Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 18778Fiche technique16462 caractères16462
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Temps de lecture estimé : 12 mn
13/01/19
Résumé:  Je rentre de vacances avec la ferme intention d'écrire ma première histoire pour Revebebe. Alice va bouleverser mes plans.
Critères:  h fh frousses extracon voisins vidéox fmast fellation -fellation
Auteur : Encore des histoires            Envoi mini-message
Alice

Lendemain de réveillon du Nouvel An. Je tourne la clé dans la serrure de mon appartement.


Le corps las des excès de la semaine précédente, je m’écroule dans le canapé. Ce soir, je suis seul. Mon épouse et ma progéniture sont restées en Bourgogne.


Même si ma vie de famille est merveilleuse sous bien des aspects, il serait malhonnête de dire que c’est tous les jours une sinécure. Trois enfants en bas âge nécessitent une attention de tous les instants et il est parfois salvateur de se retrouver en amoureux ou seul.


Dans le train du retour, j’ai pris une décision : après des années à lire des histoires sur Rêvebébé, j’ai décidé de passer à l’acte et d’ajouter ma modeste pierre à l’édifice d’érotisme qu’est ce site.


À ce stade du récit, j’ai envie de porter un toast – c’est de saison – à tous ces auteurs qui m’enchantent depuis tant d’années.

Ma première fois sur Rêvebébé, c’était il y a une vingtaine d’années. Je ne me souviens pas du récit initiatique, mais je me remémore bien mes premiers émois. À l’époque je me connectais clandestinement à Internet, la crainte d’être surpris par mes parents venant s’ajouter à la fougue de mes masturbations adolescentes.


Mais revenons à nos moutons. Aujourd’hui, j’ai décidé d’être l’auteur. Dans le train, j’ai posé les bases de mon récit : il sera légèrement autobiographique (il paraît que c’est la norme chez les jeunes auteurs), il y sera également question de plaisirs collectifs et de partage : du partage d’une femme mariée par deux hommes.


Ces dernières années, j’ai vu le thème du candaulisme émerger et devenir un fantasme courant. J’ai lu beaucoup de récits qui m’ont laissé sur ma faim et je me suis fixé l’ambition immodeste de renouveler le thème.


C’est donc drapé de l’arrogance de celui qui n’a jamais écrit une ligne, mais pense pouvoir le faire aisément, que je m’installe devant mon ordinateur. Les premières lignes viennent relativement facilement, mais les suivantes sont poussives. Cherchant le second souffle, je décide de m’ouvrir une bouteille de pinard. Tentative infructueuse puisque je ne parviens pas à mettre la main sur ce fichu tire-bouchon. Un coup des enfants ? Un coup du sort ? Que nenni, rien ne viendra freiner mon enthousiasme : je décide d’aller en chercher un chez les voisins.


C’est ainsi que je me retrouve à sonner chez les voisins du quatrième, Ludovic et Alice, rencontrés lors de l’apéro que nous avons organisé à notre arrivée dans l’immeuble. C’est un couple de jeunes trentenaires, de type bobos parisiens, bons vivants et bien dans leurs pompes.


Lui est sympa, mais assez effacé. Elle est rousse, un peu ronde, avec un visage juvénile et des yeux pétillants. C’est Alice qui m’ouvre. Elle sort visiblement de sa douche. Elle est vêtue d’une nuisette en satin bleu nuit très courte. Visiblement ce n’est pas à moi qu’elle s’attendait à ouvrir. Son visage rosit insensiblement. Je balbutie :



Elle s’éloigne vers la cuisine. Elle est pieds nus. Sa nuisette arrive juste en dessous de ses fesses, me laissant admirer ses cuisses pâles et deviner un fessier généreux. Je ne me prive pas de la reluquer. Un plaisir de courte durée puisque la voilà déjà de retour. C’est en bon voisin et en bon père de famille que je résiste à l’envie de jeter un œil à son décolleté.



L’étrangeté de cet échange nous plonge tous deux dans une légère gêne que nous chassons d’un haussement de sourcils et d’un petit rire nerveux. Curieusement, j’ai cru sentir un trouble chez elle.


En redescendant les deux étages, je sens que mon sexe est gonflé. Ma voisine me fait donc bander ? Cette pensée m’amuse et m’excite. À notre première rencontre, elle avait terminé la soirée un peu pompette et je m’étais dit qu’elle était le genre de filles que les hommes aiment avoir dans leur lit. Les filles avec des formes m’ont toujours attiré. Et des formes, Alice en a : des hanches fines soulignant une poitrine volumineuse et des fesses qui remplissent facilement ses pantalons. Vous savez, quand la toile du jean semble tendue à craquer par un fessier rebondi.


C’est donc des idées coquines plein la tête que j’ouvre ma bouteille. Je suis un mâle mû par les soubresauts de son sexe. Un pilotage automatique par le boxer qui m’emmène, une fois ma bouteille ouverte, à remonter lui rendre le tire-bouchon pour le plaisir de revoir ses cuisses pleines et, qui sait, peut-être lui faire un compliment à la limite de ce que se permettent habituellement des voisins.


Me revoilà donc à sa porte, ne cherchant pas vraiment à cacher mon érection. Mais là, c’est Ludovic qui m’ouvre. C’est donc lui qu’elle pensait voir tout à l’heure. Il est content de me voir, le con. S’il savait… Je lui rends son tire-bouchon et rentre penaud.


Retour à la maison. Je laisse tomber l’écriture et me noie dans l’océan de vidéos porno d’un site bien connu. Mouchoir à portée de main, le sexe braqué vers le ciel, je vogue de tag en tag, mais reviens toujours à une poignée d’entre eux : chubby, red hair, hotwife, cheating, big tits, rough, cum. Un liquide translucide s’échappe de mon gland, mais je fais durer le plaisir, me mettant plusieurs fois à la limite de l’orgasme. Je me termine glorieusement sur une vidéo montrant une jeune femme rousse recevant de copieuses doses de foutre sur son ventre et sa poitrine laiteuse, les taches de rousseur de son visage ayant laissé la place à des tâches blanches et poisseuses.


Post coïtum animal triste. L’état post orgasmique est tragique pour les hommes. La réalité crue nous revient en plein visage et on se sent souvent piteux de l’excitation qui quelques secondes auparavant nous maintenait raide et fier.


Allongé dans mon lit, une flaque de sperme encore tiède sur le ventre, je laisse mon esprit vagabonder.

Il y a un an, ma femme m’a trompé avec un de ses collègues. Je l’ai découvert par hasard. Ce fut une période difficile, mais je n’ai pas envie de m’épancher là-dessus.


Effet collatéral de cette incartade, c’est à cette période que j’ai commencé à vouloir coucher avec d’autres femmes. Pas seulement dans ma tête, mais aussi dans mes couilles. J’avais envie de passer à l’acte, de ressentir le même frisson que mon épouse. Ce qui est étrange c’est que paradoxalement, notre vie amoureuse était sortie renforcée de cette épreuve. Cela me perturbait et, d’ailleurs, me perturbe toujours.


Toujours est-il que j’étais plus joueur, plus tactile, plus sensible aux signaux sexuels féminins qui ne manquent pas quand on y prête attention. À vrai dire, je cherchais l’occasion.

La bombe à retardement était lancée. Il suffisait d’une étincelle.


C’est aussi à cette période que j’ai découvert le candaulisme. Non pas dans ma chair, mais comme concept, phénomène de société et source d’inspiration des lecteurs de Rêvebébé. Tout d’un coup, j’avais la sensation que tout le monde prêtait sa femme ou fantasmait à l’idée de le faire. Était-ce un effet collatéral de l’incartade de ma femme ? Était-ce un désir enfoui ? Ce fantasme me dégoûtait autant qu’il m’attirait. Être cocu dans la vraie vie me faisait souffrir, il était hors de question que ça me fasse bander sur internet.


Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et mon rapport au candaulisme s’est apaisé. Il a mûri, dirais-je. J’ai notamment réalisé que mon fantasme n’était pas celui du « cocu content », mais plutôt celui qu’on appelle, parmi les pratiquants, le bull. Autrement dit celui qui baise la femme mariée sous les yeux ou avec la bénédiction de son mari. Même situation, désir opposé.


C’est sur ces considérations que je m’endors ce soir-là.


La journée du lendemain passe péniblement. Je lance mon logiciel de traitement de texte, mais les mots ne viennent pas. J’ai l’esprit ailleurs. Je me surprends à repenser à Alice au milieu d’interminables réunions. Plusieurs fois je suis tenté de m’isoler dans les toilettes pour me soulager.

Le soir venu, je rentre à maison. Alors que la porte de l’ascenseur se referme, une main la retient. C’est Alice. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Elle semble surprise de me voir, mais aussi heureuse.


L’ascenseur entame son ascension et je fais une chose que je ne pensais jamais oser faire. Dans un souffle, je lui dis :



Je retrouve dans son regard le trouble que j’avais perçu. Ses lèvres sont entrouvertes. Mon cœur bat à tout rompre. J’attrape ses mains. Nous sommes comme deux ados empotés. Je l’embrasse.


L’ascenseur est arrivé à mon étage depuis belle lurette. Le premier baiser s’est mué en un roulage de pelle sauvage et baveux. Nos mains se baladent sur nos corps. Les miennes glissent maladroitement sous son haut, empoignant vigoureusement ses seins. Cette fille brusque ma libido.


Je lui dis :



Elle me suit sans hésiter. C’est surréaliste. Je referme la porte derrière elle. Elle laisse tomber son sac sur le plancher. Le nez dans son cou, je lui dis d’un ton ferme :



Elle tombe à genoux, le souffle court elle déboutonne mon jean, ouvre ma braguette et sort mon sexe raide.


Les yeux exorbités par le désir, elle jauge l’engin l’espace d’une seconde et l’enfourne dans sa bouche. Notre étreinte est brusque, maladroite et bestiale. Nos pulsions sont incontrôlables. J’enserre son visage entre mes mains, ramenant sa chevelure rousse en arrière. Plaquée contre la porte, elle fait coulisser ses lèvres charnues sur ma queue que sa salive a rendue luisante en un rien de temps.


Mon bassin est tendu vers son visage, je résiste tant bien que mal à l’envie de baiser purement et simplement la bouche de ma voisine. Les bruits de succion sont obscènes, le floc-floc caractéristique des gorges profondes m’achève. Je tapisse son palais et sa gorge avant de n’avoir pu l’avertir. Je tombe à genoux, partagé entre la honte et la joie. Son rire et son large sourire me rassurent. Elle aussi préfère rire de cette folie. Nous rions en cœur.



Elle a manifestement tout avalé, ça promet.


Nous passons les jours suivants sur un nuage. Mon épouse est toujours en province. Alice prétexte des rendez-vous tardifs et nous nous retrouvons chez moi dès 17 heures. Pour éviter la culpabilité, nous nous répétons que c’est purement sexuel et strictement éphémère.


Nous baisons comme des obsédés. Nous faisons ce que nous ne faisons pas à nos conjoints. J’en profite pour faire des confessions à Alice.


Un soir, je lui raconte en riant mes visionnages pornos le soir de l’emprunt du tire-bouchon. Elle rit et me dit :



La menace est trop lourde. J’allume l’ordinateur et lance le site. Alice fait semblant d’être choquée. Je me sens un peu honteux. Sur Rêvebébé, les couples regardent du porno ensemble comme si de rien était. Mais là, je me sens plus comme un petit garçon pris en faute que comme Rocco Siffredi. Alice me ramène à la réalité en minaudant avec une voix de vierge effarouchée :



Elle sait y faire, la coquine. À l’écran une rouquine à la crinière de fauve est en levrette, le visage contre les draps, les fesses tendues vers la caméra, son petit anus rose et sa fine fente imberbe parachèvent le menu des réjouissances.


Il n’en faut pas plus pour que je retrouve la forme que j’avais perdue. Alice prend le temps de positionner l’ordinateur sur l’oreiller et se met consciencieusement dans la même position que l’actrice.



Alice est divine, c’est elle qui mène le jeu. Elle se donne une claque retentissante sur la fesse droite et, changeant de ton, m’ordonne de la prendre « comme la salope de la vidéo ». Je m’exécute avec plaisir, introduisant ma queue gonflée à l’extrême dans sa petite chatte trempée par le jeu de rôle.


La pénétration est profonde et lente. Centimètre par centimètre, je me cale au fond de son sexe. Le ballet de nos bassins fait le reste, presque sans bouger. Je jouis en silence, intensément, avec l’impression que mes tempes vont exploser.


Lorsque je me retire, une quantité impressionnante de semence s’échappe de son vagin. C’est délicieusement obscène. Alice s’allonge sur le dos et se masturbe en me regardant avec un regard provocant. Ses doigts gluants de sperme malmènent son clitoris. Elle jouit les yeux clos, trois doigts profondément plantés dans la chatte.


De confidence en confidence, je confesse aussi mon entreprise d’écriture. Il faut dire qu’entre-temps j’ai enfin terminé mon texte.

Intitulé « Fixe-moi dans les yeux quand je jouis », ce qui n’est encore qu’on brouillon, met en scène un couple dont la femme s’ébat avec des hommes plus jeunes sous les yeux de son mari. Ce dernier, témoin passif, se contentant de tenir délicatement la main de son épouse pendant que de vigoureux amants l’entreprennent non moins vigoureusement. Le climax de chaque partie fine étant l’orgasme de la dame dont le couple profite en se fixant amoureusement dans les yeux.


Alice insiste pour le lire et c’est un peu à reculons que je le lui envoie par email.



En effet, j’avais nourri mon récit de quelques détails réalistes assez précis pour que ça sonne vrai. Pour les prénoms du couple, j’avais conservé Ludovic et Alice. Ça faisait bien.


Quand elle a fini de bouder, Alice me confie qu’elle avait aimé le texte. J’eus même la sensation qu’elle s’était branlée dessus. Elle le corrige, ajoute la touche de féminité qui manquait cruellement à mes fantasmes de mâle et m’encourage à le publier.


La publication marque aussi la fin de notre aventure qui commençait à jouer un peu trop les prolongations. Nous sommes tous deux rassurés par ce retour à la normale. Plusieurs fois, j’avais dissimulé de longs cheveux roux, m’évitant de justesse un interrogatoire délicat. De son côté, je sais que Ludovic s’est aussi étonné de voir les culottes de sa douce revenir dans un sale état à la maison. Il faut dire que certains soirs, elles étaient à tordre…


Bref, quelques jours plus tard, mon texte est validé par les correcteurs de Rêvebébé et mis en ligne. Je laisse une adresse mail : toujours l’orgueil de l’écrivain en herbe. J’avoue que j’attends avec un mélange de crainte et d’impatience le verdict des lecteurs. Il serait malhonnête de dire que je n’espère pas aussi quelques emails de félicitation.


Mon œuvre ne recueille pas les suffrages que j’espérais. Il plafonne à un modeste 11, 88 pour la note des inscrits et à un encourageant, mais pas folichon, 13, 46 pour la note des non-inscrits.

J’avais l’ambition de renouveler le genre, mais les commentaires me laissent penser le contraire. Ils regrettent un scénario cousu de fil blanc. Le lecteur de Rêvebébé est un esthète. Je ne peux lui en vouloir, combien de fois ai-je interrompu une session de plaisir solitaire à cause d’un texte moyen.


Si mon score me rend un peu maussade, j’ai tout de même un motif de satisfaction : je reçois des emails de lecteurs. Pas des centaines, certes, mais suffisamment pour ressentir un pic d’adrénaline chaque matin à l’ouverture de ma boîte mail.


La plupart de ces emails émanent de femmes. Des femmes pour la plupart mariées qui se reconnaissent dans le fantasme que je relate. Ayant publié sous un pseudo qui ne donne pas nécessairement d’indications sur mon genre, elles pensent s’adresser à une femme également, ce qui ne manque pas de me flatter et de mettre en valeur la qualité des retouches apportées par Alice.


Je recueille leurs témoignages et leur réponds poliment et leur révélant la vérité. Je ne cherche pas à tirer profit de la situation.


Le temps passe et l’excitation des premiers jours laisse place à une forme de routine jusqu’au jour où mon cœur s’arrête net en ouvrant ma boîte mail. Dedans, il y a un message sobrement intitulé : « Il me semble que nous sommes voisins ».