n° 18844 | Fiche technique | 29781 caractères | 29781Temps de lecture estimé : 21 mn | 15/02/19 corrigé 14/11/23 |
Résumé: Romain vient d'arriver dans une petite ville de province. Il est hébergé par Julien et Véronique, un couple libertin qu'il entend faire l'amour dans la chambre voisine... | ||||
Critères: h fh hh couple douche voir hmast | ||||
Auteur : Rimaye Envoi mini-message |
DEBUT de la série | Série : Deux plus deux Chapitre 01 / 10 | Épisode suivant |
Je m’appelle Romain, j’ai 42 ans. Cette histoire commence il y a cinq ans, lorsque j’ai été embauché dans une petite entreprise en région. Après 15 années passées à Paris, c’était un nouveau départ pour nous, ma femme Caroline et moi.
Nos études terminées, nous nous étions installés dans la capitale, avec déjà l’idée de partir nous installer en région lorsque nous aurions eu des enfants. Mais le temps passa et, après de nombreuses années passées dans les services de PMA des meilleurs hôpitaux de la capitale, nous avions fini par abandonner nos rêves de famille nombreuse. Caroline était stérile et ne pourrait jamais avoir d’enfant. Nous avions alors continué notre vie de cadres parisiens dynamiques, 12 h de travail par jour, sorties presque chaque soir, et footing 3 fois par semaine… dans les gaz d’échappement.
La quarantaine approchant, notre envie de quitter Paris se réveilla. Certes, notre vie nous plaisait, culturellement et socialement intéressante, et nous avions chacun un emploi très bien payé. Mais à toujours vivre à cent à l’heure, nous avions parfois l’impression de passer à côté de la vraie vie. Notre vie affective et intime s’en ressentait ; à sortir tous les soirs jusqu’à minuit ou plus, nous n’avions presque plus de temps pour nous retrouver seuls tous les deux, si ce n’est pendant les vacances.
Finalement, nous avions pris notre décision et commencé à prospecter. L’idée était de partir n’importe où, pourvu que la région soit belle et que la ville n’excède pas 100 000 habitants. Nous étions prêts à revoir nos prétentions salariales à la baisse, et nous recherchions un travail qui nous laisserait du temps pour vivre en dehors du bureau.
Nous avions passé deux mois à échafauder notre plan, établissant le cahier des charges de l’emploi idéal, et épinglant sur la carte de France accrochée au mur du salon toutes les destinations possibles. Nous avions recommencé à rêver ensemble : c’était comme une nouvelle jeunesse ; nous nous surprenions l’un l’autre à oser encore sauter dans l’inconnu après tant d’années à suivre une ligne droite toute tracée.
Après quelques entretiens, j’avais finalement décroché un emploi qui correspondait à tous les critères que nous avions définis. Je donnai aussitôt ma démission, à la grande surprise de mes collègues. Caroline quant à elle avait un engagement à respecter et dut attendre trois semaines de plus pour donner la sienne.
**********
C’est ainsi que par un beau dimanche de mai, je me retrouvai seul dans un train d’une petite ligne secondaire, à compter les vaches qui défilaient sous mes yeux dans la campagne ensoleillée. J’avais réservé une chambre chez l’habitant sur Internet, à cinq minutes à pied de la gare et quasiment autant de mon futur bureau.
Aussitôt débarqué, je m’emplis les poumons d’air frais. Finie la pollution ! Les rues de la ville étaient calmes, les maisons proprettes respiraient la douceur de vivre – rien à voir avec les quartiers des gares des grandes villes. Le trajet jusqu’à la maison de mes hôtes était facile à trouver, et après quelques embranchements, je m’engageai dans une petite rue bordée de villas. Je sonnai au numéro 15 où une grande haie cachait la maison aux yeux des passants.
Une très jolie femme vint m’ouvrir, me souhaitant la bienvenue d’un ton plein d’allant et de simplicité :
Je ne pus m’empêcher de détailler son corps parfait en la suivant dans l’allée gravillonnée qui menait à la maison. Nous devions avoir le même âge, entre 35 et 40 ans – l’âge où les femmes atteignent leur plénitude, sûres de leur beauté et de leur influence sur les hommes. Elle était vêtue d’une jupe descendant aux genoux qui moulait deux adorables fesses, prolongées par deux jambes fuselées et parfaitement lisses. Elle devait être très sportive à en juger par son allure. Son tee-shirt cintré mettait en valeur sa taille fine – pas un gramme de trop, assurément – et moulait deux seins rebondis – je jurai qu’elle ne portait pas de soutien-gorge, à en juger par la petite pointe que faisaient ses tétons à travers l’étoffe.
Elle avait enfin un visage délicieux, de grands yeux bleu clair, une bouche aux lèvres fines et au sourire enjôleur, et un petit nez retroussé. Enfin, une abondante chevelure blonde lui tombant sur les épaules venait parfaire un tableau proche de la perfection. J’en étais tout étourdi… à en oublier ma belle et brune Caroline. Elle aussi si belle mais si différente, les cheveux presque noirs et bouclés, les lèvres charnues, les petits seins fermes, les fesses et le ventre plus rebondis… Je ne pus m’empêcher d’établir aussitôt la comparaison avec la femme que j’aimais.
On accédait à la villa par un petit escalier serpentant entre les fleurs (ce qui me laissa tout le loisir d’admirer les fesses de mon hôtesse). La maison était grande et très belle, avec des murs en pierres apparentes sur leur soubassement, puis peints d’un blanc éclatant. Tout le jardin l’entourant était une explosion de fleurs aux couleurs chaleureuses et aux parfums enivrants.
Véronique me fit entrer dans un grand hall carrelé. Aussitôt, son mari vint à ma rencontre.
Je fus aussitôt conquis par ce couple aussi sympathique. Nous passâmes l’après-midi à visiter leur villa et leur jardin, et à discuter comme si nous nous connaissions depuis des années. Ils m’apprirent qu’ils vivaient ici depuis une quinzaine d’années ; eux aussi avaient été attirés par la « vie provinciale », après avoir débuté à Paris. Julien était chef d’une petite entreprise de services, et Véronique était conseillère dans une agence bancaire. Nous nous découvrîmes un point commun : eux aussi avaient échoué à avoir des enfants. Ils avaient fait construire une maison pour une famille nombreuse, et se retrouvaient à y vivre seuls. Aussi proposaient-ils leur chambre d’amis à la location, pour avoir de la compagnie et rompre un peu la monotonie. Ils pratiquaient aussi tous deux la course à pied – encore un point commun…
Ma chambre se trouvait à l’étage. Ils l’avaient entièrement refaite quatre années auparavant, pour réduire le nombre de chambres à deux : la leur et la chambre d’ami / locataire. Les pièces étaient immenses et meublées avec goût. Les lits étaient eux aussi gigantesques, dignes d’un palace. Entre les deux chambres, au bout du couloir, la salle de bains avait elle aussi des proportions hors normes. Ils y avaient installé un hammam au centre de la pièce : une cabine vitrée assez grande pour une demi-douzaine de personnes, avec bancs en bois, douches, et arrivées de vapeur. Elle faisait aussi office de douche. On y accédait directement par une porte depuis chacune des deux chambres.
La fenêtre de la salle de bain donnait sur la campagne, que l’on apercevait en contrebas de la colline où était établie la ville. Vertes prairies, arbres en fleurs, troupeaux paissant mollement. Je me sentais chez moi.
L’après-midi et la soirée avaient vite passé en si bonne compagnie. Je m’étonnais de trouver autant de points d’intérêts communs avec Julien et Véronique, et me félicitais d’être arrivé chez eux. Le hasard faisait bien les choses.
Nous avions dîné dans le grand salon qui donnait lui aussi sur la campagne ; une averse nous avait contraints à renoncer à manger dans le jardin. À neuf heures du soir, je m’éclipsai : je me devais d’être frais pour ma première journée de travail, et j’avais tant à raconter à ma douce Caroline.
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Après avoir raccroché avec Caroline, je sortis dans le couloir pour aller aux toilettes. Pieds nus sur la moquette profonde, je m’immobilisai devant la porte de la chambre de Julien et Véronique. Des bruits étouffés s’en échappaient. Je me figeai, n’osant plus bouger. Tendant l’oreille, je perçus un souffle de contentement, puis un murmure : une voix féminine. Le murmure se fit feulement. Un bruit de clapotement l’accompagnait. Puis Véronique se mit à gémir de plus en plus distinctement, et avec de moins en moins de retenue, poussant de temps à autres des petits « Ah ! » ou de profonds « Oh ! ». Parfois aussi des « C’est bon ce que tu me fais ».
Mon esprit battait la chamade. Mes hôtes devaient faire l’amour, là derrière la porte. J’essayai d’imaginer le corps de Véronique dénudé… et y arrivai aisément. Je visualisai plus difficilement Julien, et surtout ce qu’il faisait, jusqu’à ce que Véronique dise distinctement dans un râle de délectation :
Quelques instants plus tard, elle explosait en plusieurs soubresauts de plaisir dont la violence me saisit.
J’étais toujours immobile dans le couloir, le souffle coupé, n’osant plus bouger, attendant la suite. Je me rendis compte que mon membre était dressé, dur à m’en faire souffrir, et qu’il luisait abondamment de désir. Après quelques instants de répit, j’entendis Véronique murmurer d’une voix féline :
Ils ne dirent plus rien, mais je les entendis bouger. Puis encore une fois, j’entendis un bruit de succion. Je ne m’imaginais que trop bien la belle Véronique agenouillée entre les cuisses de son homme, engloutissant à bouche goulue son membre turgescent. À en juger par les soupirs d’aise de Julien, elle devait très bien s’y prendre. Puis Julien poussa un cri étouffé, mais tout de même parfaitement audible de l'autre côté de la porte :
Je me rendis compte que je tenais mon sexe dans la main et que j’étais moi aussi au bord de l’explosion. Furtivement, j’allai me finir aux toilettes. Lorsque je sortis, je croisai Julien dans le couloir, juste vêtu d’un slip maculé d’une tâche humide ; je tentai de dissimuler les restes de mon érection. Nous échangeâmes un sourire un brin gêné.
Puis je m’endormis d’un sommeil de plomb.
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Ma première journée de travail se passa fort bien. Mes nouveaux collègues, au nombre d’une quinzaine, étaient tous forts sympathiques. Je devais m’occuper de développement d’un nouveau produit avec trois collaborateurs – un homme et deux femmes. L’ambiance était conviviale et visiblement sans pression.
La soirée venue, je mangeai avec Julien et Véronique ; une soirée tranquille à deviser sur les sens de la vie en écoutant de la bonne musique.
Ce soir-là, il n’y eut pas de bruit dans la chambre voisine. Je mis du temps à m’endormir, guettant chaque bruit dans la maison, et laissant mon imagination s’enflammer sur les souvenirs de la veille. Dans un demi-sommeil, des images emmêlant les corps nus de Véronique et Julien se succédaient. Ils faisaient l’amour, en position du missionnaire, le grand corps musclé de Julien recouvrant entièrement sa femme Véronique.
Puis, sans crier gare, ma femme Caroline surgissait au milieu de la scène, debout, entièrement nue, impudiquement offerte, silhouette blanche où seuls se détachaient la masse noire de sa longue chevelure et le triangle noir de son pubis. Elle s’approchait du couple enlacé, se penchait sur eux, sa main caressant le dos de Julien, descendant sur ses fesses, puis venant se saisir de ses bourses gonflées qui ballottaient entre les cuisses ouvertes de Véronique. De gestes doux et précis, elle faisait aller et venir la verge turgescente entre les lèvres gonflées de plaisir, amenant les deux amants à une extase longue, bruyante et dégoulinante de mouille et de sperme.
Je me réveillai le sexe pantelant, inondé de mon sperme qui giclait à gros jets chauds. Hagard, je jetai un œil au réveil : il indiquait 3 h du matin. Trempé par ma propre semence, je me dirigeai vers la salle de bain, très perturbé par ce rêve, et surtout par l’irruption de Caroline au milieu de cette scène d’amour où elle n’avait rien à faire. Je pénétrai dans la salle de bain plongée dans la lueur du clair de lune. Tandis que je me nettoyais à l’évier, je remarquai que Véronique et Julien n’avaient pas fermé la porte donnant sur leur chambre. Une fois mes ablutions terminées, j’allai jeter un œil dans la porte entrouverte. Leur chambre était plongée dans la pénombre. Je distinguai à peine la forme des deux corps sous les draps, et le bruit de leur respiration régulière.
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Le lendemain matin, je me levai au radar, encore sous l’emprise de mes visions nocturnes. J’entrai dans la salle de bain et m’immobilisai aussitôt : elle était déjà occupée. Véronique prenait sa douche, là, devant moi, les bras redressés derrière sa tête pour empoigner ses cheveux, faisant bomber ses deux seins parfaits de la taille de gros pamplemousses, et aux larges aréoles brunes. Son sexe aux poils blonds ruisselait. Elle avait les yeux clos et ne m’avait pas vu. Prudemment, je reculai dans ma chambre et refermai la porte… enfin pas entièrement : je la laissai entrouverte, afin d’assister à la fin des ablutions de la belle blonde.
Alors qu’elle semblait avoir terminé, Julien entra dans la salle de bain, nu comme Adam. Il s’approcha de sa femme encore humide et l’enlaça tendrement. Tandis qu’ils échangeaient un langoureux baiser, je vis son sexe se gonfler et atteindre de généreuses proportions contre la hanche de Véronique. Il la dépassait d’une tête. Les cheveux blonds lui aussi, il avait un corps sculpté par une activité sportive régulière. Leurs corps se mariaient parfaitement, me dis-je, on voyait qu’ils étaient faits l’un pour l’autre.
À mon grand dépit, ils interrompirent leur embrassade. Véronique flatta la verge dressée de la main, puis se retira dans la chambre, laissant Julien seul sous la douche. Curieusement, je continuais mon observation, nullement gêné de reluquer un homme nu et en grande érection. Tout en laissant l’eau couler sur son corps, il se caressait doucement mais fermement, et en quelques minutes fut pris d’un spasme qui manqua de le déséquilibrer, libérant une crème blanche et abondante.
Après une douche rapide, je les rejoignis au petit déjeuner, un peu gêné de les revoir maintenant habillés, après ce que je venais de voir. Julien me proposa de venir courir avec lui ce midi-là, ce que j’acceptai avec plaisir, ayant hâte de me remettre au sport.
Ainsi, après une matinée de travail sans problème, nous nous rejoignîmes à la maison pour nous changer et partîmes courir dans les bois, à 200 m de là. Julien était un athlète exercé, et je me fis fort de ne pas me laisser semer. Je ne sais s’il réduisit l’allure, ou si finalement j’étais moins encrassé que je ne le craignais, mais finalement, je parvins à le suivre sans difficulté.
Une fois rentré à la maison, Julien me proposa avec le plus grand naturel de prendre notre douche ensemble :
Je me sentis d’abord gêné de me dénuder devant lui, et il dut le sentir ; aussi me crus-je obligé de me justifier :
Alors que je me décidai enfin à me dévêtir, il enchaîna, encourageant :
Je détaillai alors à mon tour son anatomie. Sa verge était épaisse, chenue, la peau plus foncée que le reste de son corps, et le gland dissimulé sous un prépuce allongé. Ses poils pubiens étaient denses mais courts et blonds (comme ceux de sa femme, me dis-je), et ses deux grosses bourses pendaient mollement. Je constatai avec satisfaction que mon propre membre, bien que moins épais, n’avait rien à lui envier niveau longueur. Il me sourit d’un air complice et me fit signe de le suivre sous la douche.
Je restai muet en enregistrant cette information. Je n’étais pas certain d’avoir bien compris, et ce que j’avais saisi faisait naître une raideur gênante dans mon bas-ventre.
Nous nous tûmes. L’eau chaude coulait sur nos épaules, et nous bandions tous deux comme des ânes. Nos deux glands violacés étaient gonflés et luisants. Cette conversation avait fait tomber une barrière en moi. Sans réfléchir, je portai ma main à son sexe. La colonne de chair frémit entre mes doigts. Elle était incroyablement chaude. Je la caressai doucement. Julien se laissa faire. Il se renversa légèrement en arrière et appuya sa nuque sur la vitre de la douche qui coulait toujours à côté de nous. Son sexe vibrait entre mes doigts. J’en flattai la peau douce, faisant rouler les grosses veines sous mes doigts. Puis j’emprisonnai ses bourses dans ma main, les serrant doucement vers l’arrière pour accentuer encore la force de son érection, désormais impressionnante.
J’avais arrêté de penser, guidé uniquement par mon instinct. Si je m’étais regardé à ce moment-là, qu’en aurais-je pensé ? Il n’y avait pas de place pour ce genre de réflexion. Seules comptaient les sensations. La sensation de cette colonne de chair vivante entre mes mains. Cette peau douce et flexible que je faisais aller et venir doucement sur un gland violet, turgescent et baveux. J’en extrayais des gouttes de mouille glissante dont je l’enduisais. Son sexe glissait maintenant sans peine dans mes mains.
Alors cédant à une pulsion incontrôlée, je m’approchai encore de lui, et vint plaquer mon propre sexe contre le sien. Nos deux verges avaient des tailles comparables, la sienne un peu plus large que la mienne, comme je m’en doutais. La sensation de sa peau chaude contre la mienne m’électrisa. Et surtout, nos deux glands gonflés l’un contre l’autre, mêlant leur humidité. Je serrai nos deux sexes dans ma main, en exprimant deux filets translucides à l’extrémité de nos glands. Du gras de mon pouce, j’en badigeonnai les deux bourgeons turgescents. Nos deux sexes glissaient l’un contre l’autre sans entrave.
La main de Julien vint se joindre à la mienne. Enserrant de nos deux mains mêlées et parfaitement coordonnées, nous imprimâmes un rythme lent mais inexorable qui nous mena au plaisir. Julien explosa le premier. Je sentis tout d’abord son sexe se gonfler sous l’afflux de sperme, puis un jet chaud s’échappa et recouvra nos deux glands. Cela déclencha chez moi un orgasme d’une grande intensité. Mon premier jet de sperme vint se mêler à son second, et nous jouîmes tous deux avec force, le foutre recouvrant totalement nos mains et nos sexes.
Encore pantelants, nous reprenions nos souffles assis côte à côte sur le banc de bois, sous l’eau chaude ruisselante. Je reprenais peu à peu mes esprits et prenais conscience de ce qui venait de se passer avec un sentiment de culpabilité diffus. Julien me sourit :
Comme je ne répondais rien, il continua :
Je me sentis très gêné de ne pas savoir répondre à cette question. Je ne me l’étais jamais posée. Caro se caressait-elle toute seule en mon absence ? Alors qu’il me paraissait normal de me livrer à mes plaisirs solitaires (quoique toujours avec un petit sentiment de culpabilité), je ne m’étais jamais demandé si ma femme pouvait faire de même.
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J’eus du mal à me concentrer au travail cet après-midi-là.
En rentrant, je dînais avec Julien et Véronique. La règle de cohabitation était simple : on mangeait ensemble, mais il fallait participer à la préparation du repas. Je passais donc une demi-heure dans la cuisine avec mes hôtes, toujours aussi charmants et conviviaux.
Je ne pouvais cependant pas réprimer un sentiment de gêne en leur présence. Julien avait-il déjà raconté à Véronique la scène de la douche ? Qu’en pensait-elle, que pensait-elle de moi ? Pourtant, la soirée se déroula tranquillement sans qu’il soit fait allusion aux événements de midi. J’en fus un temps soulagé.
Mais au téléphone avec Caroline, le sentiment de culpabilité remonta, me submergea. Je n’arrivais pas à trouver mes mots, je me sentis gêné de lui parler, je craignais trop que mes mots ne trahissent mes actes de midi. Je raccrochai avec trop de hâte à mon goût. Je me rendis compte que je n’avais pas été très câlin avec elle, alors que j’avais plus que jamais besoin de son amour. J’eus aussi peur qu’elle ne déduise de mon attitude quelque sujet de soupçon… justifié.
Quelques minutes après avoir raccroché, je lui envoyai donc un SMS :
Je suis crevé ce soir. Tu me manques. J’ai envie de toi.
Une minute plus tard :
Moi aussi j’ai envie de toi. Vivement vendredi. Caro.
J’allai répondre lorsque le bruit venant de la chambre voisine attira mon attention. Furtif, mais facilement reconnaissable : Julien et Véronique faisaient l’amour. Au-delà de l’excitation que leurs gémissements coordonnés faisaient naître en moi, je ne pus m’empêcher de penser que Julien avait dû parler à Véronique de ce qui s’était passé à midi sous la douche, et qu’ils devaient faire l’amour en y pensant très fort. Que Véronique puisse fantasmer sur moi me troublait très profondément.
Les sons provenant de l’autre côté du couloir me mettaient au supplice. Mon sexe me faisait mal à force de bander sans pouvoir être soulagé. Ma bouche était desséchée ; j’allai à la salle de bains pour me servir un verre. En pénétrant dans la pièce plongée dans la pénombre, je vis tout de suite un rai de lumière provenant de la porte opposée. Mon cœur battait à rompre dans ma poitrine. La tentation était trop forte. J’oubliai ma soif, et m’approchai sans bruit de la porte entrouverte. La vue que j’eus à travers l’entrebâillement dépassait mes espoirs, et simultanément mettait ma dignité au supplice. Je violais sans vergogne l’intimité de mes hôtes.
À environ trois mètres de moi, en plein milieu de l’immense lit dont les draps avaient été arrachés, Julien était allongé sur le dos, ses jambes ouvertes tournées vers moi, avec ses deux bourses (un frisson me parcourut l’échine : je les avais eues quelques heures plus tôt dans la paume de ma main) bien gonflées montant et descendant. Véronique le chevauchant, fièrement redressée, ses deux fesses rondes semblant engloutir à chaque mouvement la verge épaisse et luisante de Julien. Bien qu’elle me tournât le dos, je voyais ses seins lourds se balancer au-dessus du visage de son amant.
Cela dura un temps qui me parut une éternité. Ils faisaient l’amour sans aucune hâte, avec des gestes doux, lascifs, mais puissants. À chaque mouvement, Véronique prenait plaisir à s’empaler sur toute la longueur du sexe de Julien avec une lenteur calculée. À un moment, elle se pencha en avant pour embrasser Julien. Elle me dévoila alors une vision panoramique sur son intimité distendue par la grosse colonne de chair qui l’habitait. Ses fesses se bombaient en deux boules presque parfaites séparées par un profond sillon où je distinguai clairement la rosette de son anus. Tout cela luisait d’une mouille abondante qui faisait des petits « floc » à chaque fois que Julien la pénétrait.
À un moment (depuis combien de temps cela durait-il ?), ils se séparèrent. Elle l’embrassa langoureusement tout en le branlant doucement. Puis à mon affolement absolu, elle revint l’enfourcher, mais cette fois en lui tournant le dos… c’est à dire en me faisant face ! J’ignorais si elle pouvait me voir, plongé dans la pénombre de la salle de bain et dissimulé aux trois quarts par la porte. Malgré la panique qui m’envahit, je ne parvins pas à m’éloigner. Mes jambes avaient cessé de m’obéir.
Le spectacle était insoutenable. Véronique m’exhibait son corps sublime, ses beaux seins fermes et rebondis qui se balançaient en cadence, son ventre plat, sa taille étroite où se cramponnaient les mains de Julien, ses cuisses musclées… Et surtout son sexe, sa chatte distendue, aux deux lèvres charnues qui avalaient à un rythme de plus en plus soutenu un pieu de chair luisante. Largement ouvertes, ses lèvres dévoilaient impudiquement (mais rien n’était pudique ici) son bouton turgescent qu’elle venait caresser de temps à autre.
À mon grand soulagement, elle avait les yeux presque toujours fermés ou mi-clos, le plaisir donnant à son beau visage un air de madone suppliante complètement hors sujet ici… De Julien, je ne voyais rien, sinon ses testicules valsant entre ses cuisses, et sa grosse verge qui disparaissait régulièrement dans la vulve de Véronique. Ils avaient commencé à gémir de plus en plus fort de concert, régulièrement, à chaque mouvement, des sons désordonnés qui trahissaient un plaisir intense. Les gémissements se muèrent en un râle rauque chez Julien, et en soupirs aigus chez Véronique.
Elle jouit sur un long « oh ouiiii », la bouche et les yeux grands ouverts, son visage tout empreint d’une forme de béatitude. Je ne réalisai pas immédiatement qu’elle regardait très précisément dans ma direction. L’orgasme semblait la transporter tellement loin d’ici que j’avais l’impression qu’elle regardait à travers moi. Mais était-ce bien vrai ? Elle parut émerger de sa béatitude lorsqu’un soupir profond dans son dos signala que Julien jouissait à son tour. Elle l’accompagnait dans son plaisir d’un mouvement de hanche lascif, mais les yeux toujours ouverts, tournés dans ma direction.
Alors, pris de panique et de honte mêlées, je me retirai dans ma chambre où mon sexe pantelant explosa au premier mouvement que je lui imprimai. Trempé de sperme, je n’osai aller me laver à la salle de bain où l’eau coulait désormais sur deux corps repus d’amour. Je m’endormis ainsi d’un sommeil sans rêves.