n° 18863 | Fiche technique | 8925 caractères | 8925Temps de lecture estimé : 6 mn | 28/02/19 |
Résumé: Deux jeunes femmes. Une chambre d'hôtel. | ||||
Critères: ff frousses hotel amour init | ||||
Auteur : Martin |
J’entre précipitamment dans la chambre d’hôtel. Je vois que tu me souris, je te souris à mon tour, heureuse de te retrouver là, comme convenu, à l’abri des regards en coin et des remarques venimeuses des badauds intolérants.
Tu es assise paisiblement sur le lit et me regardes avec tendresse. Je te trouve somptueuse du haut de tes vingt-huit printemps, dans ton top blanc moulant ta poitrine généreuse et ton legging orange. J’adore ta crinière d’un roux flamboyant et tes grands yeux verts. Ils m’ont fait craquer tout de suite lors de notre première rencontre, il y aura bientôt un mois.
Je suis totalement épuisée par une longue journée de travail harassant suivie d’un métro bondé. J’enlève promptement mon pull, comme pour me débarrasser de mes soucis du quotidien. Je porte un chemisier étroit et je te vois rougir et détourner rapidement les yeux quand nos regards se croisent à nouveau. Tu viens de réaliser que je ne porte pas de soutien-gorge. Je ne le fais pourtant pas spécialement pour l’occasion : ma poitrine permet sans problème de me passer de sous-vêtement et puis, j’aime cette forme de liberté, même si parfois on me le reproche.
Ta pudeur puérile m’attendrit. Au fond de moi, j’apprécie cela et je te fais un petit sourire, presque gênée de te plaire. Nous restons toutes les deux silencieuses et nous sentons l’une et l’autre la tension monter sournoisement en nous.
Tu décides de te lever, sans précipitation aucune, presque sensuellement et mon cœur se met à battre plus vite. Nous avons déjà eu ce genre de moments auparavant, ces courts instants où le temps s’arrête et où nos émotions sont mises à vif. Ces tensions me rendent toujours nerveuse et mes sentiments envers toi s’affolent. Je réalise maintenant à quel point tu exerces une influence sur moi. Et moi, j’en ai probablement autant sur toi.
C’est toi qui fais le premier pas. Je le savais, je l’espérais de tout mon être. Tu es debout juste devant moi à présent, très près de moi et tes lèvres se posent tendrement sur ma joue. Nous nous regardons au fond des yeux et je t’embrasse doucement sur la bouche. Notre premier vrai baiser d’amour, celui que se donnent tous les amoureux du monde. Il y en aura d’autres, beaucoup d’autres. Nous le décrétons ainsi, toutes les deux, sans concertation préalable.
Nous nous sourions timidement l’une à l’autre, conscientes et impatientes de ce qui nous attend. Nous nous embrassons encore et nous nous étreignons, remplies de passion. Nous attendions cela depuis si longtemps. En fait, depuis que nous avons décidé tacitement de toujours tout faire sereinement, sans brûler les étapes. Mais aujourd’hui, nous savons toutes les deux que nous voulons poursuivre notre route ensemble, le plus loin possible.
Nous arrêtons enfin de nous embrasser, nous reprenons notre souffle et nous dévisageons à nouveau, comme si ce baiser avait révélé la face cachée de chacune de nos personnalités. Et, à travers le fin tissu de mon chemisier, ta main caresse mon ventre noué d’excitation. Je voudrais que tes deux mains s’emparent de mon corps, que mon intimité se délecte de ta bouche et de tes doigts. Néanmoins, tu ne me bouscules pas, mais tu m’envahis corps et âme comme un lance-flamme embrase tout ce qu’il atteint.
Tu remarques que mes mamelons sont devenus durs et pointent à travers mon chemisier. Ils t’invitent, te supplient de les libérer et tu me retires aussitôt ce rempart vestimentaire. Tu m’embrasses dans le cou et j’en ai la chair de poule. Alors que tu t’emploies dans mon encolure, à mon tour, j’enlève ton haut. J’entrevois tes magnifiques seins cachés derrière ton adorable soutien-gorge blanc-rose. J’enlève ton soutif, puis tu retires ton legging. Lentement, pour me laisser le temps de te regarder, le temps de te désirer. Je suis plus excitée que jamais et maintenant j’ôte à mon tour mon jeans.
À l’instant où mon pantalon rejoint ma chemise sur le parquet, je vois tes joues s’enflammer de nouveau, tu devines ce qui va bientôt enfin se dévoiler à toi et aussi ce que tu vas inévitablement me faire découvrir. Le sexe nu de la femme aimée, nous l’avons imaginé maintes fois sans l’avoir encore jamais vu. Aussi, tu entrouvres légèrement la bouche. Je te sais excitée toi aussi et cela ne fait qu’attiser mon propre désir.
Je retire ma culotte, en fait un tout petit string transparent suggérant plus qu’il ne dissimule, en la faisant rouler sur mes cuisses, sans me presser, juste pour te donner l’envie de me contempler. Et tu me regardes fixement, admirative même. Je me sens plus belle et désirée que jamais. J’ai souvent imaginé cet instant, espérant ton approbation, mais craignant ton regard sur mon anatomie imparfaite. Tu sembles ne pas voir mes imperfections ou tu les ignores inconsciemment, aveuglée par l’amour. Tu souris d’aise. Je suis rassurée.
Je viens ensuite vers toi pour te retirer lentement ta culotte à toi aussi. Tu semblais attendre ça de ma part, sinon tu l’aurais déjà ôtée toi-même. Entre le pouce et l’index, j’enserre fermement le tissu tendu sur ton pubis rasé et tire dessus pour qu’il fasse pression sur ta fente. Surprise, tu as le souffle coupé, mais pas le moindre geste ou cri pour m’arrêter. Ton silence approbateur m’incite à aller de l’avant.
Je maintiens mon emprise sur ta culotte et me mets à embrasser tes cuisses douces et accueillantes. Puis, je remonte de plus en plus ton corps. Je fais volontairement l’impasse sur ton sexe, que tu tends pourtant vers ma bouche, et pose des baisers langoureux sur ton ventre chaud. Tu gémis plus fort et te tiens aux nombreux coussins du lit.
Tu en veux encore plus, je continue mes caresses et embrasse tes seins, je les serre doucement pendant que je te regarde dans tes yeux mi-clos. Tu n’as plus de patience et tu me tires vers toi. Nous nous embrassons de plus en plus ardemment et notre envie devient passion.
Je laisse glisser ma main sur ton corps, puis me redresse jusqu’à ce que je sois assise devant ton vagin encore envahi par ta culotte et ma main qui l’étreint. Je caresse doucement tes lèvres apparentes avec mes doigts. Puis je retire brusquement ta culotte en soulevant ton bassin du lit et, impatiente, ma langue effleure ton clitoris déjà bien tendu. Tu sursautes et ta respiration accélère de belle façon.
Soudain, tu m’arrêtes en plaçant les mains sur ton sexe pour empêcher toute intrusion. Ton visage est impassible et tes yeux sont volontairement fermés. Je ne comprends pas pourquoi et ne sais comment réagir. L’angoisse m’envahit.
Tout à coup, tu ouvres grand les yeux et affiches un large sourire. Tu cambres le dos et écartes bras et jambes pour offrir davantage ton corps à mes caresses. Nous éclatons de rire. J’ai envie de te dire je t’aime, mais les sons restent coincés dans ma gorge. Tu m’embrasses longuement et puis tu me fais signe de m’asseoir le dos appuyé contre la tête du lit. Je fais ce que tu me demandes, curieuse de ce que tu manigances et tu viens t’asseoir sur moi.
À présent, c’est toi qui caresses mon vagin pendant que nous nous embrassons et que je reprends mes caresses enflammées sur le tien. Nous respirons toujours plus lourdement toutes les deux à mesure que la situation s’intensifie. Tu fais retomber ta tête sur mon épaule. Le subtil parfum de tes cheveux enivre mes sens. Je t’entends gémir à mon oreille. Je ne peux m’empêcher d’en faire autant.
Nous sommes totalement en sueur et je glisse mes doigts en toi, aussi profondément que possible. Tu accueilles ces délicieux conquérants d’un soubresaut et te cambres. Je manœuvre doucement mes doigts d’avant en arrière, de plus en plus vite. Tu mouilles énormément. Tu t’en fiches, tu es trop bien pour t’en soucier. Tu fais la même chose pour moi et nos respirations accélèrent encore. Nous nous envolons ensemble vers un plaisir non simulé, jusqu’à ce que la jouissance nous emporte enfin toutes deux simultanément.
Nous sommes maintenant couchées côte à côte, toi dans mes bras, et nous nous regardons, heureuses et repues. Jamais je n’ai vu un visage aussi lumineux que le tien à cet instant : tes yeux mouillés de larmes de bonheur et tes dents blanches luisant dans la pénombre. Sans doute vois-tu la même chose chez moi. Nous nous sourions amoureusement et nous nous embrassons avec une tendresse toute nouvelle.
Je murmure les seules paroles de notre soirée à ton oreille :