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n° 18893Fiche technique83087 caractères83087
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Temps de lecture estimé : 59 mn
16/03/19
Résumé:  Personne ne peut nier que l'enfançon a d'indéniables points communs avec le jeune Roi, sauf bien sûr celui-ci, qui refuse d'endosser sa responsabilité et sa paternité.
Critères:  #historique fh hplusag couple amour fmast pénétratio fsodo
Auteur : Patrik  (Carpe diem diemque)            Envoi mini-message
Une petite page d'histoire

Désaveux de paternité



Personne ne peut nier que l’enfançon a d’indéniables points communs avec le jeune Roi, sauf bien sûr celui-ci, qui refuse d’endosser sa responsabilité et sa paternité. Pourtant, toute la Cour sait parfaitement que Louise-Françoise, la jeune mère, et le Roi Henri-François ont eu une petite aventure.


Quand le ventre de la donzelle a commencé à s’arrondir, elle a été priée d’aller voir à presque cent lieues plus loin si le climat n’était pas meilleur pour sa santé, sous la bonne garde de quelques mousquetaires. On ne peut pas dire que notre jeune Roi se soit montré sous son meilleur jour durant cette période. Puis quelques mois plus tard, à la demande de la Reine-Mère (qui a été dûment informée par ses espions) et au grand désappointement du père, la jeune maman est revenue (sous ma bonne garde), accompagnée d’un nourrisson, qui est la preuve vivante de cette (més-)aventure royale.


En découvrant cet enfant, la Reine-Mère a succombé, retrouvant en lui les jeunes années de son fils aîné. Depuis, elle le voit presque tous les jours, et il est flagrant qu’elle s’est prise d’affection pour ce petit-fils illégitime. J’en sais quelque chose puisque je rends souvent visite à ma Protectrice. Quant au jeune Roi, il n’aime pas du tout cette situation, sachant parfaitement qu’on jase dans son dos, mais que peut-il faire contre sa mère, sachant que c’est elle et le Grand Chambellan qui détiennent la réalité du pouvoir ? Néanmoins, ça l’arrange bien que ce soit eux qui s’occupent de l’intendance, ce qui lui permet de vivre dans l’insouciance et dans les fêtes qui s’enchaînent.


J’appréhende le jour où la Reine-Mère et le Grand Chambellan ne seront plus de notre monde. Je crains que les épaules de notre Roi ne soient pas assez larges pour sa charge.




Une demande



Après avoir mûrement réfléchi, je décide de rencontrer Louise-Françoise en tête-à-tête. Les règles de la bienséance étant ce qu’elles sont, un chaperon dûment mandaté par la Reine-Mère est présent dans un coin de la pièce, faisant semblant de lire. Après quelques banalités d’usage, je décide de me lancer dans le vif du sujet. J’explique calmement le motif réel de ma venue. Et le moins que je puisse dire est que je viens de réussir mon effet de surprise !



Elle me regarde droit dans les yeux :



Un peu surpris qu’elle sache ce genre de chose à mon propos, je hausse un sourcil. Sans se départir de son calme, mon interlocutrice continue :



Posant son éventail sur ses genoux, elle sourit :



Il est vrai que Louise-Françoise ressemble assez fortement à ma seconde épouse, ma préférée, et que je devine en elle des dispositions flatteuses et intéressantes. Depuis que le temps où j’étais jouvenceau, j’ai pu constater que j’étais attiré par un certain type de femme, et que j’ai rarement dévié de ma prédilection initiale. Il n’y a eu que deux exceptions, et ce furent d’ailleurs deux erreurs.


Devenant plus sérieuse, Louise-Françoise change de conversation :



À ces mots, mon interlocutrice devient songeuse, puis elle sort rapidement de sa rêverie :



Elle me regarde, la bouche et les yeux grands ouverts pendant quelques secondes, puis elle finit par articuler de véhémente façon :



Devant son expression ahurie, je pars d’un rire franc :



Elle esquisse un sourire :



Après un dernier coup de chapeau, je sors de la pièce. Ma journée n’est pas finie et je sais qu’elle sera assez longue, avec ou sans future épouse en vue. Je sais parfaitement que je pourrais être le père de Louise-Françoise, mais il est courant dans notre siècle qu’un homme bien mature épouse une fraîche jouvencelle à peine sortie du couvent. De plus, d’autres personnes ont nettement pire que moi dans ce domaine, je songe au duc de Paramby qui pourrait être sans problème le grand-père de son tendron d’épouse, voire même son arrière-grand-père en supposant que tous les Paramby aient eu une vocation précoce pour la paternité !


Ai-je bien fait ? Mon intuition m’a-t-elle bien conseillé ? Je pense que je le saurais bientôt.




Mariage ou pas



Le surlendemain, en début d’après-midi, je viens chercher ma réponse. Louise-Françoise m’attend comme convenu, mais cette fois-ci sans chaperon, ce qui m’étonne un peu. D’ailleurs, après mes salutations d’usage, je le fais remarquer à mon éventuelle future promise :



Elle me désigne un siège, je m’y assieds, ayant posé mon chapeau sur le guéridon :



Cachant le bas de son visage, elle s’évente :



Elle sourit, semblant être soulagée :



Je vois qu’elle hésite, qu’elle tergiverse quant à la suite à donner. Je crois deviner son embarras, alors je la conseille à ma façon :



Elle respire un grand coup avant de lancer :



Palissant un peu, elle ne répond rien, se contentant de me regarder. Je poursuis :



Lentement, Louise-Françoise abaisse son éventail, révélant le bas de son visage :



Je marque une petite pause avant de répondre :



À ces mots, je souris :



Elle est visiblement étonnée :



Je me penche un peu vers elle, et je dis d’une voix un peu plus sourde :



Elle me regarde étrangement, pesant le pour et le contre, se demandant certainement dans quelle situation elle risque de mettre le pied. Puis elle annonce :



Je pense que je peux lui faire confiance. Alors j’explique ce que je souhaite d’elle, sans fard, lentement, posément, tandis qu’elle écarquille grands les yeux, posant souvent sa main sur ses lèvres, réprimant parfois un petit cri.




Mariage



Jusqu’à présent, notre mariage est une franche réussite. Louise-Françoise et moi avons décidé de faire vite, une fois son accord obtenu. Heureuse pour nous deux, la Reine-Mère a décidé de nous aider pour la cérémonie. Pour fois, je n’ai pas participé à tous les points de détail, contrairement à mon habitude. Même si je ne suis pas un dévot, je dois reconnaître que la messe qui vient de s’achever fut une grande et belle réussite, avec des cœurs divins, et aucune langueur dans le déroulement.


Sous le son des grandes orgues, je remonte lentement le couloir central, avec à mon bras, ma nouvelle épouse, sous le regard d’une nombreuse assemblée, dont une part est venue par amitié, mais dont l’autre part est venue par curiosité. D’autant que le Roi était présent, surtout pour s’assurer que ce mariage était une réalité, afin d’être définitivement débarrassé de l’épisode malencontreux qu’a été Louise-Françoise dans sa vie.


Alors que nous arrivons au grand portail voûté, retrouvant la lumière du jour, je glisse à celle qui est à mes côtés, maintenant, pour longtemps :



Pressant un peu plus ses doigts sur ma peau, elle me sourit :



Je reconnais que je ne m’attendais pas à cette réponse de sa part. Louise-Françoise apprend vite, dirait-on. L’avenir nous dira quoi, mais c’est de bon augure, de très bon augure ! Je me contente de lui sourire, mais je vois bien qu’elle a deviné ma surprise et ça possède incontestablement le mérite de l’égayer, si j’en crois son sourire radieux et un tantinet coquin.



Une fois tous nos invités (et quelques resquilleurs aussi) arrivés dans la vaste salle où vont se tenir les réjouissances, tandis que ma nouvelle et jeune épouse vient de se faire happer, mon fils aîné s’approche de moi pour d’abord me féliciter, puis il me confie :



Je n’aime pas trop cette phrase à double sens, mais mon fils a hérité une partie de ma façon de faire et de penser. D’un ton égal, il continue :



Mon fils tourne son regard vers la Reine-Mère qui est en train de s’amuser avec son presque petit-fils qui le lui rend bien. Mon aîné se penche vers moi :



Je préfère orienter la conversation sur un autre sujet :



Mon fils sursaute puis se récrit :



Puis il regarde en direction de ma toute nouvelle épouse :



Mon héritier marque un léger temps d’arrêt avant de répondre :



Mon héritier se contente de sourire. Il va me falloir beaucoup de patience avant de pouvoir m’éclipser avec ma nouvelle épouse, mais je ne serai pas obligé d’attendre la fin des réjouissances pour cela, c’est l’un des privilèges d’être marié. Et contrairement à certains Grands de ce monde, personne ne sera assis autour du lit conjugal pour vérifier si le mariage a été bel et bien consommé !


Enfin, l’heure tant attendue est arrivée, nous sommes dans notre chambre, au calme. Ce qui n’a pas de prix après la journée assez éprouvante que je viens de vivre, mais il en faut plus pour m’abattre. D’ailleurs, depuis quelques heures, j’économise mes forces en vue d’un combat plutôt doux !


Avachie sur un fauteuil, ma jeune épouse soupire :



Amusé par sa réponse, je m’approche doucement d’elle. J’aime beaucoup la façon qu’elle a de me dévisager…




Noces



Un peu intimidée, ma toute récente femme se présente à moi dans une chemise de nuit blanche, légèrement transparente, ce qui me permet de constater que le Roi a bon goût en matière de femme, et moi aussi. Alors que je viens d’ôter ma chemise pour apparaître torse nu, Louise-Françoise s’exclame :



Elle sourit, elle approche sa main, et à ma grande surprise, elle suit du doigt une de mes cicatrices. Intrigué, je lui demande :



Je me retourne, elle s’exclame :



Prestement, je la soulève aisément dans mes bras, pour venir la déposer délicatement sur le grand lit. Puis je m’allonge à ses côtés. Elle me regarde curieusement, elle sait très bien ce qui va arriver dans quelques instants, elle a déjà vécu ce genre de moment avec le Roi, mais je vois dans ses yeux qu’elle est curieuse de savoir comme ça va se passer avec moi. Surtout après ce que j’ai pu lui confier lors de notre entretien en tête-à-tête…


Je constate qu’elle regarde plus bas. Même si j’ai gardé mes chausses, il est indéniable que mon cinquième membre est en parfaite forme. Je m’allonge mieux auprès d’elle, glissant un bras entre l’oreiller et son cou, capturant ainsi l’arrondi de son épaule. Mon autre main se pose sur son ventre délicatement arrondi. Je pose mes lèvres sur les siennes, j’ai décidé de faire durer les préliminaires, il ne conviendrait pas que je gâche le potentiel de ma femme en allant trop vite. Ni trop lentement non plus. Nous nous embrassons durant de longues minutes, tandis que je la caresse doucement et lentement. Tout ceci semble lui plaire, car elle n’oppose aucune résistance, même quand ma main commence à caresser son sein ferme. De plus, elle commence à répondre petit à petit à mes baisers.


Je sens qu’elle ne sait pas trop quoi faire de ses mains et de ses bras. Alors je saisis son poignet afin de venir poser ses doigts sur mon flanc. Elle comprend aisément le message, et commence à me caresser timidement.


De mon côté, je couvre son visage, ses lèvres, son nez, ses paupières de mille baisers, puis je m’enfonce dans son cou, ce qui lui fait beaucoup d’effets. Sa main sur ma peau devient plus téméraire, ses caresses plus précises. Je me colle contre elle, lui faisant à présent sentir que je ne suis pas de marbre, mais que mon vit est en marbre !


Alors que j’éloigne un peu ma tête de la sienne pour mieux la contempler, elle murmure une petite constatation :



Elle me regarde, un peu perplexe :



Je capture à pleine main son mignon sein tandis que je repose mes lèvres sur les siennes. Peu de temps plus tard, ma femme est dépoitraillée, sa poitrine offerte à mon avidité, tandis que je baise et que je suce consciencieusement ses tétons érigés. Elle frémit sous mes caresses, elle se tortille même parfois un peu, serrant les jambes, comme si elle était gênée par l’envie qui doit la prendre plus bas.


Passant à l’étape suivante, j’ôte sa blanche chemise doucement, tandis que je couvre le corps que je dévoile de mille baisers brûlants. Elle respire bruyamment, n’opposant aucune résistance au dévoilement de sa nudité. Je découvre ainsi un corps juvénile empreint de maternité, aux courbes fort sensuelles. Deux seins ronds et fermes qui ont déjà allaité, un ventre arrondi qui a déjà donné la vie. Plus bas, un bosquet assez fourni et bouclé, sans oublier une fente déjà luisante de désir.


Ma femme est ni trop peu ni trop, un juste équilibre. Je songe déjà à comment la mettre en valeur. Mais pour l’instant, mon objectif est de faire jouir ce corps et cette âme, afin de me les attacher ensuite, pour son profit comme pour le mien.


Je me débarrasse de mes chausses, mon vit bien en avant et fier. Celui-ci n’est peut-être pas d’une longueur hors-norme, mais il est vaillant et bien nervuré, ce qui lui donne une belle allure. Je reconnais que j’en suis fier. D’ailleurs, je constate que ma femme semble heureusement surprise, ce qui m’est favorable.


Je le pose sur son ventre, j’aime le contraste entre raideur et arrondi, entre sombre et blanc. Je contemple ce spectacle quelques instants, puis je m’allonge à nouveau à ses côtés, posant carrément mon braquemart dans la paume de sa main. Après un bref moment d’hésitation, Louise-Françoise enserre de ses fins doigts mon manche de chair.


À nouveau, je caresse longuement sa poitrine et son ventre, m’égarant parfois dans son bosquet. Ma femme soupire d’aise de temps à autre, je sens qu’elle se laisse aller. Ses tétons sont dressés à l’extrême, l’odeur de sa cyprine monte à mes narines. Elle garde toujours prisonnier mon vit entre ses doigts, le tâtant parfois, le pressant un peu aussi, ne sachant pas trop quoi en faire. Alors je lui annonce :



Je l’embrasse passionnément, la rendant encore plus chaude, incandescente tandis je caresse ses seins, torturant finement ses tétons, tandis qu’elle me branle fortement. Quand nos lèvres se décollent, yeux dans les yeux, je lui ordonne :



Je lance ma main libre vers sa motte, mes doigts s’enfouissant dans sa touffe bouclée, capturant avidement son mont de vénus. Elle frémit. Je gronde :



Elle hésite, je force mon emprise sur elle, en venant taquiner du bout du doigt son clitoris détrempé. Oui, je sens bien qu’elle est excitée à fond, son corps parle pour elle, mais son esprit reste englué par son éducation. La bouche ouverte, elle se tend sous cette caresse excitante. Quelque chose cède en elle. L’instant d’après, c’est elle qui me lance, les joues en feu :



Alors je me positionne entre ses jambes largement écartées, mon gland se pose sur ses lèvres intimes ouvertes, ses mains dans mon dos m’attirent vers elle, en elle. Alors je plonge lentement, irrésistiblement. Elle pousse un long soupir de soulagement, tandis que j’engouffre toute ma longueur. Elle s’exclame :



Je commence lentement mes mouvements de va-et-vient, me frottant délibérément contre le nid qui cache son clitoris, nos poils emmêlés. Les yeux clos, la bouche ouverte, Louise-Françoise frémit de plus belle. Je constate avec plaisir qu’elle est très réceptive. Oui, il aurait été stupide de ma part de passer à côté de pareille femme. Je sens qu’elle et moi allons avoir bien des choses à faire…


En attendant, Je me focalise sur mon objectif : faire jouir à fond ma femme. Mon vit en elle la baratte sans relâche, tandis que je me frotte toujours contre elle afin d’exacerber son petit bouton rose. Je sens qu’elle dégouline de cyprine, ce qui me facilite encore plus la tâche d’aller au plus profond d’elle. Soudain elle se fige, elle ouvre de grands yeux étonnés, me regarde avec angoisse et inquiétude. Pour la rassurer, je lui souris tendrement. Alors sa jouissance explose, elle se laisse aller complètement, dans de multiples gémissements, griffant mon dos, enserrant mes reins de ses jambes pour mien m’enfoncer en elle.


Tremblante, frissonnante, ma femme jouit comme une petite folle, elle est magnifique, adorable, sensuelle ! Une amante extraordinaire en puissance, un bouton de rose que je vais me faire un grand plaisir d’épanouir au-delà de toute espérance !




Après les noces



Adossé à l’oreiller, je regarde ma jeune épouse qui est actuellement assoupie. Elle est très belle dans l’abandon du sommeil. Un vrai morceau de roi, même si celui-ci a fait la fine bouche. Tant pis pour lui et tant mieux pour moi. Après sa première jouissance, je me suis fait un plaisir de remettre le couvert plusieurs fois, ce qui m’a amené aux limites de ma résistance, mais le jeu en valait largement la chandelle !


Soudain, elle ouvre un œil, elle me regarde intensément, puis finit par dire :



Oui, je sens que je ne me suis pas trompé sur les qualités de ma nouvelle femme…




Décolleté



Non, je ne regrette pas mon choix. Ma nouvelle et jeune épouse m’apporte bien des satisfactions.


De son côté, le Roi est lui aussi satisfait, son ex-maîtresse est écartée, ainsi que l’enfant non désiré. Ses sentiments à mon égard sont mélangés : il me sait gré de cette solution, comme il me sait gré de l’aide que je lui ai apportée durant son enfance, mais il n’apprécie pas beaucoup que je sois plutôt dans le camp de sa mère. Contrairement à certains courtisans, j’ai la reconnaissance du ventre, je sais très bien à qui je dois mon élévation et ma fortune.


Même si le Roi vivra sans doute plus longtemps que sa mère…


La Reine-Mère a beaucoup apprécié que je sois là pour l’aider durant la grande révolte qui a failli mettre à bas le trône au profit de l’autre lignée royale. Le Roi se souvient aussi de cette époque, ce qui explique sa méfiance naturelle envers bien des personnes et aussi son besoin de s’étourdir. Mais le métier de Roi, s’il possède bien des avantages, exige aussi bien des sacrifices.


Et notre Roi ne semble pas du tout avoir l’esprit de sacrifice… Ni même de ses devoirs…


Changeons de sujet. Ailleurs aussi, tout va pour le mieux. Il n’y a pas longtemps, on m’a traité de fou quand j’ai émis l’idée d’un réseau de tours sur lesquelles serait dressé un poteau avec des bras articulés, un sémaphore, afin de transmettre les messages plus vite que les chevaux et plus sûrement que les pigeons. Même si elle était dubitative, la Reine-Mère a quand même appuyé mon projet, mais j’ai dû sortir de ma poche de quoi bâtir la moitié d’une ligne de communication de la capitale jusqu’à la grande ville stratégique la plus proche. Ça va faire une bonne quinzaine jours que c’est opérationnel, et devant l’efficacité du procédé, le Roi lui-même a décrété la mise en place d’autres lignes financées par le Trésor royal.


Car avec une tour environ toutes les trois lieux et onze tours, un message met environ un quart d’heure, au pire une heure, pour parvenir à destination, là où il fallait un jour clair à cheval ! Du jamais vu durant l’histoire de l’humanité, si on excepte les interventions divines, bien sûr…


Comme un bonheur ne vient jamais seul, il semblerait que je vais être remboursé des sommes que j’ai dû avancer pour la construction de cette première ligne. Je suis un conseiller écouté, mon dernier projet me vaut l’estime (et aussi la jalousie) de tous ; quant à ma femme, elle est radieuse ! Que demander de plus ? Néanmoins, mon naturel pragmatique me recommande de me méfier, car le Capitole est redoutablement proche de la roche tarpéienne…


Ce soir, ma ravissante épouse à mon bras, j’entre dans la grande salle. Aussitôt, un murmure s’élève, ma femme est rayonnante dans sa nouvelle toilette. Elle rosit de plaisir devant l’effet qu’elle vient de soulever. Il est vrai aussi que son décolleté est profond, révélant bien des choses. J’avoue que c’est un peu fait exprès. Il y a quelques semaines, personne ne voulait de ma femme, considérée comme une fille perdue. Qu’ils s’en mordent les doigts maintenant !


Tandis que ma femme devise avec d’autres personnes dans son coin, éveillant convoitise des hommes et jalousie des femmes, la Reine-Mère m’adresse la parole tandis que nous sommes un autre recoin de la vaste salle d’apparat :



Égayée par ma répartie, la Reine-Mère s’évente :



La Reine-Mère regarde en direction de son fils et de sa maîtresse en titre qui essayent tous les deux de faire bonne figure. Après avoir jeté un regard circulaire, je confie :



La Reine-Mère soupire :



Me penchant sur ma bienfaitrice, je souris :



Je m’incline :



Une certaine lueur dans les yeux, je réponds :



Posant sa main dessus, elle rit doucement :



Je me racle la gorge :



La Reine-Mère part d’un grand éclat de rire qui fait se retourner la moitié de la salle. Elle reprend son souffle quelques instants plus tard :



Sous l’œil courroucé de son fils aîné, la Reine-Mère s’amuse avec mon nouveau et récent beau-fils. Alors le Roi se préoccupe ostensiblement de sa nouvelle maîtresse en titre, mais je vois bien que la blonde donzelle n’est pas dupe. Je suppose d’ailleurs qu’elle ne fera pas long feu dans les bras de notre souverain.


Durant les heures qui suivent, ma femme et moi discutons, nous devisons avec diverses personnes. Je constate avec amusement que, très souvent, les hommes glissent un œil intéressé dans le profond décolleté de mon épouse, sans prendre garde à l’ire de leurs propres femmes, pas très contentes de l’égarement de leurs regards…


Et les plus âgés ne sont pas plus sages que les plus jeunes…


Alors que nous sommes enfin de retour dans nos appartements, un peu fourbus par toute cette journée bien remplie, un petit sourire en coin, ma chère femme demande :



Elle rosit sous le compliment :



J’entoure sa taille de mon bras pour l’attirer contre moi :



Tout en s’exécutant, elle rit.


Tandis qu’elle me présente son séant, jambes bien écartées, ma main commence une douce caresse sur l’orée de son mignon con. Il ne faut pas bien longtemps pour que mes doigts se couvrent de cyprine. Je continue mes agaceries, puis je frotte mon vit bien dur de ce liquide légèrement collant. Ensuite, je recommence ce petit jeu plusieurs fois.


Je décide qu’il est grand temps de passer aux choses sérieuses : je taquine son petit trou, le maculant de cyprine. Celui-ci s’évase petit à petit, me facilitant la tâche. J’aime passer par cette porte obscure, un sentiment de puissance, de possession m’envahissant quand je le fais. Sans parler du fait que je ne risque pas de fâcheuses venues, neuf mois plus tard. Mon épouse est d’ailleurs d’accord avec moi sur ce point : il vaut mieux contrevenir aux règles édictées par les prêtres, même s’il s’agit d’un péché plus ou moins mortel. D’ailleurs, ce ne sont ni les prêtres ni les moines qui élèvent les enfants.



C’est si bien dit que j’aurais mauvaise grâce à ne pas entrer !


Ma femme s’aplatit un peu plus sur le buffet bas, m’offrant ses fesses. J’écarte les deux masses blanches entre mon pouce et mon index, afin de dégager au mieux une entrée dans laquelle je m’oublie souvent. Puis délassant momentanément son clitoris que j’agace depuis le début, je dépose, du bout des doigts de mon autre main, de la cyprine sur mon gland et dans la cuvette. Ceci fait, je guide mon braquemart pour qu’il soit dans le bon angle. Je sens la cuvette qui s’évase, alors je force mon avantage à enfoncer la moitié de mon vit dans ce sombre et chaud tunnel.


Ma femme soupire. Penchée sur elle, je lui ordonne :



Néanmoins, elle s’exécute, ses doigts plongent dans son intimité pour venir exacerber ses sens ainsi qu’un clitoris qui n’attendait que ça. C’est avec délectation que je poursuis ma plongée coulissante dans ses entrailles, et peu de temps après, j’ai le plaisir d’être enfoncé jusqu’à la garde.


Dans notre beau monde, ce genre de pratique est plutôt réservé aux filles à soldat, bien que j’ai cru comprendre que certaines épouses acceptaient cette pratique par contraception, enfanter n’est pas de tout repos pour une femme, et certaines y laissent malheureusement la vie. C’est avec ravissement que je pistonne ma femme et je lui fais savoir :



Un peu étonné, mais amusé, je demande :



Sans cesser d’aller et venir dans ce sombre tunnel bien chaud, je rétorque :



Emporté par mon élan, je claque gentiment sa fesse :



Elle se contente de rire un peu, tout en tortillant du bassin, ce qui me fait grand plaisir. Peu après, elle me demande :



Décidément, ma jeune femme s’affranchit, ce qui n’est pas pour me déplaire ! Tout en continuant mon assaut en elle, je réponds :



J’agrippe ses hanches à pleine main :



Je sens distinctement qu’elle accélère les mouvements de ses doigts dans sa fente baveuse. De mon côté, je coulisse sans vergogne en elle, lui faisant sentir que je suis du côté du manche et elle du fourreau. Elle proteste faiblement :



Ceci dit, je la pistonne de plus belle, presque férocement, tandis que ses fins doigts s’activent frénétiquement entre ses jambes. Décidément, j’ai eu une bonne pioche avec Louise-Françoise. Cette fausse ingénue est parfaite dans le rôle que je lui destine. Elle sera plus ma maîtresse que ma femme, sans parler que je me ferai un plaisir de cultiver sa perversité latente. Toutes ces pensées, le bien-être de l’endroit où je suis fiché, font que, bestialement, je me soulage enfin en elle, tandis qu’elle explose à son tour en mille petits cris de jouissance !


Indubitablement, ce fut une bonne journée !




Reine-Mère et Nouvelle Reine



Suite à diverses missions et ambassades, je pense que nous avons enfin trouvé la perle rare pour notre Roi, mais ce ne fut pas sans peine ni sans quelques arrangements secrets. Toujours est-il que le résultat est là sous mes yeux, et j’avoue être fier. Néanmoins, quand je vois Anne-Louise, cette mignonne et docile princesse, qui va être jetée en pâture à notre souverain, je ne peux m’empêcher de penser qu’on donne de la bonne confiture à un cochon incapable de savoir savourer…


La future nouvelle reine est incontestablement belle, de nature simple et accommodante, et d’un joyeux caractère, le Roi fait semblant de s’intéresser à elle. Mais ceux qui le connaissent bien savent qu’il ne digère pas le fait qu’on ait pu lui forcer la main. Aujourd’hui, je suis justement en train d’en discuter avec lui. Celui-ci essaye de biaiser :



Il n’a pas tort, mais ça n’explique pas le blocage qu’il fait avec la future reine :



Le Roi est songeur :



Mon souverain fait la moue :



Interloqué, Henri-François me regarde avec incrédulité :



Flegmatique, je réponds avec un certain sourire :



Puis songeur, il me tourne le dos pour quitter la pièce. L’entretien est clos. Est-ce que mes propos vont faire son chemin dans cette tête de mulet ? Je l’ignore.




Un couple royal



Le mariage royal fut grandiose, et je suis bien content que tout ceci soit terminé, car il a fallu tout préparer dans le moindre détail. Bien sûr, je ne fus qu’un rouage de cette grande machinerie. Mais j’ai pour moi la satisfaction du devoir bien accompli.


Les mois passent, tout va pour le mieux, notre Reine vient d’annoncer qu’elle est enceinte. Il ne reste plus qu’à espérer que ce soit un garçon. Quelle loi stupide ! Il y a quelques siècles de ça, garçon ou fille, peu importait. Puis il a fallu que ce misogyne de Roi Charles-Gauthier décide de changer la loi. Ce ne fut pas sans difficulté. Mais qui se souvient de ce Roi ? La plupart des gens, même instruits, pensent qu’il en a toujours été ainsi depuis la nuit des temps. N’empêche que, depuis ce changement, cette loi dynastique a fait plus de dégât que de bien.


De mon côté, Louise-Françoise m’a offert une fille puis récemment un garçon. Nous avons décidé d’arrêter là. Ces deux grossesses n’ont pas trop entamé sa beauté, mis à part qu’elle a un peu plus de courbes qu’avant, et ça me plaît bien ! Ce qui me plaît encore plus est son appétit concernant les choses du sexe ! J’ai été bien inspiré !


Mais revenons à la reine…


Quand la Reine a accouché d’un petit garçon très robuste, le Roi n’a nullement refréné sa joie exubérante. Les fêtes furent grandioses. Le couple royal affichait un bonheur visible de tous. J’étais soulagé, tout allait bien.


Quand le second garçon est né, après une fille, le Roi n’a plus fait semblant, il s’est jeté aussitôt dans une course effrénée aux plaisirs de la chair. Il avait rempli son contrat, il avait donné deux garçons au Royaume. La première surprise fut la Reine, car son mari fit volte-face du jour au lendemain. Tous découvrirent qu’Henri-François était parfaitement capable de jouer la comédie. Depuis la naissance du second héritier, il ignore purement et simplement sa femme, s’affichant sans vergogne au bras de ses multiples conquêtes. Ce faisant, il a plongé dans l’inquiétude bon nombre de ses partisans qui se demandent jusqu’à quel point les marques d’estime sont vraies ou fausses.


La seule personne contente dans cette navrante histoire est Charles-Henri, son frère, qui s’est fait un plaisir de se rapprocher encore plus de la Reine Anne-Louise. Pour l’instant, il joue les chevaliers servants, mais je sens qu’il en faudrait peu pour qu’il joue les galants chanceux. Et que peut-être c’est déjà fait. De plus, je dois reconnaître que Charles-Henri aurait été un meilleur Roi que l’actuel. Mais il n’est pas né en premier. Néanmoins, il bruisse des rumeurs concernant le remplacement impromptu de l’aîné, les voies du Seigneur étant si… comment dire… si aléatoires.


Un peu chagriné par cette situation, je déambule dans les couloirs du palais. Il va falloir que j’en sache un peu plus et comment savoir placer mes pions. Fidèle parmi les fidèles du Roi, d’Anchighem me hèle peu après :



Je suis un peu étonné, car cet homme ne me porte pas précisément dans son cœur et c’est assez réciproque, même si je ne dénigre pas sa valeur. Néanmoins, j’accède à sa demande. Nous nous isolons à l’abri des oreilles indiscrètes, et mon interlocuteur entre tout de suite dans le vif du sujet :



Haussant des épaules, je joue les philosophes :



Histoire de remuer le couteau dans la plaie, je me penche sur mon interlocuteur pour lui dire :



Un peu fataliste, je lâche :



Puis le silence s’installe entre nous. C’est d’Anchighem qui le rompt :



Je ne m’attendais pas à pareille déclaration. Je réponds le plus placidement possible :



Mon interlocuteur se gratte l’arrière de l’oreille, hochant de la tête :



Nous nous saluons, puis nous partons dans deux directions opposées. Je ne sais pas trop ce que je dois penser de cet entretien assez particulier, je crois que d’Anchighem tâte le terrain pour évaluer diverses hypothèses.


Les semaines, les mois passent, rien ne change : le Roi s’étourdit dans diverses fêtes et dans divers bras féminins, la pauvre Reine se console auprès de ses enfants, et nous autres, nous veillons à la bonne marche du royaume.


Le lendemain de l’anniversaire des quatre ans de l’héritier, la Reine-Mère se sent fatiguée et préfère rester dans sa chambre. Je lui rends visite. Vivement, elle me houspille :



Nous discutons un peu de tout et de rien. Puis je rentre dans nos appartements. Je n’y trouve point mon épouse. Une chambrière m’informe que ma femme est en balade dans les jardins royaux. Je ne mets pas bien longtemps à la retrouver.


En arrivant à ses côtés, je m’étonne :



C’est vrai qu’elle s’est beaucoup dépensée, malgré une évidente santé déclinante. Mais elle était si radieuse d’être ainsi entourée de tous ses petits-enfants. Un vrai moment de joie dans sa vie qui n’a pas toujours été rose, j’en sais quelque chose pour en avoir été un spectateur du premier rang !


Le lendemain, je vaque à diverses affaires. Tout est calme, les impôts rentrent bien, les soldes sont payées, aucune révolte à l’horizon, les Grands se tiennent tranquilles, aucun pays voisin n’a d’intention belliqueuse. Mis à part la désaffection du Roi pour la Reine, tout va bien. Assis à mon bureau, je regarde le ciel à travers la fenêtre :



C’est alors que la porte s’ouvre brutalement sur un subalterne affolé qui m’annonce le décès inopiné de la mère du Roi.




La chute



Comme il fallait s’y attendre, je sens que le vent tourne déjà, je le lis fort bien dans le regard de certains courtisans, et je le sens dans l’air.


Le Roi enterre dignement et avec faste sa mère. La cérémonie est grandiose, mais quelque chose dans l’atmosphère m’indique que tous savent qu’une page est tournée, et que nous ignorons ce qui va maintenant se passer.



Ma femme se pince les lèvres :



Grâce à mon petit réseau d’informateurs, je découvre vite qu’on s’agite en haut lieu. Le Roi veut sa part de gloire et on s’active autour de lui pour la lui procurer avec le moins de risque possible. Je n’aime pas trop la tournure des événements, le Royaume n’a pas besoin de ça !


Trois jours après l’enterrement, d’Anchighem toque à mon bureau. Je devine tout de suite qu’il ne vient pas me faire une visite de courtoisie, mais je constate qu’il semble peiné. D’une voix lasse, il m’annonce :



Il préfère ne pas répondre. Silencieusement, il me conduit auprès du Roi. Quand j’entre dans la salle du conseil, je comprends tout de suite que l’heure est au grand chamboulement. Je sais que le Roi m’en veut avoir fait partie de ceux qui ont plus ou moins organisé son mariage. Je constate que nous avons un nouveau ministre du Trésor à la chaîne en or qui brille sur le pourpoint du Marquis de Farguehem. Celui-ci est en train d’essayer d’argumenter :



Je vois très bien que le nouveau ministre du Trésor fait la moue devant une telle déclaration. Lui-même n’est pas un tendron, il est comme moi un témoin de ce passé que le Roi veut plonger dans les ténèbres afin de lui tourner définitivement le dos. Incontestablement, notre monarque n’est pas diplomate. Et même si un courtisan doit savoir plier l’échine, certaines blessures d’amour-propre ont guidé avec efficacité le poignard des sicaires. L’arrière-grand-père, le grand-père du Roi, quatre de ses oncles et quelques cousins en ont fait la mortelle expérience… Quant au père du Roi, il a échappé lui-même à une dizaine de tentatives.


Agacé, le Roi continue :



Droit dans mes bottes, je réplique lentement et distinctement :



Le temps, comme toutes les personnes présentes dans la pièce, est figé. Le Roi me regarde stupéfait, le visage blême. Ses ministres sont encore plus blêmes que lui, sauf celui de la Guerre, un vieux soldat, qui serre les dents pour ne pas pouffer de rire.


Après un long silence, le Roi explose :



Une heure plus tard, mon nouveau logis est un cachot fort avenant. Et durant ce temps, mon mot a déjà fait le tour de la Capitale, augmentant mon prestige et ma renommée, même auprès de ceux qui ne m’aiment guère. Sans parler de mes tours qui transmettent le message, sans la permission du Roi… Mais je ne saurais tout ceci que quelques jours après.




Exil



J’ai pu faire parvenir un billet à ma femme afin qu’elle prenne la route sans délai, en emportant les enfants avec elle et quelques menus papiers. Au lieu de ça, elle est venue me rendre une petite visite dans ma nouvelle demeure :



Ça la calme aussitôt :



Mes paroles semblent porter, car elle réfléchit, puis elle blêmit :



Puis nous convenons de la marche à suivre durant ces prochains jours. Avant de nous quitter, nous nous embrassons fougueusement. Je suis très fier de ma femme, même si elle n’a pas agi avec prudence. J’aurais bien aimé lui faire l’amour, mais ce n’était pas possible. Dommage, il me faudra attendre quelques jours…


Deux jours passent durant lesquels j’ai droit à diverses visites. En soirée, à ma grande surprise, je vois entrer dans ma cellule le comte d’Anchighem venant me saluer :



Posant son chapeau, il s’assied. J’en fais de même. Mon visiteur reprend :



Ma réponse l’interloque, puis il part dans un grand rire sonore !



Puis il redevient sérieux :



Je regarde attentivement mon interlocuteur, puis je me lance :



Mon visiteur ne se récrit aucunement devant cette énormité, il se contente de me demander sereinement, comme si je venais de lui parler de la pluie et du beau temps :



Il me regarde curieusement. Il comprend très bien où je veux en venir, mais il se méfie. Je le comprends très bien, je ferais pareil à sa place. Toujours est-il que nous avons une longue discussion durant laquelle nous constatons que nous sommes d’accord sur presque tous les points, contrairement à avant.


Ai-je bien fait ? Va-t-il garder pour lui ce que nous avons dit ? Va-t-il le rapporter au Roi ? Je le saurais assez tôt. Trois jours plus tard, en pleine nuit, la porte de ma cellule s’ouvre. D’abord sur la défensive, je reconnais un visage ami :



Quelques instants plus tard, sans rencontrer âme qui vive, nous sortons sans encombre de la vieille bâtisse. À peine une heure plus tard, je suis hors de la capitale, en train de chevaucher en petite troupe vers la frontière de l’est, et je constate avec une certaine surprise que je suis aussi escorté par deux hommes d’Anchighem.


Inutile de préciser que les retrouvailles avec ma famille sont intenses. D’ailleurs, le soir même, ma femme me le prouve de bien belle façon ! Nous franchissons indéniablement un nouveau degré.


Le lendemain, le Roi entre dans une colère folle, il me retire tous mes privilèges, mes biens ainsi que mon appartenance au Royaume. Je suis devenu un apatride. Mais pas pour très longtemps, je suppose…




Guerre en dentelles



Souvent, les jeunes Rois pensent se couvrir de gloire en envahissant une contrée voisine, surtout si elle semble facile à conquérir. Mais avant de sauter sur son grand cheval, il convient toujours de regarder dans le menu détail s’il n’y a pas des ramifications et des rancœurs.


Après avoir laissé passer deux mois pour les préparatifs, car on ne lève pas une armée comme on monte dans un carrosse, le jeune Roi est parti sur les routes avec une bonne partie de sa cour, comme si tout ce petit monde faisait la tournée des châteaux du Sud. Il y en a eu pour trois semaines de trajet, avec une halte décontractée chaque soir et parfois quelques jours, afin de monter un camp et faire la fête en prévision d’une si facile victoire prochaine. Ce qui a largement laissé le temps à l’ennemi de se préparer et de nouer des alliances. Sans parler du fait que j’ai gardé des contacts avec le réseau de sémaphores, ce qui me permet d’être rapidement au parfum de bien des choses…


Quand le Roi a mis le premier pied en terre ennemie, il n’a pas rencontré une forte opposition. Les quelques troupes adverses qu’il a pu croiser fuyaient très vite, tel des lapins effrayés. Se comportant comme un chasseur, celui qui se voyait déjà être l’Alexandre de notre époque s’est engouffré sur leurs traces, et ce, jusqu’à une cuvette bordée de collines rocheuses.


C’est alors que le massacre a commencé, car des troupes fraîches attendaient patiemment au sommet des collines. Le jeune Roi comprit très vite qu’il s’était laissé enfermer dans une nasse et que la simple partie de chasse qu’il entrevoyait allait se solder par un revers cinglant. Ayant déjà perdu en un temps record la plus grosse partie de ses troupes, dépité, il dut se résigner à la capitulation.


Un semblant de cour de justice a été dressé un coin pas trop boueux de cette plaine qui a vu bien des espoirs de gloire s’envoler. Un siège a été préparé pour le Roi vaincu, face à une grande table légèrement surélevée. La rage au cœur, mais hautain, Henri-François se présente face à ses vainqueurs. Soudain, il s’exclame :



Mon ancien souverain est stupéfait de me voir assis presque au centre de la table. Serein, je ne me lève pas, je fais partie des vainqueurs. Après un certain flottement, le Roi vaincu s’assied, puis gronde à mon égard :



Grimaçant, il regarde tour à tour les autres participants :



Je vais un peu vite dans mes conclusions, il reste bien quelques armées, mais elles sont lointaines. De plus, ce cas a été prévu, et je sais qu’elles ne bougeront pas. Furieux, Henri-François s’agrippe aux accoudoirs :



Je m’efface, le Duc prend le relais. Hautain, il lit durant trois longues minutes l’acte d’accusation. Henri-François est stupéfait de découvrir qu’il est à présent un captif, et qu’il ne retrouvera pas sa capitale avant longtemps, lui qui se voyait y revenir, acclamé en héros. Rageur, il se lève brusquement :



Comme figé sur place, Henri-François s’exclame :



Fou furieux, il s’élance vers la table, mais après avoir fait à peine deux enjambées, il est plaqué sans ménagement au sol, dans la boue, par plusieurs soldats. Il se débat, il hurle tandis que les hommes doivent carrément s’asseoir sur lui pour le contenir :



Puis étouffé par le poids, à bout de souffle, il finit par se taire. Après quelques instants, les soldats le relèvent, il gémit :



Il grimace, il sait que j’ai raison. Escorté par une dizaine de soldats, Henri-François est emporté hors de ma vue. Le Duc Astelot me félicite :



Le lendemain, en compagnie de ma femme et de mes enfants, je repars vers notre pays d’origine. Sans nous hâter, nous mettons moins d’une semaine pour regagner la capitale. C’est alors qu’une missive codée me parvient alors que nous déjeunons dans un relais. Je me félicite d’avoir su développer ce réseau de tours dotées de sémaphores. Après déchiffrement, je m’en ouvre en privé à ma femme :



Je soupire, pensant à tout ce gâchis :



Je ne vais quand même pas avouer à ma femme que j’ai caressé l’idée d’occire accidentellement son ancien amant ! Une solution qui avait beaucoup d’avantages et peu d’inconvénients, surtout si l’accident était crédible. Finalement, la Divine Providence va peut-être arranger les choses autrement, avec le même résultat. Le soir même, nous retrouvons avec joie nos anciens appartements.


Je retrouve aussi avec joie le lit de nos turpitudes, et ma femme me le confirme divinement ! Rien de tel qu’une petite vicieuse qui adore le sexe, surtout quand on en est le professeur !




La régence



Les premiers jours n’ont pas été une sinécure, il fallait tout réorganiser. Heureusement, personne ne s’est décidé à nous mettre des bâtons dans les roues, ce qui fut fort pratique ! La grande majorité des courtisans se sont rangés sans état d’âme sous notre bannière. Les rares fidèles au Roi sont partis se refaire une santé sur leurs terres, en attendant le retour hypothétique de leur souverain. Mais la plupart d’entre eux ne sont font guère d’illusion, et l’avouent carrément, à mi-mot. Seuls certains clament partout, haut et fort, que le Roi saura faire le tri, lors de son retour sur le trône.


Malheureusement pour moi, je ne peux pas m’occuper comme il se doit de ma chère coquine de femme, mais elle sait très bien qu’elle ne perd rien pour attendre. En attendant, il m’arrive de la lutiner à la sauvette, telle une chambrière ou une fille de salle, ce qui lui plaît beaucoup. Et à moi aussi !


Elle est devenue une experte en maniement de vit, aussi bien entre ses doigts qu’entre ses lèvres, et croyez-moi, je ne dis pas ça uniquement parce qu’elle est ma femme. Sans parler de son con et de son cul fort accueillants tous les deux ! Si elle était une de mes mouches, elle ferait des ravages, mais je pense que ce ne n’est pas dans sa nature que de s’offrir à d’autres hommes, à la fois pour la gloire du Royaume et pour son propre plaisir.


Quoique… parfois, j’en viens à me poser certaines questions.


Moins de trois mois plus tard, Henri-François est finalement mort des suites de ses blessures. La gangrène avait pu être stoppée momentanément par l’ablation du bras. Mais il était déjà trop tard, le mal avait diffusé dans tout le corps. Le rapport des médecins est formel.


Quelque part, cette mort naturelle me convient. J’aurais été navré de donner l’ordre de simuler un accident. Car Henri-François voulait sa revanche, et commençait à nouer quelques contacts afin de préparer son retour. Il nous a été facile de mettre la main sur ces revanchards.


Définitivement débarrassé de son frère, Charles-Henri courtise ouvertement sa veuve qui ne semble pas vouloir offrir une grande résistance. Et je pense que ça pourrait être une bonne solution : mettre le frère sur le trône en le mariant avec la Régente. Alors que nous sommes dans notre chambre, je m’en ouvre à ma femme qui a déjà ôté presque tous ses habits, ayant juste conservé un serre-taille et des bas :



Amusé, je demande :



Ôtant ses bracelets qu’elle dépose au milieu de la table, elle soupire bruyamment :



Le vit en avant, je m’approche un peu plus de ma femme qui enlève à présent ses colliers :



Les yeux brillants, elle pose délicatement sa douce main sur ma joue :



Je me console en sachant qu’il faudra me remplacer par quatre autres hommes si un jour, je ne suis plus de ce monde ! Ce qui est flatteur. En attendant, prestement, je pousse cette péronnelle dans le lit, afin de lui expliquer à ma façon que je ne suis pas très enclin à me faire remplacer prochainement !


Vautrée dans le lit, jambes bien écartées et relevées, impudique, elle rit de bon cœur, s’offrant et s’ouvrant complètement à mon désir ! Oui, une jeune petite vicieuse, c’est le remède assuré contre les aléas et de difficultés de la vie. Que Dieu et Aphrodite me procurent encore bien des années de bonne santé afin que je puisse remplir et contenter ma voluptueuse catin d’épouse jour après jour, et surtout nuit après nuit !