n° 18931 | Fiche technique | 21528 caractères | 21528Temps de lecture estimé : 12 mn | 04/04/19 |
Résumé: Troublé par Mylène qu'il a rencontrée dans un train, François met tout en œuvre pour la revoir. | ||||
Critères: fh médical fdomine massage hdanus | ||||
Auteur : Clovis |
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Résumé de l’épisode précédent : « Compartiment couchettes »
Arbitre de rugby professionnel appelé à Castres, François partage son compartiment couchettes avec un couple. Lui, tyran obséquieux ; elle, belle et chagrinée. Un regard, un parfum, une caresse, et la nuit devient ivresse.
François aurait souhaité recroiser Mylène dans le train du retour. Ce ne fut pas le cas. Son arbitrage du match Castres/Perpignan avait été laborieux. Il avait dû sortir des cartons jaunes en pagaille, avait fait appel à la vidéo à de multiples reprises pour rendre justice. Bref, cette rencontre ne resterait pas dans les annales du Championnat de France de rugby. Qu’importent les commentaires des journalistes et les remontrances de la ligue ! Le vague à l’âme s’était emparé de lui, son esprit l’avait éloigné de la planète rugby. Il en connaissait la raison : Mylène. Il ne pouvait se défaire de son parfum, de sa générosité, de ce moment éphémère vécu dans le huis clos d’un train de nuit. Incapable de se concentrer, de poursuivre la lecture de son roman, il ne cessait de surveiller du coin de l’œil son téléphone portable, dans l’attente d’un signe qui ne venait pas.
Le voyage fut long, pénible. Il était fourbu lorsqu’il arriva à Paris. Il sauta dans un taxi et rentra s’allonger. Au réveil, rien n’avait changé. Toujours ce sentiment étrange d’un manque, d’une frustration. C’était à se demander si la tristesse de Mylène n’était pas contagieuse ! François se fit violence. Un demi-litre de café absorbé, il se leva, glissa ses affaires sales dans la machine à laver, rangea son nécessaire de toilette. Il en sortit l’alliance sertie de diamants avec laquelle il joua de longues minutes à le faire glisser le long de son auriculaire. Surpris par le bip de son téléphone portable, il faillit la faire tomber. Un SMS. Il se jeta sur l’appareil. Numéro inconnu.
Six mots, pas un de plus, pas de signature. François sourit. Nul doute qu’il s’agissait de Mylène. Il reposa le téléphone, fila sous la douche avant de se resservir un café. Il patienta deux bonnes heures avant de lui répondre.
Le retour ne se fit pas attendre.
Colère, humour, François n’aurait su dire sans la présence d’une émoticône. Il décida de patienter. Ce ne fut pas long. Nouveau message entrant :
Il rebondit :
Elle parlait sans doute des baisers fougueux que sa poitrine gonflée avait accueillis alors qu’il la pénétrait.
Ton sec teinté d’humour, ça ne ressemblait pas à la femme éplorée qu’il avait consolée dans le train de nuit à destination de Toulouse deux jours plus tôt.
Elle lisait un quotidien lorsqu’il pénétra dans le bistrot de quartier. Il s’approcha, contourna la table face à laquelle elle était installée pour l’embrasser. Une main tendue, qu’il finit par serrer, arrêta son geste.
François retira son manteau, le glissa sur le dossier de sa chaise avant de s’asseoir.
Mylène avait troqué son tailleur gris anthracite contre une tenue plus décontractée. Ballerines, pantalon push-up, chemisier imprimé. Sereine, libre et sans complexe, voilà ce qui caractérisait cette femme qui n’avait plus rien à voir avec celle que François avait rencontrée trois jours plus tôt dans le train. Il s’interrogeait.
François opina du bonnet. Il se contorsionna, plongea la main dans sa poche, en tira le bijou qu’il lui tendit. Elle s’en empara, le glissa à son doigt.
Ils furent interrompus par le serveur. C’est Mylène qui reprit l’échange :
Un ange passa. Ils mangèrent en silence, de longues minutes. Elle venait de commander deux cafés lorsqu’il se risqua à nouveau à l’interroger.
Elle porta sa tasse à ses lèvres, but son café d’un trait, prit la peine de s’essuyer la bouche avec sa serviette pour cacher un visage qui se décomposait.
Il la vit se lever, se diriger vers les toilettes. François se prit la tête à deux mains. Il voulait la rejoindre, pousser la porte des toilettes, lui dire combien il était désolé de l’avoir chagrinée. Il comprenait, désormais, son désarroi dans le train. Il comprenait surtout qu’il s’était fourvoyé. Il n’avait pas profité de la fragilité d’une femme maltraitée par un mari obséquieux, mais de l’état de faiblesse d’une femme en deuil. Il réfléchit à quitter la brasserie et filer chez le fleuriste le plus proche, renonça à l’idée. Le pardon passait par la sincérité des mots. Il patienta, se retourna plusieurs fois sur son siège, finit par réclamer l’addition au serveur.
Mylène s’était sauvée par une porte latérale.
La tête basse, l’arbitre international se leva et quitta le commerce. Il marcha sur quelques mètres, les mains dans les poches. Il stoppa sa progression, se figea, fit demi-tour.
Il avait appelé le soir même. Une secrétaire lui avait répondu. Le docteur Mylène Rochereau n’avait pas de créneau disponible avant plusieurs jours. François se rabattit sur la journée « sans rendez-vous ».
Qu’importe, il avait besoin de la revoir, vite. Besoin de s’excuser, dire combien il était désolé, besoin de lui rendre le sourire. Elle fronça les sourcils lorsqu’elle l’aperçut patienter dans la salle d’attente, les jambes croisées, coincé entre une maman dont le bébé était couvert de boutons de varicelle et un homme dans la pleine force de l’âge qui crachait ses poumons dans un mouchoir en tissu. D’autres patients arrivèrent, s’installèrent, se levèrent à l’invitation de Mylène qui, impassible, le laissa en plan sur une chaise molletonnée dont le cuir était griffé. Il avait assisté au départ de la secrétaire médicale, s’était levé allumer la lumière, avait lu tous les articles d’un magazine d’histoire lorsqu’il se retrouva enfin seul dans la pièce.
Elle plissa les yeux.
Des fossettes apparurent sur le visage de la doctoresse.
Elle s’installa à son bureau, l’invita à s’asseoir. François glissa sa main dans la poche intérieure de sa veste, en extirpa un portefeuille d’où il retira sa Carte vitale.
Il grimaça. Elle le rassura :
Il regarda ses pieds.
Mylène pouffa de rire, mit de longues secondes à se reprendre.
Il se redressa, retira sa veste, déboutonna se chemise.
Il obtempéra, se retrouva en caleçon debout face à elle. La doctoresse se leva, se dirigea vers le point d’eau où elle se lava les mains. Mylène déroula du papier sur le divan électrique, l’invita enfin à s’asseoir dos à elle.
Il ne la vit pas sourire.
Il l’observa contourner son bureau et éteindre son ordinateur. Sitôt fini, elle se porta à sa hauteur, lui prit le poignet et chercha le pouls. Un doigt sur l’artère, les yeux fixés sur la trotteuse de sa montre, elle rendit son verdict. Quatre-vingt-douze pulsations.
Elle ne répondit pas, se dirigea vers la lampe halogène, baissa l’intensité, revint à sa hauteur après avoir versé de l’huile dans le creux de ses mains.
Au contact de ses mains sur son dos, il ferma les yeux. Positionnée sur un côté, elle débuta par de grands mouvements amples de manière à étaler l’huile. La peau était douce, l’épiderme soyeux. Mais dessous, les muscles semblaient contractés, noueux. Appliquée, Mylène fit courir ses mains jusque sur la nuque. Ses gestes étaient lents, doux, silencieux. François soupira, il se décrispait. Elle reprit ses longs va-et-vient, du haut du corps à la chute des reins, tant le long de la colonne que sur les flancs. Avec lenteur, elle glissa ses doigts fins entre chacune de ses vertèbres. Il ronronnait, son corps palpitait. Ses mains le quittèrent. Il l’entendit s’éloigner, revenir. Il étouffa ses soupirs lorsqu’elle s’attaqua à ses jambes nues et galbées. Les mollets d’abord, puis les cuisses. Mouvements toujours plus amples, toujours plus hauts. Ses doigts s’immiscèrent sous le tissu de son caleçon, ils palpaient sa peau tendre, s’enfonçaient dans la chair.
Elle s’arrêta. Que faisait-elle ? Il en voulait plus. Il ouvrit les yeux, bougea la tête, la vit poser le flacon d’huile à proximité. François bandait. Elle se saisit de l’élastique de son caleçon, il l’aida, souleva le bassin, elle le mit à nu. De toute sa hauteur, elle le caressait du bout des doigts, tendrement, lascivement. Elle retira ses mains, décapsula le flacon, versa sur chacune de ses fesses quelques gouttes qui glissèrent pour se perdre dans le sillon. Des deux mains, elle se saisit de l’un des globes, le pressa, le malaxa. Le second eut droit au même traitement. Il frémit lorsqu’elle joua à dessiner des arabesques du bout des ongles. Il chercha à se retourner, son sexe lui faisait mal, elle l’en empêcha d’une main ferme posée sur le bas du dos. Elle n’en avait pas terminé. Dans le silence le plus total, dans la pénombre, elle reprit son doux traitement, une main posée sur chaque lobe, s’amusant à les écarter à l’aide de ses pouces toujours plus inquisiteurs. Dans un mouvement continu, Mylène glissa ses doigts dans le vallon telle une source qui s’immisce et découvre un terrain vierge et inconnu.
Du majeur et de l’index, elle glissait le long de la raie, jouait à contourner son œillet, tandis qu’une autre main l’invitait fermement à ne pas bouger. La respiration de François devint saccadée. Peur ? Découverte ? Mylène ne savait pas, elle s’en moquait. Elle arrêta son index sur son puits secret, le contourna, palpa l’élasticité, avant d’y plonger de quelques millimètres. Elle stoppa son geste, la première phalange engagée. Il ne pipa mot. Elle retira son doigt, reprit ses caresses, engagea à nouveau son index dans le cratère en fusion de son patient.
Il ne répondit pas. La honte d’être à sa merci, probablement. Elle poursuivit, enfonça un peu plus loin son doigt, débuta un lent va-et-vient avant d’accélérer le rythme.
Elle poursuivit son traitement, enfonça son index jusqu’à la garde, s’y ficha profondément de longues secondes. Lentement, elle le retira, se remit à jouer avec son œillet pour le pénétrer de nouveau. Il haletait, subissait, se surprenait à aimer ce doux traitement, va-et-vient dont il ne maîtrisait ni le rythme ni la puissance, il se trouvait à sa merci, impuissant lorsqu’elle l’entreprit avec un deuxième doigt.
Elle n’écouta pas, se désolidarisa de lui.
Il ne se fit pas prier. À peine installé sur le dos, Mylène rapprocha un tabouret, s’installa à hauteur de ses hanches, empoigna son sexe, lui intima de plier les jambes.
Il obtempéra, laissa passer la main libre de Mylène qui reprit ses caresses intimes. Le regard plongé dans le sien, elle s’activait en cadence, alternant branlette et pénétration anale. François tenta un geste dans sa direction, elle refusa tout contact. Il finit par fermer les yeux, roula la tête en arrière, conquis par le plaisir qui le gagnait. Elle accéléra le rythme, mit plus de vigueur, pressa la verge à lui faire mal, elle se mordait les lèvres. Son sexe le brûlait, il s’agita, son cul était maltraité, il aimait ça, il ouvrit la bouche, montra les dents, ahana, des gouttelettes de sueur perlaient sur ses tempes, sa pomme d’Adam jouait au yoyo, son sexe banda de plus belle, il tressauta, elle serra plus fort encore, le mettant au défi de se libérer. Il ne résista pas. La première salve jaillit, longue traînée blanchâtre défiant la poussée d’Archimède qui finit par s’écraser au sol. Elle ne desserra pas l’étreinte, continua de le pistonner, le libéra du reste de sa semence qui s’envola de manière anarchique. Mylène le masturba encore quelques secondes, s’attarda sur le gland qu’elle entoura et pressura pour en faire sortir les derniers fruits. Elle les récolta sur un index qu’elle porta entre ses lèvres.
Il se rhabilla, elle l’attendait, il rangea sa Carte vitale dans son portefeuille, n’eut pas l’outrecuidance de lui demander le prix de la consultation.
Il sourit, tenta de l’embrasser sur la bouche. Elle se refusa, tendit une joue avant de filer vers la bouche de métro la plus proche. Ni l’un ni l’autre ne virent le mari de Mylène qui patientait à l’intérieur de la brasserie la plus proche.
À suivre…