n° 18948 | Fiche technique | 50716 caractères | 50716Temps de lecture estimé : 28 mn | 13/04/19 |
Résumé: Un journaliste trentenaire est envoyé à Londres pour un reportage sur l'univers du BDSM. Il a rendez-vous avec Maîtresse Eva. | ||||
Critères: fh fsoumise hsoumis fdomine hdomine humilié(e) contrainte fellation cunnilingu hdanus hgode sm donjon yeuxbandés fouetfesse init -sm | ||||
Auteur : Ellian Envoi mini-message |
Tout se passait très bien. Non vraiment ! Jeune journaliste, mon travail était salué par mes collègues et je commençais à me faire une petite réputation dans le milieu. Articles de fond, sur la politique, la géopolitique, les médias… Je touchais presque du doigt, ce que certains appellent la réussite. Et puis il y a eu la boulette. Le reportage en direct pendant le journal du 20 heures, impeccablement mené, la séquence qui se termine, la liaison qui n’est pas coupée à la fin et ces propos malheureux sur l’impuissance du Président, entendus pas la France entière. Et la suite : le licenciement, le chômage, et enfin les articles pour ce journal qui traite des « faits de société ». La stratégie éditoriale du journal est relativement vaste : du drame passionnel dans un couple de colombes, aux fêtes de la saucisse, en passant par les interviews des « stars » de seconde zone de la télé-réalité.
Ça peut vous sembler simple, mais mon métier est plus complexe qu’il n’y paraît. En particulier la distribution des thèmes en conférence de rédaction : aller voir la boulangère plutôt que les éboueurs, ne pas être celui qui va faire six cents kilomètres pour aller sur les lieux de la disparition du chien qui a joué dans un épisode de « Plus belle la vie »…
Manque de bol, ce jour-là je suis arrivé en retard et j’ai très mal évalué la situation. J’étais surpris que personne ne se batte pour un week-end tous frais payés à Londres et préfère la fête annuelle de la rillette à St Foulli-les-Prés. Puis j’ai compris. Il s’agissait d’un reportage sur la domination féminine, chez « Mistress Eva ».
Voilà comment je me retrouve, par une belle journée pluvieuse, à sonner au 150, Becker Street et à attendre de longues minutes qu’on daigne venir m’ouvrir. Je sonne une deuxième fois par acquit de conscience, mais il semblerait que mon rendez-vous m’ait posé un lapin.
J’ai été mauvaise langue, la porte s’ouvre.
Le majordome bien qu’un peu froid n’a pas l’air d’un mauvais bougre. Je le suis dans un premier couloir, nous traversons une superbe pièce, parfaitement agencée dans un style 18e.
L’attente est un peu longue, mais j’en profite pour regarder quelques mails et vérifier que je n’ai pas manqué une bonne affaire en cette période de soldes.
Le majordome revient.
J’entre dans une grande pièce. Elle est installée dans un fauteuil, jambes croisées. Elle porte une chemise blanche, très cintrée et boutonnée jusqu’au col, une jupe noire longue et droite, et des escarpins noirs.
Un accent quasi imperceptible, comme son majordome.
C’est vrai que je suis en retard. C’est pas ma faute, fallait habiter plus proche de l’aéroport ou dans une ville sans embouteillages. Donc, elle me tutoie. C’est toujours une notion compliquée à maîtriser pour les Anglo-saxons, je ne me formalise pas.
Elle se lève de son fauteuil et s’approche de moi. Avec ses escarpins, elle est plus grande que moi de quelques centimètres. Elle me regarde fixement, visiblement agacée.
Elle retourne s’asseoir sur son siège. Une petite chaise en bois est positionnée à proximité. Je m’y installe et prépare mon matériel pour l’interview.
Elle me regarde fixement, longuement, trop longuement. J’hésite, ne veut-elle pas répondre, attend-elle quelque chose ?
Je suis sur le cul. Pour qui elle se prend ? Si j’avais pas cette saleté d’article à écrire, je me serais barré depuis longtemps. Oh putain, elle se lève ! Elle est à quelques centimètres de moi, j’étais beaucoup plus à l’aise quand j’étais debout. Assis, je me sens à sa merci.
Sa main attrape fermement mon menton et me relève la tête. Elle me fait presque mal. Son regard me fixe sans faillir, je ne parviens à le soutenir.
De son autre main, elle m’assène une petite tape sèche sur la joue.
Elle semble satisfaite et affiche son contentement. Mes doigts se crispent sur le bouton, j’essaie d’ouvrir mon col, mais il résiste. Allez… Enfin.
Je n’apprécie pas sa formule. À trente ans, j’ai passé l’âge…
Je comprends sa démonstration.
Elle sort de la pièce. Je la suis, dans un couloir étroit qui donne sur une lourde porte qu’elle ouvre avec une clef.
La pièce est très grande. Les murs peints en rouge et en noir. Une croix noire est installée à l’opposé de l’entrée. De grandes armoires en bois massif se démarquent. Pendant que j’observe plus en détail les lieux et commence à me demander comment je vais pouvoir avoir l’autorisation d’en prendre une photo pour l’article. Elle referme la porte à clef.
Dans quelle histoire je me suis fourré ? Tout ça pour trente minutes de retard à une réunion… Jusqu’où elle veut aller ? Je préviens, hors de question qu’elle me tape ou des trucs du genre. C’est bon, je vois ce que c’est le BDSM : les menottes, le bandeau… mais elle, c’est une folle. Si j’appelle à l’aide, je me demande si le majordome m’entendra. Eh, attends, s’il m’entend, est-ce qu’il viendra ? Ça ne m’amuse plus là. Je commence à défaire les boutons restants de ma chemise.
J’accélère le mouvement, la chemise… les chaussures… le pantalon… C’est bon là, je vais pas me foutre à poil… Je tente…
Elle saisit quelque chose d’un geste tellement rapide que je n’ai pas le temps de l’apercevoir, mais ressens instantanément une vive douleur à la fesse. Je vois alors la cravache dans sa main.
Rouge de colère, je ne réponds pas.
D’un geste elle saisit mon boxer à deux mains, et le descend sur mes chevilles.
Son regard se plante dans le mien. Furieux, je le soutiens cette fois. Je sens le cuir remonter ma cuisse, jusqu’à mes bourses, le long de ma verge puis en titiller le bout. Ses lèvres pincées esquissent un sourire, qui devient de plus en plus franc à mesure que mon érection s’amplifie. Je finis par baisser les yeux.
Un second coup de cravache, exactement au même endroit, me force à agir. Je saisis mon sexe et entame un lent mouvement de va-et-vient.
Tout en me regardant, elle défait lentement, un à un les boutons de sa chemise jusqu’en dessous de sa poitrine. Sous sa chemise apparaît un bustier noir en vinyle ou en latex, laissant les mamelons outrageusement apparents. Ses seins ainsi libérés de cette contrainte apparaissent bien plus gros. Bien que me caressant très lentement et évitant de stimuler mon gland, je sens la tension s’accentuer sur mon bas-ventre. J’ai envie de sucer ses pointes. Elles sont si proches de moi.
Je m’agenouille instantanément, c’est peut-être le prix à payer pour pouvoir les toucher. Elle vient tout à côté de moi. Mon visage est à quelques centimètres de son sexe. Je ne devrais pas, mais je me branle plus vite, plus fermement. Elle remonte très lentement sa robe jusqu’à ce que ses jambes ne soient plus entravées et les écarte ostensiblement. Son sexe m’apparaît, entièrement nu et lisse, bien ouvert, brillant. Il m’attire comme un aimant, mes lèvres sont à quelques centimètres, quelques millimètres… À nouveau la cravache, je m’arrête net. C’était plus douloureux cette fois.
Je m’enivre de son odeur. Je n’ai plus qu’une idée en tête : la boire, la bouffer. Je ne peux plus tenir. Je vais jouir. Tant pis, j’aurai fait ce que j’ai pu. Tant pis pour les conséquences, la seule chose qui compte maintenant c’est que j’arrive au bout, que cette tension retombe.
Je tente quelques va-et-vient supplémentaires, espérant qu’ils suffiront à m’amener au sommet… La cravache a touché ma main, je lâche instantanément ma queue. Elle complète son travail de sape par des petits coups fermes bien qu’indolores sur mon sexe.
Sa main caresse doucement, tendrement mon visage.
Elle agrippe mes cheveux d’une main, et amenant ma tête entre ses cuisses, elle plaque mes lèvres contre les siennes. Ma langue explore tout ce qu’elle peut, léchant son nectar partout où il se trouve. Combinant sa main et son bassin, elle positionne elle-même ma langue sur sa petite perle. Je fais tout mon possible pour la faire briller.
Pas suffisamment bien pour elle, elle claque la cravache sur mes fesses alternativement à droite et à gauche. Cette fois ce n’est pas douloureux et pourtant je lape au rythme des coups. Ma queue est dure comme elle n’a jamais été. Je commande à ma main de s’en occuper à nouveau, mais elle ne répond pas, paralysée.
Les crampes commencent à apparaître dans ma mâchoire, mais je continue… encore… encore… je peux tenir…
Elle éloigne son bassin, je donne quelques coups de langue dans l’air.
Elle se dirige vers une des armoires, l’entrouvre. D’où je suis, je ne parviens pas à en apercevoir l’intérieur.
Elle revient avec en main un étrange objet qui semble être en plastique.
Elle passe un anneau enserrant mon sexe et mes bourses, puis après quelques petites tapes de cravache sur mon gland pour le mettre au repos, elle l’enferme dans une cage transparente. Un cadenas ferme la prison. Soupesant et inspectant mon paquet de sa main, elle semble satisfaite du résultat.
Elle enfile la clef du cadenas dans une chaîne en argent et l’attache autour de son cou. La clef tombe entre ses deux seins.
Je me dépêche de remettre mes affaires et quitte l’appartement. La prochaine fois, je choisirai Saint-Fouilli-les-Prés.
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Me voilà dans la rue. Difficile d’oublier que je porte une cage, là… Je n’ai aucune difficulté pour marcher, je n’ai pas l’impression qu’elle puisse se voir à travers mon pantalon et pourtant, j’ai le sentiment que tout le monde le sait.
De retour à l’hôtel, je me rends compte que j’ai du mal à revenir à la réalité, à quitter cet état second. Un bon repas au restaurant me remettra les idées en place. Avant de ressortir, je ne résiste pas à l’envie de regarder plus en détail ma prison transparente. C’est assez ingénieux, on la croirait faite sur mesure pour mon engin : j’ai juste la place qu’il faut pour être à l’aise. Je repense à ses doigts qui m’ont frôlé, caressé, palpé… je revois ses pointes dressées… Je sens l’afflux de sang se diriger vers mon sexe, je sens l’érection… Non, rien, mon gland gonfle un peu, mais très rapidement il est bloqué par les parois de la cage. L’anneau tire un peu sur mes couilles. J’ai envie de bander ! Cette sensation n’est absolument pas douloureuse, mais très frustrante. J’essaie de me vider la tête, de ne pas penser cul. Du chocolat, très bien… qui dégouline sur ses nichons… non. Une fleur, voilà… qui s’ouvre et dévoile sa fente humide, chaude… non. Une voiture… je la prends sur le capot, je la retourne, je l’encule… J’ai tellement envie, j’ai envie de me caresser. Je tente quelques mouvements du bassin, mais impossible de bouger dans cette saleté de tube plastique. Bon allez, manger, dodo, vivement demain qu’elle me retire ce truc. Peut-être qu’elle me caressera un peu aussi… Non, non, arrête ça.
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Finalement le chemin jusqu’à Becker street n’est pas si long depuis mon hôtel. J’ai pris une bonne marge d’avance cette fois pour arriver à l’heure. J’ai vu qu’il y avait un magasin Lacoure, mes costumes préférés, juste à côte. Dix-huit heures trente, j’ai marché d’un bon pas. Je vais avoir le temps. Les costumes Lacoure, c’est la qualité, pour un prix relativement accessible. Relativement, on est quand même dans du très haut-de-gamme.
À mon accent, la vendeuse comprend que je suis français. J’ai encore du boulot pour travailler dans les pays anglo-saxons. Une jolie blonde aux cheveux mi-longs, une robe noire très classe, légèrement décolletée : on est bien chez Lacoure.
Le club Lacoure, c’est juste leur programme de fidélité.
Elle ouvre le rideau de la cabine et me tend les deux costumes. Elle semble rester à proximité, heureusement que la cage passe inaperçue sous mon boxer. J’enfile le premier costume. C’est la bonne taille. Je pourrais jouer dans James Bond. Je sors pour me voir dans le miroir.
Toujours là, ses propos sont suivis par une moue perplexe. Elle fixe mon entrejambe. J’ai un coup de chaud.
Je retourne en cabine, passe le second, tout aussi parfait à mes yeux. Quand je sors, après quelques instants, elle n’a pas l’air plus satisfaite, presque inquiète.
Pas l’entrejambe, pas l’entrejambe !
Elle prend le mètre de couturière, un bloc, un stylo et commence ses mesures : la distance entre les épaules, la longueur du dos, la taille des bras… En passant le mètre entre mes jambes, elle effleure mes parties, peine le positionner… Sa main s’avance alors franchement vers mon paquet et se pose dessus sans la moindre hésitation. Elle jauge très vite le problème, se redresse et me sourit.
Elle sourit sans retenue, presque moqueuse. Je n’ose répondre que je ne porte pas cette cage habituellement et que je préférerais que la taille soit ajustée à la réalité de mon entrejambe. Je suis déjà bien assez mal à l’aise.
Rouge de honte, je retourne me changer, trace vers la caisse et règle au plus vite mes achats en évitant, tant que possible, le regard de la vendeuse.
Je sors dépité. 18 h 55. Finalement, je suis juste.
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Ma blague ne lui décoche pas le moindre sourire. Peut-être qu’il ne connaît pas la référence. Pourtant Batman… c’est pas si récent que ça… Quel âge a-t-il ? Il ne prend pas la peine de me répondre et avance vers l’entrée. Je le suis.
Le même cérémonial qu’hier. Toujours aussi long. Il revient cette fois. Et me désigne le couloir.
J’avance, seul. La porte est comme matelassée, peut-être pour amortir le bruit, ou juste pour impressionner, ajouter du mystère au lieu. Elle est à peine entrouverte. Je la pousse, elle est un peu lourde, et je découvre avec stupeur la scène.
Maîtresse Eva est installée dans son siège de cuir rouge, jambes croisées, mains bien à plat sur les accoudoirs, parfaitement immobile.
Au milieu de la pièce, une jeune fille, d’une vingtaine d’années, vingt-cinq tout au plus, se tient debout, parfaitement stable en appui sur ses jambes légèrement écartées, cravache à la main. Elle porte une guêpière rouge étincelante. Les balconnets propulsent vers l’avant ses seins, légèrement plus petits que ceux de Maîtresse Eva, créant un galbe indécent. Des bas, des gants longs et un string minimaliste, faits de la même matière que la guêpière ainsi que des cuissardes en vinyle rouge, aux talons démesurés complètent la parure. Sa chevelure longue, rousse presque rouge, brillante, éclatante, ondulée, tranche avec le carré noir et strict de Maîtresse Eva.
Toutes deux me regardent, m’inspectent, me jaugent, me scrutent dans les moindres détails.
Je m’exécute.
D’un geste de la main, Maîtresse Eva passe le pouvoir à son apprentie qui s’approche, son visage est à quelques millimètres du mien. Je pourrais baiser ses lèvres. Je sens son souffle chaud caresser ma peau comme un vent d’été, son parfum m’enivre. Je jette un œil le plus furtivement possible vers son décolleté. Je plonge dans ce ravin dans lequel je voudrais me perdre à jamais. Tout au fond j’y aperçois, scintillante comme une étoile, la clef. La clef de ma prison. C’en est trop. Ma queue se tend, mais l’oiseau se cogne contre la cage en essayant de sortir.
C’est ce qu’elle voulait que je voie. Elle achève sa prise de pouvoir par un petit coup de langue ferme sur mes lèvres entrouvertes, puis recule sans me quitter des yeux, en faisant résonner ses talons comme si elle cravachait le sol.
Je ne suis pas moins pudique qu’hier, mais aujourd’hui je sais que je n’ai pas le choix. Il ne sert à rien de résister. Très vite, je suis nu. La cage la fait sourire, non, elle se moque plutôt.
Elle s’approche à nouveau et enserre mon paquet, le regard noir.
En un seul contact avec le cuir de sa cravache, ma fesse s’échauffe. Elle ne s’est pas retenue.
Le deuxième coup, exactement au même endroit, me crispe.
Je reste interdit. Qu’est-ce qu’elle me veut ? Pourquoi toutes ces questions ? Pourquoi aurais-je, enfin, pourquoi on m’aurait… ?
Elle fait semblant de s’interroger et comme sous l’emprise de la colère lâche :
Je proteste !
Elle abat trois fois la cravache sur mon postérieur déjà endolori. Elle se radoucit.
Emma tourne brutalement la tête vers sa professeure en comprenant son erreur et se reprend.
Tout en obéissant à son ordre, mon esprit s’agite. Comment va-t-elle y remédier ? Je n’ai jamais eu de pratique anale, enfin avec mes fesses à moi. Si, à une exception près : Gladys. Je suis resté quelques mois avec elle, pas loin d’un an en fait. Elle me suçait divinement bien. Tout en s’affairant sur mon gland, elle humectait son doigt, caressait mon petit trou, et parfois s’enfonçait même un peu… Elle était très douce et appliquée, elle maîtrisait parfaitement sa technique : elle appelait ça, la pipe royale.
Je ne sais si je suis resté longtemps perdu dans mes pensées ou si elle a été très vite, mais me voilà entre ses cuisses, son clitoris en bouche. Le string vinyle, simplement écarté, frotte contre ma joue. Son bouton est bien rond, bien dressé, je le suçote comme je le ferais avec un téton bien dur. Je l’aspire un peu, beaucoup, passionnément, le libère, le repends, le titille du bout la langue, le lape, le mordille presque. Elle apprécie, l’exprime, gémit. Ça m’excite, je m’enhardis, je deviens plus ferme, plus brutal, je veux lui faire un peu mal, je veux qu’elle jouisse. Je sens qu’elle en est proche. Je bois son jus abondant, il dégouline, trempe ses cuisses. C’est toi la petite cochonne. Tu vas voir qui a le pouvoir.
Un bruit sec provient du fond de la pièce. Emma comprend le rappel à l’ordre et s’éloigne, les jambes flageolantes. Elle reprend vite ses esprits, m’attrape par les cheveux, me relève, et me pousse à m’installer à plat ventre sur une sorte de petit banc recouvert de cuir. La tête vers le sol je ne vois plus grand-chose alentours. Elle m’attache, poignets et chevilles, avec des menottes en cuir fixées aux pieds du banc. Mes cuisses sont légèrement écartées et mon sexe, bien heureusement, dépasse du banc ce qui lui évite une compression bien désagréable.
À l’affût du moindre son, j’entends une armoire s’ouvrir. Un long moment passe avant qu’elle ne se referme. Puis des cliquetis. Le claquement des talons. Elle est maintenant juste en face de ma tête. Je contracte comme je peux mes muscles pour arriver à apercevoir plus haut. Je vois un gland noir, comme lustré, au bout d’une queue légèrement dressée, fixée par un harnais à la taille d’Emma. Je comprends mieux ce qu’elle voulait dire. Elle s’amuse à le faire ballotter devant moi, me tapotant légèrement le visage de temps en temps. Elle prend sa queue en main, et l’astique devant moi comme si elle se branlait. Puis, la maintenant fermement, elle m’en enfonce les premiers centimètres dans la bouche.
Elle fait quelques mouvements pour me baiser la bouche puis se retire. Je l’entends faire le tour du banc, très lentement pour savourer le moment ou me faire languir. Elle semble s’intéresser à ma cage. Que fait-elle, elle tâtonne. J’entends le clic du cadenas ! Elle me libère, enfin ! Je sens à nouveau ma verge se dresser, quelle sensation ! Je bande, putain, je bande comme un taureau ! Mes grosses boules bien pleines vont pouvoir se vider. Je vais les arroser, toutes les deux, je vais leur en mettre partout ! Dès que je serai détaché, elles vont prendre cher. Emma caresse délicatement ma rondelle, applique un gel un peu froid. Je me resserre. Elle continue. Petit à petit je résiste moins, je m’ouvre, elle en profite, s’avance, s’aventure, me pénètre d’un doigt. Chaque recul est suivi d’une avancée plus profonde. Elle agace mon anus, l’éveille, le discipline. Ils sont deux maintenant à élargir le chemin. C’est d’abord presque douloureux puis mon muscle s’apaise, accepte, et même profite, un peu…
Les doigts se retirent. Je sens la masse se positionner, à tâtons. Puis elle pousse, constante, inéluctable, ouvre la voie comme on perce un tunnel. Elle n’arrivera jamais à rentrer, c’est trop sensible. Elle fait une pause, recule un peu, et donne un petit coup sec qui brise ma résistance. Elle prend appui, ses mains sur le bas de mes reins et enchaîne les va-et-vient. Elle me baise, elle m’encule, variant les approches, tendrement, ou avec frénésie. Les coups de boutoir me traversent, l’onde se propage jusqu’à ma bite qui se raidit en rythme. Elle touche parfois, du bout de son gland, une zone qui m’irrite, me provoque, et me donne envie d’éjaculer.
Elle ralentit un peu, plaque ses seins contre mon dos et murmure à mon oreille.
Sans arrêter les mouvements de son bassin, elle passe ses doigts sur mon gland, tout le long de la verge, caresse les couilles. Elle est très douce, beaucoup trop douce, elle me frustre au lieu de m’apaiser.
Après de longues minutes, elle saisit enfin mon engin à pleine main, mais elle reste figée. Je suis contraint d’essayer de bouger mes hanches, malgré les menottes et la position. Je parviens à gratter quelques centimètres d’amplitude qui me suffisent à obtenir les premières sensations de plaisir. Elle ne bouge plus le gode, c’est moi qui me l’enfonce au gré de mes mouvements.
Son souffle dans mon cou est très rapide. Elle aime. Son pouvoir, mon plaisir, son contrôle.
Soudain, elle lâche mon sexe, et se retire d’un trait de mes fesses. Elle me laisse là, interdit.
Elle me claque le cul avec sa main gantée.
J’entends du plastique qui s’entrechoque. Elle passe quelque chose autour de mes testicules, l’anneau. Elle me remet en prison ? Des petits coups précis et fermes de ses doigts sur mes boules permettent à l’oiseau de rentrer à nouveau dans sa cage. En quelques secondes, je suis enfermé.
Elle détache les menottes. J’ai des courbatures, la position n’était pas très confortable. Je me relève. Maîtresse Eva s’est levée de son siège. Elle se dirige vers moi. Elle reprend la main.
La cravache de Madame Emma m’interrompt et s’abat encore sur mes fesses, cinq fois, en un bouquet final. À quelques secondes près j’aurais eu le temps de remettre mon pantalon, ça aurait atténué les coups.
Je quitte l’appartement et retourne à mon hôtel. Comment je vais pouvoir faire un article de ça ? Il y a peut-être moyen que je négocie avec le patron un voyage dans deux semaines pour un complément d’information…
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Mon patron n’a rien voulu entendre. C’était couru d’avance… Il va falloir que je casque. Les prix à Londres sont indécents. J’ai quand même eu droit à un délai pour terminer mon article. Je ne vois pas comment raconter… ça. Il faut qu’elle me retire ce truc. Les premiers jours, la découverte était sympa, même bandante, si j’avais pu… Mais cette deuxième semaine est compliquée. Tout me rappelle le sexe, j’ai l’impression de n’avoir plus que ça en tête, et pourtant je fais tout pour éviter ces pensées. J’ai compris qu’elles ne faisaient qu’augmenter ma frustration. Le pire a été ce moment où Émilie, la nouvelle stagiaire, m’a fait du rentre-dedans. Émilie c’est le genre de fille fringuée sexy : jupe moulante ou jean slim, décolleté provoquant, perchée sur des talons… Elle a toujours un air de ne pas y toucher alors que son regard touche bien, dénude, pénètre. Je n’ai rien provoqué, ma question était anodine : une bonne question de lundi matin à la machine à café.
Elle aborde le sujet avec un collègue qu’elle connaît à peine, au calme, en sirotant son café.
OK, les détails maintenant, très bien… J’espère que personne d’autre ne l’entend autour. Elle s’est rapprochée, caresse de son index la naissance du sillon dans lequel mes yeux plongent sans retenue. J’ai pourtant tenté de résister. Elle chuchote maintenant.
Je manque de m’étouffer en prenant une gorgée. La cage me serre tellement, elle va exploser. Elle ne peut résister à une telle pression, c’est impossible !
La tête légèrement penchée sur le côté, accompagnant ses propos de petites rotations répétées du haut du corps, elle me fixe, ingénue, innocente, comme si elle venait de me demander si j’aimais le chocolat. Mais j’ai regardé The Mentalist, on ne me la fait pas, moi. Ce mordillement de la lèvre inférieure la trahit : elle sait exactement ce qu’elle veut provoquer. Le mordillement et peut-être aussi le fait qu’elle titille ostensiblement de ses doigts les pointes qui déforment maintenant son chemisier. En temps normal, la seule question que je me poserais c’est : où ? Où on peut aller, le plus rapidement possible, pour que je puisse la culbuter violemment sans qu’on risque de nous voir ou entendre ses cris.
Je fuis. Tu verras toi quand je sortirai de prison…
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Je sonne.
Il dit même plus bonjour, Alfred. Le petit salon… J’ai presque mes habitudes.
Surpris que je le devance, il n’ajoute rien et s’en va.
Le bruit des talons fait résonner mon entrejambe. Maîtresse Eva entre, impériale. Au bout du collier, il y a forcément la clef, cachée entre ses seins. Ma libération.
En moins de deux, il est tombé à mes chevilles. Elle s’avance, palpe délicatement les boules gonflées, soupèse le paquet comme si elle choisissait un melon. Elle est satisfaite, presque douce. La clef sort de sa cachette. Maîtresse Eva l’enclenche dans le cadenas et le déverrouille. Elle ôte le tube transparent qui enserrait ma tige, et retire enfin l’anneau. La bête semble encore apeurée, comme un détenu ébloui par les premiers rayons du soleil de sa liberté.
Je remets mon pantalon. Elle ouvre la porte de la salle rouge. Juste en face, sur la grande croix : une déesse, entièrement nue. Presque entièrement devrais-je dire : elle porte une cagoule noire, qui ne laisse libres que sa bouche, et probablement, ses yeux qu’un bandeau noir masque. La prisonnière est attachée par des menottes aux deux planches noires. Ses pieds devraient lui permettre de soulager sa posture, mais la hauteur des talons fait l’effet inverse, la forçant à accentuer sa cambrure et à faire ressortir encore davantage le galbe de sa poitrine.
Elle claque brutalement sa cravache sur la cuisse d’Emma, qui se raidit de surprise ou de douleur.
Elle retire le bandeau. Emma visualise avec stupeur, que celui qui va s’occuper d’elle, c’est moi. La puissance, l’espoir d’une vengeance, la violence, tout m’envahit. Je suis un super-héros qui découvre son pouvoir. Tu vas payer, tu es à moi. Maîtresse Eva me transmet la cravache de légende. Je serai le chevalier de sa rédemption. J’ôte mon armure et libère mon épée. Emma la fixe. Elle sait mes semaines d’abstinence, imagine la rigidité de ma lame, son impatience à commencer le combat. Elle devra attendre encore un peu : je me lance dans ma première quête, à l’assaut de ses monts dont les sommets sont plus sombres. Je les ai tellement rêvés, ils sont là, à ma merci, ces deux gros seins laiteux. Je les palpe, les masse, les serre fort entre mes mains comme pour en faire jouir le lait. Je lèche ces grosses boules de glace à la vanille et mordille les noix de macadamia. J’aspire ses pointes bandées, les pince entre mes lèvres, les étire, les brusque.
Ma main descend à la recherche de sa source et y trouve un lac. Je m’enfonce dans sa grotte puis remonte vers son trésor, qui s’est indécemment gonflé pour être plus vite retrouvé. Je le tapote un peu pour l’apprivoiser. Emma tente quelques mouvements du bassin pour le frotter contre mes doigts. Je n’ai pas la mémoire courte. Qu’elle n’espère pas mon aide. Elle tire sur ses chaînes comme si elle pouvait les étendre et grappiller quelques millimètres. Ses ondulations ridicules me rappellent mon rôle. Je ne suis pas là pour prendre mon dessert, j’ai une mission. Délaissant son corps, je saisis la cravache et joue au ping-pong entre ses cuisses. La partie finie, je remonte lentement, trempant le cuir au passage, et trace entre ses deux seins. J’effleure les tétons, les apprivoise, les rassure puis les claque pour les punir de leur orgueil. Elle laisse échapper un gémissement. Elle commence à s’abandonner, elle sent la bataille perdue. Je passe mon pouce sur ses lèvres aussi humides que celles d’en bas. J’ai à peine entrouvert l’entrée qu’elle l’avale tout entier, puis recule avec une douceur et une délicatesse qui tranchent avec la brutalité avec laquelle elle se le renfonce tout au fond de la gorge. Les yeux fermés, elle s’applique à sucer ce que je concède à lui laisser. Lorsque je lui retire, elle garde la bouche ouverte, langue en avant, espérant peut-être que j’accepterais de combler son manque.
Je défais ses menottes, chevilles, puis poignets. Elle resserre immédiatement les cuisses. De la cravache je les écarte en y appliquant un deuxième set.
Elle marque un temps d’hésitation, mais se plie à mon ordre. Ses fesses sont parfaites : bien en chair, fermes et musclées. Je rattache les chevilles. Elle résiste un peu quand je prends son bras pour le remettre en place. Elle a déjà cédé quand je ferme la menotte sur le deuxième. J’écarte les montagnes pour apercevoir le corridor. Son trou du péché est magnifique : bien fermé, il semble encore vierge. L’est-elle de ce côté ? Mon pouce encore humide appuie un peu, teste, séduit. Le gardien de l’entrée palpite, il ne sait plus bien quel est son devoir. Ne devrait-il pas le laisser passer ? Est-ce un envahisseur ou un invité de la reine ? Il entrouvre le passage pour mieux cerner les intentions du visiteur. Ce dernier pénètre de quelques millimètres, un centimètre ou deux… puis de tout son long. Le tunnel est étroit, se contracte, hésite. Avant qu’il n’ait pris sa décision, le visiteur s’en va. Un autre approche très vite, bien plus imposant. Il fait mine de vouloir défoncer les portes, presse, s’impose, force presque le passage. Je veux qu’elle le pense, que je pourrais l’enculer là, comme ça, à peine préparée. Mon gourdin, si dur aujourd’hui, pourrait tout traverser, emprunter tous les chemins, perforer toutes les lignes interdites.
Je m’approche de son oreille.
Je fouette la cravache sur ses fesses.
Son idée me plaît. Je libère sa main droite, celle qui tenait la cravache la dernière fois. Elle va directement à sa cible, tourne autour, caresse, puis s’enfonce et baise de son index son orifice.
C’est trop facile, trop prévisible, trop désiré aussi.
Elle semble surprise, mais obéit net.
Je la détache. Perdue, elle ne sait que fait de ses bras, quelle position adopter.
Branlant mon sexe tout contre son visage, j’approche mes couilles de ses lèvres. Sage, elle attend.
Elle s’applique, lape beaucoup, gobe un peu aussi. Je saisis ses beaux cheveux roux et lui enfonce mon épée jusqu’à la garde. Elle a un léger mouvement de recul, mais je ne lui laisse aucun répit et avance encore un peu plus. Je baise sa bouche, comme j’aurais baisé son cul. Sans ménagement, sans retenue. Son regard de petite minette en chaleur trahit l’envie, le plaisir, il peine à se masquer derrière une colère de façade. Ce sera plus difficile que je ne pensais. Elle prend son pied par tous les trous. Je me recule et pars explorer une des armoires. Elle suit le moindre de mes mouvements, inquiète. Le grincement de l’armoire la fait frissonner.
Beaucoup de choses… Non, c’est ça qu’il me faut. Je retourne auprès d’elle et attache le collier autour de son cou. Tirant légèrement sur la laisse, je la fais mettre à quatre pattes.
Je lui fais faire le tour de la salle comme à un concours de dressage puis tape de la main sur le petit banc pour l’inciter à monter. Ce banc sur lequel tu m’as enculé. Tu t’en souviens ? Moi, oui. Elle hésite, je tire fermement sur la laisse. Elle s’installe, le banc est juste assez large pour lui permettre de poser les mains et les genoux. Debout derrière elle, la laisse dans une main, je saisis le haut de sa cuisse de l’autre et m’enfonce d’un trait dans la petite chatte de ma chienne.
À ces mots, je sens son fourreau se contracter, battre autour de ma queue. Elle gémit, elle couine.
Je tire sur la laisse pour m’enfoncer plus loin, j’accélère les coups de reins, augmente leur amplitude. Elle crie, non, elle hurle sa jouissance. J’intensifie encore, son orgasme semble presque douloureux, insupportable. Je ne sais plus si je lui fais du bien ou si je lui fais mal. Mon bassin claque contre son cul, qui joue les métronomes. À bout de forces, je la laisse redescendre. Moins rapide, mais toujours aussi profond, je lui fais subir les répliques du violent séisme qui l’a traversée. Puis elle s’apaise enfin, miaulant, ronronnant. Je n’ai plus besoin de tirer sur la laisse, elle en suit à la perfection le moindre signal : elle descend du banc et se remet à genoux. Machinalement elle ouvre grand la bouche et sort ostensiblement la langue. Les mains posées sur ses cuisses, elle attend. Je décharge dans sa bouche, et plus largement autour, en jets abondants, mes quinze jours d’abstinence et de frustration. Elle s’autorise à pomper les dernières gouttes puis à lécher tout ce qui dégouline encore. Elle était assoiffée. Je lui prends la main et l’aide à se relever. Nos regards se croisent, se figent, fusionnent. Elle ôte la cagoule. Sa crinière retrouve la liberté, sauvage, incandescente. Ce n’est pas elle, ce n’est pas moi, c’est nous. Nous avançons l’un vers l’autre comme deux planètes attirées par la gravité, tournant l’une autour de l’autre jusqu’à l’inévitable contact. Nos lèvres se frôlent, se pressent. Les siennes sont deux petits coussins de soie, je m’y enfonce un peu, un tout petit peu.
Maîtresse Eva bondit hors de son fauteuil, en furie. Le Pitbull cherche dans l’armoire une arme pour reprendre le contrôle sur ses bêtes rebelles.
En guise de réponse Emma attrape la clef de la pièce, restée sur la table. Je ramasse mes affaires. Nous nous précipitons vers la porte et refermons derrière nous. Maîtresse Eva, bloquée dans son propre jeu, aboie des cris et des insultes que la décence m’interdit de vous répéter. Emma court chercher ses habits et me rejoint dans le petit salon.
Alfred passe juste à ce moment-là, d’abord légèrement surpris. Il continue son chemin, la moue réprobatrice, levant les yeux au ciel.
Enfin présentables, nous quittons l’appartement, main dans la main.
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Dix ans depuis notre rencontre. Et pourtant toujours ce même frisson au moment de lancer la pièce.
C’est à elle de choisir. La question tient plus du formalisme, elle choisit toujours face, moi aussi quand c’est à mon tour. Tout le monde choisit face, vous aviez remarqué ?
Je lance la pièce, c’est mon privilège cette semaine et pour encore quelques instants : j’ai les choses en main. Cette semaine était la plus dangereuse : la première semaine de pouvoir, celle où on tente, on prend des risques. On se permet d’être plus dur, plus exigeant, plus capricieux. Si la pièce nous donne aussi la semaine suivante, on pourra être plus doux, tenter de faire oublier. Mais si la chance ne nous sourit pas, et que les rôles s’inversent, l’autre saura le faire regretter.
La pièce tourne, virevolte, et retombe sur le dos de ma main droite, immédiatement cachée par la gauche. Je soulève les doigts pour lui dévoiler le résultat. Je ne veux pas voir. Elle sourit, elle rit : j’ai perdu. Oh, mon dieu, je vais prendre…