n° 18964 | Fiche technique | 47724 caractères | 47724Temps de lecture estimé : 28 mn | 24/04/19 |
Résumé: Nous avions des amis communs. Nous n'avons pas parlé. N'avons presque pas parlé. Mais nous nous sommes découverts. Total sexe. | ||||
Critères: fh facial fellation anulingus fsodo hdanus hgode -totalsexe | ||||
Auteur : Samir Erwan Envoi mini-message |
– 1 –
Je lui avais dit que je devais me lever tôt. Elle m’avait souri, m’avait passé la main dans les cheveux, puis m’avait embrassé tendrement. Au matin, j’étais à l’heure au magasin de disques, la caisse enregistreuse connectée, les commandes à faire en attente. J’observais par la vitrine les passants se presser, et toutes leurs vies m’hypnotisaient. Le soleil était bon, les oiseaux chantaient et mon collègue me rappela à l’ordre, avec humour.
Avec un soupir, j’ai ramassé le courrier, ai déplacé un coffre de disque CD en rabais, puis me suis dirigé derrière le comptoir, en attente de clients. Stéphane, le collègue, a rigolé en me voyant appuyer mon menton dans la main, rêveur :
Je n’ai pourtant pas vu passer la journée. Du matin au soir, avec Feu ! Chatterton jouant en boucle quand ce n’était pas les Pixies, souriant et conseillant les clients sur la musique alternative, encaissant l’argent et parlant du dernier tube de l’été, je vivais toujours la nuit passée.
– 2 –
Maeva ? Maelys ? Anne-Lise ? Aurélie ? Rachel ? Raphaëlle ? Je ne me souvenais même plus de son nom. Mais je savais le connaître. Nous nous sommes retrouvés chez elle sans trop de paroles, une rencontre fortuite, un hasard. Je ne devais pas accompagner Carl au bar de l’hôtel Queen-Elizabeth, mais j’y suis allé quand même, boire un verre ou deux, me détendre après ma journée de travail. Et puis Carl a rencontré Max, un collègue de son boulot, qui était avec un groupe de trois-quatre amis attendant le début d’un concert à deux pas de la terrasse. La nuit était belle, nous nous sommes joints à eux, deux-trois amis sont partis au concert, nous avons continué à boire, à parler. Elle était dans le groupe. Nous n’étions pas assis l’un à côté de l’autre, avions à peine échangés quelques phrases, elle n’allait pas au concert, je la trouvais belle.
Elle avait les cheveux mi-longs, noirs, glissés sur un côté de sa tête, laissant une épaule découverte. Elle portait un mince pull blanc à bretelles, et sa peau hâlée se distinguait clairement. Des yeux sombres, verts, perçant sous des sourcils arqués, un nez tout fin, des lèvres charnues, corail. Un demi-sourire en me regardant, le menton appuyé sur son poing. Carl discutait avec Max, elle était dans une solitude en bout de table, moi aussi, de l’autre, elle m’a fait un signe de la tête de gauche à droite, je lui ai répondu d’un signe de tête aussi, de haut en bas. Elle s’est levée, a salué tout le monde, est partie simplement. J’ai donné de l’argent à Max pour qu’il règle pour moi et j’ai marché dans la nuit, dans la direction qu’avait prise Maeva ? Maelys, Anne-Lise ?
– 3 –
Les heures de la nuit ne sont que confusion et volupté. Elle et moi n’avons presque pas parlé. Je ne sais même plus comment tout ça a commencé. Si l’un a pris les devants, ou l’autre. Si un instinct de domination a envahi l’un de nous, ou non, peut-être que ça s’est passé naturellement après tout ?
Son appartement était tamisé, j’ai remarqué des boiseries, des sofas, des coussins, et ses seins pointus quand j’ai dégrafé son soutien-gorge. J’ai caressé son dos, sa croupe, et je me perdais dans sa bouche, nos lèvres scellées, ma main empoignant ses fesses rondes, ma langue qui voulait aller plus profondément en elle, elle qui débouclait ma ceinture avec ferveur, un sourire aux lèvres comme si elle voulait me mordre.
Nous étions-nous adressé la parole seulement, ou nos corps parlaient pour eux, pour nous ? Nos jeans se sont retrouvés emmêlés sur le plancher, son string blanc était sexy sur sa peau foncée, et mon boxer a rapidement tourné autour de ma cheville, mon membre dressé tandis qu’elle se renversait sur le dos sur le divan, allongeant ses jambes, la bouche ouverte et tentatrice. Je me suis précipité sur elle, ai enlevé son slip et l’ai prise sans autre cérémonie ni préambule. Nous avons soufflé ensemble, j’ai pris sa taille d’une main, son dos de l’autre, elle a enroulé ses jambes autour de moi, me suis propulsé en elle et en râle, nos joues s‘effleurant. Notre rythme sans paroles a duré quelque temps, celui d’apercevoir un chat nous observer, celui d’un long baiser puis celui de chercher le chat des yeux, celui encore d’entendre le gémissement de cette partenaire inconnue, de la voir pointer le menton au plafond, de me sentir pris en elle, enlacé, le sexe comprimé entre ses jambes, puis son cri, comme si elle venait de jouir d’un choc bestial, elle m’a repoussé et me suis retrouvé debout devant elle, le pénis ruisselant de sa mouille.
Quand elle m’a pris en bouche, je me suis senti aspiré et n’ai pu me retenir, me suis libéré entre ses lèvres et mes jambes tremblaient de la fureur de la soirée. Elle masturbait son sexe et s’abreuvait de mon sperme, et jamais je n’aurai cru qu’une telle union pouvait se réaliser si rapidement. Je me suis affalé à côté d’elle, et ma suceuse, la bouche fermée en un demi-sourire, une main sur ma joue, m’a attiré à elle pour m’embrasser et pour partager mon sperme qu’elle avait toujours en bouche. Elle m’a donné sa langue, je l’ai bouffée sans me rendre compte de ce qui se produisait, un goût d’ananas à la cannelle, sucré-salé, poisseux et sirupeux, j’ai repris mon souffle et elle et moi, nos yeux sombres soudés, avons avalé et j’avais encore envie de l’embrasser.
– 4 –
Remerciant une cliente d’avoir acheté le dernier disque indies qui venait de sortir, je ressens encore ce goût en bouche, et en y repensant, ne peut retenir cette érection qui n’en finit pas, comme la nuit qui était loin de se terminer.
– 5 –
Je crois que c’est elle qui a prononcé les premiers mots :
Elle s’est levée et c’est alors que j’ai vraiment découvert les formes de son corps dans la lumière diffuse ; des cuisses musclées et élancées, des fesses toutes rondes et rebondies sous une croupe arquée, des hanches en A sous la taille fine, un dos avec un tatouage d’oiseau stylisé, des épaules de nageuse recouvertes de cheveux noirs ondulés. Je n’en revenais pas. La main au front, le goût de cannelle en bouche, je venais de rencontrer une maîtresse des arts, au corps me médusant. Avec le bruit du jet d’eau, je me demandais si je ne devais pas remettre mon pantalon, ma chemise, partir après avoir tiré ce coup, qu’il reste comme tel, que le souvenir se grave en moi, simplement. Mon sexe suintait, et en me touchant les couilles, me suis rendu compte que je pouvais reprendre rapidement une érection, alors…
Je crois avoir franchi une sorte de rêve : j’ai vu des bouteilles dans la salle de bain, des savons, des huiles, je ne savais pas du tout à quoi servaient tous ces tubes d’esthétisme ou de lotion. Il y avait de la déco dans la salle de bain, des photos, des colliers, des mobiles et tout cela avait un sens enivrant pour mon odorat, pour mes yeux, j’étais incapable de distinguer la personne qui se cachait dans cet appartement. Seulement, j’étais convaincu qu’une personnalité était là, présente, qui m’attendait peut-être… et où ?
Propre, le sexe solide sans être en érection, je me suis essuyé avec une serviette bleue et c’est avec elle enroulé autour de la taille que j’ai entendu un : « Viens me rejoindre », vers la gauche, sa chambre.
Des chandelles, un parfum, des coussins, une grande fenêtre avec des rideaux et elle, nue sur le lit, couchée de côté, se cachant les parties intimes, offrant le profil de son corps à ma vue. D’un signe de la main, avec des yeux rieurs, elle m’a invité à la rejoindre :
Mais me suis trouvé con d’être récalcitrant et d’hésiter. J’ai fait tomber la serviette et rapidement, me suis étendu à côté d’elle, sur le ventre, la tête tournée vers ses cheveux, gêné de côtoyer celle qui, une heure plus tôt, était au bar du Queen-Elizabeth avec des amis communs : nos visages étaient près l’un de l’autre, et nous cherchions dans les yeux de l’autre quelque chose que nous ne trouvions pas, mais qui n’était pas si difficile à découvrir. Toutefois, mal à l’aise et fasciné, je ne savais si je devais fermer les yeux ou non, je ne savais comment agir, réagir, dans ce silence, avec des regards d’affamés.
Maeva, ou Maelys, ou Raphaëlle a longé mon corps de ses yeux, a remarqué ma balafre sur mes côtés, puis l’entaille sur mon dos et de sa main, elle a effleuré mes cicatrices tout en me questionnant doucement :
J’ai rigolé un peu, dans l’oreiller avant de répondre :
Au départ, c’est ce que je croyais, sans intention, elle palpait mes muscles du dos, tapotant mes omoplates, elle s’était redressée pour investiguer mes muscles :
Mais la réponse aurait dû être : « Plus ou moins… » Je ne la voyais plus, elle ne semblait plus timide, ses mains enjôlaient mon dos, elle était à genoux sur mon côté et ses mains m’électrisaient :
J’aurais été encore plus con de refuser que de m’étendre à ses côtés. À mon hochement de tête silencieux, elle a enjambé une cuisse, je sentais sa chatte sur ma peau, ses mains malaxer mes trapèzes, ses pouces s’enfoncer dans mes clavicules, que ça faisait du bien se faire détendre les muscles ! Et plus le massage continuait, moins ses mains étaient professionnelles, plus la ressemblance à des caresses crasses se faisait sentir.
Elle longeait mon corps de ses mains, caressa mes hanches puis se mit à manipuler mes fesses, elle tentait de les transformer tout en les massant puis de ses pouces, elle les ouvrit doucement. Je ne savais plus quoi penser, je me sentais dans un nouvel état d’excitation, avec ses mains me malaxant le postérieur et ses pouces s’approchant dangereusement de mon anus. Puis un baiser sur mon coccyx, sur une fesse, puis sur l’autre, puis une brise chaude, un souffle chaud, une respiration entre mes fesses, puis une langue, puis de la salive, de la mouille sur mon trou, une langue à l’intérieur : elle me léchait le cul et je bandais dur. Jamais n’avais-je senti telle sensation et c’était bon. Je pourrais lui dire : « Lèche-moi le cul… » à l’avenir qu’elle le ferait et elle enfonçait sa langue en moi, des bruits de salive, de succion, je m’étais relevé, ma queue dure. Je gémissais sans m’en rendre compte, mais elle l’a bien entendu, car de suite, je sentis l’un de ses doigts s’enfoncer en moi, et j’eus un râle étouffé, surpris et retenu et dans les temps qui suivirent, elle glissa son doigt en moi. Alors que je n’avais jamais vécu cette expérience, je me précipitais moi-même sur elle lorsqu’elle tardait en rentrer en moi, elle le faisait exprès, la salope, et je sentis la houle me prendre au corps, et d’un cri silencieux, j’ai joui de manière surprenante et la main de ma conquête (ou bien étais-je la sienne ?) toucha mon pénis et j’éjaculai sur les draps puis m’écroulai, abasourdi, éreinté, exténué et rompu.
Je crois que mon amante s’est couchée près de moi tout en me caressant, mais je me suis endormi, apaisé.
– 6 –
Réveil, c’est l’aube. Elle dort. J’ai honte. M’a-t-elle enculé ? Elle m’a vraiment enfoncé un ou deux doigts dans le cul puis j’en ai joui ? Elle m’a léché, a facilité l’entrée, a touché mon point G, j’ai éjaculé sans qu’elle ne me touche la queue ?
Son visage est serein sur l’oreiller, ses cheveux entremêlés ont bonne odeur, son corps sur les draps est brillant et fier, je ne peux quitter comme ça, elle gardera le souvenir que je suis soumis, ou bien un pédé, que je jouis du cul, que je veux une queue en moi, ma virilité semble touchée, je ne peux m’en aller comme ça, simplement, et repensant à sa fellation de soirée, puis à son doigté, mon érection s’est pointée et sans plus attendre, alors que mon amante dort sur le côté les yeux fermés, je me redresse, lui soulève une cuisse et je la pénètre sans plus attendre.
Elle se réveille aussitôt avec un grognement de surprise, mais je la pistonne rapidement, lui enserrant les cuisses et tandis qu’elle bouge, je lui emprisonne les poignets ensemble dans ma main, et elle se met à chanter une complainte au rythme de mes hanches, une lamentation désirée, et c’est prise au piège entre mes mains, qu’elle écarquille les yeux en sondant mon regard qu’elle jouit d’une puissance qui se projette contre mon bas-ventre et qui fait en sorte que je me sens sur le point de tempêter. À quoi est-ce que je pense ? Est-ce que je pense, d’ailleurs ? Je me retire d’elle et toujours maintenant ses poignets d’une main, j’enjambe son corps pour pointer mon sexe vers son visage et je gicle. Elle ferme les yeux et ouvre la bouche, puis la referme, mais j’appuie mon membre sur ses lèvres, le jet qui en sort atteint son front et ses cheveux et je m’écroule de nouveau.
– 7 –
Il faisait soleil par la suite, je devais partir travailler et Maeva, ou Maelys, ou Stéphanie n’était plus au lit. J’entendais la machine à café. Je me suis levé précipitamment. Mon linge un peu partout dans l’appartement, je me suis habillé à la vitesse de l’éclair et j’avais chaud. Que venait-il de se passer depuis le « verre » que je devais simplement prendre avec mon ami Carl ? J’avais rencontré une fille, nous avions baisé, puis elle m’avait enculé, puis je l’avais prise brutalement avant de lui éjaculer au visage… elle devrait me détester… ?
Ma partenaire de nuit regardait par la fenêtre, dos à moi, en t-shirt et en slip, dans la cuisine. Je désirais un café, je la désirais dans la cuisine, dans le soleil du matin, mais ignorait comment aborder la nuit avec elle. J’ai éclairci ma gorge : « Hum… » Elle s’est retournée vers moi, un visage froid, indécis, inquiet peut-être et résolu de la saluer :
Elle a hoché la tête, je l’ai imitée, gêné, nous évitions nos regards, mais je voulais lui parler, la regarder, discuter, caresser et me faire caresser, baiser ou me faire baiser ou je ne sais, j’étais fébrile, je ne sais quoi :
Elle a haussé les épaules et sans sourire dans la voix, m’a répondu :
J’ai acquiescé, ai cherché la sortie, l’ai regardé une dernière fois, elle avait un regard triste, nostalgique, mais beau, vert, pétillant et je me suis retrouvé dehors, sous le soleil, sans savoir pris de café, ni de petit-déj, et je devais ouvrir le magasin et mon collègue Stéphane rigolerait de ma fatigue…
– 8 –
Toute la journée, mes pensées étaient tournées vers elle, et vers la rencontre qu’il y aurait lieu le soir. La nuit tombée, tout s’est déroulé rapidement et sans paroles ou presque. Assis dans un fauteuil, les jambes croisées, elle portait une belle robe d’été sans manche, avec de fines bretelles. La jupe évasée lui arrivait aux genoux découverts et les cordelettes de ses sandales tourbillonnaient autour de ses mollets. Elle buvait un verre de vin, tranquille :
J’ai hoché la tête, souris un peu, puis la trouvant remarquablement belle, j’ai pointé la bouteille de vin :
Elle m’a servi, nous n’avons pas parlé, je suis resté debout, observant la bibliothèque de livres derrière elle, le coin-cuisine derrière l’arche de boiserie, puis ses yeux qui m’examinait, son petit sourire.
J’aurais dû alors déposer mon verre, descendre mon pantalon, lui présenter mon sexe, et un évènement hors du commun se serait sûrement produit. Au lieu de cela, un autre phénomène s’est réalisé : Maelys, ou Maeva, ou Audrey ? a posé son verre de vin sur la table basse, à côté de son fauteuil. J’ai rapidement remarqué un petit sextoy noir, sur la table, s’était-elle masturbée tout juste avant mon arrivée ? Puis, alors qu’elle m’observait, un demi-sourire aux lèvres, ses mains ont tranquillement relevé la robe sur ses cuisses qu’elle a décroisées, avant de me dire :
Elle ne portait pas de culotte et j’ai admis intérieurement que je ne l’avais pas goûtée de cette manière, la nuit dernière. Alors je ne me le fis pas intimer deux fois, j’ai posé mon verre près du sien, et près du sextoy noir – mais je ne me suis pas posé plus de questions particulières à sa présence – je me suis agenouillé devant elle, entre ses jambes. Mon amante s’est installée de manière à ce que je puisse tout manger, en apposant l’intérieur de ses genoux sur les appuis-bras de son fauteuil.
Ainsi, je pouvais lui caresser les cuisses, alors que ma langue s’insinuait en elle, goûtant son miel, ouvrant ses lèvres, suçant son bouton. Je suis entré dans un monde de fruits, de pommes et de papayes sucrés, et je voyais cette douce au beau sexe, nue, dans un jardin luxuriant, en train d’éplucher une banane et dans la réalité, je l’entendais gémir, je la sentais mettre ses deux mains sur ma tête, et son bassin ondulait contre ma bouche : je la bouffais, j’avais deux doigts en elle, mais combien de temps avais-je passé dans cette faune d’entre ses jambes ? Mon sexe me blessait dans mon pantalon, il fallait me libérer.
Les joues trempées de cyprine, je me suis soustrait de ce monde enchanté et j’entendis mon amante se lamenter du fait que je me sois retiré. Elle me regardait, haletante et avachie, la robe relevée sur sa taille, une bretelle ayant glissé sur son bras. J’ai enlevé mon pantalon et ma chemise d’un air de défi. Nu, mon sexe bien droit, je me suis avancé vers elle et ai grimpé sur les appuis-bras de son fauteuil pour diriger mon bassin vers son visage. Elle a ouvert la bouche et, d’une main, j’ai tenu l’arrière de sa tête pour m’enfoncer en elle, pour baiser sa bouche, pour être le sauvage de son jardin de fruits.
Je la savais déjà expérimentée, elle me prenait en entier, me caressait les couilles, ses cheveux s’entremêlaient entre mes doigts. Ah, ce que c’était bon, cette chaleur, cette inondation de désir ! Elle a retiré mon sexe de sa bouche et a eu un mouvement sur le côté, elle a tendu un bras, mais je ne lui ai pas permis d’aller plus loin. Elle a levé la tête, m’a souri avant d’ouvrir volontairement la bouche et de me reprendre en aspirant. Je me suis mieux installé alors, pour mieux lui baiser la bouche et j’ai compris mon erreur – mais en était-ce vraiment une ? – que tout en se faisant posséder le visage, elle avait récupéré son sextoy sur la table basse. Car il était à l’embouchure de mon cul, et ma nymphe me l’a introduit doucement et sans peine, à chaque fois que je faisais des mouvements de mon bassin devant son visage. Elle m’enculait de nouveau, la salope, cette fois-ci avec un corps étranger, doux et chaud et les vagues de l’océan me prirent le corps en entier et j’ai éjaculé en immensité en elle qui s’est étouffée, puis sur son front et ses cheveux avant de descendre du fauteuil, les jambes toujours faibles après un jeu fou avec elle. J’avais toujours son sextoy en moi, elle me l’avait abandonné : quand je l’ai retiré, je me suis senti vide, et j’ai senti aussi qu’il avait sa place en moi. Je découvrais de nouveaux sens avec elle. Elle qui me regardait, exténuée, souriante, à moitié déshabillée.
J’ai ricané en acquiesçant, puis je nous ai versé de nouveaux verres de vin, sans dire un mot de plus, et nous avons bu en silence, nos yeux se cherchant et se quittant. J’ai encore rempli les verres : dire que nos corps, à elle et à moi, réagissaient de telle manière sans que nous soyons saouls était extraordinaire.
J’ai regardé le petit sextoy noir, laissé sur le plancher. De la grosseur d’un index, il était entré en moi aisément, je m’étais ouvert à lui, à elle, sans résistance aucune. C’était ahurissant de voir comment les choses pouvaient rapidement évoluer. Et j’ai senti le désir revenir.
– 9 –
Toujours avachie sur le fauteuil, un sein en dehors de sa robe, elle hoche de la tête, un doigt à la bouche.
Encore une fois, elle hoche la tête, cette fois-ci de gauche à droite.
Doucement, docilement, elle bouge de manière lascive, tranquille, se retourne, les genoux sur les coussins, les coudes sur le dossier du fauteuil. Je me lève, et, d’un geste brusque pour soulever sa robe sur sa taille, elle-même me dévoile son petit cul rebondi. Je n’en demandais pas tant, et il est là, tentant, je suis déjà ferme, je me dirige simplement en elle et nous baisons. C’est d’ailleurs la première fois que nous baisons de « manière normale », sans rapport de domination et/ou soumission, sans aventure anale. Mes mains enserrent ses fesses, elle savoure ce va-et-vient régulier, qui à l’occasion stoppe à l’entrée de ses lèvres, bouge à peine, avant de revenir à l’assaut régulier qui la fait monter haut, très haut, si je me souviens de ces gémissements de départ, pour finir en cri jouissif. Je jouis en elle après je ne sais combien de minutes, mais en étant en sueur, en plaisir, en joueur de la séquence régulière, avant d’arrêter, de sentir le battement de son corps sur mon gland, et de continuer…
– 10 –
Elle est partie prendre sa douche. J’y suis allé à mon tour lorsqu’elle est partie dans la chambre. Devais-je partir ? Non, c’est beau, c’est bon, c’est trop bon. Je me suis rapidement douché aussi, me demandant sous le jet, qu’est-ce qu’il se passait, qu’était cette relation où nous ne communiquions que par le sexe, ou presque aucun mot ne sortait de nos bouches : il n’y avait que du sperme, de la cyprine, des gestes, des ébats, des zones touchées, tabous jusqu’alors, ouvert maintenant. C’était une inconnue, je ne connaissais même pas son nom ! ou je l’ai su, ne m’en souvenais plus.
– 11 –
Dans sa chambre, c’était une réminiscence de la veille : elle était couchée de côté, se cachant les parties intimes, offrant le profil de son corps à ma vue… qu’est-ce qu’elle était belle !
Elle a pouffé de rire avant de se retourner sur le ventre puis d’élancer son bassin vers moi, telle une chatte qui s’étire. La lumière de la ville dans la nuit entrait par les stores et striaient son corps, une petite lampe de chevet éclairait la table de nuit, un projecteur sur l’huile à massage de la veille. Elle est folle cette femme, me suis-je dit, j’en suis certain, je me le suis dit, mais mon corps était un automate : j’ai grimpé sur le lit, agrippé l’huile, ai installé mes genoux entre ses cuisses, mon sexe vers ses fesses.
J’ai dû la caresser, oui, probablement, j’ai dû lui caresser le dos, les cheveux, les épaules, la nuque, j’ai dû lui faire sentir ma position de mâle, faisant grimper ma main le long de sa colonne vertébrale avec des doigts comme des serres qui aboutissent dans ses cheveux, j’ai dû malaxer ses fesses comme elle me l’avait fait la veille, j’ai dû, j’ai dû, mais tout ce dont je me souviens, c’est de moi en elle, ma queue dans son œillet humide, la bouteille d’huile près de nous, encore ouverte et ruisselante sur les draps.
Ce dont je me souviens parfaitement, c’est de son chat qui a fui d’un coin de la chambre lorsque je me suis enfoncé en elle complètement, et qu’elle a émis un râle sauvage, avant de dire un simple : « Continue ! » encourageant. C’est d’un rythme de bassin toujours régulier, moins rapide que lorsque je l’ai prise en levrette – quoi, une demi-heure plus tôt ? – que j’ai continué.
Ce dont je me souviens au réveil, c’est une décharge de violence et de volupté, un mélange de laisser-aller et de contrôle, de volonté de contrôle, un jeu de domination désiré. Mes mains empoignant ses poignets, alors qu’elle tentait de se masturber et que j’étais dans son cul. Mais je ne voulais pas, elle émettait des cris à chaque fois que je m’enfonçais en elle, ça coulissait bien tout ça, mais je ne voulais pas qu’elle se touche le clitoris, je ne voulais pas, je voulais… qu’est-ce que je voulais au fond ?
Mes mains enserrant ses poignets pour la contraindre à ne pas bouger, à savourer ma queue entre ses fesses seulement, son visage sur les draps, sa bouche ouverte, j’ai cessé de me mouvoir en elle, suis resté enfoncé, puis j’ai ramené ses bras derrière son dos. Je me suis redressé aussi. Son corps avait suivi mes gestes, ses seuls points d’appui étaient désormais ses genoux, je maintenais ses bras tendus et bestialement, j’ai continué à l’enculer sous ses cris sauvages de soumise et de belle-de-nuit.
– 12 –
Encore une fois, la même chose : elle n’est plus au lit à mon réveil, et les images de sodomie et de violence me transpercent. J’ai été trop loin. Mais quelle idée de la prendre ainsi ! Une érection revient, je dois me hâter pour rentrer, mais où est-elle, quel est son nom, qu’est-ce que ça été bon !
Elle est dans la cuisine, en slip et en t-shirt, elle regarde par la fenêtre, nostalgique. Le café coule.
Elle se retourne, me regarde de ses yeux verts, hoche la tête, avec un petit sourire.
Et je me sauve. La honte. Ne me suis pas lavé. Je dois sentir le sexe, le cul, mais qu’est-ce que cette fille me fait faire ?
– 13 –
Stéphane et moi, au magasin de musique indépendante dont j’étais le propriétaire, étions en train de déballer certains colis, mais le cœur n’y était pas. Nous venions de recevoir un nouvel arrivage de disques en vinyle que nous allions mettre en valeur dans les vitrines, j’aurais dû être emballé des futures ventes ! Mais non, je regardais aussi les revues culturelles mensuelles titrant que Samir Erwan, le célèbre acteur, était en ville et tournait un film de guerre avec Satya Béria et Alice Collard. Les paparazzis avaient pris des photos de Samir, mangeant un steak-frite dans un restaurant non loin. Peut-être viendra-t-il dans mon magasin, ai-je rigolé, mais m’en foutant quand le carillon a sonné, annonçant l’arrivée d’un client.
C’était elle ! Je l’avais reconnue malgré ses grandes lunettes de soleil fashion. Elle, vers qui toutes mes pensées allaient depuis deux jours, alors que je ne connaissais même pas son nom !
Elle m’a souri et s’est approchée de moi, marchant comme dans une plaine verdoyante. Vêtue d’une simple camisole rouge et moulante – son nombril était dévoilé – et d’une jupe fendue laissant entrevoir sa cuisse, elle devait faire tourner toutes les têtes dans la rue.
Tout près de moi, elle m’a ensuite glissé à l’oreille :
Puis elle a reculé d’un pas.
J’ai hoché la tête et elle est sortie, sans un au revoir ni rien. J’ai seulement remarqué son tatouage en forme d’oiseau chanteur. Stéphane est venu me rejoindre et la regardant marcher sur le trottoir, derrière la vitrine de disque :
– 14 –
N’ai pu m’en empêcher. J’y ai pensé toute la journée. Dans des vagues de souvenirs, j’ai eu de soudaines érections, ne pouvais m’en empêcher, je la désirais encore. Et encore. Et encore.
La nuit était tombée, j’ai toqué à sa porte. Elle a ouvert et m’a souri :
Sa voix était sensuelle, rauque, peut-être d’avoir trop crié la nuit dernière. Elle portait une robe noire de soirée, moulante, glamour, sexy. Comme idéale pour une soirée cocktail. Son dos était dénudé en V, je l’ai remarqué quand elle a fermé la porte avant d’aller d’un pas hésitant, dans le salon.
Elle m’a fait l’un de ses beaux sourires à vous chavirer le corps, le cœur, avant de répondre :
J’avais des papillons dans le ventre, dans le thorax, ça bougeait de partout, mon sexe était déjà en état d’alerte, et j’avais de la difficulté à saisir son souhait parce que. J’ai finalement parlé de ce qui me rendait confus :
Elle a soupiré en souriant encore, elle a fermé les yeux un instant, son comportement était étrange, comme si ses jambes vacillaient. Elle a lissé la robe sur ses cuisses de la paume de ses mains avant de s’asseoir dans le fauteuil qui avait déjà été plus que témoin de nos ébats.
J’étais interloqué en marmonnant :
« Mais la violence, la rage, la puissance de te contraindre, ne me dis pas que… », voulus-je rajouter, mais n’ai pu. Car Maeva, ou Maelys, ou je ne savais son nom, utilisait le même stratagème que la veille, elle remontait doucement sa robe de ses cuisses pour me dévoiler sa chatte, elle me regardait dans les yeux, elle devait sûrement ne pas porter de culotte comme toujours, mais quelle nymphomane !
J’ai souri d’un air carnassier, j’allais oui, la lécher encore, la faire souffler, j’allais la doigter, mordre son clito, travailler son vagin et son cul en même temps, elle jouirait sans difficulté, se laisserait aller sans façon, me suppliant de la prendre, alors, alors, alors, je ne me contiendrai plus, je la trousserai comme une fille de petite vertu, avec sa robe de poule de luxe !
Mais j’ai eu le souffle coupé, et son sourire s’est fait radieux. J’aurais dû m’en douter. Elle m’a toujours surpris. Elle portait une culotte de soie, noire, probablement douce au toucher. Et une ouverture laissait passer un gode ceinture. Elle portait un putain de godemiché de silicone en elle sous sa robe, lorsqu’elle m’a accueilli. La partie faisant office de pénis était attachée sur sa cuisse, qu’elle a libérée pour le prendre en main. Elle a commencé doucement à se masturber, comme un homme, en me fixant, une lueur maligne dans les yeux.
Continuant un tempo de haut en bas sur son faux sexe, elle a hoché la tête acceptant mon affirmation, sans aucune gêne.
Et elle a encore hoché la tête, la garce, comme si elle le savait pertinemment. J’aurais pu me sauver : la saluer et partir, m’enfuir. Mais pourquoi ?
Je me suis donc approché d’elle, fixant l’engin entre ses jambes, il n’était pas si gros, deux ou trois centimètres de diamètre peut-être et long d’une douzaine. Son extrémité formait un gland, c’était captivant et trompeur, il était de la même couleur que les cuisses que mon obsédée du sexe. Elle avait les yeux braqués sur moi, inspirait fort, et transsudait les bas instincts. C’était cela, notre cadeau…
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En automate, je me suis agenouillé devant elle, entre ses jambes, j’ai caressé ses cuisses en me perdant dans ses yeux engageants. Je voulais embrasser ses lèvres charnues, qu’elle mordait à demi à l’occasion, puis j’ai pris son sexe en main. Je salivais, c’était le comble ! Je bandais, c’était le fin du fin ! Mais qu’est-ce que cette fille me faisait faire ?
Elle me faisait sucer son sexe, doux sous la langue, intéressant dans la bouche. J’ai calculé ma respiration, j’ai aspiré en descendant le long du sexe, puis suis remonté en inspirant, et je l’ai entendu gémir. C’est vrai, chaque fois que je jouais avec son gode extérieur, la partie intérieure bougeait en elle aussi…
Alors, j’ai sorti le sexe de ma bouche, et en restant à genoux devant elle, me suis mis à la masturber pour tester les mouvements, pour m’expliquer ce qui la faisait avoir du plaisir. Elle avait les yeux clos, les rouvrit soudainement, et me surprit à l’observer. Je souriais, car je pouvais la faire jouir en ne faisant que ça, bouger en va-et-vient sur sa queue. Mais se reprenant, elle s’est avancée vers moi et est venue m’embrasser, une main dans les cheveux. Lorsqu’elle a retiré ses lèvres des miennes, elle a fait une pression derrière ma tête. De son autre main, elle tenait son sexe et me l’a mis entre les lèvres. Elle a bougé du bassin pour me baiser la bouche comme je lui avais déjà fait. Sa phrase : « Suce-moi comme tu voudrais que je te suce… » m’est revenue en tête et je me suis activé consciencieusement, jouant avec ma langue, et mes lèvres.
Personnellement, j’aime sentir la chaleur de la respiration contre mon sexe, cette aspiration quand la bouche descend vers mes couilles, quand la langue mouille mes testicules gonflés en prenant bien soin de tout humidifier pour que lorsque cette bouche reprendra son périple sans obstacle sur ma queue, deux pouces tournoient sur mes couilles, pressent un peu alors que la langue grimpe vers mon gland et que cette bouche chaude englobe chaudement la cime de mon sexe… Mais ce n’était pas possible pour l’heure, ce n’était pas un sexe d’homme, mais je m’y imaginais bien, c’était étrange ! Je me suis appliqué et j’aimais bien cela. J’entendais la respiration saccadée de ma belle, je ressentais sa main dans mes cheveux, c’est moi qui étais soumis ce soir-là. J’ai souri intérieurement et ai léché son sexe de plastique, m’y donnant quelques coups sur la langue comme une actrice porno expérimentée, et ma favorite d’un autre genre, d’un autre sexe exaltait en poussant des geignements. C’est moi qui suis soumis ? Ou n’est-ce pas simplement un jeu des corps où nous excellons elle et moi ?
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Je délaisse son sexe, me lève subitement, et enlève rapidement mon pantalon et ma chemise. Mon sexe est dur depuis le début de ma fellation, je n’y aurais jamais cru, c’est stupéfiant et elle, ma tourmenteuse, est quasi allongée sur le dos, la robe de cocktail remontée sur sa taille, son gode-ceinture jaillissant de son petit slip, respire et me regarde me déshabiller, confuse. Je me jette sur elle et la retourne sur le ventre d’un mouvement ferme. Elle grimpe un peu plus sur les coussins pour s’appuyer contre le dossier, et je baisse son slip d’un geste. Mes deux mains écartent ses fesses, dévoilant son anus en O ouvert et je m’y invite à sec, avec la permission de ses couinements. Je me sens plus serré que la veille, dans son cul : c’est normal, elle porte toujours son double share et alors que je m’active en elle, qu’elle a le visage enfoncé dans le dossier et que son corps m’est complètement offert, je me surprends à masturber sa queue, ce qui provoque un tremblement soudain dans tout son corps. Je ne suis pas long à éjaculer en elle, à m’effondrer sur son dos, à mordre sa clavicule, à adorer son odeur, à toucher d’un doigt son oiseau en tatouage. Je me retrouve ensuite avachi contre un appui-bras, le sexe reposé, recouvrant mon souffle. Ma charmante amante, elle aussi reprenant ses sens, me chuchote, alors qu’elle caresse son sexe avec délicatesse :
Elle a une lumière dans l’œil et j’éclate de rire.
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Ce qui a dû arriver arriva. Ses deux mains sont comme des serres sur mes fesses, et son bassin va-et-vient en moi, moi qui émets de profonds gémissements. Sans honte aucune. J’ai perdu le fil du temps, je ne sais plus quelle nuit nous sommes, peut-être est-ce toujours la même depuis que je l’ai rencontré au bar du Queen-Elizabeth ? Tout ce dont je suis certain, c’est qu’elle s’amuse comme je me suis amusé d’elle, c’est que ce soit son corps ou le mien, son anus ou le mien, l’autre raffole faire jouir son partenaire. Je suis comme une femme aspirée à l’abandon, en position lubrique, le cul ouvert, appuyé sur les genoux et les coudes, couinant et criant, mordant l’oreiller…
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Après une douche, elle et moi nous sommes retrouvés nus dans sa chambre, pour faire changement. Elle est venue se blottir entre mes cuisses et m’a cajolé. Elle m’a sucé en gardant ses mains jointes sur mon sexe comme pour une prière, elle était une déesse adorant ses Anciens Dieux de lui donner la volupté désirée. Puis, sa bouche a libéré ma queue, elle m’a masturbé langoureusement, aidée par le lubrifiant de sa salive et à nouveau en aspirant, sa langue a continué sa ballade sur mes couilles, et a dépassé la frontière ; les yeux fermés, j’ai alors aidé ma partenaire à atteindre son but en levant mes jambes, offrant mon cul à sa langue agile et indiscrète pour mon plus grand plaisir. J’ai gémi, j’aime finalement me faire lécher le cul, j’aime sentir l’haleine entrer en moi, j’aime cette chaleur, cette douceur et cette inquisition en moi qui avive tous mes sens. Le corps entier est un sexe. J’ai mis mes mains sous mes genoux pour mieux offrir mon corps alors que cette belle expérimentée a délaissé ma queue dressée toute seule et s’est amusée avec mon trou ouvert aisément. Je n’ai jamais été aussi bien sucé et excité depuis longtemps.
Elle s’est redressée pour me regarder, intéressée, touchée, confiante et satisfaite de remplir sa mission : me faire jouir comme je ne l’ai que très rarement été. J’ai réajusté mes fesses rondes et peu poilues et les mains de ma mignonne m’ont caressé. Sa langue m’a chatouillé encore le petit trou et ses doigts ont prospecté ma cavité anale. Elle savait parfaitement où se trouvait le pont G de l’homme, car elle l’a massé gentiment, tout en s’extirpant doucement et y revenant aussitôt. Je l’ai entendu jubiler, respirer fort et glousser de ravissement. J’ai geins de délectation, baisé par deux ou trois doigts je ne savais, la bouche ouverte, empli de vertige.
Maelys, Maeva, Audrey ? s’est levé du lit et est partie dans la chambre, me laissant pantois. Je me suis donc assis, en l’observant trouver ce qu’elle cherchait. J’aurais dû m’y attendre… Dos à moi, moi sur le lit, la queue apaisée sans avoir éjaculé, mais non sans avoir apprécié tout le traitement reçu, je l’ai regardée lever une jambe pour enfiler son slip, puis l’autre. Elle a semblé arquer ses jambes, s’insérer quelque chose dans son sexe, puis elle s’est retournée vers moi. Fière. Elle venait de renfiler son strapon. Et, souriante, elle a pointé le gland de son nouveau sexe.
J’ai joué le jeu, je me suis mis à quatre pattes sur le lit et ai ouvert ma bouche gourmande, fervente. J’ai contemplé mon enculeuse, toujours debout, une main parcourant son faux sexe qui prolongeait son corps de belle manière. Avec un sourire de contentement et des yeux emplis de félicité, elle a apposé son autre main dans mes cheveux, a serré ses doigts pour gentiment me maintenir comme je lui avais déjà fait. Puis, elle a elle-même inséré son sexe dans ma bouche. Je n’ai même pas eu à bouger, c’était elle qui faisait tous les mouvements, tous les gestes du corps, elle m’a baisé la bouche, sa main dans mes cheveux et son autre sur sa hanche. Je l’imaginais la tête au plafond, souriante, je l’ai entendu prendre du plaisir par sa complainte, je savais que son gode lui pressait le clitoris, chaque fois plus loin dans ma bouche.
Je me suis contorsionné pour la regarder, les lèvres et ma langue sur son sexe et je l’ai trouvée belle alors qu’elle m’observait par-dessus ses seins pointus, ses cheveux cascadant sur son corps. Elle a souri et à son impulsion de regard – rapidement, les paupières qui se sont ouvertes plus, les pupilles qui ont montré plus loin sur le lit – j’ai su qu’elle me disait : « Allonge-toi maintenant. »
Je me suis installé sur le dos. J’ai haussé mes cuisses. J’ai installé mon coccyx sur le bord du lit. Alors elle a dirigé son pénis entre mes jambes. Alors des éclairs lubriques ont vrillé de ses yeux, sa main sur son sexe pour mieux le diriger. Alors j’ai senti son gland contre ma corolle ouverte, déjà dilatée. Alors elle a avancé son bassin et a immiscé son membre. Alors j’ai ouvert les yeux plus grands et ai souri. Elle m’a regardé, curieuse, et sa main a laissé son sexe prêt à s’enfoncer en moi. Elle a soutenu le reste de son corps en posant doucement ses mains sur mes épaules. Son visage près du mien, ses cheveux noirs glissaient de son épaule et me chatouillait le corps. Elle m’a contemplé. Puis m’a pénétré. Changement des rôles et des genres, elle ma future entre mes jambes écartées, son corps sur le mien, ses râles de satisfaction de baiseuse face à mes gémissements de baisé, j’ai joui d’avance, c’était bon de se faire enculer…
Le temps a continué, je me suis retrouvé à quatre pattes par la suite, elle derrière moi, les deux jouissant avec le corps de l’autre, j’ai exulté sans éjaculer. Et tout mon corps a ressenti cette force de félicité, ces vagues envahissantes, cette pression englobante et le foudroiement venant par à coup, pour exploser en climax. Que ça n’arrête jamais !
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Dernière scène de cette histoire de rencontre. L’aube rosit le ciel, les oiseaux appellent au rassemblement, les rideaux ondulent sous la brise et ma compagne de baise semble s’être réveillée en même temps que moi. Toutes les images depuis notre fuite du bar me reviennent et je m’approche de son visage, l’embrasse doucement. Elle répond à ce baiser matinal. Je roule sur elle, caresse son corps, ses hanches, ses épaules, sa joue, l’embrasse à nouveau, et je la pénètre sereinement, lentement. Elle m’accueille avec plaisir et nous faisons l’amour en missionnaire, nos corps soudés, ses jambes enserrant mes hanches, nos corps unis, encore une fois. Rien de banal dans notre fusion par contre : bien que la position soit standard, elle établit entre nous un rêve de vie à deux. Nos visages tout près l’un de l’autre, après avoir joui, je lui ai chuchoté à l’oreille :
Elle s’est précipitée sur mes lèvres.
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Assis à table dans sa cuisine, je goûte le café. Il est délicieux. Le grille-pain fait sauter des toasts. Il y a du miel, du beurre et de la confiture. Je connais maintenant son nom. Elle connaît le mien. Nous sommes assis l’un devant l’autre, et nos yeux ne se fuient plus. Nos langues sont utilisées pour se parler. Après trois jours et trois nuits d’intrigues, de découvertes, de batifolages, de fantaisies et de fougue, une nouvelle aventure commence.