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À la vigne d'argent

Les doigts de Ronan dansent sur le clavier en réponse à l’écran plein de questions.

Sa femme Gill a vingt-cinq ans, soixante-cinq kilos et un mètre quatre-vingt, donc à peine plus petite que moi, à condition qu’elle n’ait pas mis ses talons. Elle a de longs cheveux châtain foncé avec des mèches en bleu ou rouge selon le goût du moment. Elle a des seins 90C qui bombent, une taille fine et de belles fesses, à mourir d’envie, selon une de ses copines. Comme dessous, elle préfère le string et l’un de ses soutiens-gorge en dentelle. Si je le lui demande gentiment, elle va sans soutif, et cela lui va à merveille. Elle a de looongues jambes de danseuse. Elle a une démarche de femme sportive, avec des déhanchements qui attirent le regard. Elle se taille les poils, mais pas assez pour qu’on voie la forme de son sexe.

Ronan arrête et attend le déluge de demandes qu’il est sûr de recevoir. Il n’a que quelques minutes ce matin, en attendant que Gill finisse sa douche. Quelques secondes suffisent pour que ça commence…

Pas question ! Ronan rit et tape sa réponse habituelle. Ça les excite, lui autant que Gill, de décrire son corps à des inconnus qui, ils sont sûrs, bavent sur les charmes de sa femme, mais ils n’ont aucune intention qu’elle soit étalée partout sur l’internet. Quand Gill est avec lui, elle le pousse souvent à donner encore plus de détails de la forme exacte de ses mamelons et de son sexe, ainsi que de leurs positions préférées. Ils ont fantasmé sur la possibilité de l’exhiber, même de la partager avec d’autres, mais Ronan est loin d’être certain que Gill soit ouverte à l’idée, en réalité. Lui, non plus, d’ailleurs.

• — Bonjour, mon amour.

Gill lui fait un bisou dans le cou.

• — Tu me sèches les cheveux, s’il te plaît ?

Pendant qu’il lui frotte la tête avec une serviette, elle lit l’écran.

• — Pas beaucoup d’imagination ce matin. Ni eux ni toi non plus.
• — Comme tu bloquais la salle de bains, fallait bien que je fasse passer le temps. Je peux faire mon pipi maintenant ?

Après le petit déjeuner, ils quittent l’hôtel pour continuer leur exploration de la ville de Brême. C’est leur troisième jour et, quelques heures plus tard, les pieds en compote et incapables de faire un pas de plus, ils sont soulagés de trouver un arrêt de tramway. Le véhicule arrive et ils montent.

Ils passent par les rues à pavés de la vieille ville quand Gill dit :

• — Ça donne de la nostalgie, un tramway. J’adore la pensée que depuis plus de cent ans, c’est comme ça que le monde se déplace ici. C’est comme si les fantômes de tous ces gens faisaient le trajet avec moi.
• — Peut-être pas seulement leur fantôme, dit Ronan à voix basse. Regarde là-bas. On dirait Christopher Lee qui joue Dracula.
• — Mais en encore plus grand. Il doit faire au moins deux mètres !

L’homme âgé est très grand et habillé d’un style plutôt du 19e que du 21e siècle. Son costume noir-minuit est mis en valeur par une cape de la même couleur, doublée en une soie turquoise éblouissante. Sa barbe, soigneusement taillée, est du même ton argenté que le pommeau de sa canne en ébène.

Il a l’air de regarder ailleurs, mais aux mots, quoique murmurés, de Ronan, il se retourne et s’approche du couple.

• — Je ne suis pas un revenant, dit-il, mais un vieillard qui regrette que les bonnes manières, comme les beaux habits, soient passées de mode.
• — Excusez-moi. Je ne voulais pas être malpoli, dit Ronan. Gill disait juste que votre style s’accorde bien mieux que le nôtre avec cette façon de voyager.
• — Je prendrai vos paroles comme un compliment, alors. L’homme leur fait une révérence archiformelle. Je m’appelle Michaelis. D’où êtes-vous et qu’est-ce qui vous amène ici à Brême, si vous me permettez de demander ?
• — Moi, je suis Gill et mon mari est Ronan. Nous sommes Australiens. On fait notre tour de l’Europe. Je ne connaissais pas cette partie de l’Allemagne. Ça fait deux jours que nous sommes ici et nous partons samedi. Voilà.
• — Quatre jours ? Si peu de temps pour connaître ma ville ? Vous avez bien mangé ici au moins ?
• — Ça va. Les Imbiss ont bien profité de nous, mais on n’a rien essayé de plus sophistiqué, dit Ronan.
• — Vous ne vous êtes nourris que de saucisses ?

Michaelis tire une moue de dégoût.

• — Permettez-moi de remédier à cela.

D’une poche intérieure, il sort une petite carte, comme une carte de visite, mais dont le pourtour est argenté. Il la présente cérémonieusement à Gill.

• — Avec mes compliments, dit-il.

Gill prend la carte, la regarde et le donne à Ronan.

• — Tu vas comprendre ça bien mieux que moi, dit-elle.

Il lit et explique :

• — C’est une invitation à une soirée champagne dans un restaurant qui s’appelle Zum Silbernen Weinstock, c’est à dire À la vigne d’argent. C’est pour demain soir.
• — Soirée Champagne ? Désolée, mais on ne peut vraiment pas se le permettre. Finances obligent, dit Gill.
• — Ah, mais il n’y a rien à payer ! C’est moi qui vous l’offre, dit Michaelis.
• — Vraiment ? Vous êtes trop généreux.
• — Tout le plaisir est pour moi, répond Michaelis. De toute façon, c’est pour demain soir, comme vous l’avez remarqué, et je n’ai trouvé personne qui le méritait… jusqu’à présent.
• — Pourquoi nous ? demande Ronan.
• — Tout restaurant qui se respecte ne peut qu’être amélioré par la présence d’un jeune couple charmant, et surtout quand la jeune femme est aussi belle que vous, madame.

Il tire sur la corde pour faire arrêter la rame.

• — Je suis sûr que vous vous amuserez à la vigne d’argent. Les plats sont excellents et le décor aussi, même si c’est moi qui le dis. Il faut admettre que c’est aussi moi qui en suis responsable.

Il les salue à nouveau, descend d’un pas léger du véhicule et s’en va.

• — Eh bien ? Qu’est-ce que tu penses de tout cela ? demande Ronan. Tu as l’air d’être aussi confuse que moi !
• — Moi, je pense qu’on va faire un petit tour et passer devant ce restaurant. Il vaut mieux voir si c’est pour de vrai.

De retour dans le centre-ville, ils découvrent le restaurant dans une des gasse, les petites ruelles de Brême. Gill attend dans la rue pendant que Ronan se renseigne à l’intérieur. Il ressort avec un sourire éblouissant.

• — C’est authentique. Soirée champagne, tout compris. On ne m’a pas laissé voir la salle, alors je ne sais toujours pas ce qu’il a voulu dire du décor.
• — Demain soir, on saura, dit Gill. C’est un peu mystérieux, tu ne trouves pas ? Excitant, aussi. Écoute, Ronan, ce serait le moment ou jamais de mettre ma robe, non ?
• — La nuée mauve ? Tu ne trouveras pas de meilleure occasion, ça c’est certain.

La robe, que Gill a baptisée la nuée mauve, lui arrive juste au-dessous des genoux, et a un ourlet asymétrique. Les deux lacets qui font service de bretelles laissent nues les épaules de Gill. La mousseline de soie mauve qui compose la robe a trois épaisseurs du haut jusqu’à sa taille, plus que deux entre la taille et les cuisses, et finalement une seule, quasiment transparente, qui laisse apprécier les jambes de danseuse de Gill.

De retour à l’hôtel le lendemain soir, Ronan se repose sur le lit, à observer sa femme qui n’est vêtue que d’un string noir. Après une journée bien remplie, il ne leur reste que peu de temps pour préparer leur sortie.

• — Le seul soutien-gorge que je peux porter avec la robe est celui-ci, sans bretelles, dit Gill, en le reniflant. Et il n’est pas très frais.
• — Aurais-tu envie que je te dise de ne pas en porter ?
• — Presque comme… une putain ? demande Gill.

Son choix de mots annonce qu’elle fait démarrer un de leurs jeux favoris. Ronan réfléchit. Sa réponse doit garder le ton annoncé par sa femme.

• — Pas une putain, tout court. Plutôt une femme mariée qu’on force à faire la pute, et à qui on interdit de cacher ses seins. Elle se sentirait comment, cette femme, à ton avis ? demande-t-il.
• — Elle serait hyper gênée, une femme dans cette situation-là, dit Gill.

Ses yeux s’enflamment et elle tressaille.

• — Tu veux me dire que tu as envie de voir ton épouse en putain, qui boit du champagne dans un restaurant chic ? Et que tout le monde remarque qu’elle a les seins libres sous sa robe ?

Les joues roses de Gill disent qu’elle a envie que Ronan renchérisse.

• — Envie ? Non. C’est un ordre. C’est formel. Tu le fais.
• — Alors, puisque tu m’y obliges, ce soir ta femme portera la nuée mauve sans soutien-gorge et ce sera très évident.

Gill ne tient le soutien-gorge que du bout des doigts, et maintenant, elle le laisse retomber cérémonieusement dans sa valise. Elle passe sa tête dans la robe et la fait glisser le long de son corps.

• — Je suis prête, dit-elle.
• — Tu es tellement délicieuse que je regrette presque qu’on doive sortir.
• — J’ai besoin d’un manteau ?
• — Non. Prends juste ton châle. Ce n’est pas loin et il ne fait pas froid.

Ronan finit de s’habiller pendant que Gill parfait son maquillage et ils partent. En chemin, il suit avec un frisson de plaisir les regards discrets – et moins discrets – que sa femme attire de la part des passants. Devant le restaurant une petite foule s’est formée, tenue à l’écart de l’entrée par un homme à l’allure de catcheur, mais un catcheur qui porte un costume impeccable.

• — Qu’est-ce qu’il raconte ? demande Gill.
• — Il leur explique que ce soir l’entrée est uniquement sur invitation.
• — Pas trop d’espoir pour un resquilleur. Regarde-moi ses muscles !

L’homme se tourne vers elle et lui adresse un grand clin d’œil. Il indique du doigt la carte que Ronan tient à la main et d’un geste, les invite à entrer. Gill précède Ronan dans un couloir court. Ronan profite une fois de plus de l’élégance de sa femme que de grandes glaces reflètent. Beaucoup de femmes de la taille de Gill essaient de se rabougrir, pour paraître plus petites, en reniant leur gabarit, mais pas Gill. Elle a une démarche qui va bien avec l’insouciance de fille qui a grandi sur les plages de surf de l’Australie, où Ronan l’a rencontrée. Il la rattrape devant une porte à deux battants, qui s’ouvre pour révéler une salle avec une piste de danse, au milieu de laquelle une vigne en argent monte au plafond et s’étend au-dessus des dix tables qui l’entourent.

• — On dirait que chaque feuille est faite à la main. Que c’est beau ! dit Gill.
• — Mais sa beauté pâlit en comparaison à la vôtre, chère Madame.

La voix vient de derrière eux. Michaelis porte un costume différent, mais à la coupe toujours aussi parfaite.

• — Vous permettez ?

D’un geste de sa canne en ébène, il leur indique une table à trois couverts.

La salle commence à s’emplir.

• — Ils ont l’air bien huilés, vos clients, dit Gill.
• — Les grands et les bons de la ville ? suggère Ronan.
• — Les grands en ce qui concerne leur pouvoir d’achat, mais moralement, il y en a qui laissent beaucoup à désirer, répond Michaelis. Mais on se tient le nez et on leur permet gentiment de nous donner leur argent.

La serveuse, une jolie jeune femme aux cheveux longs noirs et qui porte un tablier très blanc sur une jupe noire très courte, apporte du champagne à toutes les tables.

• — Elle est aussi grande que moi, constate Gill. Je marche aussi élégamment qu’elle ?
• — Bien sûr que oui, Ronan la rassure.

Gill goûte à son verre, puis prend une gorgée plus généreuse.

• — Oh, qu’est-ce que c’est bon ! Je pourrais boire de ce vin pendant toute la soirée !
• — Ah, mais ce n’est pas permis, dit Michaelis. Un verre différent avec chaque plat. Ceci n’est que l’apéritif.

Gill boit moins vite, mais les plats exquis se succèdent, chacun avec un nouveau verre, et ses yeux se mettent à pétiller autant que le vin. Quand Michaelis s’excuse pour aller parler avec d’autres clients, elle se penche vers Ronan.

• — Regarde, dit-elle en écartant un peu le haut de sa robe. J’ai les tétons tout durs. Si tu m’avais demandé, j’aurais même été tentée de mettre mon collier-de-chien. Dommage qu’il soit resté dans notre chambre.
• — Au fait, non. Je l’ai glissé dans ton sac à main pendant que tu te maquillais.
• — Oh…

La figure de Gill montre qu’elle a parlé sans réfléchir.

• — Je le mets ?
• — À toi de choisir. C’est toi qui en as parlé.
• — Besoin de penser, dit Gill, qui se lève et se dirige vers les toilettes.

Ronan sait qu’il n’y a pas que lui qui regarde passer sa femme. Il connaît si bien son corps qu’il devine même la ligne de son string noir sous la robe.

Elle revient.

• — Je n’ai pas eu assez de courage, dit-elle. Mais je me suis dit qu’une putain n’aurait pas le droit de porter des dessous, alors j’ai enlevé mon string. Touche.

Elle guide la main de Ronan qui sent que Gill est nue sous sa robe.

• — Je t’aime, dit-il.

Il l’embrasse, et le tremblement des lèvres de Gill lui dit combien elle est excitée.

• — Ce soir, je ferai tout ce que tu voudras, lui murmure-t-elle.

La cuisine est en partie ouverte à la salle et maintenant le chef, qui est aussi le catcheur de tout à l’heure, sort. Il annonce qu’il y aura une petite pause avant le plat suivant. Il disparaît derrière la cuisine. De haut-parleurs cachés, une musique douce se fait entendre.

Michaelis se lève.

• — Vous permettez que j’invite madame à danser ? demande-t-il à Ronan.
• — Je ne… Gill commence.
• — Tout ce que je voudrai ? lui souffle Ronan.

Gill se lève sans un mot et se laisse guider vers la piste de danse par Michaelis. Ronan se carre sur sa chaise. Il n’a pas souvent l’occasion de regarder danser Gill en public. Peu d’hommes sont assez grands pour ne pas paraître ridicule en tant que partenaire pour sa femme. Michaelis, toutefois, la dépasse d’une tête et la pilote aisément parmi les autres couples. Ronan sent qu’il y a une conversation qui s’entame entre les deux, et quand Gill revient à la table, il a l’impression que sa respiration doit davantage à ce dialogue qu’à la danse. Michaelis s’excuse à nouveau, en disant qu’il doit arranger quelque chose avec le chef.

• — Tu veux raconter ? demande Ronan.
• — Il y a des gens qui ont le coup pour dire des choses qui, suggérées par quelqu’un d’autre, leur attireraient une claque. Tu vois ce que je veux dire ?
• — Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il t’a dit ?
• — Il a dit que ma robe était très belle. J’ai dit merci. Puis, tout calmement, il a dit combien cela lui avait fait plaisir quand j’ai enlevé mon string. Je ne m’étais pas rendu compte que c’était tellement évident. J’ai mis un moment pour revenir de ce petit choc, et j’ai loupé ce qu’il a dit après. Je lui ai demandé de répéter. C’est à ce moment-là qu’il a dit que j’avais des seins magnifiques, et m’a demandé si j’avais pensé à permettre aux gens de les admirer.
• — Qu’est-ce que tu as répondu ?
• — Que je pensais et j’espérais que les gens les admirent déjà. C’est là qu’il a expliqué que ce n’était pas ce qu’il avait voulu dire, plutôt qu’ils les admireraient encore plus si je défaisais les lacets et laissais tomber le haut, pour que les gens puissent admirer mes seins en leur état naturel.
• — Oh ! Que tu te mettes seins nus ? Ici ? Et tu lui as dit quoi ?
• — Le ton de sa voix était tellement normal et raisonnable que j’ai simplement dit que je savais qu’être topless peut quelquefois être très agréable, confessa Gill. Je suis très consciente que sous la robe, je suis toute nue. Ni slip ni soutien-gorge. Je n’ai jamais fait de topless ailleurs qu’à la plage, mais je pourrais presque m’imaginer essayer ce soir.

Le cœur de Ronan se met à battre très fort.

• — Tu as été à combien de dire que tu voulais le faire ?
• — Je ne sais pas. Si je le faisais, ça te ferait quel effet ?
• — Je ne peux pas te dire. Il y a une partie de moi qui veut lui confirmer qu’il a raison, parce que tu es magnifique en topless, et une autre partie qui n’en est pas si sûre. Laissons pour le moment, voilà la serveuse qui arrive.
• — Elle doit aimer son boulot. Il est rare que moi, je travaille avec un aussi grand sourire, dit Gill.

Le champagne qui accompagne ce plat est aussi délicieux que les précédents, et quand la serveuse passe, Gill lui tend son verre à remplir. Michaelis revient et s’excuse pour son absence.

• — Un petit hic dans l’arrière-cuisine, explique-t-il. Les clients ont remarqué ?
• — Non, ça roule comme sur des patins, lui dit Ronan. Vous n’avez pas fait que le décor, n’est-ce pas ? Vous êtes le propriétaire du restaurant.
• — C’est vrai, au moins en partie. On a quelques employés qui aident à la préparation, puis ils rentrent chez eux et le reste de la soirée retombe sur nous, les trois propriétaires. Alexis, mon petit-fils qui, vous l’avez sans doute remarqué, est un grand gaillard qui contrôle les arrivées avant de mettre sa toque, Zelda, son épouse, qui assure le service, et finalement moi-même. J’ai financé le restaurant, j’ai fait le décor, j’aide à choisir les plats et, évidemment, je les mange ! J’espère que vous approuvez.
• — Oh, oui, dit Gill, mais j’espère qu’il n’y a plus beaucoup à manger, c’est trop bon !
• — Pas vraiment. Juste le dessert. Puis les clients nous laissent en paix avec nos invités jusqu’à ce qu’on ait envie de fermer. Le dessert va devoir attendre encore quelques minutes. Vous voulez bien danser avec moi de nouveau ?

Gill ne s’y oppose pas et ils rejoignent d’autres couples sur la piste de danse. Ronan les suit des yeux. Leur conversation semble avoir repris et après une minute, il voit Gill qui fait oui de la tête. La main de Michaelis remonte le bras de Gill et il glisse un doigt sous le lacet qui retient la robe. Ses yeux posent une dernière question à Gill et le cœur de Ronan bat la chamade quand Gill lève les deux mains aux nœuds sur ses épaules. Michaelis fait tourner Gill pour qu’elle puisse voir son mari. Ronan lève son verre en signe d’encouragement à la vue de l’incertitude dans les yeux de sa femme. Puis d’autres couples viennent bloquer Gill et Michaelis de Ronan et il doit attendre pour voir si…

Et voilà qui est fait ! La robe de Gill est autour de sa taille et sa poitrine est nue, à la vue de tous ! Ronan se sent durcir à voir son épouse ainsi exhibée au milieu de la piste de danse. Un frisson de plaisir sexuel le transit, un plaisir teinté d’ambiguïté.

La musique s’arrête et Michaelis mène Gill, toujours nue jusqu’à la taille, à leur table. Elle s’assied en face de Ronan, mais il sent son excitation aussi bien qu’il entend les murmures d’appréciation des autres clients.

• — Votre femme est magnifique, dit Michaelis. Elle est aussi courageuse que belle. Je m’étais demandé, quand je vous ai parlé hier, si la sensation que j’éprouvais n’était qu’une illusion de vieillard. Je suis ravi de me rendre compte que je ne m‘étais pas trompé.

Gill tend la main et la pose sur l’avant-bras de Ronan. Elle tremble visiblement.

• — Comment tu me trouves ? Pas vulgaire, j’espère ?
• — Tu es superbe. Tu te sens comment ?
• — J’ai la tremblote. Tous ces gens qui me regardent. Ça m’excite énormément, mais je ne peux pas m’empêcher de me demander ce qu’ils pensent de moi.
• — Ils pensent que tu es une très belle femme et que tu as des seins fabuleux.

Gill enfonce ses ongles dans la cuisse de Ronan.

• — Oh ! C’est ton truc que je sens-là ? demande-t-elle.
• — Oui. Fais attention. Tu as failli me faire une entaille dedans !
• — Qu’est-ce qu’il est long ! Et dur aussi ! C’est moi qui te fais cet effet ?
• — Oui. Ça t’étonne ? Tout le monde te trouve incroyablement sexy.
• — Tu es sûr ? Est-ce que tous ces Allemands pourraient penser que je suis une…

Sa voix craque. Elle doit boire de l’eau avant de finir sa phrase.

• — Pourraient-ils penser que je suis une prostituée, Ronan ?
• — Tu aimerais ça ?
• — Bien sûr que non. Mais…
• — Mais quoi ?
• — C’est pas vrai. C’est exactement ce que je veux qu’ils pensent. Que je suis une pute, une pute sans honte. Je veux qu’ils biglent mes nichons et qu’ils en discutent. Qu’ils se disent regarde-moi cette putain avec ses lolos à l’air et ses mamelons comme des tiges de pomme.

Ronan entend le ton rauque de sexe dans la voix de Gill, qui lui fait des frissons le long du dos.

• — Eh bien, si tu veux qu’on bigle tes seins, te voilà servie. Quasiment tous les autres clients te regardent. Pas seulement les hommes, des femmes aussi. Et je ne vois personne qui désapprouve, comme ce serait le cas chez nous. Ce sont des hommes et femmes normaux qui admirent une belle femme qui leur montre ses seins nus.
• — Comment je dois me comporter ?

Le ton de Gill est anxieux.

• — Je suppose que tout ce que tu peux faire est d’agir comme si tu étais habillée normalement, comme si être topless en public était normal pour toi.
• — Mais ce n’est pas du tout normal ! Je n’en ai pas du tout l’habitude et je dois faire pipi.
• — Et ?

Gill ne dit rien, mais après quelques secondes, elle se lève. Elle traverse vite la piste de danse et ses seins libres bougent à chaque pas. Le pouls qui bat dans le pénis de Ronan lui fait craindre de jouir sur place. Gill revient. Elle s’est calmée et les clients ont tout leur temps pour la regarder passer. Elle reprend sa place près de Ronan.

• — J’ai regardé dans la glace et je me suis dit que je ne suis pas trop mal. Je pourrais m’imaginer faire comme ce soir dans l’avenir.
• — Si ça te plaisait, ça me plairait aussi.

Michaelis se lève et tape dans les mains. Les conversations meurent et il commence un discours. Ronan traduit pour Gill.

• — Beaucoup d’entre vous qui avez fréquenté mes restaurants à Hamburg, à Berlin, à Munich et ainsi de suite, savent que j’ai toujours insisté sur des produits locaux de la plus haute qualité. Maintenant je suis de retour chez moi et ce restaurant, un cadeau à moi-même pour fêter ma retraite, continuera cette tradition en miniature. Les vins de ce soir ont été, évidemment, français, mais le dessert est cent pour cent allemand. Zelda et Alexis sont fiers de vous présenter le dessert qu’ils appellent la mousse de A à Z. Sous les applaudissements, Zelda commence à servir.

Cette fois, le champagne rosé est servi dans des coupes à champagne classiques, et Zelda laisse une bouteille sur chaque table. Une demi-heure plus tard, les derniers clients prennent leur départ, non sans être passés faire leurs adieux à Michaelis et aussi pour regarder de plus près les seins nus de Gill. Alexis et Zelda viennent rejoindre le trio à leur table. Alexis s’est changé et porte un pantalon et une chemise. Zelda se contente d’enlever son tablier.

• — Elle te plaît comme ça, ton épouse putain ? demande Gill.
• — Énormément. Tu es fabuleuse.
• — Ronan ? Je veux être ton esclave ce soir. Dis-moi ce que je dois faire. Je mets le collier ?

Ronan réfléchit. Il se demande jusqu’où il ose laisser continuer cette opportunité. Est-ce le moment quand les fantasmes partagés avec Gill se transforment en réalité ?

• — Il y a trois options, Gill. On peut retourner tout de suite à l’hôtel, parce que j’ai une envie folle de te baiser. Ou bien, on peut continuer et finir la soirée quand tu voudras. La troisième option est que tu mettes le collier. Si tu prends cette décision-là, on ne pourra pas faire marche arrière.
• — Tu veux dire que si je mets le collier, j’abandonne le droit de dire non ? Pas en fantaisie cette fois, mais pour de vrai ?
• — Oui.

Et si je le mets, je dois tout accepter, quoiqu’il arrive ?

• — Oui
• — Tu es sûr que toi, tu pourras accepter ça ?
• — Je ne sais pas. Les possibilités m’excitent et je sais qu’on en a déjà discuté, mais finalement, non, je ne suis pas du tout sûr. Mais nous sommes tous les deux dans le même cas, Gill. Si tu mets le collier, quoiqu’il arrive, cela ne s’applique pas seulement à toi. Je dois l’accepter aussi.

Gill ne bouge pas un muscle pendant au moins une minute. Ses seins se relèvent au rythme de sa respiration, ce qui rend encore plus flagrante sa nudité. Puis elle se lève, prend son sac à main et va vers les toilettes. À peine une minute plus tard, elle réapparaît. Autour de son cou, elle a fixé le collier en cuir noir, avec ses anneaux destinés à attacher une chaîne ou une laisse. Le contraste avec son torse nu, et la féminité de sa robe est choquant.

Michaelis siffle son plaisir. « Wunderschön ! »

Gill se met entre Michaelis et Ronan. Elle a les joues roses et la respiration rapide. Ronan lui prend la main et mène sa femme à la piste de danse. Gill se colle à lui. Elle frotte ses mamelons durs contre lui en faisant de petits bruits d’excitation. Leur mouvement les approche de la vigne au centre et le dos nu de Gill vient en contact avec elle.

• — Oh, c’est froid, dit-elle, et ça me fait des frissons. C’est tellement frais contre ma peau. Si j’étais complètement nue, je pourrais me frotter contre la vigne pour me faire jouir.

Comme réponse, Ronan la lâche et s’écarte d’elle. Gill reste figée pendant quelques secondes, puis elle commence à faire frôler son dos contre la vigne. Ronan retourne à la table où les autres la regardent.

Gill lève les yeux pour trouver ceux de son mari. Sans un bruit, sa bouche dit :

• — S’il te plaît ?

Ronan comprend. Un des grands plaisirs de Gill est de le regarder qui se masturbe. Depuis qu’ils sont à Brême, ils font l’amour très souvent et ça doit manquer à Gill. Il sent son érection palpiter. Il a du mal à l’extraire de son boxer et de son pantalon. Il commence à se caresser. Gill, les yeux fixés sur ce que fait Ronan, semble perdue dans un rêve érotique. Elle titille ses bouts de sein, puis ses mains descendent pour former un cœur, un cadre pour son sexe à travers le tissu transparent. Ses doigts se courbent et elle commence à se masturber, elle aussi. Ronan regarde les autres, curieux de voir comment ils réagissent. Le chemisier de Zelda est complètement ouvert et Alexis caresse les seins de sa femme, qui porte un soutien-gorge balconnet, d’une main, alors que l’autre est enfouie sous sa jupe. Michaelis observe.

Gill glisse plus bas, les cuisses largement écartées. Elle remonte sa robe et révèle sa toison. Elle enfonce ses doigts dans son vagin. Ronan se lève et va vers elle.

• — On ne peut pas te voir comme il faut, Gill. Tu veux venir à la table ?
• — Savoir que vous me regarderez tous de si près va m’embarrasser, mais tu es mon maître et je dois me soumettre à tes caprices.

Elle joue son rôle et c’est à Ronan de jouer le sien.

• — Mets tes mains devant toi, ordonne-t-il.

Il enlève sa ceinture et en fait un nœud autour des poignets de Gill. Il fait attention ; il sait qu’il ne doit pas lui faire mal. Cela briserait la fantaisie. Elle le suit jusqu’à la table. Il la positionne avec le devant de ses cuisses contre le rebord. Lui fait le tour, pour obliger Gill à se pencher en avant. La robe colle à ses fesses. Michaelis a l’air ravi.

• — Je crois que Michaelis voudrait soulever ta robe, dit Ronan. Qu’en penses-tu ? N’oublie pas que tu portes le collier.

Gill avale, puis :

• — Michaelis, vous pouvez remonter ma robe si vous voulez.
• — Excuse-moi, Gill. Je ne crois pas que Michaelis t’ait entendu.

Silence, puis :

• — Michaelis, je veux que vous remontiez ma robe, dit Gill.
• — Si on lui bandait les yeux ? suggère Zelda.

Gill, soumise, ne bouge pas pendant que Zelda noue une serviette autour de sa tête.

• — Je ne vois rien, dit Gill.
• — Penche-toi plus en avant, dit Ronan.

Gill obéit.

• — Encore. Encore un peu.

Gill se penche davantage, puis « Oh ! »

Zelda avait rempli et placé deux coupes de champagne avec soin, et les seins de Gill ont été subitement plongés dans du champagne glacé. Elle se relève et des gouttelettes de champagne pendant à ses mamelons rigides.

• — Oh, quelle surprise ! dit Gill, je sentais les bulles qui explosaient contre ma peau. Ça chatouille ! Je peux voir ?

Zelda lui enlève la serviette des yeux. Gill se penche de nouveau et replonge ses seins dans le champagne. Elle frissonne.

• — Tes mamelons sont couverts de petites bulles argentées, dit Ronan. Tout est en argent ici, même tes seins !

La voix de Gill est rauque quand elle dit :

• — Quelqu’un a envie de boire du champagne ?

Elle replonge ses seins dans le champagne glacial en frissonnant, et offre ses seins mouillés à la bouche d’abord de Michaelis, ensuite d’Alexis. Ronan est surpris quand elle offre ses mamelons à Zelda. Ils n’ont jamais fantasmé sur un contact sexuel de Gill avec une femme. D’après les yeux fermés de Gill, et l’expression de plaisir sur sa figure, cette expérience est une réussite fulgurante.

• — Je suis sur le point de m’évanouir de plaisir, dit Gill à Ronan. Je tremble à imaginer ce que vous allez m’obliger à faire maintenant.
• — Je peux soulever la robe, maintenant ? demande Michaelis.
• — Bien sûr. Gill, mets tes coudes sur la table.

Zelda et Alexis finissent le champagne dans les verres et débarrassent la table pour que Gill puisse obéir.

Michaelis fait glisser la robe pour exposer les fesses délicieuses de Gill

• — Ausgezeichnet !
• — J’espère au moins que ça veut dire qu’il aime ce qu’il voit ! dit Gill par-dessus son épaule.
• — Superbe ou merveilleux, explique Ronan.
• — Une suggestion ? dit Alexis.

Il bouge la table pour en mettre le coin entre les jambes de Gill, ce qui les écarte un peu plus.

• — Assez de place ? demande-t-il à Zelda.
• — Je crois. Elle prend la bouteille du bac à glace et la place entre les cuisses de Gill, en contact avec son sexe.
• — Ouah ! ça gèle ! crie Gill. C’est bon ! Elle fait glisser son sexe contre la condensation sur la bouteille.

Michaelis prend la bouteille.

• — Écartez vos jambes encore, dit-il.

Cette nouvelle position ouvre les fesses de Gill. Elle tremble visiblement, moins de froid que d’anxiété. La position serait parfaite pour qu’on la sodomise avec la bouteille.

Michaelis verse un peu de champagne juste au-dessus des fesses de Gill. Le vin pétillant coule entre les fesses et sur les lèvres extérieures de son sexe.

• — Oh ! ça pique ! proteste Gill en riant.
• — Moment, dit Alexis.

Il aide Gill à changer de position et demande à Ronan de tenir bien écartées les fesses de Gill. Zelda se met à genoux entre les cuisses de Gill et ouvre la bouche. Maintenant, quand Michaelis verse, Zelda boit le cocktail de champagne et jus à la source même. Elle tend sa langue entre les lèvres du sexe de Gill, qui geint d’extase. Chacun à son tour, ils viennent goûter à son intimité et très vite, elle jouit. La bouteille finie, Zelda la pousse dans le vagin de Gill.

• — Encore ! Encore ! crie celle-ci. Baisez-moi ! Baisez-moi tous !

Ronan ne se fait pas prier et pénètre sa femme. Il ne tient pas longtemps, et il s’est à peine retiré que Zelda est de nouveau à genoux, à boire et lécher tout ce qu’elle peut. Michaelis se lève, sa canne à la main. Il plonge le pommeau dans le bac à glace, puis, d’un coup, l’enfonce dans le sexe de Gill. Elle hurle sa surprise et son délice. Michaelis remplace la canne par un pénis long et fin. Malgré son âge, il tient assez longtemps pour que Gill jouisse encore une fois. Zelda fait de nouveau le ménage.

• — Trois orgasmes. Impressionnant ! dit Michaelis.
• — Gill peut faire mieux que ça. Je l’ai vu jouir six ou sept fois de suite.
• — Je suis jalouse !

Zelda fait une tête. Plein d’orgasmes pour Gill et rien pour la pauvre Zelda. Ce n’est pas juste !

Gill commence à se relever.

• — Excuse-moi. J’ai été trop gourmande.

Zelda rit.

• — C’était une blague, dit-elle. Et puis tu n’as pas encore goûté à Alexis, et ça, crois-moi, ça vaut l’attente !

Jusque-là. Alexis est resté habillé. Maintenant il se met nu et libère une érection des plus impressionnantes.

• — Prête ? demande Zelda.

Sans attendre une réponse de Gill, Alexis enfonce toute sa longueur dans son vagin

• — Je peux pas… c’est trop… Ooh ! s’exclame Gill.

Son vagin s’adapte à la longueur et à l’épaisseur de l’engin et Alexis la pompe, fort et vite.

• — Je vais jouir encore, Ronan. Embrasse-moi, s’il te plaît. C’est super-bon, mais rassure-moi que c’est OK pour toi, veux-tu ?
• — Oh, que si, que si ! Jamais je n’aurais pu imaginer te regarder te faire prendre par un truc pareil ! Et tu réussis à l’engloutir ! C’est merveilleux !

Le corps de Gill s’effondre sous l’impact d’un orgasme monstrueux. Alexis jouit en elle et Zelda est tout de suite là, à lécher les testicules de son mari, et en même temps le sexe de Gill. Ils reprennent haleine.

• — Toujours rien pour la pauvre Zelda ! se plaint celle-ci.
• — Gill ? Fais-la jouir avec la bouteille, ordonne Alexis.
• — Moi ? Je ne sais pas !
• — Tu apprendras vite, alors ! dit Zelda.

Elle se couche par terre et relève sa jupe. Elle est nue en dessous.

• — Tu travailles sans slip ? demande Gill
• — Bien sûr. Pour le dessert c’est plus pratique.
• — Comment ? tu veux dire que…
• — Oui, dit Michaelis. Le dessert a mis du temps parce que Zelda nous a fait attendre. De A à Z. De Alexis à Zelda. Quand on a parlé d’un vrai goût de l’Allemagne, les clients ne savaient pas que c’était une saveur aussi intime qu’ils dégustaient.
• — Nous aussi, dit Ronan.
• — C’est choquant, mais super-sexy, dit Gill. Mais maintenant, il faut que je m’occupe de Zelda.

Elle enfonce la bouteille dans le vagin de Zelda, qui met quelques minutes avant de jouir avec un grand cri.

• — Encore ? demande Gill.
• — Non ! un seul orgasme me détruit ! Assez ! Puis nous, on a un restaurant à préparer pour demain soir, n’oubliez pas ça !
• — Et quand les nouvelles de la beauté qui s’est mise seins nus ce soir se répandront, on est certains d’avoir un restaurant plein à craquer demain soir et pendant un bon bout de temps, dit Michaelis avec un grand sourire.
• — Nous avons passé une soirée aussi époustouflante qu’inattendue, dit Ronan. Mais il faudrait qu’on rentre, Gill. Tu te rhabilles ?

Gill garde les yeux baissés. Elle est toute tremblante. Il est évident qu’elle rechute du septième ciel de cette expérience nouvelle et tellement puissante. Elle enlève le collier et le remet dans son sac. Elle est sur le point de remonter le haut de sa robe quand, soudain, elle s’arrête et lève la tête fièrement.

• — Enfin non. Je ne cacherai pas mes seins. J’ai envie qu’on les regarde.

Elle met son châle sur ses épaules, mais laisse sa poitrine en proie au moindre coup d’œil attentif.

• — Je suis prête. On y va ? dit-elle à son mari.

Ils font leurs adieux.

• — Je vous remercie encore une fois pour cette soirée inoubliable… et peut-être unique, dit Ronan à Michaelis.
• — Unique ? Ça m’étonnerait. Rien qu’à entendre ce qu’elle vient de dire, je suis convaincu que Gill voudra refaire ce genre d’expérience, répond ce dernier. De par mon expérience, une fois qu’une femme y a pris goût, un mari a intérêt à bien s’accrocher pour un voyage dans l’inconnu érotique. Bonne chance et amusez-vous bien !