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n° 18980Fiche technique12395 caractères12395
Temps de lecture estimé : 8 mn
10/05/19
Résumé:  Le blues classique d'un homme qui a perdu sa femme.
Critères:  fh amour facial fellation pénétration
Auteur : Samir Erwan            Envoi mini-message
En as-tu entendu parler ?

Pour une meilleure expérience de lecture, vous êtes invité à écouter « Have you heard » de John Mayall & Bluesbreakers en même temps – https://www.youtube.com/watch?v=a2FR1HYod44




Sa bouche est sur la mienne dès que j’ouvre la porte de mon appartement, au septième étage de la tour Elizabeth. Ses lèvres sont enflammées et épanouies, fermes et molles à la fois. Ses bras autour de mon cou m’attirent dans le salon et je ferme la porte d’un coup de talon. Elle me caresse la joue, se met en goût en enfonçant sa langue en moi, sa main derrière ma nuque me maintient, je n’ai d’autre choix que de réagir. De toute façon, je ne veux rien d’autre. Je contre-attaque en enserrant ses cheveux et en aspirant, ma langue désormais entre ses lèvres : nous nous bouffons l’un l’autre et nos mains dansent sur nos corps provoqués.


Elle a tamisé la lumière de mon appartement et a trouvé mes vieux disques qu’elle semble avoir écoutés toute la journée. Les vinyles et les CD sont éparpillés dans le salon, et le tourne-disque file en faisant jaillir le saxophone d’Alan Skidmore. Les accords de guitares l’accompagnent alors qu’elle et moi nous adonnons à notre plus grand plaisir des derniers jours : nous embrasser, nous caresser, découvrir l’autre, démasquer l’extase, repérer soudainement un grain de beauté inusité, en discuter, partager les anecdotes, les aventures, les expériences, mais se restreindre à notre vie à deux, sourire, rire, se rouler par terre, se chatouiller, se batailler, finir nus, faire l’amour.


Encore. Et encore. Se parler, se connaître, oublier le monde extérieur, être seul au centre des draps, ou dans la douche, la cuisine, le couloir, le salon, comme maintenant, où je la sens sourire sur les lèvres, apprécier mon retour, « je t’ai attendu toute la journée ! » alors qu’elle tente déjà de déboutonner mon pantalon.


C’est con, mais ce n’est pas tout le monde qui a cette chance… d’avoir un amour qui en veut et qui en donne. De se faire recevoir dans son propre appartement, par une femme en nuisette rouge qui veut s’envoyer en l’air dès que le partenaire est là.


C’est con parce qu’avant de rentrer, tour Elizabeth, je me suis arrêté au bar saluer deux-trois amis tout en écoutant le spectacle d’un jeune qui lançait un album de six chansons. Les paroles poétiques de la chanson, me semblait-il, suggéraient la pratique de la feuille de rose, mais je n’ai pu m’arrêter pour bien saisir le sujet, John l’Anglais m’a interpellé :



Je me suis approché et il a modulé :



Non en effet, je sais pas, je sais pas, et je m’en fous en fait, parce que devant moi, cette belle qui m’attendait dans mon appartement déboucle mon ceinturon d’une main experte, ses yeux marron sont suggestifs, ses sourcils fins et arqués se haussent en semblant dire : « Devine ce que dont j’ai envie… »



Mais pourquoi est-ce que je pense à l’ami John, seul au bar, qui se plaint d’avoir perdu sa femme ? Oublie-le, ma partenaire sourit et dézippe mon pantalon, tandis que le souvenir de mon ami saoul se confond avec la voix de Mayall, accompagné par la guitare de Clapton.



Guitare lancinante au septième étage, mon sexe en érection est libéré de mon slip et ma douce hébergée me sourit en le caressant délicatement. J’expire en plongeant sur sa bouche, elle accueille mon baiser et ma langue toute en salive.



John s’est effondré, la tête sur ses bras repliés devant lui et a recommencé à se plaindre.



J’ai soupiré, comme je soupire alors que ma passionnée délaisse mes lèvres pour s’agenouiller tranquillement devant moi, mon sexe tendu devant son visage. La tête relevée vers moi, je la trouve stupéfiante, en nuisette rouge aux fines bretelles, avec ses lèvres retroussées, son nez pointu, son menton pointu, ses yeux acajou, marron virant au rouge.



Elle ouvre la bouche, sort sa langue pour donner un sort magique à mon sexe.



Elle prend son temps, de surcroît, savourant mon pénis, l’englobant tranquillement, l’imbibant de salive, l’échauffant avec précision. Elle sourit avec ma queue en bouche, elle baisse mon pantalon au complet avant de revenir de ses deux mains sur mes couilles, mouvant son cou pour me donner le vertige de la fellation. Clapton fait un picking d’enfer sur une note aiguë et ma suceuse déglutit en me prenant en entier.



Ça ne fait que deux minutes quarante-cinq que je suis rentré à l’appartement, que je me fais sucer par une de mes amies que j’ai recueillie il y a quelques jours. J’ignorais qu’elle excellait dans ce ludisme sexuel.



Je l’avais toujours trouvé belle, mais jamais je ne me l’étais imaginée à genoux devant moi, presque nue, car sa nuisette révèle son corps, ses mains tendres sur mon sexe, sur mes cuisses, sur mes fesses, prodiguant une gâterie digne de la magicienne que je découvrais tous les jours, toutes les nuits, depuis peu.


Elle me laisse en plan après avoir bien léché mes couilles et remonté sa langue le long de mon sexe ; ses yeux dans les miens déchaînent des visées de baises violentes comme nous les aimons et elle se redresse en faisant deux pas en arrière.



J’en profite pour faire valdinguer mes vêtements



Et elle, aguichante, me fixant avec ses yeux impudiques, soulève sa nuisette, dansant en cadence avec le blues de John Mayall, et dévoile son corps entièrement nu dans la pénombre romantique de mon appartement. Une main sur sa taille tout en ondulant des hanches, elle me nargue avec ses petits seins pointus.


John Mayall, au loin, se lamente : « Yes indeed ! »


Un phrasé de guitare s’envole et je m’avance, décidé et silencieux vers elle : « Passons aux choses sérieuses ! » comprend-elle dans mon regard et me laisse venir. Je ne suis plus la convenance du tourtereau romanesque qui caresse sa bien-aimée, je deviens celui qu’elle souhaite que je sois, ce pour quoi elle squatte chez moi, ce pour quoi elle m’a reçu en m’embrassant sans attendre.


D’une poigne ferme, je saisis ses cheveux et la fais tourner sur elle-même pour que son cul se place devant mon sexe. Elle agite ses belles fesses qu’elle aime que je claque à l’occasion, ça la fait crier de surprise et d’excitation. Pour l’instant, je la pousse vers la table basse du salon, m’emparant d’un de ses poignets et marchant sur les disques éparpillés sur le tapis. Elle se laisse guider et cambre elle-même ses hanches une fois ses genoux sur la table. Sous le solo de guitare, je n’hésite pas une seconde, abandonne ma prise dans ses cheveux et m’appuie sur son épaule, mon autre main pointant mon sexe en elle. Je m’engage aisément, elle expire un râle comme si elle disait : « Enfin ! »


Je réaffirme ma position debout, les jambes arquées, mes deux mains sur ses hanches, et sans attendre, au rythme des notes de guitares stridentes du blues, je me la tape sans vergogne, avec intensité et rapidité, et ma belle à qui je donne le gîte claironne son exaltation, elle abdique, s’avachit entièrement sur la table en poussant un : « Waouh ! ». Je me réinstalle, et continue à demi accroupi à la baiser, ses tibias dansant sur ma mesure, ses talons frappant mes fesses.


Elle a cogné à ma porte, il y a une semaine environ, en pleurs, je l’ai recueillie, elle cherchait un endroit pour crécher, nous avons parlé, nous sommes rapprochés, elle m’a dit qu’elle l’avait quitté, qu’il avait peut-être essayé, mais que ce n’était pas suffisant :



Nous nous sommes amadoués le premier soir, je l’ai cajolée, léchée, elle a joui, elle a pris l’initiative et depuis, nous connaissons les jeux que nous chérissons. Trois ou quatre fois par soir, par nuit.


Elle m’encourage, je redouble d’ardeur et la guitare de Clapton qui feel l’amour perdu m’empresse à continuer, bien que les cris de my baby couvrent les sextolets et les médiators du solo. Son corps est soudainement pris de tressaillements dans le staccato de notes, ce qui atteste sa jouissance rapide. Je me décide à me retirer de son con si chaud pour d’une poussée, la retourner sur le dos.



Son corps de magicienne passive pour l’heure se met au diapason. Elle a la tête dans le vide, à l’envers, les yeux dans le vide, elle reprend son respire.



Elle caresse ses seins, touche son clitoris dans le mouvement de blues lascif. Je contourne la table basse et enfouis ma queue dans sa bouche. Sans stupeur, elle m’englobe en entier, elle me prend dans sa gorge, mes couilles lui battant le nez. Nous avons déjà pratiqué. Nous savons déjà tout ce que l’autre aime.



Je souris intérieurement, oui, oui, j’ai entendu parler d’elle.



Moi je le sais très bien où elle est. Couchée sur le dos, je lui baise la bouche tout en pinçant ses mamelons. Elle est une ensorceleuse : elle me tient une fesse d’une main, se masturbe de l’autre tout en assumant le tempo dans sa bouche. Je me sens atteindre un degré de soulagement en entendant le gargouillement de mon sexe dans sa gorge, je sens que je vais venir, et ça ne fait pas cinq minutes encore que je suis rentré à la maison !



Je me retire de sa bouche, elle reprend son souffle et me regarde de ses beaux yeux acajou sous mon sexe. Je repense à peine à l’ami John, toujours au bar, qui m’a jeté un regard blessé, perdu, désemparé.



J’éjacule sur le visage de ma squatteuse, sur son front, son sourire égaré, son menton pointu, son cou, ses seins. Je m’effondre près d’elle et elle prend de grandes respirations, exténuée en caressant le sperme sur son corps.


Je vais m’abstenir de transmettre le message de son mari. Elle et moi recommencerons le blues des amants dès que possible.