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n° 19050Fiche technique13425 caractères13425
Temps de lecture estimé : 9 mn
25/06/19
Résumé:  Quand la réalité et le virtuel se télescopent.
Critères:  fh extracon toilettes revede intermast pénétratio -extraconj
Auteur : Cassiopee      Envoi mini-message
Le restaurant

Le dîner est agréable. L’ambiance du restaurant est cosy. Les lumières tamisées et la décoration soignée donnent une impression d’intimité et de bien-être propices à un repas entre amoureux.

Mon mari est face à moi. Il est beau dans son costume noir illuminé par sa chemise blanche. Il a abandonné sa cravate qu’il porte pour travailler et déboutonné les deux premiers boutons pour avoir un look plus décontracté. Son sourire ponctue ses phrases. Il a de l’humour ce soir et il me fait rire. Je retrouve l’homme dont je suis tombée amoureuse il y a plus de vingt ans.


Nous sommes bien, nous discutons, la nourriture tient ses promesses.

Une belle soirée.


Mes yeux captent un mouvement vers la porte d’entrée. Un couple entre. Une femme d’abord. Une robe pourpre, col en V, la taille style empire met en valeur sa poitrine menue et allonge ses jambes. Mes yeux remarquent tout cela en une fraction de seconde. Je ne m’attarde pas sur elle. En revanche l’homme qui la suit me coupe le souffle.

Grand, mince, les cheveux bruns coupés courts, des yeux verts espiègles, un sourire qui me remue les tripes.


C’est lui !

Oh mon dieu, c’est lui !

L’homme avec qui je parle depuis des mois sur internet, l’homme avec qui je partage mes fantasmes, mes journées, mes moments de doute, l’homme avec qui j’ai trompé mon mari sur mon canapé.

Il est là, debout, beau et sexy en diable dans son jean et sa chemise bleue.


Lui aussi marque un temps d’arrêt en me voyant. Son sourire s’étire. Après l’étonnement de nous trouver réunis par les aléas du hasard dans cette salle de restaurant, son visage exprime sa joie de pouvoir me voir. C’est tellement rare… Seulement deux rencontres en six mois… Deux rencontres inoubliables, fabuleuses qui resteront gravées dans ma mémoire.


Mon cœur se met à battre à tout rompre.

Est-ce le désir qui s’empare déjà de mon ventre qui me met dans cet état ?

La panique qui affole mon cerveau ?

La joie qui me gagne toute entière ?

Ou bien les sentiments que je lui porte et dont on ne parle pas, qui restent tabous ?


Peut-être un peu tout cela à la fois.


Son attention se reporte sur la femme à la robe, elle lui parle. Sans doute sa compagne…

Je ne connais rien d’elle, sauf qu’elle ne s’occupe pas de lui comme elle le devrait, d’après ce qu’il m’a dit. Ma curiosité me force à la regarder plus attentivement.

Brune, les cheveux coupés en un carré court qui donne à son visage harmonieux un côté mutin. Jolie, racée, charmante. Je la hais spontanément.

Un poignard s’enfonce dans mon ventre. La jalousie me laboure les entrailles.

Je passe en un éclair de la joie incommensurable causée par sa présence à la détresse de la dure réalité de la situation.



La voix de mon conjoint me sort de ma bulle. J’esquisse un sourire forcé et marmonne un « oui, très bien » peu convaincant.



Et j’enfourne une bouchée de la lotte dressée dans mon assiette pour appuyer mes dires.


J’ose regarder de nouveau vers mon amant. Ses yeux sont fixés sur moi tandis qu’on leur attribue une table à quelques mètres de moi.

Il se place de façon à pouvoir m’observer sans éveiller les soupçons de la femme qui l’accompagne.


Son regard a un attrait magnétique. J’ai beau lutter pour ne pas trop le fixer, pour me concentrer sur mon assiette, sur mon mari, c’est plus fort que moi, mes yeux reviennent vers lui sans cesse. Et à chaque fois, je trouve son sourire.


Son visage, la douceur et la bienveillance qui s’en dégagent, gonfle mon cœur d’un bonheur indescriptible. Face à ses regards attentionnés, ma jalousie mal placée s’évapore, remplacée par une envie irrépressible de le sentir plus proche de moi. Je ne vois plus sa compagne, comme il semble ne pas remarquer mon conjoint. Plus rien n’existe à part lui.

Le sang me monte aux joues, j’ai chaud, j’ai froid. Je me sens vivante, vibrante, libre.


Au début, un millier de questions passaient dans ses yeux. Toi ici ? Comment est-ce possible ?

Puis la surprise a fait place à l’acceptation. Les sourires ont, sans équivoque, montré la joie.


Comme toujours, il est calme, serein, malgré la situation improbable. Cette maîtrise de ses émotions me séduit encore plus.


J’essaie encore une fois d’écouter mon mari qui parle mais j’ai un mal fou à fixer sur lui mon attention. Mes yeux sont attirés malgré moi vers Lui. Les siens aussi ne cessent de me chercher.

Il est si proche… et pourtant si loin, si inaccessible.

Comment dans ces conditions puis-je sentir son parfum, ressentir la chaleur de son sourire m’envelopper tendrement ?

Est-ce mon imagination qui me joue des tours ?

Sûrement…


Le repas se poursuit ainsi.

Prise en sandwich entre le charme de mon mari qui veut me séduire, et le magnétisme animal de mon amant qui m’embrase.


Après le moelleux au chocolat, un ultime coup d’œil à mon amant brise ma volonté de rester digne et sage ce soir. Je ne peux plus, ne veux plus lutter contre cette envie qui me dévore. Le désir est si pressant que mon corps tout entier me donne l’impression d’être en feu.


Je m’excuse auprès de mon conjoint et me dirige vers les toilettes. Mon amant est sur le passage, mon bras le frôle. Mon regard l’invite, mon sourire l’encourage.


En entrant dans les toilettes, un coup d’œil par-dessus mon épaule m’apprend qu’il se lève de sa chaise. Il me suit.


Mon cœur s’emballe quand j’entre dans la petite pièce, en laissant la porte entrouverte.

Je soulève ma jupe noire et descend mon tanga rouge. Il est imprégné de mes humeurs féminines. Mes mains replacent rapidement ma jupe sur mes cuisses et gardent la lingerie cachée dans le creux de ma paume.

La porte couine et s’ouvre doucement. C’est lui.

Il est là en face de moi, si maître de lui, si conquérant alors que je suis tremblante d’excitation. Il approche.



Sa main se pose sur ma joue, la caresse. Elle est chaude, apaisante. Mes yeux se ferment sous la douceur du contact. Ma bouche s’entrouvre.

Juste ça, cette innocente caresse me transporte dans un tourbillon de bonheur.


Je sens ses lèvres qui embrassent les miennes, sans forcer le passage. Un baiser doux et tendre, à l’image de notre relation. Je lui réponds, nos lèvres se touchent, se cherchent, se trouvent.

Nos corps se touchent à présent. Son autre main glisse sur mes reins et s’aventure sur mon fessier. Il passe sous le tissu et découvre la nudité de mon postérieur. Il se recule un peu, le visage éclairé par un sourire surpris.



Je lui montre le tanga qui a quitté mes fesses et qui se trouve désormais dans ma main droite. Il grogne de plaisir en le prenant, il le plonge dans la poche de son jean.



Mes paumes se placent sur son torse, non pour le repousser mais pour ressentir la chaleur de son corps, le relief de ses muscles. Je défais un bouton de sa chemise et j’atteins sa peau.

Humm… retrouver sa peau, son odeur légèrement citronnée et épicée… quel bonheur…


Nos mains veulent aller plus loin, se découvrir. Nos bouches aussi.

Le baiser se fait plus profond. La barrière des lèvres est franchie, les langues dansent, lèchent. Nos souffles deviennent courts.


C’est si bon, si doux, si fort… Ses baisers me rendent dingue… dingue et humide.


Je le veux. Sur moi, en moi, partout. De toute façon, il possède déjà mon âme et mon cœur, mon corps aussi veut lui appartenir. Au moins ce soir…


Ma main droite descend… le cuir de la ceinture, le tissu rêche du jean, la bosse en dessous. Je sens tout. Mon désir est décuplé par la preuve physique de son envie.


Nous avons conscience du peu de temps que nous avons à notre disposition.


Je défais sa ceinture, ouvre son pantalon et caresse son membre raidi et chaud.

Ma main l’enserre et commence de lents mouvements. Il échappe un soupir.

La sienne vient se faufiler entre mes globes et constate l’étendue de mon désir qui humidifie mon sexe aux lèvres gonflées.


Il embrasse ma mâchoire, mon menton, mon cou et je couine de plaisir. Sa main passe par-devant à présent et étale ma cyprine jusque sur mon clitoris. Mon bassin accompagne son rythme. Ses doigts me pénètrent d’un coup, au moins deux à la fois. Mon corps a un sursaut de surprise, de plaisir.



Je me mordille les lèvres pour ne pas crier. Ses doigts sortent et s’enfoncent de nouveau. Je n’arrive plus à bouger, je suis figée dans l’attente de ses gestes. Je reste tremblante, impatiente, j’attends la prochaine décharge qu’ils vont me procurer.


Ils recommencent leur délicieuse et brusque invasion et je gémis. Ses doigts massent mon intérieur. Son pouce vient tourmenter mon bouton sensible. Des ondes de plaisir inondent mon être.

Je me laisse faire, le dos contre le mur de ces toilettes, une jambe relevée contre sa hanche. Je le laisse me branler avec sa main, je le laisse faire enfler mon plaisir et jouer avec mon corps.

Sans vraiment y penser, ma main se raccroche à son sexe. Je continue moi aussi mes mouvements masturbatoires, je serre fort ce pieu comme pour garder un point d’ancrage dans la réalité.


Sa bouche descend dans mon décolleté, débusque un sein, et porte le téton à ses lèvres. Il le suce, le mordille, l’aspire. Je ne peux que l’encourager en caressant ses cheveux de ma main libre.



Des aiguillons de feu parcourent mon corps et se concentrent sur mon clitoris, comme si toutes mes terminaisons nerveuses y convergeaient.

Sa main quitte mon antre inondé et affamé. Je n’ai pas le temps de protester qu’il enlève ma main de son sexe pour le plonger en moi. Sa queue m’empale et me fait suffoquer de plaisir.

Il grogne mais reste une seconde sans bouger, comme pour profiter de cette douce chaleur qui l’enveloppe.


Il porte sa main visqueuse de mon jus à sa bouche. Sa langue s’enroule autour de son index, ses yeux se plantent dans les miens. Ils sont sombres et brillants. Ils disent silencieusement tout le désir qui l’habite. Puis il caresse mes lèvres avec son pouce. Je le lèche, ma bouche suce et goûte le parfum de mon envie.


Ses mains passent sous mes fesses et me soulèvent. Mes jambes se placent en tailleur autour de ses hanches. Sa queue s’active en moi. Chaque coup est puissant et m’écrase entre le mur et cet homme impétueux. Sa bouche se perd dans mon cou tandis que la mienne cherche de l’air.


Je me cramponne à ses épaules. J’ai à peine conscience d’enfoncer les ongles dans le tissu de sa chemise. Je ne pense pas non plus à l’impasse sur la capote, à la folie qui nous prend.


Je ne fais pas attention à la douleur dans mon dos, aux cris qui sortent de ma gorge, ni à la possibilité de nous faire surprendre. Mon esprit se ferme à tout ce qui n’est pas lui, à tout ce qui n’est pas le plaisir qui gronde dans mon ventre et qui menace d’exploser. Il me semble que mes cris l’encouragent maintenant alors que ses ahanements se font plus sonores.


Le plaisir s’intensifie, il irradie de mon ventre et comme une supernova mourante explose en libérant sa chaleur et son énergie dans tout mon corps. Ma bouche ouverte crie, ma tête se renverse, je savoure l’onde orgasmique qui déferle dans tout mon être, jusque dans ma tête.

Mes contractions spasmodiques sur le sexe de mon amant l’entraînent lui aussi dans la jouissance. Je sens son sperme gicler en moi alors que son souffle se meurt dans mon cou. Je caresse ses cheveux en profitant de ce moment tendre et voluptueux.


Mes yeux s’ouvrent. Il fait noir. Je suis allongée bien au chaud dans le moelleux de mon lit.

Un rêve ? Ce n’était qu’un rêve ?


Je sens le corps lourd et endormi de mon conjoint à mes côtés.


C’était si réel, si bon…

Dommage…

Je vais me rendormir et sûrement l’oublier.

Le rêve, pas mon amant.


Demain, je passerai encore ma journée à lui parler, à partager avec lui mes petits bonheurs et mes moments de blues.


Mes yeux se ferment et mes pensées s’égarent dans le brouillard de la nuit. Je me raccroche à cette dernière image de son visage dans mon cou, à cette sensation de bien-être.


Bonne nuit, mon adorable coquin !