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n° 19093Fiche technique41015 caractères41015
Temps de lecture estimé : 24 mn
21/07/19
Résumé:  Serge se laisse influencer par une ambiance générale qui lui donne envie de pimenter un peu sa vie de couple. Mais il a "piment" et "piment" !
Critères:  fh cadeau amour massage préservati pénétratio jouet confession
Auteur : Margrite      

Série : Juste pour changer un peu !

Chapitre 01 / 02
Grave erreur !



Ce que je n’avoue pas à mon ami, c’est que les choses ne se sont pas tout à fait déroulées comme prévu. Et que maintenant je ne sais si je dois vraiment l’avouer à ma femme. Car l’avouer, c’est la mettre en porte-à-faux. Se rendre compte que je sais… Et voilà maintenant qu’elle veut recommencer !





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Je pense que je vais en surprendre certains, mais cette idée m’est venue doucement. C’est comme si les pièces de puzzle s’assemblaient, mais avec des parties manquantes. Avec du recul, j’ai compris pourquoi. On est bien loin de la déclaration du genre : « Ma femme est une salope qui s’ignore, je vais la confondre ». Ou bien : « Je fantasme de voir ma femme avec un autre. Demain je vais faire venir un mec à la maison ». Ou encore : « Je vais lui bander les yeux et c’est un voisin qui va la baiser sans qu’elle le sache ».


Rien de tout cela. Rien de si rapide, de si immédiat, passant de la pensée à l’action. Moi, c’est venu doucement. Si je réfléchis, cela fait un peu « Inventaire à la Prévert ».


Je ne surprendrai personne en disant qu’au long de vingt-cinq années de mariage, une certaine lassitude s’installe. C’est probablement ce qui m’a fait chercher ailleurs de la nouveauté. Une nouveauté qui a bien failli briser mon couple. C’était plus qu’une affaire de fesses. Je me croyais amoureux. Je vivais le bonheur parfait, ce que tout homme aimerait, maîtresse pour une baise d’enfer, épouse à la maison. Mais Steph l’a appris. Elle m’a confondu et comme un con j’ai parlé d’attachement à ma maîtresse. Elle s’est vengée. Je ne sais si elle l’a fait vraiment, si elle a couché avec, mais au moins elle s’est affichée avec un mec. Un plus jeune et plus beau que moi. Il faut dire que ma femme est une belle plante. Cette aventure m’a montré combien je l’aimais encore et qu’une jalousie, certes déplacée dans mon cas, m’a forcé à revenir penaud au bercail.


Il y a un an, ma femme a voulu se faire refaire les seins : « J’en ai marre d’avoir deux petites choses, en plus qui pendouillent maintenant. J’ai l’air ridicule dans les vestiaires ».


Elle m’a demandé mon avis, mais de toute façon elle était décidée. C’est vrai que cela l’a transformée. Transformation physique, mais aussi psychologique. Elle a changé toute sa garde-robe avec le choix évident et compréhensible de mettre ses nouveaux atours en avant. Sa garde-robe, mais aussi sa lingerie. En passant de bonnet A à C elle n’a pas seulement changé de taille de soutien-gorge, mais aussi de forme et de coupe. Elle était fière de sa poitrine et aimait la montrer. Montrer en restant tout de même dans le classique. Ne pensez pas à la provocation. Non, juste des décolletés plus grands et des soutiens qui laissaient apercevoir le haut de ses lobes.


Pendant un moment ce changement a reboosté notre libido. Mais aussi le regard des autres hommes a changé. Elle appréciait leur hommage. Moi aussi, mais comme un mari fier de son épouse. N’allez pas imaginer que je me suis dit : « Tiens si je lui trouvais un de ces admirateurs et que je m’arrange pour qu’ils baisent ensemble ? Ce serait pas mal. Je pourrais regarder et après on en parlerait… » Non, rien de tout cela. Je ne pensais pas être ce type de mari et en plus je ne voyais pas un instant ma femme se mouler dans ce rôle qui ne lui allait pas du tout.


Et puis nous avons découvert que des voisins avaient une vie sexuelle libertine. Enfin c’est ce que nous avons pensé, mais ça été tout à fait par hasard. Pendant les dernières vacances, on avait décidé d’aller en boîte de nuit. Une idée comme cela. Mais c’était nos premières vacances avec cette nouvelle poitrine. Pour la première fois, seins nus sur la plage. Pour la première fois, juste tous les deux pour une semaine sans les enfants. Bref une façon de voir si cela avait changé depuis notre jeunesse. Et là-bas, on avait découvert nos voisins, chacun dans les bras d’un autre et dans des postures qui dépassaient largement le simple flirt. On avait été étonnés. Stéphanie n’avait pas été plus choquée que cela, juste étonnée que ceux que nous pensions connaître cachaient une sexualité libérée.


Mais, je crois que c’est Philippe qui a agrégé tout cela.

Encore une fois, n’allez pas imaginer que je me suis dit : « Mon copain ! Voilà un très bon candidat pour que Steph se dévergonde un peu. Une bonne baise sans que le mari ne sache. Enfin c’est ce que je lui laisserais penser. Ça restera en famille… »


Encore une fois, ma femme n’est pas de ce genre-là. Je ne dis pas qu’elle n’aime pas baiser. Je ne dis pas que lorsque je l’ai rencontrée, elle n’avait pas d’expérience, au contraire. Non, je dis que jamais aussi bien par ses paroles que par ses actes, à part cet épisode fâcheux, elle n’a fait penser à autre chose qu’à nous. Le « nous », incluant les enfants.


Phil est un copain de lycée. Après des études de kiné, il est parti à l’étranger où il a longuement roulé sa bosse. Cela fait six mois qu’il est revenu et s’est installé en ville. Cabinet flambant neuf avec tout l’équipement ad hoc afin d’apporter le réconfort des civilisations orientales aux pauvres occidentaux que nous sommes, fatigués, stressés, dévitalisés, le Ying et le Yang de guingois. Évidemment sa clientèle est essentiellement féminine.


J’ai plaisanté sur ce point lorsqu’il m’a montré ces pierres de basalte poli qu’il utilise chaudes pour des massages. Il en a des dizaines. La plupart sous forme de disques plats, d’autres avec des formes plus allongées. Certaines sont plus qu’allongées. Il m’explique qu’il ne les utilise par sur ses clientes, car réservées à des massages plus intimes. Pierres achetées dans des boutiques d’Asie où massage et sexualité font cause commune. Certaines sont des œuvres d’art, tant de sculpture que de polissage, véritables mandrins noirs en érection avec les deux boules qui vont bien avec. Autrement plus élégants que nos godes modernes.


En réalité, le détonateur a été la lecture sur le net d’un récit érotique Il s’agissait d’une épouse qui, sous prétexte d’un repas anniversaire, emmenait son mari dans un cabinet de kiné et lui faisait rencontre une amie.


Ça y est, vous recommencez à penser que je vais faire pareil avec un mec.

Non et non. Pas question que je fournisse à ma femme un homme comme on amène une vache au taureau. Mon idée est différente. Plus subtile. S’approcher de la limite sans la franchir. Fournir de quoi pimenter notre libido.


Phil est d’accord. Cela l’amuse. Il pensait peut-être assister, mais je n’ai pas voulu. Déjà qu’il allait voir ma femme toute nue et que pour bien me préparer le terrain il allait devoir (Oh le pauvre… devoir… coquin… Pas touche à mon épouse… Tu seras un faire-valoir…) la masser sensuellement.




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Oh là là ! Il faut rectifier le tir.



Je m’étais mis d’accord avec Philippe.



Lorsque j’arrive, Stéphanie est là depuis plus d’une heure et demie, suivant le parcours classique de ce que Philippe propose pour ce genre de soins. Il m’a parlé ; contrôle des postures avec manipulation ou/et acuponcture. Hammam, jacuzzi, etc. La fin du cycle est le soin de visage et le massage. Je dois attendre un moment caché dans le bureau pour qu’ils remontent dans la pièce de massage.

Steph est en peignoir blanc. Phil la précède. Ils entrent dans la pièce avec la table et d’autres instruments.



Elle s’installe. Elle porte son maillot de bain deux-pièces que « l’Esthéticien-Masseur » lui a conseillé d’amener.


Il lui explique longuement les produits qu’il va utiliser, tout bio, tout naturel, etc.

Par la porte à peine entrebâillée, je devine plus que je ne vois ce qu’il lui fait.



Un silence.



Elle n’hésite pas. Phil m’avait dit que les femmes en général ne font pas de difficultés pour ça.



Elle s’assied. Le haut part rapidement. Pour le bas, elle doit se contorsionner un peu.



Une main aveugle lui tend. Il regarde dans ma direction. Il devine que je suis là. Évidemment que pour rien au monde j’aurais raté cela.



Commence alors le long massage avec cette huile qui donne tout de suite une brillance étrange à la peau de ma femme. Une huile longuement étalée, dans chaque repli de la pointe de l’orteil jusqu’au cou, en passant par les hanches, mais aussi les fesses que Phil s’excuse de masser aussi :



Et puis vient le moment des pierres chaudes qu’il pose délicatement. Bas des reins, colonne vertébrale, omoplates. Il la laisse de longues minutes ainsi, venant me faire un coucou silencieux.

Les pierres enlevées, il lui demande de se retourner.



À nouveau tout le corps est enduit et massé.



Phil fait un métier merveilleux. Merveilleux, mais probablement très frustrant. Pendant des heures, sublimer des corps de femme tout en restant très professionnel ne doit pas être évident. Elles se confient à lui. Il leur prodigue des massages et des traitements pour que d’autres en profitent.


Je ne sais si toutes réagissent comme Aude. Voit-il les tétons qui se tendent alors que ses mains étalent en massant l’huile miraculeuse. Voit-il comme elle écarte légèrement les jambes afin que les mains puissent se glisser jusqu’à l’aine. L’abricot magistralement évité n’en paraît que plus indécent, seule zone qui ne brille pas de mille feux.



C’est à moi. Toute cette préparation, depuis cette idée qui a pris forme dans ma tête jusqu’à cet instant et ce long cheminement. Oui, tout cela pour ce jeu.


Alors que Phil quitte discrètement la pièce, je commence le cérémonial des pierres. Je fais d’abord comme il m’a montré. Et puis, comme par mégarde, une pierre vient frotter un téton. Elle sursaute. Quelques secondes après je recommence. Seul un soupir accompagne ce qui ne peut manquer d’être reconnu comme une caresse. Le téton pointe. Même sort pour l’autre. Elle ne proteste pas.


J’enlève les autres pierres. Elle ne dit rien et pourtant doit penser que ce n’était que dans sa tête, que ces attouchements faisaient partie du massage et de rien d’autre. Mais ce que je lui réserve va lui montrer qu’elle se trompe…


La pierre est magnifique. D’un noir profond et pourtant elle brille. Sa forme, sexe idéalisé, est parfaite. Sa prise en main est naturelle. Les deux bourses bien qu’un peu grosses permettent de manipuler l’engin dont le poids pourrait surprendre.


C’est ce poids qui fait, entre autres, sa singularité. La bite pèse. Elle aussi est chaude. Je la pose d’abord entre les deux seins. Cravate de notaire élégante et excitante. Mais pour l’instant, Aude n’en ressent qu’une forme différente. Mais alors que je la fais glisser, faisant sentir tout le poids, elle doit remarquer que ce n’est pas comme les autres pierres. En glissant sur le corps huilé, elle vient se poser sur le bel écrin rose. Je sens la surprise de ce contact. Mais ce n’est que le début. L’engin passe. Image troublante de cette bite à « contre sens », mais arrivée entre les cuisses, elle tourne pour remonter. Alors la pointe arrondie, gland de pierre pèse de son poids et son frottement pourrait lui faire connaître une profondeur très intime.

Elle soupire. Non, plutôt, gémit, car les cuisses s’ouvrent un peu plus. La belle comprend le jeu, soupçonne l’objet !


Les va-et-vient de « surface » frottent les petites lèvres et surtout son petit bouton. Son souffle change. Son bassin bouge.

Elle ne proteste toujours pas. Dans mon imaginaire, je pensais qu’elle allait se laisser faire quelques secondes, juste le temps de vérifier que le massage est devenu caresses. Alors elle protesterait et je me ferais connaître continuant ce jeu par une baise rendue très chaude grâce à la mise en forme de mon copain et le côté inhabituel de la situation.


Mais non et c’est autant ses mouvements que les miens qui font que la tête chercheuse de ce menhir sexuel disparaît en repoussant des chairs d’un rose appétissant.


J’hésite, mais me dévoiler maintenant me ferait ridicule et la mettrait en position très désagréable. Et puis je ne peux nier que je suis troublé par la vision de cette pierre sombre que la terre a expulsée, disparaître dans une grotte de chair qu’un désir manifeste a rendue humide. Je le pousse doucement. Il est gros et long, mais la fente ne le refuse pas. Bien plus gros, bien plus long que ma queue, même dans ses meilleurs jours et évidemment que je ne peux lutter pour la dureté.



Les deux couilles noires font une excroissance étonnante. Aude doit sentir ce poids en elle avec ce déséquilibre de ces lourdes bourses qui pèsent comme un contrepoids. Après cette halte, je le tire maintenant doucement. Elles entraînent avec elle la tige aussi sombre, dont le poli est exalté par des traces d’une humidité qui trahit l’excitation de ma femme.


Son bassin ne veut pas qu’il la quitte. Sa chatte baille d’impatience. Le gland revient, écarte des chairs brillantes, s’enfonce, disparaît, laissant la hampe le suivre.



Elle est partie… Que dois-je faire ? Si je parle maintenant, elle ne me pardonnera pas ce stratagème ayant été surprise en situation de quasi-adultère. Et c’est ma faute ! Pourquoi avoir voulu tenter le diable ? C’est moi et personne d’autre qui ai tout organisé pensant changer nos habitudes… mais à ce point…



Je suis coincé. En plus je vais avoir l’air ridicule avec mon copain. Il attend à côté. Que vais-je lui dire ? Que ma femme s’est laissée… alors qu’elle pensait que c’était lui… Non, surtout pas.

Je bouge le mandrin. Les soupirs sont des aveux. Il entre et sort. C’est beau.



Je sens sa main qui me cherche. Trouve un bras, mon ventre et descend vers mon pantalon.



Elle a découvert que je bandais. Évidemment que je bande. C’est si excitant.



La main me quitte et, avec sa comparse, va trouver le gode. Elle s’en saisit. Je lui cède. Elle en prend possession pour mieux se posséder. Elle a plié les jambes pour mieux se soulever, son ventre venant au-devant de ce qu’elle s’enfile maintenant dans une impudeur que je ne lui connaissais pas. J’ai déjà vu Aude se caresser avec un vibro, mais c’était dans l’intimité de notre maison. Ici, c’est comme si elle le faisait en public.

J’hésite encore.



Le tutoiement est comme un coup de fouet.


Assume, crétin. Tout est de ta faute, mais reconnais que c’est excitant de la voir comme ça. Qui se possède avec tant d’envie. Qui s’offre sans retenue. Qui demande qu’une bite prenne la place de cet objet. Tu bandes. Allez fonce. On verra après. Allez…

Ce n’est pas ma conscience, mais une autre voix qui me parle, qui m’invite…


Je libère ma verge. Elle affiche sans aucune honte cette envie pourtant si trouble. La table est haute. Je cherche le bouton pour la descendre. Le mouvement fait comprendre à la pute qui se godemiche que je viens.



Je vais monter, mais au dernier moment une pensée m’arrête. Je ne peux pas la posséder comme ça. Si c’était Phil, il aurait mis une capote. Moi je n’en ai pas. Je n’ai évidemment pas envisagé cette fin. Mais il m’a dit quelque chose du genre : « Les pierres sont nettoyées et désinfectées, mais si tu veux, tu peux mettre une capote surtout pour le gode. Elles sont dans ce tiroir. »


Elles y sont, en effet. Étrangement, envelopper ma queue avec ce latex renforce l’étrangeté de la situation. Il y longtemps que je ne m’en suis pas servi et je crois, jamais avec Aude. Elle prenait déjà la pilule lorsque je l’ai rencontrée.

Elle sent que j’arrive. Elle me libère la place en enlevant le gode.


Oh… la salope… Elle le porte à ses lèvres… elle le lèche… prend le gland dans sa bouche… Salope… Garce… Pute… Tu vas voir !


Je glisse mes cuisses sous les siennes. Sa fente est à ma hauteur. Je place mon gland. Il entre et d’une poussée à peine retenue, je glisse jusqu’à ce que mes couilles butent.



Oui, tu peux dire Ahhh et ce n’est que le début.


Je la baise. Je la laboure et elle aime ça. Ses jambes m’enserrent la taille comme si elle avait peur que je parte. Oh ça ne risque pas. Tu vas t’en souvenir. L’attrait du défendu. L’attrait de l’inconnu. Un inconnu qui t’a longuement chauffée pour que ton mari…

Comment je vais me sortir de ce merdier où je me suis mis ?

Baise-la, qu’elle s’en souvienne et comprenne, lorsque tu lui diras, que la situation était si particulière qu’elle exaltait ses sens. C’est bien ce que tu voulais, non ? Lui montrer que par de simples mises en scène, on pouvait améliorer et renouveler vos baises !


La pièce résonne de ses gémissements. Elle tient le gode à deux mains. Ouf, il ne faudrait pas qu’elle le laisse tomber.


Elle s’en souviendra !

Moi aussi !

La question est, comment faire pour que nos deux souvenirs se rejoignent ?


Je lui prends le gode des mains. Elle est silencieuse. Le remords fait-il déjà son effet ? J’enveloppe la capote dans du sopalin et la cache dans ma poche.


En silence, je vais chercher Phil. Il ne peut pas ne pas avoir entendu. Il lève le pouce. Je lui réponds d’un sourire. On a convenu qu’après, il ferait comme si rien ne s’était passé. Dans mon scénario, Aude ayant protesté, c’est avec son mari qu’elle a baisé après que je me sois fait reconnaître. Mais mon scénario est à l’eau. Je ne veux pas que Phil puisse imaginer que pour ma femme, c’est lui. C’est pour ça que j’ai caché la capote utilisée.

Je reste tapi derrière la porte.



Si Aude est surprise, elle ne réagit pas.



Elle ne dit rien. Elle sourit, c’est tout.



Elle se lève et je vois que ses yeux découvrent la Pierre magique qui gît parmi les autres. Mais pas un mot. Elle doit penser que le kiné veut faire comme si rien ne s’était passé.

Je me sauve.


À son retour à la maison, elle me remercie pour ce cadeau.





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Pendant les jours suivants, je n’ai cessé d’hésiter. Aucune solution n’est sans risque. Le mieux ce serait peut-être que je ne fasse rien. Mais dans ce cas, comment faire pour éviter qu’elle veuille reproduire… Oui, reproduire, car dans son esprit, c’est avec Phil qu’elle a baisé et si elle veut recommencer…


Merde ! Merde ! Je voulais juste pimenter notre vie sexuelle et voilà que je fournis un amant à ma femme. D’accord je ne suis pas vraiment cocu puisque c’était moi, mais dans sa tête c’est avec Phil… et donc… Comme en plus j’ai tout fait pour qu’elle en garde un bon souvenir…


Je l’ai dans l’os et bien profond.


Comment… comment ? J’ai dit à Phil que dans vingt-quatre heures, j’aurais la solution. Ah oui, et comment ? Si au moins je savais ce qui se passe dans la tête de ma femme ? Je ne suis pas devin, ni télépathe. Si je savais, au moins je pourrais essayer de réparer.


Savoir ? Oh, mais attends, j’ai peut-être une idée. Son journal intime. Je sais qu’elle écrit toujours dans son journal. « Une façon de bien me souvenir et de réfléchir ». Elle me disait. Oh ce ne sont plus des cahiers, mais digital maintenant. Je lui ai reproché plus d’une fois de garder cela dans le Cloud ! Et justement elle m’a demandé de faire une copie pas plus tard avant que je ne parte. Une copie… Et pour la faire, elle m’a donné son mot de passe. Pas original d’ailleurs et je lui ai fait remarquer.


Et si jamais elle ne l’a pas changé… je pourrais peut-être… Bingo… Justement le denier écrit est après ce jeu idiot. Je vais savoir… Je lis… Ce n’est pas bien, mais c’est pour la bonne cause… Il y a des choses bien plus graves entre nous maintenant !




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Stéphanie


En le voyant je me suis dit que je l’avais déjà rencontré. Mais où ? En tout cas lui n’a pas bronché. Très pro ! Si on s’est déjà croisé, je ne lui ai pas laissé un souvenir impérissable.


Et puis la photo à côté de son diplôme m’a sauté aux yeux : Promo année 19… L’année de mes vingt ans. Une année dont je me souviendrai longtemps. Une photo de remise de diplôme à la sortie d’une école de kiné. C’était trop loin pour que je puisse le reconnaître, mais le titre me suffisait.


Je l’ai alors remis dans le contexte. Comment avais-je pu ne pas le reconnaître ? Et lui ? Merde, je n’ai pas changé à ce point ! À moins qu’il fasse comme si… Mais non, je suis une cliente comme les autres.


C’est ce que j’ai pensé sauf que son comportement a changé vers la fin. Ses attouchements ne pouvaient pas être par hasard ! Est-ce qu’il m’avait reconnue ? Est-ce que ma petite tache de naissance si reconnaissable au creux de mes reins lui avait fait retrouver la mémoire. Toujours est-il que ce gode de pierre m’a fait craquer. Tout est revenu à ma mémoire. J’avais enfoui ces souvenirs sous une épaisse couche de respectabilité, de femme mariée et de mère de famille. En lui demandant de me prendre, je suis revenue des années en arrière et cette jouissance sur cette table de massage m’en a rappelé bien d’autres.


J’avais vingt ans. J’étais venu faire une surprise à mon fiancé. Je ne devais arriver que le lendemain, mais j’avais trop envie de lui. Il faut dire qu’à l’époque, j’avais le feu aux fesses. Non pas que je me donnais à tout le monde, non j’étais fidèle à mon copain, mais le sexe faisait partie de ma vie. Aussi, c’était une belle époque. Pas encore de sida, déjà la pilule, l’avortement et surtout une liberté des mœurs dont nous les jeunes usions et abusions sans scrupule. On avait l’impression d’inventer. Ce n’est pas comme maintenant où nos enfants trouvent tout sur le net et ne cherchent qu’à reproduire.


Mais ma fidélité n’a pas été récompensée, car en fait de surprise, c’est moi qui ai eu celle de le trouver avec une copine, une salope qui se faisait baiser en levrette comme une chienne qu’elle était. Je me suis énervée et lorsque je suis partie laissant les deux tourtereaux, c’est comme si une tornade était passée. La garce a eu de la chance que je ne lui crève pas les yeux et lui que je lui coupe la bite qu’il me montrait encore tendue.


J’étais arrivé vers les 22 h. À 22 h 15, j’étais sur le chemin du retour. J’avais fait cent cinquante bornes à l’aller, je devais faire la même chose pour rentrer chez moi, enfin je veux dire chez mes parents. Mais ma « Deudeuche » en a décidé autrement et moi encore plongée dans mes pensées, je n’avais pas pensé à remettre de l’essence. Je n’ai eu que le temps de me garer. Pleine campagne ! De nuit ! Pas question de faire du stop ou de dormir dans la voiture, car des rumeurs couraient que de jeunes femmes disparaissaient dans la région. Mais c’est une route que je connaissais et je savais qu’un peu plus loin il y avait une auberge.


23 h 30 ! L’auberge est privatisée par des jeunes qui fêtent leur diplôme. Le gérant n’a pas d’essence. Il reste une chambre, mais il ne me garantit pas que je puisse vraiment dormir. Il a raison, autant par la musique et les cris, que ma colère qui me fait toujours bouillir.


Il fait doux. Je sors pour fumer une clope. Je vois la salle où les diplômés se démènent. Ils n’ont pas l’air de s’ennuyer.



C’est un gars qui sort de l’ombre. Je lui explique. La panne seulement, pas la trahison.



J’accepte. L’ambiance est très chaude. Manifestement l’alcool n’est pas limité. On m’offre du Ratafia, boisson d’une traîtrise reconnue. Mais après tout, pourquoi ne pas noyer mon chagrin plutôt que de ruminer. Phil me présente. Une majorité de garçons, mais plusieurs filles. Des couples se caressent un peu plus loin. On m’entraîne. Je danse. Je suis « la nouvelle » et j’ai droit à toute leurs attentions. Nouvelle que chaque garçon cherche à « incorporer » à leur groupe. Moi aussi, on me caresse. Mais maintenant, je plane. Le chagrin s’éloigne.


Et puis un brouhaha. Un attroupement.



On m’aide à forcer le barrage des spectateurs. Je me retrouve au premier rang. Une fille est en train de faire une fellation à un mec.



La fille s’échine, mais ne réussit pas à gober toute la bite. C’est très « sexe ». Mais le mandrin n’est pas des plus petits.

Elle abandonne. De la salive coule de ses lèvres.



Elle se relève.



C’est le gars, la bite à l’air, qui lance le défi. Les filles autour se regardent, mais aucune ne veut relever le défi. Ce n’est pas par pudeur ou retenue, car certaines ont la poitrine à l’air. Manifestement le spectacle a interrompu d’autres jeux.



Oui, c’est ma voix qui étonne tout le monde. Quoi, la nouvelle ?

Sous les regards étonnés, je m’agenouille. La bite est encore plus impressionnante vue de près, mais elle ne me fait pas peur. Les premières fois je ne savais pas que c’était un don. Et puis les garçons m’ont fait comprendre par leurs demandes qu’ils appréciaient. Combien de fois ai-je pompé la queue de mon fiancé ? Le salaud, si j’avais su, je l’aurais mordu jusqu’au sang.


Les applaudissements me consacrent meilleure suceuse. Ma célébrité augmente encore le nombre de mes prétendants.

Ensuite je ne me souviens plus très bien. Le lendemain matin, j’étais fourbue de partout. Des flashes me revenaient.

Mon Dieu, combien de bites avais-je pompées ? J’avais mal à la mâchoire et un goût manifeste de foutre que je n’arrivais pas à enlever.

Mais pas que ma mâchoire. Ma chatte et mon cul clamaient qu’ils avaient eux aussi été sollicités. J’étais collante de partout. Manifestement on m’avait honorée avec générosité.


À mon réveil tout le monde était parti. Au moins je n’aurais pas à affronter des regards qui ne pouvaient être que goguenards voir lubriques.


Et voilà que trente années après, je me retrouvais en face de Philipe. Tout ce que j’avais cherché à oublier me revenait à la figure. Pire, je me souvenais de choses alors qu’à l’époque mon cerveau avait préféré me les cacher. Pendant qu’il me massait, je me revoyais, à quatre pattes me faisant prendre pendant qu’on me proposait une bite, puis une autre. C’était bon de se sentir le centre du monde alors que celui que j’avais construit avec mon fiancé s’effondrait.


Et lorsqu’enfin il m’a reconnue et que son sexe est venu me prendre, le souvenir d’une autre possession avait saturé mes sens.

Je m’accrochais à lui, en quasi-lévitation, chevillée par un mandrin dur comme du bois alors qu’un comparse me glissait son bâton dans mon petit trou.

C’était dantesque, titanesque et pour un peu j’aurais poussé le gode de pierre pour m’enculer et retrouver cette jouissance innommable. Mais non, je n’ai pas eu le temps. Il me possédait avec une telle puissance. La seule touche sombre était qu’il ne s’est pas déversé en moi. Les années avaient passé et ce putain de sida avait rendu impossible de se faire remplir de foutre comme avant.


Mais au retour à la maison, la présence de mon mari m’a ramenée sur terre. Mon pauvre chéri. Finalement si je réfléchis bien, c’est de ta faute. Je ne t’ai jamais trompé sauf à deux occasions :


De ta faute en m’offrant ce cadeau. D’accord tu ne pouvais pas imaginer.


Comme c’était de ta faute, il y a quelques années où ton infidélité aggravée par un aveu de sentiment pour ta pute de maîtresse et que pour me venger je n’avais rien trouvé de mieux que de m’afficher avec un jeune collègue. Au début, le deal était de juste faire de la figuration, mais je me suis prise au jeu. Il faut dire qu’Alex savait y faire et que malgré son jeune âge, il savait comment séduire une femme.


Et quel amant ! Et quelle imagination ! Il me faisait grimper aux rideaux. Jamais moins de trois fois. Très vite on a fait les tests et j’ai pu le boire comme lui pouvait se libérer en moi. Il adorait me prendre contre un mur, un capot de voiture, un arbre dans des endroits où on pouvait se faire surprendre. Il est même arrivé que cela arrive et que comme le voyeur ne faisait que regarder nous avons continué devant lui. Putain, quelle jouissance sous le regard d’un autre.


Serge m’a fait savoir qu’il avait rompu sans me reprocher quoi que ce soit. J’avais gagné, mais j’étais accro. Mais il y a eu la fois de trop ! Celle qui m’a fait comprendre que je m’engageais avec Alex sur un chemin dangereux. La nuit où sur une aire de stationnement, un voyeur s’était approché et qu’Alex m’avait demandé de le branler pendant que lui m’enfilait. Je l’avais branlé, mais lorsque mon amant avait demandé à l’inconnu : ça te dirait de la baiser ? La raison m’était revenue et j’avais coupé court…


C’est fou comme les souvenirs peuvent revenir. Ma madeleine de Prout est à tiroir. Une Madeleine bien coquine, érotique, presque porno.

Mais cela ne me dit pas ce que je dois faire ?




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Waouh. En quelques lignes, je découvre une autre femme.


Il me faut un long moment pour admettre que cette nuit d’orgie s’est passée avant que je la rencontre. Que depuis, c’est une femme fidèle qui est à mes côtés. À part, bien entendu avec cet Alex. Je ne savais pas si elle avait vraiment consommé, eh bien maintenant, je sais que oui. Et de quelle façon ! Mais elle a raison, c’est de ma faute. J’avais salement merdé à l’époque et mérité qu’elle me fasse payer. Que cet Alex soit un pervers et qu’elle lui ait résisté à ce qu’il lui proposait, plaide en sa faveur.


Pour ce qui est de Phil, le problème reste entier. Il ne l’avait pas reconnue, sinon il m’en aurait parlé. À moins que… Non !


Comment je vais faire ? À un moment il va bien falloir que j’avoue ma supercherie à Steph. Peut-être qu’elle me parlera de cette soirée. Moi, je dois faire comme si je ne savais rien. Avoir lu son journal intime serait très, très mal vécu !

D’abord parer au plus pressé.




À suivre