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Temps de lecture estimé : 29 mn
17/08/19
Résumé:  Après une première nuit de douce débauche, Egla s'apprête à poursuivre son séjour comme elle l'a commencé, dans la luxure.
Critères:  fh fhh hplusag couplus inconnu poilu(e)s vacances campagne amour cérébral noculotte massage fellation cunnilingu pénétratio confession portrait
Auteur : EglaStultenn      Envoi mini-message

Série : Une chambre d'hôtes

Chapitre 02 / 02
Les joies de la liberté

Résumé de la première partie :

Bien décidée à partir seule en vacances pour se ressourcer loin du tumulte parisien, Egla réserve une chambre d’hôtes tenue par un certain Raphaël, quadra rustre au charme sauvage. La tension sexuelle qui débuta entre eux n’eut de cesse de croître et finit par être assouvie dans un tourbillon des corps et des plaisirs.






Les joies de la liberté



La lueur du jour me sortit d’un profond sommeil. Ma tête était embrumée. L’espace d’un instant, je me crus à Paris dans mon appartement jusqu’au moment où, en un éclair, mon cerveau me renvoya les images de la veille. Raphaël, inconnu il y a deux jours, la tête entre mes jambes, son torse contre le mien, ses muscles assaillant mon corps, ses doigts me parcourant, ses mains sur mes seins, sa verge tendue implorant ma bouche. Mon bas-ventre se contracta devant le film de ma nuit revenu à moi.


D’ordinaire, je n’aimais pas la sensation du lendemain. Ce moment où l’on repense à l’animal que nous avons été le temps d’un ébat farouche. Ce moment où l’on ne se reconnaît plus tout à fait, où l’on n’assume pas toujours celle que l’on a été aux yeux de l’autre et de lui avoir offert notre lâcher-prise. Mais ce matin-là, je n’avais pas cette sensation. J’étais bien avec mes souvenirs, avec mon corps. Je ne voulais pas me lever. Je voulais continuer de regarder ce film encore et encore. Je réalisai soudain que je n’étais pas dans ma chambre, mais dans celle de Raphaël.


Je me retournai, il n’était plus là. Comment allait-il réagir quand il me verrait, moi qu’il avait si puissamment possédée ? Comment allais-je réagir en le voyant, lui qui m’avait ouvert la porte de son désir ? La peur m’envahit, cette vieille amie. Je décidai de ne pas la laisser gagner cette fois, de réagir selon mon instinct, d’arrêter là toute réflexion, toute anticipation. Cette pensée me donna le courage d’aller vivre pleinement cette nouvelle journée.


J’étais encore nue sous le drap souillé, un plaid parfaitement posé par-dessus. Même après une baise intense, Raphaël semblait toujours être un hôte soucieux de mon confort. Je me levai et pris une douche. Je découvris les quelques traces sur ma peau témoignant de la véracité de mon film matinal, puis descendis avec la même nuisette qui l’avait fait chavirer la veille. J’entendis du bruit dans la cuisine. Une odeur de café, de viennoiseries encore tièdes, de pain grillé et de beurre envahit mes narines. Je réalisai que j’étais affamée, nous n’avions pas dîné hier. J’entrai dans la cuisine, doucement. Il était de dos et ne m’avait pas entendu. Ce dos si large, ses fesses musclées, son cou épais et viril étaient là, devant moi. À nouveau, cette sensation dans mon ventre.



Il se retourna, il semblait lui aussi réaliser à cet instant qu’il n’avait pas rêvé, que j’étais bien là. Ces yeux parcoururent mon corps, s’arrêtant sur quelques légers bleus sur mes cuisses. Il sembla gêné. Je savais qu’il revoyait ce que nous nous étions donné.



Il sembla hésiter un instant.



Je le coupai.



Je lui souris, il fit de même et se mit à rire.



Raphaël était maître dans l’art d’écourter les conversations.

Après ce copieux petit déjeuner, sous l’œil observateur de Raphaël assis dans son fauteuil et lisant son journal à moitié, je remontai me préparer. J’optai pour une robe, ma préférée. Elle était souple et mettait en valeur mes atouts féminins, peut-être plaira-t-elle à Raphaël autant qu’à moi. J’avais envie de m’apprêter, je me sentais belle, gracieuse et enjôleuse.

Lorsque je descendis, il avait son manteau sur lui, un vieux vêtement en cuir marron foncé, trop grand pour lui. Il portait un jean usé par le temps et une chemise épaisse qui, elle, bien que démodée, semblait neuve.



Il s’arrêta un instant en me regardant droit dans les yeux. Je ne savais pas décoder son message. Puis il prit ses clés et partit en me souhaitant de passer une belle journée.


Il ne m’avait pas touchée ce matin. Cela me frustrait. J’étais déjà en manque de sa peau, de son odeur, de ses coups de reins et de sa langue experte. Je voulais le voir nu, offert, fébrile. Je pensais à me masturber pour combler ce besoin, mais je me résolus à attendre le soir pour une éventuelle deuxième soirée de luxure. Je pris un livre et m’installai dans son fauteuil fétiche qui avait l’air si confortable. Et il l’était. Je me sentais si bien, là, dans cette maison.


Quelques pages plus tard, j’entendis la porte d’entrée s’ouvrir. Raphaël entra vigoureusement, me regarda et tout en enlevant son manteau me dit essoufflé :



Mon cœur se mit à battre fort, ma respiration s’était accélérée. Je lui fis mon plus beau regard coquin et pris sur moi pour garder le contrôle de mes émotions. Je plaçai doucement ma jambe droite sur l’accoudoir de son grand fauteuil sans le lâcher du regard. Il s’arrêta net dans sa marche rapide pour me rejoindre. Je fis de même avec ma jambe gauche. Il savait que sans un mot, je venais de lui dire que je le voulais aussi. Me voilà à nouveau, jambes écartées face à lui, baignée dans le soleil matinal. Il ne pouvait rien voir de mon entrejambe, ma robe couvrant jusqu’à mes genoux. Il s’approcha de moi, posa une main sur mon flanc droit et m’embrassa dans le cou. Je frissonnai, sa barbe réveillait toute la sensibilité de cette zone. Il me regarda intensément et m’embrassa. Ce baiser était tendre et honnête, ses lèvres caressaient les miennes, sa langue s’enroulait avec douceur. La bête se cachait encore. Il approcha une main de mon sein, je le repoussai.



Une baise rapide ? Trop peu pour moi. Il m’avait fait languir ce matin, à mon tour.


Il grogna un peu, puis avança l’autre fauteuil et s’assit en face de moi. Ma robe avait des boutons de haut en bas. Je refermai mes cuisses, relevai mon buste et commençai à déboutonner les premiers boutons, lentement en ajoutant de petits souffles d’excitation. J’ouvris à peine ma robe à chaque nouveau bouton, il devinait quelques centimètres de ma peau seulement. Il se mordait les lèvres, sa jambe gauche battait le sol de frustration, son regard était fixe. Sa respiration devenait plus profonde. Au bout de quelques minutes interminables pour lui, ma pudeur avait disparu et c’est avec aplomb que je lui fis comprendre que la partie pouvait à présent commencer.



Il s’avança rapidement vers moi, ouvrit ma robe et se mit à embrasser mon ventre. Il retira rapidement ma culotte et écarta mes genoux. Je me laissai faire, je n’attendais que ça. Ma vulve s’ouvrit à lui, il la regarda intensément et recommença son inspection. Il glissa d’abord un doigt de mon vagin vers le haut de ma vulve sans toucher mon clitoris, je gémis. Il l’écarta davantage en utilisant deux de ses doigts en forme de V autour de mes petites lèvres. Mon clitoris se présenta à lui. Il faisait bouger ses doigts lentement, se rapprochant pour observer d’encore plus près. Une douce chaleur commençait à m’envahir et pourtant il n’avait pas encore commencé.


C’est vraiment bizarre, pensais-je, cette façon de tout regarder. Cela me gênait, cette partie de moi n’avait jamais été autant détaillée par l’œil d’un amant. Mais cela m’excitait tellement, me mettait en ébullition. Ce moment était le calme avant la tempête. J’avais l’impression qu’il préparait ses gestes à ce moment-là, imaginant tout ce qu’il allait me faire.


Ma chatte commençait à avoir de légers soubresauts de désir sous ses doigts quasi immobiles. C’était le signe que je n’en pouvais plus d’attendre. Son souffle se rapprocha et ses lèvres entourèrent mon clitoris. Je criai sous le plaisir de la délivrance. Ses lèvres étaient si douces au contact de mon intimité. Je sentis soudain sa langue donner de légers coups sur mon petit bouton, des mouvements de bas en haut. L’extase. Il poursuivit son mouvement lentement, tous mes sens étaient en éveil. J’entendais le bruit humide de sa langue contre ma vulve trempée, ses râles rauques contenus par ma peau. L’ours venait quérir son miel. Mon corps était si libre, que je sentais l’air partout sur moi. Je sentais ma robe le long de mon dos, le fauteuil sous mes fesses, mon cœur qui palpitait, mes doigts qui se crispaient. Je ressentais tout mieux que jamais, je voulais que ce moment n’eût jamais de fin.


Raphaël semblait passionné par ma chatte, il la bouffait comme un bonbon succulent. Il stoppa l’étreinte sur mon clitoris, il ne voulait pas me faire jouir tout de suite, non, il voulait profiter encore un peu de ma vulve offerte, gonflée et trempée. Il semblait en transe, là entre mes cuisses. Il se mit alors à aspirer mes petites lèvres, puis à les relâcher dans un mouvement lent et maîtrisé, il mordillait parfois pour décupler mes sens. Je gémis à chacun de ses mouvements. Je sentis sa main, parcourir mon ventre, puis appuyer fermement le haut de mon pubis pour libérer le cœur de mon plaisir. Mon clitoris était si gonflé qu’il était à présent entièrement découvert, entièrement à lui. Il donna de petits coups de langue à nouveau, fouillant plus profondément cette fois, mon ventre se crispa sous le plaisir. Après quelques instants de ce doux massage, il se leva. Il me regarda en se mordant les lèvres.


Je me levai à mon tour, frustrée de ne pas encore avoir joui, mais je savais mon amant attentionné au point de ne pas me laisser ainsi bien longtemps. Il avait sûrement un autre plan pour m’assurer la jouissance.


J’ouvris sa chemise et embrassai son torse. Je passai mes mains dans son dos avec douceur. Je défis sa ceinture, baissai son pantalon puis son boxer, un gris aujourd’hui. Il était debout, nu, la bite tendue vers moi. Je regardai ses jambes, elles semblaient invulnérables, elles m’excitaient. J’enlevai à mon tour les derniers vêtements qu’il me restait, mon soutien-gorge et ma robe. Je vins me coller contre lui, mes seins contre ses poils, ventre contre ventre. Je sentis son pénis dur qui atteignait mon nombril. Nos corps s’apprivoisaient, s’enivrant l’un de l’autre. Il ferma les yeux et m’embrassa. Sa bouche avait le goût de mon intimité. J’agrippai ses fesses fermement, pour donner un nouvel élan à cet instant hors du temps, comme suspendu.


Je pris sa main et l’attirai vers le fauteuil, il s’y assit. L’espace d’un instant, je regardai son corps qu’il mettait maintenant à ma disposition. Il était beau, comment avais-je pu ne pas m’en rendre compte dès le quai de la gare. Je m’agenouillai sur le sol. Je n’avais pas encore vu son entrejambe avec autant de détails, la lumière du jour nous faisait redécouvrir nos corps. Après quelques caresses introductives, je pris son gland en bouche.


J’adore son goût, je m’en délecte, mais je voulais le regarder, le voir frémir. Je joignis alors mes mains, scellant mes doigts ensemble et enfermant son membre viril entre eux. Son corps entier se crispa, il semblait apprécier. Je dévorai ses sensations des yeux. Je continuai mon mouvement de bas en haut, refermant plus fort mon étreinte autour de son gland. Je regardai son visage se détendre, il ouvrait grand la bouche, il soufflait. Tout en continuant mes allers-retours le long de son chibre, j’appuyai plus intensément mes deux pouces au niveau de son frein. Il étouffa un cri, son plaisir était au bout de mes doigts.


Je poursuivis quelques instants encore en y ajoutant ma bouche, juste sur son gland, prodiguant de légers lapements alternant avec des sussions plus prononcées. Son torse se gonflait, puis se rabaissait au rythme de mes mouvements, son ventre se rétractait, ses bourses se plissaient. Son gland devint si rouge que je sus qu’il était temps d’ouvrir la douce cage qu’étaient devenues mes mains. Il haletait encore, le plaisir continuait sans que j’agisse. Je le laissai récupérer quelques instants et digérer la frustration d’un orgasme inassouvi. Je ne voulais qu’une chose, engloutir cette belle bite au plus profond de moi. Il n’en pouvait plus, je le sentais.



Ce langage me fit perdre toute raison. Le fauteuil était assez large pour je puisse passer mes jambes autour de ses cuisses, il pressa mes seins pendant que je m’installai. À cheval sur lui, je commençai à baisser mon bassin pour m’asseoir sur sa verge. Il l’orienta vers mon vagin avec sa main, je sentis son gland impatient. J’étais tellement trempée que je ne m’inquiétais pas de recevoir cette bite épaisse en moi. Je le regardai droit dans les yeux au moment où sa verge unit nos corps. Une vague intense de plaisir me parcourut. J’appuyai mon bassin un peu plus pour la prendre entièrement, il me remplissait. Nous lâchâmes un cri libérateur.


Je commençai à effectuer des mouvements de bassin d’avant en arrière, quel plaisir, quelle intensité. Je sentais son membre cogner les parois de mon vagin. Je me mis à soulever mes fesses pour commencer un va-et-vient, mes mains parcouraient son torse, ses mains s’attaquèrent à mes seins. Ils étaient si gonflés par l’excitation que ses caresses intensifiaient mon plaisir. Il glissa deux doigts dans ma bouche, je les suçai avec vigueur. Je glissai littéralement le long de sa bite dans un mouvement de plus en plus rapide. Raphaël n’avait toujours pas fermé la bouche. Mon plaisir s’intensifia encore lorsqu’il souleva son bassin pour approfondir la pénétration.



Je me levai, il se leva à son tour. Debout devant le fauteuil, il se colla à moi, je sentis son membre dur, encore humide de ma cyprine contre mon ventre. Il m’embrassa en me caressant les fesses.


Le malin, pensai-je, il gagne du temps pour faire redescendre son excitation. Je me mis à mordiller doucement son cou, il serra mes fesses plus fort. Ses mains étaient si grandes qu’elles les englobaient sans difficulté. Il m’entraîna près de la grande table du salon, il partit chercher une couverture et la posa sur la table. Je me demandai ce qui allait bien pouvoir m’arriver.



J’exécutai ses demandes, fébrile d’excitation. Une fois assise sur le bord de la table, il avança vers moi et posa ses mains sur mes genoux. Pour lui signifier que je voulais son assaut tout autant que lui, j’allongeai mon dos sur la table contre la couverture et écartai mes jambes. Soudain, il releva mes genoux et tira sur mes cuisses pour m’avancer vers lui, je sentis sa verge aveugle chercher l’entrée de mon vagin. Il me posséda d’un coup, vigoureusement. Je criai, tellement la sensation fut délicieuse. Il entama un va-et-vient, anglant sa verge vers le haut pour mon plaisir. J’aurais cru qu’il serait plus ardent à ce moment, mais il maintenait un rythme de pénétration contenu. Il tenait fermement mes cuisses posées sur ses hanches. La hauteur de la table était parfaite. Il avait toute liberté pour épuiser mon corps pendant que je pouvais me délecter de mes sensations. Je sentais ses poils contre ma vulve. Il me fit écarter les cuisses pour libérer ses mains. L’une d’elles s’aventura vers mes seins et l’autre vers mon pubis.


C’était donc ça, c’est maintenant qu’il allait me faire jouir. Il savait que je ne jouirais pas sous ses coups de reins. J’avais compris ce qu’il s’apprêtait à faire et écartai mes cuisses pour le lui faire comprendre. Je respirais si fort. Il poursuivit sa pénétration pendant que son pouce venait se coller à mon clitoris. Il commença à effectuer de petits cercles autour, il caressa mes petites lèvres, puis il appuya plus fermement. J’étais électrisée. J’étendis mes bras loin derrière ma tête, offerte. Il libéra mon clitoris de sa protection et le malaxa avec son pouce, de plus en plus vite. Je gémis. La pénétration associée à ses caresses modifiait toutes mes sensations. Il poursuivit par de petits cercles ciblés, délicieux. Mon corps se tendait, mon clitoris pouvait à présent tolérer une plus grande pression. Il le savait et se mit à entamer la dernière phase de ma jouissance. Il cessa de me pénétrer. Il se mit debout à ma droite, passa sa main le long de mon ventre et ouvrit ma vulve. Il utilisa deux doigts, plaqués contre mon clitoris et effectua des mouvements circulaires qui me clouèrent sur la table de plaisir.


Je m’abandonnais totalement, j’adorais laisser à mon corps toute sa liberté. Il continua plus vite, je respirai de plus en plus fort. Il grognait en regardant mon corps perdre pied. Ses mouvements s’intensifièrent, mon clitoris trempé glissait entre ses doigts experts. J’écartai tellement mes cuisses que je crus que mes abducteurs allaient me lâcher. J’eus l’impression de m’évanouir lorsque mon corps se raidit une première fois. Une deuxième salve arriva, il fallait que je tienne, j’allais jouir. Ma jouissance vint de mon ventre d’abord, qui se contracta de plaisir, mes cuisses ensuite, mes jambes frissonnaient. Tous mes muscles se tendirent, mon dos se cambra, ma respiration se bloqua, ma tête se renversa en arrière, puis j’eus le sentiment que ma vulve venait d’exploser de plaisir. Je hurlai si fort. Cette jouissance, je l’avais sentie jusqu’au bout de mes doigts qui fourmillaient à présent.


Je n’eus pas le temps de me remettre, qu’il était de nouveau entre mes cuisses. L’assaut final. Il me pénétra à nouveau, sa bite était plus épaisse que jamais. Mon corps était si alerte de sensations que j’avais l’impression de sentir les veines de son membre en moi. Il grognait de plus en plus, je levai mes jambes au ciel, il les prit en main. Il me pénétrait de plus en plus profond, de plus en plus vite, je sentais mes seins bouger de haut en bas sous la puissance de sa saillie. Il émit des râles profonds et longs, il transpirait à grosse goutte, la bête était bien là. Tous ses muscles bandaient, son corps tout entier était mobilisé. Nos peaux claquaient l’une contre l’autre. Chaque coup de reins me faisait gémir, mon vagin n’était plus que plaisir. Sa pénétration devint saccadée. Il utilisait totalement mon corps, il était totalement libéré, il me donnait tout. En un instant, il fit entrer sa verge plus profondément que jamais, et resta bloqué ainsi. Il cessa de respirer, son visage était crispé, sa bouche grande ouverte. Un râle animal sortit de lui. Il colla si fort mes jambes contre son torse que j’avais la sensation que nos corps fusionnaient. Il bougea très légèrement son bassin par automatisme, puis s’arrêta et baissa mes jambes. Toujours en moi, il me regarda longuement, une main posée sur mon ventre en reprenant son souffle. J’appréciai ce moment de connexion. Je sentis sa verge glisser, libérant son sperme contenu en moi. Je l’entendis goutter sur le sol. Il s’approcha de mon visage et m’embrassa avec tendresse. Ces lèvres étaient aussi douces que du velours. Mes mains entouraient son visage.


Il me tendit la main, je me relevai.



Il rit de mon absence évidente de musculature. Il mit ses bras autour de moi pour me soutenir et m’aida à arriver jusqu’au canapé puis partit chercher les restes du petit déjeuner dans la cuisine pour que nous puissions retrouver des forces.



Nous étions allongés l’un contre l’autre, totalement nus. Mes jambes tremblaient, ma vulve se contractait par petites pulsations. Tout mon corps récupérait. Je respirais son odeur, je touchais ses muscles. J’étais accro.



Il rit.



Nous avons ri ainsi tous les deux de longues minutes. Le dialogue était vraiment entamé maintenant. J’en profitai pour lui poser des questions plus intimes.



Je partis dans mes pensées quelques instants. Mon regard s’arrêta sur l’immense et terriblement vieille horloge qui ornait le salon. Ce truc est vraiment immonde, me dis-je. Je réalisai soudain qu’elle avait une utilité ; me rappeler à la raison.



Après une course folle pour me doucher et me préparer à nouveau, on sonna à la porte. J’entendis Raphaël ouvrir puis la voix d’Élise, toujours enjouée. Je descendis.



Il monta dans sa voiture et partit.



Élise et moi avions toujours eu les mêmes goûts, mais ce jour-là, je n’avais pas envie de le lui faire remarquer.


Après un après-midi très agréable de bavardage intensif, Élise et moi prenions le temps d’acheter le vin pour le dîner du soir. Durant tout l’après-midi, j’avais eu du mal à libérer mon esprit. Je revivais les scènes torrides, les étreintes, les bruits, les odeurs, ses râles, son orgasme intense. J’en voulais encore. Elle me déposa vers 19 h 30 devant la maison.

Elle était magnifique en cette fraîche soirée d’automne, une lumière jaune sortant de ses fenêtres. J’ouvris la porte et perçus tout de suite que l’ambiance avait changé. Il y avait maintenant trois nouvelles têtes à table. Trois hommes, Raphaël et moi.



C’était Antoine, charmant parisien qui n’aimait rien de plus que de socialiser avec d’autres êtres humains. Il était accompagné de Mohammed, beau, brun merveilleusement dessiné et d’une sagesse réconfortante. Antoine et Mohammed étaient en couple depuis cinq ans, ils passaient le week-end ici pour fêter cette nouvelle année passée ensemble.



Sven était un Suédois vivant en France depuis quelques années. Mon âge environ, blond passé, athlétique et très timide. Il était le dernier membre de cette tablée. Il bossait dans l’informatique. Il parlait très peu, mais regardait avec plaisir cette joyeuse bande faire connaissance.


Si Olivia, ma meilleure amie, savait qu’à présent, je me retrouvais seule avec cinq hommes ! pensais-je.


Raphaël était aux anges, la maison était pleine. Il avait préparé un excellent repas, typique de la région. Le dîner était bruyant tant nous avions de choses à nous raconter. Mon hôte m’apparaissait plus sexy que jamais. Je me sentais si bien dans cette soirée.



Raphaël était parti dans la cuisine depuis quelques minutes, j’avais une envie folle de lui. Je me levai de table en précisant que j’allais l’aider à préparer le dessert.



Lorsque j’arrivai dans la cuisine, Raphaël était de dos à s’affairer sur son plan de travail. Il ne m’entendit pas arriver. Je me collai à lui en l’enlaçant, il émit un soupir de satisfaction. Une idée me vint et sans crier gare, je glissai ma main sur son bas-ventre.



Il rit. J’ouvris les boutons de son pantalon.



Il marqua un temps de pause et me regarda. Il me sourit. Je compris qu’il n’était pas contre finalement.



Collée contre lui, mon ventre contre son dos, ma main ouvrit délicatement les boutons de son pantalon. J’attrapai son membre qui commençait à se tendre. Je crachai dans ma main pour lubrifier et commençai à la faire glisser, serrée le long de sa verge. Il arrêta de préparer ses desserts, posa les deux mains sur le plan de travail et me laissa faire. Mes doigts remontaient et descendaient ne lâchant pas leur prise.



Je sentis ses fesses se contracter. Je m’attardai plus précisément sur son gland en faisant des cercles avec la paume de ma main, puis poursuivis mon va-et-vient. J’entendais les éclats de voix venant du salon, il soufflait de plus en plus fort. J’adorais tenir cette verge si dure et puissante dans ma main. J’adorais diriger son plaisir. J’arrêtai subitement mon action, l’embrassai dans le cou en lui rappelant que je devais être raisonnable et qu’il aurait la suite plus tard. Il grommela quelques mots de frustration que je ne compris pas.

C’est en lui jetant un regard fou de désir que je repartis tranquillement dans le salon. Jamais, je n’avais désiré un corps à ce point.


La conversation se poursuivit relativement tard, les desserts avaient ravi les invités, moi y compris. Lorsque Raphaël était revenu, il avait le rouge aux joues et me regardait intensément. Tout le monde aida à débarrasser la table et monta dans sa chambre respective. Raphaël s’affairait encore en cuisine. Je le laissai terminer, c’était son travail après tout et je voulais que les invités soient traités aussi bien que moi. Je pris une douche dans ma chambre et enfilai une nouvelle nuisette blanche. Je me mis au lit à lire un livre. Quelqu’un frappa tout doucement à ma porte, je me levai pour ouvrir. C’était Raphaël.



Nous nous installâmes au lit, tous les deux exténués des efforts physiques de ces dernières 24 h. Nous nous caressâmes doucement, nus, collés. Il n’y avait rien de sexuel, simplement de la tendresse. Nous avons très peu parlé, nos corps parlaient pour nous. Je me retournai, prête à tomber de sommeil. Il se colla à moi. Je sentis sa verge molle entre mes fesses.



Mon corps parlait pour moi. Je répondis par un petit gémissement tout en remuant doucement mon bassin.

Son membre grossit contre mes fesses. Il se repositionna légèrement. Je tendis mes fesses vers son bassin. Il prit sa bite en main, souleva légèrement une de mes fesses. Je sentis sa verge s’enfoncer doucement en moi. Il commença par de doux coups de reins, mon plaisir revint, tourbillonnant dans mon ventre. Je soufflai légèrement de plaisir, il fit de même. Nos respirations étaient identiques, calées sur ses mouvements. Son souffle enveloppait ma nuque. Il tenait mon bassin pour orienter mes mouvements de sa main rêche et ferme. Sa pénétration resta douce et lente. Seule sa respiration s’accéléra au moment où il jouit en moi.



Le lendemain matin, je me réveillai à nouveau seule dans ce grand lit, couverte d’un plaid laissé par mon hôte. Je n’eus cette fois aucune difficulté à me remémorer les intenses épisodes des deux derniers jours. Mon corps était courbaturé par les positions et la fougue de mon amant. Je m’étirai tranquillement et entendis du bruit autour de moi. Tout le monde s’affairait dans les douches des chambres. Je me levai rapidement et me préparai pour cette nouvelle journée. Contrairement à mes nouvelles habitudes, c’est totalement vêtue que j’arrivai au petit déjeuner. Antoine et Mohammed étaient assis dans le canapé, Sven dans le fauteuil de Raphaël. S’ils savaient, pensai-je.



Antoine était sociable même au réveil, cela ne me déplaisait pas et me changeait de la retenue permanente de Raphaël.



Je compris immédiatement le regard qu’Antoine lui jeta. Je n’étais pas la seule à avoir profité hier soir.



Sa sœur ? pensai-je. Je savais si peu de choses sur lui finalement. Cela me rendit triste quelques instants, j’aurais voulu le voir ce matin. C’était ma dernière journée ici et pour la première fois, je m’intéressai à son quotidien, à son état d’esprit. J’espérais qu’il ne se passait rien de grave dans sa famille et qu’il allait bien. Étais-je en train de m’attacher ?


Il m’était impossible de rêvasser plus longtemps en présence de mes trois compères, tant ils étaient bruyants. Durant le petit déjeuner, excellent comme d’habitude, Mohammed et Antoine me proposèrent de partir en randonnée tous les trois. Sven devait voir un ami qui vivait ici. J’acceptai volontiers, j’avais l’impression de connaître ces deux-là depuis des années.


La matinée passa à une vitesse étonnante. Je découvris que mes deux compères vivaient à quelques stations de chez moi. Un dîner était déjà programmé la semaine suivante. Nous nous installâmes dans un charmant restaurant typique pour le déjeuner.



Décidément, je connaissais mieux sa bite que son passé.



Ils étaient beaux ensemble. Une complicité rare. J’étais admirative. Je rêvais d’une relation comme celle-là.


Nous avons passés un très bel après-midi. Nous avons cru être perdus plusieurs fois, mais avons toujours retrouvé notre chemin. Cela forge les relations. Après avoir observé un magnifique coucher de soleil, nous avons repris la route pour ne pas rater le dîner. En rentrant à la maison, je vis que la table était prête, Sven était là à taper fortement sur les touches de son ordinateur. Je m’avançai dans la cuisine à la recherche de mon hôte, personne. Je montai à l’étage, rien. En regardant par la fenêtre de ma chambre, je vis une lumière dans une petite dépendance dans le jardin. Je m’empressai d’y aller. Il était là, assis à un bureau, la tête penchée vers des kilos de papiers. Mon cœur s’emballa, quel était ce sentiment ? Un amour naissant ou le désir charnel ? Mes émotions se mélangeaient.



Il avait un sourire en coin.



Il tendit son bras, je m’approchai de lui et m’assis sur ses genoux.



Il avait fait mouche.



Le sérieux de cette conversation me laissa sans voix quelques instants. J’étais troublée. Pour m’éviter une trop grande déferlante d’émotions, je décidai de couper court à ce moment qui, de mon point de vue, était tout aussi intense que celui que nous avions vécu le matin même.



Il se mit à rire de bon cœur. Je me levai à présent pour repartir vers la maison et entamer le programme que je venais d’énoncer.



Je me mordis les lèvres. Je n’eus pas besoin de mot pour lui faire comprendre que son programme à lui me plaisait tout autant que le mien.


Ce dîner fut l’un des meilleurs moments de mon séjour. Les rires fusaient, la nourriture était un délice. Vous savez, ce genre de moment où l’on s’oublie, où le corps n’est pas lourd, où la respiration est calme et où le jugement n’a pas sa place. Une autre forme d’extase finalement.


Après m’être préparée, je filai directement dans la chambre de Raphaël. Il était déjà là. Ce soir, le rangement et la vaisselle attendraient. Il était sous son drap. Lorsque je l’ouvris pour m’y installer, je découvris qu’il était déjà totalement nu. Il n’en fallut pas plus pour que mon corps tout entier le désire. Ma nuisette vola à l’autre bout de la pièce. Il leva le bras pour me faire une place le long du sien. Il éteignit la lumière. C’est à ce moment que je réalisai qu’il avait allumé des bougies. Une teinte orangée enveloppa la pièce. C’est sans discussion que nous commençâmes à nous embrasser. Je me collai à la chaleur de son corps, je passai ma main sur son épaule. Il inséra sa cuisse entre les miennes, la remonta vers mon entrejambe et commença à la bouger légèrement. C’était un délice. Toute ma vulve était entraînée dans des mouvements d’avant en arrière. Sa main libre jouait avec mes seins, pinçant mes tétons rétractés ou englobant tout ce qu’elle pouvait. Je passai ma main vers son bas-ventre et attrapai son pénis déjà dur. À mon tour, j’entamais des mouvements lents de va-et-vient. Nos visages étaient presque collés, son souffle chaud et humide coulait sur moi. Ce soir, j’avais décidé de vivre sans pudeur, de me laisser emporter sans crainte par les torrents du plaisir.


J’appuyai sur l’épaule de Raphaël pour le basculer sur le dos et descendis vers son bassin. Je pris sa bite en bouche. Il cria comme il ne l’avait jamais fait avant. Raphaël semblait avoir pris la même résolution que moi pour cette nuit. J’étais dans un état second, mon cerveau fonctionnait uniquement selon mes sens. Ma bouche dévorait sa verge, coulissant de bas en haut. Ma langue maintenait une légère pression sur son gland pendant que mes mains se promenaient en caressant ses bourses tendues. Raphaël se mordit la main pour éviter de réveiller toute la maison. Je continuais ma danse buccale quelques minutes puis m’arrêtai juste à temps. Je décidai que cette verge allait maintenant remplir mon vagin. Je me mis à califourchon au-dessus de son bassin, collai mes jambes à son corps et descendis lentement, très lentement. Je sentis chaque millimètre de cette pénétration. Arrivée à la racine de sa bite, je commençai à tordre mon bassin vers lui, puis vers l’arrière, son visage rayonnait malgré la pénombre. Il haletait, sa jouissance était proche. Je poursuivis avec un va-et-vient lent et profond, le plaisir bouillonnait en moi, j’émis de petits cris étouffés. Raphaël tourna la tête, regarda vers la porte et se figea. Il posa ses mains sur mes bras et me chuchota alors :



Je m’arrêtai, surprise. Je reconnus la blondeur de Sven qui dépassait de la porte à peine ouverte. Il était là, debout, la bite tendue dans la main. Il fermait les yeux et ne semblait pas avoir réalisé que nous avions stoppé nos ébats. Je regardai Raphaël. Il me regarda aussi, puis me dit assuré :



Raphaël était toujours en moi, je repris mon mouvement initial et chuchotai :



Un grincement de porte. Des pas sur le parquet. Des vêtements tombés sur le sol.


Alors que la verge de mon hôte s’enfournait au plus profond de moi, m’enveloppant de plaisir, je sentis le matelas s’affaisser légèrement à ma droite, puis une main caresser mon dos. J’eus des frissons. J’entendais le claquement de la main droite de Sven contre son bassin, il masturbait son membre généreux avec fougue. Il se mit derrière moi, sans un bruit, ses genoux de part et d’autre des jambes de Raphaël, sa verge collée entre mes omoplates. Il se pencha et m’embrassa dans le cou. Je sentis ses deux mains contourner mon dos et prendre chacune l’un de mes seins, je frissonnai à nouveau. Il les caressa quelques instants, son souffle chaud enveloppa ma nuque. Mon regard resta fixé sur celui de Raphaël. Il se mordait les lèvres, sa respiration était très forte. Je voyais ses côtes s’élargir puis le creux immense formé par son expiration. J’étais hypnotisée.


La main fine et longue de Sven descendit le long de mon ventre. Chaque grain de ma peau semblait être éveillé. Il atteignit facilement ma vulve. Je criai. Sven joua savamment avec mon clitoris, il le branlait intensément comme il venait de le faire avec sa verge. Mon attention se déroba lorsque Raphaël poussa son bassin vers le haut pour me pénétrer plus fort. Je reconnus sa bestialité et ses grognements pré-orgasmiques. Je fixai mon attention sur lui pour lui offrir la jouissance. J’accélérai mes mouvements, sa verge m’emplissait totalement, mon plaisir était immense. Sven retira son étreinte et nous laissa partager ce moment. Quelques secondes plus tard, Raphaël tendit tout son corps tout en émettant un cri rauque et lointain. Il avait atteint l’apogée de ce que son corps avait à lui offrir cette nuit. J’allongeai mon torse sur le sien, sa bite toujours en moi. C’était devenu notre rituel d’après jouissance, un moment de douceur, comme pour se dire que la fougue exprimée n’était pas violence. Il serra ses bras autour de moi.


Je me relevai, me décalai sur le côté. Raphaël s’assit contre le mur. Je me mis à genoux, les écartai autour des jambes de Raphaël et plaquai mes mains le plus haut possible contre le mur. Sa tête était entre mes seins. Je tournai ma tête pour établir à nouveau la connexion avec Sven. Il était assis derrière nous, discret, la main toujours serrée autour de sa bite. Je tendis ma croupe, mes lèvres ruisselantes du sperme de Raphaël s’ouvrirent devant lui.



Il agrippa mes hanches tendues et chercha l’entrée qu’il convoitait. Il entra rapidement en moi, la sensation de mon vagin qui s’ouvrit m’électrisa.


Ses mouvements étaient saccadés et rapides. Il faisait claquer son bassin contre mes fesses. Raphaël embrassait mes seins avec douceur pour compenser l’action animale de notre invité de la nuit. Il passa sa main le long de ma chatte et trouva rapidement mon clitoris. Il prodigua ses mouvements experts. Mes lèvres ballottaient dans le vide. Le plaisir commença à m’envahir tout autant grâce aux coups de reins de Sven que par le massage de sa main aventureuse. Sven accéléra encore, mon ventre se rétractait de plaisir. Il jouit en moi. En l’espace d’une seconde, Raphaël me retourna et m’assit entre ses jambes. Il savait que je n’avais pas encore joui ce soir. Il plaça mes jambes à l’extérieur des siennes, la même position que la première fois que j’avais connu l’orgasme sous ses doigts.


J’émis des cris avant même qu’il commence à effectuer son mouvement, je savais ce qui m’attendait. Il enveloppa ma vulve échaudée par tant de jouissance masculine avec une main et commença à la caresser doucement pour tester mes sensations. Ma tête bascula en arrière. Il plaqua ensuite trois doigts contre mon clitoris et effectua de petits cercles en continu, avec légèreté. Cette douceur me fit ressentir tous les stades du plaisir. Ma jouissance intervint rapidement, comme un éclair traversant mon corps des pieds à la tête. Il me libéra de sa main. Je restai ainsi quelques instants, jambes écartées, dos contre lui. Le nuage de l’orgasme se dissipa, je repris progressivement mes esprits grâce à ses baisers dans mon cou. Je me levai et m’assis à côté de lui. Sven n’était plus là.



Mon esprit cherchait vainement un adjectif idéal à cette situation.



Il s’allongea, je fis de même. Je n’étais pas gênée d’avoir offert mon corps à un homme fantôme qui m’avait prise sans que nos regards se croisent. C’était arrivé, et cela m’avait plu, ma réflexion n’alla pas plus loin. C’est donc avec l’esprit léger que je m’endormis contre Raphaël.


Le lendemain matin, je me levai tôt. Raphaël dormait encore. À cet instant de la journée il n’avait plus rien de sauvage, il semblait si doux, bercé par son sommeil. Je pris le temps de faire ma valise, c’était le grand départ. Je vis seulement Mohammed ce matin-là. Les autres dormaient encore. Après un petit déjeuner rapide, Raphaël traîna ma valise dans sa voiture. Je jetai un dernier regard vers la maison, puis nous avons pris la route pour la gare.



Nous sommes restés silencieux une bonne partie du trajet. Que se dire alors que nos corps avaient déjà tout dit ces derniers jours ? Que dire à un amant que l’on ne reverra peut-être pas ? Que dire à celui qui, quelques heures avant, me regardait me faire prendre par un autre ? Que dire à celui qui m’avait vu libre comme personne auparavant ?


Je n’avais pas encore trouvé la réponse à mes questions que nous étions déjà arrivés. Il sortit ma valise. Se planta devant moi et m’embrassa une dernière fois. Nos corps, à nouveau, se parlaient.



À l’heure où j’écris ces lignes, je ne sais toujours pas quels étaient mes sentiments pour Raphaël. Ce que je sais aujourd’hui, c’est que ma liberté de femme, je l’ai trouvée dans ses bras, dans cette maison, lors de cette parenthèse sensuelle. Avec ou sans Raphaël, j’ai compris que c’est moi et moi seule qui avais la clé de cette liberté. Ma sexualité n’a plus jamais été la même. Près d’un an après, j’ai voulu relever le défi qu’il m’a lancé en me disant qu’il n’y avait pas de mot pour décrire ces sensations vécues. Ce sont ces lignes que vous venez de lire, en espérant qu’elles auront su vous transmettre tout le plaisir qui a été le mien.



Egla.