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Temps de lecture estimé : 22 mn
19/09/19
corrigé 05/06/21
Résumé:  Carole parvient à rejoindre son amie, Clara. Elles tentent de s'échapper du brasier.
Critères:  #aventure ff nudisme
Auteur : Katzou      Envoi mini-message

Série : La colline en feu

Chapitre 02 / 04
La colline en feu - Deuxième partie

Dans le premier épisode :

Carole, après avoir rendu visite à Clara sur le site archéologique où elle vit, s’aperçoit qu’un pyromane a allumé un incendie qui menace son amante. Elle prend sur elle de faire demi-tour et de l’avertir. Elle se heurte à la clôture qui protège le site et se blesse en l’escaladant.





– 2 –


Toute la colline brûlait. Le feu, poussé par un vent infernal, avançait à la vitesse d’un cheval de course, les arbres soumis à une chaleur folle explosaient comme des bâtons de dynamite, leur sève, riche en composés aromatiques n’avait pas le temps de se liquéfier et bouillait à l’intérieur des troncs, les faisant se dilater si vite qu’ils ne pouvaient qu’exploser. L’air était chargé des parfums de la sève bouillante et des esters volatiles qui alimentaient le feu.

Les herbes, les broussailles s’embrasaient en quelques secondes, grésillant tout d’abord un peu puis se recroquevillant avant de prendre feu.


Les pompiers avaient été prévenus tardivement et la météo travaillait contre eux.

Les volontaires, dispersés dans tout le pays du fait des travaux saisonniers, n’arrivaient qu’au compte-gouttes et les équipes se trouvaient incomplètes.

Les routes se trouvèrent vite coupées et l’incendie, vu d’avion ressemblait à une moisissure dont les bords se seraient enflammés.


Le village se trouvait heureusement loin du front de l’incendie, mais depuis la place et des rues, on pouvait voir la colonne de fumée qui s’élevait, brune et sale au-dessus de la forêt.

L’odeur de feu, de suie, de mort commença à envahir la région.

Les habitants sortirent de leurs maisons et contemplèrent le désastre, atterrés.


L’année précédente, un feu violent avait ravagé la colline, mais il avait été circonscrit rapidement, ne mangeant qu’un ou deux hectares de forêt grâce à un heureux concours de circonstances : la pluie était arrivée très vite et le vent avait tourné, dirigeant les flammes vers le cœur déjà noir de l’incendie.


Cette fois-ci c’était différent.

Le vent était fort, mais l’orage ne se manifesterait pas avant des heures, s’il se manifestait.

Et il y avait du monde là-haut.

Tous connaissaient les filles du chantier et elles étaient restées là-haut !


Certains se dépêchèrent et s’engouffrèrent dans les voitures, les 4 x 4 et les tracteurs, puis foncèrent par les petits chemins, là-haut, vers le camp. Tous connaissaient les filles qui y restaient et particulièrement Clara, cette fille un peu bizarre dont certains disaient qu’elle vivait nue tout le temps. Les gens du village étaient au courant de certaines rumeurs, des histoires qui se seraient passées là-haut.


Le maire, soixante ans bien sonnés, mais vert comme un olivier, le maire lui-même avait vu une fois qu’elle ne portait pas de culotte sous sa robe, mais qui allait lui en vouloir ? La chaleur devait être infernale sous les tentes, n’est-ce pas ? Et il avait du respect pour ce qu’il avait vu, pour leur travail, Clara et ses collègues lui avaient montré les fouilles, le sanctuaire et il savait que tout cela était très bon pour le village. Elles faisaient du bon boulot, alors, si elles se baladaient toutes nues, qui serait gêné, personne ne montait jamais et quand elles venaient, eh bien, elles étaient habillées comme tout le monde !



Un éclair rouge la réveilla et tout de suite la douleur la fit se recroqueviller, en fœtus.

Elle se réveilla, allongée dans la poussière grise rougie par son sang, entourée de flammes, cuite par le rayonnement de l’incendie. La chaleur était insupportable, tout son dos la brûlait, exposé aux flammes à trois mètres d’elle.


Carole examina ses blessures. Elle pleurait en se touchant, en s’examinant.

Ce qu’elle vit la rassura un peu : les pointes l’avaient griffée du mont de Vénus jusqu’à l’épaule, passant sous son sein droit, griffant son sein gauche et traçant plusieurs sillons rouges qui saignaient.

Elle compta trois lignes rouge sang, trois plaies sur sa chair.


Elle se retrouvait blessée, sans défense devant le feu.

Couchée dans la poussière, elle se retourna, puis courbée en deux pour respirer, elle contempla l’incendie qui avait pris possession de toute la route.


Elle essaya de récupérer sa robe, mais elle était entortillée au centre des barbelés et elle ne put même pas en tirer de quoi panser ses plaies.


L’endroit où elle se tenait quelques minutes auparavant était maintenant en enfer.

Des escarbilles, des flammèches, des brandons arrosaient les alentours, poussés par un vent démentiel et les grands pins parasols qui encadraient la grille s’enflammèrent comme des torches en quelques secondes, dans le bruit sourd des explosions.


Carole resta à genoux, respirant avec force et grimaçant à chaque inspiration. L’air au ras du sol était respirable, bien que déjà chaud et enfumé.


Elle avait mal.

Elle ne pouvait pas se redresser, elle suffoquait. Au-dessus d’elle, une chape de fumée brune plombait le ciel rouge et noir.

La fumée devenait de plus en plus dense, formant des écharpes brunes qui lui masquaient le chemin, comme un brouillard d’automne mortel.


Le bruit, ce crépitement, ce ronflement, ce vacarme de fin du monde la déboussolait, l’empêchait de raisonner, de penser.

Elle était au bord de la panique, au bord de la réaction qui la jetterait dans les flammes.


Carole avait le culte de son corps, elle aimait sa silhouette fine et longue et c’est pour cela qu’elle aimait tant se trouver nue, devant les autres, se montrer, se faire désirer, fort.

Et maintenant, les barbelés avaient griffé la chair fine en haut de son ventre bronzé, avait zébré sa poitrine et du sang avait coulé, traçant un sillon sur ses jambes.


Elle se vit déchirée, défigurée, couverte de cicatrices.


Elle regarda ses coupures, de près et se rassura à nouveau, elle avait pourtant entendu le bruit de sa peau déchirée par le barbelé, mais en fait elle était seulement griffée. Elle saignait beaucoup, mais les coupures étaient fines et superficielles.


Cela lui faisait mal, mais surtout la vue du sang, même si ce n’étaient que des coupures superficielles, la vue de son sang la faisait vaciller. Elle s’imagina en vierge tragique, couverte et brillante de sang et cela la fit mouiller.


Les coupures, douloureuses, n’avaient pas l’air profondes, mais spectaculaires, le sang ne coulait plus, elle respira.

Elle détourna les yeux et essaya de se rassurer en se disant que ce n’était que superficiel.

Elle se secoua et pensa soudain à son amie.


Il fallait qu’elle réveille Clara, absolument, sinon elle y passerait, elles y passeraient.

Et puis, Clara connaissait mieux qu’elle le plateau où elle se trouvait, elle devait savoir quoi faire, où aller !


Un chemin se dessinait parmi les arbres en feu, elle le suivit et courut en boitant dans le camp, vers la tente de Clara.

Elle connaissait le chemin, mais se perdit en cours de route, déconcertée par l’aspect des lieux, enfumés, sombres.


Le soleil était couché depuis longtemps et il faisait de plus en plus noir.

La fumée comme un brouillard masquait l’aspect des choses, les flammes rougeoyantes éclairaient les lieux de flashes sombres et elle ne reconnaissait plus rien autour d’elle.


Elle gémit en chemin, claudiquant et traînant la jambe tant son côté lui faisait mal. Elle se tenait les côtes, là où elle était tombée.


Arrivée au centre du campement, elle souffla un peu et trouva un peu d’eau dont elle lava ses blessures, se faisant haleter de douleur. Elle s’aspergea avec bonheur ; l’eau la rafraîchit un peu et elle put boire, cependant ses blessures s’en trouvèrent ravivées et elle gémit sourdement, serrant les dents.


La tente de Clara était en bordure du camp et Carole frémit en la voyant : des flammèches l’avaient atteinte et le toit de toile kaki brûlait déjà.

Elle entra comme une folle en criant.


Clara dormait, étalée sur le dos sur un lit de camp, les bras et les jambes de chaque côté des montants, en croix, une main posée sur son ventre.


Carole la crut morte. Par bonheur la lumière fonctionnait toujours, elle secoua son amie comme un prunier, la réveillant brusquement, la faisant crier de peur.

Clara sursauta et se dressa, affolée, une silhouette infernale se dressait au pied de son lit, rouge et noire… Carole lui prit les bras pour la calmer.



La jeune femme, encore endormie se ressaisit rapidement et regarda avec stupeur Carole, debout près de son lit, couverte de sang, sale, effrayante.

De la fumée entrait déjà par l’auvent. La chaleur devenait insupportable, et l’air se raréfiait.



Clara dormait, comme à son habitude, nue.



Carole se dirigea vers le fond de la tente, mais de la fumée sortit de la toile du plafond roussie et dans un grand bruit, le toit se déchira vomissant un flot de flammes.

Clara et elle eurent juste le temps de se jeter dehors.


Clara se retrouva sans même une paire de chaussures. Carole, elle, portait aux pieds une paire de tennis qu’elle resserra solidement et c’était tout.

Carole était noire de suie et de cendre, couverte, poisseuse, ses cheveux étaient gris et secs sous ses doigts, ses yeux brillant de fièvre étaient cernés de noir et de cendres grises


Clara se rendit compte que Carole était blessée. Un frisson la parcourait en imaginant les épreuves qu’elle avait dû endurer.

Elle se ressaisit et lui fit face, pensant à la douleur et à la peur qui devait la tenailler, elle savait que la jeune fille aimait son corps et tenait à sa beauté comme à un trésor, la voir dans cet état la rendit malade.



Carole lui raconta en pleurant son escalade, sa chute, le type qu’elle avait vu, l’explosion, et la jeune femme frissonna en l’écoutant.



Clara ne dit rien, Carole parlait d’un ton morne, haché, elle lui avait expliqué où se situait l’incendie et Clara avait réalisé qu’elles étaient coincées sur le plateau. Elle réalisa aussi que la jeune femme avait fait demi-tour pour elle, s’était blessée pour elle et que sans son intervention, elle serait en train de griller dans sa tente, cela la fit trembler.


L’endroit était un cul-de-sac et la forêt cernait tout le camp. D’après ce que disait Carole, tout le bois était en feu, et le vent qui rabattait la fumée vers elles était fort, très violent. Clara ne tarda pas à se couvrir d’une poudre grise et sèche. La chaleur était intenable. L’air, sec et électrique était irrespirable. Une atmosphère de fin du monde flottait, le ciel diffusait une pauvre lumière jaune et les flammes faisaient danser les ombres, follement. Le vent soufflait en rafales chaudes et piquantes qui les faisaient tousser.

Des lueurs rouges jetaient leurs ombres autour d’elles, les faisant virevolter, et le grondement du feu, bruit fait des craquements des arbres secs embrasés, des sifflements de la sève bouillante, ce grondement sourd de chaudière les entourait. Des grandes écharpes de chaleur les cinglaient, accompagnées parfois d’escarbilles rougeoyantes qui piquaient leurs peaux nues sans ménagement.


Clara se dirigea vers une cabane encore intacte et y trouva un rouleau d’essuie-tout. Elle essuya délicatement le sang sur la jambe de son amie. Elle examina les coupures en surmontant sa peur du sang et elle les nettoya avec un peu d’eau qu’elle avait trouvée. En fait, à part une coupure au sein, les estafilades ne saignaient plus, et la plupart étaient peu profondes, mais longues et nombreuses. C’était spectaculaire, mais Clara se rassura un peu et surtout rassura son amie.



Elle embrassa son amie et essuya les larmes qui coulaient sur sa joue.

Carole avait peu foi en les propos de Clara, elle sentait en elle la douleur et elle voyait le sang sur le papier absorbant… Clara s’aperçut de son regard, mesura son angoisse et s’approchant d’elle, toucha délicatement chacune des plaies qui s’ouvrait sur elle et du doigt traça sur sa peau à elle les mêmes blessures.



Clara posa son doigt sur le mont de Vénus de la jeune fille qui tressaillit. Sa vulve bombée, si jolie, était barrée de deux lignes rouges, deux griffures assassines, pas belles à voir. Elles ne saignaient plus. Clara fit passer son doigt sur la peau fragile et caressa Carole. Elle poussa un petit cri de douleur. Clara avait récupéré une pochette désinfectante et elle la passa sur la blessure.



Clara fit passer la lingette entre les lèvres de son sexe et nettoya la plaie. Carole gémit un peu, la lingette était déjà sale. Elle aperçut de la terre sur la plaie …



Elle plaça sa main en conque sur son sexe …



Elle sentit le liquide chaud dégouliner entre ses doigts et, agenouillée devant Carole, elle se fit doucher totalement. Stoïque elle resta et dirigea le jet doré vers les plaies de la jeune fille. Elle savait que cela nettoierait les plaies, ce n’était pas très orthodoxe, mais dans leur situation… elle se rendit compte qu’elle aimait cela, la chaleur du jet, l’intimité de la situation la faisait trembler de désir.


Elle résista à la tentation de caresser plus intimement Carole, de glisser ses doigts en elle, de la masturber, mais ne se gêna pas pour le faire sur elle.



Elle reprit de l’eau et nettoya la peau du sang et de la terre puis engagea deux doigts entre les lèvres nues et mouillées et doucement, amoureusement caressa la jeune fille, la faisant frissonner. Carole poussa un cri qui effraya Clara, elle jouissait et laissait échapper d’elle la tension… Clara l’embrassa sur la bouche et sur le sexe et laissa le corps nerveux de son amie se réfugier dans ses bras.

Son sang coula sur elle.


Clara prit la direction des opérations, Carole, épuisée, n’en pouvait plus, elle avait mal et son épreuve l’avait affaiblie. Il fallait cependant qu’elles bougent.


Elle indiqua à Carole la direction de la sortie nord du camp et elles s’y précipitèrent, courbées en deux, passant sous la fumée qui devenait dense.

Elle avait son idée sur la situation.


L’allée qui y menait prit feu alors qu’elles couraient à perdre haleine et elles ne purent aller aussi vite que le vent. C’est sous une pluie de feu qu’elles débouchèrent sur la clairière qui donnait sur l’entrée des engins lourds, pelleteuses et camions.


Carole et elle crièrent quand les escarbilles et les braises les douchèrent, infligeant à leurs épaules et leurs dos en de multiples endroits des brûlures peu graves, mais douloureuses.

La forêt en face d’elles brûlait déjà !


Clara se figea, son espoir était mince, mais elle allait essayer tout de même.

Sous une bâche, un énorme engin, trapu, massif était remisé. Un bulldozer. Dans l’ombre dense et rougeoyante, il ressemblait à un engin guerrier, un énorme tank, loin du pacifique bull qu’il devait être.



Les deux filles tirèrent sur la lourde bâche et dégagèrent le bull.

Clara tâtonna et réussit à allumer deux gros projecteurs de chantiers qui découpèrent des ombres noires autour d’elles.


La silhouette fine de Clara parut incongrue à Carole qui la regarda grimper en posant ses pieds avec précautions sur les énormes chenilles d’acier, agrippant les poignées et enjambant la chaîne qui servait de portière pour s’asseoir, éclairée par les flammes mouvantes, tel un farfadet, sur le siège du conducteur.

Clara poussa un petit cri, car le siège métallique, percé de trous, était brûlant.


La silhouette improbable, blanche et nue accrochait la lumière crue des projecteurs, comme un papillon érotique épinglé par une chaude nuit d’été et le papillon risquait de brûler.


Elle poussa le démarreur.

Le moteur fit un bruit de fin du monde et l’engin fit un bond,


Clara, surexposée de blanc par les projecteurs halogènes sauta comme un pantin de chiffon et heurta la chaîne qui la fit culbuter en arrière, l’envoyant basculer sur les chenilles d’acier.

Carole poussa un cri et se précipita en voyant la jeune fille retomber violemment sur la bande d’acier découpée qui bougeait lentement. Clara, dans un prodigieux coup de reins, se jeta violemment à terre où elle retomba sur le dos, hors de portée.


La jeune fille resta immobile quelques instants, Carole s’en approcha et la tira à l’abri.

Clara se redressa en grimaçant, se tenant la hanche où un filet de sang coulait : elle s’était blessée aux ferrailles qui jouaient le rôle de garde-boue sur les chenilles et une série de lignes rouges marquaient sa peau là où les dents de tôle l’avaient écorchée. Le siège était à plus d’un mètre de haut et elle était retombée en plein sur les protections du bull. L’engin n’avait pas démarré, une vitesse était restée enclenchée, d’où le choc.


Elle se mit debout lentement, Carole la soutint.



Carole se réfugia entre les bras de Clara et s’y blottit, son amie la caressa doucement. Les blessures de la jeune femme ne saignaient plus et les soins qu’elle lui avait prodigués se révélaient efficaces.

Clara avait senti dans sa chair la douleur et n’osait penser à ce qui s’était passé, se refusant à revivre le choc, son corps nu basculant sur les chenilles et la peau fine de ses hanches déchirée par la tôle brute. Elle grimaça et se tint le côté, meurtrie, tremblante. Elle regarda avec attention Carole et pleura presque, non à cause de ce qui lui était arrivé à elle, mais en imaginant combien la jeune fille avait dû souffrir, elle qui aimait tant son corps.



Clara réfléchit rapidement, cela ne servirait plus, elle était installée et Carole en avait plus besoin qu’elle.



Elle grimpa précautionneusement sur la machine et s’y assit, cette fois elle entoura sa taille mince d’une ceinture et la boucla.

Le démarreur fonctionna et l’engin ne bougea pas, Clara avait appuyé sur l’embrayage, posant son pied nu sur la pédale d’acier déployé, faite pour des bottes de chantier. Le contact des picots hérissés sur sa peau la fit frissonner. Elle dut forcer et les pointes s’inscrivirent dans sa chair, douloureuses. Clara s’étonna de trouver la situation prodigieusement excitante. En fait elle ressentait en elle des lancées de désir, des flashes sensuels et là, en appuyant son pied nu sur la pédale, en réalisant qu’elles se trouvaient toutes deux nues et sans défense, elle sentit les prémisses d’un orgasme, profond et énorme, comme jamais elle n’en avait ressenti. Elle écarta un peu les jambes et appuya son sexe sur la bosse du siège en tôle déployée, se caressant doucement.


Le siège était taillé pour un homme, plus corpulent qu’elle et la forme du siège venait appuyer avec délice juste sur son clitoris rendu énorme par l’excitation. Elle était trempée et elle appuya son ventre avec décision.


L’engin hoqueta et se secoua comme au sortir d’une longue torpeur, éructant un nuage noir et épais de fumée grasse.

Les vibrations profondes du moteur diesel la massèrent avec vigueur et elle appuya plus fort sa vulve glissante sur la tôle chaude du siège perforé. Elle bougea un peu et la bosse remonta haut et vint appuyer sur son bouton nu et surexcité, les vibrations la traversaient comme un sexe d’homme, et cela la secoua, un orgasme ravageur, comme une lame de fond s’empara d’elle, la faisant faire sous elle, envoyant des rafales insensées dans sa moelle épinière jusqu’à la base de son crâne. Elle ferma les yeux, secoua la tête et prolongea la transe érotique au maximum. Elle sentit avec un plaisir inouï son sexe gicler et mouiller ses pieds.


Elle trouva la commande des phares qui firent naître un cône laiteux devant le bull.

Clara fit signe à Carole de s’écarter et à grands coups d’accélérateur tenta de mouvoir l’engin.

Elle eut du mal, car elle ne savait pas comment faire avancer la bête et elle se batailla avec un embrayage récalcitrant, s’écorchant les genoux au tableau de bord. Elle jouissait toujours quand la machine la secoua et l’envoya plusieurs fois cogner contre le tableau de bord, cognant ses jambes nues. Carole frissonnait en voyant la fragilité de la fille blessée par le métal et les flammes.


Elle réussit pourtant à le faire avancer un peu, mais la lame, trop basse se prit dans le sol et s’enterra sous des tonnes de terre, bloquant l’avancée de l’engin.


Carole frémissait en la voyant batailler avec les commandes, bandant ses muscles pour tirer sur les leviers, tourner le volant. Elle réussit à reculer et leva de dix centimètres la lame de l’engin de chantier grondant.


À grands coups d’accélérateur, elle fit pivoter lourdement l’engin et lui fit viser la muraille de feu cinquante mètres plus loin. Elle laissa le moteur tourner au ralenti, appuyant sur la pédale de temps en temps.

Les vibrations lui faisaient l’effet d’un gigantesque sextoy et elle se laissa aller, se faisant submerger par la jouissance qui déferla en elle, la faisant trembler et se tremper.



Carole chercha autour d’elle et trouva un énorme parpaing. Elle le prit à bras le corps, le pressant contre son ventre.



Clara le plaça au-dessus de l’accélérateur et plaça un bâton dessous pour le mettre en équilibre. Elle bricola pendant dix minutes, penchée sous le tableau de bord et Carole ne voyait que son dos et ses fesses superbes qui s’affairaient.

Carole s’effrayait de voir les arbres autour d’elles s’enflammer, de plus en plus proches, de plus en plus chauds.



Carole s’assit à même le sol, pitoyable.



L’engin grondait maintenant et sous la poigne de Clara il commença à monter en régime. La machine s’ébranla vers les flammes, emmenant Clara toujours assise sur le siège.

Elle avait posé le parpaing en équilibre et il lui suffirait de le basculer pour qu’il écrase la pédale des gaz.

Elle visa soigneusement le mur de flammes puis emballa le moteur et retira son pied nu avant que la pierre ne le coince puis sauta souplement alors que le bull abordait le front de l’incendie.

La pierre oscilla et lentement écrasa de son poids la commande des gaz. Le moteur émit un bruit strident et la machine ronfla, l’air parut se gondoler autour d’elle, Clara elle ressentit à l’estomac la puissance du gros moteur diesel emballé.


Carole ne vit plus que la silhouette noire de l’engin sur le rouge sang de l’incendie.

Clara sauta et faillit passer à nouveau dans les chenilles, trébuchant de ses pieds nus sur une racine.


Le bull prit lourdement de la vitesse. Clara se retourna et le vit s’engouffrer dans les frondaisons en feu et disparaître dans les flammes avec une bouffée d’étincelles avant de réapparaître au bout d’un sillon noir dans le rouge des flammes. Une allée de cendres se dessina bientôt derrière lui, un coupe-feu efficace !

Clara sauta de joie en voyant ce résultat, folle de soulagement.


Le bull, dans un bruit d’enfer, en surrégime, crachait une suie noire et grasse et créait sa route lentement, mais sûrement. Il faisait un bruit aigu, Clara n’avait pas réussi à enclencher la bonne vitesse, mais il avançait.


Lentement parmi les arbres en flammes, les poussant, les cassant, les enterrant, il se dirigeait vers la forêt encore intacte, créant un chemin sûr qui les mènerait vers le plateau herbeux au-delà. La forêt était jeune à cet endroit et le bull ne rencontrait que des baliveaux et des broussailles. Il allait enfoncer le grillage comme rien et les laisser sortir de cet enfer.


Clara alla chercher Carole et elles suivirent la trace de terre fraîchement retournée, comme des soldats derrière un char d’assaut.

Autour d’elle le feu s’était calmé, faute d’aliments.

Elles avaient du mal à respirer, mais continuèrent, foulant la terre fumante. La fumée les environna, les drapa complètement, les faisant tousser et cracher.


Elle s’engagèrent dans l’allée surréaliste, sillon net et tranquille dans la folie ambiante, au-dessus, à côté, les arbres fumaient et flambaient. Sous les pieds de Clara la terre était chaude et fumait ; elles avançaient avec précaution, évitant les brandons fumants et les braises rouges.


Soudain devant elle le bruit strident du moteur cafouilla à plusieurs reprises. Il reprit de la vitesse, sans doute gêné par un rocher.

La forêt devenait plus clairsemée et bientôt la clôture du camp apparut, cent mètres devant.

Et puis le bull s’arrêta brutalement dans un soupir.



Clara sentit son estomac se glacer, elle se doutait un peu de la réponse, mais n’osait pas y croire. Elle se raidit et plantant son amie là, courut vers l’engin arrêté au beau milieu de broussailles en feu.

Elle suivit la trace des chenilles, marchant sur la terre fumante, évitant les flammèches. La terre avait été retournée, mais sous la poussière cela brûlait encore.

Les flammes l’environnaient, menaçantes.


Elle grimpa sur la chenille brûlante, ombre noire sur fond de flammes et essaya en jurant de redémarrer le mastodonte. Elle s’acharna sur le démarreur, le faisant grincer et le bull hoqueta, avançant sur quelques pas comme un homme saoul, s’enfonçant encore plus dans les fourrés. Puis tout s’arrêta, la manette n’avait plus d’effet et seul un cliquetis se faisait entendre. Le feu autour d’elle avait repris de la vigueur et le bull s’était arrêté tout contre un jeune pin parasol encore intact qu’il avait à moitié déraciné, le faisant pencher vers la cabine de l’engin.


Clara, penchée sur le tableau de bord ne vit pas le feu environner le bulldozer.

Épuisée par ses efforts, elle abandonna la partie quand elle se rendit à l’évidence, le réservoir était vide ! Un voyant rouge sur un petit cadran au verre cassé indiquait le drame en clignotant comme un fou.

Le bull était arrivé le matin même, tracté sur un semi-remorque et les ouvriers n’avaient pas rempli le réservoir. Les gros travaux n’étaient pas prévus avant la semaine prochaine et de ce fait il n’y avait que quelques litres de gazole dans le réservoir : l’engin, qui en consommait déjà beaucoup en temps normal, les avait engloutis à toute vitesse du fait du surrégime. Elle se souvint d’un bidon jaune sur lequel une pompe à main avait été vissée. Elle sentit le désespoir s’abattre sur elle et courba le dos. Elle aurait dû faire le plein, tout était à sa portée, mais maintenant…


Elles pourraient aller chercher le fût, le renverser et le faire rouler jusqu’au bull…

Soudain, Clara, abattue par sa malchance entendit Carole hurler et la vit courir vers elle comme une folle, elle se redressa et comprit : elle était isolée par le feu, environnée par les flammes…


Clara leva les yeux et recula, se cognant aux leviers de l’engin puis entreprit de sauter de l’engin.

Perdue elle paniqua quelques secondes puis avisa un bidon à côté du siège où elle se tenait : de l’eau.

Elle souleva le bidon et le tint au-dessus de sa tête, s’aspergeant d’eau.


Carole hurla de plus belle : le pin parasol qui la surplombait venait littéralement d’exploser, comme une bombe incendiaire, juste au-dessus de la jeune femme qui sentit la chaleur infernale sur sa peau.

La peinture du capot du bull se boursoufla et se craquela alors qu’elle sautait sur les chenilles.

Elle redescendit doucement, maudissant son imprévoyance, ne pouvant sauter directement sur le sol jonché de braises fumantes : elle était pieds nus, elle était nue. Elle vida un peu d’eau sur le sol qui fuma et crépita, puis sauta.


L’arbre se brisait en plusieurs morceaux, des branches grosses comme sa cuisse tombèrent autour d’elle. Le bidon toujours dans les bras, elle se mit à courir aussi vite qu’elle pouvait en s’aspergeant alors qu’une pluie de feu s’abattait sur elle. L’eau arrêta les flammèches, mais pas toutes.

Les aiguilles de pin sèches se transformaient en autant de flèches de feu qui arrosèrent tout ce qui se trouvait sous l’arbre.


Celui-ci, à moitié arraché par le bull, s’abattit sur l’engin, manquant d’écraser la silhouette qui courait.

L’arbre torchère s’aplatit sur la cabine entourée de grillage dans un nuage de braises rouges qui s’ajoutèrent aux aiguilles en feu.


Carole ne vit plus que la silhouette noire sur fond orange d’une jeune femme nue qui courait en criant, rattrapée par une boule de feu qui l’enveloppa complètement.


Clara hurla de peur sous la douche de feu. Elle boula sur le sol, dans une roulade désespérée et se noya dans la poussière, s’enterrant et se protégeant ainsi des braises qui auraient pu la brûler, puis s’immobilisa, à demi enterrée, en larmes.


La cabine s’embrasa immédiatement et Carole tira Clara vers elle avec violence alors que l’engin prenait entièrement feu. Le réservoir surchauffé qui contenait des vapeurs de carburant explosa avec un bruit sourd dans une énorme volute de fumée grasse et collante qui les fit suffoquer.


Clara souffla, elle avait eu de la chance, l’eau dont elle s’était aspergée l’avait protégée et la terre sableuse avait étouffé les flammes.

Pour la première fois de sa vie, elle regretta de n’être pas habillée.


Carole s’approcha d’elle et inspecta son dos avec inquiétude. Une demi-douzaine de traces noires marquaient la peau brune de son dos, les escarbilles avaient été mouchées par l’eau répandue. Son amie toucha délicatement les endroits noircis, mais ce n’était que de la cendre, elle n’était pas brûlée.


Malgré les circonstances, Carole ne put s’empêcher d’admirer Clara, elle était magnifique, couverte de terre, grise zébrée de noir, elle faisait face à l’incendie qui la colorait de rouge et de jaune. Elle avança une main et doucement lui caressa le ventre, passant ses doigts sur son mont de Vénus poudré de sable, caressa ses fesses musclées. La peau de la jeune fille était toute chaude et moite, mais si agréable à toucher. Elle ressemblait à une statue parfaite, les cendres la couvraient totalement et la maquillaient superbement, mettant en valeur ses seins aux tétons fiers et durs, son ventre musclé et son sexe imberbe, superbement souligné par sa fente noircie de noir de fumée et de miel.



Carole l’entoura de ses bras et elle sentit avec délice sa langue accompagner ses doigts en elle. Les deux filles se caressèrent un long moment, se masturbant violemment, se faisant crier plus fort que les flammes jusqu’à ce que l’orgasme les libère de leur stress.