n° 19242 | Fiche technique | 63847 caractères | 63847Temps de lecture estimé : 37 mn | 13/10/19 corrigé 05/06/21 |
Résumé: Ça va faire des années que je connais Alexia. Elle a le même âge que moi, elle paraît si fragile que je lui sers souvent de grand frère face à l'adversité. | ||||
Critères: fh jeunes amour hdomine lingerie pénétratio -amiamour | ||||
Auteur : Patrik (Carpe Diem Diemque) Envoi mini-message |
Cette histoire plutôt soft se déroule en 1979, ce qui a son importance.
Les goûts et les couleurs varient en fonction des personnes et aussi des époques.
Enfin, je le répète souvent : ne pas confondre narrateur et auteur…
Bonne lecture :)
Ça va faire des années que je connais Alexia. Elle a le même âge que moi, elle paraît si fragile que je lui sers souvent de grand frère face à l’adversité. Alexia ressemble à une adorable madone aux yeux noirs et profonds, aux longs cheveux de la même couleur, aux lèvres fines. Oui, une madone comme les a peintes Raphaël. D’autres disent qu’elle a un petit air de Sissi, l’impératrice rose bonbon qui nous revient lors des fêtes de fin d’année sur l’une des trois seules chaînes de notre beau pays.
Je m’entends très bien avec sa mère (Madame Bounet), quant à son père (donc Monsieur Bounet), je ne sais que dire, je ne le vois presque jamais. De plus, il est du genre taciturne, ce qui ne facilite pas les choses. D’après ma fausse petite sœur, il est capable de ne lâcher que trois à cinq mots durant toute une journée ! Je crois que la phrase la plus longue que j’ai pu décrocher de lui fut :
Je viens de passer mon permis de conduire, ce qui est très pratique. J’ai réussi ma première année d’université. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. La seconde année se déroule bien, l’hiver finissait, le printemps allait arriver.
C’est alors que le dénommé Michel a débarqué dans la vie d’Alexia.
Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, comme je le disais. Je venais juste de m’acheter, aidé par papa et maman, ma première voiture, un Renault 5 LS avec peu de kilomètres, un modèle qu’on peut considérer comme sportif. Du coup, fier de moi, je débarque chez Alexia pour lui faire voir mon nouveau petit achat. Devant chez elle est garée une voiture rouge de fils à papa, ayant deux places (la voiture, pas le fils ni le papa), sorte de Ferrari du pauvre qui a quand même les moyens, mais qui rendait ridicule ma R5LS.
C’est ainsi que j’ai fait la connaissance du petit ami de ma fausse sœurette.
À mon grand dam, Alexia est totalement en admiration béate devant ce bellâtre blondinet. Depuis quelques jours, elle clame partout que l’élu de son cœur ressemble (un peu, très peu) à Claude François, décédé auparavant, l’année dernière. Même s’il a des manières assez policées, puisqu’il est issu d’une famille bourgeoise et commerçante, je le soupçonne de cacher son jeu. D’ailleurs, la mère d’Alexia est d’accord avec moi. Deux ou trois fois, je l’ai surpris en train de se refréner. Peut-être que je me fais des idées, succombant peut-être au syndrome du grand frère qui veut le meilleur pour sa petite sœur…
Je viens de passer un petit moment avec Alexia, puisque son bellâtre l’a momentanément délaissée, pressé par des obligations dont les justificatifs me semblent un peu fumeux. J’ai réussi à lui remonter le moral. Puis nous nous sommes promenés dans un parc voisin de sa maison. Que de souvenirs dans ce parc !
Quand je la raccompagne chez elle, elle me remercie. Puis après avoir fait la bise, je rentre chez moi. Je me sens étrange, flottant, quelque chose ne va pas. Après avoir mangé, je m’étends sur mon lit, les yeux rivés au plafond. Non, il y a un truc qui me chiffonne, quelque chose qui veut sortir de sa boîte, mais quoi ?
Soudain, un voile se déchire. C’est alors que je suis obligé de me rendre à l’évidence : j’aime Alexia, et ça va nettement plus loin que je ne le pensais !
Pendant quelques jours, je ne sais pas quoi faire. J’erre comme une âme en peine. À chaque fois que je revois Alexia, ça ne s’arrange pas. Deux autres jours passent. Tandis que je me promène en voiture, je dépasse madame Bounet, la mère d’Alexia. Je m’arrête à sa hauteur pour lui proposer de la conduire chez elle, la voyant chargée de commissions.
Alors qu’elle me sert un verre pour me remercier, une fois les courses rangées, elle met directement les pieds dans le plat, fidèle à son habitude d’appeler un chat un chat :
Elle me raille ouvertement, mais gentiment :
Je pense que la partie est perdue pour moi. J’argumente :
En effet… Néanmoins, je ne sais pas quoi répondre. C’est Madame Bounet qui reprend la conversation :
Je pense avoir mal entendu :
Elle hausse la voix :
La mère d’Alexia déplace un peu sa chaise vers moi :
J’hésite un peu, mais pourquoi pas, en effet. Au point où j’en suis. Peut-être que je vais me vautrer en beauté, mais au moins, j’aurais essayé, et ça me permettra peut-être de tourner la page si jamais ça ne fonctionne pas.
Qui ne risque rien n’a rien. Alors risquons…
Le lendemain matin, j’arrive chez Alexia avec un gros, non, un énorme bouquet de fleurs. La porte s’ouvre, c’est celle que j’aime qui est face à moi. Elle ouvre de grands yeux :
Je force un peu le passage pour entrer dans le couloir. Au fond de celui-ci, je vois sa mère qui arrive. Quand elle voit le bouquet, elle me fait un petit signe, puis elle fait demi-tour, sans que sa fille ne se soit aperçue de sa présence.
Elle me contemple avec deux grands yeux ahuris :
Puis je remets l’énorme bouquet dans ses bras. Surprise par ma déclaration et les fleurs, Alexia bafouille :
Et pour prouver mes dires, je vole un baiser sur ses lèvres. Puis je m’en vais, la laissant stupéfaite avec le gros bouquet de fleurs dans les mains.
Le soir même, au téléphone, sa mère m’informe que ma prestation a fait son petit effet, sa fille étant assez ébranlée. En riant, elle n’annonce aussi que mon rival a fait une jaunisse en découvrant, en début d’après-midi, le somptueux bouquet, lui qui ne lui a jamais offert la moindre fleur, même en plastique.
C’est une certaine consolation, j’aurais bien aimé avoir sa tête !
Un peu plus tard dans la soirée, tandis que je révise un difficile passage de physique, le téléphone sonne. Peu après, ma mère me demande de descendre, car un certain Michel veut me parler.
Après un bref silence, il ricane :
Puis il raccroche assez sèchement. Maintenant, ça y est, c’est fait, les hostilités sont officiellement ouvertes. Alea jacta est…
Je sais bien que la fin justifie les moyens, mais parfois, je ne me sens pas très fier de moi. Mais à prime vue, mes efforts ne sont pas vains. Ce qui m’inquiète le plus, c’est que je commence à prendre goût de me comporter en dominant, en gentil dominant, je précise. J’en ai profité pour lire des ouvrages sur la question, et parfois, je me dis que j’aurais mieux fait de ne pas ouvrir certains livres à la Bibliothèque Universitaire !
Je constate que, petit à petit, ma façon d’être et de faire semble porter ses fruits, car Alexia ne proteste même plus pour la forme, appréciant mes hommages qui restent encore fort timides, puisque je reste dans l’allusif.
Entre-temps, j’ai pu causer à mon rival :
Et je me fais un plaisir de lui narrer une ancienne anecdote survenue chez les scouts qui lui démontre que, parfois, Alexia se donne les moyens d’arriver à ses fins. Il s’exclame :
Je réfléchis un peu :
Depuis cette conversation, Michel est devenu plus prudent. De plus, sa belle voiture lui procurant de la chair fraîche, il s’occupe allègrement de toutes les jolies filles qui lui tombent dans les bras. Et quand il n’était pas là, pris par diverses occupations, je tiens compagnie à Alexia, ce qui arrange mes affaires.
Voiture rouge que j’ai pu croiser le matin même, avec lui dedans et aussi une passagère plutôt mignonne…
Pendant ce temps, je lui fais la cour sans trop de lourdeur, alternant l’ami d’enfance et l’amoureux qui se servait. Combien de fois je lui ai volé des baisers ? Parfois elle s’offusquait, mais souvent elle se contenter de me gronder gentiment. De plus en plus, je lui prenais la main. De loin, en ville, nous pouvions passer pour un gentil petit couple.
Les deux dernières fois, j’ai été un peu plus loin. D’abord, je lui ai fait une déclaration en bonne et due forme. Elle m’a remercié, mais elle m’a objecté qu’elle n’avait pas changé d’avis vis-à-vis de Michel. Puis la dernière fois, n’y tenant plus, je l’ai capturée dans mes bras afin de la serrer bien fort contre moi, sans toutefois l’embrasser sur les lèvres, je me suis contenté du bout de son nez. Je me suis excusé aussitôt après. Elle a fait comme s’il ne s’était rien passé.
Et j’ai eu la curieuse sensation qu’elle ne m’en tenait pas rigueur…
Il est déjà tard, je referme le livre que j’étais en train de lire. Je respire un grand coup, puis je téléphone à Alexia. C’est elle qui décroche :
Un petit silence s’installe. Elle me répond :
En pensée, j’adresse un grand merci à la maman d’Alexia de me tenir au courant. Un autre silence avant qu’elle ne dise :
Je n’ai pas répondu à sa question, mais mon argument se tient. De plus, Alexia n’est pas très portée sur les questions de logique. Elle me rétorque froidement :
Je suis prêt à parier qu’elle sourit quand elle me dit :
Puis elle raccroche. Je suis étonné qu’elle n’ait rien dit, aucune réelle protestation, sans oublier son « mille bisous » final. Peut-être l’a-t-elle dit machinalement. Peut-être que demain, elle ne voudra pas venir avec moi…
C’est avec une certaine appréhension que je m’endors, me demandant de quoi demain sera fait.
Après une nuit assez agitée, il est environ dix heures trente quand je gare ma petite voiture devant la maison de celle que j’aime. Avant de sortir, je respire un grand coup, et j’espère fortement ne pas me prendre un râteau dans les cinq minutes qui viennent. Fébrile, je sonne, sa mère vient m’ouvrir.
J’annonce la couleur :
J’entends un bruit, je lève la tête, Alexia est en haut de l’escalier. Elle a effectivement fait un effort en mettant une belle robe bleue, avec un zeste de maquillage, comme elle le fait pour Michel. Elle est franchement ravissante ! Sa mère la regarde, puis m’interroge du regard. Tandis que sa fille s’apprête à descendre petit à petit l’escalier, je lui confie à voix basse :
Je pense que le bon mot est « soumise », mais c’est une chose que je ne peux pas décemment avouer à sa mère. Je réponds à ma façon :
Puis je me tourne vers Alexia qui attend sur la première marche :
Sa mère hausse un sourcil. Il faut dire que c’est la première fois qu’elle m’entend dire « chérie » envers sa fille. Qui ne risque rien n’a rien, n’est-ce pas ? Et j’ai décidé de vérifier divers points. Qu’est-ce que je risque ? De perdre Alexia ? Avec mon ancienne stratégie, j’étais perdant à quatre-vingt-dix-neuf pour cent. Michel la tenait en la prenant de haut, une attitude qui peut passer comme issue d’un dominant, alors qu’en réalité, il s’en fout. Je mettrais ma main au feu qu’il la considère comme une solution de repli quand il n’a pas de chance avec une fille qu’il drague.
Je me dis que la nature est mal faite. Je suis amoureux d’une fille, très mignonne, c’est vrai, gentille, c’est vrai aussi, mais doté d’un caractère un peu… étrange. L’objet de ma flamme a décrété que Michel était l’amour de sa vie et ne veut pas en démordre. Ce qui ne l’empêche pas d’accepter de sortir avec moi aujourd’hui…
Je commence à mieux comprendre la fameuse maxime de François Premier avec ses femmes qui varient.
Je prends la main d’Alexia pour qu’elle descende la dernière marche. Puis une fois ses deux pieds sur le carrelage du couloir, avec un sourire amusé, je le demande :
Et sans me gêner, je ceinture sa taille de mon bras, je la plaque contre moi. Elle pousse un petit cri, mais ne résiste pas beaucoup quand je dépose un rapide baiser sur ses lèvres, sous l’œil étonné de sa mère. Puis, la menant par la taille, j’entraîne Alexia au-dehors. Je me retourne pour lancer :
J’ouvre la portière à ma compagne de journée, elle s’assied gracieusement sur le siège passager. Ma voiture ne vaut pas celle de mon rival, mais elle roule bien et elle est propre. Alors que nous sommes arrivés au bout de la rue, Alexia me confie :
Elle rougit un peu avant d’avouer :
Comme je sais que la passagère aime les balades dans les parcs, je décide de commencer justement par eux. Je gare ma voiture auprès d’un nouvel espace vert. Avant de sortir, je demande à Alexia :
Quelques minutes plus tard, nous cheminons dans le nouveau parc. J’essaye d’imaginer ce qu’il deviendra dans dix ou vingt ans, car les arbres me semblent bien chétifs. Alexia exprime et résume le fond de sa pensée :
Elle me regarde avec un sourire en biais :
Puis elle devient songeuse, et poursuit son idée :
Elle s’arrête puis me demande :
Je lui prends la main. J’aurais dû le faire plus tôt, au sortir de la voiture, mais je n’ai pas trop osé. Elle ne dit rien. Puis nous reprenons notre balade, main dans la main, tel un vrai couple.
L’heure du midi arrive, nous allons dans un petit restau, un peu à l’écart de la ville. On m’a dit du bien de celui-ci, donc pourquoi ne pas le tester ? Tout se passe très bien, nous conversons naturellement, même je glisse diverses allusions. Mais cette fois-ci, parfois, elle riposte en faisant d’autres allusions du même acabit que les miennes. Elle nage véritablement entre deux eaux, et je crois comprendre qu’elle s’amuse à sa façon.
Après le repas, nous flânons un peu dans les environs, puis à sa demande, nous nous rendons dans un centre commercial. À ma grande surprise, elle s’achète un peu de lingerie assez froufroutante. J’ose poser la question :
Je désigne ce qui est derrière son dos :
Je ne m’attendais pas trop à cette vicieuse réflexion :
Elle rougit un peu, puis elle se dirige vers la zone des caisses. Puis nous repartons en voiture vers un autre parc qu’elle m’indique, car elle souhaite s’y promener à présent. Celui-ci est assez éloigné. J’ai pourtant proposé d’autres possibilités, comme un ciné ou un bowling, mais elle a préféré ce parc. Une demi-heure plus tard, je me gare. Je reconnais un peu les lieux pour y être venu, il y a quelques années, avec Alexia et sa mère, si je me souviens bien. Mais je ne comprends pas bien pourquoi nous sommes ici.
Main dans la main, nous cheminons à nouveau dans les allées quasiment désertes. Des enfants jouent près d’une grande structure. C’est alors que je me souviens. Nous avions joué au mari et à la femme, utilisant la structure tubulaire comme une sorte d’immeuble. Nous devions avoir dans les sept ou huit ans.
Je m’arrête, la main d’Alexia toujours dans la mienne :
Je la regarde intensément :
Elle me sourit :
Alexia me regarde d’un air étrange :
C’est alors que je me demande si elle n’est pas en train de me tendre une perche. D’un pas décidé, je sors du chemin pour l’entraîner vers un grand arbre, à l’abri des regards. Arrivé au pied de l’arbre, je reprends la parole :
Je lâche sa main, je recule de deux pas :
Alexia joue le jeu :
J’avance de trois pas pour venir presque me coller contre elle :
Et pour lui prouver que je suis très content de rentrer à la maison et de la voir, je la capture dans mes bras pour l’embrasser ardemment sur les lèvres, et certainement pas sur la joue ! À son corps raidi, je comprends qu’elle ne s’y attendait pas trop, mais je sens qu’elle se détend. Elle aurait pu me mordre, mais elle n’en a rien fait.
Ôtant mes lèvres des siennes, je la relâche un peu. Les yeux plissés, elle me demande :
Et je l’embrasse à nouveau. Quand nos lèvres se séparent, elle me repousse un peu, reprenant un peu son souffle :
Elle se dégage de mes bras et vient s’adosser contre l’arbre. Elle me regarde longuement, puis finit par exprimer le fond de sa pensée :
Elle croise les bras, ce qui est mauvais signe chez elle :
Elle coupe sa réponse en plein vol. Quelques secondes s’écoulent, puis elle reprend :
Je m’accroche à ce qui m’intéresse le plus :
Au moins, je suis fixé… Alexia se détend, ses bras reposent maintenant le long de son corps. Elle est visiblement soucieuse.
Ses yeux deviennent plus étincelants :
S’écartant du tronc du grand arbre, venant mettre son nez presque sous le mien, elle me défie :
Elle se détend, puis elle sourit :
Si j’ai bien compris le mode d’emploi d’Alexia, il va falloir que je fasse preuve de témérité et de mâle assurance. Ce qui n’est pas pour me déplaire. Alors je glisse ma main sous sa robe pour venir caresser ses cuisses tandis que mes lèvres se posent sur les siennes afin qu’elle ne puisse pas m’inventer une excuse qui ne viendra pas…
Fiévreux, je dévore ses lèvres, ses joues, son visage de mille baisers, elle se laisse faire, un peu passive, mais pas révulsée, ses mains timidement posées sur moi.
La façon dont ses yeux brillent me dit que je suis sur le bon chemin. Ce n’est pas tout à fait comme ça que je voyais les choses avec celle que j’aime, mais pourquoi pas ? Je me demande quand même où se situe la frontière à ne pas franchir, je ne suis pas non plus un affreux jojo qui use et abuse des frêles jeunes filles. Même si celle qui est à mes côtés exacerbe mon envie !
C’est elle qui rompt le charme de cet instant fiévreux :
Il est vrai que, pas très loin, des enfants jouent, leurs parents les surveillant. Je pense qu’ils ne peuvent pas vraiment nous voir d’où ils sont, mais qui sait. Alors, main dans la main, nous nous éloignons pour nous enfoncer plus loin dans ce parc.
Nos doigts toujours emmêlés, nous déambulons dans le parc, sans but précis. Au détour d’un chemin, Alexia m’annonce :
Elle hésite un peu avant de confier :
Elle sourit spontanément, j’adore quand elle me sourit ainsi. C’est vraiment un ange, mais un ange qui aurait une facette peu avouable, sombre. Curieux contraste.
J’en viens à la conclusion, peut-être fausse, que l’irruption de Michel a dérangé notre belle routine, qu’il a réveillé malgré lui une sorte de frustration en Alexia, qui a cru que c’était de l’amour-passion, ou un truc dans le genre. Pour imager la chose, ma relation d’avant avec elle s’apparentait au Paradis, avec des anges qui jouent de la lyre sous un ciel perpétuellement bleu, sans souci, sans accro. Michel lui a ouvert partiellement les portes de l’Enfer, et je peux comprendre que ce qu’elle a pu y voir lui paraissait plus excitant.
Cependant, Alexia m’autorise à l’embrasser, voire à la tripoter un peu. Peut-être cherche-t-elle à comparer les deux hommes qui lui courent après. La connaissant, je ne serais pas surpris. Néanmoins, je ne connais pas beaucoup de filles qui accepteraient de se partager ainsi, même si nous n’avons pas été bien loin, elle et moi, contrairement à ce qu’elle a pu faire avec Michel.
Il est l’heure, nous retournons à la voiture pour aller dîner. Comme pour marquer la différence par rapport à ce midi, nous choisissons ensemble d’aller dans un fast-food. Elle comme moi ne mangeons pas beaucoup le soir. Et puis j’ai trop hâte de la serrer à nouveau contre moi.
Le soir tombe petit à petit, nous nous sommes arrêtés dans un coin calme. Nous sommes assis sur un gros tronc d’arbre, je suis en train de l’embrasser, tout en voulant tâter toutes les courbes de son beau corps. Quand nos lèvres se dessoudent, elle me réprimande à sa façon :
Je la serre un peu plus contre moi :
J’explique ce que je ressens :
Elle me regarde droit dans les yeux :
Elle continue de me regarder dans les yeux :
Je résume à ma façon :
Une lueur amusée dans les yeux, elle pouffe :
C’est à mon tour de sourire :
Elle plisse des yeux, m’annonçant d’un ton ferme :
Elle se tait, mais elle conserve son sourire. Donc, si je lis entre les lignes, son attachement à Michel est dû à son autre facette, et si elle le clame si fort, c’est uniquement par ce qu’elle se retrouve nez à nez avec l’opposition de ses proches, sa mère en premier, et en adolescente attardée, elle fait sa révoltée. Mais d’après ce qu’elle vient de m’avouer, tout n’est pas gravé dans le marbre, ce qui est une bonne nouvelle. À moins que mes connaissances en psycho soient très lacunaires…
Il me reste environ une heure avant de la déposer chez elle. C’est alors que me vient une idée saugrenue, très saugrenue. Néanmoins, je tente ma chance auprès d’Alexia :
Elle me sourit d’une façon curieuse. Alors, je modifie ma phrase :
J’avais songé à des choses simples comme un long baiser, mais est-ce assez ? C’est alors que je songe à ce qu’elle a acheté en début d’après-midi. Je me jette à l’eau :
Je prends ma voix la plus ferme pour annoncer :
Je vois bien que ma demande l’étonne, mais en même temps la ravit. Sans doute pour tester ma détermination, elle argumente quand même :
Je rectifie :
Son sourire est très amusé, je sens que ce jeu lui convient. Elle badine :
Une forte lueur dans les yeux, elle me met au défi ; je la connais assez pour savoir qu’elle veut tester ma détermination :
Je sens confusément que nous avons atteint le point de bascule. À moi de faire pencher la balance dans le bon sens. Je la serre possessivement contre moi, mes yeux dans les siens :
Ses yeux luisent énormément. Puis elle tente de me repousser :
Comme je desserre un peu mon étreinte, elle se libère facilement. Puis elle se lève, se plantant, arrogante, devant moi. Puis en un temps record, elle abaisse sa petite culotte, et avant que je n’aie pu réagir, elle me l’envoie dans la figure :
Elle obéit. Après avoir mis sa petite culotte dans ma poche, j’entoure sa taille de mes bras et je pose ma tête sur son ventre :
Alors je me relève pour venir l’embrasser. Notre baiser dure longtemps, très longtemps, comme si nous scellions un pacte implicite. Quand nos lèvres se séparent, nous restons silencieux un certain moment. Puis je romps le silence :
Elle ne répond rien, mais son regard en dit long. Oui, visiblement, elle apprécie ce genre de contrainte. Ce qu’il faut à mon Alexia, c’est un gentil bad boy, ou quelque chose dans le genre. Je commence à entrevoir d’autres horizons. J’imaginais des choses nettement plus sages avec ma chérie, mais si je peux explorer d’autres possibilités avec son accord tacite, je ne vais pas m’en priver. Commençons tout de suite, ne perdons pas de temps !
Je l’entraîne un peu plus à l’écart. Oui, j’aurais bien aimé lui faire l’amour, là, comme ça, tout de suite, mais l’endroit n’est pas hyper-idéal. Un bon lit dans une chambre douillette, voilà ce qui serait plus confortable pour commencer. Par la suite, quand nous serons rodés, quand nous connaîtrons mieux nos corps, il y aura toujours moyen de se lancer dans diverses fantaisies.
Intriguée, elle obéit, ses paumes sur le tronc rugueux. Je m’agenouille derrière elle, caressant ses douces jambes, y déposant ci et là quelques baisers bien appuyés. Puis petit à petit, je remonte vers ses belles fesses que je sais dénudées. Étouffant des faibles soupirs, Alexia se laisse faire.
Puis j’arrive à l’endroit critique où je découvre deux belles fesses charnues sous la robe. Légèrement plus bas entre ses cuisses, j’entraperçois sa délicate fente agréablement ornée de quelques boucles soyeuses. Plus tard, je me ferais un plaisir de l’explorer, mais le temps n’est pas encore venu. Alors j’embrasse comme un fou ce beau cul offert, le dévorant. Alexia glousse :
Emporté par mon élan, j’écarte alors ses fesses pour contemple un mignon petit orifice sombre. Je m’offre le luxe de le taquiner du bout de la langue, ce qui fait frémir Alexia. Puis je me relève, donnant une petite tape sur ses fesses qui rebondissent sous l’impact.
Se réajustant, Alexia s’exclame :
Elle ne répond rien, mais n’en pense pas moins. Il est bientôt l’heure, il faut que je dépose Mademoiselle Bounet chez ses parents. Alors nous retournons à la voiture. Quelques instants plus tard, je me gare devant chez ses parents. Hélas, il va falloir que je me sépare d’elle. Néanmoins, je vais l’accompagner jusqu’à sa porte. Avant de sortir de la voiture, je me penche sur elle, et je lui ordonne gentiment, mais fermement :
Elle ne se fait pas prier pour me le donner. Elle ne triche pas, je réponds fougueusement à son baiser. La maintenant par la taille, je ne peux m’empêcher de glisser ma main sous sa robe pour caresser sa cuisse, puis ses fesses. Quand nos lèvres se séparent, elle me dit simplement :
Puis elle ouvre la portière. Je l’accompagne jusqu’à sa porte. Avant de sonner, je lui demande :
Elle fronce un peu des sourcils. Je rectifie :
Ah, c’est bien la première fois que j’ai droit à cette épithète ! Alors que je m’apprête à sonner, mû par une impulsion subite, j’ajoute :
Elle ne dit rien, mais son sourire parle pour elle. Je sonne à sa place.
Quelques minutes plus tard, je suis au volant, en train de songer à cette journée. Je viens de franchir un grand pas, et je viens aussi de découvrir que je ne savais pas tout de celle que je connais pourtant depuis l’enfance. Quant à la prochaine sortie, je ne sais pas encore où j’irai avec Alexia. J’ai bien parlé d’endroits chics, mais il faudra que je me creuse la cervelle pour savoir où !
Mais comme le jeu en vaut largement la chandelle, je trouverai !
Ça va faire maintenant deux mois que je sors régulièrement avec Alexia. Je pense avoir définitivement mis out mon rival, mais on ne sait jamais. De plus, j’ai réussi à convaincre les parents d’Alexia et aussi les miens de nous laisser partir seuls tous les deux en vacances.
Grâce à Didier, un copain travaillant dans une agence de voyages, j’ai pu dénicher un séjour en Yougoslavie pour pas trop cher, début août. Initialement, j’avais prévu d’aller en vacances en voiture, mais Didier m’a certifié que, sur place, louer une voiture ne coûtait pas grand-chose. De plus, y aller en avion serait nettement plus rapide que de faire deux jours de route aller et deux jours retour. Ce n’est pas faux…
Depuis sa confession à mi-mots, j’alterne les deux facettes, m’offrant même des panachages. Au début, je marchais quand même sur des œufs, puis assez vite, j’ai compris quand il fallait être le prince et quand il fallait être l’ogre. Je dirais même que c’est devenu instinctif pour moi, rien qu’en la regardant ou en entendant sa voix.
Parfois, j’ai eu des doutes concernant la fin de la relation entre Alexia et Michel. Serait-elle capable de coucher parfois encore avec lui pour avoir le grand frisson ? Je peux me poser la question, car vu la façon dont j’ai fait sa conquête… D’ailleurs, je me méfie de tous les hommes qui me semblent avoir un côté plus ou moins alpha, car je sais que je n’en suis pas vraiment un. Quelque part, ce n’est pas plus mal, ça m’oblige à faire attention et à me renouveler. Et hors de question de laisser s’échapper mon Alexia comme ça a failli se faire avec ce satané Michel !
Le grand départ est pour bientôt, dans deux jours précisément. Durant quelques jours, je vais pouvoir formellement vivre en couple avec Alexia. Ça me permettra de voir si elle et moi, ça colle vraiment, car entre se fréquenter et vivre, il y a une nuance, même si ça fait des années que nous nous connaissons. Je pense aussi profiter éhontément de ma fiancée, ce que je suis d’ailleurs en train de faire, puisque je suis purement et simplement en train de lui faire voluptueusement l’amour :
J’adore être plaqué sur son dos et de coulisser dans son intimité, tandis qu’elle est allongée sur le côté, une jambe repliée et l’autre bien droite. C’est d’ailleurs avec délectation que je frotte mes testicules contre l’intérieur de sa cuisse, pendant que ma verge entre et sort sans relâche de sa chatte si avenante et docile. Sans oublier de peloter un mignon sein juvénile !
Tout en caressant et en griffant mes fesses de ses ongles, elle demande d’un ton amusé :
Oui, j’ai plein de trucs prévus à lui faire subir, mais pour certains, j’hésite encore, même si je suppose qu’Alexia ne serait pas contre. Côté cochonneries, je ne la connais pas encore suffisamment pour être affirmatif sur certaines choses. Ma fiancée interrompt ma pensée :
Elle glousse, tendant mieux ses fesses pour que je la pénètre plus profondément :
Je pense avoir trouvé un bon équilibre entre amour et domination. Alexia m’a confié plusieurs fois qu’elle aimait bien nos périodes de tendresse, le fait qu’elle se sente aimée et respectée, bien qu’elle adore aussi se faire chahuter et se faire commander. Je me demande souvent où tout ceci nous mènera, mais du moment qu’elle reste avec moi, le reste importe peu.
Il y a quelque temps de ça, Alexia et moi avons mis certains détails au point. Je ne serais jamais capable de la traiter réellement en moins que rien, ce n’est pas mon genre. Néanmoins, en contrepartie, je peux jouer le jeu. Je reconnais que c’est nettement plus facile quand il y a une couleur sexuelle dans nos rapports. Mais par deux fois, j’ai réussi à la traiter en femme de bas niveau pour des questions de ménage ou de cuisine, mais dans une optique de jeu de rôle, ce nouveau type de jeu de société qui débarque actuellement d’Amérique dans nos contrées. Je me suis un peu inspiré des tables que j’ai pu découvrir dans « Dungeons & Dragons ». D’ailleurs, il m’arrive même parfois de lancer des dés avant d’imposer une épreuve à ma chère fiancée.
Je pense que bien des choses seront facilitées une fois que nous ne vivrons plus chez nos parents, mais chaque chose en son temps, elle et moi avons des études à finir. Quant à trouver du boulot, ça ne devrait pas trop poser de problème.
Je commence à avoir quelques difficultés à me contenir. Alexia me fait tellement d’effet que j’ai parfois eu la hantise d’être un éjaculateur précoce, ce que je me refuse de devenir ! Une femme comme elle, on l’honore en long, en large et surtout en profondeur, et pas en cinq minutes, douche incluse !
Parfois, je me demande si Alexia ne m’a pas mené en bateau depuis le début pour m’amener là où nous en sommes… J’accentue joyeusement mes va-et-vient :
Tandis que je la pistonne et la pilonne, Alexia se masturbe. Ses fins doigts heurtent parfois mon sexe ou mes testicules, ce qui n’aide pas à ma concentration et à ma retenue. Est-ce par accident ? Le fait-elle exprès. Sans doute un mélange des deux…
Je suis au bout de ma limite, tout au bout. J’ai appris à repousser lentement cette frontière, mais j’ai encore du chemin. Encore heureux que j’aie à ma disposition divers gadgets qui me permettent de torturer ludiquement et jouissivement ma fiancée et soumise. C’est fou ce qu’on peut dénicher dans un sex-shop, même s’il faut faire beaucoup de kilomètres pour y mettre les pieds !
Je n’en peux plus, j’éjacule des litres et des litres de sperme bien chaud et gluant ! Je veux la remplir, la submerger, la noyer ! Je veux la posséder toute entière, l’avoir à moi, pour moi, être en elle, la combler, la vider, la faire exploser de plaisir !
À son tour, Alexia jouit. Durant ce temps, mon esprit est en déroute. Tandis que je décolle vers d’autres cieux, la partie sombre et retorse de moi-même est déjà en train d’imaginer la prochaine avanie que je ferai subir à ce corps que j’adore. Et aussi à cet esprit…
Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour sortir avec une nana, surtout une comme Alexia ! Mais le jeu en vaut largement la chandelle…