n° 19243 | Fiche technique | 53917 caractères | 53917Temps de lecture estimé : 31 mn | 14/10/19 |
Résumé: Armand tout heureux d'avoir vaincu sa phobie de l'eau, profite de la sensibilité de sa femme dans ces moments-là pour l'entraîner plus loin. | ||||
Critères: fh fhh cocus sauna fellation préservati pénétratio sandwich fsodo confession | ||||
Auteur : Margrite |
Épisode précédent | Série : Spa Chapitre 02 / 02 | FIN de la série |
Résumé du premier épisode :
Gisèle adorerait faire l’amour dans l’eau, mais son mari est bloqué et n’y arrive pas. Humilié par un nouvel échec et abordé par un inconnu auquel il se confie, il accepte la proposition de l’homme. En invoquant un jeu dans le noir le plus complet, c’est cet homme qui va prendre sa place. Sa femme ne s’aperçoit de rien, mais Armand constate que Jean a une approche bien plus dominatrice de la sexualité et que cela a plu à sa femme. Plu au point qu’elle lui en redemande, pensant que c’est lui qui a changé d’attitude. Cette constatation réveille le mari qui s’engouffre dans la brèche ouverte par l’inconnu.
Je dois avouer avoir légèrement menti dans l’introduction de mon récit « Anniversaire ». En minimisant ce que j’allais raconter de ma vie de couple, je voulais éloigner le plus possible les lecteurs experts qui n’auraient pas manqué de critiquer ou de dire que ce n’était pas possible, qu’une femme saurait, même dans le noir, reconnaître son mari et qu’un mari de soixante-cinq ans ne va pas s’amuser à se faire remplacer sans le dire.
Mais je ne voulais pas me faire éreinter comme l’auteur de la série « Pas à Pas » surtout dans son final « Pas de côté ». Ou j’ai compté près de cinquante notes d’inscrits avec beaucoup de commentaires peu favorables, voire blessants. Le pire, c’est que d’une certaine façon j’étais d’accord avec certains. Si le début me paraissait plausible bien que j’avais du mal à imaginer une femme se laisser « guider » par un homme de cette façon, la fin où cette femme devenait une « bête de sexe » acceptant tout et surtout avec un plaisir totalement assumé, me semblait peu probable. Et je ne parle pas du mari qui se découvre cocu, et de quelle façon, mais qui s’en remet aux mains de ce Maître si persuasif que l’on devine que le couple va devenir sa marionnette.
Pourtant, mais ô combien à un autre niveau, j’avais, et Gisèle aussi, franchi un cap que je n’aurais jamais imaginé.
Plus j’y pense, plus je me dis que je ne devais pas être dans mon état normal ce soir-là. Abus d’alcool ? État dépressif après mon lamentable échec ? Effet secondaire du médoc, aussi bien pour me confier comme je l’ai fait à ce joggeur que cette idée débile d’échange de personne ?
Un homme accepte qu’un inconnu prenne sa place pour baiser sa femme et cacher ainsi une faiblesse si invalidante. Idée improbable !
Une femme a une libido très basique, mais se transforme en femelle dès qu’elle se trempe les fesses dans l’eau. Histoire à dormir debout même si l’eau est chaude, parfumée et bouillonnante.
Cette même femme, en une seule soirée, se fait baiser la gorge, prendre par le cul et accepte de boire le foutre de son mari. Dans vos rêves !
Même moi, les faits exposés ainsi, j’ai du mal à le croire. Et pourtant !
Oui, pourtant, combien de fois depuis cette nuit-là, avons-nous recommencé ? Dans un jacuzzi, jamais ou plutôt pas encore, car j’ai un projet. Mais dans notre baignoire ? Oui, bien que ce soit loin d’être aussi confortable qu’une piscine de salon. Dans notre chambre, au sec, de façon plus classique ? Oui. C’est comme si Gisèle avait déchiré un carcan qui la bloquait. Soixante et un ans ! Il n’y a pas d’âge pour se réveiller, elle en est la preuve vivante. Tout n’est pas encore parfait, mais on progresse. C’est comme une lune de miel dont chaque jour apporte un fruit nouveau. Elle n’est pas encore tout à fait à l’aise, je veux dire se lâcher totalement lorsqu’il fait clair ou dans notre chambre. Mais c’est assez pour que je puisse voir ce que tout homme apprécie. Des lèvres qui coulissent sur sa bite. Une gorge qui le reçoit assez. Des coulures au coin des lèvres, preuve vivante et suintante que mon foutre a envahi cette gorge si accueillante. Et que dire d’une belle levrette où ma bite passe de la fente au petit trou. De ce petit trou qui s’habitue si vite que de le voir rester ouvert le temps de sortir et de replonger est un plaisir des yeux.
Mais la série « Pas à Pas » m’a donné une idée. N’allez pas imaginer de transformer ma femme en soumise, de la faire baiser devant moi ou je ne sais quoi encore. Non, je parle du sex-shop et de ses chambres à thèmes et en particulier celle avec le Spa. Manifestement l’auteur n’avait pas menti, au moins sur ce point. Le site est très explicite. Je réserve pour deux heures en pleine journée, mais n’en dit pas un mot à Gisèle. Toujours l’idée d’une surprise.
En effet un couple ressort de la boutique. Plutôt jeunes, rien à voir avec l’idée que doit s’en faire ma femme.
Elle me regarde. J’aime son sourire, sourire différent du quotidien, un brin carnassier, déjà une promesse. Elle me parle à l’oreille :
On a tout essayé. Dans l’eau évidemment, mais dans des ambiances différentes. Ambiance douce avec un éclairage indirect. Dans le noir pour nous rappeler la fois d’avant. Mais aussi avec les miroirs qui nous ont apporté un supplément d’excitation. Gisèle s’est découverte et une fois la surprise passée, le miroir est devenu son complice comme le mien. Monsieur « Tadala… » a bien aidé. À mon âge le redémarrage peut être plus long. Mais Madame la coquine a su jouer de tous ses charmes pour aider mon mandrin à me faire honneur.
Elle avait monté les escaliers pour rejoindre la chambre avec une certaine gêne, sentant à tort ou à raison le regard des clients de la boutique. C’est vrai que de passer par la sex-shop pour entrer peut déranger, mais moi je trouve que d’une certaine façon cela vous met dans l’ambiance. On ne loue pas une chambre ici pour dormir…
Elle les descend avec une assurance que je ne lui connaissais pas. Gisèle se transforme à vue d’œil ; si à chaque fois que nous baisons dans un spa elle franchit une nouvelle étape, je vais avoir du mal à suivre. Elle accepte que nous fassions un tour dans les rayons. Indifférente au début, elle est vite surprise par la diversité de ce que l’on peut voir.
J’avais bien aimé la façon dont la visite d’Aude (la femme soumise du récit de « Pas à Pas ») avait été décrite. J’ai l’impression d’être cet homme qui l’accompagne. Gisèle est une « innocente » dans tous ces accessoires, pratiques, meubles et je me fais un plaisir de la renseigner. Mais au rayon lingerie, je reste figé devant un mannequin. J’ai l’impression que le soutien-gorge et la culotte sont exactement ceux décrits dans l’histoire. Le triangle dans toute sa splendeur. Je ne saurais les décrire aussi bien.
Aude, non Gisèle. Je m’y perds. Alors je raconte ma lecture à ma femme. Cette lecture qui nous a conduits ici dans ce magasin, dans une chambre à thème. Je ne vais tout de même pas lui raconter qu’Aude est venue, elle, dans la chambre SM en compagnie de son Maître et d’un autre homme. Je n’ose lui demander d’acheter cet ensemble, mais elle accepte d’en choisir un autre, peut-être encore plus coquin. Je propose aussi un mignon petit plug en métal avec sa pierre artificielle qui renforce la puissance de sa suggestion et elle l’accepte :
Je lui parle aussi des cabines d’essayage au sous-sol, ces cabines où on choisit d’être « voyeur » ou « exhibitionniste ». Elle ne me croit pas. Aussi au moment de payer nos achats, je demande à la caissière :
Mais au même moment Gisèle dit : « Exhib ».
On se regarde. La fille sourit. Elle va faire une remarque, mais manifestement se retient. Elle dit juste :
On sort dans la rue. La réponse de Gisèle résonne dans mon oreille. « Exhib » ! Elle aurait choisi la cabine où la caméra transmet aux autres ce qui s’y passe. Gisèle, ma femme prête à se montrer !
Elle doit sentir que je suis perplexe.
Pas besoin de préciser quoi.
Oui, je vois. Je vois surtout que… Elle veut se montrer. Je veux la voir. Pourquoi un prénom me vient en mémoire ?
**********
Jean. Oui cet homme par qui tout est devenu possible !
En réglant la note de l’hôtel pour notre anniversaire, le réceptionniste m’informe que l’homme avait laissé un mot à la réception :
« Je vous rappelle les coordonnées du Psy. J’y joins les miennes. On ne sait jamais. J’espère que tout s’est bien passé pour vous. Signé Jean Duma…
Il faut que je trouve une raison pour qu’il me laisse un mot à la réception. J’invente :
**********
Proposition de Gisèle, le soir même de notre visite à la sex-shop et sa chambre à thème.
Alors j’avance un pion sur l’échiquier que cette demande, associée à notre visite de la sex-shop et la réponse si étonnante de Gisèle au sondage de la caissière, vient de créer dans mon imagination.
Mes gros sabots vont trop vite et trop fort.
Je passerai rapidement sur ma reprise de contact avec Jean. Juste dire combien ma « guérison » lui a fait plaisir. Si un instant j’avais pensé qu’il avait utilisé cette stratégie juste pour baiser ma femme, j’ai été « rassuré », encore que de toute façon je ne puisse m’en prendre qu’à moi même en cas de problème. Ce n’est pas à plus de soixante balais que je vais pleurer dans le giron de ma mère pour me consoler qu’un Monsieur a été méchant avec moi, mais très, très gentil avec ma femme.
Bref je lui parle de notre projet et surtout de sa « soi-disant » expertise dans les spas. J’apprécie qu’il ne me pousse pas dans mes derniers retranchements me forçant à avouer ce que je me refuse de reconnaître.
Oui, c’est avec plaisir qu’il viendra chez nous comme expert et qu’il restera déjeuner.
En voyant Gisèle se faire belle pour recevoir notre invité, je me dis que je ne suis pas le seul à avoir une idée derrière la tête. La voyant ainsi je vais regarder dans notre chambre avec la pensée qu’elle a peut-être mis la lingerie que nous avons achetée dans le sex-shop. Mais non. J’ai trop d’imagination. Je lis trop d’histoires érotiques où le mari et la femme convergent, soit séparément, soit de concert, pour une soirée à trois ou bien que l’homme ne fasse que regarder. C’est d’ailleurs dans ces lectures que j’ai appris l’origine du mot candauliste. Avant je ne connaissais même pas ce mot et encore moins son origine. Il faut dire que même à mon époque où on apprenait l’histoire et la mythologie on ne parlait pas de cette légende.
La visite ne me fournit aucune ouverture. Mais savais-je vraiment ce que je voulais ? Si Gisèle reçoit bien notre invité, si j’ai même l’impression qu’elle fait preuve de coquetterie dans son comportement, on est loin de la femelle qui cherche à séduire. Jean confirme que la salle de bain est trop petite et tout son propos le montre comme ayant de bonnes connaissances du sujet. Manifestement, il a potassé le sujet.
Après le repas j’essaie de lancer la conversation sur des sujets plus personnels. Jean parle de ses deux mariages, de ses deux divorces. À mes questions, il comprend, mais son expérience de libertin devait le préparer à cela, que je veux qu’il parle de sa liberté afin de « titiller » la curiosité de ma femme.
Je ne suis pas débile au point de croire que si ma femme s’est découverte sur le tard, d’ailleurs par ma faute si tardivement, des envies sexuelles bien différentes de notre « train-train », cela ne la rend pas experte dans tout ce qui touche à la sexualité. Ce n’est pas une visite dans un sex-shop, la découverte de cet hôtel à thème que son éducation et sa connaissance du sexe et de sa diversité sont au top.
Ce que dit Jean, à demi-mot et sous le signe de la confidence, c’est la réalité de ces réseaux du Net qui permettent de favoriser des rencontres juste pour une baise d’un soir. Que des hommes, mais que des femmes surtout aient la liberté d’esprit de concevoir une rencontre juste pour le cul. Que d’autres, couples principalement, cherchent des partenaires pour l’un ou l’autre ou les deux. Que des couples rencontrent d’autres couples pour des échanges. Et bien d’autres choses, comme ces clubs échangistes où des pièces sont aussi à thème favorisant des expériences très diverses.
Gisèle écoute. Elle pose peu de questions me laissant le soin de faire préciser un point ou un autre, me permettant ainsi d’insister sur ce que notre siècle a mis en place sans le savoir, une égalité homme-femme dans le plaisir, dans les envies, dans les réalisations de fantasmes.
Jean a été un convive parfait. Aucune fausse note. Il a dû se rendre compte que si ma reprise de contact avait pour moi, même confusément, une idée d’aller plus loin, ma femme n’était pas prête et certainement que cette idée ne l’avait pas effleurée.
Raté ! me dis-je alors que je refermai la porte sur lui après l’avoir officiellement remercié de son expertise en Spa, alors que c’est une autre expertise qui l’avait vraiment amené.
Gisèle a attendu que nous soyons couchés pour parler de ce sujet.
Elle me regarde soupçonneuse. Elle doit bien penser que Jean a voulu connaître les détails de la réussite de son idée. Mais elle n’insiste pas.
Mais lorsque deux jours plus tard, Jean me rappelle pour me proposer une visite, je pense aussitôt que Gisèle va refuser. Maintenant qu’elle sait qu’il sait, elle ne voudra plus le revoir. Je suis con, je n’aurais pas dû reconnaître que j’avais été un peu trop bavard. Aussi, dès qu’il commence à m’expliquer, je lui dis d’attendre. Je vais chercher ma femme :
Je me dis que finalement tout n’est peut-être pas perdu et que ma femme fait abstraction de ce que j’ai avoué.
Je me tourne vers ma femme et lui demande :
Bingo. Avant d’appeler Gisèle, Jean m’avait expliqué qu’il s’était arrangé avec des amis qui avaient un spa dans une véranda et qu’ils pouvaient nous le faire essayer. On serait seuls.
Et il nous fait l’article. On reconnaît l’homme qui sait « vendre » un produit. Mais si Gisèle pense que le produit c’est le spa, dans mon esprit c’est autre chose et je ne doute pas que si Jean revient à la charge c’est que lui aussi a une autre idée du « produit ».
**********
Nous avons la maison jusqu’à demain. Les propriétaires, que je sais maintenant être des amis libertins de Jean, ne reviendront que le matin. J’imagine qu’ils ont un programme « culturel » assez chaud, enfin je leur souhaite en cette nuit de samedi.
C’est évidemment Jean qui nous accueille. Le spa est bien là, mais sous une véranda. Il fait beau et les baies sont ouvertes sur le jardin.
Il appuie sur une télécommande et le ciel apparaît. Il fait nuit et malgré l’éclairage de la véranda, on devine les étoles.
Nouvelle commande et la lumière décline doucement. Il ne reste que les contours et quelques lampes dans le bassin. Bassin carré. Assez grand. Peut-être deux mètres de côté. L’éclairage intérieur laisse voir le fond avec ses emplacements et les nombreuses sorties d’eau et de bulles.
Nous en faisons le tour. Il paraît vraiment très bien. Je m’attendais à une baignoire imposante, posée sur le sol, mais en réalité tout est intégré et le parquet en bois exotique fait comme une plage de piscine.
Un ange passe… Gisèle ne peut pas ne pas penser à cet instant que celui qui nous a conduits ici est parfaitement informé de ce que nous faisons dans l’eau. Mais il est vrai aussi que dans la plupart des locations avec jacuzzi il est bien précisé que le maillot de bain est obligatoire.
Je croise le regard de ma femme. À quoi pense-t-elle ? Qu’avait-elle imaginé ? Moi je m’étais posé la question de savoir comment Jean ferait pour venir nous rejoindre. Pas un instant je n’ai douté que, même si jamais rien n’a été évoqué clairement entre nous, son projet était celui d’un libertin. Il avait connu mon épouse, dans le noir, se glissant dans le personnage d’un mari impuissant, et devait penser que si j’avais repris contact avec lui c’était pour de « bonnes raisons ».
Pourtant déjà lors de notre rencontre à la maison il avait été très « en retrait » de l’idée que je me faisais d’un libertin qu’un couple invite chez lui. Et là encore, il veut nous laisser. À quel jeu joue-t-il ? Espère-t-il que ma femme lui dise : « Allez venez avec nous, vous et moi savons que tout cela est dans le but de me baiser ! ». Ou bien : « Venez nous rejoindre, je sais qu’Armand vous a raconté comment l’eau chaude me transforme en chaudasse ». Ou encore : « Venez, je ne suis pas dupe du manège de mon mari. Depuis que je lui ai dit que j’aimerais me montrer et que lui préférait jouer les voyeurs, votre présence et votre expérience sont un gage de réussite ».
Mais non, bien sûr, rien de cela. Juste un regard, rien d’autre.
C’est moi qui me dis : Je n’ai pas fait tout cela juste pour tester un spa chez des inconnus.
La question qui tue. J’attendais un « Non » qui m’aurait permis de dire : Ce n’est pas grave. Et j’aurais enchaîné : « Nous non plus ». Ce qui est faux. Mais permettait de créer une ambiance et surtout donner un signal que Gisèle, même ignorante de mon projet, ne pouvait que comprendre et ainsi suivant sa réaction je verrais si elle aussi avait traduit notre choix « Exhib/Voyeur » comme moi.
Mais comme un con il dit :
Un silence et puis il reprend :
Il part. Je sors du sac que nous avons apporté nos maillots et les serviettes. On se change.
Pendant cette conversation nous sommes entrés dans l’eau et on s’installe. Gisèle pousse un soupir.
Je souris en l’entendant :
Je me penche vers elle et à l’oreille ajoute ;
Elle est manifestement surprise, se tourne vers moi et commence ;
Mais Jean arrive et déjà descend dans l’eau.
Il s’installe en face de Gisèle. Nous occupons trois côtés de la piscine. Ça va, les jets ne sont pas trop forts ! Je sens bien la pression contre mes reins, mon dos et même mes cuisses. J’imagine que c’est pour tout le monde pareil.
Il a raison. Mais surtout la maison est en pleine campagne et aucun éclairage public ne vient en compétition.
Il diminue puis éteint les spots dans le jacuzzi. Soudain on est enveloppé par la nuit. Une nuit loin d’être totale. Bien vite on s’habitue et les silhouettes redeviennent des personnes.
Nos regards se croisent. Elle sourit. Elle est bien. Elle penche la tête en arrière pour s’appuyer contre la bordure doublée de tissus formant un coussin repose nuque.
Elle dit, rêveuse :
Un long silence. Jean est comme moi, il ne quitte pratiquement pas Gisèle des yeux et lorsque nos regards se croisent il sourit. Il est vrai que ma femme semble heureuse. À demi allongée, les yeux dans les étoiles, le corps enveloppé d’une eau tiède, parfumée même, le corps massé par tous ces jets et ces bulles qui explosent à la surface, elle est dans son élément.
C’est lui qui l’appelle.
Elle semble revenir d’un songe.
Il montre en réalité le coin qui est entre son côté et le mien.
C’est moi qui ajoute mon grain de sel en espérant que ce sera du piment aphrodisiaque.
Elle se soulève. Malgré la pénombre on voit son corps briller de mille gouttes. Son maillot deux-pièces, plutôt minimaliste, et ne contenant qu’avec difficulté sa poitrine lui fait comme une peau transparente. Je connais son corps par cœur et ces deux pointes qui semblent vouloir déchirer le tissu ce sont deux tétons qui montrent de l’excitation. Pas de doute, malgré la présence de Jean, et, peut-être par sa présence, ce que je souhaite, Gisèle est troublée par la situation. Son slip est lui aussi littéralement moulé sur son sexe et ce que Jean n’avait pas vu, car elle était déjà assise, la ficelle qui lui sert d’attache ignore totalement ses fesses.
Elle cherche la place :
L’eau s’illumine doucement. On voit mieux l’emplacement qu’il montre. C’est en forme de siège, pas plus et pas différent de ceux sur lesquels nous sommes assis. Elle s’installe.
La main de Jean guide cette de ma femme. Est-ce une impression, mais elle frémit de son contact, contact pourtant bien anodin.
Cela commence doucement. Gisèle cherche à bien s’installer. Sa main cherche aussi le réglage. Mais petit à petit son attitude change. Elle se relaxe. Son cou a trouvé le coussin. Elle regarde les étoiles, mais son corps est en perpétuel mouvement. Je comprends que des jets sont orientés et placés afin que la pression de l’eau puisse s’exercer sur l’intimité de la femme. Jean n’a pas éteint les spots. Il y a assez de lumière pour voir le bassin de ma femme chercher toujours mieux. Je me dis qu’elle semble bien partie et qu’il faut… Je lui susurre à l’oreille :
Elle ouvre les yeux, les étoiles sont dans son regard, emprisonnées dans des larmes de plaisir. Elle fait un oui, timide de la tête.
Mes mains suivent la douceur des cuisses. Très vite elles atteignent la culotte, en trouvent l’élastique et le tirent, de chaque côté. Il roule sur la peau, mais se bloque très vite. Non ! Gisèle se soulève légèrement pour que plus rien ne freine sa course le long des cuisses, puis des mollets et enfin passent les pieds.
C’est le cri du cœur. Alors qu’elle retrouve sa place, plus rien de la protège ou diminue le massage des jets. Et manifestement les jets propulsent de l’eau au plus intime. Ils doivent masser son petit trou et sa fente alors que son petit bouton doit sentir des tourbillons l’effleurer.
Mais cela ne la satisfait pas. Elle se relève et aussitôt se réinstalle, mais cette fois-ci à genoux. Aussitôt elle trouve ce qu’elle cherche. Placée ainsi elle peut diriger le jet vers son intimité. J’imagine une force liquide qui écarte les chairs pour s’avancer dans sa grotte ou venir masser le petit bouton. D’ailleurs, ce n’est pas un Ohhh, cri déjà délicieux, mais bien solitaire qui maintenant sort de ses lèvres, mais une succession ininterrompue de gémissements.
Elle est à genoux avec maintenant les mains en appui sur le bord du spa, génuflexion avec son bassin qui bouge comme si elle se prenait sur une bite imaginaire. Elle est belle. Je croise le regard de Jean. Son petit sourire aux lèvres me montre qu’il apprécie. Je ne doute pas qu’il ait connu de nombreuses femmes et qu’il puisse comparer. Après tout s’il connaît bibliquement mon épouse c’est dans le noir où seul le toucher est un vrai guide. Mais Gisèle a la fraîcheur de la découverte. Son corps est piqueté de gouttes qui sous ses mouvements se joignent pour former des rigoles. Seul le… oui, son soutien-gorge fait tache dans ce tableau merveilleusement sensuel.
Je le détache et enfin ses lobes libérés se joignent à la douce balance du corps.
Elle gémit et c’est bon. Évidemment je bande. Il est loin le temps ou je ne pouvais montrer qu’un sexe flasque, ridicule. C’est grâce à celui qui me fait face. J’enlève mon maillot. Il sourit et lève le pouce pour montrer qu’il a compris. Mais je veux aussi lui montrer que… Repoussant un bras de Gisèle, je viens m’asseoir sur la margelle en face d’elle. Ma queue se retrouve si près de son visage que l’invite est évidente.
Dès qu’elle l’attrape, je sens comme des vibrations. Un moment je pense que c’est le grondement des jets qui bousculent l’eau autour d’eux et que ma femme me transmet. Mais non, bien sûr que non. C’est en réalité son grondement, bruit de gorge qu’elle produit de ses propres caresses en se branlant par l’eau vicieuse. Elle m’a gobé sans préliminaire. Ses lèvres bougent sur mon vit, entraînées par ses mouvements dans l’eau.
C’est bon. Je me sens fier devant cet homme. Fier de montrer mon épouse ainsi, dans une intimité totale. Mais d’une certaine façon il en est le créateur et s’il est ici c’est aussi que grâce à lui, grâce à la libération de mon épouse et de la mienne, j’avais envie d’avancer encore un peu plus.
Il pose sa main sur les reins de celle qui est juste en face de lui. Il a une vision parfaite de ce que fait Giselle dans l’eau et de ce que ses lèvres me font. Une main puis une autre dont je suis le cheminement. Dire que je sens un changement dans l’attitude de ma femme serait mentir. Probablement qu’elle est centrée sur ce que les buses lui procurent. Mais les mains qui enveloppent les hanches descendent le long des cuisses et déjà les remous m’en cachent la progression.
Maintenant c’est une évidence, Gisèle change de comportement. Je ne sais si c’est seulement les jets qui la conduisent aux portes de sa jouissance ou si les mains de Jean y apportent une contribution qu’elle ne peut plus ignorer, mais son plaisir arrive. Elle libère ma queue pour pouvoir reprendre son souffle et que ses lèvres laissent échapper un « Ouiiiiiiii » qui résonne dans la véranda.
Il lui faut de longues secondes pour que sa jouissance se propage et lui apporte ce plaisir que je sais démultiplié par la présence de l’eau chaude de ce spa décidément fantastique aphrodisiaque chez elle.
Son regard est chargé de plaisir et d’amour, mais ses yeux, en tournant la tête, ne peuvent que vérifier la présence de notre complice. Probablement que Gisèle n’a pas été dupe de ce qu’il avait organisé avec évidemment la complicité, au moins passive, de son mari. Jean qui se penche pour attraper sur la serviette posée un peu plus loin, une boîte dont il extrait une chose que la forme et l’emballage dénoncent à tous.
Un préservatif qu’il se charge de dérouler sur une verge miraculeusement extraire du maillot de bain. Mon épouse ne peut pas ne pas le voir et bien évidemment la raison de cet habillage sur une bite bien raide, durcie et développée de désir, est une évidence. Mais elle ne proteste pas. Elle ne considère pas que les quelques caresses qu’il lui a données sont une barrière à ne pas franchir.
D’ailleurs elle se retourne vers moi. Un sourire malicieux suffit à m’en convaincre et la façon dont elle me reprend en bouche est bien plus fort que des paroles.
Jean s’est déjà replongé dans le spa. Il se place derrière elle. Ses mains invitent la femme poisson à se relever un peu. La croupe fait surface. Peau humide et qui pourrait produire de la vapeur tellement on sent l’envie.
Il se place. Un dernier regard vers moi. Attend-il mon accord après celui évident de Gisèle, femelle que l’eau chaude transforme en chienne lubrique ? Moi je regarde…
Je regarde une queue inconnue, du moins au grand jour, avancer doucement et disparaître si facilement qu’on ne peut que la penser attendue avec impatience.
Je sens la progression sur ma propre bite comme si les lèvres étaient messagères de la possession.
Je croise le regard ou la timidité a été chassée par la lubricité et la quête de plaisir.
Comment ne pas apprécier cet instant ? Je l’ai pensé, mais je me suis efforcé de ne pas l’imaginer. On a toujours tendance à "embellir" les choses avant et parfois on est déçu.
Mais pas là ! Oh que non ! J’ai, comme beaucoup, déjà lu des descriptions de ce moment si spécial. Je trouvais que le narrateur en faisait trop et devait exagérer. Mais non ! Oh que non !
Il bouge en elle. Je vois nettement son sexe ressortir avec une brillance qui n’est pas celle de l’eau, mais bien plus près d’une mouille qui tapisse les parois de la femme possédée.
Ressortir et re-disparaître dans la grotte avec son ventre qui vient se plaquer contre des fesses rebondies ! Et aussi des fesses qui claquent sous les coups qu’il donne, découvrant que la chienne lubrique apprécie ce qu’il lui fait. D’autant que Jean trouve son rythme. J’ai deviné par l’attitude de mon épouse après son passage incognito à l’hôtel qu’il était du genre entreprenant, que ses possessions en étaient de vraies et non pas de gentillets allers et retours comme moi je le pratiquais avant.
Il lui tient les hanches, mais pas assez pour que, sous ses coups de bite, la salope ne soit propulsée en avant. Et en avant il y a le mandrin du mari. La bouche ne peut que progresser sur ma hampe. Toujours un peu plus. Encore un peu. Je vois au sourire de Jean qu’il n’est pas innocent de cette idée.
On sent l’expérience du libertin. Par moment il lui laisse le temps de reprendre son souffle, mais c’est pour mieux la propulser vers moi.
Merci cher complice. Je sais ce que je te dois.
Pendant ce temps, celle que nous baisons ne se doute pas que celui qui la possède n’est pas un inconnu. Ta bouche, ta chatte, ton cul en ont gardé le souvenir. Mais tu pensais que c’était moi. Mais tu ne le sauras jamais. Un secret que je garderai tout au fond de moi et je ne doute pas un instant que Jean qui doit deviner que cette fois n’est que la répétition pour d’autres en sera une tombe.
Mais je pense que lui aussi a gardé un bon souvenir de sa première fois avec ma femme. Son sexe sort de la fente grasse pour pointer une autre direction. Cela sera aussi mon secret que c’est toi, Jean, qui a vraiment déniaisé le cul de mon épouse. Un cul que depuis j’honore avec ma bite, mais aussi avec un petit plug. Il est pourtant encore bien serré et je vois qu’il résiste à la poussée. Il résiste, mais lorsque la pression se fait trop forte il cède devant tant de puissance.
Le gland part en exploration alors que le muscle cherche à étrangler l’intrus. Mais rien n’arrête la progression. Voilà de nouveau le ventre contre les fesses.
Je m’attends à ce que l’enculeur reprenne son rythme maintenant que son engin est passé de l’autre côté. Mais, non, il se retire lentement. On voit le petit trou rester un moment entrouvert et Jean y fait tomber un filet de salive avant de se représenter.
De nouveau il ressort. Ses mains qui ont empoigné les fesses de ma femme forcent le cul à rester encore un peu plus ouvert.
Neuf ou dix fois, il répète ce mouvement. Je suis fasciné par l’œillet qui chaque fois semble s’ouvrir un peu plus et surtout rester ouvert plus longtemps. Chaque fois qu’il l’encule, il la pousse vers moi.
Et puis il se soulève. Il n’est plus derrière elle, mais au-dessus de cette croupe où il dirige à nouveau son mandrin pour boucher ce trou qui reste entrouvert d’une façon presque obscène.
Alors il l’encule bien à fond, attrape les épaules de la chienne qu’un mâle enfile et domine pour une enculade comme je n’imaginais pas que ce fut possible. Il est fort, puissant et s’il ne la retenait pas si serrée aux épaules, elle serait propulsée hors du bassin.
Ma bite met une sourdine aux cris de la salope. Mais je sens que ma jouissance arrive. Ma cochonne d’épouse me gobe jusqu’aux couilles et mes jets arrivent sans vraiment prévenir. Je recule un peu pour ne pas l’étouffer sous ces geysers de foutre qu’un mari excité comme jamais est capable de balancer.
Jean ralentit un peu, voyant que j’éjacule. Mais alors que je me retire lentement afin que les lèvres se referment et fassent de sa gorge un réceptacle étanche, il recommence avec force.
Alors j’assiste à la plus perverse des visions. Ma femme ne peut plus retenir ses cris et sa bouche maintenant ouverte me laisse voir ma liqueur qui bouge.
Elle crie son plaisir. Cris gargouillis d’une impudeur et d’une perversité que je n’aurais jamais pu imaginer.
Le couple continue encore quelques secondes. Jean jouit à son tour. Ma femme n’aura pas le plaisir de sentir son jus d’amour réchauffer si besoin n’était ses reins de femme comblée. La capote fait son office.
Un moment plus tard, je la verrai se balancer alors que Jean se lève. Souvenir d’une autre fois…
Jean est parti, j’imagine afin de nous laisser en tête à tête. Gisèle est langoureusement installée à côté de moi. Elle ne dit rien. Moi non plus. Je n’ose parler le premier de peur de rompre la magie de l’instant que nous venons de vivre. Elle comme moi, ne pouvons cacher que cela a été extraordinaire, mais comment le reconnaître sans avouer que nous venons de casser tous les codes que notre vie de couple a établis depuis tant d’années.
C’est comme un geste de découverte qu’elle attrape la boîte abandonnée par Jean. C’est la boîte contenant les préservatifs où il s’est servi pour… Elle semble s’y intéresser comme si c’était naturel.
Elle s’adresse à moi :
Elle déchire l’enveloppe.
Un silence. Elle sort le plastique de son enveloppe, le fait dérouler sur un doigt, le porte à ses lèvres. Un long moment où elle semble réfléchir.
Son regard me transperce. Ses yeux vont de la capote qu’elle goûte à nouveau, puis sur moi, puis…
Comment me sortir de ce pétrin ?
Elle appelle : Jean… Jean… JEAN…
Il arrive.
Elle l’entraîne. Je me lève pour la suivre.
Elle s’adresse de nouveau à lui.
Et l’entraînant vers la maison. Elle ajoute :
Sa voix résonne dans ma tête. Je la connais, lorsqu’elle a pris une décision elle s’y tient. Mon Dieu qu’ai-je fait…
Qui osera dire maintenant qu’une femme ne peut pas changer. Je croyais en être l’unique bénéficiaire. Mais non… Et cette idée de SM… Faustine, si tu me lis, contacte-moi. Tes conseils seront les bienvenus. Plus jamais je ne douterai de ce que tu as raconté. Crois-tu que ma femme puisse aller jusqu’à… Mon Dieu… Qu’ai-je fait ?
C’est un cauchemar ! Je vais me réveiller. Oui, et à mon réveil je vais me souvenir comment faire pour balayer ma peur de l’eau.
Voilà, je me pince.
Aïe ! Ça fait mal.
Merde, il n’y a que dans les histoires que le mec rêve. Moi, je ne rêve pas !
Qu’est-ce que j’entends ? On dirait que cela vient de là-haut, de la fenêtre qui ouvre au-dessus de la véranda. C’est ma femme. La garce, elle a fermé la porte, mais pas la fenêtre. Putain qu’est-ce qu’il lui met si je comprends bien l’origine de ses miaulements de chatte lubrique.
Me punir ?
Ce ne serait pas plutôt se donner bonne conscience ?
Mais… Je vois la boîte de capote abandonnée sur le bord du spa. Ils ne les ont pas emportées… Alors cela veut dire que Jean… Il la baise sans rien, aucune protection, comme…
Et si, dès le fameux soir, elle avait deviné ?
Et si Jean sous ses airs de mec compatissant l’avait prévenue de ce qui risquait de se passer ?
Moi, si j’avais été à sa place, qu’aurais-je fait ?
Et si depuis cette nuit ils étaient amants ? Si j’avais été roulé dans la farine ?
Oh. Elle hurle des « Encore, encore » des « plus fort, plus fort ». Le salaud il la ramone « à nu ». Il va se répandre en elle.
Qu’est-ce que je fais ? Je monte ? Pour leur montrer que je ne suis pas dupe.
Mais si jamais je me trompe ?
Merde. Merde.
Que dois-je faire ?
Fin