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n° 19269Fiche technique36201 caractères36201
6010
Temps de lecture estimé : 25 mn
25/10/19
corrigé 05/06/21
Résumé:  Que faire lorsqu'une jolie Dalkanienne vient frapper à votre porte ? Rameuter les amis, bien évidemment.
Critères:  #revebebe #humour #délire #aventure #sciencefiction #fantastique #merveilleux grp voir fellation nopéné
Auteur : Radagast      Envoi mini-message

Concours : 20 ans
Revebebe VS le reste du Monde

1er septembre 2019, Université de Strasbourg. 15 heures 30.



Le professeur Luc Marcheciel donnait son cours dans l’amphithéâtre de l’université lorsqu’il fut interrompu par un de ses auditeurs.



Tous les autres élèves regardèrent le trublion, qui n’appréciait guère de devenir le centre de l’attention et bafouillait quelque peu.



Les étudiantes qui, elles, ne quittaient pas des yeux le prof attendaient avec impatience la réponse certainement cinglante du héros de leur cœur. Car Luc Marcheciel, outre un des plus grands esprits de ce XXIème siècle naissant, ressemblait à un paladin perdu dans un monde bassement mercantile.

Grand, mince, les yeux bleus perçants et les cheveux longs lui arrivant au milieu du dos, il n’avait rien du savant fou, encore moins d’un Stephen Hawking ou d’un Hubert Reeves.

Il tenait plus du personnage d’un roman d’Héroic-Fantasy que d’un professeur d’astrophysique.

Pourtant, ses prises de position étonnantes lui valaient des volées de bois vert de ses collègues et déclenchaient de vives polémiques. Il avait autant de détracteurs que d’admirateurs.



Toute l’assistance était sous le charme du fabuleux conteur qu’était ce prof hors normes.



L’assistance buvait ses paroles. Les étudiantes encore plus que les autres.



Toute l’assemblée de partir dans un grand éclat de rire à la description de l’étudiant contestataire.



À cet instant son smartphone stridula. Il jeta un regard sur l’écran.



Il s’isola dans un angle de la salle circulaire.



Luc avait rencontré ce plaisant personnage lors d’un salon du livre et ils s’étaient liés d’amitié. Une sympathie commune unissait l’auteur et le scientifique. Luc Marcheciel ne connaissait pas Revebebe, Asymptote lui fit découvrir cet étonnant site rassemblant de doux rêveurs et des agités du bocal. Seule particularité de tous ces énergumènes, un talent certain et une sérieuse addiction à la fesse.



***********


Luc se gara devant le pittoresque cottage de son ami, qui l’attendait sur le pas de la porte. Il fit une bise à madame Asymptote tandis que le maître de maison l’invitait à entrer.



Luc suivit son ami et se retrouva face à face avec la femme la plus étrange et la plus belle qu’il eût jamais vue. Serrée dans un justaucorps et des collants sombres, petite, svelte, toute en courbes et rondeurs agréables, ce qui interpellait au premier regard n’était cependant pas sa poitrine ni son fessier rebondi mais son visage.


Bouche pulpeuse, petit nez en trompette, si les pommettes hautes et les yeux en amande lui donnaient l’air d’un joli félin, que dire de ses yeux verts aux pupilles fendues, de ses gestes vifs et gracieux alors qu’elle sursautait à la vue de ce nouvel arrivant.



Elle sembla se rasséréner, elle retira alors son épais bonnet de laine à la mode Rasta Jamaïcaine, sa longue chevelure verte tomba en cascades sur ses épaules, ses reins et ses seins. Elle ramena une mèche folle derrière son oreille en un geste gracieux.

Une oreille longue et pointue. Luc tomba de suite éperdument amoureux et se demandait s’il ne rêvait pas.


Mais d’où diable venait cette beauté?


Asymptote posa la main sur l’épaule de son ami.



***********


Sur une invitation muette, l’étrangère s’éclaircit la voix en toussotant, se tordit les doigts et dit :



La voix était légèrement éraillée mais d’une rare sensualité, elle mettait les nerfs des deux hommes à rude épreuve, comme s’ils venaient d’avaler deux tubes de viagra coup sur coup.



L’inconnue continuait son récit.



Professeur Luc Marcheciel.

Université de Strasbourg.

À joindre si passage de l’autre côté du grand Balgar.

Si pas trouver demander Asymptote.



பேராசிரியர் லுக் Marcheciel.

பல்கலைக்கழக ஸ்ட்ராஸ்பார்க்.

இருக்க வேண்டும் சேர்ந்தார் என்றால் கடந்து மற்ற பக்கத்தில் பெரும் Balgar.

கண்டுபிடிக்க இல்லை என்றால், கேட்க Asymptote.


Ce n’était pas du papier, ni du plastique, plutôt un genre de tissu moiré, doux au toucher mais rigide.



À ce moment la dénommée Jallyrye tendit la main au-dessus de la table et une bouteille de Spice Tree surgit entre ses doigts.



Il articulait comme face à un très petit enfant, accompagnant sa question de gestes.



La jolie… jolie quoi au fait, les écoutait attentivement.



Luc secoua la tête et s’enfila une rasade de whisky.



***********



Le nouvel arrivant fit quelques pas vers le salon et s’arrêta, tétanisé, il venait de rencontrer Jallyrye.



Une demie-heure plus tard, après s’être fait raconter deux fois l’histoire, et après s’être enfilé cul sec deux verres de Spice Tree, il admit comme ses deux amis qu’il fallait de l’aide.



Asymptote pâlit un peu plus encore.



Lacducoucou hocha la tête, puis son regard pétilla de polissonnerie.



~~


Une heure plus tard, Lacducoucou revint et annonça :



Luc Marcheciel fronça les sourcils et émit une objection :



Les trois hommes admiraient la jeune étrangère qui dormait dans le canapé.



~~


Le lendemain en fin d’après midi, un gros SUV électrique se gara devant le 69, rue du Général Boris Touquette (1750-1901). Lacducoucou murmura le mot de passe à l’interphone une longue et merveilleuse, une bonne et généreuse, et le lourd portail de métal s’ouvrit.


Dans la cour intérieure stationnaient déjà moult véhicules de tout types et origines. Mais surtout une foule compacte et bigarrée s’agitait sur la pelouse et dans les allées.



De partout ce n’était qu’accolades, embrassades, poignées de mains viriles. Radagast et Patrik se flanquaient de grandes tapes dans le dos, Domi Dupon et Someone s’étreignaient comme des ours, Loaou, Charlie et Calpurnia se faisaient la bise. Chacun s’interrogeait sur la tenue de cette Assemblée ; une nouvelle offensive du comité Nobel de littérature pour débaucher des membres du directoire de Rvbb ?



Perché sur une jarre de bégonias, Gufti tentait d’attirer l’attention.



En rangs serrés et dans un silence respectueux, toute l’assemblée se dirigea vers une grande salle située en sous-sol, à l’abri des regards et des oreilles indiscrets.


Sur une sorte de scène se tenait Mirthrandir, nimbé de lumière. En position du lotus, il lévitait au-dessus d’un fauteuil Louis XV. Un murmure émerveillé parcourut l’aréopage.



Un nouveau murmure d’étonnement parcourut l’assemblée à la vue de la jeune personne qui les accompagnait. Ils répétèrent une nouvelle fois l’histoire.

D’abord un grand silence presque religieux suivit le récit. Jallyrye se blottissait dans les bras de Luc Marcheciel pour y trouver un peu de réconfort.



Jallyrye se concentra, soudain une bouteille de vin rouge apparut dans sa main, puis une de champagne. Apparemment, l’assemblée crevait de soif.



Aussitôt l’étrange jeune femme fit apparaître d’autres bouteilles. Des Pacherenc de Vic-Bilh, des Divin Venin et Pinot Gris, Talisker Sky ou des Guinness.



Tous goûtèrent et apprécièrent les breuvages, accompagnés de divers commentaires.



Les libations terminées, ils s’intéressèrent de nouveau à cette énigme. Asymptote les informa de la présence du mystérieux message et de son écriture indéchiffrable.



Lacducoucou sursauta et apostropha Luc Marcheciel :



Une jolie jeune femme court vêtue passait parmi l’assemblée en proposant des loukoums, nougats, madeleines et autres douceurs. Mirthrandir avait mit les petits plats dans les grands.


Athanagor, toussota et leva un doigt.



Athanagor réfléchit, cherchant la meilleure formulation pour faire comprendre son idée.



Après mûre réflexion, tous conclurent qu’ils n’avaient pas de meilleure idée. Mirthrandir donna ses directives.



Luc Marcheciel et Jallyrye se tenaient la main, serrés l’un contre l’autre, étonnés par tous ces olibrius qui abandonnaient tout pour leur venir en aide.

Ldcc, Asymptote, Domi Dupon et Radagast les observaient avec bienveillance.



***********


Le lendemain, tout Revebebe se réveilla avec des cernes sous les yeux. Car si Jallyrye captait les pensées, elle en émettait aussi.



Someone arriva sur ces entrefaites et annonça à ses amis :



Quelques jours passèrent — et quelques nuits blanches aussi — qui permirent à Luc Marcheciel et Jallyrye de mieux faire connaissance, au grand dam des auteurs. Puis Claude Pessac et Patrik firent savoir qu’un passeport était disponible pour Jallyrye, un passeport récupéré on ne savait où ni comment.

Des lentilles de contact et une teinture lui donnèrent un aspect plus…terrien.


Une trentaine de personnages très dignes embarquèrent dans un A 380 à Roissy-Charles de Gaulle pour Montréal-Pierre Elliot Trudeau, en Première.

Officiellement ils accompagnaient le Professeur Marcheciel à une conférence sur l’influence qu’avaient la relativité restreinte et la physique quantique sur l’évolution de la clef à molette.



Le personnel navigant s’empressait autour de ces doctes personnages, amenant boissons diverses et amuse-gueules.



Calpurnia reprit sa place, l’air satisfait.



Lors du débarquement, des ambulanciers embarquèrent sur des civières deux types qui se tenaient le ventre et larguaient des caisses, au grand dam des autres passagers asphyxiés.


~~


Un ATR emmena toute la troupe de Montréal à Kuujjuarapik. La chamane vivait dans un grand appartement du dernier étage d’un immeuble. Eux qui s’attendaient à un tipi ou un igloo en étaient pour leurs frais. Tout se perd, surtout les traditions !

Une femme âgée aux yeux perçants — prénommée Mata — les attendait devant un feu sur le toit du building. Ils se trouvaient ainsi plus près des cieux.

La chamane dit quelques mots d’une voix grave et douce, traduits par un interprète. Elle porta les mains de Jallyrye à ses lèvres.



Hein ? De quoi ? Qu’est ce qu’elle a dit ? C’est une plaisanterie? Elle veut rire ?



Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, tous les hommes baissèrent leur pantalon. Et ce fut le drame.



L’interprète présenta ses excuses.



Comme Lacducoucou, Domi Dupon et Radagast se réjouissaient déjà d’assister à la lecture, les trois auteures se fâchèrent.



Mata intervint de nouveau.



Insensible à cette agitation, Mata entra en transe.


Je vous vois faire un long voyage, vers le sud, au pays des petits hommes des sables, leur prêtresse pourra vous guider mieux que moi. Mais je dois sous avertir, vous êtes en danger, toutes les polices vous recherchent.

Les autres sorciers de la planète vont vous aider, en Asie, Europe, Amérique ou Afrique, tous vont intervenir en votre faveur et aider Jallyrye, celle qui vient d’ailleurs.



Mata ne pouvait les aider plus. Une réunion fut organisée de suite pour étudier la situation.

Première question : T’as réussi à voir quelque chose? Réponse groupée :Nan! Et merde !



Sur les conseils de Patrik et Claude Pessac, ils désossèrent leurs téléphones portables, retirant cartes sim et batteries pour éviter de se faire géolocaliser.



Pendant ce temps Luc embrassa longuement Jallyrye pour la rassurer, disait-il.


***********


Alors qu’ils attendaient leur vol à Montréal, ils prirent connaissance des actualités. Un flash spécial tournait en boucle sur les chaînes d’info.

Scotland Yard, le Mi6 et le Quai des Orfèvres attaqués par des rats, le quartier Général du FSB russe inondé, le bâtiment de la CIA envahi par des fourmis rouges. Toutes les polices et services secrets mis hors service par des bestioles ou des catastrophes naturelles. Le local de la police montée Canadienne assiégée par des caribous et des grizzlys.



Le vol vers Windhoek via Johannesburg se déroula sans encombre, la petite troupe goûtant les différents alcools proposés et dissertant sur les charmes des hôtesses selon les compagnies. Par charmes il fallait entendre longueur des jambes, rondeurs fessières, attraits mammaires et jolis minois.


À Windhoek un bus bringuebalant les prit en charge jusqu’au centre du désert du Kalahari.

Ils furent accueillis par le conseil des anciens au grand complet.

Ceux-ci s’inclinèrent respectueusement devant Jallyrye et Luc Marcheciel.



Ses petits seins nus pointaient guillerets vers les arrivants. Des tatouages cabalistiques décoraient sa peau.



Dans une grande hutte centrale, aux murs recouverts de plantes et d’insectes séchés, elle fit brûler de l’encens, retira le peu de vêtements qu’elle portait et déclara :



Sur ces fortes paroles, elle baissa la braguette d’Asymptote.



Asymptote mit fin au débat en s’écriant : Non d’une pipe! J’abandonne le cigarillos Il arborait un grand sourire et flageolait un peu sur ses jambes. La devineresse venait de lui extraire sa substantifique moelle.

Tous furent invités à livrer leur liqueur de rêve, ce qu’ils firent avec entrain et de bon cœur.



~~



En position du lotus, les yeux révulsés, sous l’action du nectar Julibelule entra en transe. Elle éructa d’une voix grave :



Puis la devineresse s’endormit, épuisée par cet échange avec l’ailleurs ou voire un peu pompette.


Ils parlèrent tous en même temps, essayant de décrypter cette énigme.



Soudain Someone s’exclama :



Une nouvelle fois, les chamanes, sorciers et autres maîtres des esprits les aidèrent en faisant envahir le siège de la police indienne par des crocodiles et des singes, celui de la police sud-africaine par des serpents, désorganisant les services.


Toujours sous couvert de conférence astrophysicienne, ils firent le trajet en plusieurs étapes. Windhoek, Nairobi, Bombay, Katmandou et enfin Djélatoufquidépass, capitale du Jelboukistan.


***********


Les deux amoureux devenaient de plus en plus tristes au fil des escales. La jolie elfe pleurait sur l’épaule de celui qu’elle aimait. S’ils trouvaient la porte sur les flancs de la montagne, elle rejoindrait — peut-être — son monde mais ils allaient se séparer définitivement.



~~


Au terminal de l’aéroport de Djélatoufquidépass, au Jelboukistan, ils louèrent des tout-terrains, de vieux Defender ou Niva.


Mirthrandir, avant de monter dans le véhicule de tête, prit la parole :



Il désigna du doigt un point lointain, au pied d’une falaise à pic.



Mir’ savait qu’il demandait beaucoup à ses amis, mais il eut un grand élan de tendresse envers ces hommes et ces femmes qui avaient tout laissé tomber pour une aventure improbable. Jallyrye pleurait dans les bras de Charlie.


Quelques minutes plus tard, les quatre véhicules démarraient sur des pistes en pierre, secouant les passagers comme dans des shakers. Un troupeau de thar leur confirma qu’ils se trouvaient sur la bonne route.

Ce tourment dura deux heures.

Les voitures se trouvèrent finalement face à une muraille de roches, marquant la fin du voyage d’agrément.


Ils entamèrent une longue et pénible marche, la neige recouvrait le sol et le froid devenait mordant. Au bout de quelques centaines de mètres, ils crachaient leurs poumons, peu habitués à la pente et à l’altitude.



Un kilomètre plus loin, ils semblaient perdus, incapables de se repérer. Domi Dupon se tenait penché, les mains sur les genoux, presque au bout du rouleau. Il regardait la distance parcourue quand il émit un juron :



Plus bas, un véhicule approchait, un bidule à chenilles.



Le désespoir s’abattit sur la petite troupe.

Alors que les uns se lamentaient, des cris de surprise retentissaient à l’avant-garde.

Quatre personnages chevelus et vêtus de peau de yacks se tenaient devant Someone.



L’espoir revint dans les poitrines, un deuxième souffle prit vie. Ils suivirent l’un de leur secouriste, les autres descendaient à la rencontre des chinois.



Mais au lieu d’aller au contact, ils s’arrêtèrent à une centaine de mètres du véhicule, s’arque-boutèrent contre des monolithes qu’ils poussèrent, blocs qui roulèrent, en entraînant d’autres, ce fut une cavalcade de pierres qui déboula sur les Chinois. La chenillette tenta d’éviter l’avalanche, en vain, elle fut heurtée de plein fouet, roula avec les blocs, le minéral broyant le métal. Le véhicule termina sa vie, avec ses passagers dans un profond ravin.



Telle fut l’oraison funèbre des flics chinois, faite par l’ensemble du groupe.

Ragaillardis, la petite troupe avança plus rapidement. En une heure ils rejoignirent la muraille de granite.


Ils s’arrêtèrent, le cœur battant, les jambes en coton, pas tant par l’effort, mais à cause de la vision qui s’offrait à eux.



Devant la falaise l’air vibrait et scintillait d’étrange façon. La porte s’offrait à eux. Tous regardèrent la jeune elfe qui pleurait de joie et d’émotion. Elle serra chaque membre de la troupe contre son cœur, les remerciant, les embrassant.



Des larmes coulaient sur ces rudes visages. Tous se plaignaient d’avoir des poussières dans les yeux.

Quand Jallyrye étreignit Luc Marcheciel, les larmes redoublèrent.



Aussi la jeune femme lâcha sa main à regret et lui tourna le dos, tête basse pour cacher ses larmes et son chagrin, elle s’en alla seule vers la porte de lumière.



Ce fut le début d’une série d’engueulades, tous le houspillèrent.



Asymptote se mit en rogne



L’astrophysicien regarda son ami, puis les autres membres de la troupe et se décida :



Il rejoignit sa bien-aimée. Puis les deux jeunes amoureux se retournèrent pour lancer un dernier adieu.



À quelques dizaines de mètres, le couple enlacé passait la porte qui scintillait de plus belle. Puis l’air redevint normal. La porte venait de se refermer.


Quelque part au Jelboukistan le 1er septembre 2019


La troupe passa la nuit dans le village troglodytique de l’étrange et sympathique tribu.



Pouvons-nous encore partager de tels moments, nous rassembler et fêter dignement l’évènement, je connaissais les auteurs de nom, maintenant je connais les Femmes et les Hommes, vous êtes des personnages hors du commun !

Pas un mot de cette épopée à qui que ce soit, c’est un coup à se retrouver chez les ramollis du bulbe.

N’oubliez jamais ceci, notre imagination nous ouvre une foule d’univers. Et comme le disait Ludwig Wittgenstein : Les limites de notre langage signifient les limites de notre propre monde.

Notre monde mes amis, n’a aucune limite.



Un an plus tard


Des pigeons traversaient en tout sens le ciel de France, semant l’émoi dans nombre de chaumières. Mirthrandir organisait une nouvelle Assemblée Générale secrète au siège de Revebebe.

De nouveau le 69, rue du Général Boris Touquette fut l’objet d’une étrange animation. De doctes personnages se flanquaient des tapes dans le dos, s’embrassaient, s’étreignaient. Tous portaient au revers du veston ou en pendentif pour les dames un objet en or, représentant un poing fermé au majeur dressé. Un message à tous les pisse-froids, culs-cousus et autres emmerdeurs, d’aller se faire admirer chez les Hellènes.



Un grand banquet était organisé dans l’auguste demeure. Le vin coula à flot, les rires faisaient résonner les murs.

Mirthrandir tapota sur son verre pour réclamer le silence.



Il agita un document devant lui.



Le portrait d’une famille souriante s’afficha sur un grand écran. Luc Marcheciel et Jallyrye tenaient dans leurs bras un jeune enfant à la longue chevelure brune. Ses pupilles étaient rondes mais ses oreilles longues et pointues.

Derrière eux se dressait un animal étrange doté d’un énorme mufle reptilien verdâtre, d’une langue bifide dont il se servait pour caresser l’enfant hilare, et deux grandes ailes de peau noire déployées.



Toute l’assemblée de s’exclamer, de fondre et de s’émouvoir devant cette belle image.


Calpurnia, Charlie et Loaou écoutaient les commentaires de leurs amis.




Quelques heures plus tard, une délégation bien éméchée faisait le siège de Mirthrandir afin qu’il adopte un Shlagram.


*********



*Je sais, les linguistes vont râler, un gouvernement peu scrupuleux c’est un pléonasme.