n° 19271 | Fiche technique | 27094 caractères | 27094Temps de lecture estimé : 16 mn | 26/10/19 corrigé 05/06/21 |
Résumé: En lisant un récit érotique, j'aime me projeter dans la peau des personnages. Souvent, je me fais un petit cinéma imaginant quelle aurait été ma réaction à la place du mari ? | ||||
Critères: fh extracon vacances amour jalousie dispute mélo -amourdram | ||||
Auteur : Et après (J'aime imaginer des suites ou des fins différentes.) Envoi mini-message |
Note de l’auteur : Lecteur assidu de récits érotiques, j’aime me projeter dans la peau des personnages, vivant avec mon épouse des aventures virtuelles loin de nos habitudes.
Parfois déçu par la fin de ces récits où le mari accepte trop facilement la trahison de son épouse et accepte sa situation de cocu, je me fais dans ma tête un petit cinéma imaginant quelle aurait été ma réaction à la place du mari ?
J’ai été très touché par le récit Une seule nuit de Sri Lumpa. Joli texte, bien écrit, au scénario original, il m’a inspiré deux autres fins possibles :
Je vous conseille de lire le récit complet original avant de continuer ici.
Petite précision sur ma démarche qui a été mal comprise par certains lecteurs. Mon but n’est pas de modifier un récit et de trahir l’auteur, mais d’imaginer une autre fin ou une suite, comme une écriture à plusieurs mains, dans le respect des auteurs que j’informe avant la publication.
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Hypothèse 1 : Damien intervient, il n’y aura pas de nuit magique.
Serge et Muriel dansent, enlacés. Olympe les regarde, assise sur l’accoudoir d’un fauteuil
Je retourne contempler les étoiles, Muriel sait ce qu’elle fait, du moins je l’espère. Je ferme à nouveau les yeux.
La voix d’Olympe, venue me rejoindre sans faire de bruit.
Ses paroles m’atteignent comme un uppercut, je secoue la tête, comme pour chasser un mauvais rêve. J’attrape Olympe par le bras :
Olympe se dégage doucement, me prend par les épaules, plonge son regard dans le mien :
Comme dans un nuage, je m’approche de la baie vitrée restée ouverte, et vous êtes là, Serge et toi, vous ne dansez plus, vous êtes blottis l’un contre l’autre sur le canapé, ton doux visage entre ses mains, je le vois approcher ses lèvres des tiennes. Je vais pour me jeter entre vous, pour arrêter ce mauvais rêve, quand je sens des bras qui m’emprisonnent et me retiennent.
Je me retourne brusquement, Olympe ne m’a pas lâché, je sens ses doigts qui se crispent à présent dans mon dos. Elle m’attire à elle, ses yeux sont dangereusement proches des miens et dans un souffle :
Je prends son visage entre mes mains :
Lâchant son étreinte, j’entre furieux dans le salon.
Muriel est dans les bras de Serge, ils s’embrassent, Serge la caresse. Je m’arrête face à eux, elle ne m’a pas encore vu, mais Serge voit la fureur de mon regard, il se fige. Muriel se retourne, surprise de ma présence, en me voyant elle ouvre la bouche, aucun son ne sort :
Elle regarde Olympe qui m’a suivi et lui fait signe de son incompréhension en écartant les bras et en haussant les épaules.
Un dernier regard à Muriel, regard de colère et de tristesse. Je ramasse ma sacoche et sors sans un mot.
Arrivé à la porte, Muriel me rattrape :
Muriel me regarde, affolée, et retourne rapidement vers Serge et Olympe, elle a choisi, j’ai perdu. Je rentre chez nous dans la fraîcheur de la nuit.
Arrivé à la porte de notre maison, j’entends des pas, quelqu’un court, je me retourne, Muriel se jette dans mes bras.
Nous avons besoin de parler, de se raconter… Muriel me parle d’Olympe, de Serge… de leurs souvenirs communs… la joie de se retrouver, l’ambiance, elle a perdu la tête… Elle me demande pardon…
Je l’écoute … Avant de lui pardonner, je veux lui faire comprendre ma peur, mon désarroi,
Elle réalise où je veux l’amener, elle ne répond pas.
La soirée est bien avancée, nous sommes fatigués, fatigués de parler, fatigués de penser… Nous nous couchons, je ne la touche pas, je revois encore cette image de Muriel, ma Muriel dans les bras de Serge, prête à se donner à lui.
J’ai du mal à trouver le sommeil, je prends Muriel dans mes bras, elle tremble, moi aussi… Notre nuit magique.
Épilogue
Le temps a passé, la vie a repris son court laissant le passé là où il aurait dû rester, dans les souvenirs. Nous n’avons plus jamais évoqué cette soirée, où notre couple a failli partir en éclats.
Nous sommes restés amis avec Olympe et Serge, ils ont compris. De temps en temps, nous nous revoyons. Mais j’évite le plus possible.
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Hypothèse 2 : Damien n’intervient pas, Muriel passe la nuit avec Serge
Comme dans un nuage, je m’approche de la baie vitrée restée ouverte, et vous êtes là, Serge et toi, vous ne dansez plus, vous êtes blottis l’un contre l’autre sur le canapé, ton doux visage entre ses mains, je le vois approcher ses lèvres des tiennes. Je vais pour me jeter entre vous, pour arrêter ce mauvais rêve, quand je sens des bras qui m’emprisonnent et me retiennent.
Je me retourne brusquement, Olympe ne m’a pas lâché, je sens ses doigts qui se crispent à présent dans mon dos. Elle m’attire à elle, ses yeux sont dangereusement proches des miens et dans un souffle :
Elle me prend doucement par la main…
Immobile, je reste hypnotisé devant la vitre du salon. Muriel et Serge s’embrassent, se cajolent, petites caresses, petits rires complices… Serge se lève, prend la main de Muriel, ils partent dans la chambre sans un regard dans ma direction. Muriel m’a complètement oublié. Je suis sidéré, paralysé, la main d’Olympe sur mon bras.
Je laisse Muriel raconter sa soirée.
En vacances avec mon Damien, je suis heureuse d’avoir retrouvé mes amis, Depuis le temps…Olympe que j’ai tant aimée, Serge son compagnon qui voulait coucher avec moi, je n’ai jamais voulu, pourquoi ? J’en avais pourtant envie et Olympe n’a jamais été contre. Mais ainsi va la vie…
Ce soir, lorsqu’Olympe m’a embrassée, j’ai pensé à toi mon chéri, mais j’étais certaine que tu comprendrais. J’ai aimé faire l’amour avec mon amour de jeunesse, prendre notre douche ensemble, en riant comme deux ados, nous avions retrouvé notre jeunesse.
Damien a compris ce que nous avions fait, il n’a rien dit, c’est un amour. Pour me préparer pour cette soirée, je voulais être belle, je voulais plaire, à Olympe, à toi mon Damien, mais inconsciemment à Serge, surtout à Serge. J’ai choisi cette petite tenue sexy que tu aimes.
Comment en est-on arrivé à parler avec Olympe de finir la soirée tous ensemble ? Je n’étais pas contre, je voyais bien que Serge avait toujours envie de moi. Petit à petit, l’idée s’est présentée à notre esprit, « juste une nuit », comme point final à notre jeunesse, avant de repartir chacun dans son couple. Serge est d’accord pour qu’Olympe passe la nuit avec Damien, je crois que mon petit mari plaît bien à ma copine. Tant mieux.
Toute la soirée, Serge m’a draguée, complimentée… Damien ne dit rien, mais je vois bien qu’il s’inquiète, il se pose des questions, comment lui présenter la chose, je n’ose pas lui en parler, Olympe arrivera à lui expliquer mieux que moi.
Je danse avec Serge, Damien va sur la terrasse prendre l’air, un coup d’œil avec Olympe, c’est le moment de lui parler, il doit accepter, sinon j’arrête tout, pas question de le faire sans lui.
J’aperçois Olympe en grande conversation avec mon chéri, c’est bon signe. Serge se fait de plus en plus tendre, Il attend ce moment depuis tant d’années. Ils en ont parlé avec Olympe, pour eux il n’y a aucun obstacle. Et toi Damien ? Pourvu qu’Olympe arrive à te convaincre.
Je m’assois à côté de Serge, il cherche à m’embrasser, je tourne la tête, pas tout de suite, je dois avoir l’accord de mon Damien.
Quelques minutes passent… Damien ne revient toujours pas, Olympe t’a suffisamment expliqué, tu nous comprends, tu acceptes, « bonne nuit avec ma maîtresse, mon amour ».
J’accepte le baiser de Serge, la tête me tourne un peu, nous échangeons baiser sur baiser, ses mains me caressent, mes seins, mes cuisses. En embrassant Serge je pense à toi « tu n’interviens pas, tu es d’accord », merci mon chéri, mon amour, tu es le plus merveilleux des hommes, tu as compris, tu me fais le plus beau des cadeaux, juste une nuit comme Olympe te l’a expliqué, juste une nuit.
Serge se lève, il m’entraîne dans sa chambre, j’imagine Damien, mon Damien, embrassant Olympe sur la terrasse. Ils regagneront leur chambre plus tard.
Serge me déshabille en me caressant, c’est doux, agréable, ses lèvres parcourent mon corps…
Comment décrire tout ce que nous avons vécu cette nuit ? J’étais heureuse de le sentir dans ma bouche, dans ma chatte. Combien de fois avons-nous fait l’amour, je n’ai pas compté. Tu m’as fait jouir Serge, pas autant que Damien, mais lui je l’aime c’est différent. Je m’endors heureuse dans les bras de Serge en imaginant mon Damien s’endormant dans les bras d’Olympe, mon amour de jeunesse. Bonne nuit mon chéri.
Le matin au réveil, je suis nue contre Serge, je me sens bien, je pense à toi Damien, je vais te retrouver, la nuit est terminée, ce sera l’unique fois, merci mon chéri pour cette merveilleuse preuve d’amour, je vais t’offrir un doux réveil comme tu aimes. Serge veut m’embrasser… non, la nuit est finie…
Une main sur ma hanche, je me retourne, Olympe nue, allongée avec nous. Je m’étire, elle me caresse un sein, c’est bon. Serge me caresse à son tour, ces deux corps chauds me donnent envie, mais il faut que je rejoigne Damien, il est seul maintenant. Je veux le réveiller en l’embrassant. J’en parle à Olympe, je suis heureuse qu’elle ne soit plus avec lui. Mon petit mari, tu es à moi maintenant,
Olympe m’annonce qu’elle a passé toute la nuit avec nous, que Damien n’est pas là, il est parti hier soir.
D’un bond je suis sur pied :
Vite, je m’habille, il faut que je rentre chez nous, vite, tout lui expliquer… Je prends mon téléphone, un message de Damien « sois heureuse ».
Nooon ! Je pars en courant chez nous, tout lui dire, il comprendra.
Essoufflée, je pousse la porte, la maison est vide, ses affaires ne sont plus là, la voiture non plus. J’essaie de le joindre, je tombe sur son répondeur, un message pour lui expliquer, hier soir Olympe ne m’a rien dit…, deux messages, dix messages. Pas de réponse.
J’ai peur, je m’en veux. J’aurais dû lui expliquer, ne pas laisser ce soin à Olympe. J‘aurais été plus honnête, mais hier je ne pouvais pas, j’ai manqué de courage.
Olympe et Serge me rejoignent, je leur explique, ils sont effondrés, Olympe n’avait pas envisagé que Damien puisse réagir de la sorte, pourtant il était furieux en partant.
Serge se débrouille pour me trouver un billet de train pour rentrer à Paris, vite, je veux parler à Damien, tout lui expliquer… mon amour, je t’aime, pardonne-moi.
Arrivée à Paris, je saute dans un taxi, mon cœur bat en poussant la porte de notre immeuble, l’ascenseur est trop lent, vite.
La porte est fermée à clé, mon cœur s’arrête, notre appartement est vide, pourtant je sens qu’il est passé par là, mon amour où es-tu ?
Je me laisse tomber dans un fauteuil, j’éclate en sanglots, les pleurs longtemps retenus inondent mon visage.
Le téléphone sonne, mon cœur fait un bond « il a lu mes messages, il a compris », ce n’est qu’Olympe qui vient aux nouvelles, « rappelle-moi vite ».
Sur la table Je trouve un mot griffonné.
Je pense que tu liras ce mot dans une semaine, je serais loin. Tu as dû passer la fin de NOS vacances avec tes amants, je te laisse reconstituer ton trio, j’en suis étranger, je te souhaite beaucoup de bonheur avec Olympe et Serge, seulement un peu déçu de ton manque de confiance et d’honnêteté à mon égard, tu aurais pu m’en parler directement.
J’aurais pu pardonner un dérapage, je ne serais pas le seul mari cocu sur terre, mais pas être trahi. Vous vous êtes bien moqués de moi… le lieu de nos vacances… la rencontre « par hasard » … la soirée… jusqu’à Olympe, tu peux reprendre ton cadeau.
Je reprends la suite du récit.
Je reviens au bout d’une dizaine de jours, il me faut prendre des affaires. Muriel n’est pas là, tant mieux, je ne veux pas la voir.
Manque de chance, tandis que je remplis une valise, elle arrive, elle a la mine tirée, un regard triste. Je ne dis rien, je l’ignore.
Je continue à remplir ma valise, en silence.
Préférant changer de conversation, elle s’inquiète pour moi :
Je ne sais plus où j’en suis, mais je ne veux pas prendre de décision à la va-vite, ne pas gâcher notre vie par un excès de jalousie. Moi non plus je ne veux pas la perdre, pardonner sera difficile :
Muriel me saute au cou, m’embrasse sur toute la figure, je lui refuse mes lèvres, pas de réconciliation sur l’oreiller, ce serait trop simple.
Il est tard, nous n’avons faim ni l’un ni l’autre. Je ne veux pas me coucher, il faut qu’on parle, qu’elle m’explique. Sur notre canapé, elle vient se blottir contre moi, je la repousse voulant garder mes distances, elle ne comprend pas.
Muriel parle, me redit ce que m’a dit Olympe, ce qu’elle m’a dit cent fois dans ces messages. Elle me parle d’Olympe, de Serge… de leur jeunesse… de l’amour d’Olympe… de leurs souvenirs communs… le plaisir de se retrouver, l’ambiance, elle a perdu la tête… Elle me parle de nous, me demande pardon…
Je l’écoute… Je veux lui faire comprendre ma peur, mon désarroi.
J’ai envie de fuir. Déjà je regrette d’être resté.
Grand silence, plus un mot, chacun dans ces pensées…
Suis-je maso, ou… je ne sais plus où j’en suis. Mais c’est dit… je ne voudrais jamais élever l’enfant d’un autre, l’enfant de Serge.
Nous allons nous coucher, je la laisse seule dans notre chambre, préférant le canapé du salon.
Épilogue
Chaque lecteur pourra imaginer la fin de ce récit suivant sa propre sensibilité. En voici deux, mais il y a plusieurs variantes possibles… à vous d’avoir de l’imagination.
Les années ont passé, la famille s’est agrandie, Damien et Muriel sont les parents de deux beaux bambins. Olympe n’a jamais pu avoir d’enfant.