n° 19295 | Fiche technique | 43067 caractères | 43067 6632 Temps de lecture estimé : 23 mn |
06/11/19 |
Résumé: On était bien, sur la plage, Aurélie et moi ; on attendait au bord de l'eau que Bazouk nous prépare le repas. Mais le bougre a décidé d'innover... | ||||
Critères: fh plage fellation 69 pénétratio humour -humour -fantastiq | ||||
Auteur : Gufti Shank Envoi mini-message |
La voix distante et hésitante de Bazouk me tira de ma torpeur érotique. Qu’est-ce qu’il fabriquait encore ! Il était resté à la villa pendant qu’on était descendu à la plage savourer une baignade et un farniente de fin de journée. Un peu plus qu’un farniente, d’ailleurs…
Pourtant il savait bien qu’il n’était pas le bienvenu dans ces circonstances-là… Aurélie, agenouillée sur mon immense serviette de bain, les fesses en l’air devant les vagues et le soleil descendant, redressa la tête d’entre mes jambes et libéra momentanément ma queue tendue pour s’adresser à la créature bleutée que j’imaginais s’approcher en flottillant, évanescente et grassouillette, dans sa théière dorée. Mais le sourire mutin de la belle se changea soudain en une mimique d’effroi lorsqu’elle leva les yeux par-dessus mon épaule.
Elle se releva brusquement en même temps que je me retournai ; et je poussai un cri de stupeur en apercevant, derrière la silhouette affolée de notre génie confus qui nous rejoignait en hâte, de grandes flammes s’élever de l’aile gauche de la villa.
L’intéressé soupira bruyamment. Je le toisai d’un regard courroucé, puis pris deux longues inspirations avant de m’adresser à lui en tâchant de conserver calme et patience :
L’incendie grandissait et gagnait déjà le cœur de la vaste demeure. L’apprenti sorcier m’affichait un regard vide. Je soupirai une fois de plus en veillant à ne pas m’énerver trop vite.
Il se retourna pour adopter sa position de jeteur de sorts. Dans une légère détonation, un anneau argenté sembla jaillir de ses mains et s’épancher tout autour de nous. Aurélie et moi reculâmes prudemment. Et il se mit soudain à neiger. Dru. De nombreux épais flocons tombaient lentement sur toute l’île et ses environs. Sans les flammes qui grandissaient dangereusement derrière le rideau de cocotiers, ça aurait pu avoir du charme.
Sans avoir paru déceler l’ironie de ma compagne, le distrayant magicien s’apprêtait à une seconde tentative.
Il voleta sur lui-même pour me faire face tandis que je lui désignai la mer tout autour de nous.
Il se renfrogna et pivota de nouveau, puis s’avança derrière les cocotiers, en direction de la villa en flammes, mais tourna pour s’immobiliser à mi-chemin de l’anse de mer la plus proche de la demeure, une petite baie rocheuse abritée qui nous servait de point d’amarrage pour le bateau. Il se prépara pour un nouveau sortilège, mais parut se concentrer plus longtemps que d’habitude.
En soupirant, Aurélie ramassa et secoua le grand drap de bain pour s’en couvrir. On était toujours à poil sous la neige, et c’est vrai qu’on commençait à se les geler. On le rejoignit en observant avec dépit l’incendie progresser.
Un deuxième éclair fusa enfin, en direction de la mer, et une impressionnante quantité d’algues fut soudain projetée en l’air à une vitesse incroyable. Probablement arrachées des fonds rocheux et sablonneux, diverses salades plus ou moins sous-marines étaient bombardées vers le ciel, où elles décrivaient une grossière parabole avant de retomber à peu près sur la villa pour un barbecue végétarien géant.
J’allais répondre en me marrant que j’étais d’accord avec elle, mais une sorte de laitue de mer, qui pour une raison indéterminée n’avait pas suivi le même chemin que les autres, me frappa soudain en pleine tête. Et tandis que je l’enlevais en râlant sous les ricanements de ma compagne, un troisième éclair fut envoyé au même endroit que le précédent, produisant instantanément un grand geyser qui s’éleva de la petite baie : un torrent d’eau de près d’un mètre de diamètre projeté en l’air, comme une cascade, mais à l’envers.
Mais pour l’instant, ça retombait pas. Ça fusait droit vers le ciel à une vitesse incroyable dans un flot plus puissant que n’importe quel Kärcher. Le débit aussi devait être délirant, parce que mine de rien, le niveau de l’eau dans la petite anse semblait baisser peu à peu. D’ailleurs, son geyser emportait tout : au beau milieu de la gerbe d’eau de mer, on voyait de temps en temps décoller un poisson ou des coquillages…
Et sans doute parce qu’ils étaient plus lourds, ce furent eux qui retombèrent en premier. De malheureux crabes, des huîtres, et un mérou terminèrent ainsi dans le barbecue de moins en moins végétarien.
Aurélie me désignait le flot qui retombait enfin en une très large chute d’eau, arrosant toutes les flammes bien mieux que la meilleure lance à incendie.
Déséquilibrée, elle manqua de tomber, et c’est en se redressant qu’elle poussa un cri à son tour.
Suivant le regard affolé de la belle, je me tournai vers le grand sorcier : sa bourrasque avait créé dans la petite baie un impressionnant tourbillon qui arrachait tout autour de lui ; algues, cailloux, sable, poissons, crustacés, étaient projetés en l’air à toute allure ; le niveau de l’eau avait baissé, et le bateau, pourtant à presque dix mètres, était lui aussi vivement attiré, son amarre tendue menaçant de se rompre.
L’interpellé pivoleta tranquillement sur lui-même pour contempler sa trombe d’eau qui retombait sur la maison encore en flammes et dut décider qu’il en fallait davantage. Toujours est-il que sa tornade ne s’arrêta pas… et que l’amarre finit en effet par rompre. Et nous pûmes finalement apprécier toute la puissance et la précision des sortilèges de Sa Majesté lorsque le petit yacht, après avoir tournoyé de plus en plus vite attiré par le maelström, fut soudain catapulté en l’air à son tour, avant de retomber dans un immense fracas en plein sur la partie de la villa qui avait jusque-là été épargnée par les flammes.
Derrière lui, la petite baie se remplissait à nouveau rapidement d’un flot vif poussé du large. Et il neigeait toujours à gros flocons. Aurélie et moi sortîmes de l’abri des arbres en applaudissant, et il sembla cette fois quand même que Bazouk en saisît toute l’ironie.
Un nouvel éclair argenté nous gratifia soudain d’un rideau de pluie diluvienne glacée. Mais on n’eut que tout juste le temps de crier de surprise et de froid et pas celui d’engueuler notre adroit serviteur déjà précipité dans un ultime sortilège qui nous ramena enfin un beau ciel bleu sans plus le moindre nuage. On s’observa quelques secondes, Aurélie et moi, dans un silence consternant.
Le crustacé retomba à quelques mètres dans le sable, et s’agita mollement.
Celui-ci s’était éloigné vers ce qui restait de la demeure et paraissait chercher par où commencer. Aurélie soupira en essorant le drap de bain ; l’épisode de pluie torrentielle n’avait pas été long, mais particulièrement intense. J’allai plus bas sur la plage récupérer nos vêtements.
Cavalant après elle, je la rattrapai sur la terrasse et la retins par la taille.
Avec un soupçon de déplaisir, elle observait ce qui restait de la somptueuse villa : la moitié gauche, d’où était parti le feu, était carbonisée, partiellement écroulée, et ses décombres fumaient encore ; la partie droite avait été démolie écrasée par l’atterrissage du yacht sur le toit ; et si, au centre, ce qui avait été le salon semblait toujours plus ou moins accessible, le tout menaçait de s’effondrer définitivement au plus vite.
***
On préféra ne pas assister aux multiples essais qu’on imaginait lui devoir être nécessaires pour se sortir de ce merdier, et Aurélie m’entraîna marcher sur le rivage. De temps en temps, un effondrement ou un déblaiement se faisaient entendre, parfois accompagnés d’un juron étouffé. L’île n’était pas très grande et en une petite demi-heure, nous fûmes revenus sur la plage, où à défaut de mieux, nous retournâmes barboter dans l’eau claire et tiède. Et puis, comme assis accoudés l’un contre l’autre dans les dix centimètres où venaient mourir les dernières vagues, nous nous embrassions sans avoir vraiment grand-chose à faire de toute façon, nous finîmes par reprendre notre activité initiale.
J’étais allongé sur la grève, les pieds dans vers le large, et Aurélie couchée par-dessus moi, occupée à me pomper avec virtuosité pendant que je la léchais avec la même fougue (en essayant de ne pas manger trop de sable…), et nous ahanions notre extase, lorsque Monseigneur Bazouk refit son apparition.
Ma compagne marmonna quelque chose sans lâcher ma bite, mais ne fit pas mine de se redresser.
Pourquoi est-ce qu’il venait nous emmerder avec ça ? C’était le deuxième coup de la soirée qu’il était en train de me casser… On savait bien que tout était foutu, mais justement on comptait sur lui pour réparer tout ça.
Jusque-là, Aurélie avait continué de me sucer gentiment, mais là, ça devait être trop pour elle. Elle retira mon sexe de sa bouche et hurla :
Bazouk marmotta en irisant plus ou moins, mais s’exécuta et repartit penaud d’où il était venu.
Je m’y replongeai, mais avec une effervescence sans doute moins évidente ; et la magnifique brunette eut beau s’acharner, je perdais en vigueur. Elle finit par se redresser et appela vers la maison :
Mais personne ne me répondit et ma compagne s’adressa de nouveau au lanceur de sorts qui avait dû revenir (de là où j’étais, je ne voyais plus rien…) :
Je devinai l’interpellé maugréer. Mais Aurélie minauda :
Ce n’était pas très subtil, mais ça dut suffire à Son Éminence, car j’entendis une minuscule déflagration et reçus comme une légère décharge, puis tout mon corps parut se tendre soudain, s’ankyloser. Ma verge se redressait, grossissait ; je ne l’avais jamais sentie aussi dure, j’avais l’impression qu’elle allait éclater. Mes mains, aussi, étaient crispées ; mes pieds gonflaient et j’avais des sensations bizarres à la tête.
Elle se remit à me branler et à me sucer, et ses mouvements me firent réaliser que ma bite, en plus d’être parfaitement rigide et tendue, avait sûrement doublé de volume. Sa main qui coulissait longuement de haut en bas, ses lèvres qui ne glissaient que difficilement sur mon gland… Mais ce n’était pas ce qui me chiffonnait le plus, je m’apercevais que toutes mes extrémités grossissaient de la même façon : mes doigts étaient énormes, boudinés, mes oreilles boursouflaient et s’étendaient dangereusement, et mon nez s’allongeait et enflait…
Elle n’avait pas encore dû réaliser ma métamorphose en Elephant Man. C’est lorsqu’elle se retourna, pour envisager de s’embrocher sur la bite immense dont Bazouk m’avait gratifié, qu’elle poussa un hurlement en découvrant enfin mon beau visage.
Je tentai de répondre ; ma voix ne fut qu’une suite de borborygmes infâmes, comme si je parlais avec du carton dans la bouche. Je penchai la tête pour implorer des yeux la rescousse de Mister Théière, mais celui-ci était déjà reparti déblayer ses gravats.
Aurélie s’était reprise. J’espérais qu’elle coure après notre efficace serviteur pour solliciter son aide, mais que dalle : elle décida simplement d’achever ce qu’elle avait à l’esprit, mais sans me regarder. Elle m’enjamba en se tournant face au grand large pour ne plus voir ma tronche de phénomène de foire, maintint ma bite géante sous ses cuisses trempées et s’y empala lentement en couinant.
Et elle se dandina de haut en bas au-dessus de moi en ahanant à mesure de ses déhanchements, de plus en plus vite. Mais en plus de m’avoir octroyé cette gracieuse tronche de cake, le sortilège de Son Altesse, s’il m’avait pourvu d’une épaisse queue de cheval, m’en avait supprimé l’essentiel des sensations ; et à défaut d’être désagréables, les mouvements du beau petit cul d’Aurélie, qui auraient dû me foutre en transe, me laissaient parfaitement froids. J’attendis patiemment deux trois minutes qu’elle ait achevé de se faire jouir en criant son extase, puis l’observai s’extraire et s’écrouler dans le sable à côté de moi en soupirant.
Et elle se bidonnait. Moi, ça me faisait pas rire du tout.
Elle se releva en m’adressant un nouveau regard de dégoût.
Et un quart d’heure plus tard, après avoir reçu sous les ricanements d’Aurélie une bonne dizaine d’éclairs qui m’avaient successivement fourni puis ôté une deuxième bite, un très grand nombre de doigts de pieds, un groin, une paire d’oreilles supplémentaire, une troisième bite, une deuxième tête, et de longs cheveux blonds soyeux, mais qui poussaient depuis mes mains et mes pieds, je retrouvai enfin mon anatomie et ma tronche initiales.
Un autre quart d’heure après, alors que j’étais en train de défoncer la jolie brunette en levrette pour vérifier que tout fonctionnait normalement, Bazouk refit son apparition, arborant cette fois-ci son plus bel air jovial.
À quatre pattes, ma partenaire tournoya légèrement pour apercevoir ce qui satisfaisait tant notre chamane. J’accompagnai ses mouvements, agenouillé derrière elle, en veillant à ne pas me faire décrocher.
Je soupirai en commençant à débander. Et tâchai de me concentrer sur le somptueux cul de la merveilleuse petite brune, de penser à des trucs salaces, et surtout de ne plus écouter l’abomination dans sa théière.
Cette fois c’en était trop, j’abandonnai en m’extrayant piteusement du derrière d’Aurélie qui se marra en tâtant d’une main dans son dos ma bite ramollissante.
L’intéressé clignotait presque et moi je pestais :
La théière et son conducteur voletèrent en hâte jusque devant la maison, talonnés par Aurélie dont les fesses nues magnifiques roulaient avec grâce sous mes yeux navrés.
Dans le soleil couchant, le beau petit quadrimoteur y ondulait paisiblement, porté par quelques vagues timides, comme une heure plus tôt, avant le déchaînement de la trombe d’eau géante qu’il avait balancée sur la baraque. Devant nos yeux confondus, Bazouk entreprit de s’expliquer :
Je confirmai par un soupir et un écarquillement de sourcils agacés que les souvenirs m’en étaient encore bien vivaces.
Le bougre avait l’air ravi. Et Aurélie stupéfaite.
J’écarquillai de nouveau les sourcils, en proie à de vagues inquiétudes en imaginant les innombrables tentatives certainement nécessaires à ce résultat néanmoins impressionnant. Le grand génie nous boursoufla quand même un des profonds soupirs épuisés dont il avait le secret.
L’interpellé parut réfléchir un court instant puis se renfrogna et sembla tout à la fois s’assombrir et se rapetisser.
Nous levâmes tous les trois la tête pour l’observer passer une bonne cinquantaine de mètres au-dessus de nous. Aurélie et moi adressâmes à Sa Majesté la même mimique respectueuse ironique, et lui, en retour nous gratifia d’un regard perplexe et désordonné. J’attendais en regardant s’éloigner le bateau volant, pourtant à déjà plus de cinq cents mètres de la côte, que le bruit assourdissant des moteurs décroisse suffisamment pour engueuler Bazouk ; mais je n’en eus pas l’occasion : le vacarme s’interrompit tout net quand une gigantesque créature, à mi-chemin entre une baleine bleue et un calmar géant, mais au moins dix fois plus grande, sauta hors de l’eau pour ne faire qu’une bouchée du majestueux yacht et retomber en projetant d’énormes vagues dans toutes les directions.
Devançant encore la farouche engueulade que je lui préparais, Bazouk disparut soudain dans une déflagration accompagnée d’un petit nuage de fumée. Ma compagne se serra dans mes bras et je cherchais des mots pour la tranquilliser, en tentant de me rassurer moi-même lorsque je constatai que des murs d’eau de dix mètres de haut s’approchaient assez vite.
Mais elle devait avoir raison, la forme des fonds marins, même si elle descendait sûrement assez vite pour permettre à ce genre de créature de se promener dans le coin, suffisait probablement, autour de l’île, à calmer la houle, car les vagues semblaient perdre en amplitude en s’approchant.
La voix de Bazouk, pour une fois, me rassura. Il était réapparu dans un nouvel éclair de fumée. Mais à peine retournés, nous nous figeâmes encore de stupeur : un palais moyenâgeux fortifié trônait derrière lui en lieu et place de la villa détruite. Aurélie interpella notre serviteur :
Il pivota dans sa théière et leva les yeux vers les tours crénelées en faisant mine de se gratter la tête un moment. Aurélie me prit la main.
Le grand sorcier nous reporta bientôt toute son attention :
Et tandis qu’on écarquillait encore une fois les yeux, il ajouta en soupirant :
Un nouvel éclair accompagna sa disparition. Mû par une impulsion soudaine, je tournai la tête vers la baie : à la place de notre bateau de plaisance moderne suréquipé se trouvait maintenant une sorte de navire à rames à mi-chemin entre un drakkar et une pirogue.
Mais je m’interrompis tout net en me retournant vers ma compagne et lâchai instantanément la main que je tenais toujours : ce n’était plus celle d’Aurélie !
Je fis un bond en arrière. Ce n’était plus Aurélie à côté de moi !
Ce n’était plus une fille, d’ailleurs !
C’était un type qui m’appelait « mon amour »…
Et qui me parlait de ce vieux bout de bois en l’appelant « notre jonque »… Je me pinçai, mais rien n’y fit, il continua de me sourire de toutes ses dents. D’ailleurs, tiens… ce type me rappelait quelqu’un…
Comme il me regardait sans comprendre, ce fut moi qui tournai un peu autour de lui. Il était à poil, comme moi, assez grand, baraqué… et puis sa bite, j’avais l’impression de l’avoir déjà vue…
Ce type était mon sosie parfait !
Bazouk réapparut juste derrière lui dans une nouvelle détonation. Il avait l’air éreinté.
Je me retournai une fois de plus, à moitié aliéné ; le tas de pierres moyenâgeux avait disparu pour laisser place à notre belle villa, intacte, rutilante, telle qu’elle était avant que Mister Théière ne s’emploie à accélérer la cuisson des pâtes. Et à ma droite, la jonque de l’autre guignol avait disparu aussi et le beau petit yacht avait retrouvé sa place dans la baie. Oufff… enfin… je tentai de me calmer, tout semblait rentrer dans l’ordre, oui…
Tout était rentré dans l’ordre sauf ça ! Ce n’était toujours pas Aurélie qui me regardait en souriant, mais une parfaite copie de moi-même.
Tu m’étonnes ! J’imaginais mes yeux déments rouler en tous sens de l’un à l’autre de mes interlocuteurs. Aurélie s’était transformée en un mec qui me ressemblait trait pour trait et l’autre empaffé ne semblait même pas s’en apercevoir.
Je me reculai en tremblant. Bazouk voleta vers moi en s’affublant d’un interminable sourire qu’il devait vouloir rassurant.
Il y eut encore une minuscule détonation et le bon génie parut aspiré par sa théière dans laquelle il disparut en tournoyant.
Je fis encore quelques pas en arrière, cherchant à échapper à ces hallucinations. La créature me darda ce que j’imaginai être un sourire mutin.
***
C’est sans doute à cet instant que je perdis conscience. En tout cas, aucun souvenir postérieur ne me revint ensuite jusqu’à celui d’Aurélie (note de l’éditeur : « celui » désigne ici le postérieur ; notez l’aisance avec laquelle l’auteur manie la langue…), la vraie, cette fois-ci. J’ouvris les yeux dans un demi-brouillard pour les poser tout juste sur le cul magnifique de ma somptueuse compagne. En même temps, ç’aurait été difficile de les poser ailleurs puisqu’elle était allongée tête-bêche sur moi, occupée à me sucer avec application.
Je m’exécutai. Et tentai de rassembler mes esprits en lapant sa vulve ruisselante. On était au bord de l’eau, sur la plage. Et je bandais à bloc, ses caresses étaient incroyablement agréables ! Qu’est-ce qu’elle était douée !
Il y avait pire, pour reprendre conscience. De toute façon, impossible de réfléchir. Juste savourer la fellation sublime qu’elle m’offrait et veiller à lui accorder le même plaisir.
Deux minutes, tout au plus, et j’explosai dans sa bouche à l’instant précis où elle jouissait aussi en se déhanchant par à-coups, ses lèves plaquées contre le bas de mon visage. On dégusta en gémissant les ultimes moments de cet orgasme partagé. Puis, haletante, elle se laissa rouler sur le flanc, tombant à côté de moi sur la grève, les cheveux dans l’eau déposée par les plus hautes vagues.
C’était Bazouk qui voletait vers nous en mugissant.
Mon bide se noua.
Je me levai d’un bond et lui adressai mon regard le plus soupçonneux, qu’il soutint aimablement avec un sourire débonnaire. Circonspect, je fis quelques pas pour examiner la maison, resplendissante et sans le moindre accroc ; et le bateau était aussi à sa place, dansant gentiment sur l’onde. Dans un réflexe, je levai les yeux, sans doute à la recherche inconsciente d’un autre bateau qui aurait traversé le ciel. Ma compagne passa à côté de moi et me déposa un bisou en me caressant les fesses. En observant rouler les siennes tandis qu’elle remontait jusqu’à la villa, je hélai d’une voix froide le marabout ventripotent.
Il se drapa d’indignation.
Je m’approchai tout contre lui et le fixai longuement d’un regard inquisiteur, pour tenter de lire la malice à travers les grands yeux dans lesquels il s’efforçait de conserver une expression nigaude.
C’était cette fois la voix d’Aurélie. Abandonnant momentanément mon investigation pour la rejoindre, je me détournai de mon bon génie. Mais je le devinai nettement souffler de soulagement derrière moi et me retournai aussitôt.
Et il détala vers la villa tandis que je le suivais en grommelant.
***
Ce fut après le repas, alors qu’Aurélie prenait une douche, qu’il craqua : devant ma menace réitérée de le noyer dans l’eau salée (qu’il abhorrait par-dessus tout) et devant celle que je balance toute l’histoire de ses maladresses répétées à la jolie brunette (qu’il estimait mine de rien suffisamment pour que cette perspective l’affecte), il se déclara vaincu :
Sans doute absorbé dans ses pensées, il ignora complètement ma question.
Il se mordit la lèvre en me tendant un regard abattu.
***
Aurélie nous rejoignit au moment où je rentrai de la plage avec deux grands seaux d’eau de mer bien salée.
Elle suivit du regard la direction que j’indiquai du menton et découvrit la théière dorée au-dessus du placard le plus inaccessible de la grande cuisine. La subtile créature s’était planquée tout au fond de sa marmite hors de mon atteinte. S’il croyait que ça allait m’arrêter…
***
La jolie brunette reposa son téléphone après avoir passé cinq bonnes minutes sur Wikipedia suite aux divers témoignages de l’Inépuisable, plus édifiants les uns que les autres.
Son Éminence et moi la regardions sans comprendre.
Elle but une grande gorgée de café.
Il adopta sa position de jeteur de sorts tandis que je tentais de battre en retraite.
***
Une bonne heure et quelques malheureux essais ratés plus tard, Aurélie ahanait de toutes ses forces sur le canapé du salon, défoncée de partout sous les assauts combinés de trois vilains Guftis, pendant que deux autres étaient allongés tête-bêche sur le tapis et qu’un sixième en enculait un septième.
J’avais tout de même obtenu qu’on ne les garde pas ensuite et qu’ils soient renvoyés d’où ils venaient quand les pulsions de madame seraient exaucées. Et même si l’inspecteur Bazouk lui avait assuré qu’il saurait nous différencier et retrouver l’original, pour être sûre de ne pas se tromper et de conserver le bon, elle avait noué un petit ruban rose autour de ma bite.
La belle retira ce qu’elle avait dans la bouche et me darda ses yeux pétillant de malice.
Je soupirai longuement pendant qu’elle observait un instant les quatre homo-Guftis avant de se remettre à pomper et couiner.
Un qui avait l’air de trouver ça amusant, en tout cas, c’était le grand marabout dans sa théière, qui contemplait la scène avec débonnaireté (note de l’éditeur : nous avons vérifié, ça existe ; décidément, quel style soutenu !). Je soupirai une fois de plus en me retournant pour aller vider une grande salière dans un de mes seaux d’eau de mer. Il ne perdait rien pour attendre…