n° 19307 | Fiche technique | 10786 caractères | 10786Temps de lecture estimé : 6 mn | 12/11/19 |
Résumé: Suite du recueil de poésie érotique dont j'ai publié le début en décembre 2018. | ||||
Critères: f fh ff fmast poésie -poésie | ||||
Auteur : Calpurnia Envoi mini-message |
Poésie |
Délice de la vie
Qu’il est doux, mon amie, de se toucher ensemble !
Ton doigt dans mon minou ou le mien caressant
Le tien joyeusement, de sorte qu’il me semble
Que l’on va s’envoler à deux, en frémissant.
Ton corps resplendissant c’est la rose d’été
Ouverte au soleil pur d’une fille de grâce
Et ton buisson mouillé que j’ai tant convoité
Abrite mille oiseaux chantant avec audace !
Tu te cambres, te tends jusqu’au point de jouir
Dans un cri que la joie subitement inspire.
Crois-tu qu’après cela on craigne de mourir
Ou qu’après le meilleur, la vie bascule au pire ?
Oh non ! Caresse-toi dans un rugissement !
Que ta forêt de poils succulents soit humide !
Je vais m’y promener avec ravissement
Pour boire ton nectar avec ma langue avide.
Se masturber à deux dans un moment d’amour
Reste ce que la vie peut offrir de délice
L’ange de joie soudain surgit sur mon parcours
Dans une jouissance où nous sommes complices.
Frustration
Les hommes au ventre lourd de leurs désirs frustrés
Errent dans les brouillards comme des somnambules
En rêvant sans répit à leurs fantasmes noirs
Où leurs cœurs se déchirent et se mouillent de larmes.
Les sanglots sont mêlés de la semence absurde
Des images sans fin, mirages inaccessibles
Que l’enfer est humain dans la nuit masculine
L’amour perdu entre des boules en silicone.
La pluie de sperme chaud s’abat sur la cité
C’est le nectar salé de la désespérance
Où la femme n’est plus qu’un songe de pixels
Qui entre ses deux cuisses ensevelit l’espoir.
Joyau de déesse
C’est le cul d’une femme, un joyau de déesse,
Un calice de chair appelant la caresse
Exposé au soleil ô divine impudeur
Exhalant alentour sa grâce et son odeur.
Qui aime dites-vous ? Ces rondeurs si câlines
D’où s’écoule la mouille aux lueurs opalines
Appellent le baiser puis la pénétration
De phallus ruisselants sans modération.
Quand vous vous exhibez, vous êtes l’Aphrodite
De ces bois : nulle étreinte ici n’est interdite
J’ai rêvé de sucer l’orifice des cieux
C’est la porte du ciel aux parfums délicieux.
En forêt les satyres et les hamadryades
Les nymphes des étangs et toutes les peuplades
Fantastique du lieu dans le vent automnal
N’ont d’yeux que pour la croupe et son trésor anal.
Néfertiti
Fantaisie monorime pour patienter en salle d’attente.
Néfertiti couchée sur le lit médical,
Nous offre le spectacle exquis et radical
De son intimité, son trésor génital
Par son corps dénudé, le spectacle est total.
Lorsqu’un spéculum, outil médicinal
A ouvert sous nos yeux le conduit vaginal
Voici le pourpre ainsi qu’un chef de cardinal
Le trou luxurieux, l’Éden libidinal.
Quand le gynécologue, à l’examen final
Retire son outil, referme le canal
C’est pour le pénétrer d’un geste doctoral
Remplie de volupté, elle jouit d’un râle.
Ah, dit-elle, il est bien que cet organe mâle
L’homme qui vérifia que la chatte est normale
Se déverse en mon creux dans un rut animal
Dans un parfum de joie qui tout autour s’exhale.
L’examen se poursuit, à présent digital
Le médecin est doux et nullement brutal
Quand le doigt s’est glissé dans le conduit rectal
En traversant la fleur et ses jolis pétales.
Vous n’êtes pas, dit-elle, un médecin banal
Lorsque vous explorez le fondement anal :
La volupté me vient, elle est phénoménale
Et restera longtemps gravée dans mes annales.
Ensuite, le trou borgne entièrement avale
Le phallus tendu, gros comme un vit de cheval
Le cheval devient fou, soudainement s’emballe
Inondant l’orifice profond qu’il empale.
La croupe de joie
Pour que s’ouvre la fleur écarlate de joie
Viens, toi ma dulcinée dont la peau est de soie
Et le corps raffiné de sublimes parfums
Comme des océans dont je rêve aux embruns.
Nous n’avons toutes deux pour unique fortune
Que nos peaux exposées sans voiles sous la Lune
Tu écartes les cuisses et ton triangle noir
Illumine mon cœur, brillant comme un miroir.
Ton regard me surprend, compagne d’allégresse
Ensuite tu me tends ta croupe enchanteresse
Afin que je suçote en un geste gourmand
Le petit trou obscur, délicat et charmant.
Tu le sais bien : j’ai soif de tendresses anales
J’y ai toujours perçu des odeurs automnales
Qui m’enivrent de toi dans la lubricité
La nuit d’entre tes fesses en son immensité.
Je saisis à deux mains ma compagne fidèle
Écarte les deux globes et goûte la rondelle
Puis la langue coquine explore en plein milieu
Humectée de salive et plantée comme un pieu
La coupe où je m’abreuve est un divin calice
C’est le Graal absolu, à notre amour propice.
Je caresse ton dos en lapant dans le puits
Je malaxe tes seins, lourds comme de beaux fruits.
Tu aimes tellement que ma langue t’empale
Que tu m’ouvres à deux mains cette bouche croupale
Afin que je pénètre aussi loin que je peux
Dans cette excavation au passage soyeux.
Tellement sont plaisantes et douces ces blandices
Que tu frémis : bientôt, les joies triomphatrices
Viendront te secouer dans un spasme charnel
Ruisselante d’humeurs à la saveur du miel
Tu te cambres et te tends : l’œuvre voluptueuse
Du muscle buccal dans la gaine tortueuse,
Une fosse impudique au goût si délicieux,
Prolonge longtemps ce moment licencieux.
Puis tu pousses des cris : jouissance rectale
Soudainement voici la volupté totale
Qui se saisit de toi dans la petite mort
Ton corps comme un serpent ondule et puis se tord.
Miroir
Le sexe est le miroir incroyable des femmes
Où se tisse la vie, se prépare la mort.
Certainement est là le siège de nos âmes :
Dans les poils pubiens pour demeure et décor.
Ô vulve ruisselante, écoute ma complainte :
Puisqu’il faut trépasser, que ce soit sous ton toit
Sans frémir, sans trembler, sans vaciller, sans crainte
Pour traverser l’azur dans les parfums de toi.
Voici les tendres ailes et la grâce nocturne
Où le poids de la vie s’est annulé soudain
Je veux me déverser dans la fente de l’urne
Me promener toujours au creux de ce jardin.
Les cuisses écartées sont dans ma souvenance
Une heure de bonheur au milieu de ma nuit
Où par miracle reste en moi la luminance
Du triangle herbu dont j’ai goûté le fruit.
Rumeurs de la nuit
Dans les rumeurs babyloniennes où se coule le fleuve
Obscur et sensuel et chargé de luxures
L’odalisque allongée sur la banquette de cuir noir
D’une limousine stationnée près d’un hangar désaffecté
Attend impatiemment son amant qui ne vient pas
La Lune se noie dans les eaux ténébreuses
Des pneus crissent c’est un rodéo sur la voie rapide
Une chouette hulule
Et lui qui ne vient toujours pas
Elle, parfumée de bijoux, embijoutée d’effluves,
Laisse négligemment traîner ses doigts vernis d’écarlate
Là où se réside la joie charnelle
Elle jouit
Et son cri se mêle au désespoir d’un drogué en manque
Dans les rumeurs babyloniennes où se coule la nuit.
Melody
Sublime Mélody ! Son chant de nudité
Est un hymne vibrant à l’immense luxure
Où le corps enflammé se plaît à la brûlure
Dans un azur de joie et de félicité.
Voici la mélodie de la féminité
Elle est sans voile : ainsi s’élève le mercure
A-t-elle donc trouvé l’amant à sa mesure
Ou l’amante égalant sa somptuosité ?
La femme dévêtue dont l’image fascine
C’est l’infini profond qui soudain se dessine
À portée de la main, à portée du désir !
Ses bras s’ouvrent en grand dans le moment magique
Où elle s’abandonne et où l’on voit rosir
Sa peau sous le plaisir de la vague érotique.
L’adoration de la vulve
Voici le gouffre noir d’un pouvoir qui exige
Des foules rassemblées de toute nation
Adoration, piété, prosternation
À genoux devant son gigantesque prestige.
Que le monument mâle à la gloire s’érige
Ou que du féminin se dit la passion
Saphique dans la joie, dans l’admiration,
De la religion émerge le vertige.
La déesse de chair impose un culte pur
La caresse buccale ou bien le pénis dur
Elle ordonne de tous totale idolâtrie.
Je me suis consacrée vestale au feu sacré
De cette fleur brûlante et de grâces pétrie
Où la vie éternelle y cèle son secret.
Fleur d’automne
Alanguie sur son lit et tout abandonnée
Au plaisir solitaire empreint de volupté
Son corps est tout empli de somptuosité
Une fleur inclinée, mais nullement fanée.
Lorsque tombe la nuit elle s’est adonnée
À la joie que le sexe en elle a suscitée.
Un doigt court et stimule avec vivacité
Dans l’exclamation de joie passionnée.
Quelques rides au cou, mais le port reste altier
Le charme féminin est demeuré entier
À travers les années d’amour et de luxure.
Langoureuse, elle attend, elle espère un amant
Auquel elle offrira sa vénusté mature
Déesse dans sa chair et son cœur de maman.