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Temps de lecture estimé : 6 mn
12/11/19
Résumé:  Suite du recueil de poésie érotique dont j'ai publié le début en décembre 2018.
Critères:  f fh ff fmast poésie -poésie
Auteur : Calpurnia            Envoi mini-message

Poésie
Les nouveaux chants du corps

Délice de la vie


Qu’il est doux, mon amie, de se toucher ensemble !

Ton doigt dans mon minou ou le mien caressant

Le tien joyeusement, de sorte qu’il me semble

Que l’on va s’envoler à deux, en frémissant.


Ton corps resplendissant c’est la rose d’été

Ouverte au soleil pur d’une fille de grâce

Et ton buisson mouillé que j’ai tant convoité

Abrite mille oiseaux chantant avec audace !


Tu te cambres, te tends jusqu’au point de jouir

Dans un cri que la joie subitement inspire.

Crois-tu qu’après cela on craigne de mourir

Ou qu’après le meilleur, la vie bascule au pire ?


Oh non ! Caresse-toi dans un rugissement !

Que ta forêt de poils succulents soit humide !

Je vais m’y promener avec ravissement

Pour boire ton nectar avec ma langue avide.


Se masturber à deux dans un moment d’amour

Reste ce que la vie peut offrir de délice

L’ange de joie soudain surgit sur mon parcours

Dans une jouissance où nous sommes complices.



Frustration


Les hommes au ventre lourd de leurs désirs frustrés

Errent dans les brouillards comme des somnambules

En rêvant sans répit à leurs fantasmes noirs

Où leurs cœurs se déchirent et se mouillent de larmes.


Les sanglots sont mêlés de la semence absurde

Des images sans fin, mirages inaccessibles

Que l’enfer est humain dans la nuit masculine

L’amour perdu entre des boules en silicone.


La pluie de sperme chaud s’abat sur la cité

C’est le nectar salé de la désespérance

Où la femme n’est plus qu’un songe de pixels

Qui entre ses deux cuisses ensevelit l’espoir.



Joyau de déesse


C’est le cul d’une femme, un joyau de déesse,

Un calice de chair appelant la caresse

Exposé au soleil ô divine impudeur

Exhalant alentour sa grâce et son odeur.


Qui aime dites-vous ? Ces rondeurs si câlines

D’où s’écoule la mouille aux lueurs opalines

Appellent le baiser puis la pénétration

De phallus ruisselants sans modération.


Quand vous vous exhibez, vous êtes l’Aphrodite

De ces bois : nulle étreinte ici n’est interdite

J’ai rêvé de sucer l’orifice des cieux

C’est la porte du ciel aux parfums délicieux.


En forêt les satyres et les hamadryades

Les nymphes des étangs et toutes les peuplades

Fantastique du lieu dans le vent automnal

N’ont d’yeux que pour la croupe et son trésor anal.



Néfertiti


Fantaisie monorime pour patienter en salle d’attente.


Néfertiti couchée sur le lit médical,

Nous offre le spectacle exquis et radical

De son intimité, son trésor génital

Par son corps dénudé, le spectacle est total.


Lorsqu’un spéculum, outil médicinal

A ouvert sous nos yeux le conduit vaginal

Voici le pourpre ainsi qu’un chef de cardinal

Le trou luxurieux, l’Éden libidinal.


Quand le gynécologue, à l’examen final

Retire son outil, referme le canal

C’est pour le pénétrer d’un geste doctoral

Remplie de volupté, elle jouit d’un râle.


Ah, dit-elle, il est bien que cet organe mâle

L’homme qui vérifia que la chatte est normale

Se déverse en mon creux dans un rut animal

Dans un parfum de joie qui tout autour s’exhale.


L’examen se poursuit, à présent digital

Le médecin est doux et nullement brutal

Quand le doigt s’est glissé dans le conduit rectal

En traversant la fleur et ses jolis pétales.


Vous n’êtes pas, dit-elle, un médecin banal

Lorsque vous explorez le fondement anal :

La volupté me vient, elle est phénoménale

Et restera longtemps gravée dans mes annales.


Ensuite, le trou borgne entièrement avale

Le phallus tendu, gros comme un vit de cheval

Le cheval devient fou, soudainement s’emballe

Inondant l’orifice profond qu’il empale.



La croupe de joie


Pour que s’ouvre la fleur écarlate de joie

Viens, toi ma dulcinée dont la peau est de soie

Et le corps raffiné de sublimes parfums

Comme des océans dont je rêve aux embruns.


Nous n’avons toutes deux pour unique fortune

Que nos peaux exposées sans voiles sous la Lune

Tu écartes les cuisses et ton triangle noir

Illumine mon cœur, brillant comme un miroir.


Ton regard me surprend, compagne d’allégresse

Ensuite tu me tends ta croupe enchanteresse

Afin que je suçote en un geste gourmand

Le petit trou obscur, délicat et charmant.


Tu le sais bien : j’ai soif de tendresses anales

J’y ai toujours perçu des odeurs automnales

Qui m’enivrent de toi dans la lubricité

La nuit d’entre tes fesses en son immensité.


Je saisis à deux mains ma compagne fidèle

Écarte les deux globes et goûte la rondelle

Puis la langue coquine explore en plein milieu

Humectée de salive et plantée comme un pieu


La coupe où je m’abreuve est un divin calice

C’est le Graal absolu, à notre amour propice.

Je caresse ton dos en lapant dans le puits

Je malaxe tes seins, lourds comme de beaux fruits.


Tu aimes tellement que ma langue t’empale

Que tu m’ouvres à deux mains cette bouche croupale

Afin que je pénètre aussi loin que je peux

Dans cette excavation au passage soyeux.


Tellement sont plaisantes et douces ces blandices

Que tu frémis : bientôt, les joies triomphatrices

Viendront te secouer dans un spasme charnel

Ruisselante d’humeurs à la saveur du miel


Tu te cambres et te tends : l’œuvre voluptueuse

Du muscle buccal dans la gaine tortueuse,

Une fosse impudique au goût si délicieux,

Prolonge longtemps ce moment licencieux.


Puis tu pousses des cris : jouissance rectale

Soudainement voici la volupté totale

Qui se saisit de toi dans la petite mort

Ton corps comme un serpent ondule et puis se tord.



Miroir


Le sexe est le miroir incroyable des femmes

Où se tisse la vie, se prépare la mort.

Certainement est là le siège de nos âmes :

Dans les poils pubiens pour demeure et décor.


Ô vulve ruisselante, écoute ma complainte :

Puisqu’il faut trépasser, que ce soit sous ton toit

Sans frémir, sans trembler, sans vaciller, sans crainte

Pour traverser l’azur dans les parfums de toi.


Voici les tendres ailes et la grâce nocturne

Où le poids de la vie s’est annulé soudain

Je veux me déverser dans la fente de l’urne

Me promener toujours au creux de ce jardin.


Les cuisses écartées sont dans ma souvenance

Une heure de bonheur au milieu de ma nuit

Où par miracle reste en moi la luminance

Du triangle herbu dont j’ai goûté le fruit.



Rumeurs de la nuit


Dans les rumeurs babyloniennes où se coule le fleuve

Obscur et sensuel et chargé de luxures

L’odalisque allongée sur la banquette de cuir noir

D’une limousine stationnée près d’un hangar désaffecté

Attend impatiemment son amant qui ne vient pas

La Lune se noie dans les eaux ténébreuses

Des pneus crissent c’est un rodéo sur la voie rapide

Une chouette hulule

Et lui qui ne vient toujours pas

Elle, parfumée de bijoux, embijoutée d’effluves,

Laisse négligemment traîner ses doigts vernis d’écarlate

Là où se réside la joie charnelle

Elle jouit

Et son cri se mêle au désespoir d’un drogué en manque

Dans les rumeurs babyloniennes où se coule la nuit.



Melody


Sublime Mélody ! Son chant de nudité

Est un hymne vibrant à l’immense luxure

Où le corps enflammé se plaît à la brûlure

Dans un azur de joie et de félicité.


Voici la mélodie de la féminité

Elle est sans voile : ainsi s’élève le mercure

A-t-elle donc trouvé l’amant à sa mesure

Ou l’amante égalant sa somptuosité ?


La femme dévêtue dont l’image fascine

C’est l’infini profond qui soudain se dessine

À portée de la main, à portée du désir !


Ses bras s’ouvrent en grand dans le moment magique

Où elle s’abandonne et où l’on voit rosir

Sa peau sous le plaisir de la vague érotique.



L’adoration de la vulve


Voici le gouffre noir d’un pouvoir qui exige

Des foules rassemblées de toute nation

Adoration, piété, prosternation

À genoux devant son gigantesque prestige.


Que le monument mâle à la gloire s’érige

Ou que du féminin se dit la passion

Saphique dans la joie, dans l’admiration,

De la religion émerge le vertige.


La déesse de chair impose un culte pur

La caresse buccale ou bien le pénis dur

Elle ordonne de tous totale idolâtrie.


Je me suis consacrée vestale au feu sacré

De cette fleur brûlante et de grâces pétrie

Où la vie éternelle y cèle son secret.



Fleur d’automne


Alanguie sur son lit et tout abandonnée

Au plaisir solitaire empreint de volupté

Son corps est tout empli de somptuosité

Une fleur inclinée, mais nullement fanée.


Lorsque tombe la nuit elle s’est adonnée

À la joie que le sexe en elle a suscitée.

Un doigt court et stimule avec vivacité

Dans l’exclamation de joie passionnée.


Quelques rides au cou, mais le port reste altier

Le charme féminin est demeuré entier

À travers les années d’amour et de luxure.


Langoureuse, elle attend, elle espère un amant

Auquel elle offrira sa vénusté mature

Déesse dans sa chair et son cœur de maman.