n° 19336 | Fiche technique | 39976 caractères | 39976Temps de lecture estimé : 24 mn | 01/12/19 |
Résumé: Le petit ami de Maeva aimerait bien qu'elle aille travailler sans culotte... Mais tout ne va pas se passer comme prévu. | ||||
Critères: cinéma travail vengeance chantage cérébral noculotte intermast -travail | ||||
Auteur : Someone Else (Un peu plus classique, cette fois...) Envoi mini-message |
Préface : à l’origine de ce texte est une idée de scénario déposée il y a fort longtemps sur les forums par Catherine et reprise il y a peu de temps par l’Artiste. En accord avec eux, j’ai eu envie d’en faire ma version. Bonne lecture !
Même si audiblement décontenancé – dans cette salle de cinéma, difficile de voir les visages – François n’en perd pas moins le nord en continuant de jouer avec ma jarretelle.
La prise de risque – et j’en sais quelque chose – fait souvent partie du fantasme, mais elle ne doit pas dépasser la dose prescrite. Et là, je n’ai aucunement envie de me faire virer de ce cinoche où nous avons nos habitudes.
En vérité, c’est une longue histoire… Même si je ne suis pas certain que tu ai envie de la connaître, mon père !
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En fait, tout a commencé il y a fort longtemps, à l’occasion d’une discussion entre copines. Il y était question de garçons, de comment les attraper, de comment les retenir, de comment les rendre fous… Et à un moment il avait été question de mettre une jupe en gardant les fesses à l’air. Moi, personnellement, je n’avais rien dit : j’étais la plus jeune du groupe – et de loin – mais je savais déjà depuis longtemps que, et c’est valable dans tous les domaines, il y a une sacrée différence entre ouvrir sa grande bouche et passer à l’acte. Bref, cela aurait dû entrer par une oreille et ressortir par l’autre, mais ce ne fut pas vraiment le cas.
Fascinée par cette perspective et n’ayant aucun sujet tabou avec ma mère, j’avais fini par lui en parler.
J’avais continué de la questionner mais elle n’avait pas voulu répondre. Il ne me restait plus qu’à ronger mon frein.
Naturellement, l’occasion était trop belle ! Depuis le temps que cela me trottait dans la tête… Alors, après une petite douche, j’avais enfilé une petite robe d’été, légère mais pas trop, et qui surtout m’arrivait aux chevilles. Le soutif ? Vu mon opulente poitrine, je n’en portais que rarement, cela ne me gênait donc pas plus que ça. Par contre, pour le bas, c’était une autre histoire.
En fait, paraît que c’est une question de société. Pour tous les hommes ou presque, qu’ils aient quinze ou quatre-vingts ans, voir sous les jupes des filles n’est pas qu’une chanson mais une activité à plein temps, même si généralement assez discrète. Bon, dans la réalité et malgré tous leurs efforts, ils rentrent bien souvent bredouilles de cette chasse éternelle ! Sans compter le nombre de fois où le spectacle qu’ils découvrent est désolant : la demoiselle est ravissante, la tenue affriolante mais les dessous sont loin d’être à la hauteur… Culotte de grand-mère en coton, tanga délavé, défraîchi, déformé et pour tout dire hideux, string trop grand et qui monte jusqu’au nombril, il y en a, paraît-il, pour tous les (mauvais) goûts !
D’un autre côté, il faut reconnaître que nous les femmes, on a également un comportement assez irrationnel. On se balade sur la plage en maillot de bain avec une culotte du bikini qui est plus ou moins couvrante, et tout le monde s’en fout. Par contre, il suffit que tu t’enroules dans un grand foulard pour que, subitement, t’aies une peur panique qu’on voie ta culotte ! Mais ça fait deux heures qu’ils ont eu tout loisir de vérifier si t’as pas trois poils qui dépassent ou si ta moule se dessine ou non au travers du tissu, bécasse ! Qu’est-ce que ça peut bien te foutre –ainsi qu’à eux, d’ailleurs – qu’ils la voient encore un peu ? C’est à peu près aussi logique que de brailler comme une idiote lorsque ton pote te voit en soutif et culotte alors qu’une demi-heure auparavant, t’étais à la plage avec lui en bikini ! Vous avez dit absurde ?
Quoi qu’il en soit, il m’a fallu plusieurs jours pour réussir à vaincre ma peur panique et enfin réussir à me balader dans les allées du camping sans trop y penser. Et j’ai bien dit sans trop y penser parce qu’à chaque instant, il était évident pour moi qu’à un moment ou un autre, un impondérable allait forcément me tomber dessus et que tout le monde découvrirait mon cul en même temps que le pot aux roses.
Le quatrième ou cinquième jour, la température avait encore grimpé et cette robe longue devenait parfaitement insupportable. J’avais donc opté pour quelque chose de plus court, une sorte de jupe provençale multicolore qui m’arrivait au genou… Et cette fois, je n’avais plus qu’une seule peur, celle du coup de vent fripon qui allait tout révéler ! Sauf qu’encore une fois et même si toi tu scrutes, éternellement inquiète, les regards des hommes et des femmes – ces dernières étant, d’après ma mère, le plus féroces en cas de découverte – qui pourraient découvrir ton secret, tu te rends compte qu’en fait, tu n’es simplement qu’une fille, plus ou moins jolie, parmi tant d’autres. Enfin ça, c’est ce dont tu essaies de te persuader – et qui n’est que la réalité – parce qu’en fait, la pétoche ne te quitte pas ! Et quand il s’agit de s’asseoir à la terrasse d’un café, alors là, c’est la tempête dans ton crâne.
Mais, au fil du temps et à force de rester plein air, tu t’aperçois d’un détail : oui, tu crèves de trouille mais au fond de toi, tu es fière. Fière d’être capable de le faire. Fière de ne pas te faire toper. Quand tu croises une autre nénette et qu’elle a un peu trop tendance à bomber le torse ou à tortiller du croupion, tu te marres. Oserait-elle, elle, s’habiller comme tu le fais ? Et quelle serait la tête de son mec s’il savait ce qu’il se cache sous ta jupe à toi ? Et le type, là, qui n’en finit plus de loucher dans ton décolleté, a-t-il conscience qu’il n’est qu’à un mètre du Graal de tout bon mateur ? Bref, t’as une pétoche inimaginable mais en même temps, tout au fond de ton être, tu te sens indestructible.
Bref, au bout de quelques jours et à défaut d’y prendre plaisir sans arrière-pensée, je parvenais enfin à maîtriser mes émotions. Le seul souci était l’effet que cela faisait sur moi-même : le soir, lorsque je me couchais, j’étais obligée de me caresser deux ou trois fois pour tenter de calmer le feu qui me dévorait le ventre et c’est à ce moment que, pour parler crûment et vacances obligent, j’ai commencé à véritablement rêver d’une bite, seul moyen de clamer mon incendie intérieur.
Cette bite, je l’ai trouvée quelques jours plus tard en la personne de Jérôme, un jeune savoyard venu passer ses vacances avec ses deux sœurs. Mignon, sympa, bien élevé, il avait tout pour plaire, à tel point que ma mère m’avait prise à part :
Ça, fallait pas me le dire deux fois ! Le seul problème dans cette histoire était que ce Jérôme était aussi inexpérimenté que moi et que le porno sur internet, ça permet d’apprendre certaines choses, mais cela ne remplace pas la pratique ! Bref, il y mettait tout son cœur et s’il s’efforçait de faire des merveilles avec sa langue ou avec ses doigts, c’était surtout parce qu’il avait une fâcheuse tendance à tirer plus vite que le fusil, me laissant éternellement sur ma faim. Par contre, avec lui, il était hors de question de me balader sans culotte : il passait son temps à me tripoter – ce qui ne me déplaisait pas, je dois dire – et il s’en serait très vite aperçu… Et tel que je le connaissais, il aurait été capable de tout expédier dans son froc.
Par bonheur, cet été-là, j’ai connu d’autres garçons… Faut dire que quand tu passes deux mois sur place, que tu as décidé de mordre la vie à pleines dents sous le regard bienveillant de ta mère, ça aide ! Et c’est comme ça que j’ai pu remarquer à quel point l’absence d’un aussi petit morceau de tissu pouvait rendre les hommes complètement fous.
Malheureusement, les meilleures choses ont une fin… Et sur le chemin du retour, ma mère et moi avions discuté.
En fait, m’expliqua-t-elle, tous les hommes rêvent d’une fille qui leur ferait éternellement voir des étoiles au pieu… Sauf qu’en général, ils finissent par se dire que ce genre de plan ne s’apprend pas par correspondance, qu’une fille comme ça ne peut pas être sérieuse et, du coup, ils te laissent tomber. À l’opposé, tu mets trop longtemps avant d’écarter les jambes ou si tu te contentes de faire l’étoile de mer, ils n’apprécient pas non plus. Des cons, on vous dit !
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Tout cela, naturellement, je ne peux pas le raconter à François… Mais cela ne m’empêche pas de profiter de l’instant : je sais que là, en ce moment, il doit bander comme un âne et rien que cette pensée – et surtout le fait que j’en sois la seule responsable – me fait ruisseler comme une démente. Finalement, c’était une bonne idée, cette jupe en cuir ! Au moins, si traces il y a, elles ne seront pas visibles. En attendant, je pose ma main sur sa braguette, et j’ai l’impression d’avoir à faire non pas à une queue mais à un os. Je m’attendais à ce que cela lui plaise, mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit à ce point !
Un coup d’œil à droite, un à gauche, il y a décidément trop de monde pour lui bricoler une petite pipe… Ce qui ne m’empêche pas d’avoir envie de voler à son secours. Quelques gestes précis, quelques contorsions plus ou moins discrètes de sa part, et je parviens à extirper la bête de sa prison de toile. Celui-ci se dresse fièrement tel un obélisque, dur comme de la pierre. Il y a une éternité que je l’ai pas vu comme ça.
Si je n’étais pas un peu du genre taquine, je me contenterais de prendre l’objet en main et lui administrer une simple petite branlette… De toute façon, dans l’état où il est, cela ne va pas durer longtemps ! Mais je décide quand même d’en rajouter une couche et passant ma main sous ma jupe. Le but est simple : recueillir un peu de ma mouille, mais surtout ajouter un florilège de petits bruits mouillés à sa punition, histoire de le faire disjoncter encore un peu plus. Du coup, lorsque je pose le bout mes doigts trempés sur le bout de sa queue, il est déjà à un rien d’exploser ! Il parvient toutefois à se calmer mais je sais qu’il est inutile de trop faire durer son supplice : j’attaque alors une petite partie de cinq contre un et, en quelques minutes à peine, une multitude de longs jets de foutre s’envolent vers le ciel… Enfin non, pas tout à fait, ils ne font que s’écraser sur la moquette. À mon avis, les personnes qui s’occupent du nettoyage vont sans doute se poser quelques questions. Je me penche à son oreille.
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La nuit a été chaude, très chaude. Mais que voulez-vous, le quotidien ressemble souvent à un bête réveil qui vous rappelle qu’il y a un temps pour tout… François s’étire.
Je le connais, l’oiseau, quand il a une idée dans la tête, il ne l’a pas ailleurs… Du coup, autant faire mine d’accepter, quitte à mettre une culotte dans mon sac et que j’enfilerai plus tard, dans le parking ou ailleurs. Mensonge peut-être, mais qui aura le bon goût de ne pas me faire arriver en retard au taf.
À peine arrivée au boulot, direction les toilettes. Je sors le triangle de dentelle de mon sac mais, au moment de l’enfiler, une idée me traverse l’esprit : et si je tenais ma parole ? Cette jupe quasiment réglementaire m’arrive au genou et il y a bien peu de chances qu’il ne m’arrive quoi que ce soit. Et puis, de toute façon, le lundi est consacré à la mise en place du planning de la semaine, ce qui veut dire que je ne sortirai quasiment pas de mon bureau.
Comme à son habitude, mon chef m’a concocté un agenda pas piqué des vers… Agenda que, comme à mon habitude, je ne respecterai que jusqu’aux deux tiers, question de principe. Du coup, cela me laisse un peu de temps pour rêvasser à la tournure que compte donner à la suite des événements. François n’a qu’à bien se tenir !
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Ça fait une dizaine de jours que j’ai accepté de marcher dans sa combine… Quoiqu’en fait, pas complètement. Certains matins, je reste fesses à l’air mais d’autres, non. À cela une bonne raison : avec ou sans culotte, tout est une affaire de routine. Si tu décides de ne plus en porter tout le temps, cela devient une habitude et tu n’y penses plus, tu te contentes simplement et surtout machinalement prendre les précautions nécessaires que ton secret ne risque pas d’être éventé, et basta. Du coup, tout cela devient banal et l’excitation disparaît complètement… Et c’est pareil pour ton mec, puisque l’effet de surprise n’existe plus.
Par contre, si tu la joues incertitude, ce genre de trip, c’est gagnant-gagnant : tu te retrouves avec un mec qui t’offre des fleurs sans raison, qui t’invite au resto pour un rien et qui n’hésite pas, peut-être simplement pour gagner du temps, à s’attaquer au ménage ou à la lessive. Bon, François n’était pas le dernier à me donner la main, mais rentrer chez soi et trouver la maison propre et rangée, quel pied !
En parlant de pied et alors que notre vie sexuelle commençait un peu à se calmer – encore une fois, la routine est bien le pire des tue-l’amour – celle-ci est repartie de plus belle. La banquette arrière de notre voiture est quasiment devenue l’annexe de notre chambre à coucher, le moindre recoin un peu sombre est un prétexte à un quickie furieux, et je ne parle même pas d’une balade en sous-bois où l’association d’une jupe ample et d’une paire de chaussures de marche, a priori bien peu sexy, l’électrise complètement… Moi, de mon côté et quasiment à mon corps défendant, je me retrouve à grimper aux rideaux quasiment à chaque fois, d’autant que la ritournelle est tout aussi valable lorsque nous sommes chez nous : les câlins, les bisous dans le cou, les mains baladeuses et surtout des monceaux de tendresse en plus.
Il n’y a pas à dire, se sentir constamment désirée par l’homme qu’on aime et faire l’amour avec lui, je ne connais pas de femme qui n’en rêve pas, ne serait-ce que de temps en temps.
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Je dirais bien que mon chef a la tête des mauvais jours, mais en vérité, en a-t-il des bons ? Bonne question… Il m’invite à m’asseoir.
Il sort alors de son bureau une pièce de lingerie qui, bien qu’à peine plus petite qu’une toile de parachute, n’en est pas moins facile à identifier.
À partir du moment où l’une est en coton et que l’autre, en plus de faire allégrement le quart de la première, est en dentelle, ce n’était pas difficile à deviner.
Lui, effectuer des tâches ménagères, quelles qu’elles soient ? Pour un macho de cet acabit, cela m’étonnerait… Mais peu importe, l’essentiel est sans doute ailleurs. Il finit par un string absolument minuscule.
J’ai une énorme envie de lui demander ce que je suis censée en avoir à foutre, mais je me retiens. C’est mon chef, après tout.
Je blêmis… Là, tout de suite, la seule question qui me vient à l’esprit est « comment a-t-il bien pu savoir ? » vu que je suis absolument certaine de ne jamais en avoir laissé rien paraître. De toute façon, j’ai quelques collègues féminines avec qui j’entretiens d’excellents rapports et qui, si elles s’étaient doutées de quelque chose, me l’auraient fait discrètement remarquer. Dans ces cas-là, la réponse est simple : tu prétends que t’as explosé l’élastique de ta culotte en allant aux toilettes, que t’en a pas d’autre et que t’es obligée de faire avec, point barre… Je décide alors de riposter.
Visiblement, il ne s’attendait pas à ce genre de réponse… Mais il n’en perd pas pour autant le nord.
Puis, après un silence :
Au moins, l’invite est claire… Un sourire, je lui fais signe d’approcher comme si j’avais quelque chose à lui dire à voix basse. Une fois à portée, je lui balance la plus belle gifle de mon existence… Sa réaction ne se fait pas attendre.
En fait, j’ai déjà claqué la porte de son bureau et mes talons claquent dans l’escalier.
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Lorsque je rentre chez moi, François m’attend, le balai à la main. Je m’étais promis de ne pas pleurer, mais je ne peux m’empêcher d’éclater en sanglots dans ses bras.
Une idée vient de me traverser l’esprit.
Vite, mon téléphone… J’appelle Anita, une fille qui bosse dans un autre bureau et avec qui je m’entends bien. De plus, elle ne doit pas encore être au courant de mon éviction.
Trois minutes plus tard, sa trombine s’affiche sur mon biniou.
Mon esprit travaille alors à cent à l’heure.
Là-dessus, je raccroche, avant de me tourner vers François. Il est dévasté.
Et encore, je ne lui parle pas de la proposition de Duchemin : je le connais, il serait capable d’aller lui défoncer la gueule – ou même pire – et il finirait forcément au trou. Là, sur le coup, j’aurais définitivement tout gagné.
Bien que KO debout, il n’en perd pas pour autant le nord.
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Deux jours plus tard, me voilà dans le bureau du grand chef, monsieur Legrand. J’ai demandé une entrevue, il me l’a accordé sans tiquer. Apparemment, il ne doit pas encore être au courant de qui s’est passé dans le bureau de Trouduc 1er.
Il ne me laisse pas poursuivre.
Il ouvre alors des yeux ronds, visiblement effaré.
Ça, c’est le gros morceau. Une grande respiration, et je me lance.
Il manque d’en éclater de rire.
Cette fois, c’est carrément quitte ou double… Je préfère jouer cartes sur table.
Il décroche alors son téléphone, visiblement agacé.
Puis, se tournant vers moi.
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Le lendemain, je suis de nouveau seule dans le bureau de Legrand. Celui-ci aborde un grand sourire.
Sur ces entrefaites, l’autre gaillard se pointe. Visiblement, il ne s’attendait pas à me retrouver dans le bureau de son supérieur direct. Big boss prend la parole.
L’autre, naturellement, ne sais plus où se mettre. Legrand poursuit.
Il sort alors de sa poche une poignée de micro-caméras grandes comme des dés à jouer et qu’il jette négligemment sur son bureau. À mon avis et même si elle ne l’a pas mentionné, Anita a dû être tellement choquée qu’elle n’a pas pu faire autrement que d’aller lui en toucher deux mots.
En fait, pour l’avoir rencontré plusieurs fois, je connais bien le problème : quand on bosse, même sérieusement, on n’est pas obligé de le faire en se tirant la gueule. Seulement, on le sait tous, ce qui fait rire finit souvent en dessous de la ceinture… Dès lors, que l’on soit homme ou femme, il faut savoir où s’arrête la déconnade et où commence le harcèlement ! Seulement, entre les gros lourds qui s’imaginent être drôles et celles qui n’ont aucun humour, cela ne peut faire que des étincelles, sans compter ceux qui tentent leur chance avec la délicatesse d’un bulldozer et celles qui font la gueule parce que, justement, on ne leur propose jamais rien, à elles.
À titre personnel, je n’ai jamais eu ce genre de problème, peut-être parce que j’ai toujours fait en sorte qu’il n’y ait jamais de malentendu ! Parce que, pour moi, il n’y a rien de pire que de laisser croire à un homme que quelque chose est possible avant de le rabrouer sèchement… Ou de porter plainte, comme cela se serait déjà vu, avec au final une cascade d’emmerdements que quelques mots ou une simple gifle auraient pu éviter.
De toute façon, j’utilise la même méthode envers les dragueurs au boulot que dans la rue, tout en n’oubliant pas non plus que si je pesais cent kilos avec des dents pourries et des boutons plein la gueule, je serais nettement plus tranquille. Est-ce que je veux ? Pas sûre ! Mais quand je tombe sur un de ces lourdauds comme on en trouve trop souvent et qu’il insiste trop, j’attends simplement le sourire aux lèvres qu’il soit à ma portée et là, d’un coup de genou, je lui remonte les balloches entre les amygdales. Ça ne rate jamais : t’as un paquet de gens tout autour qui applaudissent et les copains du type qui se foutent joyeusement de sa gueule… Et toi, t’es tranquille pour un moment.
L’autre, naturellement, ne sait plus quoi dire.
Même si je ne peux évidemment parler que de mon cas personnel, je sais qu’en général et si l’on veut rigoureusement être honnête, on n’a pas toujours fait l’amour – et parfois même avec son conjoint – en en ayant vraiment envie. Des fois, on ne le fait que pour faire plaisir, en pensant limite à autre chose… Je me souviens même de l’avoir fait avec un copain simplement parce qu’après ce qu’il avait fait pour moi, j’avais le sentiment que lui devoir bien ça. Quand on le fait en milieu professionnel pour avoir de l’avancement – je ne l’ai jamais fait mais je comprends assez bien la démarche – cela peut paraître dégueulasse mais celle qui obtient un poste ou une augmentation par la promotion canapé n’a pas un revolver sur la tempe… Et le type qui marche dans la combine ne le fait que parce qu’il le veut bien.
Mais quand on vous propose la botte comme cette ordure de Duchemin l’a fait pour sauver sa place, c’est très différent ! Lorsque l’on couche avec son patron de son plein gré, il est même tout à fait possible que le patron en question soit beau gosse et qu’on y prenne plaisir, mais quand l’on cherche à vous y obliger… Ce n’est pas simplement dégueulasse, c’est humiliant ! D’ailleurs, certaines ne s’en remettent jamais, au point de se foutre en l’air. Du coup, j’ai décidé de garder à Duchemin un chien de ma chienne.
Pour faire bonne mesure, je me retrousse suffisamment pour que l’autre abruti ait une vue imprenable sur mes jarretelles et, bien entendu, sur ma chatte soigneusement entretenue. Si l’autre ne sait instantanément plus où il habite, Big Boss ne peut s’empêcher d’émettre un petit sifflement admiratif.
L’autre s’insurge.
Cette mise en scène n’a pour but que de l’humilier… Et à aucun moment je n’ai prévu qu’il ne passe à l’acte, mais c’est sans compter le grand chef.
L’autre, qui était déjà livide, vient de blanchir encore un peu. C’est à cet instant que l’impensable se produit : il se met à genoux, et plonge entre mes jambes… Seconde surprise, il se débrouille plutôt bien, le bougre ! Je retrouve alors prise à mon propre piège ! Cependant et malgré le plaisir que j’en retire – je ne sais au final même pas si c’est de voir Duchemin soumis comme ça devant moi ou parce que le gaillard n’est pas trop manchot – il est hors de question qu’il ait un jour l’occasion de dire ou même de penser qu’il m’ait déjà fait jouir. Sèchement, je l’attrape par les cheveux et le décolle de ma chatte, Legrand s’adresse alors à moi.
Bien entendu, l’autre paraît soulagé.
Il se tourne alors vers moi.
La porte se referme derrière lui.
Poignée de main, je m’apprête à franchir le seuil de son bureau. Il m’interpelle.
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Trois mois se sont écoulés… Les émoluments de toutes les filles ont été remis à niveau tandis que les gars sont partis dans l’autre bâtiment, je me retrouve donc seule aux commandes d’un service où Duchemin et le seul représentant du sexe masculin.
J’aurais pu être aussi pourrie que lui et le payer au tarif qui était le mien, mais j’ai préféré lui octroyer un salaire décent. Ma satisfaction personnelle est, chaque jour, de le voir baver. Culotte ou pas culotte ? Je fais en sorte qu’il n’en sache jamais rien, et pourtant il m’arrive quelques fois de me pointer intentionnellement au bureau habillée un peu trop court, juste pour voir sa tronche !
Par contre et même si personne n’en parle jamais, je me demande si les filles n’ont pas quelque peu remarqué ce manège… Et je ne serais même pas plus surprise que ça d’avoir fait quelques émules, pour le plus grand malheur de Duchemin.
Et François, direz-vous ? Je lui ai tout raconté dans les moindres détails, et lui qui ne se débrouillait déjà pas mal est devenu un prince au petit jeu du broute-minou. Désormais et contre toute attente, il passe son temps à m’acheter des dizaines de culottes – toutes plus sexy les unes que les autres, faut pas déconner non plus – qu’il me demande de porter au bureau. Des fois, je le demande si ce n’est pas un peu le monde à l’envers…