n° 19352 | Fiche technique | 20950 caractères | 20950Temps de lecture estimé : 13 mn | 08/12/19 corrigé 27/01/22 |
Résumé: Sacha écrit des nouvelles érotiques qu'il publie sur un site internet. Il pense son identité protégée par l'anonymat que lui procure son pseudo. Il n'est pas au bout de ses surprises. | ||||
Critères: fh copains collègues caférestau chantage dispute cérébral revede pied nopéné | ||||
Auteur : L'artiste (Rêveur quadragénaire, je m'essaie à l'écriture.) Envoi mini-message |
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Voilà donc le topo : moi, Sacha Touille, dit « L’artiste », publie des nouvelles érotiques sur Rêvebébé. Cette activité me permet de m’évader à couvert de l’anonymat que me procure mon pseudo, tout en me plongeant dans des fantasmes plus ou moins farfelus. Je pensais aussi pouvoir développer librement ces derniers sans risquer de choquer ou de déranger quiconque, au pire, j’espérais en faire sourire certains…
Tout est en train de s’écrouler ! Maintenant, ma femme se pose des questions, me prend pour un pervers et s’interroge concernant notre relation. Pour conclure, j’ai bien peur de ne pas m’être montré suffisamment prudent : en effet, il m’a fallu donner le mot de passe du PC professionnel que j’utilise habituellement à une collègue pendant mes congés. Et alors ? Eh bien, ce dernier n’est rien d’autre que mon nom d’auteur ! Bon, il n’y a pas péril dans la demeure : le pc du taf ; une collègue ; un site d’histoires érotiques…, il n’y a en fait que peu de chances pour que mon identité, tout comme mes activités d’apprenti « fantasmeur », soit découverte.
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Quinze jours se sont écoulés et me voilà de retour de vacances. C’est idiot, je sais, mais je ne me sens pas très à l’aise. La probabilité pour que Félicie fasse le rapprochement entre mon mot de passe et mon pseudo est quasiment nulle, malgré tout je la trouve bizarre : des regards, des sourires, des allusions tendancieuses… Bref, un comportement qui ne lui ressemble pas. Je me monte peut-être la tête !
Félicie, en plus d’être une de mes collaboratrices, est aussi une amie. En réalité, c’est surtout une très bonne copine de ma femme… et moi, je pars souvent en virées à moto avec son mari. Partageant sensiblement les mêmes hobbys, cela crée des affinités et notre couple s’est fatalement lié d’affection pour le leur. Que la voisine du sixième connaisse mon pseudo ne me chagrinerait pas plus que ça, mais que Félie puisse savoir, là, ça me gêne !
Du coup, ce matin, je la trouve bizarre. Elle me semble excessivement mielleuse et mes suspicions s’amplifient lorsque cette dernière me propose d’aller boire un café durant de la pause déjeuner. Deux ou trois trucs dont elle voudrait s’entretenir avec moi, me dit-elle… C’est sûr, il y a une couille dans le potage !
Une fois au bar, mes doutes se dissipent et se changent finalement en certitudes…
L’étau se resserre… Étant un piètre menteur, ma réaction doit certainement être éloquente, car elle confirme :
Et là, je me crispe. Félicie a certainement dû retirer ses escarpins, car tout en conversant, la douceur d’un peton vient tendrement me caresser les mollets. Je n’en reviens pas : Félicie, la copine de Sabine, mon épouse… ! Félicie, la femme de Bertrand, son mari et accessoirement aussi, mon pote !
Les siens quant à eux remontent inexorablement le long de mes cuisses, cajolant doucement ces dernières pour finalement s’immobiliser sur mon chibre qui, forcément, donne timidement signe de vie. Eh oui, on ne se refait pas… les trottins, c’est mon dada, alors vous imaginez bien que cette situation ne me laisse pas indifférent.
Félie intensifie alors le mouvement que ses orteils exécutent sur mon entre-jambes… Ma queue, fatalement, se gonfle encore pour finir par se retrouver comprimée dans mon slip, ainsi que sous la pression que ma collègue impose à sa papouille. Gêné, je réalise du regard un rapide tour d’horizon. Le bar est vide et le serveur ne me sera d’aucun secours, accoudé au comptoir, il semble ne pas s’être aperçu de ce qui se trame dans son bistrot.
Putain que c’est bon ! Il n’y a pas à dire, quel talent ! Malgré l’incongruité de la situation, mon nœud commence à me chauffer, et mes valseuses… à se remplir. Le sang irriguant mon mandrin peine à oxygéner les neurones, même si un soubresaut de lucidité me permet in extremis de résister encore :
Bien sûr que c’est bon, il me serait difficile de le nier ! Me jetant un regard perçant – sans doute pour lire en moi les émotions éprouvées – elle s’active de plus en plus franchement et me titille désormais le poireau qui ne demande plus qu’à dégorger. Ma conscience s’insurge, mon corps, lui, apprécie. Mes doigts incrustés dans la table, le bassin envoûté suivant machinalement le mouvement imposé, et les yeux au ciel bénissant l’extase du moment, je décharge et inonde le textile recouvrant la verge maintenant apaisée. Un air radieux et triomphant ne quitte pas le visage de Félie qui, amusée, enfonce le clou.
Puis elle se lève, me laissant choir devant mon café à moitié bu, la note à payer, et mon falzar souillé par ce plaisir inattendu, interdit, mais ô combien délicieux !
Après un bref passage aux toilettes de sorte à faire un peu de rangement dans mon futal, je règle la douloureuse et regagne le chemin du boulot.
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Comment ai-je pu à ce point permettre à la situation de déraper ainsi ? Je n’ai encore jamais été infidèle… Comment n’ai-je pas eu le cran de tout simplement remballer mon maître chanteur ? Ma femme va me tuer ! Je délire, ma douce ne devra jamais avoir vent de cette histoire, c’est inconcevable.
Toujours est-il que mon travail est bien moins productif cet après-midi. Il m’est difficile de me concentrer, car des idées toutes plus tendancieuses les unes que les autres s’entrechoquent dans ma caboche.
Félicie me tient par les couilles et deux solutions s’offrent à moi : l’envoyer bouler une fois pour toutes ou accepter ses avances. La sagesse voudrait que je la remballe, mais Pôpaul donnant signe de vie en repensant à ce rendez-vous m’en dissuade. Comment la copine de ma femme peut-elle à ce point me perturber ? Félicie est une belle plante, certes… ses formes délicieuses lui vont à ravir. Très sophistiquée et distinguée, son caractère inspire le respect, mais ses fesses appellent à la débauche, et sa poitrine menue semblant pourtant si accueillante m’ensorcelle. Voilà que je perds la tête, moi qui n’ai habituellement porté qu’un œil amical sur sa personne, je me surprends maintenant à fantasmer à son sujet. Quelle dextérité avec ses pieds quand même ! Bref, les hormones me travaillent.
Une fois ma journée terminée, je rentre chez moi pas vraiment fier. Je ne sais pas trop si l’on peut appeler ce faux pas une infidélité – je n’ai pas vraiment consommé – et pourtant… je me sens fautif et me demande comment je vais pouvoir affronter le regard de ma femme.
La soirée se passe malgré tout à peu près normalement, lorsque devant la série, venant se coller et se cajoler contre moi, Sabine pose sa tête sur mon épaule en me disant :
Et voilà qu’une chaude soirée débute, avec au programme : massage de pieds ; léchage et suçage d’orteils ; branlette thaïe et tutti quanti… Bref, la totale ! Mon fétichisme exacerbé est assouvi, quant à mon ange, elle s’endort sur mon épaule avec la satisfaction du devoir accompli.
Dans quelle mouise me suis-je donc fourré ? Ma moitié est la plus adorable des épouses, elle s’est une fois de plus montrée tellement aimante et attentive à mes souhaits que les remords ne me quittent plus. Suis-je un animal pour perdre ainsi les pédales lorsqu’une bombe me fait un appel du pied ? Le café que nous avons pris avec Félicie me hante et m’obsède, je m’en veux et pourtant, je suis bien forcé de reconnaître que le plaisir ressenti en valait le détour. Je suis interrompu dans mes pensées par l’arrivée d’un SMS :
« Salut, Sacha ! Bertrand sera absent pendant deux jours, je t’attendrai demain à la maison après le boulot. Bises et bonne nuit ! »
Sans répondre, j’éteins mon téléphone, enlace Sabine et tente de m’endormir. Je ne ferme pourtant pas un œil, dès que je m’assoupis, je songe à Félicie et m’imagine tout un tas de cochonneries pas vraiment catholiques.
Je suis vraiment mordu de Sabine et cette dernière me suffit… Me suffisait, devrais-je dire, car l’orgasme que m’a procuré le massage de Félie sous la table me hante et ne cesse de m’exciter. Inévitablement, ma gaule renaît en me remémorant ce moment et renouveler l’expérience ne me déplairait finalement pas tant que ça. Je ne voyais Félicie que comme une personne sympa, souriante et agréable ; maintenant, en y songeant, c’est l’image d’une femme sexy et extrêmement attirante qui me vient à l’esprit… Le chantage que je subis de cette dernière n’est après tout pas si terrible. Je ne peux que constater que j’ai le béguin, elle me fait tourner la tête, mais étant en couple, je suis coincé.
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Le lendemain, mon ardeur au boulot ne s’avère pas beaucoup plus efficace que la veille. Le problème qui me taraude n’est donc plus de me sortir de cette mauvaise passe, mais de réussir à annoncer le retard que j’aurai ce soir à ma femme sans pour autant lui mettre la puce à l’oreille. Je me lance et compose son numéro.
L’affaire dans le sac ! Ce n’est pas pour autant que la puce ne la démange pas, mais il y a un temps pour chaque problème, on avisera donc plus tard… Je file au domicile de Félicie.
Me voilà devant sa porte, je sonne, mais n’ai aucune réponse. Je réitère, la voix de Félie résonne enfin :
Actionnant la poignée, je pénètre dans l’antre de toutes les tentations. Personne ne m’accueille, je me retrouve dans un salon désert et dans lequel règne une douce musique d’ambiance, alors qu’une lumière tamisée réchauffe l’atmosphère. Félie redonne signe de vie :
Plongé dans une demi-obscurité et assis dans le canapé de cuir qui meuble cet endroit, je cogite… et plus les secondes s’égrainent, plus je doute. Ne suis-je pas en train de faire une monumentale erreur ? Comment puis-je ainsi laisser parler la tentation plutôt que la raison ?
La porte du couloir s’ouvre enfin et une silhouette aux courbes délicieuses apparaît. Félicie s’approche, elle est divine ! Simplement vêtue de dessous sexy, elle est irrésistible. Triquant comme un forçat, ma pinette ne demande qu’à respirer lorsque son pied, recouvert d’un léger voile de soie noir, se pose sur ma braguette.
Un remord peut-être, mais une pointe me perfore le thorax et un nœud se forme dans ma gorge. Je vais assurément regretter amèrement, mais la sagesse me rappelle à la raison. Un filet de bave s’écoulant au coin de ma lèvre, Pôpaul s’enflammant dans mon calcif, en affichant un air ahuri je m’esclaffe :
Se tenant jusqu’ici un peu en retrait, une tierce personne donne signe de vie, une ombre apparaît et mon cœur s’emballe. Aveuglant, le plafonnier du salon se rallume. Mes pupilles s’adaptent enfin à la clarté revenue. Ô stupeur… Sabine ! Ma femme est bien là et n’a certainement rien perdu de la scène, elle se trouve seulement à quelques mètres de nous et nous observe, un grand sourire habille pourtant son visage. Sans voix, effaré, je bafouille :
Félie prend alors la parole, l’air un peu déçu.
Mon barreau ramollissant, l’incompréhension me gagne : je suis pris la main dans le sac – enfin, plutôt les bijoux sous le trottin de ma maîtresse – et pourtant… Sabine ne semble pas en colère.
Décidément, ma femme ne cessera jamais de me surprendre…