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n° 19354Fiche technique71185 caractères71185
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Temps de lecture estimé : 49 mn
09/12/19
corrigé 05/06/21
Résumé:  Vous connaissez l'effet papillon, basé sur l'astuce qui veut que le battement d'ailes d'un papillon au Brésil pourrait provoquer une tornade au Texas ? Non ? Eh bien, essayez donc avec une enveloppe...
Critères:  #humour #délire #aventure #sciencefiction #merveilleux f fh fbi jeunes rousseurs couple médical amour cérébral revede voir exhib noculotte lingerie
Auteur : Someone Else  (J'essaie (toujours) de sortir de l'ordinaire.)            Envoi mini-message
Pandémia




Bureau du colonel Vladimir Gropopov, nom de code Vladimir Lhéne, Base secrète de Pétaouchnok, sud-est de l’URSS, janvier 1966



Si le salut militaire est rapidement expédié, la poignée de main entre les deux hommes est nettement plus chaleureuse.



De même, le tutoiement qu’utilisent les deux hommes n’a rien de réglementaire  : il s’agit simplement d’un témoignage de leur profonde amitié.



Difficile de ne pas la voir… Au milieu de cette immense étendue de neige sous laquelle se trouve officiellement une usine de production d’engrais agricole, un panache de fumée noire se détache sur le ciel cotonneux.



Le capitaine Boris Képéril hausse les épaules.



Le colonel se penche alors vers le plus grand tiroir de son bureau pour en sortir une bouteille de vodka et deux minuscules verres.



Même si l’entente entre les deux hommes est plus forte que jamais, il est des choses qu’il vaut mieux, en URSS, ne jamais révéler à qui que ce soit, même de confiance. Par exemple et que malgré les ordres formels, le fruit de ces recherches n’est pas complètement détruit  : le colonel a pris soin d’en conserver quelques échantillons punaisés au dos des tiroirs de son bureau. Un jour peut-être, cela fera de lui un héros de l’Union Soviétique… Mais si cela venait à être découvert, cela ferait surtout de lui un candidat pour quelques années de vacances tous frais payés pour lui et sa famille au fin fond d’un goulag de Sibérie.




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Ancienne usine de production d’engrais chimiques, Pétaouchnok, Russie, juillet 1993


Pour la petite Adriana, alias l’agent Carla Jumid, l’affaire est grave. Elle serre tout contre elle son arme favorite, et ça va barder  : même s’il s’agit en réalité d’un simple bout de tuyau de cuivre sur lequel elle a fixé tant bien que mal un simple morceau de planche en forme de crosse, ces méchants terroristes venus en Russie leur voler la recette de la vodka à la barbe à papa vont voir de quel bois elle se chauffe  !


Silencieusement et faisant voler sa petite jupe, elle se faufile où se trouvait autrefois l’administration de cette ancienne usine abandonnée et qui leur sert désormais de terrain de jeu… Ces dédales de couloirs et de grandes pièces à moitié vides sont l’endroit idéal pour un agent de sa classe, surtout lorsqu’il s’agit de traquer d’aussi dangereux individus.


Un coup d’œil furtif, ils ont là. Comment le sait-elle  ? Parce qu’elle vient d’apercevoir l’extrémité du manche à balai qui a servi de base à Dimitri pour se confectionner son fusil d’assaut et qui dépasse entre les pieds du bureau. Et en parlant de pieds, ceux d’Alexei sont clairement visibles en dessous de l’armoire derrière laquelle il s’est planqué. Quant au troisième, il ne doit pas être loin, mais peu importe, il n’en perd rien pour attendre.


D’un coup de pied rageur, elle ouvre la porte restée jusqu’ici entrouverte et là, c’est la bataille de Stalingrad et de Koursk réunie… Ça canarde dans tous les sens.



Une grenade en carton vient même d’être lancée sur l’agent Carla Jumid, qui ramasse bien vite l’engin pour le réexpédier à l’envoyeur. L’explosion fait trembler les murs.



La fusillade pourrait durer encore un bon moment vu qu’un peu comme dans les films, les chargeurs sont à tout jamais inépuisables… Jusqu’à ce qu’une main se lève.



Celui qui hurle ces mots, c’est Dimitri… Dans la bataille, le jeune garçon s’est relevé brusquement et sa tête a expédié sur le sol l’un des tiroirs du bureau derrière lequel il était planqué. À l’envers de celui-ci, une enveloppe blanche frappée de la faucille et du marteau y est punaisée.



Déception  : les enveloppes – puisqu’il y en a une sous chaque tiroir – sont vides. Lorsqu’on les ouvre, seule un peu de poussière grisâtre s’en échappe.





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Collège de Pétaouchnok, Russie, il y a quelques semaines



Quelques jours plus tôt, la prof d’histoire d’Olga a décidé d’organiser une rétrospective concernant l’ancienne Union Soviétique en mettant ses élèves à contribution. Du coup, les gamins se sont mis à aller fouiller les greniers de leurs parents ou grands-parents et la chasse a été plutôt bonne  : entre autres, une casquette d’officier de l’armée rouge, une matraque signée du KGB, un drapeau rouge à moitié déchiré, quelques documents divers et variés, mais toujours aux couleurs de l’URSS, de vieux exemplaires de la Pravda et, bien entendu, les enveloppes d’Olga. Un peu déçue, elle se contente de mettre les autres dans la poche de son blouson. On verra ça plus tard, se dit-elle.





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Usine de captage et de traitement des eaux, Pétaouchnok, Russie, quelques heures plus tard



Et là, exactement comme sa mère l’avait fait des années auparavant, Olga ouvre l’enveloppe en question, et, toujours comme cela s’était produit avec sa mère, quelques grains de poussière grise s’envolent au vent. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que cette fois, un peu de cette poussière vient de tomber dans l’immense bassin destiné à l’alimentation en eau de la ville de Pétaouchnok. Notre histoire peut commencer.




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Trifouillis-les-Oies, environs de Paris, France, de nos jours



Lorsque deux jeunes personnes récemment mises en couple se retrouvent après quelques jours d’absence, les premiers mots échangés n’ont pas de réelle importance… D’ailleurs, Alexandra n’a eu que le temps de poser son sac que Juan, son amoureux de toujours, est venu l’embrasser. Leurs langues se mêlent dans un fougueux baiser, tandis que l’homme la pousse vers le mur. Déjà ses mains s’attaquent à son corsage, courent le long des hanches de la demoiselle qui n’attendait que ça… Cependant et à sa grande surprise, elle le repousse doucement et lui attrape directement le service trois-pièces au travers de son pantalon.



Leurs retrouvailles sont toujours très chaudes, mais c’est quand même la première fois qu’Alexandra est aussi directe. En général, sauf quand il s’agit d’un quickie dans un parking ou dans n’importe quel endroit où la peur de se faire surprendre est le principal moteur de l’action, elle demande un minimum de préliminaires  : quelques caresses, quelques mots doux, une petite descente à l’entresol et elle ne déteste pas prendre en bouche la queue de son amant. Même si, surpris, Juan ne se pose pas de questions  : n’y a-t-il pas un proverbe qui dit « ce que femme veut… »  ?


Alors, juste le temps pour lui de s’accroupir, la minuscule culotte de dentelle noire glisse le long des jambes de son aimée, dévoilant à ses yeux éternellement ébahis par un tel spectacle une adorable petite chatte brune aux longs poils impeccablement taillés. Mon Dieu, qu’elle est belle  ! Et elle sait également se mettre en scène, comme en témoigne cette splendide paire de bas top qui tranchent sur sa peau claire. D’elle-même, elle s’assied sur le petit meuble de l’entrée, virant au passage le courrier de la semaine qui s’éparpille sur le sol, avant d’écarter largement ses jambes.


Il y a comme ça des messages qu’il ne faut décidément pas chercher à comprendre  ! Juan sort alors sa queue et s’approche de sa dulcinée  : même si elle semble réclamer l’outrage, il ne va quand même pas y aller comme une brute  ! Mais cela, c’est sans compter sa volonté à elle, qui vient de l’attraper par les hanches comme si elle désirait ne pas lui laisser le temps de soigner son entrée en matière. En une fraction de seconde, il se retrouve fiché tout au fond de ce pot de miel, tandis que la belle pousse alors une longue plainte… Mais se passe-t-il  ? Juan n’a pas encore bougé une oreille que déjà elle est partie sur orbite, les yeux révulsés et le souffle court. La tempête a été brève, aussi inattendue que violente, mais Alexandra ne le lâche pas pour autant.



Les mots crus, ça aussi c’est de l’inédit  ! Mais des questions, Juan s’en posera plus tard vu que, pour le moment et comme à son habitude, il la besogne en douceur… C’est comme cela qu’elle aime qu’il la prenne  ! Mais il a été dit qu’aujourd’hui, les petites manies resteraient à la porte, elle lui plante carrément ses ongles dans les reins comme pour lui faire accélérer la cadence.



Déjà délicieusement étroit, le fourreau d’Alexandra semble se resserrer encore. Et là, quelque part dans le crâne de Juan, un fusible vient de claquer  : il se met alors à la pilonner comme un forcené, le petit meuble manque de se disloquer sous les coups de boutoir tandis que les gémissements de sa partenaire vont crescendo…


Bien entendu, cela ne dure pas bien longtemps, le sang monte à ses tempes, la délivrance est proche et ce ne sont certainement pas les feulements d’Alexandra qui vont calmer le jeu. Soudain, son horizon s’obscurcit et, l’instant d’après, un flot de lave jaillit de ses reins et inonde la caverne intime de son amie, qui ponctue cette jouissance par un formidable cri de triomphe. Quelques instants plus tard, le calme est revenu.



La discussion se ponctue par un long baiser passionné. Un bon quart d’heure plus tard, Alexandra est de retour, enroulée dans une grande serviette. Elle secoue ses cheveux mouillés pour taquiner son amant.



Alexandra s’allonge alors sur le divan, le sexe au plus près de la lampe de la table basse. Les jambes largement écartées, elle offre la vision de son anatomie dans une position terriblement impudique.



Sans un mot, Juan écarte alors les nymphes, dévoilant un ravissant petit bouton qui semble soudain gigoter comme s’il réclamait quelque chose.



Juan vient tout bonnement de poser sa bouche sur le sexe offert d’Alexandra. Dans la position où elle est, impossible de reculer  ! Sans qu’elle puisse esquisser un geste, elle sent la langue de son amant se faufiler dans les moindres recoins de son intimité, s’attardant particulièrement sur son bouton d’amour. Ça y est, elle tangue… Et ce n’est pas ces deux doigts fureteurs qui viennent d’investir sa case trésor qui vont calmer le jeu  ! En quelques minutes à peine, la messe est dite  : pour la troisième fois en l’espace d’une petite demi-heure, elle est en partance pour les étoiles.


Essoufflée, en sueur, elle parvient quand même à articuler  :





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L’intéressé, qui revient de la cuisine avec deux tasses de café, n’en croit pas ses yeux  : Alexandra et là, allongée sur le lit, totalement nue et les jambes largement écartées. Certes, elle n’a jamais été timide au lit, mais là, c’est de l’inédit  ! En plus, elle sait très bien que le temps de Juan est chronométré, et qu’il n’aura donc pas le temps de lui faire l’amour, même en express.


Il s’assied sur le lit, le regard plongé dans le triangle de ses jambes.



Le problème, c’est qu’Alexandra sait exactement comment s’y prendre avec son homme  ! Pas le temps de réagir, il la retrouve ventousée à sa queue et le contact de cette langue agile sur son frein a tôt fait de lui faire prendre pied. Deux minutes plus tard, il se retrouve à la bourrer comme si sa vie en dépendait tandis qu’elle n’en finit plus de couiner son plaisir. Elle voulait un coup de queue vite fait  ? Elle va l’avoir  ! En deux temps trois mouvements, l’affaire est expédiée, tandis que Juan regarde sa montre.



Déjà, il est dans l’escalier.




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Établissements Dugenou Inc, bureau d’Alexandra, Tartignolles-sur-Seine, France, quelques jours plus tard


Dans la tête d’Alexandra, c’est l’enfer. Lorsqu’elle est revenue de Russie et sans qu’elle sache pourquoi, son sexe a commencé à lui brûler sans raison. Elle a découvert qu’en faisant l’amour avec son copain, cette brûlure s’estompait pendant plusieurs heures… Mais ça, c’était avant  !


Là, il est bientôt midi… Juan s’est occupé d’elle ce matin, comme depuis plusieurs jours, et elle sait déjà que c’est elle qui ira le provoquer ce soir pour qu’elle ait droit à sa seconde giclée de la journée  ! En effet, elle a remarqué que le simple contact de sa semence agit sur sa case trésor comme certaines pommades sur un coup de soleil, à tel point que l’autre jour et en prétextant un coup de fatigue, elle a simplement demandé à son homme de s’astiquer et de jouir sur sa chatte. C’est donc bel et bien cela qui la soulage  ! Bon, pas autant que lorsqu’il lui fait véritablement l’amour et surtout moins longtemps, mais tout de même  ! Par bonheur pour Juan – et aussi un peu pour le sien – elle aime s’envoyer en l’air avec lui, quelle qu’en soit la raison.


L’ennui, c’est qu’il n’est donc pas encore midi et que, de nouveau, un brasier vient d’investir son entrejambe. Demander à Juan de venir lui en coller un petit coup vite fait  ? Pas facile, lui aussi à un travail et il ne peut pas se rendre libre d’un simple claquement de doigts. Alors, faute de mieux, elle file aux toilettes, histoire de se mettre un peu d’eau froide sur le frifri… Le soulagement ne sera que très temporaire, mais ce sera toujours ça de pris.


Ce jour-là, la culotte est en dentelle. Elle est toujours très belle même si elle a déjà fait l’objet de nombreux lavages… Peut-être même quelques-uns de trop, se dit-elle tandis qu’elle entend la délicate étoffe se déchirer. Rester les fesses à l’air  ? En son for intérieur, elle sait que ce n’est pas franchement quelque chose qui, habituellement, la dérange. De toute façon, personne n’en saura rien.


Dans le long couloir qui la ramène à son bureau, elle constate quand même quelque chose d’inattendu  : l’incendie qui faisait rage dans son entresol semble subitement s’être calmé. Pour elle qui était à deux doigts d’exploser, c’est véritablement inespéré  ! Il ne reste plus qu’à compter sur l’absence des tripoteurs du métro, même si elle ne s’inquiète pas trop  : ceux qui s’y sont déjà risqués en gardent souvent un souvenir cuisant… Un coup de genou dans les couilles, cela peut aller jusqu’à vous conduire à l’hôpital.




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Dix-sept heures trente, retour à l’appartement. Comme à son habitude, Juan est déjà rentré, et il attend Alexandra de pied ferme  : il ne sait pas bien pourquoi, mais il sait exactement ce qu’elle va vouloir de lui  ! Alors, pour ajouter le côté pratique à l’agréable, il l’attend simplement derrière la porte, totalement nu. Le reflet de son corps musclé et sans défaut l’amuse… Pour un peu, il se verrait bien faire une carrière dans le porno  ! Quel dommage – ou peut-être quelle chance, qui sait – qu’Alexandra ne soit pas trop de nature à partager.


Des talons dans le couloir… Un coup d’œil dans le judas, c’est elle… Il ouvre alors la porte et le petit sifflet admiratif de sa copine découvrant ce sexe déjà dressé lui va directement au cœur. Aussitôt la porte refermée, il retrousse la jupe d’Alexandra, découvre mi-ravi, mi-surpris cette petite touffe brune toujours aussi attirante et, le temps de le dire, le voilà tout au fond du ventre de sa partenaire, qui l’accueille avec un profond soupir où se mêle beaucoup de plaisir, mais aussi, il en jurerait, de pas mal de soulagement. Là, pas question d’un petit coup vite fait sur le meuble de l’entrée  : les mains sous ses cuisses, la queue profondément fichée en elle, il l’emmène tranquillement jusqu’à la chambre… Chaque pas qu’il effectue est pour elle un délicieux supplice qu’elle ressent jusqu’au tréfonds de son ventre.


Toujours emboîté jusqu’à la garde, il la dépose délicatement sur le lit… Mais, au grand désespoir d’Alexandra, la position est délicate à tenir et elle sent le sexe de son amant glisser à l’extérieur d’elle-même. Toutefois, sa protestation est de courte durée, puisque Juan vient de se glisser derrière elle, dans la position de la cuillère, et que sa queue vient de reprendre sa place en elle. Elle manque d’en défaillir de ravissement.


Cela fait déjà plusieurs minutes que Juan la besogne sans hâte, mais elle ne proteste pas  : dans l’immense miroir de l’armoire, elle se voit embrochée, toujours vêtue du tailleur qu’elle porte au travail, mais la jupe retroussée jusqu’à la taille. Et là, dans le triangle de ses jambes et de ses bas noirs, elle voit ce gros dard coulisser en elle et cette vision d’une totale impudeur ajoute encore à son plaisir. Soudain, presque sans prévenir, elle sent cette queue gonfler en elle et, sans l’avoir anticipé une seule seconde, la jouissance la submerge. Lorsqu’elle rouvre les yeux, quelques instants plus tard, c’est pour voir un flot de semence s’écouler de sa chatte. Juan s’inquiète.



Pour Alexandra, la situation est problématique  : ce n’est certes pas la première fois qu’elle va bosser le minou en plein air, aussi bien pour son propre plaisir que pour celui de son amant, mais elle se débrouille toujours pour y ajouter une mise en scène histoire que son homme soit simplement un peu plus fou d’elle qu’il ne l’est déjà. À côté de cela, elle a du mal à parler de ce feu qui ne cesse de la tarauder  : qu’est-ce que Juan va finir par penser  ? N’aurait-elle pas chopé l’une de ces maladies vénériennes à la noix  ? Et si c’était le cas, comment aurait-elle bien pu attraper cette éventuelle cochonnerie autrement qu’en fautant avec un autre homme  ? Pour elle, la situation est plus que tendue.





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Le lendemain matin, il n’est même pas dix heures quand cette brûlure lancinante se réveille. Cette fois, Alexandra ne se pose même pas de questions, profitant de ce qu’elle est seule dans son bureau à ce moment-là pour libérer sa chatte de son écrin de dentelle. Libérée, délivrée… Le seul contact de l’air frais sur ses muqueuses est à deux doigts de la faire défaillir  ! Elle n’en revient pas.


Alors, prudemment, elle retrousse encore un peu sa jupe, écarte les jambes et, sans véritable surprise, se découvre trempée. Mais que se passe-t-il, bon sang  ? L’envie de se caresser, là, tout de suite et sans même prendre le soin de fermer la porte de son bureau à clé, lui traverse l’esprit. Par bonheur, c’est ce moment précis que son téléphone choisit pour se mettre à sonner.



Dans le couloir, elle croise Élodie et Cynthia, deux jeunes stagiaires arrivées ici depuis quelques mois. Elles, d’habitude si enjouées, semblent tout bonnement épuisées comme en témoigne leur teint gris, leurs yeux cernés et leurs joues creuses. Irait-elle jusqu’à penser qu’elles marchent presque difficilement, comme si quelque chose n’allait pas  ? Elle se promet d’aller leur demander des nouvelles lorsqu’elle reviendra du bureau de Vladimir puisque, apparemment, ça urge.



Beau gosse, célibataire et plutôt du genre fêtard, Vladimir ne semble pourtant pas être un homme à femmes. Certes, on l’a vu plusieurs fois en compagnie de superbes créatures, mais, à ce qui s’en dit, ses histoires ne durent jamais très longtemps. Quant à ses relations avec Alexandra, elles sont du genre limpide  : ce sont deux collègues de bureau qui s’entendent bien, qui n’hésitent pas à plaisanter et même à se charrier lorsque l’occasion se présente. Certes, ils échangent quelquefois quelques mots carrément en dessous de la ceinture, mais elle sait très bien qu’avec lui, il n’y a jamais d’arrière-pensée… Elle a toute confiance en Vladimir, elle pense que la réciproque est vraie, point barre.


Pourtant, ce jour-là, elle ne peut s’empêcher de le regarder avec une attention particulière. Il se penche en avant pour remettre du papier dans la photocopieuse  ? Presque malgré elle, son regard s’attarde sur le fessier de l’homme. Il est là, debout devant elle  ? Cette fois, c’est sa braguette qui la fascine. Non, désespérément, elle sent en son for intérieur que quelque chose ne va pas, et ce ne sont pas ces véritables coups de poignard qui irradient son ventre au moindre de ses sourires qui lui diront le contraire.


Cette fois, c’en est trop… Elle file alors au pipi-room et, aussitôt la porte refermée, elle se retrousse et ce qu’elle découvre est sidérant  : non, elle ne mouille pas, elle dégouline  ! La liqueur qui s’écoule de son sexe descend quasiment jusqu’à la lisière de ses bas. S’essuyer  ? Oui, bien sûr, mais pour le moment, il y a plus urgent  !


Juste le temps pour elle de s’enfiler deux doigts et d’en poser un autre sur son bouton magique, et la voilà déjà en partance pour le septième ciel. Quelques allers et retours d’un côté et de l’autre suffisent à conclure l’affaire  ! En sueur, les jambes pantelantes et le cœur en zone rouge, elle n’a aucune idée de ce qui vient de se produire… Elle n’a même pas eu besoin de s’imaginer la forcément grosse queue de Vlad pour exploser  ! Tout ce qu’il lui reste à espérer maintenant, c’est que personne ne se soit introduit dans les toilettes pour femmes pendant qu’elle s’expédiait sur orbite  : elle n’est pas certaine du tout d’être parvenue à rester discrète lorsque l’extase l’a frappée.


Une ultime vérification de sa jupe, un coup d’œil rapide sur son maquillage, elle retourne bosser… Mais l’accalmie qu’elle vient d’obtenir de son ventre n’a eu aucun effet sur la tempête qui n’en finit pas de gronder dans la tête.




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Comme c’est en train de devenir une habitude, Alexandra n’a eu que le temps de franchir la porte de l’appartement que déjà Juan l’entraînait dans la cuisine… Cette fois, c’est à même la table et au milieu des différents accessoires qu’il l’a prise sans la moindre douceur  : cela tombe bien, sa compagne n’en demandait pas tant. Satisfaite, mais néanmoins préoccupée, elle tapote sur son téléphone tout en se dirigeant vers la salle de bain.



Le professeur Kein est, dans son domaine, une éminence plus qu’influente dans le milieu médical avec ses entrées dans les plus hautes sphères dirigeantes.





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Deux jours plus tard, début d’après-midi, bureau du professeur agrégé Francis Kein, 16e arrondissement, Paris, France


Visiblement embarrassé, le professeur Kein soupire.



Il réfléchit quelques instants, puis se lance  :



Il n’est nul besoin d’avoir fait polytechnique pour comprendre que le professeur Francis Kein à du mal à croire lui-même ce qu’il s’apprête à révéler.



Alexandra n’en croit pas ses oreilles. Pour un peu, elle se pincerait pour s’assurer qu’elle ne rêve pas.



Le téléphone sonne, mais le professeur ne décroche pas.





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Établissements Dugenou Inc, Tartignolles-sur-Seine, France, le lendemain


Pendant tout son trajet dans le métro, Alexandra n’a cessé d’avoir peur… Pas tellement que quelqu’un s’aperçoive qu’elle n’a pas de culotte – elle sait qu’en fait, le risque est très faible –, mais de la réaction qu’elle aurait si cela devait se produire. Par contre, l’agréable courant d’air frais qui court entre ses jambes alors qu’elle revient à la surface lui confirme que se balader la chatte à l’air libre est bel et bien un excellent moyen de calmer la bête qui somnole au fond de son ventre… Même si elle a demandé à Juan de se tenir prêt entre midi et deux si d’aventure celle-ci venait à se réveiller brusquement.

Dans le couloir qui la mène à son bureau, elle croise l’une des deux stagiaires.



Interpellée par le visage quasiment cadavérique de Cynthia, elle l’attrape par le bras.



Une fois la porte refermée, Alexandra poursuit.



Bien que visiblement surprise, la fille hoche la tête affirmativement.



Notre brunette sourit.



Puis, redevenant sérieuse  :



L’autre sort des yeux comme des soucoupes… Elle s’efforce toutefois de ne pas perdre pied.



Bien qu’elle soit déjà passablement pâle, Cynthia trouve le moyen de blêmir encore un peu.



Complètement abasourdie, Cynthia n’en croit naturellement pas un mot.



La stagiaire finit par hausser les épaules.



Déjà, ses talons claquent dans l’escalier.




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Bureau d’Alexandra, une demi-heure plus tard



L’homme qui vient de frapper à la porte, c’est Michel, le gardien chargé de la sécurité. Il semble mi-préoccupé, mi-amusé.



Sur l’écran principal de la salle de contrôle, l’on voit distinctement Cynthia prendre l’ascenseur, son petit sac à la main. À peine la porte des parkings s’est-elle ouverte qu’un immense black à la carrure de rugbyman surgit d’on ne sait où, probablement avec l’intention de lui piquer ses clés de voiture… La formidable mandale qu’il lui décroche n’est pas suivie d’une deuxième pour la bonne raison qu’elle vient de lui assener en retour un magistral coup de genou qui lui remonte les valseuses entre les omoplates, avant qu’elle ne se précipite sur l’homme au sol et de lui administrer une invraisemblable distribution de bourre-pif qui lui explosent le nez. Inexplicablement, elle se met alors à farfouiller dans la braguette de l’homme dont elle sort un engin de belle taille qui, tout aussi inexplicablement, est raide comme la justice. Là-dessus, elle remonte sa petite jupe et, sans la moindre hésitation, s’empale sur le sexe dressé… La vidéo n’a pas de son, mais il est évident que le hurlement qu’elle pousse alors n’a rien à voir avec un cri de douleur  !


Légèrement en retrait, Michel vient d’apparaître, la matraque à la main… Mais, voyant la tournure que les choses sont en train de prendre, il préfère rester sagement en retrait. Et pour cause, Cynthia est en train de chevaucher le type comme elle le ferait avec un étalon sauvage  ! Une protestation du gars  ? La patate qu’elle vient de lui coller lui a fait éclater l’arcade sourcilière, le sang gicle de nouveau… La cavalcade continue encore un peu jusqu’à ce que les reins du black se rebellent, emportant avec eux notre jeune stagiaire qui s’envole pour quelque chose qui ressemble furieusement à un second orgasme.


Deux minutes plus tard, elle abandonne son agresseur, inconscient et toujours allongé les bras en croix dans une mare de sang. Tout est fini.





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Dans la plupart des entreprises, il y a un moment sacré  : la pause-café. D’habitude, à cette heure-là, Alexandra est sûre d’y être tranquille… Mais c’est sans compter avec Cynthia, qui vient sans doute se remettre de ses émotions.

Cependant, comme Alexandra est censée n’être au courant de rien, elle fait mine de ne pas remarquer qu’en l’espace de très peu de temps, le visage de la stagiaire est transfiguré  : exit le teint cireux, les cernes sous les yeux et tout le reste… Elle est tout simplement redevenue la jolie jeune fille qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. Seule ombre au tableau, ses genoux sont sévèrement écorchés, mais il est évident que l’intéressée n’en a cure.


Tout en sirotant son thé, Alexandra sourit  :



L’autre, bien entendu, se demande si c’est du lard ou du cochon… Mais de quoi parle-t-elle, et comment a-t-elle bien pu savoir  ? Elle lui demandera plus tard vu que, pour le moment, sa principale urgence est surtout qu’elle a un dossier à rendre.




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Service des urgences de l’hôpital de Tartignolles-sur-Seine, France, début de soirée


Pour Alexandra, une fois de plus, c’est la tempête dans son crâne. Comme à son habitude, elle s’est littéralement jetée sur Juan dès que la porte de leur appartement a été refermée et ils ont fait l’amour à même le carrelage… L’ennui, c’est que lorsqu’elle a distinctement entendu craquer le coude de son amant, elle n’en a pas tenu compte, continuant sa chevauchée fantastique comme si de rien n’était. Et dans sa tête, plus elle passe et repasse le fil des événements, moins elle comprend ce qui s’est produit  ! En fait, tout s’est déroulé comme si ce n’était pas elle qui était rentrée, mais plutôt une véritable lionne en chaleur désireuse d’avoir sa dose de semence à n’importe quel prix. Elle revoit le visage grimaçant de Juan, elle l’entend encore la supplier d’arrêter… Mais rien n’y a fait.


L’autre problème, c’est qu’un peu comme Cynthia avec son black, Juan pèse bien une vingtaine de kilos de plus qu’elle et qu’il est passablement sportif. Dans le métro, ce matin, elle avait peur de ses éventuelles réactions… Et ce qui vient de se produire ne la rassure pas vraiment. Ah, revoilà Juan, le bras en écharpe… Elle ne le laisse pas parler.



De retour à l’appartement, son amant n’en croit pas ses oreilles.



En fait, explique-t-elle, c’est que tout se passe comme si la semence de Juan ne la soulageait quasiment plus… Ou alors, beaucoup moins longtemps. D’autre part, si le contact de n’importe quelle étoffe sur son sexe lui était devenu totalement insupportable, le besoin de sentir l’air directement sur ses muqueuses devient de plus en plus pressant  ! Et, pour le moment, la seule solution qu’elle a trouvée pour se soulager est simplement de porter des jupes de plus en plus courtes.



La première partie de ce qu’elle avait à annoncer n’était pas simple, mais la seconde risque d’être encore bien plus compliquée. Une longue respiration, et elle se lance.



Bien que sonné par cette révélation, Juan n’en essaie pas moins de ne pas perdre les pédales.





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Appartement d’Alexandra, deux heures du matin


Beau-père ou pas beau-père, le professeur agrégé Francis Kein reste un homme extrêmement occupé… S’il n’a naturellement pas refusé l’appel de sa belle-fille, elle a quand même dû attendre l’heure du déjeuner pour pouvoir le joindre.



Pour les deux amoureux, le monde s’écroule autour d’eux.



Le professeur prend alors un air mi-sérieux, mi-amusé.



Pas sûr que cela console vraiment les deux tourtereaux  !



Le professeur jette alors un coup d’œil sur sa montre.



L’écran s’éteint, conversation terminée.



De longues minutes s’écoulent avant qu’Alexandra ne reprenne la parole.





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Couloirs des Établissements Dugenou Inc, Tartignolles-sur-Seine, France, le lendemain matin



De fait, aussi bien Élodie que Cynthia ont repris des couleurs, et leurs yeux sont moins creusés. Enfin, juste un peu moins, elles portent simplement toutes les deux les stigmates d’une nuit particulièrement agitée. Alexandra poursuit.



Les trois filles ne peuvent s’empêcher d’éclater de rire.



Puis, redevenant sérieuse.





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Comme à son habitude, Vladimir est en train de glander. Comment s’y prend-il  ? Personne ne le sait, mais tout laisse à penser qu’il met une demi-heure là où ses collègues mettent le double pour effectuer le même travail. Simplement, pour ne pas mettre les autres en porte-à-faux, il fait en sorte que cela ne s’ébruite pas auprès de la direction. Ce n’est quand même pas pour rien qu’il est apprécié de tous.



En fait et bien qu’il s’efforce de ne pas le laisser transparaître, l’homme a surtout remarqué qu’au moment où Alexandra est entrée, sa courte jupe a dévoilé ce qu’il jurerait être la lisière d’un bas noir.



Cette fois, le doute n’est plus permis  : oui, et bien que la jupe en lui arrive que quelques centimètres sous son pôle Sud, sa collègue et néanmoins amie porte des bas. Si la plupart des hommes n’en finiraient plus d’en hurler à la lune, il sait désormais que quelque chose de délicat est en train d’arriver.



Évidemment et quand bien même aurait-elle toute confiance en lui, il n’est pas forcément facile pour une femme d’aller voir un type, même s’ils sont amis depuis des années et en qui elle a toute confiance, et de lui demander froidement de lui en mettre un petit coup… Mais elle s’efforce de jouer cartes sur table.



Elle a beau tourner autour du pot, elle sait qu’à un moment ou un autre, elle lui faudra bien cracher le morceau.



Là-dessus, elle écarte largement les jambes… Mais le spectacle que Vladimir découvre n’est pas tout à fait celui auquel il s’attendait  : le sexe d’Alexandra est rouge, presque cramoisi, il lui semble même que quelques minuscules parcelles de peau commencent à se détacher de ses lèvres intimes.



L’autre, naturellement, n’en croit pas ses oreilles.



Vladimir reste pensif pendant quelques instants, puis se lance  :



Cette fois, c’en est trop, elle éclate en sanglots. Du coup, il se ravise  :



Alexandra s’attendait à beaucoup de choses, mais certainement pas à ça  ! En fait, Vladimir vient tout bonnement de sortir sa queue et de commencer une petite partie de cinq contre un. Elle ne sait pas à quoi il pense, mais cela semble fonctionner, puisque la bête relève la tête  ! Interdite, elle le regarde faire, s’attendant à ce qu’il vienne l’embrocher d’un moment à un autre, mais rien ne vient… Quoiqu’en fait, si  ! Si la première giclée s’est égarée dans sa toison intime, les suivantes ont fait mouche, à savoir exactement sur son sexe. Le soulagement est tellement inattendu qu’elle manque d’en tomber à la renverse. Elle laisse passer l’orage avant de récupérer cette précieuse liqueur qui s’étale désormais dans sa fourrure, et entreprend d’en barbouiller l’intégralité de sa case trésor. De nouveau, l’apaisement est tel qu’elle ne peut s’empêcher de pousser un petit cri… Ce qui amuse terriblement Vladimir qui n’a naturellement rien perdu du spectacle. Cependant, au bout des quelques instants, c’est l’étonnement qui s’installe.



Pour Alexandra, l’heure ne certainement plus à la pudeur. Alors, elle se penche en arrière et, tout en posant son coude sur le bureau, écarte largement les jambes pour qu’il puisse jouir d’une vision sans défaut.



Là-dessus, le téléphone de Vladimir se met à sonner.





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Appartement d’Alexandra, Trifouillis-les-Oies, sept heures du soir



Comme l’avait fort justement constaté Vladimir, le sexe d’Alexandra est de nouveau d’une délicate couleur saumon et ses lèvres ne sont plus couvertes que de perles de rosée. Par rapport à tout à l’heure, c’est tout simplement le jour et la nuit.



En fait et même s’il est sincèrement soulagé, Juan n’est pas pour autant pleinement satisfait… Certes, sa copine ne l’a pas trompé, certes, elle ne souffre plus… Mais à côté de ça, il ne s’en serait pas fallu de beaucoup pour qu’il se mette à apprécier le fait de se faire vider les couilles au moins deux fois par jour. Alexandra s’en aperçoit.



Elle n’a pas fini sa phrase que le carillon se fait entendre.



D’ordinaire, Élodie est une très jolie fille, ses yeux d’un bleu intense tranchant sur sa peau claire et ses cheveux blonds. Mais là, et quand bien même cela n’a plus rien à voir avec la tête qui était la sienne l’avant-veille, son teint blafard parle pour elle.



On peut le comprendre… D’après ce que les filles m’ont dit, le pauvre a failli finir sous la tente à oxygène.



L’intéressé n’en revient naturellement pas. Il s’étonne.



Déjà, le chemisier d’Élodie est sur le sol et dévoile une ravissante petite poitrine aux pointes délicatement ourlées de rose. La jupe suit, révélant sans surprise un sexe certes libre de tout écrin inutile et surtout insupportable, mais surtout d’un rouge cramoisi. Alexandra compatit.



En fait et bien qu’elle s’efforce de le cacher, la blonde n’attend que ça. Juste quelques gestes précis, et le sexe de Juan pointe vers le ciel, elle doit d’ailleurs prendre sur elle pour ne pas se l’enfiler directement.



Dans d’autres circonstances, nul doute que les choses se seraient passées autrement… Mais là, Élodie ne bronche pas, elle s’incline doucement, écarte ses lèvres du bout de ses doigts et se laisse tomber directement sur le membre dressé. Sans véritable surprise, son orgasme est immédiat, aussi foudroyant que soudain. Elle rouvre les yeux, Alexandra reprend.



En fait, de tout cela, Élodie n’en a cure… Elle serait prête à faire tout et n’importe quoi pourvu que Juan la soulage. À genoux et prenant appui sur les coussins du canapé, elle commence donc à aller et venir sur la queue, elle manque d’en défaillir à chaque instant.


L’idée d’Alexandra, c’est de priver Juan du spectacle de sa queue qui coulisse dans cette adorable petite touffe blonde pour faire durer le jeu… Parce que, même si cela reste incompréhensible, la plus ou moins guérison temporaire de sa chatte est déjà en cours, avant même que la giclée salvatrice n’ait eu lieu.


Seulement, elle a oublié un détail  : le miroir auquel Élodie fait face et qui se trouve dans le dos d’Alexandra  ! Et pour son homme, le spectacle de la jeune blonde et surtout de son sexe qui trombone sur le sien, plus celui de sa compagne qui farfouille allégrement dans son entrejambe, c’est carrément trop  ! Alors, sans même qu’il l’ait vraiment senti venir, un torrent de lave jaillit alors de ses reins, inondant l’intimité d’Élodie… Qui s’écroule sur le côté, tout le corps secoué de spasmes.



En fait, il n’est même pas besoin de jeter un œil sur son entrejambe pour savoir que la mission a effectivement réussi  : teint rose et reposé, cernes disparus, grand sourire, la jeune fille est transformée.





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Rues de Tartignolles-sur-Seine, quinze jours plus tard


Il aura fallu le temps, mais les médias se sont enfin décidés à parler de ce qu’on appelle désormais pandémie et qui serait sur le point d’envahir l’Europe. De façon assez surprenante, la population ne semble pas inquiète… Il faut dire qu’on vous l’a dit et répété, le virus ou assimilé – vu que l’on ne sait toujours pas ce que c’est véritablement – ne tue que très rarement et, pour l’immense majorité des femmes, le médicament se trouve là, à côté d’elles… Même s’il faut bien reconnaître que le médicament en question est parfois livré avec un emmerdeur que l’on n’aurait peut-être pas dû épouser.


Un peu partout, les journaux en font leurs gros titres… Pourtant, il suffit de jeter un coup d’œil dans la rue pour se rendre compte qu’il y a déjà un moment qu’elle est là, cette fameuse pandémie  ! Dans les rues et quel que soit le temps – y compris comme aujourd’hui, où la neige recouvre les trottoirs – plus une seule femme ne porte de pantalon, à l’exception de quelques-unes, généralement grisonnantes. Seule variante à la longueur des jupes, l’épaisseur des bas en fonction de la température extérieure.


De temps à autre, une encolure qui bâille montre que bon nombre de jeunes femmes préfèrent désormais sortir totalement nues sous leur manteau. Et si la situation n’est pas toujours drôle, notamment pour les femmes qui n’ont pas régulièrement l’antidote à disposition, elle engendre quelquefois quelques situations cocasses  : par exemple, si vous devez aller à l’hôpital, vous pouvez être quasiment sûr que l’infirmière qui vous reçoit ne porte strictement rien sous une blouse qui ne s’arrête généralement que quelques centimètres en dessous de son pôle Sud.


Mais cette situation n’est pas forcément facile à accepter pour tout le monde… Juan en a une illustration avec la jeune rouquine qui vient de monter dans le bus et qui hésite à s’asseoir face à lui. Pourtant, habillée en écolière asiatique, c’est-à-dire avec la très courte jupe plissée écossaise, le chemisier blanc et la cravate assortie, elle se doute bien que, malgré l’ambiance générale, elle ne peut que faire tourner les têtes  ! Le portable de Juan vibre, il s’agit d’un SMS d’Alexandra.



Eh bien au moins, voilà qui est clair… Ce qui l’est un peu moins, c’est le comportement de la jeune fille, qui lui tourne désormais le dos et qui vient de se pencher en avant par trois fois pour finalement ne rien ramasser. De toute évidence, c’est intentionnellement qu’elle montre ses jolies fesses à Juan qui, bien évidemment, n’en perd pas une miette… Surtout que comme cela semble devenir une habitude, la demoiselle n’a pas de culotte. Il se penche alors vers elle.



De fait, la question mérite d’être posée  ! Parce que désormais, il ne suffit plus d’une giclée à la va-vite pour satisfaire ces dames… Il faut que l’homme leur offre un minimum de plaisir – même si la jouissance initiale, lors de l’introduction, est assurée, il n’en va pas de même lors de la seconde, lorsque l’homme se vide en elle – sans quoi leurs réactions peuvent être plus que brutales  ! Les exemples d’hommes ayant payé très cher leur inconséquence et leur manque de respect se multiplient et le résultat n’est souvent pas beau à voir. D’une certaine façon, c’est tant mieux, dans la mesure où cela rééquilibre un peu le rapport de force et que les dragueurs, les frotteurs, les baratineurs, les machos à deux balles ainsi que les grandes gueules diverses et variées qui aimaient tant insulter les femmes ont quasiment tous disparu. Oui, les filles se promènent toutes court vêtues, oui, les entreprises qui fabriquaient tangas, strings et culotte ont toutes dû diversifier leurs activités pour ne pas fermer boutique, oui, les nanas se foutent désormais ouvertement de ce que l’on pense d’elles, mais encore faut-il ne pas être le dernier des manches  !


Et quand le type, là, mais si, vous savez, le grand gars qui promettait l’extase à toutes celles qui passaient, celui qui se vantait d’être monté comme un âne, celui qui se disait infatigable s’avère, une fois à l’horizontale, n’être qu’un bon à rien qu’il vient de se faire sévèrement démonter la tronche par ce que l’on pourrait qualifier de cliente insatisfaite, ça le calme, lui et ses partenaires de beuveries.



Quelques minutes plus tard, les voilà à l’appartement d’Alexandra.



D’une certaine façon, le comportement des personnes infectées s’apparente quelquefois un peu à celui des drogués, capables de tout et de n’importe quoi lorsqu’ils sont à la recherche d’une dose. Du coup, l’expression s’est répandue et semble bien acceptée par tous, à commencer par les principales concernées.



Depuis quelque temps et compte tenu des arrivées parfois fracassantes d’Alexandra, l’aménagement du couloir a été quelque peu revu  : le paillasson a été remplacé par un tapis aussi large qu’épais, et la petite table basse qui servait auparavant à poser ses clés ou son sac à main est désormais capable de résister au plus fougueux des assauts. Ce détail n’échappe pas à la rouquine, qui s’assied directement dessus dans une invite plus que directe. Même si la vision de cette adorable petite chatte rousse l’attire comme un aimant, Juan sourit.



Bien conscients qu’aucun des deux n’en a en réalité rien à faire du prénom de l’autre, il se met directement à genoux tandis que ce parfum reconnaissable entre tous parvient jusqu’à ses narines. Il avait prévu d’y aller mollo, mais ces effluves l’électrisent, il plonge directement sa langue entre les lèvres charnues de la demoiselle, qui accueille ce contact avec de petits cris ravis.


Pas une pinute à merde, comme on disait à la communale  ! Il passe sans cesse du petit bouton à la caverne infernale, n’hésitant pas à un ajouter un ou plusieurs doigts farceurs dans les replis de sa partenaire. Normalement, l’idée est d’ajouter du plaisir tout en retardant l’orgasme, puisqu’il sait très bien que celui-ci aura forcément lieu au moment où il la pénétrera pour la première fois… Enfin, c’est ce qui se passe habituellement vu que là, c’est complètement raté  ! Alicia vient de resserrer ses jambes comme un étau, étouffant à moitié son partenaire, tandis qu’elle pousse un cri de libération.


Dans une situation pareille et il y a quelques mois encore, tout homme aurait été ravi d’un tel résultat, surtout obtenu en aussi peu de temps… Mais maintenant et compte tenu de ce que l’on sait, quelle va être la réaction de la rousse  ? Encore une fois, les journaux sont pleins de témoignages d’hommes qui, à la suite d’une partie de jambes en l’air ratée, se sont fait quasiment tabasser par la demoiselle subitement prise d’un accès de folie.


Par bonheur, cela ne semble pas être le cas… Aussitôt revenue à elle, Alicia se contente de prendre Juan par la main et de l’inviter à s’allonger sur le tapis. Là, et le plus tranquillement du monde, elle s’assied en douceur sur le membre dressé et ce qui est désormais habituel se produit, elle part dans une longue extase, suivie aussitôt d’une chevauchée plutôt tranquille. Les deux amants savent que plus rien ne presse, autant prendre son temps et profiter de l’instant.


Alors et bien qu’Alicia s’efforce de faire durer les choses, la cavalcade n’est tout de même pas sans effet sur sa petite personne  ! Elle sent le plaisir monter en elle, et il lui semble bien qu’au train où cela va, elle ne va pas tarder à emmener sa monture avec elle  ! Mais cela, c’était sans compter le bruit de clés dans la serrure la porte qui s’ouvre… Juan assiste alors, terrorisé, à l’entrée de Vladimir accompagné d’Alexandra. Cette dernière éclate de rire.



D’une certaine façon, tout est assez logique, et bien qu’il s’estime être dans une situation assez gênante, Juan ne peut que remarquer la mine calme, réjouie et paisible d’Alexandra. Tout à l’heure, lorsqu’il est parti, c’était loin d’être le cas… Donc, pas de doute et que ce soit d’une façon ou d’une autre, il sait parfaitement comment sa compagne et son collègue s’y sont pris pour parvenir à ce résultat.



De toute façon, pour Alicia, le compte à rebours a commencé et plus rien ne peut l’arrêter… Son long cri est ponctué de rires provenant de la pièce à côté tandis que celui de Juan, quelques instants plus tard, suscite plutôt quelques applaudissements de la part des deux spectateurs. La rouquine se ravise et, remettant sa jupe en place  :



Alexandra ne laisse personne répondre à sa place.



Là-dessus, Alexandra embrasse la rouquine à pleine bouche qui, après une seconde d’indécision, lui rend son baiser.





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Six mois plus tard, un peu partout dans le monde


Si Alexandra et Juan sont toujours ensemble, leur couple s’est peu à peu transformé en une sorte de ménage à quatre puisque, de leur côté, Alexia et Vladimir habitent désormais à la même adresse et que les quatre tourtereaux échangent régulièrement leurs partenaires. En effet, aucun traitement n’a été trouvé – en vérité, personne ne sait si les recherches ont véritablement commencé un jour – et aucun des deux hommes n’a envie de laisser souffrir sa compagne  ! À cela s’ajoutent quelques visites impromptues d’Élodie et de Cynthia à la recherche d’un peu de sirop d’homme, comme elles aiment à plaisanter.


De toute façon et quand bien même cela ne leur conviendrait pas, tout ce petit monde sait qu’à un moment ou un autre, les filles devront de nouveau aller se fournir, même temporairement, à une autre source  : au bout d’un certain temps, il a été confirmé que la maladie semble s’adapter et réclame alors que la semence salvatrice provienne d’un autre contributeur. Le seul point positif étant qu’il n’y a pas d’ « effet mémoire » et qu’une fois ces petites escapades terminées, les femmes peuvent très retourner auprès de leurs compagnons respectifs afin de reprendre une vie normale.


Enfin, quand on parle de seul point positif, il en est d’autres dont on parle moins  : l’industrie du sexe, et avec elle une bonne partie du porno et du petit monde de la prostitution hétérosexuelle a mis la clé sous la porte… Et pour cause  : pourquoi aller s’astiquer sur des vidéos quand il suffit de répondre aux sollicitations de ces dames  ? Pourquoi aller se payer une pute quand le sexe est gratuit  ?


Cependant, il ne faut pas croire que le monde est devenu un formidable foutoir où les femmes sont devenues esclaves du sexe  : au contraire, elles ont appris à devenir exigeantes  ! Désormais, l’on n’entend plus jamais parler de femmes battues ou de promotion-canapé, même si le bruit a couru à une époque qu’être beau gosse et particulièrement endurant était quelquefois un bon moyen de gravir les échelons… Manque de chance pour ceux et celles qui seraient tentés de manger de ce pain-là, ces dames sont toujours obligées de changer régulièrement de fournisseur, ce qui sous-entend que cela ne peut être que temporaire.


Et si, en France, la transition – même si toujours en cours – s’est faite sans trop de casse, l’ensemble des religions a été laminé, à commencer par les plus intolérantes. Aujourd’hui, on se marie toujours à l’église, mais il n’est pas rare que la moitié de l’assistance ait couché avec l’autre moitié, sans oublier la mariée elle-même  ! Et quand vous croisez une jeune femme en hijab, elle le porte bien souvent en même temps qu’une minijupe et d’une paire de bas. À ce sujet, la nature semble du genre farceuse  : par exemple et sans qu’il n’y ait aucune explication d’aucune sorte, il semblerait que la semence provenant d’un musulman calme mieux les ardeurs des femmes de confession juive et inversement. Du coup, après plus soixante-dix ans de guerre, la paix au Moyen-Orient est en passe d’être signée  !


De même, l’immense majorité des gouvernements des pays où l’égalité des sexes n’était pas acquise se sont retrouvés face à des hordes de femmes en furie auxquelles même les militaires les plus aguerris ou les intégristes de tous bords n’ont pas jamais été capables de répondre  : tirer sur une foule n’est pas forcément simple, et encore un peu plus lorsque l’on sait qu’au milieu de tout ce monde, il y a sûrement sa mère, ses sœurs, ses nièces ou même ses propres filles… Et qu’en cas de débordement, elles ne feront pas de quartier.


Est-ce également pour cela qu’il n’est plus question d’exploiter les femmes en payant au lance-pierre  ? Le meilleur étant que c’est réciproque  : si d’aventure celles qui ont le pouvoir dépassent les bornes – le nombre d’ordures et de fumiers étant hélas égal dans les deux sexes – en cherchant à faire bosser les hommes comme des esclaves, une petite grève du sperme est si vite arrivée… Conséquence indirecte, cela ne fait naturellement pas l’affaire des multinationales qui se retrouvent contraintes et forcées de payer un peu mieux leurs employés… Et cette augmentation du niveau de vie se traduit souvent par une prise de conscience en ce qui concerne l’environnement  : s’assurer que les enfants ont le ventre plein, c’est bien, s’assurer que l’air qu’ils respireront plus tard leur permettra de continuer à vivre correctement, c’est mieux.


La semaine dernière, l’on a appris que plusieurs femmes avaient été élues à la tête d’États qui, il y a quelques mois encore, en étaient encore à considérer la gent féminine quasiment comme du bétail… C’est une révolte  ? Non, sire, c’est une révolution  !


Quant aux guerres, eh bien… Déjà, les terroristes de tous bords se sont très vite rendu compte que poser des bombes et commettre des attentats devenait subitement très compliqué dès lors que l’on a le pantalon sur les chevilles. D’autre part, à force de recherches, les scientifiques de tout poil ont fini par remonter la filière qui les a conduits jusqu’au milieu des années 60 au beau milieu de ce qui était alors l’URSS. Dans une pseudo-usine de production d’engrais chimiques, une molécule avait été découverte par hasard et des tests grandeur nature avaient eu lieu… Avec des résultats qu’il n’est pas difficile d’imaginer.


Les Soviétiques croyaient avoir trouvé l’arme suprême, capable de réduire à néant l’ensemble des armées et des populations ennemies pour lesquelles coïter serait subitement devenu la seule et unique préoccupation…. Et c’est bien connu, quand on fait l’amour, il devient bien difficile de faire également la guerre.


Le seul souci là-dedans, c’est que les autorités russes s’étaient très vite rendu compte qu’une fois l’épidémie engagée, il était totalement impossible de l’arrêter  ! Du coup, ayant acquis la certitude que les belligérants des deux camps finiraient à plus ou moins long terme par forniquer ensemble – et que, dès lors, il deviendrait extrêmement difficile d’asservir quelqu’un dont on partage la couche – les avait sérieusement refroidis, au point d’ordonner la destruction de toutes les recherches et de tous les échantillons. Comment cette molécule théoriquement détruite s’est retrouvée au-devant de la scène  ? Jusqu’ici, personne n’a réussi à élucider cette question.


Bref, le monde est en train de changer… L’humanité en sortira-t-elle un jour grandie  ? Seul l’avenir nous le dira. Mais une chose est certaine  : désormais, plus rien ne sera jamais comme avant.