J’ai vu le jour quelque part en Afrique subsaharienne. Je ne sais pas où exactement, mes parents étant en quelque sorte assez nomades.
Quand j’ai eu cinq ans, mon père fut tué par une bande de voyous et mère se mit en ménage avec un missionnaire belge, Louis.
Louis fut plus qu’un père pour moi. C’était un personnage curieux – contrairement à père – toujours armé d’un pistolet et d’une machette, même dans sa chambre. Mais il avait un cœur d’or, c’était probablement ce qui a attiré mère.
Vis-à-vis des autres enfants, j’étais plutôt désavantagé, étant plutôt malingre, surtout par rapport à Liriam, mais lui, c’était mon ami.
Louis était très strict pour mon éducation. Rapidement, je devins le premier de classe et plus le temps passait, plus l’écart avec les suivants se creusait. J’aidais souvent mon ami Liriam avec ses devoirs scolaires et lui me protégeait.
Louis m’apprit aussi la musique, principalement dans le but de me faire devenir organiste.
À quatorze ans, je dus prendre le jeu d’orgue, le titulaire précédent, sous la force, s’était converti à l’Islam et était parti avec une escouade de terroristes musulmans.
À seize ans, Louis m’envoya chez Lisette, sa sœur, à Louvain, pour préparer mon baccalauréat et peut-être me mettre à l’abri.
Je passai mon bac sans trop de problèmes, Lisette, m’entourait d’un très grand amour, j’étais l’enfant qu’elle n’a pas eu et qu’elle n’aurait probablement jamais⁽¹⁾. Sous la recommandation de Louis, on me confia les grandes orgues de l’église et une copine qui en pinçait pour moi, m’avait déjà surnommé l’araignée en référence à mes mains qui parcouraient avec élégance, le clavier, de longs doigts secs et nerveux.
L’ancien organiste ayant de l’arthrite dans les mains, il me guida pour améliorer mon jeu et surtout m’encouragea à poursuivre dans les œuvres profanes, m’enseigna la composition. À part le répertoire de Bach, incontournable pour l’orgue, il me fit connaître un peu tout le répertoire possible. À part l’école, je passais le plus clair de mon temps avec lui.
Lisette m’encouragea à continuer mes études, alors que je lui demandais si je ne devrais pas retourner vers ma mère.
- — Le bac, c’est le début des études sérieuses, pas la fin. Qu’est-ce que tu veux faire ?
- — Cela dépend, mais j’aimerais redonner un peu de ce que j’ai reçu.
- — Dans ce cas, il faut faire des études pédagogiques. Je vais t’inscrire à la faculté de pédagogie et en parallèle, car tu es doué, tu suivras aussi le conservatoire de musique.
- — Super, j’aime tellement la musique.
C’est ainsi que quatre ans après, fort d’un nouveau diplôme, je quittai Lisette, les larmes aux yeux, je voyais bien qu’elle brûlait de m’accompagner, ayant le sentiment que mon départ était comme si on lui enlevait un membre. Étant très naïf, je ne m’étais pas rendu compte qu’elle était, en fait, amoureuse de moi.
- — Viens avec moi, cela fera plaisir à Louis.
- — Non, il n’en est pas question, on est quelque peu en froid. Je ne t’en ai pas parlé, car ce sont des affaires de ma famille et c’est pas facile de les faire partager.
Le retour
En arrivant par avion à la capitale, je fus accueilli par Liriam. On s’est tombé dans les bras, contents de se revoir. Il était revêtu d’un uniforme militaire et, à ce que je voyais, d’un certain grade.
- — Alors, tu reviens au pays, je pensais que je t’avais perdu. J’en profite pour te présenter ma femme Alicia et mon fils Joseph, je l’ai nommé comme toi. J’ai une mauvaise nouvelle, hier, il y a eu un raid dans notre village, Louis est mort, les armes à la main et ta mère est dans un état critique à l’hôpital, c’est un coup des Bocaux à rames⁽²⁾. Ma section est arrivée sur les lieux, juste un peu trop tard, mais on a sauvé l’essentiel et les coupables sont tous morts et enterrés. On leur a fait une cérémonie spéciale, ils sont tous enterrés avec une peau de cochon, pour dissuader les autres de subir le même sort.
- — Tu peux m’amener vers mère ?
- — Oui, naturellement.
Il m’amène au dispensaire et je vois mère dans un état plus que triste. Je sens la haine monter en moi vis-à-vis de ces barbares. Mes tripes crient vengeance. Mais Liriam me dit calmement :
- — C’est pas ton rôle, tu ferais un mauvais soldat. Mais lutte contre la bêtise et là tu seras, je pense, plus efficace. Reprends ce que faisait Louis, ce sera la plus belle vengeance que tu peux apporter.
À ce moment-là, le médecin passe faire sa tournée et s’arrête vers nous :
- — Nous avons ramené votre mère à la vie, mais elle restera définitivement infirme et elle nécessitera des soins dans l’immédiat qui m’empêchent de vous la confier rapidement. Cependant, j’ai bon espoir de lui rendre une certaine autonomie prochainement.
- — Merci et tenez-moi au courant, voilà mon téléphone si quelque chose arrive.
La rééducation de mère dura un temps certain, mais après deux mois, j’ai commencé à aménager mon domicile pour qu’elle puisse loger avec moi. Elle avait sa chambre, avec un lit médicalisé, mais rapidement, elle a progressé et très vite elle a réussi à être autonome. On a pu rendre le lit médicalisé qui prenait beaucoup de place. Régulièrement elle partait toute seule au dispensaire pour faire les contrôles, mais tout se passait bien. Restaient quelques cicatrices sur son ventre et ses avant-bras. Elle s’est même remise à faire la cuisine et à tenir mon intérieur.
En fin d’année, Liriam s’invita avec toute sa tribu, c’est-à-dire sa femme et ses deux enfants, trop mignons (tout comme son épouse)
Entre Noël et Nouvel An, alors qu’on discutait à bâtons rompus, il me fit part d’un souci lancinant. :
- — Tu sais que je fais un métier dangereux, surtout avec mon grade et je ne me vois pas promu dans le futur, n’étant pas de la bonne ethnie. J’ai un sérieux souci, que deviendrait ma famille si je venais à être tué en service.
- — Tu es bien pessimiste.
- — Non, réaliste ! Les ennemis sont de mieux en mieux équipés et nous de moins en moins. Cela commence à être l’hécatombe.
- — Quitte l’armée ou demande de trier les bonnets, c’est moins dangereux.
- — Non, je ne peux laisser les Bocaux à rames faire la loi dans le pays.
- — Dis-moi, quelles sont en priorité les victimes.
- — Les civils, puis les gradés du terrain, comme moi, par des snipers. Les hauts gradés, ils ne risquent pas beaucoup dans les bureaux, si ce n’est l’infarctus à cause de la belle vie.
- — Une idée, en opération, mettez tous le même uniforme, tu seras moins identifiable.
- — C’est une bonne idée, mais cela ne supprime pas le risque. La semaine passée, lors du contrôle du matériel après opération, mon collègue s’est fait dévisser par un sniper, alors que tout était terminé.
- — Demande également des gilets pare-balles pour toute ton escouade, ce n’est pas si cher.
- — Tu as raison, mais cela ne supprime toujours pas le risque, juste le diminue un peu, mais j’aimerais que s’il arrive malheur, que ce soit toi qui t’occupes de ma famille, surtout de ma femme. Je n’aimerais pas qu’elle s’acoquine avec Dieu sait qui, plutôt qu’elle vienne habiter avec toi. Comme cela, je vais rendre mon appartement dans la capitale.
- — En principe, cela ne devrait pas poser de problème, si ce ne sont éventuellement les mauvaises langues. Je suis toujours célibataire et je vois mal une femme s’intéresser à moi, regarde, je suis maigre à faire peur et toujours fourré dans des livres.
- — Justement, c’est le moment de changer un peu cela. J’aimerais que ma femme s’occupe de toi, j’ai plus confiance en toi qu’en n’importe qui et je sais que tu t’occuperas aussi bien de mes enfants.
- — Qu’elle s’occupe de moi ? Tu n’as pas peur que cela ne devienne trop intime ? Même si je ne suis pas un Don Juan comme toi. À la longue… cela me crèverait le cœur, mais tu sais si l’esprit est fort, la chair reste très faible.
- — À bien choisir, autant que ce soit avec toi que je connais et que j’aime qu’avec un mec que je déteste ou qui me déteste et se ferait un plaisir de tout détruire. Tu es le seul dont je ne serai pas jaloux. C’est clair que ce n’est pas facile de prendre cette décision, mais récemment, je suis passé vraiment trop près de la mort pour ne pas y penser. Mon premier lieutenant est passé devant moi au mauvais moment et ce qui m’était destiné, c’est lui qui l’a écopé.
- — Tu veux dire que je devienne son amant ?
- — Oui, c’est la meilleure façon pour qu’elle ne parte pas à gauche ou à droite en mon absence.
- — Tu n’as pas confiance en elle ?
- — Oui, mais tu sais, je suis des fois longtemps absent et les tentations sont quand même là, surtout ses anciennes copines qui pourraient l’entraîner sur une pente fatale. Je me méfie surtout d’Éliane qui est divorcée d’un autre de mes amis pour aller courir le guilledou.
- — Mais lui as-tu demandé son avis ? Je ne veux pas le faire si elle n’est pas d’accord.
- — On va tout de suite tirer les choses au clair. Du reste, comme je pars bientôt en mission dangereuse et cela me plairait bien qu’elle soit chez toi en sécurité avec les enfants, j’aurais l’esprit plus tranquille.
- — Mais tu sais le village, c’est pas non plus la sécurité maximale, s’ils reviennent, comment faire ?
- — Tu as raison, en principe, ils ne reviennent pas deux fois aux mêmes endroits, ils l’ont fait une fois et cela leur a coûté très cher, vu qu’on a capturé leur chef des opérations et retourné à notre profit. Je vais demander qu’on sécurise le village et ce serait pas mal d’organiser un système de défense. On va constituer des milices locales. Les armes qu’on leur a prises, on va vous les distribuer avec des munitions et comme cela, cela ne sera pas de la boucherie. C’est trop facile d’arriver dans un village sans défense et de tout massacrer parce qu’ils n’ont rien à riposter. Ce serait peut-être une bonne chose que notre stratège instructeur passe quelques jours ici pour l’organiser, mais laissons ces choses pour le moment, revenons à notre affaire.
- — Alicia ! Viens ici, on doit discuter à trois.
La belle Alicia se déplace avec son nouveau-né. (J’ai oublié de préciser qu’elle avait accouché d’une fille depuis mon arrivée.)
- — Que veux-tu, mon cœur ?
- — On vient de discuter, enfin j’ai informé Joseph que mon métier devient de plus en plus dangereux. Il m’a fait quelques suggestions pour diminuer le risque, mais le risque subsiste. Je lui ai demandé, presque supplié, qu’en mon absence vous veniez vous réfugier ici, pour apprendre à vous connaître. Je sais que tu as envie de t’instruire, lui, c’est un puits de science. En plus s’il m’arrive malheur, j’aimerais que tu l’épouses pour pas que tu sois abandonnée, il est d’accord sur le principe.
- — Mais je ne sais si on va se plaire, cela n’arrive pas comme cela.
- — Il est bien de trop timide pour oser faire quelque chose avec toi, ce sera à toi de le convaincre.
- — Comment ça, tout de suite ?
- — Il faut battre le fer quand il est chaud. Avec lui, c’est le seul avec qui je ne serais pas du tout jaloux. Mais tu n’es pas obligée de te dépêcher, attends que je reparte en mission.
C’est alors que Joseph, sortant d’une sorte de rêve éveillé, secoue la tête comme un chat qui vient de tomber dans une mare d’eau.
- — Attends, tu veux que je te fasse cocu ? Alicia est trop belle pour moi !
- — Mais je t’admire depuis longtemps, déjà à l’école, tu es très intelligent, il n’y a pas que la beauté extérieure qui peut séduire une femme et de la beauté intérieure, tu en as à revendre. Je sais qu’on ne se connaissait pas trop, studieux comme pas permis.
- — Arrête, j’ai les chevilles qui enflent.
- — Tu ne me feras pas cocu, d’une part parce que c’est moi qui te demande cette faveur d’assurer la sécurité de ma petite famille et ça cela n’a pas de prix. D’autre part, je connais bien ma femme, elle a des grands besoins de tendresse que je peux difficilement lui apporter quand je suis loin, alors, autant que ce soit toi qui lui les apportes plutôt qu’un autre dans des circonstances peut-être dangereuses et dégradantes. Ce soir, on couchera les trois ensembles, ce sera plus facile comme cela. Alicia ! Tu t’imagines ma femme, deux hommes vaillants pour toi.
- — Dis-moi, Joseph, jamais avec une femme, s’inquiète Alicia.
- — Si, une fois avec une prostituée en Belgique, mais j’en garde un relativement mauvais souvenir. Elle sentait un peu trop la morue et elle était aux pièces. J’ai eu l’impression qu’elle ne s’était pas nettoyée après le client d’avant et surtout étant un noir, elle s’est senti tous les droits alors que c’était moi qui payais, elle m’a fait jouir, si on peut appeler ça jouir, plutôt trait comme une vache, prétextant que cela n’allait pas avec moi. Je n’ai jamais voulu recommencer.
- — C’est bien un peu de quoi j’avais peur, précise Liriam, de le faire à trois me semble indispensable, tu verras, c’est pas comme cela quand il y a un peu de tendresse et d’amour. Pas vrai, ma femme ?
L’apprentissage de Joseph ou le trio sans corde.
Le soir venu, après avoir mis les enfants dormir, ils se retrouvent tous les trois dans la chambre, Liriam, sans trop de manières, peu complexé est rapidement à poil et Alicia semble moins rapide et demande à Joseph de l’aider à se mettre en tenue légère.
De ses longs doigts très agiles, c’est fait en moins de temps qu’il m’en faut pour l’écrire, doucement, il pose ses mains ou plutôt ses doigts légèrement sur les épaules et lui caresse le dos, créant une chair de gallinacé⁽³⁾ et un long frisson.
- — C’est fou ce que tu as la peau douce, j’aime la sentir sous mes doigts. C’est un plaisir de te caresser le dos.
- — Dis, Liriam, tu ne m’avais pas dit que c’était un séducteur né qui s’ignore.
Liriam commence à être oppressé, il n’avait pas compté que sa femme se laisse séduire d’elle-même par Joseph, mais en ruminant, il convient que malgré tout, c’est bien ce qu’il voulait.
Alicia à son tour est curieuse de voir de quoi est constitué Joseph. Elle ouvre sa chemise et laisse à son tour, traîner ses doigts sur sa poitrine un peu rachitique.
- — C’est pas le thorax d’Liriam, non, c’est plus fin. C’est vrai que cela manque sérieusement de muscles, mais la peau est aussi agréable à caresser.
Joseph à son tour pique un fard et plaque ses mains sur son pantalon pour cacher sa honte.
- — Enlève ta chemise que je te voie mieux.
Timidement, il enlève sa chemise, il n’a vraiment que la peau et les os. Liriam remarque :
- — Tu devrais faire un peu de muscu, cela ne te ferait pas de mal. Je vais demander à notre fourrier s’il ne peut pas nous installer quelques appareils, je vais dire que c’est pour moi, comme cela c’est gratis. Je vais aussi demander à notre instructeur d’aïkido de te former, je pense que la partie la plus musclée chez toi, à part le cerveau, cela doit être les mains, donc ce serait bien que tu saches t’en servir pour te défendre.
- — Bof, tu sais moi et l’effort physique, ce n’est pas ma tasse de thé.
- — Je sais, mais toi tu m’as bien poussé à l’école, alors pour cela, je serai ton coach.
- — Je veux bien et maintenant ?
- — Tu ne veux pas continuer l’effeuillage de ma douce et tendre épouse ? Je suis sûr qu’elle n’attend que cela.
- — Je ne sais si j’ose.
- — Joue pas à l’âne, tu sais bien ce qui va se passer, répond Alicia un peu impatiente devant le scénario qui se prépare.
Le reste des habits d’Alicia va rejoindre ceux de Liriam, pliés soigneusement par Joseph.
- — À moi maintenant, dit Alicia, curieuse de voir ce que lui réserve son futur amant.
La ceinture est décrochée, le futal abaissé.
Et, délicatement, il enlève les chaussettes et plie soigneusement ses habits, ne reste que le slip, qui semble cacher quelque chose d’important.
D’un geste décidé, Alicia abaisse (pas les frontières), mais le slip, révèle un objet qui ferait rêver plus d’un.
- — Ouah ! Le morceau ! s’exclame-t-elle ravie en pensant qu’elle va pouvoir bénéficier de ce qu’elle vient de dévoiler avec l’appui de son mari.
- — Dis donc, tu nous avais caché que la nature t’avait particulièrement bien pourvu.
- — Mais qu’est-ce que vous voulez dire ? s’inquiète notre pauvre Joseph.
Prenant les choses en main, Alicia s’exprime :
- — Tu as la plus belle bite que je n’aie jamais vue.
- — Alicia, questionne son mari inquiet, tu en as vu beaucoup comme cela ?
- — Eh bien ! Quand je vais nettoyer les vestiaires après les matches de foot, je vois souvent des gars à pelos et je ne suis pas aveugle ; alors oui, j’en ai vu quand même quelques-uns à part le tien, mais ne te fais pas de soucis, mon chéri, tu as la médaille d’argent.
- — Ah ! Et c’est qui la médaille d’or ?
- — Tu ne la vois pas ? Elle est juste sous tes yeux.
- — Vous me gênez avec vos évaluations, pleurniche Joseph, et on fait quoi maintenant ?
- — Connais-tu les préliminaires en amour ?
- — Non, ma seule expérience était pressée de passer au client suivant.
- — Avec ton calibre de grosse artillerie, tu penses bien qu’il faut préparer la place. Je la comprends un peu, si elle était aux pièces, elle a eu peur que la passe devienne une passion.
- — J’imagine bien, mais dans ce domaine, je suis novice et très ignorant.
- — Tu vois ses seins, c’est un des points que les femmes aiment bien qu’on s’occupe. Tu peux les caresser ou mieux, sucer la pointe et en même temps, tu mets ta main sur son sexe et tu sens si cela ne s’humidifie pas, ne t’effraye pas si un peu de lait coule, elle allaite encore.
- — Je peux ?
- — Oui, je t’en prie.
Sans attendre, Joseph commence à une caresse de la main gauche et sa main droite il la place sur le sexe d’Alicia.
- — Pas besoin, c’est déjà bien mouillé.
- — Ma coquine flashe sur toi, je pense, mais fais quand même, continue en les suçant.
Obéissant à un tel ordre, Joseph pose ses lèvres sur le bourgeon du sein que n’occupe pas sa main et commence à faire comme un bébé, à aspirer avec de temps en temps un coup de langue, il déguste en même temps les excédents laitiers d’Alicia.
Alicia commence à se tordre de plaisir et tout d’un coup, une onde de plaisir asperge la main qui était posée sur son pubis.
- — Mais elle me pisse sur la main !
- — Non, sens-là, tu verras que cela ne sent pas l’urine. C’est ce qui permet de graisser le piston.
Mettant sa paume sous son nez, effectivement, ce n’est pas l’odeur d’urine, mais un parfum puissant qui décuple⁽⁴⁾ la forme de son engin.
- — Dis donc, cela sent bon et c’est très excitant, on a envie d’y goûter.
- — Qu’est-ce qui t’en empêche ? Tu peux la lécher, elle sera aux anges.
- — Si tu permets ! Alicia, tu me diras si c’est correct. Je ne savais même pas qu’on pouvait goûter ceci, je pensais que ce n’était que pour pisser et faire des enfants.
Se plaçant entre les cuisses grandes ouvertes, faisant front à un buisson ardent, précautionneusement, il avance son nez, puis sa bouche et enfin tire sa langue en mettant de l’ordre dans le friselis des poils du pubis.
Elle a son premier orgasme. Pris par le jeu, il continue et s’abreuve à cette source. En route pour une deuxième montée au ciel, la passagère est priée de s’accrocher. Du reste, sans le demander, elle s’accroche à ce gourdin qu’elle tient fermement.
- — C’est pas comparable avec l’expérience malheureuse que j’ai eue, c’est que du bonheur.
- — Je pense que maintenant, c’est le moment de forger le pacte.
- — Comment cela ?
- — Eh oui, tu vas mettre ton manche de pioche dans le trou que tu as bien préparé, je pense qu’il est prêt à te recevoir.
- — OK !
Il remonte le long du corps avec son sexe qui à force d’attouchement de la part d’Alicia ressemble presque à une barre d’acier trempé et revenu paille. Là, pas besoin de lui expliquer, il introduit son engin dans l’engine. Doucement, il se rend bien compte qu’il doit y aller avec précaution, vu qu’il ne l’a jamais fait. Enfin au fond, mais du coup, il sent un besoin irrépressible de faire des allers-retours pour le paradis. Il se sent astronome au bord de la navette spatiale, chargé de faire les voyages.
Au comble d’aise, Alicia le ceinture de ses cuisses puissantes et va au-devant de ses mouvements, son dos arc-bouté ne repose plus, son souffle se fait de plus en plus court. Les muscles de son périnée massent l’intrus pour le faire rendre gorge. Mais à ce petit jeu, contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle perd et un nouvel orgasme la prend, ce qui ne désoriente pas Joseph qui trouve le jeu très plaisant. D’un coup, il sent venir du tréfonds de son être un raz-de-marée qu’il avait vaguement connu avec la prostituée, mais là, c’est différent, totalement différent, il ne peut se retenir et avec ce qui jaillit de sa lance de pompier, tel un geyser, il éteint l’incendie qui s’était déclaré à l’étage inférieur.
Liriam, tendu comme un arc gallois, ne peut s’empêcher d’apprécier ce coït surprenant, il n’avait jamais pensé que son copain Joseph était équipé pour faire carrière dans le porno.
- — Ben mon colon, je crois qu’Alicia t’a essayé et t’a adopté selon la formule adéquate. Alors chérie, comment c’était ?
- — Merveilleux, tu peux partir faire ton devoir, je suis en de bonnes mains… au cas où.
- — Tu ne peux dire cela, Alicia, cela va lui porter malheur.
- — Je vois que tu es tout tendu, mon chéri, il y a encore de la place pour toi, tu peux bien faire ton devoir matrimonial, cela te portera chance.
Une fois son affaire faite, les trois sont fatigués, car cela avait été très intense, ils se sont un peu endormis, avec le sentiment d’avoir bien fait.
Joseph part dans un rêve où il s’installe avec son copain et sa femme et que tous les jours, il y a le même scénario, du coup, il sent la pression monter. Il se réveille, juste à ce moment-là, à deux doigts de polluer son pyjama, quelque chose est en train de s’occuper de son outil reproducteur. C’est délicieux. Dans la pénombre, il voit son copain qui dort paisiblement, mais pas Alicia. Il met les mains sous l’édredon et sent une tête qui monte et qui descend les lèvres collées à son membre.
C’est Alicia qui chuchote :
- — Tu aimes ?
- — On ne demande pas à un simple pêcheur s’il aime être au Paradis.
- — Laisse-moi te grimper dessus, je suis déjà prête pour.
- — Comme tu veux, mais Liriam ?
- — Il dort et je ne veux pas le réveiller, il doit récupérer avant de retourner reprendre son commandement.
Elle monte et s’enfile ce super sex-toy humain, c’est dantesque. Le pauvre Joseph doit s’agripper au drap pour ne pas décoller à son tour. Enfin, d’un dernier coup de reins, Alicia rend les armes, satisfaite de ce réveil et Joseph, sentant la fin venir, se décrispe et inonde cette grotte avec des grognements presque inhumains, tellement cette crampe matinale le satisfait. Alors que le couple se désunit, Liriam se réveille :
- — J’ai rêvé que j’étais en bateau à la limite du naufrage, tellement cela tanguait. J’ai failli vomir.
- — Ça va mieux, mon chéri ? Je n’ai pas voulu te réveiller, sachant que tu risques d’avoir une dure journée. Tu ne veux pas me faire un petit câlin avant, pour te détendre ? Tu m’as l’air bien tendu et tu sais comme j’aime te détendre quand tu es tendu.
- — En attendant, je vais passer sous la douche, voir mère et ,en plus, aller chez le Libanais acheter du pain frais pour le petit déjeuner. Après, il faut que je file à l’école pour préparer les devoirs.
- — Va, on te rejoint pour le petit-déj.
Joseph après la douche va voir sa mère, si tout va bien et éventuellement lui donner un petit coup de main.
- — Dis, mon fils, que s’est-il passé cette nuit ? J’ai entendu des bruits inhabituels dans notre maison, comme si c’était une maison de passe super active.
- — M’en parle pas, Liriam a voulu que je sois l’amant de sa femme, car il a peur qu’il lui arrive malheur et Alicia a l’air de bien aimer que je m’occupe d’elle et moi, pour une première fois, je ne rêve que de recommencer.
- — C’est dommage que Louis n’ait pas eu les mêmes attentions que Liriam.
- — Pauvre maman, c’est vrai que dans ton état, tu ne vas pas avoir beaucoup d’hommes qui vont venir te faire la cour, même si tu restes une des plus belles femmes que je connaisse. Je te laisse, je vais passer chez le Libanais pour avoir du pain frais, si je tarde trop, il ne restera que le pain d’hier s’il en a encore.
En rentrant, la table est mise, mère trône au milieu de la cuisine, Joseph déballe le pain et un croissant pour chacun, l’odeur du café frais embaume, tout le monde a l’air content, même Liriam sachant qu’il doit partir.
Le récit d’Alicia
Je vois que Joseph et Liriam complotent quelque chose à mon sujet, Joseph a l’air assez réticent, mais Liriam, j’en sais quelque chose, ce qu’il a dans la tête, on ne peut le lui enlever facilement. Tiens, ils m’appellent, je vais enfin savoir à quelle sauce, je vais être rôtie.
Liriam, l’air grave, annonce qu’il n’a pas l’esprit tranquille quand il est en mission, de me savoir seule à la maison et qu’il aimerait que je vienne avec la famille, habiter ici et au cas où il lui arrive malheur, que j’épouse Joseph. Les enfants ont autant besoin d’un père qu’une femme un bon mari.
- — Regarde avec la mère de Joseph, heureusement qu’elle a Joseph pour s’occuper d’elle, comme un fils attentionné.
Je suis un peu sous le choc, vraiment, c’est pas trop mon genre, il a l’air vraiment d’un gringalet et je parie qu’au lit, c’est pas une affaire, même s’il a l’air super gentil. Du genre : Hop ! Hop ! Merci chérie et bonne nuit.
- — Mais c’est pas dit qu’on se convienne, on se connaît très peu.
En bon militaire qui n’aime pas qu’on lui résiste, il est pour l’épreuve tout de suite. C’est vrai qu’il repart demain et je comprends qu’il a envie d’être tranquille pour mener à bien ses tâches.
- — Il est trop timide, ce sera à toi de le décoincer.
Tout d’un coup, Joseph a l’air de se réveiller, il était dans les nuages probablement en train de rêver de la situation.
- — Mais tu veux que je te fasse cocu ? qu’il proteste.
- — Mais non, tu ne peux pas me faire cocu, puisque c’est un service que je te demande et tu m’as dit que tu étais d’accord de t’occuper de ma femme et de ma famille.
Sans nous laisser le temps d’objecter, il nous entraîne vers la chambre d’ex Louis que Joseph occupe et sans se gêner, il se met à poil. Il est beau mon homme, comment peut-il penser que je puisse le tromper ? Bon, c’est vrai que s’il lui arrive malheur, je n’ai pas envie de finir en veuve éplorée d’un martyr de la patrie.
Très directif, il demande à Joseph d’alléger ma tenue, me voilà à torse nu, les seins à l’air, j’espère qu’ils ne vont pas commencer à couler. Joseph s’enhardit à me faire une caresse dans le dos, ses doigts doivent être magiques, je sens un frison m’envahir, c’est pas vrai, j’adore ses caresses, ô pourtant combien anodines.
En plus il me complimente sur la douceur de ma peau d’une manière très gentille.
Je ne peux que faire remarquer à mon homme que Joseph est un séducteur qui s’ignore. C’est bien le discours qu’une femme aime entendre avant de passer aux choses sérieuses.
Un peu impatient, Liriam lui propose de continuer l’effeuillage en me mettant nue, puis de s’occuper de mes seins, les caresser, les lécher les sucer. Attention, il y a le lait qui risque bien de couler si on insiste trop, prévenant, il lui dit même de mettre la main sur mon intimité, que je sens déjà bien trempée, déjà rien que de penser de baiser avec un autre homme devant mon mari et avec non pas sa bénédiction, mais son commandement.
Il met sa longue main aux doigts si fins entre mes jambes et je ne peux rien faire pour lui dissimuler que cela fait déjà un moment que je suis follement excitée.
Le grand naïf, en retirant sa main, croit que je lui ai uriné sur les doigts, heureusement que mon homme l’affranchit sur l’origine de cette humidité plus qu’humide. Il lui propose de sentir pour constater que ce n’est pas de la pisse et là, surprise, il trouve ma mouille délicieuse et veut bien goûter à la source.
Mais je ne suis pas d’accord, je veux d’abord voir à quoi j’ai affaire et je lui arrache presque son slip qui m’avait l’air de cacher des trésors importants.
J’ai les yeux qui sortent presque des orbites quand je vois comment il est équipé, moi qui avais peur qu’il ait un minuscule spaghetti, on pourrait presque dire que tous ses muscles sont concentrés là. Des si belles queues, je n’en avais jamais vu et du reste quand Liriam remarque mon opinion sur la chose, il s’étonne d’où viennent mes connaissances. Il faut bien lui avouer que quand je nettoie les vestiaires, après le football, la plupart des joueurs ne sont pas très pudiques et c’est pas mon genre de ne pas m’instruire en baissant les yeux. Non, mais ! il n’y a pas que les mecs qui ont le droit de se rincer l’œil.
Cramponnée à son gouvernail, je pars dans un délire sexuel pas triste, c’est le départ pour Sirius, voire Bételgeuse. Sans me laisser le temps de reprendre mon souffle, Liriam commande :
- — Allez, vas-y, c’est le moment de sceller le pacte.
- — Comment donc ? s’inquiète Joseph.
- — Bien, tu remplaces tes doigts et ta bouche par ce qui est prévu pour.
Là, je sens toute la douceur de Joseph, bien conscient qu’avec sa matraque, il puisse me blesser, il avance précautionneusement, mes chairs s’écartent pour lui laisser le passage, il avance lentement, à mi-parcours j’ai déjà l’impression d’être complètement prise. Inquiet, il demande s’il peut continuer, n’ayant jamais été aussi bien remplie, je ne peux que l’encourager à continuer.
Là, voilà qu’il est enfin arrivé au fond du puits. Je suis littéralement écartelée, mais c’est trop bon, surtout qu’il a mis en route son piston et lentement et avec douceur, il le fait fonctionner.
Je sens que l’orgasme frappe à la porte, je place mes pieds sur ses reins et ne peux m’empêcher de coller à mort mon pubis contre le sien, tendue comme cela, je ne me souviens pas de l’avoir été.
Les étoiles défilent devant mes yeux, je ne peux m’empêcher de partir dans un orgasme profond, de ceux qu’on met du temps à revenir. Je me démène dans tous les sens comme une folle puis, épuisée, je retombe, mais lui finit juste après moi et je sens le déluge arroser mon utérus. C’est les grandes eaux, voire l’inondation quinquennale.
Vidé qu’il est, mon amant, il a tout donné ce qu’il a pu, mais je vois que mon homme, lui, trique comme pas un et je ne peux vraiment pas le laisser comme ça, même si j’ai vraiment envie de me reposer. Joseph, lui, est déjà parti dans le monde des rêves et je l’observe pendant que Liriam me lime. Je ne sais si je vais avoir encore un orgasme, c’est un peu tôt après le deuxième.
Voilà, il a déchargé et fait comme Joseph, tombe dans de beaux rêves, alors je fais de même.
La visite de Lisette
Suite du récit par Joseph
Une fois la routine de ménage installée, avec moi comme mari de substitution, je me suis permis avec l’accord de tous d’inviter Lisette pour rendre un dernier hommage à Louis et surtout rester un peu avec nous. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vue.
Un soir, un taxi s’arrête devant la maison et en sort ma chère Lisette. Ce sont des retrouvailles touchantes. Mais rapidement, l’attitude d’Alicia, un peu amoureuse, l’interpelle.
- — Tu t’es marié ? Tu ne m’as rien dit, cachottier ! Tu as trouvé une superbe épouse.
- — Mais je ne suis toujours pas marié, à ce que je sache.
- — Mais c’est qui celle qui te fait toujours les yeux doux et a l’air très amoureuse.
- — Alicia ? C’est toute une histoire, il faut que je te la raconte quand tu seras reposée. Je serais curieux de connaître son avis sur la question, mais effectivement nous sommes très proches.
S’ensuit un Thieboudienne, pris en guise de bienvenue avec un bissap pour la soif.
- — Alors maintenant, raconte, me demande Lisette.
- — Voilà, quand je suis rentré, j’ai été accueilli par mon ami Liriam, accompagné d’Alicia, ici présente et son fils, elle attendait la petite dernière. Au cours d’une discussion, il m’a fait part de ses soucis et qu’il ne voulait pas laisser sa femme se débrouiller toute seule s’il lui arrivait malheur et, en plus, il voulait qu’ils soient en sécurité ici. Depuis, il a fait sécuriser le village du point de vue militaire. Finalement, il m’a demandé d’épouser Alicia s’il lui arrivait malheur et comme ses missions durent longtemps et que les Africaines ont le sang chaud, il m’a demandé de le remplacer tout de suite comme mari, en me faisant remarquer qu’il préfère que ce soit moi qui suis son ami qu’un autre qui pourrait détruire sa famille. Depuis une certaine nuit avant son départ, où nous avons couché les trois ensemble et presque une première pour moi, Alicia est ma maîtresse avec la bénédiction de son mari. Ni elle, ni moi ne nous en plaignons.
- — Je comprends, mais est-ce que c’est en conformité avec l’Église qui préconise que l’on ne doit pas convoiter l’épouse de son prochain.
- — Mais je ne la convoite pas, c’est lui qui me l’a offerte, je ne l’avais pas du tout demandé. Du reste quand il revient en permission, c’est lui qui redevient le mari à plein temps.
Alicia confirme que c’est bien comme cela :
- — Oui, au début, je ne voulais pas trop, mais très rapidement, j’ai accepté cette obligation imposée par mon mari et à vrai dire, je ne m’en plains pas. Joseph est un mari de remplacement exquis, il aime s’occuper des enfants, leur donne une bonne éducation. Je n’ai vraiment pas à me plaindre de l’arrangement trouvé par mon mari, surtout que c’est lui qui me l’a imposé. Lisette, que se passe-t-il ?
Les jours passent, Lisette a regarni la tombe de Louis, elle s’intéresse au village, visite tout un chacun, souvent en compagnie d’Alicia. Mais je ne sais si c’est le fait d’avoir perdu son frère, elle semble un peu déprimée. Je m’en ouvre à Alicia et lui demande de lui tirer les vers du nez de ce qui la met toute triste.
____________________________________________
Remarques
⁽¹⁾ Vieille fille. Bien que non exclu cela reste du domaine de l’improbable.
⁽²⁾ Boko haram, groupe de terroristes salafistes centré autour du lac Tchad.
⁽³⁾ Gallinacé, c’est le nom scientifique pour la volaille, pour faire un peu pédant, à la place de la chair de poules.
⁽⁴⁾ Enfin, il ne faut pas exagérer, pas par 10 tout de même