n° 19392 | Fiche technique | 11149 caractères | 11149 1924 Temps de lecture estimé : 8 mn |
07/01/20 |
Résumé: Il se réveille avec un corps de rêve, mais il y a une ombre au tableau... | ||||
Critères: #conte ffh inconnu nympho grossexe bizarre cérébral revede fellation cunnilingu | ||||
Auteur : Calpurnia Envoi mini-message |
Joe s’éveille. Il se sent étrangement différent. Repoussant les couvertures dont il aime s’envelopper étroitement pour dormir, il se lève et retire son pyjama afin de se raser et de prendre sa douche en même temps. C’est au moment où il dirige le jet vers son grand corps d’ébène que son esprit encore embrumé des songes d’une nuit agitée découvre soudain ce qui a changé en lui : son pénis est devenu gigantesque !
Une fois sec, il saisit son mètre-ruban, et mesure douze pouces, soit un peu plus que les mythiques trente centimètres ! Comment son membre a-t-il pu doubler de taille depuis la veille au soir, il l’ignore complètement, et d’ailleurs, une explication rationnelle n’est pas ce qu’il recherche en priorité. Il commence à se masturber pour tester l’effet que cela produit avec un engin pareil, mais y renonce rapidement, en se disant qu’il a mieux à faire de sa nouvelle virilité. Dans le miroir embué, il constate également que sa musculature s’est développée à l’avenant : ses abdominaux sont devenus de magnifiques tablettes de chocolat et ses pectoraux sont dignes de héros de films d’action des années 80. Négligeant son petit-déjeuner, il s’habille aussi vite qu’il le peut et sort dans la rue. En refermant la porte dont les gonds sont rouillés, il lui semble entendre une voix dans le grincement du métal : allons, viens, Joe. Un son glaçant qui ressemble à l’ombre d’un corbeau de malheur traversant le ciel au milieu d’une journée ensoleillée. Il se dit qu’il ferait bien d’huiler un peu ce mécanisme, mais pour le moment, ce n’est pas sa priorité. Il veut profiter du nouveau pénis que la providence vient de lui apporter, bien qu’il ignore encore comment cela pourra se réaliser.
Il n’a pas fait dix pas dans la rue qu’il passe devant une rangée de conteneurs à ordures, parfaitement alignés devant un immeuble par un gardien perfectionniste. Les couvercles de deux d’entre eux s’ouvrent lorsqu’il se trouve à leur hauteur. Un couple de jeunes femmes en sort brusquement ; elles se précipitent vers Joe. Vêtues de robes légères, elles portent d’étranges tatouages sur les bras, des têtes de mort stylisées mêlées à des insignes policiers. Ces inconnues abordent Joe et lui proposent de les accompagner jusqu’à leur appartement afin de passer un bon moment ensemble. Avant de répondre, il les regarde attentivement. Elles ont des visages d’anges, lisses et sans le moindre défaut, avec des yeux immenses, noirs pour l’une et marron clair pour l’autre, dans lesquels il croit voir son propre reflet avec l’apparence qu’il avait vingt ans plus tôt, à l’âge de seize ans. Il n’a pas d’argent sur lui, mais elles ne ressemblent pas du tout à des prostituées aux tenues aguicheuses.
Rassuré par une intuition positive, il accepte cette proposition et suit les deux anges féminins jusqu’à leur étage. Lorsque la porte d’entrée s’ouvre puis se referme, toujours la même voix de charnières se répète, masculine et patiente : allons, Joe, tu sais bien qu’il est temps. Mais Joe ne sait rien du tout et ne veut surtout rien savoir. Sa tête lui semble vide et il ne souhaite à aucun prix la remplir de souvenirs qu’il devine pénibles. Alors il se concentre sur les croupes des deux belles qui le précèdent et l’invitent à les suivre jusqu’à leur chambre.
Les deux filles s’assoient côte à côte sur le lit. Elles se tiennent par les mains et s’embrassent sur la bouche. Sont-elles deux amoureuses bisexuelles qui vivent en couple et éprouvent ponctuellement l’envie coquine d’un plan à trois avec un homme suffisamment vaillant pour deux nymphes des villes ? Dans ce cas, il sera le partenaire idéal. Il retire rapidement sa chemise, puis ses chaussures, ses chaussettes et son pantalon. Les deux jolies demoiselles restent vêtues et lui sourient en se tenant par la main. Celle dont les cheveux et les yeux sont les plus clairs lui abaisse son boxer. Le sexe, qui en chemin n’a jamais débandé, jaillit comme un oiseau dont on ouvre la cage. Il semble à Joe que sa verge a encore grandi de quelques pouces, prenant des proportions phénoménales. La rosée du désir s’écoule en filet sur la moquette. Les deux belles poussent des exclamations de surprise. L’une soupèse les testicules, qui ont subi la même homothétie que la verge : des boules de billard. L’autre retire ses chaussures et lutine avec ses orteils le gland carminé, brillant comme un soleil couchant. Joe craint que ses mystérieuses partenaires ne s’effraient devant les génitoires monstrueux, mais il se rassure de voir celle aux courts cheveux de jais insérer sans hésiter le cylindre entre ses lèvres. Dans le bruit de la succion humide, il entend : c’est l’heure, Joe, il faut y aller, maintenant. La voix est revenue, issue de nulle part. Sans elle, le bonheur de Joe serait parfait. Il n’imaginait pas le paradis autrement.
Aussi incroyable que cela puisse paraître à Joe, la fille laisse entrer le phallus jusqu’au fond de sa gorge et semble procéder ainsi naturellement, sans éprouver aucune gêne. De temps en temps, elle fait remonter le gland afin de pouvoir respirer librement, puis l’enfonce à nouveau, jusqu’à la garde ! Il voit la gorge se déformer au passage de son membre. Simultanément, l’autre femme lèche les bourses à petits coups de langue, puis enfonce son index entre les fesses de l’homme, franchit la porte de la rosette et palpe la prostate. Joe se couche sur le dos, les cuisses relevées et écartées, afin de faciliter cette exploration. Ce moment magnifique est seulement gâché par la petite voix masculine, certes amicale, mais qui répète constamment : eh bien, Joe, tu en mets du temps. Allez, lève-toi ! Mais Joe n’est pas pressé de venir, et encore moins de quitter ce lit paradisiaque. Il se concentre pour ne pas exploser, bien qu’il sente sa jouissance imminente, et qu’elle sera superlative. Il frissonne comme s’il était atteint d’une fièvre mortelle, ce qui ne lui était pas arrivé au moment de l’acte sexuel depuis sa toute première fois ; c’était avec une femme mûre, une solide ménagère qui avait envie d’un jeunot à dépuceler alors que son mari était parti travailler.
Les deux filles échangent les rôles : celle aux cheveux châtains et aux yeux clairs gobe le membre viril et trouve la place en elle pour l’y loger entièrement, tandis que l’autre se déshabille complètement, se met à genoux sur le lit, entoure de ses cuisses la tête de Joe, pour approcher de la bouche de l’homme sa petite toison à peine poilue, avec des lèvres dodues et un mont de Vénus délicieusement charnu. Elle s’assied presque sur le visage de Joe, qui voit le clitoris émerger d’entre les ailes de papillon des nymphes brunes, toutes gorgées de sang, l’appel de l’étreinte, le cri du désir ! Elle soupire en se caressant les seins pour quémander le cunni. Joe sort sa langue dans le but d’effleurer la pulpe concupiscente dont l’odeur fantastique le grise plus que tous les alcools dont il avait l’habitude d’abuser, dans sa vie d’avant, pour tromper sa solitude et inonder son ennui.
Tu veux boire un dernier coup avant d’y aller, Joe ? Vas-y, celui-là, c’est du bon, je te garantis ! Toujours cette voix ! Bienveillante, certes, mais avec le sentiment d’un gouffre terriblement obscur derrière chaque mot. On dirait que c’est le vagin qui parle. Pour un peu, elle ruinerait son orgasme. Joe pose sa main sur la nuque de la fille qui est en train de le sucer. Il sait qu’il ne faut pas la retenir prisonnière, que c’est dangereux – surtout avec un sceptre comme le sien ! – et que, généralement, elles n’aiment pas l’irrumation, et que c’est un coup à se fâcher et à tout gâcher avant d’arriver au bout. Mais non : elle est patiente et très experte dans l’art de la fellation. Voilà, tout tremble et palpite en lui, l’orgasme est tout près. Ce sera une éruption volcanique. Un truc démentiel à crever d’épectase dans la minute qui suit. Pourquoi ne pas crever maintenant, après tout ? Pour pouvoir recommencer ! La fille aux yeux marron va-t-elle boire la semence ? Ce serait magnifique ! Celle aux yeux noirs se tord de volupté et pousse de cris de jouissance en arrosant d’une mouille abondante et brûlante le visage de Joe, qui, presque étouffé sous les flots de luxure, retient son souffle et ferme les yeux, plus détendu que jamais.
Il ouvre les yeux, et retrouve les murs blancs de sa cellule. Deux gardiens sont là, des colosses en uniforme nourris au steak saignant depuis le berceau. L’un d’eux, assis au bord du lit dans lequel Joe est couché, lui tapote l’épaule à travers la couverture. Il a l’air sincèrement désolé de ce qu’on lui ordonne de faire. Dans l’autre main, il tient une flasque de rhum dont le bouchon est posé sur la table de nuit. L’autre maton tient son arme à portée de main, prêt à toute éventualité.
Le rhum maudit d’avant les exécutions capitales. Joe accepte d’en boire deux gorgées. Il sait instantanément que sa demande de grâce auprès du gouverneur de l’État du Texas a été rejetée. Comme presque toutes les demandes, d’ailleurs. Il tousse. L’alcool lui tord l’estomac, comme un coup de poing au ventre.
Joe fait un signe de la main pour que le gardien se taise. Il sait très bien à quoi s’en tenir. L’année dernière, son exécution a été repoussée à la dernière minute à cause d’un problème de procédure. Peut-être encore un « miracle », cette fois-ci, pour prolonger son attente infernale ?
Avant de se lever, il porte sa main à son sexe. Celui-ci a retrouvé sa taille normale. Ce sera son ultime déception. Quitte à passer dans l’autre monde sur décision de justice, il aurait préféré griller nu sur la chaise électrique, avec un plug dans l’anus et une érection monumentale, afin de choquer les jurés, surtout les femmes, surtout les blanches qui, il en est certain, ont dû voter pour la peine capitale, au cours de son jugement pour le meurtre de deux policiers, après un braquage qui avait mal tourné – le genre de procès dont l’issue ne fait, d’avance, aucun doute. Il aurait peut-être éjaculé au moment même où l’exécuteur en chef abaisserait le levier fatal. Ou peut-être l’exécutrice, avec un peu de chance ? Cette démonstration de virilité aurait offensé les dames du jury, et aussi Jane, son avocate commise d’office, qui ne s’est pas beaucoup démenée pour le défendre. Ce fantasme l’accompagne pendant qu’il traverse le couloir de la mort, dans sa tenue orange et pour la dernière fois, en marchant à petits pas, car ses chevilles sont entravées d’une chaîne trop courte. Ultime humiliation. Pour y échapper, le condamné se force à plonger dans son rêve. Il bande dans la couche qui enveloppe son bassin. Les gardiens s’en rendent compte et rigolent. Mais Joe n’est plus là : son esprit vient de s’évader en franchissant les murs. Il a déjà retrouvé les deux filles qui le suçaient si bien qu’il en devenait fou de joie, pour de nouveaux ébats encore plus splendides.