n° 19400 | Fiche technique | 71973 caractères | 71973Temps de lecture estimé : 42 mn | 11/01/20 |
Résumé: Il suffit d'une lettre, chose devenue rare à notre époque, pour que Madeleine se laisse entraîner. Femme adultère en puissance, mais pas seulement... | ||||
Critères: fh fhh hotel vengeance préservati pénétratio sandwich confession -extraconj | ||||
Auteur : Faustine |
Je viens de relire mon texte et je suis déçue. Malgré mes efforts, aucun de mes mots ne m’a permis de décrire cette ambiance si particulière qui s’est installée quelques jours après la réception de la lettre. Sans la perception de mon état d’esprit, mon récit va vous paraître bien étrange, improbable, décalé et même mitonné. Au mieux, vous allez me prendre pour une inconsciente, au pire pour une menteuse ou bien une vraie salope qui se cherche des excuses pour s’envoyer en l’air.
Pourtant j’ai fait de mon mieux. Si je n’ai pas le talent d’une narratrice au moins, faites-moi crédit de celui de la femme, « héroïne » de ce récit. Héroïne et victime…
Chère Madeleine,
Ce courrier va vous surprendre, mais je vous demande la faveur de bien vouloir le lire jusqu’au bout.
Vous ne me connaissez pas, bien que nous ayons souvent dansé ensemble, mais je ne suis qu’un cavalier parmi tous ceux qui se « battent » pour vous prendre dans leurs bras. Avez-vous conscience que ce n’est pas uniquement votre technique de danseuse qui attire des partenaires ? Votre charme, votre sensualité, votre gentillesse font le reste.
Bref en un mot vous m’avez touché en plein cœur. Peut-être que cette expression peut vous inquiéter par la violence de ce qu’elle sous-entend, mais si j’ai tant de sentiments pour vous, je peux comprendre que la réciproque ne soit pas vraie. Comme le serait-elle ? Vous ne me connaissez pas et même si je devine que nous avons beaucoup de points communs cela ne suffit pas.
Je sais que vous êtes mariée puisque votre époux vient avec vous à nos réunions.
Ne vous méprenez pas, je ne suis pas de ces hommes qui cherchent une aventure comme il en existe tant maintenant que la vie moderne propose tous ces sites de rencontre et que le « one shot » soit devenu un sport national.
Non, ma requête est plus d’un autre temps. D’ailleurs cette lettre en est la preuve. J’ai trouvé votre adresse dans le listing de l’Assoc et comme vous le voyez, pour ne pas risquer que votre mari s’inquiète du courrier devenu à notre époque « bizarre », j’ai même utilisé une de leurs enveloppes.
Vous voyez que je fais tout pour ne pas vous mettre en danger avec votre famille.
Mais aurez-vous le courage de chercher qui peut bien être cet admirateur si mystérieux ? Le mystère est un luxe inestimable à notre époque. Tout le monde s’affiche, se dévoile, s’expose même, pour se faire « battre » volontairement ou involontairement. Malgré mes recherches vous n’êtes pas de ce monde. Vous n’apparaissez qu’en tant que professionnelle et un inconnu serait incapable de vous savoir mariée avec deux beaux enfants qui sont venus une fois voir leur mère leur montrer son talent de danseuse et que ces jeunes ne savent plus apprécier. J’ai vu sur votre visage, à ce moment-là, le reflet de la dureté de l’indifférence de ses enfants qui restent plongés sur leur écran et n’apprécient même pas la performance de leur maman…
Je suis célibataire, sans enfants. Pas par refus, mais par manque d’opportunité.
Je m’appelle Adrien (prénom emprunté pour vous éviter de chercher un Adrien dans le listing du club).
Mon téléphone est le 06 22 33 ** **. Je connais le vôtre, mais refuse de déclarer ma flamme par texto. Mais si j’ai réussi à éveiller de la curiosité, n’hésitez pas à m’envoyer un message.
Bien à vous.
Adrien.
J’ai relu plusieurs fois cette déclaration d’un autre âge, intriguée autant par le contenu que par la forme. Ainsi, s’il dit vrai, cet admirateur est un de ceux qui se retrouvent régulièrement pour danser.
Depuis quelques années, en réalité depuis que nos enfants ont atteint l’âge ingrat de l’adolescence et ont commencé à avoir leurs propres amis, un début d’indépendance, Marc et moi nous nous sommes inscrits à une Association, Assoc., entièrement centrée sur la danse, danse de salon, allant de la valse au rock en passant par le tango, le slow et bien d’autres. On peut apprendre, se perfectionner et pratiquer entre amateurs cette activité qui allie sport et grâce. Je sais, cela fait un peu « ringard », mais, si vous pensez que ce genre de divertissements est réservé aux « Vieux », alors nous en faisons partie ainsi que tous ceux qui s’y retrouvent et ils sont nombreux.
Chaque samedi après-midi et parfois tard dans la soirée, nous nous retrouvons entre amis, souvent plus de cent personnes, ce qui permet de ne pas danser toujours avec les mêmes. Et, une fois par trimestre, est organisé un week-end, généralement dans un lieu d’exception, hôtel, château, etc.
Dire que tout le monde ne vient que pour la danse serait mentir. Certains et quelques « certaines » en profitent pour en faire un terrain de chasse. Comme mon mari d’ailleurs, bien que je le soupçonne d’être actuellement plutôt mono-maîtresse.
Cette remarque mérite quelques explications. Nous sommes mariés depuis plus de vingt ans. Très vite, j’ai remarqué que Marc regardait ailleurs et très vite, j’ai aussi compris que c’était dans sa nature, que mes reproches, mes colères, mes menaces ne le calmaient que le temps de la tempête. J’ai pensé qu’il ne trouvait peut-être pas, avec moi, assez de « répondant » dans ses envies sexuelles et je me suis fait violence. En réalité, si au début je me suis fait violence, j’ai assez rapidement pris goût à des pratiques plus diversifiées, plus fréquentes. Mais cela n’a pas suffi. J’ai compris que c’était dans sa nature de vouloir séduire. À côté de cela, Marc est le plus gentil des maris, prévenant, attentionné, délicat, donnant tous les plaisirs qu’une femme peut désirer, des plus intimes aux plus classiques. J’en ai pris mon parti. Il m’aime. Moi aussi. Notre couple donne une image quasi parfaite avec nos deux enfants bien dans leur peau.
De mon côté, je me suis accordé aussi quelques entorses. Moi aussi j’avais besoin de vérifier que je pouvais encore plaire. Des rencontres uniques, rapides, la plupart du temps non programmées. Mon partenaire était satisfait et voulait me revoir, preuve que moi aussi je savais donner autant que recevoir.
Pourtant depuis quelques mois l’ambiance a changé avec mon mari. Un instant, j’ai cru qu’il avait découvert une de mes aventures, alors que pourtant la dernière datait de plus d’un an. Il me délaisse et si moi je viens à son devant, le service minimum est de rigueur. Une fois évacués les éventuels problèmes de santé, de travail, j’ai compris que c’était plus profond. Une femme s’était glissée entre nous. Pas une maîtresse de quelques rencontres, mais une « permanente ». Je faisais le dos rond, souhaitant que cela ne soit qu’une passade un peu plus longue. Mais j’étais inquiète.
Aussi cette lettre, pour en revenir à elle, aussi étrange qu’elle paraisse, m’a intriguée. Pendant plusieurs jours j’ai fouillé mes souvenirs pour trouver un cavalier différent des autres, sans succès, et lorsque le samedi est arrivé, tous mes sens en éveil, j’ai comparé… Mais rien qui ne me mette sur une piste.
La curiosité a été la plus forte, aussi j’ai envoyé le SMS suivant :
« Qui êtes-vous ? »
J’avais mis le doigt dans l’engrenage. Une question en déclenchait une autre, surtout que mon correspondant refusait de se dévoiler totalement.
Petit à petit, j’en suis venue à attendre ses réponses.
Petit à petit, je me dévoilais.
Petit à petit, il révélait sa personnalité.
Petit à petit, nous constations combien nous avions de points en commun, des centres d’intérêt, des auteurs, des artistes, des peintres.
Chaque samedi, je le cherchais.
Chaque lendemain, il me complimentait sur ma tenue, sur ma façon de danser, sur mon charme, sur ma sensualité.
Il est vrai que je me surprenais à faire la « coquette » en soignant ma tenue, mon maquillage, ma coiffure.
Mais toujours ce refus de se faire connaître ou au moins de me montrer son visage. Au point que je le taquinais, pour ne pas vouloir se faire connaître. Mais invariablement, il me répondait que le mystère était le meilleur des excitants, qu’il habillait la moindre banalité pour la rendre intéressante. Sans le dire vraiment, je comprenais que ce mystère avait aussi un but plus sensuel.
Mais cette proximité ne me rendait pas aveugle. Ce refus de se montrer et même d’utiliser le téléphone pour « que tu ne me reconnaisses pas par la voix », me troublait.
Et si c’était une farce ? Pire un piège tendu par mon mari ? Après tout, il était aux premières loges pour tout savoir de moi, de mes goûts, comme justement Adrien semblait les découvrir avec une facilité déconcertante.
Ou bien ma meilleure amie, Justine, ma confidente. Justine que je tenais informée de cet inconnu avec qui je correspondais.
Mais dans quel but ? Une plaisanterie ? Une blague qui court sur plusieurs semaines ? Tant d’efforts pour quel résultat ?
Mais, plus d’une fois, j’ai reçu un SMS d’Adrien en présence de mon mari qui invariablement demandait :
Et je répondais.
Ou bien citant d’autres amies.
Mais en présence de Justine aussi, il m’est arrivé de recevoir un SMS d’Adrien. Avec elle, la question était plus pertinente :
Et je lui disais. Elle est ma confidente, même si je n’ai jamais osé lui parler de mes aventures. Il y a certaines choses dont je n’aime pas parler, surtout si je me sens coupable.
Et petit à petit, nos échanges évoluaient. Ils prenaient un chemin qui développait l’idée que la sensualité a une sœur plus délurée. Des confidences plus intimes, aussi bien de lui que de moi. Nos premières fois… Notre premier amour… Nos expériences les plus mémorables… d’abord d’adolescents… et puis… plus récentes… Étrangement ce que je n’ai jamais confié à personne, mes envies, mes plaisirs, je suis capable de les écrire à un quasi-inconnu. Enfin arrive ce que j’attendais et redoutais à la fois :
Le lieu est magnifique. Château avec ses dépendances. Le samedi est prévu pour la danse. Le dimanche, visite de la région. Les hommes autant que les femmes ont fait des efforts de toilette. On peut dire ce que l’on veut, mais cela donne un cachet particulier et même la java devient presque élégante. Ma recherche est toujours vaine. Je désespère. Aucune nouvelle d’Adrien. Et s’il n’avait pas pu venir ? Le repas est une torture. Enfin la musique revient et… oui, un SMS… Très court.
« Je suis à la chambre 1033. C’est au dernier étage. Je t’attends »
Mon sang ne fait qu’un tour. Il est bien là. Mais c’est qui ? Je regarde autour de moi, essayant de voir parmi les candidats que mon esprit a sélectionnés, si l’un d’eux manque. Mais non. De toute façon, la salle est trop grande. Je vois mon mari, là-bas qui danse. Il ne s’occupe pas de moi. De toute façon, plus cela va, plus nous devenons des inconnus qui vivons côte à côte. Alors, à quoi bon !
Dans la chambre ! Si j’avais encore un doute, il est levé. Mais dans mon for intérieur je suis prête. On ne se confie pas si intimement a quelqu’un sans espérer que…
Je quitte la salle. Personne ne le remarque.
C’est tout au bout d’un long couloir, manifestement dans une partie plus discrète de ce Château Hôtel. Adrien a dû penser qu’ainsi personne ne remarquerait.
Chambre 1033. Sous les toits. Les poutres apparentes dans le couloir donnent un air suranné que la décoration amplifie.
J’hésite à peine avant de frapper. Ma décision est prise.
La porte s’ouvre. Je m’attendais à un havre de douceur, lumière tamisée, silhouette indécise, petit nid douillet. Mais non ! Le noir le plus profond. La lumière du couloir est la seule qui « montre » un lit comme si cet éclairage était là pour souligner que j’étais une femme prête à l’infidélité.
Je questionne d’une voix que je veux assurée, mais où je perçois un tremblement.
La voix est douce, chaude. C’est la première fois que je l’entends et pourtant elle me rassure. Je fais un, puis deux, puis trois pas. La porte se referme derrière moi. Il fait noir.
Une main se pose sur mon épaule. Une main chargée de symbole. Une main qui monte vers mon cou, effleure une joue dans une caresse si délicate que je frissonne.
La douceur est comme une brûlure. Ses lèvres ne font pourtant qu’effleurer les miennes, mais ce sont des tisons ardents. Elles portent tout ce que mon imagination a construit tout au fond de mes pensées, enfouies sous des convenances et des fantasmes refoulés.
Je réponds à son baiser. Trop vite peut-être pour marquer que je ne suis pas une fille facile, mais avec délice.
Nous sommes l’un contre l’autre. Il m’enveloppe de ses bras. Je fais de même. Je sens sa puissance, ses muscles, son impatience. Notre baiser est un combat. Chacun montre son envie de l’autre et nos langues bataillent pour une suprématie bien vaine. Plusieurs fois j’avais envisagé cet instant. Je ne suis pas innocente au point de ne pas comprendre que petit à petit nos échanges avaient pris un tour de plus en plus sensuel, de plus en plus osé, de plus en plus libéré. Au point qu’une rencontre ne pouvait que se terminer au lit. Mais je voulais d’abord le voir, mettre un visage sur toutes ces pensées, parler face à face et attendre une seconde rencontre pour éventuellement lui céder. Après tout, lui me connaissait et pouvait me désirer alors que pour moi ce n’était qu’une image fluctuante suivant les textos échangés.
Mais je n’avais pas imaginé cette mise en scène, ce mystère poussé au paroxysme et aussi ma faiblesse lorsque ses lèvres avaient touché les miennes. Et maintenant, alors que notre baiser n’en finit pas je sens ses mains descendre le long de mon corps, de mes hanches, de mes cuisses. Chacune de leur côté, elles remontent ma jupe en accordéon pour découvrir la tiédeur de mes cuisses, mais surtout passer de la soie de mes bas, aux attaches du porte-jarretelles, de ma fine culotte pour atteindre la gaine qui me ceint la taille.
Je réponds, prenant conscience que cet aveu est à l’opposé de mes soi-disant bonnes résolutions. Adrien m’avait parlé de son goût pour ce qui revient à la mode chez les femmes, le porte-jarretelles sous toutes ses formes, simple ou plus sophistiqué en corset et guêpière. C’est pour lui plaire que je m’étais préparée ainsi, attirant d’ailleurs une remarque acide de mon mari du genre « Tu as un rendez-vous galant pour te déguiser ainsi. On dirait une… » Il n’avait pas été jusqu’à oser le dire, mais le « pute » n’était pas loin. Un nouvel exemple de ce que nos relations étaient devenues.
Il joue avec ma lingerie déclenchant de merveilleux frissons lorsque ses mains se plaquent sur mes fesses, caressent mon ventre, se plaquent sur mon pubis à peine protégé par la dentelle d’une culotte dont le triangle rappelle les strings audacieux.
Je suis face à lui, les bras le long du corps me laissant caresser par un homme dans le noir le plus total. Je suis folle… Je ne devrais pas… Je pense à cette idée de raison aussitôt chassée par ces délicieux frissons que celui qui me fait face me procure.
Mais je sens qu’il bouge. À la façon dont ses mains laissent tomber le bas de ma robe qui doit être froissée de ce traitement et son souffle dans ma nuque, je le sens derrière moi. Il se colle contre moi, relève mes cheveux pour m’embrasser sur la nuque. C’est doux, délicat et alors que ses lèvres glissent pour venir juste sous mon oreille ses bras m’enlacent et aussitôt ses mains s’attaquent aux boutons de ma robe.
C’est une robe à la fois sage et sexy. Elle plaisait beaucoup à mon mari, mais c’était avant. Pas trop longue, pas trop courte, moulante, mais pas trop pour pouvoir danser, un décolleté suffisant pour laisser deviner mes lobes, mais pas trop pour distraire mon cavalier qui aurait pu y plonger le regard. Mais ce qu’il aimait surtout, c’est la rangée de petits boutons qui forment une ligne verticale qui va de l’entre-seins aux genoux. On peut aimer le zip qui d’un geste met à portée de main et des yeux le corps à demi dénudé d’une femme, mais on peut aussi apprécier le lent déshabillage auquel la femme ou l’homme procède en détachant bouton après bouton le tissu qui s’ouvre centimètre après centimètre.
C’est moi qui ne résiste pas à cette caresse délicieuse de mon lobe d’oreille mordillé par une bouche curieuse. Une bouche dont le propriétaire a bien retenu la leçon. J’avais parlé de l’effet que cette caresse produisait sur moi. J’avais même « textoté », je crois, quelque chose comme : « Je suis si sensible à cet endroit que je ne pourrais rien refuser à celui qui me le fait ». De toute façon, même sans cela, je suis mal partie pour refuser.
Comment refuser à des mains qui prennent leur temps. Qui après chaque bouton défait, partent à l’exploration de ce qui leur est offert. Il suffit de deux ou trois boutons pour que ma poitrine soit disponible et ce n’est pas le soutien-gorge qui est un obstacle, car le tissu est bien vite repoussé pour que mes deux lobes soient libérés. La paume est chaude, douce, pas des mains de travailleur, aucune rugosité, un délice pour ma peau soyeuse et mes tétons qui voudraient déjà plus qu’une simple paume, fût-elle insistante.
Mais les mains repartent vers les boutons. Les lèvres abandonnent mon lobe d’oreille pour glisser tout au long de ma nuque et aller s’emparer de son pendant.
Les mains descendent. Maintenant chaque bouton est l’occasion de découvrir ma peau. Mon ventre est libre, mes cuisses aussi. Il s’éloigne de moi le temps de faire glisser ma robe au sol, mais lorsqu’il revient se coller contre mon dos, je sens sans doute possible qu’une bosse s’est formée et frotte contre mes reins. Il bande. Pourquoi suis-je si fière d’en être la cause ? Que c’est bon d’inspirer un tel désir !
Mais il me guide. Dans le noir le plus complet, je sens devant moi le bord de ce qui ne peut être qu’un lit. Toujours doucement Adrien me fait comprendre de m’y allonger. Il m’accompagne dans mon mouvement et maintenant doit me surplomber, car ses lèvres sont revenues vers les miennes. Mais ne s’y attarde pas. Bien vite elles tracent des sillons de plaisir, aidées par des mains fureteuses. Je voudrais qu’elles s’attardent sur mes tétons que je sens pointer, mais la descente continue. Mon ventre sert de halte, le temps que deux mains se saisissent de ma petite culotte pour la faire descendre et offrir ce que j’ai de plus intime.
C’est bon. Je ne fais que subir, mais c’est délicieux. Je me sens le centre de toutes les attentions. Et puis un cri. Oui, le cri que je n’ai pu retenir lorsque les lèvres se sont posées sur mon minou et que déjà une langue part en exploration. Je me cambre pour mieux m’offrir, écartant les jambes dans une posture dont l’impudeur est heureusement invisible. Ce mouvement doit lui faciliter l’accès à mon petit trou ce que je ne recherchais pas vraiment, mais qui amène la langue à venir l’effleurer. Commence alors la danse bien classique, mais si bonne, des lèvres et d’une langue qui me lèchent, pointent dans ma fente et ailleurs, aspirent mon clitoris pour déguster ce que je sens déjà couler de moi. C’est si rapide, si efficace que je suis surprise de ma réaction. C’est comme si mon corps attendait cet instant depuis longtemps. Il est vrai aussi que Marc ne m’a pas touchée depuis des lustres et que de mon côté, je me refuse à le solliciter tellement nos relations se sont distendues.
Il me lèche, mais il me propose un doigt au bord de mes lèvres. Instinctivement je l’embrasse puis il s’insinue doucement dans ma bouche. Je tourne ma langue autour, mais un second vient rejoindre son compagnon. Ils ressortent humides pour disparaître dans le noir survolant mon corps allongé pour réapparaître sur d’autres lèvres qu’ils repoussent pour s’insinuer dans ma fente. La danse change de rythme. Les doigts que je devine crispés me caressent alors que la bouche avide aspire mon petit bouton que la pression exalte encore plus. Le plaisir monte, augmente et mon cerveau est en ébullition, assoiffé de plaisir. Je vais jouir. Je voudrais parler, mais seuls des « Ohhhh » des « Ahhhh » des « Encore » accompagnés par mes mains qui pressent le visage d’Adrien pour le guider, des « Ouiiii » pour finalement s’étrangler dans ma gorge lorsque la vague arrive et m’emporte, que le plaisir me submerge, que d’un coup de reins puissant je me pousse en avant pour m’effondrer la seconde suivante anéantie et crier ma jouissance.
La pièce est silencieuse. Les soupirs et cris qui la meublaient laissent la place à un silence assourdissant. Nos respirations essoufflées sont les témoins de ce qui vient de se produire. Adrien a libéré mon intimité. Ses doigts ont quitté une grotte qui ne peut dissimuler la jouissance. Le lit bouge. C’est étonnant comme le noir amplifie chaque son, chaque mouvement. Le lit ne bouge que d’un côté. Il monte ou rampe vers mon visage. Et puis quelque chose touche ma joue, quelque chose de doux et d’humide. Je tourne la tête et mes lèvres reconnaissent aussitôt ce qu’on me propose. Un sexe d’homme, son sexe ou, tout le moins l’extrémité, le gland, un gland qui trouve tout naturellement le chemin de ma bouche. Il me semble énorme, je sens la peau tendue, brûlante, j’en imagine la teinte rose d’une chair palpitante. Il est dans ma bouche, proposé, mais pas imposé, c’est plus moi qui avance vers lui que lui qui me force. J’enroule ma langue, reconnais le frein, resserre mes lèvres autour de la base.
Il gémit sous ma caresse pourtant bien minimale. J’aimerais le prendre mieux en bouche, le branler de ma main alors que je m’enfoncerais ce bâton au plus profond possible pour lui rendre le plaisir qu’il vient de me donner. Mais il veut autre chose. Sa main propose à la mienne ce que mes quelques libertinages m’ont rendu identifiable. Un préservatif ! Une capote dont la présence signifie qu’il veut que ce soit moi qui…
Geste à la fois naturel pour une première rencontre, mais qui porte, en me la proposant, combien il me respecte et me protège même si une mauvaise langue pourrait penser que c’est lui qu’il protège. En la déroulant sur le membre tendu, j’apprécie la dureté de l’engin et la taille de ce que l’obscurité me cache.
Mais je n’ai pas le temps de bien en saisir la réalité que déjà le lit recommence sa danse et que mon amant semble réapparaître entre mes cuisses. J’en sens d’abord la présence. La rugosité d’un pantalon qu’il n’a manifestement pas quitté et qui fait son chemin entre mes cuisses qui elles, à part la lingerie et les bas de soie sont plus disponibles. Mais c’est un intermède bien vite oublié alors que je sens nettement la puissance d’un pieu de chair que j’ai moi-même protégé et qui se place pour venir me prendre.
Il n’a pas besoin de forcer son talent. Je suis ouverte, humide, disponible pour lui. Il entre sans forcer. Son mandrin est vite en moi comme si je l’attendais depuis longtemps. Il est gros ! Il est dur ! Long comme un gode familial que le fabricant imagine toujours dans la moyenne supérieure.
Il me remplit. Il est chaud, vivant, palpitant, pour l’instant bien sagement enchâssé au plus profond du vagin. Mais sous des airs de vouloir tout contrôler, je sens son impatience. Déjà il commence à bouger. Mes soupirs ne peuvent que l’encourager. Mes gémissements accompagnent ses poussées rythmées par son envie. Elles accompagnent les miennes et bien vite sa possession quitte la bienséance pour se transformer en baise violente, puissante, profonde que j’encourage par des mots que la pudeur décrit comme vulgaires. Mais si « baise-moi » peut paraître bien vulgaire dans un entretien classique, ce n’est que le minimum qu’une femme possédée et offerte peut prononcer.
Et que penseraient Messieurs les censeurs (avez-vous remarqué que jamais on ne dit Mesdames les censeurs ?) pour tout ce que j’ose dire pour encourager mon amant.
Et pourtant j’ai envie de plus fort, de lui montrer que je ne suis pas une de ces femmes que l’on possède tranquillement, mais que j’aime aussi mener la danse. Et la danse, c’est bien ce qui nous lie…
D’un coup de rein je le fais basculer pour me retrouver sur lui, cavalière d’une monture dont la queue n’a même pas quitté la chaleur de mon ventre. Mon envie est énorme. Depuis des jours et des jours, en réalité depuis qu’Adrien a parlé de cette rencontre, je n’ai cessé de penser à ce moment. Bien sûr je n’avais pas envisagé cette obscurité, mais finalement le mystère dont il s’entoure libère mon envie. Si je croisais son regard peut-être que je ne me sentirais moins libre, plus réservée, n’osant pas lui montrer que sous des airs de femme mariée, supposée fidèle se cache une femme dont les sens ne demandent qu’à s’exprimer. Je me baise sur lui. Le lit se balance sous la puissance de mes avancées et lorsque le mandrin est bien au fond et que mes fesses claquent sur ses cuisses je me sens vraiment possédée.
Mais l’obscurité lui cache ce que mon mari adore regarder. C’est lorsque je me tourne, lui présentant ma croupe, et qu’il peut suivre du regard son mandrin écarter mes chairs humides, disparaître dans ma grotte et voir mon petit trou, témoin si proche de ce qui me prend. J’espère qu’Adrien en cet instant regrette son choix de nous priver de la vue, car il doit sentir que mes mains s’appuient sur ses chevilles et que je bouge afin de passer d’un appui sur les genoux pour m’accroupir, me donnant une liberté de mouvement si agréable et si excitante à voir.
Dommage pour lui. Je sais combien c’est excitant pour un homme de me voir ainsi. Je le sais, car une fois Marc a filmé ce que moi je ne pouvais que ressentir et ma foi j’ai moi aussi été sensible à cette femelle en rut, capable de tout faire pour se donner du plaisir. En plus cette fois-là il avait parfait la décoration en ayant glissé dans mon petit trou mon plug en acier poli dont le reflet apportait une touche de vice, s’il en fallait une. Surtout que, lorsque mon petit trou était occupé par ce jouet, il était joué d’avance que le mandrin de mon mari allait le remplacer à un moment et à un autre.
Dommage pour lui de ne pas voir, mais pour ce qui est du reste je lui donne un exemple de ce que je peux faire si j’en ai la liberté. Je ne suis pas de ces femmes qui ne font que subir, même si le plaisir est au rendez-vous, non, moi j’aime aussi imposer ma loi. Et Adrien le découvre. Aucun bruit ne vient dénaturer celui de nos respirations, de nos petits gémissements et même il me semble entendre le bruissement de mon vagin humide dans lequel avance et recule une belle bite, oui belle même si je ne l’ai pas vraiment vue.
Cette position permet toutes les libertés. C’est épuisant d’être ainsi accroupie, avec très vite les muscles des cuisses en feu, mais ce n’est rien comparé à l’incendie dans mon ventre. Je peux me posséder, me ramoner, jouer des ondulations de mes hanches et littéralement envelopper le dard avec des parois assoiffées de désir. Adrien ne tarde pas à me dire combien il apprécie. L’exercice est épuisant, mais ma respiration ne laisse pas que passer un souffle court. Je sais combien pour un homme les gémissements, les petits cris, les mots crus, les mots tendres sont d’un érotisme torride. Ce sont d’ailleurs toutes ces choses qui font qu’une femme peut simuler si le plaisir ne vient pas ou si elle veut se débarrasser d’un amant peu efficace ou d’un mari imposé. Mais dans le noir de la chambre, il n’est pas nécessaire de me forcer. Je sens le mandrin vibrer. Je ne reçois pas le foutre de mon amant et c’est dommage, mais la sécurité en est la contrepartie.
Moi aussi je coule. Le bruissement se fait plus gras avec des floc-floc qui sont des bruits obscènes, mais délicieux.
Étrange contact de mon corps dénudé contre celui d’Adrien qui pour me baiser n’a eu besoin que de défaire un zip et écarter son slip.
Ma main descend vers son sexe. Je l’ai entendu retirer la capote qui doit gésir sur le parquet de la chambre. Je m’en empare. Il est humide de sa liqueur. La pauvre chose a déjà perdu de sa forme, mais je sais ce qu’il faut pour lui redonner sa vigueur. Je descends vers lui. Je commence à en prendre le gland en bouche. Il est gluant, mais cela ne me répugne pas. Il a bien longtemps que j’ai goûté au foutre de mon mari.
Sa main me repousse.
Il m’embrasse. Me quitte, mais je le sens revenir vers moi et dire :
Et je décide de capituler en ajoutant :
Je vois que la porte s’ouvre par une lueur qui ne fait que dessiner une silhouette et puis je suis éblouie par la dureté d’un plafonnier qu’il a dû allumer juste avant de refermer.
Je me retrouve seule dans cette chambre mansardée dont les poutres apparentes façonnent un charme rustique. Seule, dénudée, la poitrine débordant du soutien-gorge, la robe et la petite culotte gisant non loin d’une capote visqueuse dont le contenu fait honneur à celui qui l’a utilisée.
J’ai un instant honte de l’image que je pourrais donner si on me voyait ainsi. Femme adultère et pourtant comblée… Enfin pas tout à fait, mais l’espoir fait vivre. La salle de bain me permet de me refaire l’image de l’épouse honnête même si elle a encore le souvenir du mandrin qui l’a possédée…
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Mon mari ne s’est même pas inquiété de ne pas m’avoir vue pendant un moment. Si j’avais su…
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Depuis 8 heures du matin, je trépigne. J’ai prétexté une migraine affreuse. Marc ne s’est même pas inquiété alors que je n’ai jamais eu ce genre de désagrément. À croire que cela l’arrange d’être seul. Et si cette maîtresse qui occupe toutes ses pensées était une adhérente ?
Mais pour l’instant la jalousie n’est pas de mise. J’ai largement le temps de parfaire ma nudité. J’imagine que cette fois-ci il va me regarder. J’ai tout le loisir de parfaire mon épilation et de masser mon corps de tous les onguents que, de Cléopâtre à nos jours, toute femme, j’allais dire amoureuse, mais pas vraiment, plutôt toute femelle qui attend de retrouver son amant, utilise pour se rendre encore plus désirable.
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Tant pis s’il me pense chaude du cul pour ne pas attendre 13 h passé pour frapper à la porte de cette chambre 1033. À quoi bon dissimuler mon envie ? Il va bien voir que j’ai obéi à son ordre de venir nue sous ma robe. En croisant les quelques rares clients qui ne font pas partie de l’Assos, j’avais l’impression que l’on chuchotait derrière mon dos : « Tu as vu, elle ne porte rien dessous. Quelle salope ! Elle va se faire mettre c’est sûr ! Regarde comme elle ondule. Sa croupe… Ses seins qui bougent… »
Je frappe.
Toujours le noir !
Une main saisit la mienne. La porte se referme.
Que répondre si ce n’est : Oui.
Et la main qui tenait la mienne me guide vers lui. L’épaule, le torse, le ventre, les cuisses et enfin le… Il est nu et lorsqu’il abandonne ma main, c’est sur son sexe que je sens frémir. Quelques secondes et il bande.
J’hésite. Quel peut être ce cadeau ? Je me suis évidemment posé la question. Surtout le délai m’a étonné. Un cadeau livré un dimanche ! Oui livré, puisqu’il n’a fixé notre rendez-vous qu’après l’avoir reçu. De la lingerie ? Un jouet érotique ?
Il sent que j’hésite.
Comme une conne je confirme, refusant de paraître timorée devant cet homme si inventif.
Je sens qu’il fait le tour pour venir se mouler contre moi. Ma robe légère ne fait que magnifier ce corps et ce sexe dur qui me paraît le plus beau des cadeaux.
Comment résister alors qu’il a retrouvé le chemin de ma nuque et qu’il confirme combien je suis sensible sous l’oreille et son lobe. Deux boutons et ma poitrine se libère. Il doit le sentir, car il stoppe mes mouvements en me susurrant dans l’oreille qu’il caresse : « Attends ».
De nouveau ses mains s’emparent des miennes et maintenant les guide vers mes seins.
J’obéis. C’est comme de plus en plus souvent maintenant, la caresse solitaire d’une femme. Je découvre ma poitrine déjà gonflée, baromètre de cette excitation qui m’étonne moi-même. Je joue avec mes tétons et ne peux réprimer un soupir de contentement…
Ses mains remplacent les miennes. Ses caresses deviennent plus vite très précises. Deux doigts qui pincent en roulant chacun de mes tétons. Je suis comme toute femme, peut-être encore plus que les autres, très sensible à ce traitement. Je roucoule alors que mes boutons sautent les uns après les autres. Il abandonne ma poitrine et s’éloigne de moi afin que ma robe ne soit plus un obstacle. Elle tombe sur le sol. Lorsqu’il se recolle tout contre moi, nos peaux pour la première fois font connaissance. Et à nouveau, cette voix qui me susurre à l’oreille.
Inutile de préciser comment, car déjà mes seins sont enveloppés par des mains brûlantes. Combien de fois, dans ma vie, me suis-je donné du plaisir ? Dans la chaleur de mon lit, dans mon bain, sous la douche, avec un sex-toy ou juste avec ma main ? Presque toujours seule, parfois avec Marc qui appréciait le spectacle de sa femme, cuisses ouvertes, un vibro dans une main, alors que l’autre martyrise sa poitrine. Des dizaines… Non des centaines de fois si je compte mon adolescence. J’ai toujours aimé cela. C’est une jouissance particulière. En parlant avec mon mari, j’ai compris que les hommes aussi aimaient le plaisir solitaire, se masturber à son rythme, amener lentement ou rapidement la jouissance, voir jaillir son foutre, contrôler, ralentir juste avant l’éjaculation pour se retenir et parfaire ce que tout homme rêve d’atteindre : le parfait contrôle de son plaisir. Mais jamais je ne me suis masturbée debout.
Fléchir et écarter les jambes. Mouvement qui fait que le sexe d’Adrien se glisse entre mes cuisses. Un instant je pense qu’il va me posséder, mais non, c’est sa contribution à mes propres caresses. Glisser un doigt dans ma fente, sentir que je mouille déjà comme une chienne, caresser mon clito, le tapoter, le frotter, l’imaginer s’extraire de sa protection pour mieux venir à mon devant. Et puis ces mouvements du bassin pour mieux se placer. La flexion des jambes pour glisser un, puis deux doigts dans ma grotte et me ramoner un peu avant de venir recouvrir mon petit bouton du jus de la femelle que je suis. Je crois que jamais, sauf peut-être adolescente, je n’avais joui si vite. Adrien y contribue en se frottant à moi et me tordant les tétons. C’est délicieux. J’en suis presque à regretter qu’il fasse nuit. J’aurais aimé voir dans un miroir la cochonne qui se masturbe avec son amant qui se frotte à elle. Un amant qui bande bien dur et dont le mandrin va sûrement venir apporter sa contribution en me possédant. Mais non. Alors que je reprends mon souffle de nouveau il me susurre à l’oreille :
Je reste silencieuse.
Un mouvement de tête dont il doit détecter l’oscillation confirme qu’il m’a fait cette confidence. Je me suis d’ailleurs posé la question de savoir si c’était juste pour se faire mousser un peu ou si c’était la vérité. J’imagine, car je n’ai jamais pratiqué et même jamais envisagé, Marc non plus, d’ailleurs, que ceux qui fréquentent ce genre d’endroit sont des hommes et des femmes expérimentés, cherchant dans l’échangisme ou autres une excitation nouvelle.
Quoi dire ? J’attends la suite.
Je me demande où il veut en venir. Je ne suis pas demeurée au point d’ignorer ce que deux hommes peuvent apporter ensemble à une femme. Si je n’ai évidemment jamais pratiqué, il nous est arrivé avec mon mari d’utiliser un sex-toy alors qu’il me faisait l’amour. Il me saisit à nouveau les bras, les faisant tendre devant moi comme une aveugle qui se protège en avançant. Il me pousse doucement de son corps collé au mien.
Le contact est presque immédiat. J’ai tout de suite reculé ma main lorsqu’elle a senti ce qu’elle venait de toucher. La tiédeur d’une peau. Quelqu’un se tient devant nous.
Mon recul a évidemment été remarqué par Adrien. Comment n’aurait-il pas ressenti cette surprise, presque une peur ?
Je n’ose répondre que « Oui », mais tout de même il y a un pas entre… et entre…
Je vais riposter que la petite bourgeoise l’emm…, mais je me retiens. Il prend mon silence pour un oui. De nouveau, il se saisit de mes poignets et d’un pas, me fait toucher ce que je découvre comme des épaules. Alors sous sa direction, mes mains explorent l’homme qui est en face de moi.
Son cou… Son visage… Ses épaules… Son torse que je trouve puissant avec un duvet sur la poitrine… Ses hanches qui paraissent étrangement étroites avec un ventre dont les arrondis ne sont pas de la graisse, mais manifestement des muscles.
En esprit, je me construis une image de celui qu’on me fait découvrir. Épaules larges. Hanches étroites. Ventre avec plaquettes de chocolat. Il a tout du culturiste à moins que la nature ne lui ait donné ce corps de rêve.
Mais la visite continue. À nouveau, les hanches et tout en me poussant un peu plus en avant, je découvre les fesses qui frémissent sous mes mains qui ne sont plus seulement des capteurs, mais des exploratrices avec initiative.
Je suis si près que je sens la respiration de l’homme. J’imagine qu’Adrien va me pousser encore afin que je sois en contact avec lui, mais non. Il me guide et le but est une évidence. La descente vers le pubis ne découvre aucun duvet et je suis presque étonnée de me pas trouver ce vers quoi mon amant me guide : une verge en érection. Mais non, le sexe que je découvre n’est qu’une tige, longue, mais souple qui pend vers le sol. Une tige que naturellement je prends dans ma main.
Plus tard, lorsque je repenserai à ce moment. Moment où l’invitation d’Adrien pour m’agenouiller devant son ami, ne laisse aucun doute sur ce qui va m’être proposé, oui, à ce moment et d’ailleurs a aucun autre, je me suis posé la question de continuer ou pas.
Pourtant à y bien réfléchir, c’était fou. À la rigueur, je pouvais excuser mon comportement de la veille, car dans mon esprit c’était comme l’accomplissement de nos longs échanges de textos devenus au fil des jours de plus en plus intimes. En plus l’attitude de mon mari me fournissait une excuse. Mais avec ce deuxième homme ? Jamais on n’avait parlé de ce genre de situation. D’ailleurs jamais je ne l’avais envisagée. Et pourtant j’étais sur le point de lui faire une fellation sous la direction d’un amant d’un jour !
Mais, et je pense que c’est plus qu’une excuse, cela se passe dans le noir. Il n’y a pas la vision et l’identification crue d’un corps nu, d’un sexe d’homme au repos ou bandé et tout le reste. Non, cela paraît irréel, comme dans un rêve et après tout on n’est pas vraiment responsable de ce que nous vivons dans nos rêves. Alors, je l’ai fait. Sans vraiment me poser de questions si ce n’est de faire de mon mieux. Je sens qu’Adrien m’a suivie et qu’il est à côté de moi.
Je n’ai pas peur. C’est un peu à tâtons en remontant le long des cuisses que je retrouve la bête. La tige est là. Ma main s’en empare pendant que l’autre va découvrir les bourses. Toujours aucun duvet. Je l’aide à se redresser et ma bouche trouve facilement le gland. Si j’aime sucer une queue bien dure signe que je l’excite, j’aime aussi la prendre en bouche avant ou après. Après, pour la sentir redevenir cette petite chose fragile, gardant plus ou moins longtemps le souvenir de sa taille en majesté. Après, aussi pour la faire redevenir dure, la massant avec le foutre qu’elle vient de me donner, et la rendre résistante afin de me procurer un plaisir renouvelé. Mais avant, c’est particulièrement bon de la prendre en bouche alors qu’elle n’a pas de vraie tenue et la sentir gonfler, s’allonger pour se transformer dans un bâton plus ou moins raide suivant le désir de l’homme.
Je la sens vivre. Déjà je suis obligée de reculer un peu. Le gland devient énorme. Je découvre qu’il est totalement libre, que rien de perturbe sa forme, qu’aucun « frein » ne le défigure. Mais aussi je découvre la taille du sexe maintenant déployé. Ma main en prend la mesure et, comme si Adrien avait lu dans mes pensées, on pousse l’autre pour me saisir de celle de mon amant. Un amant qui me caresse. Qui flatte ma poitrine qui se glisse entre mes cuisses, caresse ma chatte, glisse un doigt et se permet de jouer un instant avec mon petit trou pour le posséder aussi.
C’est bon ! Étrange, mais délicieusement pervers. Deux hommes ! Deux verges tendues par moi, pour moi ! Je n’ose…,menteuse, me dit une petite voix intérieure… j’imagine tout ce que deux hommes peuvent…
C’est l’odeur de la fraise qui me prévient qu’on me propose un préservatif. Comme hier, on me charge de la dérouler. Ce délicat labeur me fait encore mieux comprendre la taille de la tige.
Et puis des mains m’attirent. Me voici devant l’homme. Un mouvement, mes fesses soulevées et je me retrouve une seconde en lévitation. Je n’ai que le temps de m’accrocher à son cou et de le serrer avec mes cuisses que déjà la pression sous mes fesses diminue. Diminue, diminue, m’entraînant vers le bas. Le bâton trouve naturellement le chemin. La pointe entrouvre ma fente et s’y glisse facilement. Suis-je donc si ouverte ? Si humide ? Si grasse d’envie, que je me laisse si facilement posséder. Lente descente. Descente aux enfers ? Oh que non ! Il m’ouvre, me remplit. Un pieu brûlant, mais de chair, pas de ces pieux ou fourches qu’un démon utiliserait sur une pécheresse comme moi.
Et puis c’est fait. Je pensais avoir à souffrir qu’un si long mandrin entre en moi. Mais non. Il est tout en moi. Les mains m’ont laissée, sans même que je m’en aperçoive. C’est moi qui me suis laissé descendre et maintenant je suis empalée.
Mais j’ai à peine le temps de m’habituer que je sens un autre corps contre le mien. Adrien qui se plaque contre mon dos et qui me susurre.
Je n’ai pas le temps de me demander comment il peut savoir qu’au fil des années j’en suis venue à vraiment aimer être prise par le cul et que si la jouissance est différente, elle peut être surprenante. Déjà je sens qu’il cherche le chemin. Ma corolle ne fait pas la difficile, elle a été humidifiée tout à l’heure par ce doigt explorateur. Je m’agrippe. Je m’accroche. J’ai peur de tout lâcher tellement c’est fort. J’ai l’impression de gonfler, que mon ventre va exploser. On n’entend plus que nos respirations. Non, c’est faux, je fais plus que respirer, je gonde. Un bruit sourd qui vient du plus profond de moi,
Un mouvement et puis c’est fini. Il ne bouge plus. Je ne ressens plus son long cheminement dans mon cul. Il y est arrivé. Merde, c’est énorme. Rien à voir avec Marc qui m’encule avec un gode dans la fente. Ni même le cul pris par le gode et Marc qui me baise. Tout est différent. Je suis baisée debout, accrochée, empalée, remplie par deux mandrins bien chauds, bien durs, bien puissants.
C’est Adrien qui commence…
C’est Alain qui bouge…
C’est la salope que je suis qui se tortille…
C’est une traînée que des bras puissants soulèvent et laisse redescendre sur deux pieux, deux chevilles, deux bites.
C’est… c’est…
Je ne savais pas que c’était possible…
**********
Je devrais avoir honte, me sentir coupable de ce que j’ai fait cet après-midi. Adrien avait raison, j’ai connu des plaisirs que je ne soupçonnais pas. Deux hommes ! Deux hommes vaillants, si vaillants que je les soupçonne d’être assez jeunes. Oui, Adrien s’est encore caché. Il a refusé de tenir sa promesse de se montrer. Mais je n’ai même pas crié au mensonge. Cela m’allait très bien, car si la lumière me les avait fait découvrir, lui et son copain, ils auraient pu voir aussi et ce que le miroir de la salle de bain m’a renvoyé, le visage d’une femme épuisée par tant de sexe, avec des traces de sperme sur la figure et sur le corps, les yeux fatigués, les traits tirés.
Je suis si fatiguée que je n’ai pas besoin de forcer le trait pour répondre à la question de mon mari alors qu’il me trouve dans notre chambre à son retour :
Pas plus ! Tant de froideur ! Et un regard perçant comme s’il lisait en moi, comme s’il savait… Mais non, impossible…
Phrase qui ne contient aucun sentiment, juste une phrase creuse. Une phrase qui montre combien Marc s’est éloigné de moi. Dans le bus sur le chemin du retour, je fais semblant de dormir. Mais je ne cesse de penser à tout ce que j’ai fait… Comment ai-je pu accepter si facilement cette séance à trois. Encore la veille, seule avec Adrien, il y a l’excuse de l’inconnu, de cet inconnu avec qui j’ai échangé pendant de longues semaines. Mais cet après-midi, avec son copain et de cette façon, sans limites, prête à tout… Je suis une dévergondée… Une cochonne… Pire, une salope. Oui, une salope et une garce qui pense déjà à la prochaine fois. Mais une prochaine fois à la lumière, chassant cette pudeur d’être vue alors que je me comportais en dévergondée. Mais aussi lumière pour voir ces deux hommes, si complices, si intimes. Je voudrais voir ce que j’ai ressenti alors que, possédée par Alain, son ami l’enfilait et le baisait. Étrange sensation que d’entendre tout contre mon oreille les gémissements de cet homme dont j’avais pu apprécier la puissance, oui, des gémissements presque des couinements alors que l’autre lui bourrait le cul sans retenue. Et moi, j’étais aux premières loges, car la queue qui me remplissait semblait grossir encore plus et me baisait comme la messagère de celle d’Adrien.
Mais les choses ont pris une autre tournure dès le lendemain. Adrien n’avait pas répondu à mon message où j’avouais mon plaisir et ma reconnaissance de m’avoir fait découvrir tout cela. À demi-mot je déclarais que je ne serais pas opposée à ce que nous nous revoyions. Je n’avais pas encore de réponse, mais il devait être pris. C’est Marc qui a tout déclenché.
Alors que nous regardions une série sur Ne… ix, il m’a dit, comme cela, de but en blanc :
J’ai mis quelques secondes pour comprendre et encore en questionnant :
Là, j’ai commencé à comprendre.
Et puis j’ai montré ma faiblesse.
Il a déjà pensé à tout. Si cela se trouve, il a contacté des agences immobilières pour la vendre. La colère me prend. Une colère froide. Il m’a déjà exclue de sa vie. Je comprends maintenant sa froideur depuis tout ce temps. Mais mon petit, tu ne vas pas t’en tirer comme ça !
Un long silence. Et puis il se lève et part. Je m’étonne de ce qu’il n’insiste pas. Mais une minute plus tard, il revient. Il tient dans la main notre tablette. Il me l’a tend en disant :
Intriguée je me saisis de la tablette. Il quitte le salon me laissant seule. Sur la page d’accueil juste deux icônes, deux dates, celle d’avant-hier et celle d’hier, l’une précédée de « Samedi », l’autre de « Migraine Dimanche ».
Une vidéo. Tout est gris. Un visage qui s’éloigne. Une chambre. Un homme qui est debout, manifestement qui attend. Avant même d’entendre taper à la porte et découvrir qui va entrer, je comprends. C’est moi qui entre. L’homme m’accueille. Je n’entends plus rien, je ne vois plus rien, j’ai compris et réalise le piège… Une caméra qui filme dans le noir.
L’autre fichier. Tout est là, seconde par seconde, minute par minute, le décompte de la vidéo marque trois heures. Je découvre le complice. Cet homme qui s’est joint à Adrien pour que mon mari puisse avoir les moyens de me faire chanter. Un amant ne lui suffisait pas. Il lui fallait la preuve que sa femme avait des goûts qui en faisaient une épouse plus qu’infidèle. Le salaud, il a même prévu un autre amant très bien « charpenté », preuve que son épouse était si salope que non seulement il lui fallait deux hommes pour la satisfaire, mais pas n’importe qui.
Je me vois. C’est moi et ce n’est pas moi. Avec ce genre d’images, il me tient. Ce n’est pas un simple rendez-vous, mais plutôt une leçon de sexe avec une femelle qui en redemande, qui crie son plaisir, qui suce, pompe, se laisse prendre par ses deux amants l’un après l’autre, l’un et l’autre, l’un dans l’autre…
Le piège est parfait. Mais comment a-t-il pu organiser tout cela ? Et qui sont ces deux individus, manifestement pas du groupe ? Et qui est la garce qui a séduit mon mari au point de le rendre si fourbe et tirer un trait sur tant d’années de vie en couple ? Des questions, mais pas de réponse. Oh que si, je sais comment le savoir !
Je hurle. Il ne devait pas être loin, mais en tout cas ne surveillait pas mes réactions. De la honte ?
Il ne s’attendait pas à ça. Me retrouver, debout sur la table de la salle à manger avec dans chaque main les deux objets les plus précieux de la maison. Deux magnifiques statues en ivoire, des merveilles de sculpture, Horus et Isis, si étonnants de grâce et si précieux qu’ils sont référencés comme « objet national ». Alors, pensez si pour une raison de cul ces deux statues se fracassaient sur le sol. Ils sont dans sa famille depuis trois générations…
Un silence où on se défie du regard.
Un silence où vraiment je me sens défaillir. Mon mari et ma meilleure amie ! Amants ! Cela arrive ! Mais tous les deux complices au point de chercher à me déshonorer et me faire passer pour une catin…
Le sol se dérobe sous moi. Un sursaut évite que je lâche les statues. Marc les récupère, mais vient aussitôt à mon secours.
Pourtant il m’aide à descendre. Je réalise le ridicule de la situation. On me raconterait un truc pareil, une femme qui monte sur une table, que je ne le croirais pas. Pourtant cela m’est venu sans réfléchir. Idée ridicule, mais ô, combien efficace. Si j’étais restée à portée de Marc, il aurait saisi les statues et la menace aurait disparu.
Mais je suis bien avancée maintenant. Savoir que ma meilleure amie et mon mari se sont ligués à ce point pour me piéger. Recruter des « hommes de main », des baiseurs, des quasi professionnels… Ils n’ont donc aucune morale, aucune retenue, aucune pitié…
**********
Je suis anéantie et seul le travail me sort de cet enfer où je ne fais que penser à ce qui m’arrive. Mais une colère froide, sourde, haineuse prend la place de cette faiblesse.
J’accepte le divorce. De toute façon, le refuser ne ferait que retarder ce qui est inévitable. On décide, pour des considérations fiscales, de vendre la maison avant la séparation. Ma seule exigence est d’en cacher la vraie raison en conservant le secret. En effet tout acheteur informé que la vente conditionne un divorce ne peut que négocier à la baisse. Pour cela, j’exige que Marc ne déménage pas et reste encore un temps. Évidemment chacun chez soi et pas question que sa pute vienne le rejoindre.
Mais ma vengeance prend forme. Savez-vous :
• Que dans les clubs libertins l’entrée est gratuite pour une femme seule, et, en tout cas au « Le Discret », qu’une première coupe de champagne est offerte ?
• Que, finalement, les premiers moments de gêne passés, on s’habitue très bien à regarder et être vue ?
• Que le respect est édicté comme loi ?
• Qu’on est plus souvent importunée dans le métro par des « palpeurs » que dans cette ambiance libertine ?
• Que les hommes ne sont pas des satyres, libidineux, moches, pervers ?
• Que c’est bien agréable de se faire draguer ?
• Qu’on peut choisir la discrétion d’une pièce close avec un partenaire ?
• Qu’on peut s’afficher sans retenue et que les regards sont toujours bienveillants, souvent encourageants, jamais condamnateurs.
• Que le choix du partenaire est vaste ?
• Que le mélange des genres permet des découvertes ?
Bref vous avez compris que je suis allée moi aussi dans ce club. Mais savez-vous que j’y ai retrouvé mes deux amants et qu’une fois qu’ils ont compris ce que j’attendais d’eux, ils sont devenus mes complices. Des complices, mais aussi des partenaires, des conseillers.
Et ma vengeance a pris forme. Régulièrement je les invite à la maison. Et, croyez-moi, mon futur-ex-mari ne peut pas nous ignorer. En plus, la porte de ma chambre n’est jamais bien fermée et j’ai depuis quelque temps des jouissances bruyantes ! Oh, mais quelle salope je fais ! Il fait semblant de rien. Nous nous croisons, échangeant un minimum d’info, mais il n’aborde pas le sujet.
Que pense-t-il ?
Pense-t-il qu’il a bien fait de demander le divorce ? Qu’il avait vécu de si longues années à côté d’une chienne en chaleur qui devait le cocufier depuis longtemps ?
Ou bien pense-t-il que son stratagème avait déclenché chez moi des envies et des besoins que ni lui ni moi ne soupçonnions ? Avait-il un regret ?
En tout cas, il est plus fort que moi, car il ne laisse rien paraître. Indifférent ! Cela m’énerve, m’invite à forcer le trait. À inviter chez moi qui le veux bien. Rien. Toujours rien. Par contre, moi je me prends à mon propre jeu. Il faut dire qu’une fois qu’on a goûté à ce genre de plaisirs, la baise à deux, paraît bien terne.
Jusqu’au jour où, alors que je prends une douche après le départ d’un couple, je vois par un « carreau miroir » intégré dans le carrelage mural, que Marc est dans la pièce. Il est tard et il ne porte qu’un shorty, probablement dérangé par nos ébats. Mais le shorty présente plus qu’une bosse, une pointe comme si son sexe voulait percer le tissu.
Indifférent, mais pas insensible ! Il me regarde. Il ne voit pas que je l’ai vu.
Alors sans vraiment réfléchir, je sors de la douche et me présente devant lui. Je ruisselle encore, couverte de mousse. Il est surpris. Nous nous affrontons du regard et relevant un défi que je me lance à moi-même, je me baisse pour tirer sur le shorty qui libère sa bitte bien tendue.
Je pourrais me moquer ! Le laisser ridicule avec son érection. Mais son mandrin paraît si tendu que je m’en empare. Il ne bouge pas. Il me laisse faire. Ma bouche couvre le gland puis progresse. Je m’en empare, je le lèche, le suce, le caresse de ma main, enveloppe ses bourses, le branle… Bref le grand jeu pour lequel je n’ai jamais été mauvaise, mais que mes aventures récentes m’ont permis d’encore améliorer.
Quelques minutes de ce traitement et ses gémissements sont déjà une récompense avant que sa jouissance éclate par des gerbes de foutre que je me fais un plaisir de garder en bouche.
Je me relève. Mon regard et mon sourire le narguent. Il vient de se faire sucer par sa femme… Je crois l’avoir humilié de s’être laissé faire, incapable de résister à son ex-épouse, celle qui vient juste de se partager avec un couple. Mais non. Il me prend par le bras. Il me fait tourner. Il me pousse contre le lavabo. Sa main sur ma nuque m’impose de me pencher. Je comprends ce qu’il veut. J’ai juste à dire : « Non. C’est fini. Je ne suis plus à toi. Tu m’as toi-même jetée dans d’autres bras ».
Mais je ne dis rien. Il place son sexe. Je le sens encore dur, comme si son éjaculation n’avait été qu’une mise en bouche. Il me pénètre. D’un coup. Sans fioriture. Son ventre claque mes fesses. Il me possède comme on possède une femme au bord de la route, contre un arbre, appuyée contre un capot de voiture, baise tarifée juste pour le plaisir de l’homme. Étrangement j’y trouve de l’excitation. Je ne proteste pas, au contraire, je me tortille pour qu’il me sente encore mieux. Et puis il ressort et c’est vers mon petit trou qu’il se dirige. Pour m’enculer, il est un peu plus délicat, mais dès que ses couilles claquent ma fente, il redevient le mâle qui enfile une chienne. Je le vois dans le miroir. Son visage est crispé. Il croise mon regard. C’est lui maintenant qui sourit, vainqueur d’une seconde manche, car ce sont mes gémissements que l’on entend maintenant dans la pièce. J’avoue que cela me manquait. Avec mes rencontres, le préservatif est de rigueur et sentir le sperme de mon ex me lessiver le cul est un délice. Nous nous quittons sans un mot. Mais, si on peut dire que nous sommes à égalité, je sais déjà comment je vais gagner la partie.
Moi aussi je sais placer une caméra.
Une caméra classique va suffire. Il faut juste que je la dissimule un peu.
Je me fais fort d’attirer Marc dans ma chambre.
Je me délecte déjà de montrer à Justine ce que son « Pas Encore Mari » peut faire avec sa « Pas Encore Ex » en compagnie d’invités. Je pense en particulier au couple qui vient de partir. Couple totalement libéré qui reconnaît que l’échangisme peut aussi se pratiquer entre Messieurs comme entre Mesdames. Après tout, mon chéri, tu aimais bien toi aussi que je te doigte et parfois t’enfile le plus petit de mes godes !
Chère salope et catin de Justine. Rassure-toi, ce n’est pas pour reprendre mon mari que je vais le faire. Moi, je n’en veux plus comme époux. Tu as été avec lui dans un club. Moi, je fais venir le club chez moi et avec un peu de chance, tu vas voir qu’il y trouve ton compte.
Pas facile après, de le garder pour toi et si malgré tout, tu l’acceptes, sache que je ferai tout pour que tu sois cocue tous les jours que dieu fait.