n° 19437 | Fiche technique | 18798 caractères | 18798Temps de lecture estimé : 12 mn | 02/02/20 |
Résumé: Après plus de dix ans, un homme retombe sur la femme dont il était amoureux en secret. | ||||
Critères: fh copains travail amour fdomine fellation pénétratio -amourdura | ||||
Auteur : Edwoodd (J'écris les livres que j'aimerais lire.) Envoi mini-message |
Tu n’as pas changé. Je croyais pourtant, que l’âge aurait marqué ton visage, que tes grossesses auraient marqué ton corps, mais rien. Tu es comme tu étais il y a treize ans. Peut-être que je t’enjolive un peu, après tout ? C’est vrai que le temps a passé, et que moi aussi, j’ai vieilli. Et puis, à l’époque je te trouvais si jolie, je me le suis sans doute tellement dit que je n’arrive plus à changer d’avis.
Nous avions travaillé ensemble toi et moi. Il s’agissait de notre stage de fin d’études. Alors que je le terminais, toi tu venais de le commencer, et finalement nous ne nous étions côtoyés que quelques mois, mais nous étions devenus de bons amis. Enfin, tu sais comment c’est, l’amitié entre un homme et une femme ?
Je me souviens de cette fois où nous étions allés à cette grande fête en ville, et avions croisé tes amis. Toi, chic, apprêtée, typée très mode, je n’exagère presque pas en disant que tu avais alors l’allure d’un mannequin, ou du moins la tenue, car tu étais bien plus belle que ces modèles trop maigres. Moi par contre, on ne peut pas dire que je rivalisais de talent en matière de goût à cette époque. Mes cheveux impossibles à coiffer, mes vêtements trop grands ou trop usés, visant à mettre en avant un côté rebelle que je n’avais même pas réellement, et cet appareil dentaire dont j’avais profondément honte. Avec le recul, je comprends que tu m’appréciais pour qui j’étais, mais à l’époque j’étais mal dans ma peau. Naturellement, la remarque de tes « amis », sans doute déjà bien imbibés, qui m’indiquaient avec peu de tact que je n’avais aucune chance avec toi, m’avait marqué. C’est pour ça que je m’en souviens encore aujourd’hui d’ailleurs.
L’amitié entre un homme et une femme, je disais. On m’a toujours dit que j’étais un bon confident. Les femmes m’appréciaient comme le fameux « ami-homme », ce qu’aujourd’hui on appelle souvent cette fameuse « friend zone ». Je l’ai vécue oui, avec toi, avec d’autres plus tard aussi. Sans doute mon tel manque d’assurance ne pouvait qu’être rassurant ; ce n’est en tout cas pas moi qui allais tenter quoi que ce soit avec une femme. Et avec toi ? Mon Dieu, non, jamais je n’aurais osé. Bien sûr, secrètement tu m’attirais terriblement, parce que tu étais belle, drôle, et tu avais du caractère. J’adorais te voir rire. Mais en réalité, j’avais en tête à cette époque la Belle et le Clochard, peut-être même la Belle et la Bête quand j’avais l’audace de laisser divaguer mes pensées quant à l’idée d’une relation avec toi. Non, impossible. Nous n’étions pas dans le même monde.
Mais je vais être franc avec toi. Je me suis masturbé en pensant à toi. Et pas qu’une fois. Quand nous chations sur Internet, que tu m’envoyais des photos de toi en vacances, je n’avais pas manqué de mouiller quelques mouchoirs. Il m’en fallait peu à l’époque, mais j’avoue que tu étais très attirante, tu avais un très beau corps.
C’était il y a treize ans. À l’époque, nous avions perdu contact un peu bêtement. J’avais l’impression que nos vies étaient tellement différentes, et pourtant…
Quel hasard de te recroiser. C’était un peu comme si nous n’avions pas perdu contact. C’était en tout cas mon sentiment en te voyant. Parce que l’inverse, comme tes yeux me l’ont montré, j’ai compris que tu avais été surprise. J’ai changé, oui. Tu as vu ça ? Un homme propre sur lui, plein d’assurance. Ça t’a séduite, j’en suis même venu à penser que j’avais tort, nous ne sommes pas si différents.
Nous avons vite repris les bonnes habitudes, nous allions manger ensemble, nous échangions, mais cette fois les sujets étaient assez différents. Nous étions des adultes, nous parlions de sujets d’adultes. Une certaine intimité s’était installée, une forme de complicité. Peut-être d’ailleurs avait-elle toujours été là, cette complicité. Tu me parlais de toi. Tu en avais besoin. Tes soucis au travail, à la maison. Les difficultés que tu avais dans ton couple. Au fond de moi ressurgissait le garçon qui t’avait désirée en secret, et cette petite voix dans ma tête me disait tu vois, si tu avais tenté le coup à l’époque, peut-être qu’elle ne serait pas avec ce con aujourd’hui qui ne sait pas profiter de cette belle femme. Mais je la calmais cette voie, elle n’avait pas sa raison d’être. Les choses sont telles qu’elles sont, tu as fait tes choix et j’ai fait les miens.
J’ai l’impression que rien n’arrive vraiment par hasard. Tiens, tu te souviens, de ce fameux soir ? Je ne sais pas pourquoi je te pose la question. Bien sûr que tu t’en souviens. Le temps avait été terrible ce jour-là, il avait neigé toute la journée ! Tu m’avais même écrit l’après-midi que tu n’attendais que la fin de l’hiver pour aller à la plage. Bien que l’idée de te voir en bikini me plaisait bien, moi j’aimais bien la neige.
Ce soir-là, quand nous nous sommes retrouvés à cette conférence, je n’avais aucune idée que tu serais présente. Il faisait froid, j’avais passé une journée horrible, j’étais stressé, tendu, j’avais dû courir toute la journée et jusqu’au dernier moment j’ai hésité à me rendre à cette soirée. En plus le sujet n’avait rien de très palpitant, mais mon chef avait insisté pour que j’y sois, et cela faisait office de réseautage, paraît-il. Ça a été salvateur de te voir arriver dans la salle. Tu étais en retard, tu semblais toute stressée, toi aussi, ton regard parcourait la salle telle une souris qui aurait cherché un abri en voyant un rapace arriver. Te voir ainsi était attendrissant, et je n’ai pu m’empêcher de te faire des grands signes pour que tu me rejoignes. Tu te souviens ce que tu m’as dit, à peine arrivée à ma hauteur ? Tu as pesté contre le manque de place de parc. Ton air fâché contrastait tellement avec ton regard innocent, tes beaux yeux bleus si sensible et doux, je n’ai pas pu m’empêcher de me moquer de toi. Tu m’as alors prévenu : si je continuais, tu me frappais ! Et après le premier coup de poing dans l’épaule, qui, je dois l’avouer, a été d’une force que je ne soupçonnais pas, j’ai reçu le premier regard noir du conférencier alors que j’éclatais de rire durant sa prise de parole. Le premier d’une longue série ! Nous étions comme deux ados ce soir-là : incapables d’être sérieux.
C’est toi la première qui décidas de devenir tactile. L’air de rien, paraissant sérieuse, gardant le regard posé studieusement sur ce qui se passait devant toi, ta main vint me faire sursauter en me faisant des chatouilles sous les côtes. Tu l’avais fait exprès, bien entendu, exprès pour que je me fasse remarquer et que je me fasse réprimander. Sale gamine ! Et, bien entendu, ça a marché. Je suis terriblement sensible à ça, et tu l’as bien vu, tu avais trouvé mon point faible ! Et tu en as profité. J’ai bien cru que nous allions nous faire sortir de la salle quand, à mon tour, je t’ai chatouillé le ventre et que tu as crié. Et tu sais quoi ? Déjà là, j’étais terriblement excité. Je pense que si tu avais posé tes yeux sur mon entrejambe, tu aurais vu mon érection. J’en étais presque gêné, au fur et à mesure des chamailleries dignes d’une bataille frère-sœur, j’éprouvais une irrésistible envie de t’embrasser, de te toucher, de te faire l’amour. Du coup, je ne me suis pas privé d’en profiter en te touchant. J’ai adoré. Eh oui, c’était volontaire que mes doigts aient glissé sur tes cuisses. Et même lorsque ma main s’est égarée sur le bas de ton dos, alors que sa cible première était ta hanche. Ton rire m’affolait, ton sourire et ces petits pouffements. Tu tentais maladroitement de résister pour ne pas te faire remarquer, et je faisais tout pour rester à la limite de ce que tu pouvais supporter. Tu saisis ma main, comme pour l’arrêter. Mais ce n’était pas pour ça, n’est-ce pas ? Tu la posas sur ta cuisse avec la tienne, continuant à la serrer, et tu me lanças ce regard. Le regard qui dans un couple veut dire « je t’aime », mais nous n’étions pas un couple. Ce que j’y traduisais c’était un remerciement d’être à tes côtés, d’être là.
Enjoué par la dynamique dans laquelle nous étions, excité par le contact chaud de ta jambe sous mes doigts, je ne pus m’empêcher, un peu insistant, de faire glisser ma main gentiment vers l’intérieur de ta cuisse. Je me souviens alors de ton petit sourire amusé, de ta main qui se voulut plus ferme en retenant la mienne, et du son de ta voix, quand tu me demandas en chuchotant d’arrêter, parce que ça t’excitait. C’était spontané, à peine la phrase finie, je vis dans tes yeux que tu t’étais toi-même surprise à la dire. Et moi alors ? Je n’ose pas imaginer la tête que je devais faire à ce moment, je me souviens m’être senti comme un jeune puceau qui se serait retrouvé seul avec une femme pour la première fois. Je sentais ma verge se serrer contre le tissu de mon pantalon, le sang y tapait au rythme de mon cœur, j’aurais pu compter le nombre de battements de mon cœur juste en me concentrant. Je te répondis alors que tu m’excitais aussi. Tu lâchas dès lors ma main et te mis à te concentrer sur la conférence. Attends, c’était plus intéressant que ce que nous vivions là ? Tu t’intéressais vraiment à ce que ce type racontait ? J’étais un peu frustré de passer en second derrière un orateur à l’horrible accent allemand… mais soyons réaliste, ce n’était pas la conférence qui t’intéressait, tu avais juste peur de ce qui venait de se passer. Ou alors… avais-je tout gâché ?
Une heure après, alors que nos esprits semblaient s’être calmés, l’apéro dînatoire qui fut servi sembla être le bon déclencheur d’une suite d’événements qui torturent aujourd’hui encore mes rêves. Qu’avons-nous fait ? Était-ce raisonnable ? Non, mais peu importe. Honnêtement je ne me souviens pas de ce qui fut dit durant l’apéro, ces horribles discussions mondaines m’insupportent. Là où mes souvenirs reprennent, c’est lorsque dans cette petite sable comble, tu t’aventuras au bar en te faufilant parmi les gens. Passant devant moi, tu forças le passage en te mettant dos à moi et en frottant avec tellement peu d’hésitation tes fesses contre mon bassin que je ne pus m’empêcher de te regarder avec des yeux béants. Je me souviens alors de ton sourire lorsque tu tournas la tête pour me regarder. Le sourire de la femme comblée qui avait réussi à jouer de son charme pour aguicher un homme et le laisser sans plus aucun esprit critique. Tu m’aurais dit de sauter par la fenêtre et je l’aurais fait sans hésitation. Alors quand tu me fis signe de te suivre, j’étais à toi.
Je t’ai suivie jusqu’au couloir attenant à la salle, j’étais excité comme un gamin, mon cœur battait la chamade. Cette fois ça y est, on était ensemble, seuls. Et qu’est-ce qu’on devait faire ? Je t’avoue que je n’avais plus d’idée, je n’étais même plus capable d’initiative, je me retrouvais comme le jeune homme que tu avais connu, honteusement perdu et peu sûr de lui. Mais peu t’en importa alors que tu te jetas sur moi pour m’embrasser, en me tenant le visage. Ce fut bref, éphémère, l’arrivée de cet homme sortant de la salle nous coupa brutalement, comme deux gamins qui allaient faire une bêtise nous nous sommes arrêtés, à se regarder bêtement. Le type a dû nous trouver ridicules. Au-delà d’une envie, je crois qu’on ressentait presque le besoin d’aller plus loin. On pensait à la même chose en se regardant, et on partit en rigolant dans les méandres des couloirs du bâtiment, chercher une salle inoccupée.
On était alors comme deux jeunes adolescents qui fuient la salle de classe pour furtivement disparaître et faire des bêtises dans un coin. Il nous restait juste à trouver le coin. On marchait vite, on courait presque dans le bâtiment, un musée. Il devait bien y avoir une salle ouverte inoccupée ? Je regardais ta silhouette, portée par les éclairages de secours et la lumière extérieure, dans ces couloirs sans éclairage. J’avais ce sentiment de l’interdit : nous n’osions pas être là, nous ne devions pas faire ce que l’on s’apprêtait faire. Et ça, c’était terriblement excitant.
Finalement nous arrivons vers une salle ouverte, dans laquelle nous nous sommes engouffrés comme des repris de justice en fuite. Un regard vers l’arrière, et l’on ferma discrètement la porte. Je me tournai alors vers toi. Ce regard ! j’étais complètement désarçonné. Tu m’impressionnais, tu m’intimidais, je me sentais comme un gamin devant l’autorité : impuissant. C’est alors que tu me sautas au cou, m’embrassant de tes lèvres si douces, tes mains sur mes joues. Je te serrai dans le bras et je sentis ton corps se serrer au mien, tes seins presser ma poitrine, tes jambes frotter les miennes. Et toi, tu devais alors sentir mon sexe dur appuyer contre ton ventre, je n’en pouvais plus, j’avais le souffle court, le ventre serré.
C’était une sorte de salle de classe, avec des tables, des chaises. C’est toi qui dirigeais, tu me tiras par la main et me poussas m’asseoir sur une table. Sans paroles, sans rien d’autre que tes mains qui tiraient les miennes, tout était pourtant clair. Tu recommenças à m’embrasser, mais cette fois tes mains s’attelèrent à une autre tâche ; sans même que je m’en rende compte, tu étais en train de défaire mon pantalon. Moi, je décidai de me lâcher, je mis mains sur tes fesses, les serrant, les malaxant, j’avais envie de te toucher, j’avais envie de rattraper tous les fantasmes que je m’étais faits à ton sujet toutes ces années durant. Je voulais te voir nue, je voulais voir tes seins, tes reins, tes fesses, ton sexe. Je voulais te toucher, t’embrasser, te lécher, te pénétrer. Je n’en pouvais plus. Tandis que tu ouvrais mon pantalon, je t’embrassais dans le cou, te léchait, te mordillait, et je t’entendis soupirer, de cette voix que j’avais rêvé entendre soupirer dans mes rêves les plus fous. Je prenais soudainement conscience que j’étais à un tel niveau d’excitation que j’avais peur de ne pas résister un instant face à ce qui allait se passer, je me sentais d’avance un peu honteux : tout ça pour ça ?
Mes pensées s’emballaient, mais toi, rien ne t’arrêtait. Désormais tu me baissais mon pantalon, mon caleçon, sans hésitation et sans perdre de temps. Tu étais déchaînée, tu semblais toi aussi avoir quelque chose à rattraper. Tu te retrouvas vite face à mon sexe plus que tendu, moi assis sur la table, toi debout devant moi. Je n’eus même pas le temps de m’en rendre compte que tu te baissas soudainement pour le prendre dans la bouche et déjà faire un va-et-vient à un rythme vigoureux. Si vigoureux que je dus me concentrer pour retenir un râle de satisfaction, que je ne sus vraiment retenir. J’étais quelqu’un de calme, de discret, mais là, impossible de me retenir, je me mis à laisser aller tout mon consentement avec des « putain », des « que c’est bon ». Je te tenais la tête, non pas pour la diriger, mais pour essayer de la retenir, tellement l’excitation montait. Par mes mouvements, tu as dû penser que je voulais passer à autre chose, et tu retiras. Un bref arrêt pour me regarder dans les yeux, et me glisser une phrase :
Ta phrase à peine finie, tu baissas ton jean, ta culotte et j’eus à peine le temps de contempler le bas de ton corps nu, de me satisfaire de l’idée qu’enfin, je pouvais voir cela. Tu fonças sur moi, ni une ni deux tu grimpas sur la table, et tu m’enfourchas. Tu saisis mon sexe entre tes mains et l’appuyas contre ton sexe. J’étais déjà fou d’excitation, mais la sensation de sentir ton entrejambe trempé, chaud, ouvert, me rendit encore plus fébrile. Tu appuyas à peine pour que je sente mon sexe s’insérer en toi, cette sensation chaude, agréable, j’en avais des frissons partout.
Tu étais toi aussi terriblement excitée, comme je pouvais le sentir. Tellement que tu commençais à bouger en donnant un rythme que je ne pouvais supporter. Je tentai vainement de te retenir par la taille, mais rien à faire tu ne voulais pas t’arrêter. Alors que je tentai de te souffler d’aller moins vite, tu m’embrassas le cou, me léchas. J’étais au summum de l’excitation, je n’en pouvais plus alors que tu venais de m’enfourcher. Je te répétais d’aller moins vite, d’arrêter, et tu retiras alors ton visage de mon cou pour me regarder, et continuer tes mouvements de va-et-vient avec encore plus de vigueur. Je n’en pouvais plus et abandonnai dans un dernier soupir ma vaine résistance, j’explosai dans un orgasme tellement intense que je ne pus retenir un petit cri, tandis que je crispai mes mains sur tes hanches.
C’est après quelques secondes qui me semblèrent durer une éternité, que je rouvris les yeux et vis ton visage devant moi, orné d’un sourire complice. Tu continuas de légers mouvements sur mon sexe en soupirant de satisfaction. Je me sentis honteux de n’avoir pu te résister, mais ça semblait t’avoir plu.
Cela finit finalement aussi vite que cela avait commencé, pas de mots doux, pas de câlins, ou de temps passé bras dans les bras. Tu te rhabillas rapidement, je fis de même. Nous sortîmes de la salle, puis du bâtiment, sans tellement parler. L’ambiance n’avait rien de tendu, mais le moment semblait pour l’un comme pour l’autre figé dans le temps et mériter de ne pas le commenter.
Arrivé à l’extérieur, je me rappelai qu’on était en plein hiver avec le froid glacial qui vint me sortir de mes rêveries. Tels les deux étudiants fougueux que je m’étais imaginé que nous étions précédemment, tu te tournas vers moi dans la rue avec un sourire satisfait et coquin, et me dit simplement merci. Tu me fis un petit baiser sur la joue, et me laissas sur cette phrase.