n° 19510 | Fiche technique | 8583 caractères | 8583Temps de lecture estimé : 6 mn | 29/03/20 |
Résumé: Une femme fait 250 km pour aller rencontrer un inconnu. L'homme relate ces vingt heures passées ensemble. | ||||
Critères: fh telnet fellation préservati pénétratio fsodo nostalgie -regrets | ||||
Auteur : Mass38 (Envie de partager mes belles histoires) |
Ce samedi en début d’après-midi, je suis chez moi, dans l’Isère, à faire un tour sur un site de rencontre bien connu. Séparé depuis plus d’un an, lorsque je n’ai pas mes filles, il m’arrive d’aller sur ce site où je suis inscrit, en espérant, sans y croire vraiment, faire LA rencontre ou, à défaut, passer un bon moment d’échange et de sensualité.
Dans mon annonce, je parle de ma passion pour le massage. Certes, les échanges intimistes et la sexualité me manquent dans mon célibat, mais, bien plus encore, me manque la possibilité de pouvoir masser. J’adore donner du bien-être, découvrir un corps, même sans aucune finalité sexuelle. Je suis donc dans ce contexte et dans cet état d’esprit quand j’allume mon ordinateur.
Sur le site, je suis incapable de prendre l’initiative de contacter une femme ni de faire défiler le catalogue qui s’étale sous mes yeux. Par contre, je réponds avec grand plaisir à toute prise de contact.
Je suis contacté par une fille de Roanne, à quasiment 250 km de chez moi, qui n’a pas mis de photo à son profil. Elle explique simplement qu’elle aime bien mon texte et ma photo. Je la remercie, mais lui précise que ne cherchant pas une relation virtuelle, je ne vais pas aller plus loin dans l’échange, car elle n’habite pas tout prés. Elle me répond tout de go qu’elle peut venir en train. Ne la croyant absolument pas, je poursuis le dialogue de manière très froide, en lui disant que je suis d’accord et que je l’attends en fin d’après-midi à la gare la plus proche de chez moi : Voiron… Quelques minutes plus tard, à ma grande surprise, elle m’envoie un message précisant qu’elle peut y être à 18 h. Toujours aussi détaché, je lui réponds un : « parfait, je serais là ».
C’est juste après, lorsqu’elle me demande mon téléphone, que je commence à me demander si la rencontre n’est peut-être pas uniquement virtuelle, si sa proposition serait éventuellement sérieuse.
Une heure après, je découvre le son de sa voix lors de son appel de la gare de Roanne, d’où elle veut juste s’assurer que je serai bien présent à son arrivée. J’apprends alors son prénom : Dominique.
Les trois heures de son trajet me laissent réfléchir à cette situation tout en rangeant fébrilement mon appart. Encore septique sur sa venue, il semble évident que, si elle arrive vraiment, elle passera la nuit chez moi, alors que je ne sais même pas à quoi elle ressemble. Elle m’est totalement inconnue, excepté un son de voix pas désagréable. Je trouve plutôt agréable de ne pas connaître son physique. J’ai toujours considéré que toute femme a en elle de la féminité, du charme, et la démarche de venir chez un inconnu est pour moi tellement audacieuse que je sais que je lui ferai un accueil très positif, tout en respectant complètement sa personne… si elle arrive vraiment.
Cette aventure est finalement assez excitante. La montée d’adrénaline commence, même si je me dis que la situation est plutôt confortable et que je n’ai rien à perdre. Pour moi, les hommes n’ont pas le monopole du coup d’un soir.
Je suis à l’heure dite à la gare. Quelques personnes descendent du train, mais aucune femme dans sa tranche d’âge, que je suppose de quarante à quarante-cinq ans. En rentrant chez moi, je suis désabusé par ce comportement et, plus généralement, par le monde virtuel qui nous entoure, quand mon téléphone sonne. C’est Dominique, affolée. Elle est à Voiron et elle ne me trouve pas. Son train avait du retard, ni elle ni moi ne l’avions remarqué.
Je retourne immédiatement à la gare. En y arrivant, j’y vois une femme seule qui attend. Je ne pense pas avoir un type de femme particulier et l’inconnue m’apparaît charmante, sans pour autant provoquer un coup de foudre visuel. Après lui avoir fait la bise, je prends son bagage d’une main et, naturellement, sans savoir si cela vient d’elle ou de moi, nous nous prenons par la main pour rejoindre la voiture.
Dès notre arrivée chez moi, installés sur le canapé, nous discutons de son coup de folie, quand elle enlève son gilet. Ses épaules apparaissent alors, nues au-dessus d’un haut assez transparent. J’adore la transparence et le lui explique. Cette remarque sincère semble la troubler ; elle me saute littéralement dessus et, très rapidement, me demande si j’ai des préservatifs. Je lui réponds « oui, bien sûr », en précisant que nous avons le temps.
Je veux profiter de ce moment de découverte ; je commence à explorer avec mes mains, ma bouche toutes les parties de son corps. Et après m’être longuement attardé à découvrir son sexe joliment épilé, elle m’interrompt, descend du canapé où nous étions allongés pour se mettre entre mes jambes. Elle ôte alors mon caleçon et commence une délicieuse fellation. Au bout de cinq minutes, sentant que je vais finir par jouir dans sa bouche, je l’interromps pour aller chercher un préservatif.
De nouveau sur le canapé, nous vivons un long moment de sensualité et de découverte. J’essaie de connaître ses positions préférées, ses zones sensibles. Dominique semble vraiment en manque de sexe et je suis ravi de l’entendre jouir alors que nous sommes dans la position de la cuillère, où, en même temps que je la prends, j’excite son clitoris avec mes doigts.
Elle me fait alors part de son étonnement devant mon endurance ; je peux tenir des heures comme cela. C’est elle qui met fin à nos galipettes en enlevant mon préservatif, puis elle remet sa tête entre mes cuisses. Comprenant qu’elle veut me faire jouir dans sa bouche, je lâche tout contrôle et elle se fait un honneur à ne pas perdre une goutte de ma semence.
Le soir, nous apprenons à nous connaître. J’avais précisé dans mon annonce que je cherchais une personne pour lui cuisiner de bons plats, pour lui faire des massages et pour dormir avec elle. Nous appliquons exactement ce programme pour la soirée. La nuit nous refaisons l’amour comme si nous nous connaissons depuis des lustres. Une incroyable harmonie de sensualité se dégage de nos corps, alors que nous venons tout juste de nous découvrir.
Nous consacrons le matin à un petit-déjeuner au lit qui devient coquin, une nouvelle fois. Sans parler, juste par le langage de son corps, elle me propose de découvrir l’intérieur de ses fesses. Elle est très étroite et pousse un râle que je ne peux définir comme agréable ou douloureux, lorsque je réussis à m’enfoncer dans son petit trou.
Elle a son train en début d’après-midi. Nous allons manger sur une terrasse, dans le centre de Voiron, où elle me fait une magnifique déclaration. Elle trouve que je suis une belle personne, très tendre, très intéressante au lit et dans nos discussions. Je lui réponds que moi aussi, j’ai été troublé et charmé par sa présence pendant ces vingt heures. Nous convenons naturellement de nous revoir le week-end dans quinze jours : j’avais, et j’ai toujours, mes filles en garde alternée. Pour ce moment-là, plus de barrière de kilométrage : nous prévoyons un week-end de camping en Ardèche.
Sur le quai de la gare, les adieux sont très tendres. Une fois dans le train, elle m’envoie un SMS très agréable également.
C’est la dernière fois que j’ai de ses nouvelles.
~
J’ai essayé plusieurs fois de lui téléphoner, j’ai laissé des messages, mais je n’ai jamais réussi à entrer de nouveau en contact avec elle. J’ai émis plusieurs hypothèses à ce silence :
• la plus tragique : elle est morte dans le train et je ne l’ai jamais su,
• la plus présomptueuse : elle a tellement adoré notre intimité qu’elle préférait en rester là, de peur de ne pas retrouver nos nombreuses jouissances,
• la plus probable : elle ne m’a pas tout dit, a sans doute un mari et voulait, pour je ne sais quelle raison, vivre un moment de lâcher prise et elle a choisi un homme loin de chez elle pour éviter de le recroiser.
Quelques années après, je garde à la fois un délicieux souvenir de ces vingt-quatre heures, ainsi qu’un goût d’inachevé, la sensation d’avoir été privé de la fin de l’histoire.