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n° 19514Fiche technique25290 caractères25290
Temps de lecture estimé : 15 mn
31/03/20
Résumé:  Les joies du sport, à la fois individuel et collectif. Comment entretenir une dynamique de groupe ?
Critères:  fh fff ffh hplusag copains collègues sport douche intermast fellation nopéné jeu humour -occasion
Auteur : Cormobin            Envoi mini-message

Série : Les 10 km de Saint-Jean-de-Luz

Chapitre 02
La course

Cette histoire est la suite de « Les 10 km de Saint-Jean-de-Luz - L’échauffement ». Elle peut toutefois se lire indépendamment


C’est le matin. Nous allons courir un 10 km, et par suite d’un malentendu lors de la réservation des hébergements, notre équipe de quatre – trois filles et moi – ne dispose que d’une seule chambre, avec deux grands lits, et donc deux personnes par lit.




J’ouvre un œil et finalement, je n’ai pas rêvé. J’ai bien dormi. Moi, Simon, me trouve au lit avec une de mes collaboratrices, Clotilde, dont j’ai pu apprécier le talent de fellatrice la veille au soir. Dans le lit d’à côté, les deux autres membres de l’équipe de running, Marie et Julie. Je regarde l’heure, 6 h 15, pas mal, ni tôt, ni tard, le départ des 10 km doit être donné à 10 h 30, et il faut qu’on ait pris le petit déjeuner au moins 3 h avant le départ, si on veut être en forme. Donc on est dans les temps, ni plus, ni moins. No stress. La garantie pour assurer une bonne performance.


Mon mouvement pour attraper mon téléphone n’a pas été si discret que cela, car voilà que Clotilde bouge à son tour. Je sens son bras qui se rapproche et sa main qui m’attrape. Elle ne peut se retenir et s’exclame :



Aussitôt, Marie :



Clotilde se défend comme elle peut :



Et hop, c’est le branle-bas de combat dans la chambre, les filles se lèvent et se bousculent pour prendre la salle de bain. Je comprends très vite qu’il est inutile que je me mêle à cet affrontement. Un bon chef doit prendre les bonnes décisions : je passerai après elle.


Finalement, elles se débrouillent bien, et vingt minutes après, douches comprises d’après les bruits que j’ai entendus, elles sont prêtes. Et maintenant, ça va être de ma faute, quand Julie, dont je n’avais pas encore entendu la voix ce matin :



J’obtempère, il faut savoir être raisonnable, je fais ce que j’ai à faire, et je file sous la douche à mon tour, pensant être tranquille. Mais non, à peine sous l’eau, dans la cabine, les filles ne se gênent pas pour défiler tour à tour dans la salle de bain, et faire leurs commentaires. Même si j’essaie de garder un peu d’intimité (tu parles !), en me tournant, les appréciations vont bon train :



Je les laisse dire. Je me contente juste, une fois l’eau coupée :



Je rejoins la fine équipe au restaurant. Toujours trouver le bon équilibre entre un petit déjeuner suffisamment consistant et pas trop handicapant. Heureusement, à mon âge, les objectifs de performance ne sont pas la première priorité, donc je trouve, je l’espère, le juste milieu. Nous prenons notre temps pour finir, de toute façon, il faut juste attendre l’heure du départ, et garder toutes les forces pour la course.


En matière d’équilibre, justement, surtout quand on n’est pas chez soi, et qu’il faut se rendre sur la ligne de départ, il faut savoir se libérer des contraintes physiologiques pour courir le cœur léger. Et quand on dit le cœur, c’est en fait un peu plus bas que cela se situe. Mais là, on est à peu près tranquille, on n’est pas très loin de la ligne de départ. Donc, pas de stress.


Nous rendons la chambre à l’heure, nous voilà en tenue. Les filles ont su garder leur pudeur, et préserver la mienne, ce qui fait qu’au moment de quitter l’hôtel, je n’ai pas la réponse à la question que se posent tous les coureurs à pied : mais que portent-elles vraiment sur elles ? Le soutif, on le sait, est quasi de rigueur, voire totalement obligatoire. Certaines mêmes courent en brassière, le nombril à l’air, et c’est plutôt sain, et plutôt joli à regarder. Mais plus bas ? Culotte, string ou rien du tout ? Le mystère, en tout cas pour moi, reste entier. Et je sais que j’y penserai pendant la course. Au moins, quand j’y pense, j’oublie un peu les douleurs, le souffle court, le genou qui part en vrille, la cheville récalcitrante, en me concentrant, dans mes souvenirs, sur les différents rayons que je n’hésite pas à visiter chez Déca. Mais je sais me tenir, je ne m’approche jamais des cabines d’essayage. Je ne maîtrise pas ce qui me passe par la tête, ni où se posent mes yeux, mais pour le reste, je suis nickel. Un vrai gentleman.


Comme souvent, le parcours se compose de deux boucles de 5 km, départ et arrivée au stade. Le départ est dans un coin, proche des sautoirs, l’arrivée sur la ligne d’arrivée, sans originalité ! Ravitaillement prévu dans le stade, à mi-course, comme d’habitude, c’est plus facile, en milieu confiné dans l’enceinte du stade, de gérer les bouteilles d’eau vides.


La course a l’air bien organisée, tout semble prévu, il y a des sas qui vont se mettre en place, avec des meneurs d’allure. J’aime bien prendre mon temps, me promener, repérer les lieux, humer l’air, sentir l’ambiance. C’est vraiment un milieu très agréable, très populaire, dans le très bon sens du terme. Les tenues minimales mettent tous les participants sur un pied d’égalité ou presque. Mixité des sexes, des âges, des tailles, des poids.


Les filles insistent pour qu’on fasse un échauffement, je m’y plie, c’est vrai que j’ai pu constater qu’en étant échauffé, les premiers kilomètres étaient moins douloureux. Mais en trottinant, surtout ne pas se fatiguer avant l’heure.


Plus que dix minutes avant le départ, les dossards sont en place, les puces GPS ont été attachées aux lacets, les fauves seront bientôt lâchés. Arrive la délicate question des sas. Julie, la meilleure de l’équipe, affiche ses ambitions en se mettant dans le sas des 50 min. Clotilde et Marie veulent se mettre dans celui des 55 min, et insistent pour que je vienne avec elle. D’habitude, quand je cours seul, je prends plutôt celui des 1 h. Comme je pars plutôt prudemment, je préfère « ramasser les morts » à partir du cinquième kilomètre que de faire tout le parcours en me faisant doubler par de jeunes impétueux ou impétueuses, ou en étant incapable de suivre ceux qui m’apparaissaient au départ comme de vénérables papys. Ils le sont certainement, d’ailleurs. Vénérables d’une part. Papys d’autre part. Mais ils courent plus vite que moi !


Allez, soyons ambitieux, je vais donc me mettre avec mes deux collègues, et je vais m’efforcer de m’accrocher à leurs basques, d’ailleurs on est sur place. Peut-être qu’en me concentrant sur leurs fesses respectives, je vais réussir à faire un peu mieux que les 59 min qui constituent généralement mon seuil de satisfaction. Je les préviens :



Depuis que je cours, j’ai appris une chose, une seule, mais bien utile, ne jamais se mettre dans le rouge. J’arrive donc à plutôt bien gérer mon rythme, et je ne suis jamais essoufflé. Et si je n’ai pas mal aux jambes en arrivant et les deux jours qui suivent, c’est que j’en ai gardé sous la semelle et donc que je n’ai pas bien couru, que je ne me suis pas assez engagé. Avec ces principes-là, on est paré pour les 10 km.


Coup de pistolet, départ donné.


Le premier kilomètre est toujours un peu délicat. Il y a du monde autour de soi, on ne voit pas bien où on met ses pieds, l’important est d’éviter les coups, d’en recevoir et d’en donner, les bordures de trottoirs et autres éléments du mobilier urbain. Il y en a toujours qui se sont mis dans un sas plus haut que leur niveau théorique, pour accompagner un proche, et qui courent doucement. Il faut donc les repérer et les doubler. De même, de derrière, arrivent quelques furies, garçons ou filles qui ont eu le même raisonnement, mais l’ont appliqué de manière inverse. Sans doute craignaient-ils que leur compagne ou leur compagnon ne s’enfuie avant le départ s’il ou elle ne restait pas avec, jusqu’au coup de pistolet. Ils ont donc surveillé.


Après le premier kilomètre, l’horizon s’éclaircit. Je peux vérifier que je suis bien dans la foulée, ou à peine plus loin, de Marie et de Clotilde. Toutes mignonnes, ma foi. Shorts bien moulants, hauts près du corps. Je m’accroche, ça va. Mon téléphone et son appli runmachin m’indiquent que j’ai fait le premier kilomètre en 6 min 10. Il ne faut pas trop en tenir compte, il y a toujours des imprécisions, et je n’ai pas fait le comparatif entre toutes les applis qui existent. La mienne me convient, et je connais ses limites.


L’ambiance est bonne. Les bénévoles sur le bord de la route nous encouragent. Quelques bandas de temps en temps. Les photographes aussi, quand on est dans leur objectif, arrêter de grimacer et essayer de sourire. Clotilde se retourne et me dit :



Je lève un pouce. J’évite de parler, même si j’y arrive à peu près, en courant, je garde mes réserves.


La mi-course se passe. Petit ravitaillement, j’attrape une bouteille d’eau, je bois un peu, mais pas trop. La température n’est pas trop élevée, ça va, sinon, dans ces cas-là, je me renverse le reste de la bouteille sur le crâne. Je ne sais pas si c’est recommandé, mais c’est agréable.


Petit regard sur l’appli, mais tant que je suis dans la foulée des filles, ça doit aller, une moyenne en dessous des 6 min au kilomètre, c’est bien.


Pour moi, le plus dur, sur le plan moral, c’est entre 5 et 8 km. Le physique est encore pas trop mal, il faut trouver les pensées positives. Tant que j’arrive à suivre Clotilde et Marie, ça va. Dès que je commence à me dire « mais pourquoi est-ce que je cours, alors qu’en marchant, ce serait nettement moins fatigant ? », hop, le regard sur les fesses de Marie, hop, sur les fesses de Clotilde. Et une estimation SOFRIFOP dans la tête : 70 % de chances que l’une des deux au moins n’ait rien dessous. Estimation fondée sur un échantillon bougrement représentatif : moi.


Allez, septième kilomètre, ce qui veut dire que ce sera bientôt le huitième, c’est-à-dire juste avant le neuvième. Le mental, fondamental. Je sens mes jambes, ça commence à faire mal, je me dis que c’est bon signe, ça veut dire que je cours, que je donne ce que j’ai, que je fais des efforts. Il paraît que certains coureurs ont recours à l’imagerie mentale, que c’est très bien. Je ne sais pas ce que c’est, pas pris la peine d’aller voir sur internet, mais je m’imagine que c’est se projeter vers la ligne d’arrivée. La franchir. À un bon rythme. J’essaie de m’imaginer les dernières centaines de mètres.


Ça tire un peu sur les cuisses. La fatigue. C’est là où il faut redoubler d’attention sur les obstacles urbains. Les bordures de trottoir. Mince, j’en oublierais presque les filles. Mauvais signe, je perds ma lucidité. Où sont-elles ? Ah non, aucune raison de s’inquiéter, juste devant, ou à peine plus loin. Que fais-je ? Je les rattrape ou pas ? Allez, j’essaie de garder le même rythme pour l’instant, en tapant un peu dans les réserves, sans se mettre dans le rouge. Le souffle est toujours bon.


Kilomètre 8 : c’est bien parti. On déroule. On mate les fesses, ça fait du bien. On peut même laisser un peu son imagination s’envoler. C’est vrai qu’elles sont bien foutues toutes les deux. Elles se donnent, elles y vont. Marie se retourne, je lui fais un petit signe, et j’arrive à lui dire :



L’écart se creuse un peu. Elles doivent accélérer. Pas possible que ce soit moi qui ralentisse, ça se saurait. C’est là, entre 8,5 km et 9,5 km qu’on s’interroge sur le sens de la vie, de l’initiative individuelle, mais pourquoi donc s’infliger une telle torture ? Par masochisme ? Non, en fait, c’est l’idée de se dépasser, de montrer qu’on est encore là, qu’on vit, et qu’on peut faire des efforts.


L’entrée sur la piste. Les filles sont un peu devant, mais pas si loin. Aucune nouvelle de Julie. Le moelleux de la piste est un plaisir après les chaussées, dures, qui font mal aux articulations.


À 50 m de la ligne d’arrivée, les noms des concurrents s’affichent sur le tableau, avec le temps. Super, je vais faire moins de 58 min, très bien, je franchis la ligne, je suis vivant. Je ralentis, je marche, et les filles sont là, elles se tiennent par les épaules, toutes les trois, et m’attrapent et me serrent avec elles. Miam. Ah, le sport ! Parce que ces corps, en sueur, n’ont rien d’érotique ! Je n’y penserai que plus tard, sur ce moment-là, en me refaisant le film du week-end dans la tête.


C’est juste après quelques minutes de repos, ou de marches légères, qu’apparaît le bien-être. On peut manger un peu, du chocolat, noir, mon préféré, des bananes, très bien. Les filles rient, elles sont bien elles aussi. On savoure. On ne connaît pas grand monde, ici, loin de chez nous, donc c’est vraiment notre moment en commun. En équipe. On partage.


Il faut faire attention à ne pas prendre froid, mais il y a un petit soleil, donc ça doit aller, juste un souffle de vent, parfait. Quand on peut prendre une douche, il faut attendre un bon quart d’heure, attendre la fin de la sudation. Peu de sensation aussi désagréable que de transpirer en prenant une douche. Je me tais, j’écoute les filles, elles se racontent leurs impressions, elles sont contentes et elles ont l’air contentes de moi :



On continue à marcher, on se rapproche doucement de la voiture, et c’est Marie qui continue à prendre les initiatives :



Julie, qui est arrivée cinq bonnes minutes avant tout le monde, nous montre la voie :



Aussitôt dit, aussitôt fait, nous voilà tous les quatre, avec nos sacs, en direction de ce qui doit être des vestiaires, au bout d’une tribune. Je ferme la marche, je veux laisser les filles prendre les initiatives. Elles sont plus nombreuses que moi.


Julie, toujours au top de sa forme, entre la première :



Elle entre « et il n’y a personne ». Petit moment de silence, mais pas de mouches qu’on entendrait voler. Toujours l’endomorphine qui doit la pousser, Julie ajoute :



Surtout, ne pas bloquer la dynamique de groupe et les initiatives individuelles, j’ajoute :



C’est vrai que le vestiaire est assez grand, il y en a même plusieurs, probablement, mais je ne veux pas me dissocier du groupe. Petit moment de silence quand on pose les sacs sur les bancs. C’est un vestiaire sans doute ancien, mais bien rénové. Des fenêtres, ou plutôt des vasistas. Un vestiaire collectif. Julie, toujours très en forme, explore les lieux :



Et en même temps, elle appuie sur le bouton, et juste après, un peu de vapeur :



Et Julie, donc la plus sportive, qui a donc l’habitude, semble oublier ma présence, ou n’en tient pas compte, et se déshabille et se précipite sous la douche. Marie et Clotilde hésitent à peine. Marie, sans pudeur, tout en se déshabillant, se tourne vers moi, et dit :



En partant les rejoindre, petit coup d’œil, ne perdons pas de vue les statistiques, et donc je dirai que pour ce qui concerne ce qu’il y a sous le short, un tiers de la population (Marie) ne porte rien, un tiers est en string (Julie) et un autre tiers un shorty (Clotilde). Faudra tout de même d’autres échantillons pour confirmer ces premiers éléments.


C’est une grande pièce, une douzaine de douches, donc largement assez de place pour nous quatre. Des distributeurs de savon, comme il y en a partout, dans les piscines publiques, par exemple, et les filles se savonnent, sans pudeur. Après tout, c’est naturel. Petits sourires quand j’arrive, nu aussi :



Je souris :



Et là, Marie m’interrompt, en souriant :



Elle se rapproche, toujours avec un grand sourire :



Et elle continue, tout en m’attrapant la queue, sans précaution, alors que je suis totalement au repos :



J’acquiesce bien volontiers, d’autant que sa main, chaude, comme l’eau est assez agréable, pour ne pas dire très agréable, et commence à me faire du bien. Marie s’en rend compte et se tourne vers Clotilde et Julie qui ne savent pas trop comment se comporter.



Et elle m’adresse la parole :



Elle s’adresse à Julie :



Julie s’approche, mais est toujours hésitante, donc Marie continue, elle a maintenant pris totalement les choses en main.



Julie dit « oui, oui » et elle me caresse, elle s’enhardit. Marie s’en aperçoit et me lâche, et elle dit à Julie :



Julie est totalement dans l’action. Marie continue :



Je ne sais pas refuser quoique ce soit à mes collaboratrices. Elles le savent. Elles en abusent. Mais pour ne pas les vexer, et préserver leur ardeur, au travail, je m’exécute. Ses seins et sa chatte sont très bons. Marie me parle alors doucement :



Je ne veux pas la contrarier, j’opine encore. Je profite de toutes ces attentions, mais je retiens la demande et je dis peu de temps après :



Aussitôt, Marie se baisse et dit à Julie :



Et elle me prend en bouche. J’y étais presque, mais là, l’effet est immédiat, une, deux giclées dans la bouche de Marie, qui pourtant se retire :



Et d’une main, elle me tient par la queue, et de l’autre, elle appuie sur la tête de Julie, pour lui montrer le chemin. Julie ne peut ou ne sait pas résister, et me prend à son tour dans la bouche. Marie laisse sa main sur sa tête et lui dit :



Petit instant de silence, pas vraiment de recueillement, ça n’a rien à voir, et Marie conclut :



Une fois tous sortis de ce vestiaire, on n’en parle plus. On assume, on ne regrette surtout pas. On a passé un bon moment, un bon week-end. On ne parle plus que de la course.


Et c’est vrai qu’au retour, on n’a parlé que de la course ! Prochain objectif : le semi-marathon. La course à pied, il n’y a pas à dire, c’est très bon.