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n° 19533Fiche technique24602 caractères24602
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Temps de lecture estimé : 17 mn
08/04/20
corrigé 05/06/21
Résumé:  Una furtiva lagrima
Critères:  f fh jeunes médical amour cérébral revede odeurs intermast fdanus hdanus jeu init mélo humour -amouroman
Auteur : Radagast      Envoi mini-message
Le récital d'une vie

Germain venait de trouver un appartement au dernier étage du 6, rue du Révérend-Père-Élie-Koptère.

Une salle d’eau et un petit hall d’entrée, puis un gros tout qui faisait à la fois cuisine, chambre et salle à manger, le tout de la taille d’une feuille A3. Des placards un peu partout, une jolie vue sur l’immeuble d’en face et une supérette à proximité complétaient son bonheur.


Germain exerçait l’honorable profession de ténor à l’Opéra. Il ne tenait pas encore la tête d’affiche, chantait dans les chœurs, mais tout le microcosme lui prédisait un bel avenir.

Il avait reçu quelques propositions venant de province, mais il préférait rester dans la capitale, là où tout se passait, tout se jouait.


Il terminait de ranger ses chaussettes et ses chemises dans la petite armoire quand il entendit des bruits étranges derrière le mur de sa chambre.

Quelqu’un emménageait. Il ne savait pas avoir un voisin. Son appartement se trouvait au bout d’un couloir. À l’extérieur aucune porte ne donnait sur le trottoir. Il n’y avait qu’un mur, froid, aveugle, sans fenêtre. Où pouvait se trouver cet immeuble inconnu ?


Surtout que le mur mitoyen ne semblait guère épais, il entendait tout ce qui se passait de l’autre côté de la cloison. Peut-être pas si génial que ça, cet appart.




####




Valentine venait de trouver l’appartement de ses rêves. Ou plutôt un studio, pas trop cher – pour la capitale – et qui, comble de bonheur, se situait près de son lieu de travail, l’hôpital Bichat. Elle allait y exercer la belle profession d’infirmière, son rêve.


Valentine – Val, pour les intimes – prenait possession de son royaume constitué d’une seule pièce qui faisait chambre, salle à vivre, un minibar séparait la mini-cuisine du reste.


Seule la salle d’eau/cabinet de toilette était séparée du reste par une cloison. La première chose qu’elle fit en arrivant fut d’écrire son nom sur la boîte aux lettres et l’interphone.


Valentine Bouvreuil, 35 rue Anna-Conda.


Un instant, elle crut entendre du bruit derrière, de l’autre côté du mur, celui où elle avait disposé son lit. Selon l’agence elle ne devait pas avoir de voisin. Mais après tout, n’était-ce que des chats qui squattaient un grenier ?




####




Germain s’était rendu à l’Opéra Bastille, pour se présenter et connaître les prochaines productions et celles auxquelles il allait participer. Recevoir le calendrier des répétitions et visiter en long, en large, en travers, de haut en bas, ce temple de la musique où, il le savait, il allait vivre les plus belles heures de sa vie, le faisait frissonner.


Sa première participation en tant que choriste serait « L’Élixir d’Amour », ou « L’Elisir D’Amore » pour être plus précis, un opéra de Gaetano Donizetti. Avec Roberto Alagna et Valentina Nafornita. Mais il avait le temps, les premières répétitions ne commenceraient que dans six semaines, d’ici là il lui fut demandé de bien entretenir sa voix.


Bien sûr qu’il entretenait sa voix. Tel un sportif, il entretenait le plus précieux de ses organes… ses cordes vocales ! Les autres organes lui étaient certes précieux, mais il ne gagnait pas sa vie avec eux. À moins de transformer Roméo et Juliette en un film de boules !




####




Valentine venait de faire sa première nuit à l’hôpital. Comme toute nouvelle venue, elle subissait un bizutage, guère méchant, mais qui la mettait bien dans l’ambiance, quoique les nuits étaient toujours un peu plus calmes que les journées, synonymes de soins, interventions chirurgicales et autres pratiques.


Bien que cette nuit fût calme, elle n’en était pas moins épuisée en rentrant chez elle à 7 heures 30.

Elle avait dévoré un croissant et un pain au chocolat, achetés sur le chemin du retour. Elle prit une douche et se glissa avec délices sous la couette.



Valentine ferma les yeux et se pelotonna dans les bras de Morphée.



Valentine s’assit sur le lit, hérissée comme une chatte en furie.



Un silence suivit son cri. Puis une voix d’homme étonné retentit de l’autre côté du mur.



Valentine fourra sa tête sous l’oreiller, les mains sur les oreilles tandis que l’autre connard reprenait ses trilles. Rien n’y faisait, elle l’entendait toujours.



Après lui avoir cassé les oreilles toute la matinée à ânonner des suites de notes, il se lança dans le chant.

La Donna è mobile. La coupe était pleine ! Elle s’habilla, en vitesse et alla faire des courses. Elle en profita pour casser une petite graine dans un bistrot voisin.


Elle entendait son voisin grenouiller dans son appartement, maintenant qu’elle allait partir, il ne faisait presque plus de bruit. Sale con ! Après avoir fait suer le monde… Il se couchait avec les poules. Elle prenait son service à 20 heures, elle était crevée et espérait ne pas avoir d’urgences à gérer.


À 7 heures 30 le lendemain matin, elle revenait avec son croissant et sa chocolatine*, prit sa douche et se recouvrit de sa douce et chaude couette.



Valentine ouvrit un œil, inquiète comme un rossignol avant un ouragan.



La jolie infirmière en nuisette sortit d’un sac ses achats de la veille. Des boules Quiès achetées en pharmacie, un casque antibruit trouvé dans un magasin de bricolage, elle s’enfourna les boules dans les esgourdes, plaça par-dessus le casque et tenta de se trouver le sommeil.




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Il haussa les épaules et continua son entraînement. Tout comme Bolt, Manaudou ou encore Riner, il devait s’entraîner encore et encore, entretenir ses cordes vocales, pour pouvoir le jour J, les pousser à leur limite sans craindre de les abîmer.


Il vocalisa toute la matinée, alla faire un tour à l’Opéra l’après-midi pour s’imprégner de l’acoustique et y lancer quelques notes.


Certes, il n’était que choriste, mais prenait son métier à chœur – s’il osait ce jeu de mots.


De retour, il se prépara son repas, crudités, fromages et fruit. Comme tout sportif, il suivait un régime. Puis il s’allongea sur le lit, prit un livre et espérait s’endormir vers 21 heures. Point de sorties nocturnes non plus, les lieux bruyants, les voisins qui sentent le tabac – voire d’autres substances – très peu pour lui aussi, de même que l’alcool. Très mauvais pour la voix que l’alcool !


Il fermait les yeux, s’apprêtant à plonger dans de beaux rêves de La Fenice, du Méropolitan Opéra, ou du Royal Opéra, saluant un public en délire et tenant la main d’une sublime cantatrice.



Il se releva en sursaut, se cogna le petit orteil contre le pied du lit !



Et avant qu’il puisse répondre, il l’entendit claquer la porte. L’emmerdeuse ! Lui aussi bossait, merde.




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Le lendemain matin, Valentine revint avec ses habituelles viennoiseries, prit sa douche et se faufila sous la couette, non sans avoir au préalable placé les boules dans ses oreilles et enfilé le casque. Pas évident de dormir avec ce truc sur la tronche, mais comme son voisin ne voulait rien entendre, elle était bien obligée de se calfeutrer les portugaises.



Merde ! Même avec toutes ses protections elle l’entendait encore. Ce n’était pas des cordes vocales qu’il possédait, mais les câbles du viaduc de Millau !


Elle arriva cependant à s’endormir. À 14 heures, elle se réveilla, fit la cuisine tandis que l’autre ahuri hurlait des airs d’opéra.


Elle était de mauvaise foi, elle le reconnaissait, il chantait bien, mais qu’avait-il besoin de hurler ainsi ?

À 19 heures elle se préparait. Elle préparait aussi sa petite espièglerie. Enfin, petite… de quoi rendre fada un mélomane comme lui.


« Venu extraire Excalibur de son enclume, en 6.45 j’suis l’bitume… »


Elle possédait une petite chaine Hifi, dans laquelle elle avait inséré un CD de Booba, chanteur de rap de son état. Elle passait en boucle cette œuvre inoubliable, volume presque à donf ! Si ce monsieur ne comprenait pas le message, c’est qu’il était bouché.


7 heures 30 le lendemain, elle réintégra ses pénates.


<div class='b'>« C’est pas l’quartier qui me quitte

C’est moi j’quitte le quartier

J’ai maillé, maillé, maillé déjà

J’ai pas baillé, baillé, fait des dégâts, »


</div>

Ça avait dû tourner toute la nuit. Elle éteignit l’engin de torture avec un sentiment de honte. Ce qu’elle venait de faire s’approchait de la torture, du sadisme. Peut-être même contraire aux droits de l’homme, aux conventions internationales.


Quelques secondes plus tard, elle entendit frapper à la fine cloison.



Petit silence.



Le sourire aux lèvres, elle fit le ménage, une lessive tandis qu’à côté le Rossignol chantait.



Le soir, après sa douche, Valentine s’allongea, épuisée.



Elle éclata de rire et s’endormit presque aussitôt, un joli sourire aux lèvres.

Germain, tout heureux, passa une merveilleuse nuit.



Ils passèrent la journée à discuter et se raconter des souvenirs, de galères et d’avenir.


Le soir elle prit sa douche et, prise d’une envie soudaine, elle laissa sa main errer sur sa poitrine, sur sa vallée des merveilles. Elle ne put s’empêcher de soupirer. Un soupir qui ne laissait aucune place à l’ambiguïté, elle venait de se faire plaisir.



Valentine devint rouge comme une pivoine et se cacha sous la couette.



Elle réfléchit quelques instants, rougit de plus belle et cacha sous la couette.



Valentine suivait les indications, sa respiration s’accélérait.



Elle se caressait la hanche et la cuisse, évitant sa vallée sacrée.



Les respirations s’accéléraient, les mains se crispaient.



Valentine gémissait, honteuse et émoustillée de cette situation peu orthodoxe.



Valentine ondulait sur son lit, le plaisir triplement attisé par les caresses qu’elle s’octroyait, la voix suave qui la guidait et la culpabilité délicieuse qui en découlait. Jamais elle n’avait ressenti un tel plaisir, jamais son ventre n’avait coulé de cette manière.



Elle restait allongée Un cri retentit dans la pièce, poussé par elle ne savait quel animal. Elle avait resserré ses jambes, emprisonnant sa main au plus profond de son ventre, elle éprouvait des difficultés à reprendre sa respiration, roulée en position fœtale Valentine était secouée de spasmes violents et incontrôlables, elle pleurait et riait tout à la fois. Jamais une telle vague de plaisir ne l’avait submergée de la sorte.



Cette phrase graveleuse la fit redescendre sur terre, en douceur. Elle gloussa.



Elle restait allongée, souriant aux anges, la main ressentait encore les pulsations qui agitaient sa bague d’amour.



Elle s’étira comme une chatte, gémit d’aise.



Les deux jours de repos de Valentine servirent à se connaître encore mieux, toujours à travers le mur, ce qui autorisait toutes les confessions. De ne pas se voir, se regarder les yeux dans les yeux, de ne pas se connaître réellement faisait qu’ils se lâchaient, se dévoilant plus qu’ils ne l’auraient fait autrement face à face. Ils refirent aussi d’autres attouchements par procuration, s’autorisant à visiter quelques autres lieux plus secrets encore, insérant un doigt là où seul un thermomètre s’était aventuré.




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Tout à leurs découverte mutuelle, ils n’avaient point écouté les informations, ni participé aux élections municipales. Aussi Valentine fut-elle fort étonnée de trouver les services de son établissement agités tels des fourmilières en furie. Tout était chamboulé.



Germain apprit avec surprise que tous les cinémas, restaurants, théâtres et par là même l’Opéra Bastille étaient fermés, ce jusqu’à une date indéterminée.


Adieu répétitions de « L’Elisir d’Amore », adieu aussi, rêves de se faire connaître, ses rêves de monter sur scène, ne serait-ce que pour un petit rôle.


Lorsque Machine revint le soir, ainsi que chaque soir qui se succédaient, elle était épuisée, elle tentait de lui raconter son quotidien, mais comment comprendre lorsqu’on ne le vivait pas. Ils se contentaient de discuter, toujours à travers ce mur qu’ils ne voulaient pas effacer. Ils se faisaient l’effet de deux internautes discutant par messagerie.


Certains, dans le quartier, se mirent en tête d’animer les soirées de confinement. Marre de voir les infos déprimantes que des chaînes d’infos débitaient en boucle, marre de voir les hommes politiques se battre pour garder leurs petits avantages et venir faire voir à 20 heures leurs tronches d’endives et faire croire à la population qu’ils avaient la situation en main.


Des musiciens donnèrent un petit concert, d’autres poussèrent la chansonnette à leur balcon.

Germain y alla de quelques refrains, de quelques airs d’opéra. Il y gagna le surnom de Pavarotti !

Valentine l’écoutait avec ravissement, Truc lui regonflait le moral.


Puis un jour elle lui expliqua qu’elle se sentait fatiguée, mais que son devoir lui ordonnait d’aller au boulot chaque matin.

Jusqu’à ce qu’elle revienne un soir en toussant à s’arracher les poumons.



Il entendit un grand bruit, des meubles qui chutent, de la vaisselle qui se casse.



Pas de réponse. Il ne pouvait appeler les secours, il ne connaissait ni son nom ni son adresse. Juste Machine !


Ce soir, Caruso ne donnerait pas de représentation, il allait-être remplacé par Conan Le Barbare.

Il chercha dans son micro-appartement de quoi faire un trou. La louche… non, le lustre non plus.

Son regard s’arrêta sur un tabouret, bidule en métal, très lourd. Il l’attrapa par les pieds et frappa le mur de toutes ses forces.



Un énorme boucan retentit dans l’immeuble, des morceaux de plâtres s’éparpillèrent, puis de la brique rouge apparu, ce qui lui redonna un regain de vigueur. Il frappait animé d’une rage, d’une fureur jamais ressentie.


On ne pouvait pas lui faire ça ! Ni dieu, ni démon, celui qui oserait se mettre entre Conan et le mur allait s’en prendre plein la gueule. Au dixième coup, le mur céda, d’abord de quoi faire passer une main, puis très vite la tête et enfin le reste du corps.


Il balança sa masse d’armes improvisée et passa dans la mystérieuse cachette de Machine.

Elle était allongée, inerte sur le sol. Il lui tâta le cou, il sentit battre son pouls. Il dégaina son portable pour appeler les secours et se rendit compte qu’il ne savait pas où il se trouvait.

Il fouilla un peu et découvrit du courrier.


« Mademoiselle Valentine BOUVREUIL

35 rue Anna-Conda

75009 PARIS »


Lui habitait le 18e, complètement barge, ce truc !


Le SAMU fut à deux doigts de l’envoyer paître, mais il expliqua qu’il se trouvait en compagnie d’une jeune femme évanouie, qu’elle était infirmière à l’hôpital Bichat et qu’il ne savait quoi faire.

Dans les dix minutes une troupe de spationautes envahit la pièce, regardant d’un œil circonspect le trou, sans faire de commentaires.



Avant de partir, ils lui enfutèrent un long coton tige dans les narines, pratiquement jusqu’au cerveau.





####




Il passa quelques jours prostrés dans son appartement, sans chanter, sans parler.

Puis il contacta quelques-uns de ses voisins musiciens et le lendemain soir, il entonna :


Et maintenant, que vais-je faire

De tout ce temps que sera ma vie

De tous ces gens qui m’indiffèrent

Maintenant que tu es partie


Ses potes déchiraient un max à la guitare, piano ou batterie.

Aux dernières paroles


Je n’ai vraiment plus rien à faire

Je n’ai vraiment plus rien…


Tout le quartier explosa en hurlements, applaudissements et hourras.


Assis sur le seuil du trou, il regardait sans le voir l’appartement de la jeune femme. Sur la table de chevet trônait une photo de deux jeune femmes qui tiraient langue à l’objectif. Une brune et une presque blonde. Elles se ressemblaient. La brune, c’était Valentine. Machine.


Un zonzonnement le fit sortir de son hébétude. Un téléphone vibrait sur un fauteuil. Circonspect, il décrocha.



Il était heureux qu’elle ait parlé de lui à sa sœur.



Il réfléchit quelques instants à ce qu’elle venait de lui annoncer.



Il raccrocha et partit en trombe vers l’hôpital, au diable le formulaire d’autorisation de déplacement. Il arriva essoufflé devant les portes de l’hôpital où un service d’ordre lui barrait l’entrée.



Une infirmière se ramena en entendant le raffut.



Un médecin se ramena aussi, les yeux cernés et le visage fatigué.



Encouragé que tout le monde connaisse Truc il s’adressa au toubib :



Puis elle reprit à l’intention de Germain.



On lui mit un masque, des lunettes, une charlotte, des blouses et des gants. Il se demanda s’ils n’allaient pas lui talquer les fesses et lui passer une couche !

On l’amena dans une chambre où un petit corps était entouré de machines. Valentine !



Debout devant le lit, il respira un grand coup et se lança.


Una furtiva lagrima


Ému, intimidé par ces gens qui le regardaient, sa voix vacilla un peu, mais il se reprit bien vite.


Negli occhi suoi spunto

Quelle festose giovanni

Invidiar sembro

Che più cercando io vio

Che più cercando io vio.


Malgré le masque sa voix prenait de l’ampleur, retentissait dans les couloirs et les autres chambres. Les soignants autour de lui le regardaient bouche bée. Des frissons leur flanquaient les poils !


M’ama, si m’ama, lo vedo,

Lo vedo.


Il s’imaginait, seul sur la scène de la Fenice, devant 5000 mélomanes. Tu peux le faire, il fit abstraction de son environnement, il chantait pour Valentine.


Des têtes apparaissaient à la porte, venant des autres chambres, perplexes, s’interrogeant sur les évènements qui se déroulaient dans la chambre de Valentine.


Un solo intante i palpiti

Del suo bel cor sentir

I miei sospir confondere

Per poco a soui sospir

I palpiti, i palpiti sentir

Cofondere i miei co’ suoi sospir


Une infirmière abasourdie attrapa le bras du médecin. La main de Valentine venait de bouger, ses yeux roulaient sous ses paupières, une larme coulait sur sa joue.

Les yeux fermés, indifférent à la frénésie qui agitait la chambre, il chantait pour son Adina.


Cielo, si può morir di più non chiedo

Cielo, si può morir di più non chiedo

Non chiedo d’amor si può morir, Ah si !


Imperméable aux gens qui lui tapaient sur l’épaule, qui l’étreignaient, Germain sanglotait, accroché aux barreaux du lit.


Il venait de donner le récital de sa vie.




####




* Chocolatine et pain au chocolat, tout le monde est content !



Traduction de Una furtiva lagrima - Une larme furtive.

Extrait de l’opéra de Gaetano Donizetti, l’Elisir d’amore.


Une larme furtive

Jaillit de son œil doux

Elle semblait envier

La jeunesse en fête

Que pourrais-je vouloir de plus

Que pourrais-je vouloir de plus


Elle m’aime, oui, elle m’aime

Je le vois, je le vois.


Un seul moment pour entendre

Encore une palpitation de son corps

Pour entendre un de ses soupirs

Qui ressemble aux miens


Son battement (de cœur), je sens son battement

Confondre son soupir avec le mien


Ciel, je ne veux rien de plus que mourir maintenant (avec elle)

Ciel, je ne veux rien de plus que mourir maintenant

Rien de plus que l’amour si je peux mourir maintenant, Oh oui !