Préambule
Nadube et Henri Lèvela, un couple d’employés, dans la force de l’âge, sont au bord du gouffre financier, elle a un petit salaire comme employée de bureau et lui est au chômage depuis 5 mois, les traites s’accumulent lentement, mais sûrement.
Georges Dutrou, le patron de Nadube est au courant des difficultés du couple, mais de son côté, il est un peu fatigué de son épouse Marika, qui manque de motivation matrimoniale. En parallèle, les estimations professionnelles de Nadube ne sont pas excellentes.
Lors d’une fête de l’entreprise, il tombe sous le charme de Nadube et il lui propose d’en faire sa maîtresse. Flattée d’un côté de sentir l’intérêt de son patron et choquée dans sa morale, elle ne sait pas trop que faire. Le reste est à lire.
Dans le bureau du patron.
- — Madame Lèvela, j’ai sous les yeux les estimations de votre travail par l’ingénieur en chef, c’est pas fameux, que vais-je faire de vous ?
- — Monsieur Dutrou, je ne devrais peut-être pas le dire, mais c’est parce que j’ai refusé d’être plus amicale avec lui et que j’ai osé lui dire que j’étais une femme honnête.
- — C’est grave comme accusation. Voulez-vous que je fasse une enquête ? Mais si elle ne confirme pas vos dires, je serais obligé de me séparer de vous.
- — C’est pas la peine, il n’y avait pas de témoin, donc c’est ma parole contre la sienne.
- — Je connais la situation difficile de votre famille avec votre mari qui est toujours au chômage et je m’en voudrais de mettre votre famille sur la paille. Je ne vais pas tenir compte de ces estimations.
- — Je vous remercie du fond du cœur.
- — Vous pouvez retourner à votre travail et envoyez-moi l’ingénieur en chef.
Une fois l’employée renvoyée à son travail, Monsieur Dutrou discrètement se met la main sur le pantalon en pensant : « Cette petite m’excite comme pas possible, je peux bien croire qu’il ait voulu se la faire, mais c’est pas du lard pour ta couenne Jérôme, mais pour moi. Comment je vais faire pour l’amener dans mon lit, il faut que je la prenne personnellement en main, un changement de secrétaire s’impose ».
La fête
Pendant un mois, les relations entre Nadube et Jérôme l’ingénieur en chef se sont réduites au minimum nécessaire et à la politesse indispensable, puis vint l’annonce de la fête de l’entreprise, à laquelle chacun fut invité avec son conjoint ou compagnon.
Le repas, préparé par un traiteur de renom, fut simplement délicieux, sans oublier les vins, plutôt mi-secs, le tout suivi d’une série de forêts noires très légères. Le maître de cérémonie annonça que la musique allait permettre à chacun de dépenser un peu les calories engrangées par les agapes, il invitait les couples à envahir l’espace de danse. Un joli paso-doble permit à mon cher époux de m’assassiner les arpions. En rentrant, je vis que le directeur s’était mis à notre table et à la musique suivante, il s’inclina devant moi pour la danse suivante alors que son épouse se faisait inviter par mon époux. C’est au cours de cette valse anglaise qu’il me fit part de ses intentions :
- — L’ingénieur en chef m’a dit que vous avez de bonnes connaissances en informatique et en secrétariat.
- — Je me défends assez bien avec les logiciels courants et quelques autres aussi.
- — Jusqu’à maintenant, ma secrétaire particulière était madame Dubosc, mais c’est un peu la vieille garde. Elle est restée fidèle à sa Remington, par compte elle semble imbattable comme sténographe.
- — La sténographie peut être remplacée facilement, sans interprétation par un enregistrement sur cassette ou puce. Un téléphone mobile peut faire l’affaire.
- — C’est la raison qui me pousse à vous proposer de la remplacer, au moins pour les déplacements et de faire une période d’apprentissage de mon secrétariat privé. Votre mari étant au chômage, cela ne devrait pas poser de problème pour la garde de vos enfants.
- — C’est très gentil de votre part, mais il faut toutefois que j’en parle à mon époux si je dois m’absenter plusieurs jours du domicile conjugal.
- — C’est évident, je pensais aussi qu’il pourrait reprendre un emploi à temps partiel comme jardinier dans notre maison, pendant les heures d’école, pour bien le laisser à disposition des enfants. Ma femme est très intéressée par le jardinage.
- — C’est aussi très intéressant, d’autant plus que je peux vous assurer qu’il a la main verte, pas comme moi.
La danse se terminait et nous retournâmes vers nos places tout comme nos conjoints respectifs et je remarquais que mon époux était un peu perturbé, mais je ne m’y attardais pas plus que cela.
À la danse suivante, un peu violente, le directeur ne tenant pas à faire l’acrobate prétexta de faire un tour pour voir si tout allait bien et de suite, l’apprenti qui me fait toujours les yeux doux se précipita pour m’inviter à danser. J’aime bien danser et je sais que mon époux pour certaines danses, c’est pas cela. Aussi Jacot m’entraîna sur la piste et là, il s’en donna à cœur joie et j’en ressortis pleine de transpiration, pratiquement dégoulinante. Cela appelait les toilettes pour me rafraîchir.
Plus présentable, je regagnai la table alors qu’une série de slow s’annonçait et que le directeur revenait de sa tournée d’inspection. Sans hésiter, il me redemanda de l’accompagner sur la piste de danse, alors que mon mari s’apprêtait à faire de même, mais il a toujours un temps de retard alors, il se retourna vers Marika pour aussi l’inviter sur la piste de danse.
Après quelques pas de danse, je sentis son souffle sur le cou, j’étais un peu gênée, vu que j’avais transpiré d’importance, jusqu’à ce que je sente une barre dure me labourer le pubis, pas de doute, il bandait pour moi. J’étais d’autant plus flattée que troublée, mais la gêne avait disparu.
- — Nadube, je ne sais comment le dire, mais je te désire très fortement, ton odeur m’excite à la folie.
- — Je le sens bien, mais je suis une femme mariée et vous aussi, même si votre hommage me flatte !
- — Je sais, c’est la première fois que cela m’arrive, malgré les années de mariage. Appelle-moi Georges et pour toi ce sera Nadube quand on est que les deux. Cela ne te plairait pas d’être ma maîtresse ?
- — Moi qui croyais que vous ne mélangiez pas le travail avec le reste, ne faisons pas d’impairs, il y a tous vos employés qui le remarqueraient.
- — Tu as raison, mais je garde la question ouverte quand on sera en déplacement.
- — Mais mon mari et ton épouse ?
- — Regarde discrètement de leur côté.
- — Oh ! Mais c’est pas vrai, que fait donc ton épouse avec mon mari, elle a les mains placées de manière spéciale, on dirait qu’elle lui tâte le pantalon.
- — Si ce n’était que le pantalon, la garce, on voit bien qui a le fric dans l’affaire et elle se doute probablement de quelque chose et a envie de prendre de l’avance, alors mon idée de te prendre comme secrétaire particulière, vous en avez parlé avec ton mari ?
- — Oui, mais il n’était pas enchanté, car il craint ce qui risque bien de se produire, j’ajoute avec un petit sourire en coin, mais vu les enjeux, il est bien conscient qu’il ne peut rien faire et qu’il n’a pas droit à la jalousie qui mettrait en danger l’équilibre financier de la famille.
Après une courte étreinte bien marquée, où je sens bien son hommage appuyé sur ma minette, on rentre à table pour boire encore un verre. La fête tire à sa fin, les couples légaux se reforment pour la dernière danse, je ne peux m’empêcher de taquiner mon cher époux.
- — Vous dansiez de manière bizarre avec madame la directrice.
- — Ah ! Tu as vu, elle me chauffait et surtout elle me faisait remarquer que je n’allais pas tarder à être cocu alors elle m’a proposé de me réconforter de manière pas désagréable, toi de ton côté, vous dansiez drôlement serrés. Je ne suis pas sûr qu’on aurait pu passer une feuille de papier cigarette entre vos corps.
- — Tu as raison, il bandait comme un âne, j’ai le pubis presque endolori et la culotte toute mouillée, mais que faire, si je l’envoie sur les roses, on risque de se trouver les deux au chômage.
Chez les Dutrou
- — Alors chérie, que penses-tu du jardinier que je t’ai trouvé.
- — Je pense qu’il fera l’affaire, j’ai un peu tâté la marchandise, elle promet.
- — J’ai bien vu que tu l’avais en main.
- — Cela m’a bien échauffé la calandre, ce serait bien que mon pompier préféré éteigne le feu qui me consume, mais toi de ton côté, j’ai l’impression que tu avais bien sa femme en main. Il faut reconnaître que c’est un beau brin de femme. J’ai l’impression que tu ne vas pas t’ennuyer.
- — Purée, après la danse un peu acrobatique, je l’avais dans les bras, un fumet digne des grandes courtisanes, rien que d’y penser, j’ai la lance du pompier qui est prête à entrer en action.
- — Ne te prive pas, moi aussi, je suis assez émoustillée par ce futur jardinier.
Alors que…
Chez les Lèvela
…ce n’était pas aussi clair.
- — Je ne sais pas très bien que faire, on doit survivre et j’ai bien l’impression que cela va passer entre mes cuisses, d’autre part, tu n’avais pas l’air horrifié quand elle contrôlait si tu en avais dans le slip, en plus, il me plaît bien, aux petits soins avec moi.
- — Je ne me sens pas le droit d’être jaloux, toute la famille repose sur tes épaules. Si j’étais le pilier financier de la famille, peut-être que j’aurais été moins cool.
- — Donc si je comprends bien, tu ne m’en voudras pas si j’ai une aventure avec lui.
- — Si ce n’est qu’une aventure et non au pluriel et encore, ce que je veux, c’est de ne pas être ridicule aux yeux des autres, comme le cocu de service et surtout ne rien savoir.