n° 19552 | Fiche technique | 16185 caractères | 16185Temps de lecture estimé : 10 mn | 16/04/20 |
Résumé: Changer les règles. Lui faire perdre le contrôle. | ||||
Critères: fh couple amour fdomine fellation init -hsoumisaf | ||||
Auteur : Twister31 Envoi mini-message |
Ce soir-là, la lune éclairait à peine cette route de campagne qu’elle connaissait tant. Chaque virage lui revenait en mémoire, elle aurait pu conduire les yeux fermés. Ligne droite entre les champs après l’autoroute, virage à gauche, première à droite… Au bout d’une quinzaine de minutes de route, elle coupa le moteur de sa voiture d’une main tremblante. Elle resta assise là, un instant, à regarder la maison face à elle avec appréhension. Ce n’est qu’après une grande inspiration qu’elle décida de sortir de sa voiture. Tout le poids qu’elle avait sur ses épaules paraissait s’être mis dans cette portière.
Le vent gifla son visage, ce soir-là. La nuit pesante, l’obscurité envoûtante, tout son environnement prêtait à ce qu’elle accélère sa marche. Elle n’en fit rien. Elle n’était plus qu’à une centaine de mètres de cette entrée, cette porte interdite. Ce n’était pas la première fois qu’elle s’y rendait, et malgré tout, l’adrénaline lui montait à chaque fois à la tête. Comme une première fois sans cesse renouvelée, une découverte sans fin. Pourtant, le même scénario l’attendait derrière ces murs, elle le savait déjà. Les mêmes frissons, la même boule au ventre, la même énergie. Ses pas se firent plus lourds, ses gestes plus lents. Ce soir-là, elle avait décidé que les règles allaient changer.
Elle n’eut pas le temps de frapper. La porte s’entrouvrit légèrement, laissant apparaître un faible halo de lumière et éveillant en elle des palpitations de plus en plus assourdissantes. Une flamme vacillait au rythme du vent qui s’engouffrait dans la pièce, et comme un courant d’air, elle se retrouva devant lui, à l’intérieur de son antre. Ses propres pas avaient devancé son esprit.
Elle n’avait pas encore pris le temps de le regarder. Il la contourna lentement, puis ferma la porte avec délicatesse. Le bruit métallique de la clé tournée dans la serrure la fit tressaillir. Elle sentit l’étau se serrer autour de sa gorge, autour de son ventre. Elle aurait pu être n’importe où, mais rien n’aurait pu lui faire changer d’avis ce soir-là. Il fallait qu’elle soit ici. Avec lui.
Oui. Tout accepter pour gagner du temps. Faire durer le plaisir.
Elle détestait ça. Elle hocha la tête avec douceur pour acquiescer, mimant un sourire timide. Le goût amer lui revint alors en bouche. Un silence se déposa comme une fumée épaisse dans la pièce. Personne n’osait parler.
Il alluma le gaz qui vint lentement danser au rythme de la bougie toute proche. Il déposa une casserole pleine d’eau et calma les ardeurs du feu. La chaleur monta petit à petit le long des parois et en un frisson, les premiers frémissements se firent ressentir.
Il ne la regardait pas. Il ne la dévorait pas des yeux comme elle aurait eu envie qu’il le fasse. Il ne lui effleurait pas la peau comme elle aurait aimé le ressentir. Cette frustration montait petit à petit en elle, au même rythme que les premières ébullitions.
Non.
Ce soir, ce n’est pas lui qui aurait l’emprise. Ce soir, c’est elle qui fixerait les règles. Cela faisait déjà des jours qu’elle y pensait, que cela l’obsédait.
À cette intonation, il stoppa net son mouvement. Il leva les yeux sur elle pour la première fois de la soirée. Il prit le temps de la regarder avec toute la profondeur que ses yeux pouvaient lui accorder. Il souriait.
Résister à son regard, ne pas baisser les yeux. Ce soir, c’est lui qui pliera.
En un mouvement, elle prit la direction de la porte d’entrée où elle avait déposé son sac, sa veste et sa mince écharpe d’hiver. Elle adorait cette écharpe. Elle avait pris soin de la parfumer légèrement la veille. La fragrance subtile était mélangée avec douceur à son odeur corporelle.
Elle entama une marche presque solennelle en direction de son amant. Une marche lente, sans le quitter du regard. Elle déplia progressivement toute la longueur du tissu afin de pouvoir couvrir l’intégralité de ses yeux. Seulement ses yeux. Pendant qu’elle pliait méticuleusement l’étoffe, elle pensa à tout ce qu’elle allait pouvoir faire à cette bouche qui resterait visible et à sa portée. Elle était là, à quelques centimètres de ces lèvres, et elle avait déjà envie d’y goûter.
Elle ne savait pas s’il se laisserait faire. Ce soir, elle n’aurait pas droit à ses caresses. À ses mains fortes qui la poussent dans ses retranchements parfois. À ce regard pénétrant qui en disait long sur ses envies. À cette emprise qu’il avait sur elle à chaque fois que son corps se rapprochait du sien. Non, ce soir, c’est son envie à elle qui primerait.
Lui faire perdre le contrôle.
Elle déposa l’écharpe avec douceur sur ces yeux qui la fixaient tant, en s’assurant que le reste du visage serait à sa portée. Elle fit attention à ne rien effleurer de son corps. Pas tout de suite.
Ses phrases étaient claires, sa voix posée. Elle écoutait le son sortir de sa propre bouche sans reconnaître ses mots. Comme possédée par la personne qu’elle avait toujours désiré être.
Sa main droite se dressa délicatement en direction du col de la chemise qu’il portait. Le premier bouton fut le plus dur à enlever, les autres suivirent facilement.
À mesure de ses paroles, ses doigts fins commençaient à enlever cette chemise. Elle tomba à terre en quelques secondes. Il se dressait là, torse nu devant elle. Il n’était pas encore totalement contrôlable, elle le savait bien. Elle ne faisait que commencer.
Elle tourna autour de lui comme une bête, sans peur du jugement. Elle s’appliqua à prendre son temps. Personne ne la verrait faire ce petit jeu ce soir. Dans son dos, elle se rapprocha langoureusement de son épaule et y laissa courir le revers de sa main. Elle joua avec les courbures de son anatomie et remonta lentement le long de sa nuque, jusqu’à effleurer la naissance de ses cheveux. Elle recommença son geste lentement, tendrement.
Il commençait à changer d’attitude. L’homme qu’elle avait connu, droit et sûr de lui, se trouvait maintenant entre ses mains et respirait lentement la bouche ouverte. Elle profita de cet instant pour rapprocher son corps au sien, sans jamais le toucher involontairement.
Le monter en pression.
Tandis que son visage se rapprochait dangereusement de sa nuque, ses mains entreprirent un voyage dans le creux de ses reins. Il se raidit un micro instant, puis laissa échapper un léger râle qu’elle seule pouvait entendre. Il frissonnait.
Ses propres mains se firent plus fermes et ses caresses plus osées. Elle plaqua délicatement son corps le long de son dos. Son visage était parfaitement imbriqué dans cette nuque, pile à sa hauteur. Elle déposa voluptueusement un baiser, puis un autre, puis un suivant, tout en remontant jusqu’au creux de son oreille.
Elle savait qu’il ne se laisserait pas faire si facilement. Mais ce soir, elle voulait qu’il craque. Tout en commençant à mordiller cette nuque provocante, sa main se fit glisser vers l’avant de ce corps. Elle entama alors de sa main droite une traversée sur ce torse nu.
Ses doigts glissaient le long de la ceinture en cuir au même rythme que ses paroles. Elle stoppa son discours ainsi que ses gestes un instant. Sans quitter la surface de sa peau, elle se dirigea face à lui. Sa bouche était maintenant ouverte. Il haletait presque.
Elle se plaisait à imaginer son cœur battre à tout rompre dans cette poitrine. Elle en ressentait les palpitations à chaque fois que sa main l’effleurait. Ces lèvres tendues à quelques centimètres de son regard lui provoquèrent une envie soudaine de mordre dedans. Il ne fallait pas qu’elle perde le contrôle elle non plus.
Elle fit un pas de plus dans la direction de l’homme qui la séduisait tant. Elle plaqua sa main sur une de ces joues face à elle et fit glisser son pouce sur la lèvre inférieure. Elle était douce, tendue, humide. En un frisson, elle se rapprocha dangereusement du visage qui lui faisait face. Elle respira avec frénésie la chaleur qui se dégageait de lui. Le souffle chaud de son homme lui emplit les poumons en deux inspirations. Les yeux rivés sur ses lèvres, elle y plongea les siennes sans réfléchir davantage. Ce morceau de chair tendre l’emplit de désir. Elle mordilla avec grande délicatesse ce bout de peau avant de lui rendre sa liberté. Elle se recula délicatement pour se glisser à son oreille.
Elle s’accroupit avec facilité et enleva le cran de la ceinture. Elle la tira avec délicatesse et l’enleva totalement pour la poser au sol, sans se brusquer. Elle plaqua ses deux mains sur ce jean bleu et s’attela à dégrafer le premier bouton.
Sa main s’accorda une pause pour caresser son entrejambe. L’érection devant elle ne pouvait qu’être remarquée. Elle s’en occuperait dans quelques instants. Prendre son temps, le faire monter en puissance.
Lui insinuer l’idée de cette douleur. Le monter en pression jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus.
Elle le regarda fixement d’en bas, comme pour analyser la moindre sensation qu’elle lui procurait. Elle faisait courir sa main le long de son jean jusqu’à finir par enlever le dernier bouton et libérer le pantalon de ses hanches. Le vêtement tomba à ses pieds, laissant l’homme au milieu de la pièce, presque nu.
Elle le laissa ainsi quelques secondes. Elle voulait continuer de le torturer par le temps qu’elle mettrait à lui faire obtenir ce qu’il désirait. Elle profita de ce moment pour le regarder dans le moindre détail. L’écharpe était toujours bien fixée. Sa respiration était de plus en plus saccadée. Les palpitations dans sa poitrine se voyaient à l’œil nu et l’érection qu’il ne pouvait cacher se dressait maintenant à travers son sous-vêtement.
Elle s’exécuta pour le délivrer délicatement et sortir les habits de ses pieds. Il était là, devant elle, et il bandait comme elle ne l’avait encore jamais vu auparavant. Elle ne voulait toujours pas se précipiter. Elle en mourait pourtant d’envie.
La bouche ouverte, sa respiration s’était maintenue d’un coup sec. Elle savait maintenant qu’il pouvait s’attendre à tout. Son sexe était là, dressé devant elle, à sa portée. Elle voulait jouer avec lui.
Ne pas lui donner tout de suite ce qu’il cherche. Elle entama un jeu de caresse le long de sa cuisse. Son visage se rapprochait doucement de ses jambes et jonglait de part et d’autre pour déposer des baisers et des caresses langoureuses. En se dirigeant vers la droite de son homme, elle effleura légèrement ce sexe qui la gênait presque dans ses mouvements.
La réaction plus haute fut immédiate. Il éprouva un haut-le-cœur tellement puissant, un besoin si soudain de reprendre sa respiration qu’il ne sentit pas ses propres mains se plaquer sur le visage à ses genoux. Il commençait à perdre le contrôle, elle le sentait.
Elle s’avança alors légèrement et entama maintenant les mêmes caresses sur son sexe. Sa bouche n’était qu’à quelques centimètres de l’objet du désir. Elle s’appliqua à délivrer son souffle chaud le long de cette peau fine pour lui faire perdre ses esprits. Les mains de l’homme se faisaient encore plus pressantes sur son visage, il commençait à en perdre l’équilibre. Elle profita de cet étourdissement pour diriger sa bouche sur le gland qui se dressait devant elle.
Seconde inspiration. Les mains qui plaquaient son visage se faisaient maintenant plus dures, plus pressantes.
Ne pas le faire craquer, pas encore. Sa langue, chaude et humide, entama un jeu sensuel autour de ce sexe qui pulsait sous ses pressions. Sa main droite devenait elle aussi plus dure et entama un léger va-et-vient, au rythme de sa bouche. La respiration de l’homme devenait plus bruyante, plus saccadée.
Ne pas le faire craquer, toujours pas. Elle ralentit le mouvement délicatement pour s’occuper de l’entièreté de son sexe. Elle le prit totalement en bouche, accompagné d’un léger mais vif mouvement de sa main. Sa langue jouait toujours sur cette peau fine et tendue.
Ne pas le faire craquer, tenir encore un peu. Elle recommença l’opération. Avec douceur, avec vigueur, puis avec fermeté. Son sexe se durcissait davantage, à mesure de ces gestes. Il allait craquer, elle le sentait.
Elle se stoppa quelques secondes.
La frénésie était montée en flèche au son de ces paroles. Elle sentit la tension des mains autour de son visage exploser. Elle s’appliqua à maintenir une pression continue autour de ses lèvres. Le sexe commençait à faire des va-et-vient plus pressants dans sa bouche. Les mains sur son visage lui entouraient maintenant la nuque. Cette ferme sensation autour de sa gorge la montait en pression, elle aussi. Elle n’avait presque plus rien à faire. Sa langue jouait toujours avec le bout du gland gonflé. Elle accordait ses mouvements au rythme frénétique de son homme en elle. Ses impulsions s’intensifièrent et devenaient presque violentes. Il perdait le contrôle et elle adorait ça.
La main autour de sa nuque la pressa une dernière fois avec vigueur tandis qu’un coup de reins plaqua l’homme sur son visage. Elle sentit les pulsions intenses s’épanouir dans sa bouche alors que ses propres gestes se calmèrent, toujours avec sensualité. Un râle puissant sortit de la bouche de son amant, elle ne l’avait jamais entendu jouir aussi fort.
Ce soir-là, pour la première fois, elle avait changé les règles. Et elle n’avait jamais pris autant plaisir à le faire.