n° 19576 | Fiche technique | 62852 caractères | 62852Temps de lecture estimé : 33 mn | 03/05/20 |
Résumé: Les relations patron/employé peuvent parfois se révéler... tendues. | ||||
Critères: fh fplusag collègues hotel douche noculotte pied massage intermast entreseins fellation cunnilingu 69 préservati pénétratio fsodo | ||||
Auteur : Radagast Envoi mini-message |
Jean Tembien garait sa petite Aygo sur une place de parking libre de toute référence à un quelconque membre du personnel de la boîte. Une place Lambda en quelque sorte.
Il passa devant la Mercédès d’Abel Ailabaite, le DRH ; la 5008 de Mehdi Thérrané, le directeur de fabrication ; devant la Prius de Virginie Thé, la secrétaire de direction ; devant le Range de Edgard Atoi, le chef de la sécurité et surtout le coupé Z4 de Blanche Ysserie, sa chef, la directrice de recherche. La salope en chef, comme il la nommait en douce, le soir, sous la couette. Par contre, le directeur commercial, Joseph Bidjoba – surnommé Jo – n’était pas encore arrivé, Jean ne serait pas le dernier.
Jean n’officiait dans cette entreprise que comme CDD avec option de CDI s’il donnait entière satisfaction. Mais il ne se faisait plus guère d’illusions, son avenir ici ne tenait qu’à un fil, fil de plus en plus ténu.
La Toyota C-HR de sa patronne trônait déjà à son emplacement habituel. Lui n’espérait plus posséder son propre emplacement avec son nom inscrit sur une jolie plaque émaillée.
Surtout après son entretien prévu ce matin avec madame la directrice en personne, Madame Anna Faure.
Pourtant cette entreprise lui plaisait bien. Jeune, innovante, pleine d’énergie et d’avenir, dans une région agréable et avec un salaire plus que convenable. Mais… comme souvent il y avait un mais, qui se nommait Blanche Ysserie.
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Jean scanna son badge, puis posa son pouce sur le lecteur d’empreinte et la porte s’ouvrit. À chaque fois, il repensait à cette blague de son ami Edgard : pour plus de sécurité, je songe à demander au personnel de déclamer à haute voix la formule magique « Sésame, ouvre-toi ! » avec un logiciel de reconnaissance vocale.
Mais ce cérémonial faisait partie de la tradition de l’entreprise Clausurá. Spécialisée dans toutes sortes de portes et portails à sécurité intégrée. Fermetures à digicodes, à lecture de badges, à lecture d’empreintes palmaires et même à reconnaissance faciale. La dernière nouveauté étant le portail connecté au téléphone, plus besoin de télécommande.
L’entreprise recherchait des créateurs pour dessiner des huisseries élégantes, des informaticiens pour élaborer les logiciels de sécurité. Et des savants fous pour répondre aux exigences des clients, en général fortunés et fracassés du ciboulot.
Jean faisait partie de cette dernière catégorie, et Blanche, sa chef, lui refilait tous les projets les plus farfelus. Ces abracadabrantesques recherches lui bouffaient tout son temps et lui interdisaient de réaliser ses objectifs.
La dernière folie en date dépassait tout entendement. Le propriétaire d’une bâtisse voulait que l’on intègre un logiciel de reconnaissance faciale à une chatière ! Pour que son chat et son York puissent sortir à leur guise sans qu’un squatter à quatre pattes vienne piquer leurs croquettes. L’équipe technique eut beau lui expliquer qu’il existait déjà un système de sécurité lié à la puce placée dans le cou de l’animal, il ne voulait rien entendre, maintenant il exigeait les deux !
Aussi se retrouvait-il aujourd’hui convoqué par la patronne en personne. Courage mon pote lui avait dit son ami Edgard en lui donnant une tape sur l’épaule. Pendant ce temps, Blanche faisait courir le bruit que Jean vivait ses derniers jours à Clausurá, que bientôt il allait faire ses valises, car ses fameux objectifs, si chers à tout directeur n’étaient déjà plus qu’un lointain souvenir.
Il se présenta à l’heure dite devant le bureau de Madame la Directrice. La secrétaire, Virginie Thé lui fit un petit sourire compatissant. Virginie était l’une de ses rares collègues à le soutenir ouvertement.
La secrétaire lui fit un petit clin d’œil qui le réconforta quelque peu et il pénétra dans l’antre de la Gorgone.
Gorgone, surnom sympathique donné en douce à madame Anna Faure, car cette dernière pouvait statufier son interlocuteur d’un seul regard, tel son illustre homonyme.
Nombre d’hommes d’affaires, politiques et même banquiers n’en menaient pas large en sortant d’une entrevue avec Madame la Directrice.
Elle avait fondé cette entreprise et ne souhaitait pas voir son bébé passer sous contrôle extérieur.
Elle annotait des documents, ne levant même pas les yeux vers le nouvel arrivant. Jean ne l’avait jamais vue autrement qu’en tailleur, veste-chemisier-pantalon, avec des chaussures à talons modérément hauts. Les cheveux bruns et courts. Seul signe de féminité, un maquillage discret et une poitrine que Edgard et Abel qualifiaient de Waouh ! Jean appréciait les minettes de son âge, voire plus jeunes – il venait de fêter ses vingt-quatre ans – et ne faisait guère attention aux femmes plus âgées, il n’osait dire plus vieilles. Or, si sa patronne affichait presque six ans de plus que lui, il devait admettre que, malgré sa trentaine à peine entamée et son allure austère, on pouvait la qualifier de Waouh!
Il posa une demi-fesse sur le fauteuil et patienta.
Surpris par cette question, il bégaya lamentablement.
Si elle croyait qu’il avait le temps et le loisir de lire ses notes à la con, avec tout le boulot que lui refilait l’autre tarée.
Il ne voyait pas où elle voulait en venir.
Elle planta ses yeux dans les siens.
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Une valise, une valise, elle en avait de bonnes. Il ne possédait qu’un sac de sport qu’il venait de retrouver et d’ouvrir… Et faillit faire une syncope dans la foulée tant l’odeur qui s’en dégageait attaquait ses sinus et la couche d’ozone.
Il y avait laissé traîner des chaussettes et un tee-shirt humides de transpiration.
Seule solution, Pauline, sa grande sœur, qui habitait à quelques kilomètres de là.
Sa sœur se marrait, riait à s’en étouffer.
La jeune femme sortit d’un placard deux valises, roses, ornées de la figurine Hello Kitty.
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La grosse berline grise de la société avalait les kilomètres. Comme de bien entendu, Jean s’était fait chambrer avec sa valise. Même sa patronne arbora une petite moue ironique. Il se fit tout petit, nier n’aurait servi à rien, pire, à s’enfoncer. Outre les valises, le coffre contenait toute une série de documents, de prospectus, de contrats pour d’éventuels clients et le matériel informatique destiné à diffuser des vidéos.
À peine commençait-il que le téléphone bourdonna. Béni soit l’inventeur du kit mains libres.
Elle raccrocha en ronchonnant.
Jean comprenait maintenant les raisons de sa présence aux côtés de sa patronne. Tout à ses pensées, il perdit un peu le fil de la conversation.
Il raconta une nouvelle fois la fête de Noël, les avances de sa chef, et sa vengeance devant son refus. Elle lui réservait les projets les plus foireux, faisait courir le bruit de son homosexualité ; il n’avait rien contre les gays, mais il préférait partager son lit avec une femme plutôt qu’avec un homme.
Enfin, jusqu’à ces derniers mois ! Car la salope, non contente de faire courir ce bruit dans les couloirs de l’entreprise, faisait sa promo dans les bars et boîtes environnants. Plus aucune femme ne s’intéressait à lui, et pire, il s’était même fait draguer par des mecs, un comble !
Du coup il ne sortait plus. Vie sociale réduite à néant.
Puis pour couronner le tout, il expliqua son sac qui puait le rat crevé et sa valise à la con.
Elle éclata de rire à l’énumération de ses déboires.
Ils restèrent silencieux pendant plusieurs minutes, puis la conductrice rompit le silence.
Jean respira un grand coup, la masse qui pesait sur son estomac venait de s’envoler.
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La première chose qu’ils firent en arrivant dans la chambre fut de vérifier le lit. Ils auraient préféré deux lits séparés, mais ils ne s’en sortaient pas trop mal avec une alcôve de 200 de large, un King Size. Puis ils se rendirent au restaurant pour prendre un dîner léger.
Alors qu’il farfouillait dans sa valise et préparait son nécessaire de toilette, il entendit des gémissements et râles dans la salle de bains.
Jean vit arriver sa patronne vêtue d’un long peignoir de bain blanc appartenant à l’hôtel et coiffée d’une serviette de même couleur.
Sa patronne commençait à paniquer.
Et elle repartit vers la salle d’eau, pour revenir quelques secondes plus tard avec le débardeur sur le corps. Il resta bouche bée devant l’apparition de sa patronne vêtue jusque mi-cuisses.
De retour après sa douche, qu’il prit presque froide pour refréner ses ardeurs, il questionna Anna Faure.
Ils se glissèrent sous la couette et s’endormirent, elle facilement, lui moins, ses testicules pensaient à la place de son cerveau.
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Le lendemain, ce fut la course pour ouvrir le stand de Clausurá. Anne pensait pouvoir s’acheter un pyjama convenable, mais un réveil tardif l’en empêcha.
Ils eurent juste le temps de déposer tout le matos avant l’inauguration célébrée par le Préfet, le Maire et le Sénateur. Heureusement que durant toute la semaine précédente, une équipe d’ouvriers de l’usine avait préparé l’emplacement.
Anna Faure fit les honneurs de son stand à toute la clique d’élus, de hauts fonctionnaires et de leur entourage, Jean se tenant prudemment à l’écart, il se contentait de répondre à quelques questions posées par des sous-fifres. Sous-fifres en l’occurrence mieux informés que leurs supérieurs.
De temps à autre, il jetait un coup d’œil à sa patronne. Cette fois, il détaillait sa silhouette non pas comme un employé, mais comme un esthète. Un ensemble sombre près du corps, pantalon et veste avec un chemisier de soie, qui moulait ses formes de façon sensuelle. Poitrine orgueilleuse, ventre plat, fessier rebondi et longues jambes. Jambes rendues encore plus longues et chute de reins plus somptueuse grâce aux chaussures à talons de presque dix centimètres, c’était même la première fois qu’il la voyait avec cette sorte d’engins. Des Manolo Blahnik, lui dévoila-t-elle, juste histoire de parfaire sa culture.
Mais ils n’eurent guère le temps de discuter chiffon, car de nombreux visiteurs s’intéressaient à leurs produits, tant des particuliers que des entreprises ou des collectivités. Ils avalèrent sur le pouce un jambon-beurre le midi, se promettant de mieux s’organiser les autres jours.
Ils retrouvèrent leur chambre, passé 21 heures, après un repas vite avalé au restaurant de l’hôtel.
La patronne se débarrassa de ses chaussures dans un soupir d’aise et squatta la salle d’eau d’office. Elle en ressortit les cheveux mouillés et vêtue du tee-shirt de son adjoint. Il avait profité de sa solitude pour passer son pyjama short et comptait se doucher plus tard.
Il récupéra une crème hydratante dans le vanity de sa patronne et entreprit de lui soulager les petons.
Il massa tout, le dessus et le dessous, de la plante du pied jusqu’à la cheville, il massa du talon jusqu’aux orteils aux ongles vernis.
Anna Faure resta assise quelques minutes puis s’allongea, se détendant sous le massage. Jean ne restait pas de marbre, ou plutôt si, il devenait marmoréen. Le pied posé à quelques centimètres de son arbalète bien tendue, il avait sous les yeux le mollet et le début de la cuisse de sa patronne, un spectacle qu’il était loin de bouder, il n’osait lever les yeux plus haut, de crainte de perdre toute raison, ou de se faire choper en pleine séance de voyeurisme.
Si un devin lui avait prédit en début de semaine qu’il masserait les nougats de la dirlo à moitié nue, il lui aurait demandé de faire un dépistage de substance illicite.
Il alla prendre sa douche – froide – en essayant de cacher son érection, si elle remarqua quelque chose, elle fit mine de ne pas s’en apercevoir.
Ils se couchèrent et s’endormirent comme des masses, épuisés par cette journée inaugurale.
Le lendemain matin, ils se bousculaient presque pour se préparer et arriver à l’heure au Palais des Expositions. Selon la patronne, la seconde journée, le dimanche était encore pire que la journée inaugurale. En fait, elle fut encore pire que pire ! Des familles entières affluaient et posaient des questions, certaines judicieuses, d’autres stupides. Des formulaires de commandes furent remplis, des commerciaux visiteraient ces futurs clients pour prendre des mesures, étudier la faisabilité ; de quoi donner du travail pour plusieurs mois.
La fatigue tomba sur eux le soir. Sans rien demander, Jean se saisit des arpions d’Anna et les frictionna avec douceur. Le midi, il avait fait un saut à la pharmacie voisine et récupéré une huile parfaite pour ce genre de massage.
Allongée sur le lit, elle se laissait faire en émettant de temps à autre de petits gémissements d’aise et des soupirs satisfaits. Masser le pied, c’est bien, mais il faut aussi s’occuper du tendon d’Achille et du mollet qui ont souffert eux aussi. Avec une légère appréhension, il s’occupa du triceps sural, sans qu’il se fasse rabrouer, au contraire, madame la directrice soupira un oh oui qui valait toutes les autorisations.
Comme chacun sait, le triceps sural est composé des deux gastrocnémiens – anciennement nommés les jumeaux – et du soléaire qui s’attachent d’un côté au fémur, et de l’autre se rejoignent pour former le tendon d’Achille. Aussi, par conscience plus ou moins professionnelle, chercha-t-il le haut des gastrocnémiens pour détendre le mollet de sa patiente.
Par haut il fallait entendre nettement au-delà de la pliure du genou, largement sur l’arrière de la cuisse. La définition du pied dans certaines circonstances devenait… élastique. On n’allait pas chipoter pour quelques dizaines de centimètres.
Se remémorant les conseils de sa sœur, il avait replié la jambe de sa patiente, de ce fait le léger tee-shirt glissait petit à petit.
Il se trouvait face à face au minou de madame Faure sans que celle-ci s’en formalise. Un minou fort charmant, aux babines légèrement ombrées de poils follets, au sourire énigmatique, un petit bout de langue dépassait des lèvres brillantes, une houppette soyeuse, brune, isocèle et bien taillée coiffait cet ensemble parfait.
Se doutait-elle de l’état dans lequel se trouvait son soigneur, se doutait-elle de ce qu’elle lui dévoilait ? Le malheureux en avait les mains moites et la bouche sèche, le cœur en arythmie. Le faisait-elle exprès, mystère.
Il ramassa vite fait ses affaires, bouteille de lotion et serviette, plaqua le tout sur son entrejambe et fila vers la douche.
Une douche plus que froide d’un quart d’heure suffit à peine à calmer ses ardeurs. Quand il revint, elle était sagement couchée sous la couette.
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Un avis sur quoi, il n’en savait fichtre rien.
La journée débuta sur les chapeaux de roues, leur stand étant un des plus visités. Ce, grâce à l’attractivité de leurs produits, mais aussi à la silhouette de la patronne. Ils remplirent de nouveau le carnet de commandes, se firent de nouveaux clients. Anna Faure en profita pour aller visiter d’autres exposants.
Pour gagner du temps, elle acheta des burgers dans un service de restauration rapide. Ils allaient casser la croûte sur le pouce et le stand. Elle espérait que son adjoint apprécierait, car elle-même ne prisait guère ce genre de nourriture.
Un sourire complice accompagna ses propos, sourire auquel il répondit. Décidément, madame Faure cachait bien sa personnalité.
Elle se tenait immobile, le sandwich loin d’elle, en état de choc. Il se demandait ce qui venait de lui arriver quand il vit l’énorme tache sur le chemisier.
Elle s’éloigna furax vers les toilettes. Si un Mac quelque chose croisait sa route, il ne donnait pas cher de sa peau. Il restait seul à s’occuper du stand, heureusement à l’heure du repas la fréquentation diminuait.
Période de calme vite interrompu par le téléphone.
Quel bordel ! Il espérait simplement que le local serait vide. Sa relation avec sa patronne devenait de plus en plus étrange.
Heureusement, à son arrivée aucune femme ne se refaisait une beauté, sans parler d’autre chose.
Elle en avait de bonnes la dirlo !
Une porte s’ouvrit et elle lui fit signe d’approcher. Au même moment une femme d’un certain âge, ou d’un âge certain, fit son entrée. Elle eut un moment de stupeur et un mouvement de recul en voyant un homme traîner dans cet endroit. Il se réfugia avec sa patronne dans la cabine presque entièrement close, seul un espace près du plafond s’ouvrait vers l’extérieur.
Il devait admettre qu’elle ne passerait pas inaperçue. L’unique bouton de son tailleur se situait un peu au-dessus du nombril. Ce qui laissait une vue imprenable sur sa poitrine, faisant la promotion de ses seins, mis en valeur par son soutien-gorge plongeant bleu nuit. Le nombril lui aussi se trouvait à la fête, de même que le ventre presque plat. Tout type normalement constitué qui la croiserait se transformerait illico en Loup version Tex Avery.
La vieille coincée se refaisait une beauté et ne perdait pas une miette du dialogue qui se déroulait de l’autre côté de la cloison.
Bruits de ceintures, de tissus froissés et de souffles courts et de coups dans les cloisons.
Ils sortirent ensemble, elle lui replaçait le nœud de cravate tandis qu’il lui époussetait le dos.
C’est alors qu’ils virent la duègne pétrifiée, les yeux exorbités et la bouche ouverte formant un Ô, un tube de rouge à lèvres planté devant elle en un geste interrompu. Elle devait être figée depuis un bon moment.
La vieille, scandalisée, sortit en catastrophe, la moitié des lèvres repeintes.
Ils éclatèrent de rire tous deux.
Le stand ne désemplit pas de l’après-midi. Surtout des hommes plus intéressés par le décolleté improbable de la patronne que par le matériel présenté.
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Anna Faure traînait derrière elle un Jeannot éberlué. Son boss choisissait des robes !
Petit plaisir partagé par son adjoint qui n’en perdait pas une miette. Elle lui demanda même son avis sur les différentes tenues. Il assistait au plus étonnant et vivifiant défilé de mode de sa vie.
Après le repas toujours pris au restaurant de l’hôtel, ils rejoignirent la chambre.
Avant qu’il ne fasse un geste et ne dise un mot, elle se retrouvait en sous-vêtements.
À peine se remettait-il de ses émotions qu’elle le déshabillait en quelques secondes. Il ne lui restait que son boxer tendu comme le spinacker d’un trimaran de la coupe de l’America.
Anna le faisait tomber sur le lit.
Quand elle lui retira le slip, sa javeline jaillit comme un diable de sa boîte.
Madââme se débarrassait de son soutien-gorge ! Ce qu’il découvrait ne participait pas à sa sérénitude. Deux globes blancs, fermes, deux beaux melons appétissants aux pédoncules roses et dressés. Elle s’agenouilla entre ses jambes.
Il émit un hoquet lorsqu’elle lui emboucha le carnyx. Elle jouait de la langue autour de la hampe, une main posée à la base, elle l’avalait presque en entier, accompagnant ses hochements de tête par de grands slurp’s.
Anna ne délaissait pas les siamoises pour autant, qu’elle caressait avec douceur, venant de temps à autre les embrasser, les lécher, osant même un mordillement. À chaque fois qu’elle le sentait au bord de l’implosion, elle stoppait ses facéties, laissant la pression retomber.
Au terme de cinq minutes d’agréable torture, elle cessa son activité, le laissant hébété. Elle ne va quand même pas m’abandonner comme ça?
Anna enserra la tige entre ses beaux globes moelleux et se mit à faire des mouvements de bas en haut. Elle lui comprimait le pistil, embrassait la museau de la vipère de calcif, faisant tourner sa langue autour du gland, l’emmenant vers des sensations jusqu’alors inconnues.
Après ce qu’il venait de subir peu de temps auparavant, il résista à peine une minute.
Elle passa une langue gourmande sur ses lèvres pour y récupérer la crème fouettée.
Elle le laissa reprendre ses esprits, la vigoureuse toujours nichée au creux de son écrin.
Il la regarda rejoindre la salle d’eau, les fesses uniquement recouvertes d’un léger voile de soie. Il eut un avant-goût du paradis. Il s’y retrouva sitôt la patronne sortie de la salle d’eau. Elle venait de remplacer le t-shirt par sa nuisette pire qu’indécente… incandescente !
Allongés dans le lit, dans l’obscurité complice Jean réfléchissait aux derniers évènements.
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Lors de leur départ, la réceptionniste informa madame Faure qu’une chambre venait de se libérer, que monsieur Tembien pouvait y emménager. La patronne réfléchit à peine avant de répondre :
Jean osait à peine observer sa patronne. Après la séance de la veille, il éprouvait une incroyable gêne.
Parfois un visiteur s’intéressait plus à la plastique de la patronne qu’au matériel exposé. Il fallait signaler qu’elle portait un chemisier qui exposait très bien son matériel mammaire. D’un regard elle appelait son subordonné à la rescousse.
Jean allait s’éloigner quand elle le retint.
Elle le remercia d’un sourire qui lui tourneboula les neurones.
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Comment s’était-elle changée, mystère. Anna portait une des robes qu’elle venait d’acheter, un vêtement cinabre à fines bretelles, un dos nu et un joli décolleté et surtout courte selon ses propres critères : elle lui arrivait à mi-cuisses.
Jean se sentait fier comme Artaban au bras de sa patronne. Dire que quelques jours plus tôt, il se voyait viré. La nuit douce et claire rendait cette soirée romantique.
Ils burent un peu plus que de raison, le retour dans la chambre fut gai et vacillant.
Sitôt dans la pièce, Anna Faure se jeta sur son assistant, l’embrassa à pleine bouche, la langue fouillant au plus loin ses implants dentaires. S’il fut surpris, cela ne se remarqua pas. Il laissa ses mains divaguer sur les hanches, sur le dos de sa patronne, trouva la glissière de la robe et la fit descendre.
D’un simple geste des épaules, le vêtement chuta sur la moquette.
Et de lui saisir l’entrejambe hyper tendu.
Sa main glissa d’un sein rond à la hanche, puis s’égara sur la petite culotte trempée. Anna Faure ne faisait pas semblant !
Il la souleva dans ses bras et la déposa sur le lit, en profitant pour l’embrasser et ôter le dernier simulacre de vêtement. Ne restaient que ses bas, gainant les sublimes jambes.
Il put admirer à volonté ce mont recouvert d’une fine toison, cette délicate fissure d’où sourdait une liqueur qui le mettait dans tous ses états.
Deux secondes plus tard, il était nu, il enfila un préservatif dont l’emballage annonçait la couleur :The Lord of the Strings.
Sans préliminaires il s’allongea sur sa patronne et la pénétra dans la foulée. Ils grognèrent comme des bêtes sauvages.
Il s’activait en elle. Il la pénétra…
… Une fois, elle gémit d’aise…
… Deux fois, elle projeta son bassin à la rencontre de son bâton de magicien…
… Trois fois, ses pupilles se dilatèrent…
… Quatre fois et elle fut prise de tremblements, lui étreignit la taille de ses longues jambes et son mandrin fut serré dans un étau de chair.
Ils rugirent tous deux en même temps, des étoiles filantes plein la tête. Ils mirent quelques minutes à reprendre leurs esprits, totalement hébétés.
Des baisers échangés, les seins et tétons pétris, la fissure visitée par deux doigts agiles, le clitou caressé avec délicatesse entretinrent l’appétit d’Anna ; la tige délestée de sa seconde peau fut quant à elle tant léchée, tant goûtée, les galopines tellement soupesées que le viril engin reprit force et courage.
Anna Faure tint à le revêtir elle-même de son habit de lumière.
Cette fois, pas de précipitation. Il caressa la cicatrice et le petit encapuchonné du bout du gland, puis la pénétra avec douceur. Foin des manières de hussard, cette fois il procédait en gentilhomme. Cette fois aussi, elle savourait chaque millimètre gagné à l’intérieur de son écrin.
Il savait y faire, le bougre, semblait hésiter alors qu’il l’écartelait chaque fois un peu plus profondément, il mit un temps fou à l’investir, à venir accoler leurs deux bassins.
Puis, ressortir presque entièrement à son grand désespoir, pour revenir de nouveau, s’amusant à de petites allées et venues sous le porche et le narthex pour remonter toute la nef et investir le chœur et la sacristie, tirant de sourds gémissements à la pénitente en extase.
Il s’amusa ainsi de longues minutes tandis qu’un grognement sourdait de la gorge de sa patronne, puis n’y tenant plus lui non plus, il la pilonna.
De la sueur coulait de son front et tombait en continu sur les joues de la femme sans qu’elle s’en formalise.
Il ahanait de plus en plus, un clapotis se faisait entendre de plus en plus fort tandis que les pubis se heurtaient de plus en plus violemment. Anna souleva le bassin, s’offrant encore plus à cette chevauchée sauvage pour finir arquée, yeux révulsés, bouche ouverte, seins et tétons rouges et gonflés, la peau hérissée et agitée de frémissements. Elle broyait son amant de tout son corps, des bras, des jambes, jusqu’aux muscles intimes qui retenaient le dard en son sein.
Elle le sentait vibrer et s’épancher à travers le latex.
Ils sortirent de leur léthargie plusieurs minutes plus tard, pour se rendre compte qu’ils s’étaient mordu l’épaule mutuellement.
Ils décidèrent d’un commun accord de prendre une douche… l’un après l’autre, car ils avaient encore une rude journée le lendemain, qu’ils devaient se reposer, reprendre des forces et que prendre une douche ensemble – si agréable que ce fut – allait forcément dégénérer. Donc il fallait rester sage et raisonnable.
Une demi-heure après la douche, Anna se tenait agenouillée sur le lit, la croupe relevée, les reins creusés, les cuisses écartées et la tête posée sur un oreiller, elle gémissait en continu et tenait des propos incohérents, où il était question d’une adjointe qui ne savait pas ce qu’elle perdait.
Ses seins opulents tressautaient au rythme des coups de boutoir infligés par Jean qui la tenait aux hanches.
Coups de boutoirs rythmés par les claquements des bassins qui se heurtaient, des encouragements de l’une : « encore, oui, vas-y », et du souffle rauque de l’autre. Il contemplait, émerveillé, le fessier de sa patronne et de temps en temps caressait le petit ridé qui lui faisait de l’œil.
Ce que femme veut, Dieu le veut. Aussi se plia-t-il de bonne grâce aux souhaits de sa comparse. Il accéléra ses percussions pour finir plaqué contre elle, la bouche posée sur une épaule. Elle mordait à pleines dents l’innocent polochon. Ils restèrent ainsi serrés l’un contre l’autre de longues minutes.
Anne détestait ces hommes qui, une fois leur affaire terminée, se barraient pour aller fumer une clope, aller boire un verre ou tourner le dos et se mettre à ronfler. Pis, comble de l’impolitesse, rentrer chez eux.
Elle aimait autant les post-liminaires que les pré-liminaires. Elle aimait ces moments câlins où, tout étourdis, l’on échangeait des caresses, des baisers et des mots doux. Et surtout elle détestait cette sensation de vide, suite à un orgasme si le goujat se retirait sitôt son affaire faite.
Elle aimait sentir l’homme rester en elle, le sentir vibrer encore un peu dans son corps. Puis la nature reprenant ses droits, il se retirait doucement comme dans un songe.
Et Jean Tembien était de ces hommes-là. Délicat avant, puissant pendant, attentif après.
Il resta ainsi planté en elle de longues minutes, la serrant entre ses bras, puis se sépara d’elle à regret.
Elle apprécia cette confession à sa juste valeur, puis reprenant ses esprits elle décréta :
Un quart d’heure plus tard, il avait le nez planté dans son mille-feuille, elle le pompait comme si sa vie en dépendait tandis que sa langue faisait le tour du grand chauve et qu’elle cajolait Bouvard et Pécuchet.
Lui, agitait son doigt dans la chapelle et serrait entre ses lèvres le Petit Chose.
Ils s’endormirent serrés l’un contre l’autre, le corps recouvert de sueur et de résidus issus de leurs ébats.
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À califourchon sur son amant, les yeux fermés, elle menait le trot telle la cavalière émérite qu’elle était, avec en guise de selle le ventre et les cuisses de Jean et surtout sa tige rigide.
Sa monture lui caressait les seins, les palpait fermement, pour finir par presser avec tendresse le téton entre le pouce et l’index. Elle frissonnait sous cette délicate mignotise.
Dans un râle elle s’affala sur le torse de son homme, qui encore tout étourdit de jouissance lui caressait les fesses et le dos, déposait de petits baisers sur ses cheveux humides de transpiration.
Elle lui caressait les bourses et le masturbait avec une infinie douceur, les mains pleines de gel douche généraient une mousse abondante.
Lui nettoyait avec application les seins aux tétons sensibles, les fesses fermes et charnues, glissait un doigt inquisiteur dans la dentelle de chair.
Elle s’accrocha à lui alors qu’elle se sentait défaillir de trop de caresses tandis que la semence de Jean inondait son ventre, maculait ses mains et se diluait dans l’eau.
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La dernière journée du salon se déroula sans accroc. Un buffet fut érigé dans l’allée principale et tous les exposants firent une petite fête.
Pour Clausurá cette foire se terminait en apothéose, si tous les précontrats étaient validés, le chiffre d’affaires allait crever le plafond, sans compter les retombées dues à la presse spécialisée et autres média, ni même le bouche-à-oreille.
De retour dans la chambre, la patronne embrassa son employé préféré tout en se déshabillant. Elle semblait cependant un peu gênée.
Après la semaine qu’ils venaient de passer, il se disait que rien ne pouvait le surprendre. Il avait tort.
Il était un peu étonné par cette requête, mais n’y voyait aucun inconvénient, bien au contraire.
Elle s’était installée à quatre pattes sur le lit, lui présentant son joufflu.
Il lui mit une petite tape sur les fesses.
Ses joues se colorèrent de rose en songeant au romantisme de la chose. Un petit sourire mutin éclaira son visage.
Dans un énorme fou rire qui dura plus d’un quart d’heure. Jean se calma avec difficultés d’autant qu’Anna lui révéla un petit secret.
Ce qui fit redoubler leur hilarité.
Avec douceur et même tendresse, il oignit le petit orifice d’huile d’amande douce, qui décidément servait à tout. D’abord, masser l’entrée des artistes, l’assouplir et la détendre, y introduire un doigt, ce qui fit sursauter la belle.
Elle termina elle-même le travail en passant les saintes huiles sur le goupillon qui allait lui bénir le fion. Pour cette fois, pas de préservatif, elle le voulait nature. Les pieds posés sur les épaules de son adjoint, elle attendait impatiemment.
La tige à peine posée sur le parvis qu’elle fut gobée, aspirée. Il la surveillait, attentif à ses réactions, craignant de la faire souffrir. Au contraire, elle lui sourit, une main sur un sein, l’autre écartant les fesses, un sourire qui signifiait vas-y. Il ne refusa pas l’invitation, il s’enfonça jusqu’à la garde, d’un seul et lent mouvement. Il caressait du pouce les jolies lèvres ouvertes et luisantes de plaisir, s’arrêtant quelques instants sur le clitou dont il faisait le tour, le frôlait, l’excitait.
Il s’activait en elle de plus en plus vite, se noyant dans son regard. Il n’allait pas tenir longtemps à ce rythme, elle non plus. Quand elle cria son prénom, il ne se retint plus. Ils s’affalèrent l’un sur l’autre et échangèrent un baiser langoureux.
Épuisés par cette semaine de folie, ils s’endormirent ainsi, serrés l’un contre l’autre.
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Le lendemain matin, dans la voiture, le silence régnait. Ils savaient tous deux que la récréation venait de se terminer. Impossible de continuer à s’ébattre ainsi au travail. Surtout qu’elle venait de grimacer en posant son fessier sur le siège, certaines pratiques laissaient des séquelles.
Puis même sans cela, il fallait restaurer une certaine distance entre eux. Jean Tembien poussa un soupir, un soupir si sonore que la conductrice l’entendit.
Il savait ce qu’elle allait demander, que ce qui venait de se passer ne s’ébruite pas, il en était vexé à l’avance.
Toujours un peu ronchon, il ne réalisa pas de suite la question. Elle lui jetait des regards en coin, comme une petite fille timide.
Le sourire qu’ils échangèrent était chargé de promesses non répertoriées dans un contrat de travail.
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Soirée de gala au Palais des Congrès où se déroulait la remise des Trophées de l’Entreprise, sous l’égide du ministère de l’Économie, d’un journal financier et de la CCI.
Des sources bien informées prévinrent Anna Faure d’être présente. Lui seraient remis le trophée de la manager de l’année et celui de l’entreprise la plus innovante.
Aussi toute l’équipe dirigeante de Clausurá était-elle conviée à la fête, une journée de congé fut offerte à tout le personnel à l’occasion de ce grand événement.
Lorsque la limousine s’arrêta et que Jean Tembien, vêtu d’un smoking sur mesure vint ouvrir la portière et présenta son bras à madame Anna Faure, le sang se retira du visage de Blanche Ysserie.
Lorsque les mâles de l’entreprise virent la courte robe bleu nuit dévoiler les sublimes jambes de leur patronne, les mâchoires pendirent.
Lorsque toute l’équipe eut pris place autour d’une table décorée, la directrice annonça que Jean Tembien intégrait définitivement l’entreprise au titre d’un CDI. Ce qui plongea Blanche dans un état cataleptique tandis que ses amis Edgard, Mehdi et Abel lui flanquaient de grandes tapes dans le dos en lui promettant une tournée générale. Virginie Thé lui fit la bise.
Dans les toilettes, Anne et Virginie se repoudraient le nez tout en devisant.
Blanche Ysserie assise sur la cuvette des chiottes se demandait si elle ne faisait pas un horrible cauchemar. D’entendre glousser les deux femmes lui donnait des nausées.
Virginie regardait sa patronne et amie avec envie.
Elles sortirent en riant des toilettes, gloussant comme des gamines insouciantes.
Mis au courant, Abel et les autres mettaient au point une soirée enterrement de vie de garçon.
Pendant ce temps, les femmes discutaient :
Extrait du journal Les Échos
Entretien avec madame Anna Faure, patronne de Clausurá
- — Je suis très fière de recevoir ce prix de Manager de l’Année, mais ce trophée, je le dois à tous mes collaborateurs, sans eux, l’entreprise ne serait rien.
- — Vous avez aussi reçu le prix de l’Innovation.
- — Il faut toujours aller de l’avant, avoir un temps d’avance sur les concurrents.
- — Quelle est votre prochaine trouvaille ?
- — Un de mes très proches assistants vient de mettre au point un système de reconnaissance génitale.
- — Génitale ?
- — Quand vous êtes dans un camp naturiste, la sécurité compte autant qu’ailleurs, même plus. Mais où mettre votre badge, où mettre vos papiers, votre carte de crédit ?
- — En effet, oui, je n’y ai guère songé.
- — Selon Jean Tembien, mon imaginatif, aucun sexe féminin ou masculin ne se ressemble. Quand vous résiderez dans l’un de ces camps, une image de votre sexe sera scannée en 3D, enregistrée. Il vous suffira ensuite de placer votre mont de Vénus ou votre pénis devant la caméra et le portail s’ouvrira, ce système servira aussi à faire ses courses dans les magasins du camp, au bar ou à tout autre endroit où un compte vous sera ouvert.
- — Mais, l’objet peut changer de taille, si vous voyez ce que je veux dire…
- — Oui, mais les caractéristiques restent. Ce système pourrait servir dans certains clubs échangistes, hammams ou autres lieux similaires. Certes, c’est un marché de niche, je l’avoue, mais nous fondons de grands espoirs sur ce prototype. Imaginez ce système dans les ministères, à l’Élysée, la Maison Blanche, au Vatican…