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n° 19630Fiche technique86018 caractères86018
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Temps de lecture estimé : 48 mn
29/05/20
corrigé 05/06/21
Résumé:  Une chaste jeune fille apporte son aide à des SDF.
Critères:  f fh fhh inconnu religion grosseins groscul sales odeurs entreseins fellation cunnilingu anulingus double sandwich fsodo exercice -initiat
Auteur : Roy Suffer  (Vieil épicurien)            Envoi mini-message
Catho coincée




« Catho coincée », ils l’avaient traitée de « catho coincée ». Viviane Des Combres n’en revenait pas. Le sang battait dans ses tempes, elle sentait le rouge sur ses joues et même jusque sur sa poitrine. Son cœur cognait, sa gorge était sèche, une mèche de son chignon, habituellement toujours impeccable, venait flotter devant ses lunettes dorées, sa respiration était courte et haletante. Elle rentra dans le hall du collège-lycée privé dont elle était la Conseillère Principale d’Éducation, la surveillante générale, disait-on auparavant, grimpa le plus vite qu’elle le pouvait l’escalier qui menait à son logement de fonction, et se jeta sur son carnet près du téléphone.



Elle prit son sac à main, ses clés, et croisa soudain son image dans le miroir de l’entrée, presque l’unique miroir de son logement quasi monacal, qui lui servait à vérifier que sa tenue était impeccable avant d’affronter les petits monstres qui peuplaient l’établissement. Elle raccrocha la mèche rebelle à son chignon, rajusta son tailleur bleu et fonça jusqu’au parking. La vieille DS de son père, pas les nouvelles petites choses bizarres que l’on appelle DS aujourd’hui, non, l’ancienne longue DS, la vraie, celle qui se levait sur sa suspension pneumatique avant de démarrer. Et justement, Viviane trépignait d’impatience derrière le volant à une seule branche en attendant que le lourd véhicule se dresse sur ses ergots. Elle enclencha la première au levier du volant, et le monstre s’ébranla presque silencieusement, semblant glisser sur l’asphalte. Elle arriva sans encombre au presbytère dont les fenêtres venaient de s’éclairer. La nuit tombait encore vite en cette fin de congés pascals.



Le prêtre passa la tête par la porte du salon qui lui servait aussi de bureau et appela :



Une vieille femme entra avec un plateau, une théière et deux tasses. Elle traînait la savate, bonbonne mal coiffée dans une blouse bleue à petites fleurs. Elle devait être âgée, mais on ne lui donnait pas d’âge, ombre éternelle du presbytère ayant servi de bonne à des générations de prêtres. Le père Rivière remplit les deux tasses pendant que Viviane sort un mouchoir de la manche de son chemisier pour tamponner ses yeux et son petit nez. Elle boit une gorgée et poursuit :



Et Viviane fondit en cataractes de pleurs auxquelles le prêtre ne pouvait rien, sinon attendre leur tarissement. Il finit sa tasse à petites gorgées, les braiments de la CPE commençaient à s’apaiser.



Il croisa ses mains et ferma les yeux, comme pour une intense prière. « La puissance des mots est vraiment sans limites », se disait le prêtre. Il n’avait jamais regardé Viviane sous cet angle-là : c’était jusque-là une paroissienne dévouée, une de ces vieilles filles, grenouilles de bénitier, piliers de son fonds de commerce. Mais il est vrai que « beau cul, gros nichons » lui ouvrait un autre regard sur Mademoiselle Des Combres. Son visage trop sérieux, sans fard, était pourtant joli avec ses traits fins, ses grands yeux verts et son petit nez retroussé. Grande et élancée, taille fine, hanches rondes, c’était, il est vrai une belle plante, avec un cul pommé à souhait et une poitrine avantageuse. Il secoua la tête pour essayer de chasser ces idées malsaines avant de poursuivre :



Viviane s’était soudain animée et avait retrouvé son aplomb. Les paroles du prêtre l’avaient piquée au vif : lui dire qu’elle était « une femelle apte à la reproduction », pourquoi pas une chatte en chaleur ? Et le prêtre se disait qu’il était regrettable de voir cette petite perle de trente ans encore vierge. Elle devrait plutôt se faire trousser tous les soirs par un mâle vigoureux et avoir déjà trois ou quatre marmots. Comme cette Solange à cause de laquelle il avait dû fuir une lointaine paroisse. Solange avait aussi trente ans quand il la reçut en confession. Au début, elle ne se livra pas complètement, n’avouant que des péchés véniels. Et malgré la confession et sa présence à la messe, Solange ne communiait pas. Un jour, le Père Rivière la retint après l’office et la questionna dans la sacristie :



Le prêtre prit deux chaises et s’assit sur une, laissant l’autre à la pécheresse. Mais celle-ci dédaigna le siège pour tomber aux genoux du Père en sanglotant :



Des gouttes de sueur commencèrent à perler sur le front du Père Rivière. Canicule certes, en ce mois d’août, mais les églises faisaient partie des rares endroits où trouver encore un peu de fraîcheur. Mais là… Rivière était nu sous sa soutane à cause du temps, et une grosse bosse se forma entre ses jambes. Pour une confession, c’en était une !



Elle était toujours prosternée aux pieds du curé et ne voyait pas encore la trique de l’homme d’Église. Il n’en croyait pas ses oreilles, et son imagination fonctionnait à plein régime. Cette petite femme un peu ronde, pour ne pas dire boulotte, avec ses gros seins, son gros cul, ses frisottis blonds, sa bouche en cœur, son petit nez retroussé, ses petites mains dodues, forniquait comme une malade et sautait sur tout mâle qui passait. Il hallucinait.



Malheureusement, en baissant de nouveau le regard, Solange tomba en arrêt sur la bosse remarquable que faisait la soutane.



C’est ainsi que Solange Dubreuil souleva le bas de la soutane, laissa glisser ses mains sur les cuisses nues du prêtre émoustillé et plongea sa tête sous le tissu noir pour gober son gland apoplectique. Et la petite brunette boulotte pompa un dard bien dru, se dévêtit en un tournemain et offrit ses orifices et ses appas au mâle ayant fait vœu de chasteté. « Con-fesse, con-fesse… » sonnait l’angélus ! Le jésuite aux bourses pleines depuis des lustres bourrait la gourgandine comme un forcené. Vêtue de son seul petit chapeau à cerises et de ses escarpins à talons, Solange Dubreuil ahanait sous la saillie, comblée par ce gros vit qui lui labourait alternativement le con et les reins. Ce qui lui paraissait être des litres de sperme brûlant jaillissait de ce vit trop longtemps inexploité. Elle était au paradis, ce n’était pas le pâle vitrail et les multiples représentations divines du lieu qui allaient la démentir. Elle sortit de la sacristie titubante de jouissance et d’orifices explosés, ruisselante de sécrétions bénies, dévote plus que jamais et faisant vœu, en même temps que son signe de croix, de ne plus se donner qu’au ministère du culte. Voilà comment le Père Rivière écoula ses flots pendant trois années consécutives dans les jardins secrets de Madame Dubreuil. Jusqu’au jour où, rendus sourds par leurs beuglements de bêtes en rut, l’un comme l’autre n’entendirent point le tintement des cloches de l’église alors que, l’anus pourfendu par les assauts sauvages du prêtre, Solange frappait à grands coups du plat des mains le tableau électrique de commande des cloches.


Le sacristain qui, par nécessité de service, possédait un double des clés de la sacristie, y fit irruption, affolé. Quelle ne fut pas sa stupéfaction de voir Monsieur le Curé labourant lourdement les reins de Madame Dubreuil en poussant des « han-han » de bûcheron, celle-ci jambes écartées laissant s’écouler sur les dalles un flot de cyprine qui n’en pouvait plus de prendre le détour trop lent de ses cuisses. Le prêtre surpris en plein final sortit de l’étui enflammé, la dame s’écroula dans sa mare de productions vaginales, et des jets nourris de sperme décrivirent une superbe parabole blanchâtre pour atterrir sur les chaussures du sacristain.




Le temps d’enfiler sa soutane pour le prêtre et d’enfiler la petite bourgeoise entre les fesses pour le bedeau, le Père Rivière sortit précipitamment de la sacristie et courut à l’évêché demander son changement pour l’autre bout de la France. Il y était tranquille jusqu’à ce jour, jusqu’à cette pénible histoire contée par Viviane.



Soudain, Rivière regardait Viviane comme il avait regardé autrefois Solange : une petite bourgeoise bonne à baiser, à tringler par tous les trous, à faire brailler de plaisir. Hummm, se faire coincer la queue entre ses grosses mamelles, déflorer sa petite chatte de vierge, bourrer son petit cul tout neuf et donc très étroit. Le prêtre se mit à bander dur, il croisa les jambes pour essayer de camoufler sa trique. Et l’autre qui pleurnichait :



Il désigna un prie-Dieu placé devant la cheminée surmontée d’un grand crucifix et supportant une statue de plâtre un peu ébréchée de la Sainte Vierge. Il regarda attentivement la jeune femme allant s’agenouiller. La jupe étroite crissa un peu sur les collants quand ses jambes se plièrent, les fesses relâchées marquèrent un net sillon qui semblait profond. Quand Rivière se leva, il fit lentement les trois quarts de tour pour arriver à côté de la jeune femme déjà en action, contemplant son profil harmonieux, ses longues jambes fuselées, ses deux obus repoussant loin devant les tissus du chemisier et de la veste. Il s’agenouilla à même le parquet, légèrement en retrait, de façon à pouvoir continuer à la mater à la dérobée, assez près pour percevoir ses effluves de femme, léger parfum, légère odeur corporelle de fin de journée amplifiée par sa course et son émoi. Ces fragrances l’enivraient et accentuèrent son érection qu’il dissimula sous ses mains, l’une tenant le poignet de l’autre qui égrenait un chapelet tout en grattouillant discrètement son dard dressé à travers le tissu. Il psalmodiait les débuts de prières :



À un moment de ce long quart d’heure de prières chuchotées, Viviane se prosterna, front sur le prie-Dieu, rejetant son postérieur galbé en arrière en cambrant un peu le dos ; une vague de sueur monta au front du prêtre qui sentit soudain une plus forte dilatation faire palpiter son membre déjà apoplectique. Il se releva promptement, suivi par Viviane, prit congé en lui disant de réfléchir deux ou trois jours à leur conversation avant de prendre une décision sur l’attitude à adopter, et de chercher la solution dans les prières. Puis il s’éclipsa vers les toilettes où il eut juste le temps de déchirer un tampon de papier pour recueillir la bordée de sperme qui gicla de sa verge libérée.


Il faisait bien nuit quand la Citroën se gara de nouveau dans le parking de l’école privée. Elle fit avec un peu de retard sa tournée des dortoirs où tout était paisible, et regagna son appartement. Elle n’avait pas faim, elle se contenta d’un grand verre d’eau fraîche. La journée avait été très éprouvante pour elle : « catho coincée », « femelle apte à la reproduction », tout juste si le Père Rivière ne lui avait pas reproché sa virginité. Bien sûr, il y avait aussi les compliments à peine voilés qu’elle était une jolie femme. Et puis cette main, cette grosse main sale qui lui avait un instant trituré le sein, touché les fesses. Non pas qu’elle lui ait fait mal, au contraire. Mais elle avait instantanément ressenti une sorte de brûlure dans son ventre, comme si une bête immonde sommeillant là s’était soudain réveillée. Elle alla dans sa chambre pour enfiler sa chemise de nuit. Une fois débarrassée de son éternel tailleur bleu, de son chemisier blanc, de sa combinaison, de son collant, elle se retrouva en culotte et soutien-gorge. Alors qu’elle rangeait soigneusement ses vêtements, une petite voix intérieure qu’elle extériorisa à voix basse la taraudait de questions : Es-tu jolie, Viviane ? Es-tu désirable ?


Elle alla jusqu’au miroir de l’entrée sans allumer et elle se regarda dans la pénombre des réverbères extérieurs. Dommage, elle ne se voyait que jusqu’à la poitrine, mieux que rien. Elle dégrafa son soutien-gorge, ses deux gros seins giclèrent hors de leur carapace de tissu renforcé, tombant à peine, mais rebondissant souplement. Très étonnée, elle en vit les pointes, habituellement à peine saillantes, dressées et gonflées et d’une totale arrogance. Elle mit ses mains en coupe sous ses deux glandes généreuses, les soupesa et les tâta légèrement, imaginant ce qu’avait pu éprouver son agresseur. Puis ses doigts s’approchèrent des mamelons tout durs. Ce fut comme si elle avait appuyé sur un interrupteur : une décharge électrique irradia son bas-ventre. Mon Dieu, qu’ai-je donc à cet endroit que je n’arrive pas à voir ?


Elle voulut en avoir le cœur net. Elle enfila son épaisse chemise de nuit de coton, un gilet de laine par-dessus, prit son trousseau et sortit dans les couloirs. Elle alla jusqu’à l’infirmerie où elle était sûre de trouver un grand miroir, derrière la porte du bureau, car cette allumeuse d’infirmière qui aguichait tous les hommes de l’établissement passait la moitié de son temps à s’y contempler. Il fallait allumer, sans risque puisque la pièce était sans fenêtres, mais tout de même, l’obligation regrettable de se regarder en pleine lumière. Elle posa donc gilet et chemise de nuit, jeta un coup d’œil à tout son corps cette fois-ci, le rose aux joues, car c’était la première fois qu’elle se permettait une telle indécence. Elle se trouva assez… « normale », pivotant même sur ses jambes sans bouger les pieds pour regarder ses arrières par-dessus son épaule. Tout semblait en place.


Elle avisa sur le bureau de l’infirmière un gros catalogue de vente par correspondance. Elle feuilleta quelques pages et tomba sur des photos de filles « perdues », posant quasi nues pour vendre des sous-vêtements féminins, petits, très petits. Son corps ressemblait bien à ceux-là, sa poitrine étant un peu plus grosse, mais de la même forme. La seule différence c’est que ces filles avaient les cheveux détachés, flottant librement sur leurs épaules. Elle osa en rougissant retirer les épingles qui retenaient son chignon, passa trois ou quatre fois ses doigts dans ses cheveux et retourna se regarder. Lunettes en plus, c’était assez ressemblant. Elle était donc normale, faite comme tout le monde. Elle s’attarda cependant, changea plusieurs fois de pose, prenant un certain plaisir à s’admirer. Puis elle reprit le geste qui la troublait pour essayer d’en voir les conséquences : elle recommença à triturer la pointe de ses seins. Pareil, même sensation électrique dans son ventre, mais rien de visible. Peut-être à cause de la vaste culotte de coton, elle la posa et recommença encore. Elle ne voyait toujours rien, si ce n’est cette zone poilue dissimulant son intimité sous un large éventail blond cendré, comme ses cheveux.


Cette fois elle se jura d’aller jusqu’au bout, de tenir aussi longtemps qu’il le faudrait pour vraiment essayer d’observer quelque chose, comprendre ce qui se passait dans son ventre. Elle se campa donc face au miroir, jambes écartées et se tritura le bout des seins. Cette curieuse sensation lui vrilla le ventre pendant de longues minutes. Elle serrait les dents pour ne pas gémir ouvertement, retenait son souffle, se tortillait sur place. Ce n’était pas vraiment douloureux, plutôt agréable, même très agréable comme sensation. Elle y prit vite goût, se pliant sur place pour la supporter, quand enfin quelque chose de visible se produisit. Elle sentit en serrant les cuisses un liquide couler entre elles et en vit les reflets sur sa peau. Pourtant elle n’avait pas uriné. Elle approcha un doigt, toute son intimité était mouillée, un peu gluante. Elle sentit, goûta, ce n’était pas de l’urine, pas du sang, pas du pus… Qu’était-ce donc ? Elle chercha quelque chose pour essuyer cette curieuse sécrétion, trouva un paquet de coton hydrophile, s’en fit un tampon qu’elle passa entre ses cuisses à plusieurs reprises. À un endroit précis, le passage du tampon provoqua une décharge électrique bien plus puissante encore. Elle passa, repassa, encore et encore, même effet. Elle y mit son doigt, car il était impossible de voir quoi que ce soit dans cette toison. Elle sentit effectivement une petite chose dure, comme la pointe de ses seins en plus petit, et extrêmement sensible. C’était à la fois délicieux et insupportable. Quand elle y touchait, tout son ventre semblait s’embraser, mais dès qu’elle arrêtait elle n’avait de cesse que d’y retourner pour ressentir à nouveau cette sensation inouïe. Elle y retourna donc, titilla encore, s’arrêtant uniquement pour reprendre respiration et ne pas crier, c’était délicieux. Elle finit par s’habituer progressivement à cette bizarre et très agréable sensation, mis une main sur un sein pour comparer, puis faire les deux en même temps, c’était de meilleur en meilleur.


Elle avait chaud maintenant, très chaud : le brasier qui consommait son ventre s’étendait petit à petit à tout son corps, ses membres tremblaient, mais elle ne pouvait s’arrêter tellement c’était bon. Puis soudain son corps cessa de lui obéir. Ses doigts s’agitèrent frénétiquement, tout son être se mit à trembler et à se contracter, puis une incroyable explosion la ravagea toute entière, la secouant de multiples soubresauts. Elle reprit conscience, essoufflée et pantelante, toujours devant le miroir, complètement éberluée par ce qui venait de lui arriver. Viviane Des Combres venait de découvrir la masturbation et le plaisir à trente ans.


De retour dans son lit, Viviane eut beaucoup de mal à s’endormir. D’abord parce qu’elle ne parvenait pas à trouver quelle attitude elle devait tenir vis-à-vis de ses malheureux du dépôt : pouvait-elle ainsi les priver de vivres pendant plusieurs jours ? Bien gentil, le Père Rivière, mais on n’arrête pas comme ça l’assistance à ces pauvres gens qui, sans elle, mourraient de faim. Et puis ensuite et surtout parce que ses mains retournèrent presque spontanément entre ses cuisses pour lui redonner des sensations similaires à celles ressenties devant le miroir de l’infirmerie. La prude Conseillère d’Éducation s’envoya en l’air ainsi trois fois de suite, détrempant sa couche d’une généreuse production de mouille. Le réveil la sortit en sursaut d’un rêve affreux où le père Rivière, en pleine communion, lui malaxait l’entrejambe devant tout le monde, ce qui la faisait jouir avec une force incroyable. Elle fit de rapides ablutions avant d’aller surveiller la douche des filles, puis le petit déjeuner. « Ah ! Si elles savaient », pensait-elle en regardant les adolescentes en petite tenue, elles qui pratiquaient la masturbation depuis longtemps et ne rêvaient et discutaient que de sexes de garçons s’agitant frénétiquement dans leurs jeunes vagins.


Tout le monde lui trouva une petite mine, des valises, voire des malles, sous les yeux ; et chacun pensa que la rigide CPE devait avoir ses règles. À dix-huit heures, tous les externes partis, sa décision était prise : non, elle ne renoncerait pas à aller nourrir ses protégés, elle serait forte et saurait les empêcher par son discours de lui porter toute atteinte. Si d’autres avaient réussi dans des circonstances bien plus critiques, sa foi lui permettrait forcément de réussir elle aussi. Elle composa donc un panier encore plus généreux qu’à l’habitude et partit sur le sentier qui menait à l’ancien entrepôt. Des voix graveleuses l’accueillirent :



Les deux clodos s’approchèrent en riant gras. Un début de panique l’envahit un instant, puis elle se ressaisit :



Disant cela, ils commencèrent à poser leurs grosses pattes sur elle, qui sur une fesse, qui sur un sein.



Et les deux SDF commencèrent à tripoter furieusement la poitrine de Viviane, chacun d’un côté. Elle se tortillait, essayait bien d’enlever leurs sales pattes, recula jusqu’à buter contre le mur de tôle de l’entrepôt.



Évidemment, pensa Viviane, de quoi voulez-vous menacer des êtres qui n’ont plus rien à perdre ? Elle comprit soudain que les promesses ou les menaces de la religion ne s’adressaient qu’aux riches. Elle se mit à prier, prier, de toutes ses forces. Pendant ce temps, les deux malotrus tirèrent tant et si bien sur les pans de la veste de la jeune femme que les boutons cédèrent, ils firent carrément le même sort au chemisier. Tirant les deux vêtements sur ses épaules, ils roulèrent et se retournèrent sur ses bras faisant un lien naturel dans son dos. Gaston sortit son canif, la belle prit peur pour sa vie et brailla ses prières à pleine voix, mais la lame ne s’attaqua qu’aux attaches et aux bretelles du soutien-gorge. Les deux prodigieux globes jaillirent aux visages de ses agresseurs qui braillèrent de joie et d’expressions graveleuses en contemplant les formidables seins. Ils s’emparèrent comme des affamés des deux globes de chair tendre, chacun le sien, pelotant, triturant et tétant avec la voracité d’hommes privés de sexe depuis des années. Viviane, adossée au mur, les mains entravées par ses propres vêtements, sentit le rouge lui monter aux joues et le feu s’allumer dans son ventre. Ils ne lui faisaient pas mal, en revanche elle ressentait en dix fois plus fort ce qu’elle avait perçu la veille quand elle-même se triturait les mamelons. Elle se mit donc à pousser des petits « hou, hou… », écartant un peu les jambes et fléchissant légèrement pour ne pas tomber à terre. Les deux clodos se régalaient :



La sueur lui coulait sur le front et au creux du dos. Ses seins embouchés par les deux hommes étaient aspirés et sucés comme par une trayeuse, et son ventre était le siège d’un orage tropical.



Ils relevèrent la jupe, le canif ressurgit, elle eut encore peur pour sa vie. « Non, non, non ! » brailla-t-elle sans pour cela les empêcher de quoi que ce soit. Le collant rendit l’âme sous la lame, et les gros doigts calleux aux ongles plus que noirs plongèrent entre ses cuisses. Les deux coquins riaient de trouver un fond de culotte détrempé, Viviane fut stupéfaite de constater qu’ils savaient exactement trouver l’endroit qu’elle avait mis trente ans à découvrir et, seins et clitoris massacrés, elle rendit les armes dans une puissante tétanie. Elle se laissa glisser le long du mur jusqu’à ce que ses mains touchent le sol. Presque évanouie, elle entendait dans un brouillard les commentaires :



Quand elle reprit ses esprits, les deux gugusses avaient détaché les ficelles qui leur servaient de ceintures et présentaient devant son visage deux grosses queues en érection, des membres noueux striés de grosses veines, aux glands dilatés et violacés, bordés de traces blanchâtres et croûtées, puant très fort. L’une d’elles s’approcha de sa bouche, elle se détourna avec dégoût, puis l’autre et elle se détourna encore. Ils lui pincèrent alors le nez, l’obligeant à ouvrir la bouche pour respirer au bout de quelques instants. Une grosse queue s’engouffra alors entre ses lèvres, un goût écœurant d’urine rance l’envahit. Viviane n’avait jamais vu de sexe masculin de sa vie, la surprise fut grande. Mais Dieu que cette chose sentait mauvais ! certainement que le diable l’habitait pour que ce soit aussi horrible. Elle vivait l’enfer et avait envie de vomir, d’autant que la… chose s’enfonçait loin dans sa bouche et tapait parfois au fond de sa gorge. L’autre voulut à son tour mettre son sexe dans sa bouche, aussi puant et dégoûtant, elle ne put pas faire autrement que de le laisser faire. Elle ne comprenait pas trop pourquoi ils faisaient ça, mais en tous cas ils avaient l’air d’y prendre beaucoup de plaisir. Ensuite ils la firent se relever, juste pour la faire se pencher en avant pour, de nouveau, rentrer leur… drôle de chose dans sa bouche. Celui qui s’appelait Gaston la cramponna par les cheveux pour la forcer à s’enfoncer plus loin ; elle s’étouffa et eut plusieurs haut-le-cœur. Raymond, le second, s’affairait derrière elle : elle le sentit relever sa jupe sur son dos, par-dessus ses mains toujours retenues par ses vêtements dont elle n’arrivait pas à se défaire. Il coupa les côtés de sa culotte avec son canif :



Les lambeaux de sa culotte passèrent au-dessus d’elle et Gaston y fourra le nez, suça même l’endroit mouillé. Quelles pratiques dégoûtantes avaient ces gens-là ! Comme disait le père Rivière, revenus à l’état de bêtes. Elle sentit soudain les gros doigts de Raymond fouiller son intimité, rentrer partout, essayer même de rentrer dans son anus. Quelle idée ignoble encore ! Pourtant, il fallait admettre que ça lui faisait drôle d’être tripotée comme ça, et que le feu qui lui avait brûlé le ventre tout à l’heure commençait à se rallumer. Mais soudain, ce fut une douleur fulgurante dans son ventre, un coup de couteau peut-être, malgré ce qu’elle avait dans la bouche elle poussa un énorme hurlement.



Il se retira de sa bouche pour aller voir. Effectivement, quand Raymond trouvant la mignonne toute trempée avait voulu y rentrer son zob d’un coup sec et jusqu’au fond, il avait dépucelé Viviane Des Combres qui pleurait maintenant toutes les larmes de son corps pour un pucelage douloureusement perdu.



Puis il se tourna vers la jeune femme en la redressant doucement :



La douleur était passée, les deux nigauds avaient l’air vraiment tarte, ce qui leur sert de pantalons sur les chevilles et en pleine débandade, Viviane en aurait presque souri. Elle se calma un peu, encore secouée de sanglots. Gaston maintenant l’entourait de son bras presque tendrement, paternellement. Il lui libéra les mains et l’entraîna doucement vers ce qui lui servait de paillasse. Elle s’y écroula assise, offrant une image pitoyable, ses gros seins à l’air posés sur ses jambes écartées, marquées de deux petits filets de sang. Il voulut l’essuyer avec un immonde torchon qui lui servait de mouchoir, elle le repoussa préférant utiliser son chemisier sans boutons. Puis elle enfila sa veste, y pressant avec difficulté ses mamelles libres.



Ils avaient l’air vraiment ennuyés, piteux comme deux enfants pris en train de faire une bêtise. Elle les trouva presque « humains ».



Viviane reprit le sentier vers le lycée, fesses à l’air sous sa jupe et seins libres sous sa veste. Elle ressentit bien encore quelques picotements dans son intimité, mais pas de réelle douleur. En revanche, elle éprouva un extraordinaire sentiment de liberté en sentant l’air tiède d’avril caresser ces parties de son corps habituellement les plus habillées et les plus protégées. « À quoi bon me servait ce précieux pucelage préservé jusqu’à maintenant ? » songeait-elle ; « Ils ont paru si ennuyés de leur méfait, ils n’ont même pas cherché à aller plus loin. Ils ont même été très humains et très protecteurs ensuite… » Non, décidément, elle n’arrivait pas à leur en vouloir vraiment. Et puis elle avait appris tellement de choses sur la vie en quelques minutes avec ces deux… pauvres bougres, bien plus que dans toute sa vie d’adulte enfermée dans sa bulle religieuse. « Rhooo… Et le Père Rivière, je n’arrive pas à y croire. Lui, Marthe, ma maîtresse d’école… Ce n’est pas possible. » Un peu en retard, elle ne prit pas le temps de passer se changer et fit son tour telle qu’elle était arrivée, sentant l’étoffe frotter doucement ses seins et ses fesses à chacun de ses pas. Une sensation très agréable, et personne ne remarqua rien. Viviane prit ensuite une longue douche, le jet d’eau tiède lui fit un bien fou partout où il la fouetta, notamment sur ses points sensibles. Elle se glissa dans son lit tellement excitée qu’elle n’enfila pas de chemise de nuit pour la première fois de sa vie. La caresse rugueuse des draps de toile métis sur son corps nu lui procura des sensations nouvelles, rapidement insuffisantes, et ses mains prirent le relais pour jouer une longue partition de plaisir sur ses zones érogènes.


Le lendemain, les vacances de printemps débutaient. Dès dix-sept heures, enfants et personnels n’avaient de cesse de prendre la poudre d’escampette le plus vite possible. Une demi-heure plus tard, l’établissement était totalement vide, Viviane restait seule maîtresse à bord, de permanence pour ces congés. Elle fit tout le tour de l’établissement, fermant d’abord les grilles, puis passa dans chaque classe et dans chaque bureau, vérifiant que les fenêtres étaient bien fermées, les lumières et les divers appareils éteints. Elle verrouilla toutes les portes donnant sur l’extérieur et regagna son logement, il était presque dix-neuf heures. Comme il faisait beau et doux, elle enfila une jupette un peu ample qu’elle n’avait pas portée depuis dix ans au moins et un petit pull-over directement sur sa poitrine nue. Non pas qu’elle cherchât à exciter ses deux protégés, juste pour retrouver ce sentiment de liberté éprouvé la veille ; et puis s’ils n’étaient pas sages, ce serait toujours un soutien-gorge sauvé du massacre.


Le contact de la laine fit immédiatement dresser la pointe de ses seins, c’était délicieux. Elle composa un cabas de nourriture et traversa le parc pour rejoindre le sentier de l’entrepôt. À cette heure tardive, des bruits bizarres se firent entendre dans les hautes herbes. Viviane déplora que le factotum de l’établissement soit malade depuis des semaines. Le parc ne ressemblait plus à rien, envahi par les herbes folles et par des petits habitants qui se manifestaient en fuyant sur son passage : lapins, hérissons, perdreaux égarés… Elle n’était pas rassurée. Les deux loustics l’accueillirent avec joie, car ils craignaient que, fâchée contre leur maladresse, elles les laissent tomber. Gaston avait copieusement engueulé Raymond pour son manque de délicatesse et ils s’étaient chamaillés une bonne partie de la nuit. Bien sûr, en voyant ses nibards dressés et ses cuisses tendres sous sa jupette, ils voulurent se montrer plus… câlins. Mais Viviane se défendit vigoureusement.



La jeune femme parut avoir marqué un point et surtout touché une zone sensible. Un grand silence suivit sa déclaration, et c’est Gaston qui eut le courage de répondre :



Viviane rentra, peu rassurée en traversant le parc en friche, puis téléphona au Père Rivière.



Elle raccrocha furieuse. Ils avaient bien raison, rejetés de partout, y compris de ceux qui prêchent l’aide et la compassion. Pas étonnant qu’ils aient perdu la foi. Ce soir-là, Viviane animée d’une sainte colère enfila une chemise de nuit et s’endormit sans s’occuper de son corps.


Le lendemain, dès le matin, elle monta dans la Citroën et partit pour la ville voisine où se trouvait une communauté Emmaüs. Elle acheta pour un prix modique deux tenues complètes pour ses protégés, puis passa dans un supermarché acquérir tout un nécessaire de toilette, rasoirs, mousse, savon, shampoing, même un flacon de déodorant. Puis elle alla chercher les deux garçons et les amena jusqu’au lycée, avec pour consigne de ne faire aucun bruit et de se cacher s’ils apercevaient quelqu’un. Eux aussi constatèrent l’état lamentable du parc, jurant « qu’en deux jours de boulot, ça pourrait ressembler à que’que chose ». Elle nota la remarque dans un coin de sa mémoire, et les conduisit dans les douches collectives des élèves. Les deux oiseaux s’ébattirent sous l’eau, heureux comme des gamins. Pendant ce temps, elle remplit un sac poubelle de leurs vieilles frusques, les remplaçant par ses achats du matin. Et les deux bonshommes l’appelaient à pleine voix :



Elle sortit de derrière sa cloison, avec l’intention de les faire taire et de les empêcher de gueuler ainsi. Ils en profitèrent pour l’attraper par les mains et l’entraîner avec eux sous l’eau tiède. Elle cria, mais rit en même temps et se hâta de poser chaussures et vêtements déjà trempés. Ils se mirent à jouer sous l’eau comme trois enfants, s’éclaboussant et se savonnant les uns les autres. Oui, mais ce n’étaient pas des enfants.


Quand le corps totalement nu de Viviane fut enduit de savon, superbe nymphe luisante et glissante, les mains des deux mâles s’égarèrent, les queues se dressèrent et ils commencèrent à se frotter contre elle, peu importait où. Chacun empoigna un sein pour le masser et le titiller gentiment, les deux autres mains plongèrent entre ses cuisses, l’une devant, l’autre derrière. Était-ce une idée, l’eau parut soudain plus chaude à Viviane. Ils placèrent leurs queues dressées dans chacune de ses mains, l’incitant à les manœuvrer à leur convenance. Viviane avait maintenant très chaud, de cette chaleur qui montait de son ventre exploré par des doigts qui savaient trouver ses points sensibles. Sur le carrelage tiédi par l’eau, la prude Viviane apprit de ses doctes professeurs la branlette, la pipe, la cravate de notaire, le broute minette, le missionnaire et la levrette. Elle vit avec émerveillement gicler à plusieurs reprises des jets de sperme, y goûta même, trouvant cela fadasse et sans intérêt gustatif, et surtout comprit le bonheur d’avoir une queue, une bite, un dard ou une pine bien dilatée dans sa chatte, son minou ou son con, et de se faire ramoner, limer, bourrer, en un mot : baiser. Son vocabulaire s’étendit donc considérablement, et elle était maintenant capable de mettre des images et des sensations sur les mots.


Ce fut donc un après-midi fructueux, mais épuisant. Avec leurs nouveaux vêtements presque à la bonne taille, un peu serrés pour Gaston et un peu grands pour Raymond, les deux hommes avaient repris un aspect tout à fait convenable, et de ça aussi Viviane était fière. Elle redoutait de les voir repartir dans leur gourbi, et reprendre ainsi en une nuit la même odeur qu’avant la douche. Elle les emmena dans les greniers, et ils trouvèrent facilement d’anciens lits de pensionnaires stockés là par paresse de s’en débarrasser : lits métalliques, matelas en assez bon état, draps, couvertures, ils firent deux voyages jusqu’à l’entrepôt. Une fois « royalement » installés, ils souhaitèrent trouver un moyen de la remercier :



Tous trois partirent de rire sur cette plaisanterie et se quittèrent.


Les quelques jours qui suivirent furent capitaux pour le parc de l’école. Défriché, pelouses tondues, arbres et buissons taillés, allées désherbées, bassin nettoyé, plants de fleurs plantés dans les vasques, l’endroit passa de l’état sauvage à un jardin paradisiaque, ce qu’il avait été du temps où l’ancien propriétaire du lieu, un colonel de l’armée des Indes, l’avait fait faire avant que ses héritiers, des neveux incapables d’assumer les droits de succession, n’en fassent don à l’évêché pour en faire une école privée. Il ne fallut pas deux jours, mais toute une semaine aux deux sans abri pour parvenir à ce résultat, mais Viviane était aux anges. D’autant que la présence sur place de ses nouveaux « amis » lui permettait de s’envoyer en l’air trois ou quatre fois par jour, ils se relayaient pour lui donner tout le plaisir auquel elle avait pris un goût extrême. Elle était devenue insatiable, ne refusant aucune nouveauté dans sa découverte sexuelle, y compris ce qui lui paraissait précédemment totalement dégoûtant. Ainsi, Gaston et Raymond visitaient maintenant quotidiennement son petit œillet devenu beaucoup plus grand et beaucoup plus souple, voie dans laquelle ils trouvaient un plaisir total et complet, ce qu’ils ne se permettaient pas dans la voie habituelle, ne voulant pas engrosser leur belle amie.


Elle eut même l’audace, et s’en félicita par la suite, d’accepter leur double visite simultanée, figure de style qu’elle n’aurait même pas imaginée huit jours auparavant. La « catho coincée » s’était complètement décoincée et y prenait un plaisir non dissimulé. Quand le parc fut en état, Viviane leur fit réparer le sol de la cour et du terrain de sport, retracer les lignes, et ne vit plus qu’un travail important à réaliser : repeindre les grilles d’enceinte en train de rouiller. Pour cela, elle acheta des seaux de peinture sur le compte de l’établissement à la droguerie du coin, fournisseur habituel. En deux semaines, le lycée avait totalement changé d’aspect, et le jour de rentrée fut le jour de gloire de Viviane. Profs, parents, élèves, direction, tout le monde fut épaté et enchanté par la transformation opérée. Il n’y eut que l’intendante, une vieille harpie ménopausée, qui lui fit une scène invraisemblable pour avoir fait des achats sans lui demander son accord. Elle plaida la cause de ses protégés auprès du directeur et, comme l’état de santé du factotum ne s’arrangeait pas, vu le travail réalisé et au nom du devoir de bienfaisance et de réinsertion sociale, elle obtint qu’ils fussent embauchés provisoirement pour un salaire très modique, mais en étant logés et nourris.


La remise d’outillage était en fait d’anciennes écuries, avec ces hautes portes à deux vantaux superposés, et au-dessus un vaste grenier avait servi de fenil. C’est là que les deux compères purent installer leur nouveau gîte, rustique, mais sain et sec. Ils mangeaient aux cuisines, avec le personnel d’entretien, et s’intégrèrent plutôt bien : en quelques jours, une aide-cuisinière devint leur coqueluche qu’ils troussaient quotidiennement dans leur grenier aménagé, à l’écart du bâtiment principal. Viviane n’en prit pas ombrage, quand elle travaillait elle n’était pas très disponible, et elle n’entretenait aucun sentiment envers eux, sauf de l’amitié. Et puis il leur restait assez d’énergie pour satisfaire, le soir, les envies de leur bienfaitrice.


Pâques, tardif, était cette année-là après les vacances scolaires de printemps, très précoces du moins pour cette académie. Comme à son habitude, Viviane Des Combres assista à toutes les célébrations. Cependant, son regard sur le Père Rivière s’était inconsciemment modifié, même si elle avait beaucoup de mal à croire ce que Raymond avait raconté. Devenue femme très au fait de la sexualité, elle ne voyait plus guère le prêtre, mais l’homme. Et c’était plutôt un bel homme, grand, svelte, d’environ quarante-cinq ans, les tempes légèrement grisonnantes, avec de longues mains fines et blanches qui caressaient merveilleusement le clavier des grandes orgues. Après l’une des cérémonies, alors que Viviane s’était occupée de la quête fructueuse, il s’adressa à elle dans la sacristie :



Elle rougit un peu, songeant à tout ce qui lui était arrivé depuis cette entrevue. Elle n’était même pas allée se confesser, tiraillée entre « péché de chair » qui lui semblait inavouable et « incident de parcours » lié à l’exercice de l’assistance aux démunis dont elle ne se sentait pas totalement responsable. De plus, confier des secrets plutôt grivois à cet homme, soupçonné lui-même de se laisser aller à quelques faiblesses, lui avait paru déplacé. Mais il est vrai qu’il exerçait sur elle une certaine fascination et qu’elle aurait eu bien du mal à lui désobéir. Elle le suivit donc.


Ayant pris quelques libertés par rapport à ses habitudes vestimentaires, la jeune femme était ce jour-là vêtue d’une petite robe printanière blanche à petites fleurs, serrée à la taille par une ceinture qui mettait en valeur la finesse de sa taille, la rondeur de ses hanches et la générosité de sa poitrine. Assise en face du prêtre à son bureau, elle remarqua rapidement que son regard était fortement attiré par ses longues jambes croisées. Raymond avait-il dit vrai ? Tout en racontant la fantastique intégration de ces deux SDF dans son école, Viviane joua un peu en croisant et décroisant ses jambes. L’homme d’Église semblait fasciné et se trémoussait sur son fauteuil. Alors elle décida d’avoir le culot d’aller plus loin, et de lui expliquer au moins en partie ce qui s’était passé. Sujet égrillard s’il en est, qu’elle confia à voix basse en se penchant au-dessus du bureau de son interlocuteur. Celui-ci plongeait maintenant dans son décolleté, ne semblant même pas prêter attention à ses paroles. Elle le ramena brusquement à la réalité en se rasseyant :



Le prêtre se leva, se racla la gorge, et marcha de long en large en tournant autour de Viviane, un peu mal à l’aise.



Il s’arrêta derrière elle, matant l’échancrure de son plastron par-dessus son épaule. Son imagination travaillait fort, il voyait cette superbe fille avec, comme ils disaient, « des gros nichons et un beau cul », forcée par ces inconnus. Ils avaient dû se régaler, les salauds ! Son sexe déjà dilaté gonfla encore à lui en faire mal.



Elle obéit, il se signa, observant le corps magnifique apparaître, les longues jambes fuselées, les gros seins drus aux pointes dressées, le beau cul pommé et ferme. Le curé bandait comme un âne, se signa de nouveau, retourna le crucifix sur le mur et le couvrit de sa soutane. Viviane les yeux baissés et le rouge aux joues jouait les prudes, elle avait sa réponse et espérait bien passer un excellent moment avec ce bel homme, autant que Madame Dubreuil. Nu, il était très beau, bien plus que ses deux premiers amants, et d’une propreté irréprochable. Quant à son sexe, dirigé droit vers le plafond, il était bien plus long et plus gros que ceux qu’elle avait connus. Il s’approcha d’elle, la huma, posa un doux baiser sur sa joue puis sur son épaule, et se rua soudain à pleines mains et à pleine bouche sur ses seins. Fou de désir, il la pétrit, la suça, la poussa sur le bureau et enfouit son visage entre ses cuisses, ne lâchant pas les pointes de ses seins. Elle sentait sa langue parcourir son sillon, s’enfoncer dans son gousset, fouetter son petit bouton, elle ne put retenir ses premiers soupirs et ses premiers flots de cyprine. Le prêtre lui bouffait la vulve comme un affamé tout en lui triturant les seins. Puis il se redressa, abaissa sa queue tendue vers le plafond et l’engouffra lentement jusqu’à la garde dans le vagin détrempé.


Oh ! Comme ce sexe était gros et long ! Viviane ne s’était jamais sentie aussi remplie, les chairs autant repoussées. Elle hoqueta de surprise, tant par cette imposante présence en elle que par la violente réaction de son corps qui s’enflamma d’un coup. Le beau mâle entama de puissants va-et-vient qui lui bouleversaient l’intérieur, butant chaque fois contre le bourrelet du col de son utérus, sensation inouïe qui l’emmena tout droit sur le chemin de l’orgasme. Le curé en rugit de bonheur, la fit descendre du bureau, la retourna et la pénétra de nouveau, cambrée sur la table de travail, en se cramponnant à ses gros nichons qui ballottaient en cadence.


Rageur et déchaîné, le jésuite se mit à lui asséner des claques sur les fesses tout en la pilonnant. D’abord surprise, elle y trouva de nouvelles et délicieuses sensations alliant douleur et plaisir, et accompagna chaque claque d’un petit cri qui ne faisait qu’exciter son nouvel amant. Elle partit pour un second orgasme qu’elle exprima à pleins poumons. Le prêtre stimulé par cette nouvelle contraction se lança dans un dernier assaut à pleine vitesse, agrippé aux hanches galbées, se jetant comme un fou contre le cul charnu qui s’offrait à lui. Ses couilles pleines et gonflées de semence trop longtemps retenue fouettaient le clitoris de Viviane qui reprenait doucement le chemin du plaisir en couinant, puis il se tétanisa et cracha une incroyable quantité de foutre dans le ventre de la jeune femme. Elle n’avait jamais reçu d’éjaculation dans son vagin, l’épais liquide brûlant qui lui fouetta les entrailles déclencha un troisième orgasme, dix fois plus violent que les deux autres. Elle crut s’évanouir.


Rivière également avait joui comme jamais, n’ayant jamais eu si belle maîtresse, aussi jeune et fraîche, excité aussi par tout l’imaginaire qu’il avait construit autour de ce qu’elle lui avait raconté. En sueur, essoufflé, il tomba assis sur la chaise, entraînant sur ses genoux Mademoiselle Des Combres, ruisselante de son sperme. L’esprit toujours enflammé, il continua de caresser ce corps magnifique abandonné à ses pulsions érotiques, et il voulut lui donner un voluptueux baiser. Mais si Viviane avait déjà subi de nombreux assauts par ailleurs, ses amants, peut-être intimidés, n’avaient jamais osé l’embrasser. Elle se montra donc surprise et très gauche, ne sachant trop comment accueillir cette bouche gourmande et cette langue fureteuse. Elle se plia avec bonne grâce aux tentatives de son nouvel amant et en ressentit à la fois du plaisir et un puissant élan de tendresse amoureuse pour lui. Si bien qu’au bout de quelques minutes, c’est elle qui, à demi tournée, lui tenait la tête entre ses mains pour mener le ballet de leurs langues emmêlées.


Dans son ventre montèrent de nouvelles vagues de chaleur, d’autant que les mains du prêtre avaient pris possession de toutes les parties sensibles de son corps. Elle osa prendre en main le joli pénis du curé qui commençait à reprendre vigueur puis s’agenouilla sur le parquet pour le prendre en bouche, pressant et griffant légèrement les lourds testicules. Depuis sa chaise, le prêtre ne voyait que les courbes parfaites des fesses bien ouvertes et très cambrées, et au fond du sillon médian le bel œillet qui s’ouvrait et se refermait doucement, comme une invitation.


Cet appel fut plus fort que la fatigue et la raison, il contourna la jeune femme toujours à quatre pattes, alla mouiller son gland dans son gousset débordant de leurs sécrétions, et s’engouffra d’un coup de reins puissant dans l’étroit conduit. Viviane hoqueta sous la pénétration soudaine, plus grosse et plus longue que ce qu’elle avait connu. Elle posa ses avant-bras au sol et y appuya sa tête pour mieux s’ouvrir à la volumineuse intromission, se croyant ouverte en deux par le pieu qui l’empalait. Son confesseur entama une chevauchée sauvage dans son anus qui, s’habituant peu à peu, se fit de plus en plus accueillant. Ses palpitations broyaient délicieusement la queue, renforçant son érection et sa sensibilité. Un long râle rauque s’éleva de la gorge de la jeune femme abasourdie par la violence de ce qu’elle ressentait, douleur délicieuse ou plaisir cuisant. Grimaçante et écarlate, elle se jetait maintenant au-devant du pilon qui la torturait et la bouleversait d’un plaisir animal qu’elle aurait souhaité sans fin.


Le mâle se dressa sur ses pieds pour mieux se laisser retomber en elle de tout son poids, ses couilles se fracassant contre sa vulve dilatée. Il la bourrait comme un forcené, cherchant à atteindre de nouveau l’orgasme libérateur, que la proximité du précédent repoussait sans cesse. Tous deux ruisselaient de sueur sous l’effort et les sensations inouïes, ils n’étaient plus que des bêtes en rut liées par la même folie charnelle. Puis ce furent vingt lames d’acier qui se plantèrent dans le dos de l’homme quand s’ouvrirent enfin les vannes de l’orgasme. Les jets de sperme chaud envahirent l’intérieur de Viviane, apaisant une brûlure pour en créer une autre, plus profonde et plus vaste, emportant dans son flot sa conscience et toute retenue. Elle hurla son plaisir tandis qu’il rugissait le sien, puis tomba sur elle comme mort. Elle ne put le porter et s’affala sur le sol, embrochée, étouffée. Au bout d’un long moment, il ne put même pas se relever et roula sur le côté, heurtant les pieds du bureau. Elle resta immobile, seul l’air pénétra de nouveau dans sa poitrine à longues aspirations de presque noyée.


Ce qu’elle venait de vivre lui sembla hors du commun, inespéré, inimaginable, une divine félicité. Son corps lui semblait liquide, sans force, vidé de toute substance, alors que son esprit flottait dans une totale béatitude. Elle eut malgré tout la présence d’esprit de demander :



Et ils vérifièrent aussi souvent que possible, jusqu’au jour où Viviane vint voir le prêtre avec le visage grave :



Avorter était un motif d’excommunication, hors de question. Ne pas assumer n’était pas acceptable pour Rivière. Il dut à nouveau se rendre à l’évêché, tout avouer et se défroquer. Viviane demanda et obtint une mutation pour un établissement lointain, situé au cœur de la Bretagne. Ils se marièrent discrètement au cœur de l’été, et Rivière assuma la tâche de diacre pour une demi-douzaine de paroisses bretonnes. Quelques années plus tard, ils avaient cinq enfants. Rivière n’avait pas changé et trouvait que la fonction de diacre, sans vœu de chasteté, lui facilitait grandement les choses. Il ne manqua pas de répondre ainsi aux avances de nombreuses paroissiennes. Madame Rivière n’était pas en reste et acceptait de son côté les nombreux hommages que son élégante silhouette soulevait sur son passage.


D’ailleurs leurs quatre premiers enfants étaient alternativement bruns et blonds comme leur père et leur mère, mais le cinquième, une adorable petite fille, était rousse et constellée de taches de rousseurs, ce qui surprenait bien des gens. Bien des gens, sauf Viviane qui repensait avec nostalgie, en la voyant, à ce voyage en Irlande qu’elle avait accompagné. Élèves et accompagnateurs étaient logés chez l’habitant, leurs correspondants, et Viviane avait été hébergée par son homologue Irlandais, un géant roux célibataire vivant avec son frère dans une grande maison de pierres perchée sur la falaise. Les deux hommes ne l’avaient pas trouvée à proprement parler « catho coincée », mais plutôt, comme ils disaient avec un fort accent, « adorable petite frenchie ».