n° 19649 | Fiche technique | 17885 caractères | 17885Temps de lecture estimé : 11 mn | 06/06/20 |
Résumé: Et si le célèbre jeu des aventuriers sur une île perdue se doublait d'une diffusion en nocturne, avec des enjeux très différents ? | ||||
Critères: ff ffh forêt voir exhib photofilm cunnilingu jeu | ||||
Auteur : Myo |
Ils sont encore huit.
La nuit a été fraîche, humide. Les palmes tressées protègent de l’essentiel, de la pluie fine, mais n’épargnent pas les sacs de couchage ni les sweat-shirts à capuche, qui deviennent lourds et poisseux, gorgés d’humidité.
Quand le soleil finit par poindre, ils sont engourdis et peu reposés, mais soulagés de ne bientôt plus avoir froid. Une nouvelle journée commence. Déjà, la présence des cameramen et des perchistes autour d’eux dissout le sentiment de solitude qu’entraîne chaque nuit l’inconfort. Quand on tue les heures à imaginer désespérément son lit, son foyer, son conjoint, ses enfants…
Alors, commence l’attente. Celle de l’eau qui bout pour cuire le riz. Celle pour vider le contenu fade de la noix de coco creusée en bol, bouillie ingurgitée sans joie, pour calmer le ventre. Plus que huit, ça veut dire qu’ils mangent enfin à leur faim, et c’est déjà bien. Puis l’attente de la bouteille et de son message sibyllin : quelle épreuve aujourd’hui ? Quelle récompense ? Quels choix stratégiques devront-ils faire ? Qui trahir, que dire à chacun, comment mener sa barque au plus près du terme, avec pour sempiternel horizon le seul jour suivant.
Huit : cinq femmes, trois hommes. Un ratio étonnant à ce stade de l’aventure. C’est que ce n’est pas une saison comme les autres. Cette fois, la chaîne joue sur deux tableaux, comptant sur une rentabilité supplémentaire d’un programme déjà phare. Deux horaires de diffusion, deux scénarios, mais les mêmes joueurs et le même contexte. Côté pile, jeux d’adresses et de force physique, alliance du moral et de l’affectif, maintenir les amitiés, limiter les débordements, s’assurer la sympathie de tous et jouer au mieux chaque fois. « Au mérite. » Côté face…
Isabella est partie au point d’eau, cette cuve dans la forêt que l’un d’entre eux a fièrement dénichée, le premier jour. Elle porte les huit gourdes en métal reliées par un bâton. Un cameraman la suit de près. Lorsqu’elle se baisse avec la première gourde, elle garde les jambes bien tendues et creuse les reins, faisant saillir son cul. La pose n’est pas naturelle, et moins encore confortable, mais elle est efficace. Le cameraman est prêt, à son poste, ne manque pas l’angle. Isabella se redresse lentement, porte la gourde à ses lèvres et boit à longues gorgées, non sans maladresse calculée : son haut clair est maintenant mouillé, ses seins nettement visibles sous le coton fin. Elle passe une main sur son décolleté, comme pour en chasser les gouttes de sueur. Elle ne regarde pas la caméra, elle sait trop bien ce qui sera gardé au montage. Elle ne dit rien, d’ailleurs le perchiste ne s’est pas donné la peine de les suivre. Quand un joueur s’éloigne seul du groupe, il est rare qu’il ait besoin de se déplacer.
Isabella se demande si le moment est bien choisi pour ôter son débardeur, mais elle sait aussi d’instinct que les images retenues ne devront pas sembler trop gratuites. Même à minuit et demi, le spectateur de la chaîne attend un scénario. Il veut du sein, de la fesse et de l’action salée, mais doit pouvoir assumer ce choix télévisuel : pas question de proposer du téléfilm érotique au rabais, il faut un minimum d’interactions naturelle entre les joueurs. Un strip-tease face camera ne passera jamais. Ou alors il faut qu’il s’intègre dans une situation, comme quand Chloé s’est renversé du riz chaud sur le ventre, un soir sur le camp : aussitôt déshabillée, avec l’assistance très zélée de Frédéric. Une pointe d’audience sur le replay de la chaîne et de partage sur les réseaux sociaux spécialisés et tous deux ont gagné une nuit de plus dans l’aventure.
Maëlys a rejoint Isabella au point d’eau. Depuis plusieurs jours, elles entretiennent les prémices d’une relation lesbienne soft. Strictement hétéro au départ, elles expérimentent le saphisme, d’ailleurs non sans curiosité sincère. Elles ont passé cet accord presqu’au début du jeu, et force est de constater que cela semble leur avoir réussi. Bien faites tant l’une que l’autre, elles ne sont pourtant pas d’un grand secours dans les épreuves du jeu de début de soirée : elles misent sur la nocturne.
Les deux joueuses s’enlacent et commencent à s’embrasser, tendrement. Le cameraman zoome sur les langues qui se cherchent, les mains qui glissent dans le dos, sous les débardeurs, les seins qui se frôlent. Les filles savent sans avoir à se le dire qu’il va falloir faire évoluer ces étreintes pour ne pas lasser leur audience et se voir progressivement coupées au montage. Elles reprennent donc chaque jour où elles s’étaient arrêtées la veille.
La main gauche de Maëlys se pose sur le ventre d’Isabella et très doucement attrape un sein nu de sa partenaire, le prenant entier dans sa paume. Les deux miment l’habitude, mais le tressaillement d’Isabella n’échappera pas aux plus attentifs. Pas plus que le regain de vigueur qu’elle met ensuite dans son baiser, ou le léger mouvement de son bassin. Elle retirera elle-même son haut. Elle n’en rajoute presque pas pour la caméra. Elle est excitée autant par le contact du corps de sa co-équipière que par la certitude que ces images seront diffusées, vues par des millions de personnes. Elle songe à attraper la main de Maëlys pour l’entraîner vers un coin plus confortable, ou, peut-être, s’allonger sur le sol. Ce qu’elle veut, c’est une langue sur son sein, des dents autour de son téton qui pointe maintenant très fort, presque douloureusement. Maëlys est trop grande, et se pencher ainsi, debout, ne serait ni pratique, ni esthétique. Mais celle-ci a sa propre idée, et pousse Isabella contre un tronc non loin, presque lisse et pas trop inconfortable. Au dernier moment, elle se retourne et s’appuie elle-même. Elle lance un regard soutenu à Isabella, et fait glisser les bretelles de sa robe. Un coup de rein, et le vêtement se retrouve au sol. Maëlys est nue. Pour les jeux, elle garde toujours son maillot, mais l’excursion au point d’eau avec Isabella était préméditée, préparée. Passée la surprise et la légère anxiété de ce nouveau pas à franchir, Isabelle s’avance et reprend Maëlys dans ses bras. Le cameraman se déplace, de façon à ne rien rater dans ce nouvel angle. Il a envoyé un message au perchiste qui s’approche rapidement. Au montage ils rajoutent parfois des bruitages, mais eux aussi savent que cette scène sera importante.
Les deux femmes s’embrassent, se caressent les seins, sans discontinuer. Quel que soit leur désir respectif, le pas à franchir n’est pas si aisé. Mais la tension monte : il faut maintenir le rythme. Finalement, Isabella se penche et attrape entre ses lèvres le bout du sein de Maëlys. Elle laisse sa langue explorer la peau si tendre et sent une vague de chaleur dans le creux de ses propres reins quand Maëlys se cabre et gémit sous la légère morsure qu’elle inflige au téton.
La main de Maëlys se pose sur l’intérieur de la cuisse d’Isabella et presqu’en hâte, un peu maladroitement, remonte la bordure de son short et s’insinue au plus près de sa culotte de bain. Comme si elle redoutait ce qu’elle va y trouver, elle hésite à poursuivre. Isabella appelle de ses vœux cette main et ne pense presque plus à l’objectif quand elle fait glisser ce qu’il lui reste de vêtements sur le sol. Elle attrape alors la main de Maëlys et la plaque contre son sexe. Sa toison est fine, et elle l’assume. Le contact ne semble pas perturber l’autre aventurière. La camera est très proche désormais, le cameraman halète légèrement. Un doigt se pose sur le clitoris d’Isabella, qui a adopté une posture particulièrement bienveillante, jambes bien campées sur le sol. De son côté, elle poursuit ses attentions sur les seins de Maëlys, en découvrant inlassablement les rondeurs du creux de la paume et les renflements de la pointe de la langue et du bout des dents. Sa main droite s’abaisse finalement, épouse en passant la forme d’une hanche, caresse un ventre plat et musclé pour, lentement, s’approcher du sexe de sa compagne.
Elle frôle un clitoris particulièrement tendu, mais, soudain joueuse, décide d’insérer sans préambule un doigt dans l’intimité de Maëlys, comme pour s’assurer de son succès auprès de la jeune femme pendant ces dernières minutes. Le résultat est à son goût et le constat lui fait lâcher un gémissement supplémentaire. Ses jambes sont moins stables, son clitoris toujours sollicité par les doigts plutôt experts de Maëlys. Elle a envie d’être prise, d’être remplie, de sentir qu’on la possède de l’intérieur. C’est viscéral. Elle a soudain besoin d’un peu de rudesse, qu’on la malmène, qu’on la retourne et qu’on la pénètre vivement, longuement, sans ménagement.
Aussi, ne contrôle-t-elle pas vraiment le regard qu’elle lève vers le cameraman. Après tout, deux mâles sont à proximité, et leurs regards autant que la raison-même de leur présence ne font qu’ajouter à l’excitation de la situation. Maëlys se ressaisit, trop tard : elle sait qu’elle a rompu le charme. Un regard caméra, c’est la fin de la scène et comme il n’y a qu’une caméra, il n’y aura pas de coupure avec des plans multi-angles. Elle s’écarte de Valérie, s’excuse dans un souffle et reprend ses habits pour rejoindre le camp. Valérie a compris. Elle ne mime pas l’abandon et son visage a instantanément repris les traits du froid self-contrôle. Ce sera pour une prochaine fois. En repartant, elle sent toutefois que son entrejambe est gonflé et humide. Elle espère que l’épreuve du jour ne consistera pas à courir ou bien à grimper.
***********
Ils ne sont plus que six. Un duo, éliminé au conseil : le jeu des votes, la sentence irrévocable. Isabella ne regrettera pas spécialement ces deux-là. Ils ne prenaient pas part dans son projet suivant, celui qui devrait lui permettre de rester encore une journée et une nuit dans l’aventure. Au moins.
Elle attrape les gourdes par leur anse, les enfilent sur le bâton. Aujourd’hui, elle a demandé son aide à Nicolas. Il n’a pas demandé pourquoi elle ne pouvait pas porter six gourdes seule. Dans le jeu, s’isoler à deux peut avoir deux sens : se parler, évoquer le conseil, les votes, la stratégie. Ou côté face… Il espère le côté face. Isabella lui plaît, et Maëlys encore plus. Leur stratégie à elles dans l’aventure est connue de tous. Et si lui misait plutôt sur le grand public, il a eu le temps de penser à cette possibilité là aussi. Comme une double garantie de poursuivre, au fond. Présenté ainsi, sa femme saura le comprendre, il n’en doute pas. Le jeu en vaut la chandelle, 100 000 euros tout de même.
Il attrape les gourdes et emboîte le pas à la jeune femme. Il jurerait qu’elle n’a pas mis de maillot sous sa robe de plage. En quittant le camp il a croisé le regard de Maëlys, et n’a pas su le lire. Peut-être la crainte d’être remplacée après sa bévue de la veille ? Il espère qu’elle osera venir, comme chaque fois qu’Isabella s’éloigne dans cette direction. Il se retourne et lui sourit, mais elle s’est déjà détournée.
Les gourdes sont pleines, à leur pied. Isabella et Nicolas restent cois. Flottement. Le cameraman est aux aguets. Il faut faire vite, n’importe quoi mais vite. Après un dernier regard vers le sentier, toujours vide, Isabella s’approche de Nicolas. Elle est très près de lui, face à lui, et attend, un peu provocante. Il la saisit d’un bras par la taille, fermement, et l’embrasse. Il est plus grand qu’elle, c’est un baiser de cinéma. Qui dure. Quand ils ouvrent les yeux, Maëlys est à une dizaine de mètres, interdite. La camera la filme elle. Nicolas lui sourit encore, Isabella lui fait signe de s’approcher. Maëlys s’avance lentement, les traits un peu soucieux. Elle vient s’intercaler au milieu du couple, dans l’espace qu’ils lui dédient ostensiblement. Elle fait face à Isabella, et tourne le dos à Nicolas.
Isabella la prend dans ses bras, et Nicolas s’approche d’un pas, jusqu’à la frôler. Déjà, les mains du jeune homme sont sur ses hanches, se rejoignent sur ses fesses hautes et rondes, et en un mouvement toujours symétrique, les mains jumelles, remontent se poser sur seins. Il est pressé, ou empressé. Il a envie, un authentique désir qui n’a que peu à voir avec la caméra. Le jeu de langues entre les deux femmes n’est pas non plus pour lui déplaire. Il ne sait pas jusqu’où elles sont allées jusqu’à présent, et ne veut pas brusquer l’action. Il a aussi une pensée pour sa femme. Elle comprendra qu’il joue le jeu, mais pas qu’il le corse de lui-même. Pourtant, voilà ses mains sous le débardeur. Elles pincent les tétons. Son souffle est dans le cou de Maëlys, dont la tête tourne. Elle a compris qu’Isabella lui offre non seulement son pardon mais aussi sa rédemption. Une main est entre ses jambes. Une main soupèse un de ses seins. Une main titille son téton. Une main dénoue le lacet de son short. Une langue frôle sa langue. Une autre excite la base de sa nuque, provoquant un frisson violent et simplement délicieux. Cette fois, il n’y a plus de cameraman dans l’esprit de Maëlys. Elle n’est plus que chair, désir, et abandon. Elle fait elle-même glisser la robe d’Isabella, puis pose sans préambule, à tâtons dans son dos, sa main sur le sexe dressé de Nicolas.
Les deux femmes sont nues. Isabella est allongée sur le sol. Maëlys, penchée sur elle, lui embrasse les seins et cette fois encore glisse un doigt en elle, puis deux. Elle ne s’allonge pas vraiment, elle est à genoux. C’est inconfortable mais parfaitement conscient. Ses fesses sont tendues vers le ciel. Elle ne s’occupe pas du jeune homme mais elle sait qu’il est là, elle sait que c’est sa main à lui qui s’appuie sur sa croupe, et que ce sont ses doigts à lui qui entrent en elle. Isabelle est abandonnée à ses caresses. Elle a les deux mains derrière la tête et jouit de ne rien faire, mais de tout sentir et de tout voir. Elle accompagne de ses reins le va-et-vient des doigts de Maëlys, qui s’occupe en même temps de ses seins. Isabella sent les gémissements de sa partenaire, et les sait causés par le jeune homme. Elle s’étonne qu’il soit encore habillé, et s’inquiète presque qu’il ne laisse pas passer trop de temps avant de passer au stade suivant. Elle n’a pas oublié le jeu, le scénario. Mais c’est bien la seule, et puis pour elle non plus ça ne durera pas. Tôt ou tard, tous les réflexes s’estompent.
Nicolas retire ses doigts du sexe de Maëlys et penche son visage vers la croupe plus tendue encore qu’avant. Il approche sa langue de son clitoris. Il le lèche, le suce, l’aspire et est largement récompensé par la réaction tant physique que verbale de la jeune femme. Elle ne s’occupe pas plus de lui, ne lui a pas encore vraiment jeté un regard, et sans qu’il ne sache bien pourquoi, cela l’excite. Il est un objet de son désir, un accessoire dans la séquence des deux femmes. Il lui semble aussi que c’est mieux comme ça. « C’est pour le jeu, rien de personnel, tu comprends ma chérie ».
Il fait glisser son short sur ses genoux, puis d’instinct s’en débarrasse complètement, pour avoir les mouvements bien libres. C’est que Maëlys a finalement tourné sa tête, trouvé son regard, et l’air presque féroce a soufflé « prends-moi ». La perche était tout près, heureusement. La caméra non plus n’est pas loin. Les deux professionnels sont très concentrés, mais leur regard est aussi un peu hagard. Maëlys a affirmé sa position. Elle a désormais les fesses bien hautes, tendues. C’est qu’elle a entamé à son tour une découverte approfondie de l’intimité d’Isabella, délaissant un peu ses seins pour jouer de la langue dans des lieux qu’elle découvre pour la toute première fois. Avec zèle, et succès aussi semble-t-il.
Isabella tressaille, gémit, les mains enfouies dans la chevelure de Maëlys. Nicolas, après quelques très brèves secondes à profiter de cette scène, pose un genou au sol. Un pied fermement campé sur le sol, il se saisit de la taille de Maëlys. D’un seul coup de rein il la pénètre profondément, provoquant un cri très encourageant. Le va-et-vient qu’il entame, aussi lent et profond que la position le lui permet, semble plaire à sa partenaire. Puissamment secouée, elle ne parvient plus à gratifier Isabella que de quelques coups de langues éparses, comme le montre un plan rapproché. Il n’en fallait pas plus : la scène suivante diffusée ce soir-là montre la jouissance fulgurante d’Isabella, dont le cri semble provenir de son corps entier, cambré à l’extrême. C’est trop pour Nicolas. Alors qu’il ne baise Maëlys que depuis quelques instants et qu’elle est loin d’avoir obtenu ce qu’elle espérait, le voici à son tour agité de soubresauts.
Maëlys se relève, essuie sa cuisse avec son short et s’éloigne, furieuse et déçue, laissant une Isabella pantelante.
Ce soir-là, les spectateurs de la nuit élimineront Nicolas. C’est le jeu.
Sentence irrévocable.
**********
Ils ne sont plus que cinq. Trois femmes et deux hommes.