n° 19675 | Fiche technique | 10194 caractères | 10194Temps de lecture estimé : 6 mn | 20/06/20 corrigé 05/06/21 |
Résumé: La SNCF et la poésie du Moyen-Âge, quel rapport ? | ||||
Critères: fhh jeunes inconnu train revede cunnilingu pénétratio double -occasion | ||||
Auteur : Radagast Envoi mini-message |
Je traînais mon lourd sac sur le quai de la gare, le bruit des roulettes accompagnait mon pas las. Je longeais le train, mon visage se reflétait dans les vitres sales. Quelques passagers me regardèrent, d’autres, plongés dans leurs pensées ou leurs occupations, ne me prêtèrent aucune attention. Je grimpai dans une des voitures, au hasard.
Dans le wagon presque vide, les rares voyageurs s’éparpillaient sur les sièges. Je m’installai seule sur l’un d’eux, une chose en simili cuir craquelé. De l’autre côté de l’allée, un couple de personnes âgées discutait tout en lisant une revue. Ils me jetèrent un regard distrait.
À l’autre bout du wagon, deux hommes, à peu près de mon âge me regardèrent en souriant, ils me paraissaient plutôt mignons, mais timides, ils n’osaient m’aborder, j’arborais, il est vrai, un air revêche.
Je bougonnais, râlant contre une partie de ma famille, pestant contre la seconde. Je me rendais au mariage de ma grande sœur. Quelle idée aussi de se marier au fin fond de nulle part.
« Ma petite Viviane, tu es ma fée, tu es ma demoiselle d’honneur et mon témoin », me dit ma grande bringue de frangine, « tu dois être là, je t’en supplie ».
D’accord, le mariage se déroulait dans la propriété de nos grands-parents. D’accord, la propriété permettait d’installer un grand chapiteau, les invités des deux familles pouvaient également loger dans le grand manoir, évitant ainsi de libérer de la viande saoule sur les routes. Mais que c’était affreusement loin !
Je prenais le train car, contrairement aux autres invités, je ne possédais pas de voiture.
Une étudiante en lettres classiques – option poésie du Moyen Âge et Renaissance – ne roulait pas sur l’or, aussi devais-je me taper cet abominable tortillard. Trois heures à se traîner à travers la campagne et les forêts. Dans mon sac j’avais entassé de quoi me vêtir avant et après la cérémonie, et fourré aussi tant bien que mal une robe destinée à une demoiselle d’honneur témouine.
Je sortis un livre de ma besace, posai sur mes oreilles un casque, branchai un lecteur chargé de musiques baroques, et me plongeai dans la lecture de la poésie érotique du XVIe siècle.
J’avais passé quinze ans les premiers de ma vie,
Sans avoir jamais su quel était cet effort,
Où le branle du cul fait que l’âme s’endort,
Quand l’homme a dans un con son ardeur assouvie.
Ce n’était pas pourtant qu’une éternelle envie,
Ne me fit désirer une si douce mort.
Mais le vit que j’avais n’était pas assez fort,
Pour rendre comme il faut une dame servie.
J’ai travaillé depuis et de jour et de nuit,
À regagner ma perte, et le temps qui s’enfuit,
Mais déjà l’Occident menace mes journées,
Ô Dieu je vous appelle, aidez à ma vertu,
Pour un acte si doux allongez mes années,
Ou me rendez le temps que je n’ai pas foutu. ⁽¹⁾
~~oOo~~
Plongée dans ma lecture je ne sentis pas leur présence à mes côtés de suite. Lorsque je levai les yeux, les deux jeunes hommes se tenaient assis presque contre moi. Ils me sourirent. Des sourires de gamins devant la vitrine d’une pâtisserie.
Je frissonnai lorsque le plus grand des deux posa sa main sur mon genou.
Avais-je envie que ces deux armoires normandes me fassent des choses que la morale réprouve, je devais avouer que oui !
Je jetai toutefois un regard prudent vers le couple du troisième âge, ils somnolaient, indifférents à ce qui se déroulait non loin d’eux.
Je ne regrettais nullement de porter une courte jupe, sans bas ni collants, l’intuition féminine n’est pas un mythe.
Les yeux plantés dans les miens, l’homme me fixait tel un serpent voulant hypnotiser sa proie. Il remontait sa main lentement, caressant la peau douce de ma cuisse, atteignant l’ourlet de ma jupe. Il y marqua un arrêt scrutant ma réaction.
Je restais figée, le cœur battant la chamade, attendant impatiemment qu’il franchisse le Rubicon quand je sentis alors l’autre individu faire sauter les boutons de ma chemise, un par un, jusqu’au nombril. Ma respiration s’accéléra lorsqu’il écarta les pans du vêtement et que mon autre tourmenteur osant passer la ligne Maginot, glissa sa grosse paluche sous le tissu de la jupe et se rapprochait dangereusement de l’aine.
Son doigt se balada sur ma culotte, insistant sur ma vallée des reines. L’autre type me caressait le nombril, les flancs, il remontait avec une lenteur calculée et diabolique vers mes seins. Il en attrapa un, le malaxant, le pressant comme un fruit mûr et délicat. Ma poitrine menue ne nécessitait pas le port d’un soutien-gorge, détail qui lui facilita le travail.
Il caressait l’aréole, faisant le tour du téton qui se dressait tel un menhir,
avant que de le prendre entre ses doigts et de le presser, me faisant frémir.
L’autre bonhomme ne restait pas inactif. Il venait de glisser son majeur sous mon tanga et le promenait sur mes lèvres. Elles gonflaient sous la douce caresse, s’humidifiaient et s’entrouvraient. Il fit une caresse amicale à mon petit minou que je venais juste de toiletter l’avant-veille.
Je gémissais et respirais de plus en plus vite.
Sous l’effleurement, mes nymphes s’écartèrent, donnant le libre accès à ce majeur, bientôt rejoint par son compère l’index. Ils allaient et venaient à leur guise de mon périnée à ma petite languette qu’ils venaient de sortir de son capuchon.
Que se passait-il, moi si prude malgré ces rimes coquines, moi qui osais à peine un baiser sur les lèvres d’un garçon qui me plaisait. Moi qui ne faisais l’amour que dans le noir et sous la couette.
Deux doigts inquisiteurs s’agitaient maintenant en moi tandis qu’un autre faisait le siège de mon joyau. Las, ces câlins cessèrent soudainement, je roumégais de frustration.
S’il interrompit ses papouilles digitales, ce fut pour mon plus grand bonheur. Ma petite culotte descendit jusqu’à mes chevilles, mes jambes s’écartèrent toutes seules pour lui laisser libre accès à mon petit raminagrobis.
Sa bouche vint y prendre la place laissée vacante, sa langue me fit bouillir en fouillant partout, écartant tout sur son passage. L’index et son comparse le majeur s’insinuèrent de nouveau dans mon bénitier, y semant la panique.
L’autre intervenant venait de prendre entre ses dents un téton, l’aspirant, le léchant, le suçant. Il caressait mes seins et pressait l’autre mamelon sous son pouce. Ces sensibles organes devaient servir de rhéostat, plus il les touchait, plus je rougissais.
La tête me tournait, le sang battait dans mon ourson, faisait rougir mes pommes d’amour.
J’enserrai le visage du lécheur entre mes jambes, le lui emprisonnant. L’explosion toucha d’abord mon bas-ventre, mes reins, puis mes seins et enfin mon esprit.
À peine remise de cette déferlante de plaisir, ces hommes me soulevèrent et le lécheur prit ma place et me fit asseoir sur ses genoux. Sa baïonnette se planta entre mes jambes, jusqu’au fin fond de mon bénitier bien lubrifié.
L’autre tourna mon visage vers lui et je me trouvais nez à nez avec son cyclope. Il venait de monter sur le siège voisin du mien. Il appuya légèrement sur ma nuque, précisant ses intentions. J’arrondis lèvres et gobai cet engin, les doigts posés à sa base, j’entamais mes allées et venues, agitant la langue autour du gland, tandis que l’autre fouillait mon antre de son membre.
Je ne savais si le précédent orgasme avait préparé le terrain, mais je sentais de nouveau cette douce chaleur monter en moi, celle qui précède le typhon. Je me pressais les seins, martyrisais mon petit bouton, m’agitais autant qu’il m’agitait sur son sceptre en me tenant les hanches.
J’avalais presque en entier ces deux morceaux de chairs, l’un au fond de mes entrailles, l’autre au fond de ma gorge.
J’explosai alors que ces deux hommes s’épanchaient entre toutes mes lèvres.
~~oOo~~
Un cahot me fit basculer contre la vitre. Ma chemise déboutonnée laissait voir mes seins aux tétons sensibles, rouges et érigés, tétons que je malaxais d’une main.
Mon autre main se trouvait sous ma jupe, les doigts plantés dans mon huître perlière, ma culotte entortillée autour d’une cheville.
J’avais un drôle de goût dans la bouche, car je venais de lécher le skaï du siège.
Hébétée, je regardai autour de moi. Les deux types mignons dormaient du sommeil du juste à l’autre bout du wagon, tête contre tête.
Que s’était-il passé ?
Je croisai le regard de la petite mamy, elle me souriait. Son mari ronflait à ses côtés.
À l’autre bout de la voiture les deux amis se réveillaient, l’air hagard, nos regards se croisèrent. Ils me firent un petit coucou de la main et un sourire. La grand-mère les observa un instant et ajouta.
J’éclatai de rire en l’imaginant faire un strip-poker. Tout compte fait, merci la SNCF.
~~oOo~~
⁽¹⁾ : François de Malherbe : « J’avais passé quinze ans »