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n° 19751Fiche technique16373 caractères16373
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Temps de lecture estimé : 12 mn
08/08/20
Résumé:  Par une chaude journée d'été, une jeune femme fait l'amour avec son mari et le trompe en même temps. La suite se complique. Et c'est la descente aux enfers.
Critères:  #vengeance #confession fh ff ffh fbi extracon plage fdomine jalousie exhib nudisme caresses cunnilingu pénétratio
Auteur : Xavier Curieux
Canicule

Les lecteurs de cette confession et à plus forte raison les lectrices, ne me jugeront pas, j’espère, même si ma conduite n’est pas morale. Je les prie seulement de voir les choses comme elle se sont déroulées, et d’essayer de comprendre les sentiments qui étaient les miens à cette époque déjà ancienne.




***




Une lumière crue filtre à travers les persiennes. Dehors la chaleur a figé la vie. À côté de moi, j’entends la respiration régulière de Pierre, mon mari. Je viens de sortir d’un bref endormissement. C’est l’heure de la sieste. Il fait chaud dans notre chambre. J’ai la peau moite. Ma bouche est sèche, mais je n’ai pas le courage de me lever pour aller chercher un verre à la cuisine, et puis, je ne veux pas prendre le risque de réveiller Pierre. Il dort si paisiblement.


Va savoir pourquoi, mais ces après-midi de chaleur ont sur moi un effet érotique. Ils me donnent une envie irrépressible de faire l’amour, ils font venir en moi le désir. Je sens monter cette chose agréable et à laquelle je ne veux pas résister qui naît dans mon bas-ventre et chemine jusque dans ma poitrine, durcissant mes seins et appelant la caresse. C’est la femelle qui se réveille en moi, la renarde. La femme, elle, est assoupie. J’ai les yeux fermés, je suis entièrement nue sur le lit, Pierre est là à quelques centimètres, nu également sur le drap blanc de la couche maritale.


Faire l’amour, jouir. Ma main pourrait aisément satisfaire ce besoin et apaiser le feu qui me gagne. Il suffirait que mes doigts se glissent entre mes cuisses, mon clitoris saurait les accueillir. L’index vibrerait lentement pour commencer sur le petit bouton du plaisir, puis plus vite ensuite pour terminer frénétique. Pourtant ce n’est pas vers mon sexe que se dirige cette main, ni vers mes seins, mais en direction de Pierre. Sa cuisse nue est à ma portée, douce et musclée à la fois, hâlée par le soleil. Douce non comme une cuisse de fille, mais soyeuse, virile et rassurante. J’aime à caresser cette peau, la sentir sous mes doigts. Pierre au contact n’a pas bougé, seulement un léger changement de rythme dans sa respiration. Ma main a interrompu un instant la caresse avant de poursuivre sa progression. Du bout des doigts, j’ai effleuré la verge du dormeur. Le phallus d’un homme est et sera toujours pour moi un mystère. Quelle petite chose fragile, posée là entre les cuisses sur une forêt drue et sombre, toute recroquevillée sur elle-même.


Pourtant je sais sa puissance, et ses possibilités de métamorphose. La petite chose fragile peut devenir cet instrument long et pénétrant comme une épée vivante, capable de transpercer une femme. Au contact de mes doigts la verge a eu un tressaillement presque imperceptible, qu’elle est légère et douce ! Elle roule entre mes doigts. Peu à peu, le miracle opère, je sens la chair qui gonfle, prend du volume, durcit. Le plus doucement possible, je la saisis au creux de la main. Elle palpite. Impossible de se lasser du spectacle de cette érection en train de se faire. Pierre n’a pas bougé, il n’a pas ouvert les yeux, mais je sais à présent qu’il ne dort pas, qu’il fait seulement semblant, qu’il profite de l’instant, du plaisir que je lui procure.


La « bête » est prête, dure, noueuse, la tension de la peau a fait apparaître le gland sans que j’aie besoin de le décalotter, changeant de position j’y dépose un baiser. Je capte la petite goutte translucide qui perle du méat. Elle a un goût à la fois salé et amer, presque vénéneux comme le sont tous les fruits défendus. Le contact de mes lèvres et de ma langue a arraché un soupir au « dormeur ». Je masse délicatement la colonne de chair turgide. Il a écarté largement les jambes. Je sais que se sont ses testicules qui réclament de cette manière leur part de cajoleries. Pierre reste toujours passif. C’est moi qui mène le bal. Il reste un grand bébé à mon entière merci.


C’est alors qu’il s’est produit quelque chose d’inattendu. Ce n’était plus le sexe de mon mari, de Pierre, que je tenais dans ma main et que je masturbais, mais celui de Dominique, un ami, dont j’avais été la maîtresse par le passé. Pourquoi cet homme que j’avais perdu de vue resurgissait-il à l’instant où je me préparais à faire l’amour avec Pierre. Pourquoi, brusquement, c’est de cet ancien amant que j’avais envie ? Pourquoi c’était Dominique que je voulais entre mes cuisses ? Je n’arrivais pas à chasser de mon esprit l’image de l’amant qui se superposait à celle bien présente du mari. Il me fallait cet autre homme.


Cinq ans déjà. Je revoyais notre première rencontre sur la plage, Pierre était parti faire une partie de pêche avec des amis. Dominique, notre voisin célibataire, que nous recevions parfois en compagnie d’autres amis s’était approché de moi. Nous avions engagé une conversation bien anodine, assis sur le sable face à la mer. Était-ce lui ou moi, je ne sais plus qui en est le responsable, qui a touché l’autre le premier. Il y a eu ce baiser, ces caresses, le retour, la chambre de Dominique. Tremblante d’émotion, les jambes en coton et le cœur battant la chamade, je me suis déshabillée. Nue sur le lit, offerte, je l’ai regardé. J’ai vu sa nudité triomphante. Son sexe dressé. Il est venu à moi. Je l’ai reçu. Nous nous sommes donné l’un à l’autre sans retenue, sans culpabilité ni l’ombre d’un regret. Nous n’étions que plaisirs.


Nous nous sommes revus ensuite chaque fois que nous le pouvions. Pierre a toujours ignoré cette liaison et l’ignore encore. Je peux même avancer, au risque de passer pour une immorale, ce dont je me moque parfaitement, qu’il en a profité. Le climat de forte tension érotique entretenu par cette liaison rejaillissait sur le désir que j’avais de lui. Dans mes rêves les plus fous, j’échafaudais des plans dans lesquels les deux hommes me faisaient l’amour ensemble dans une union parfaite. Cette idylle a duré plus d’une année puis Dominique a dû déménager. La dernière fois que nous nous sommes vus a été tendre et triste à la fois. Nous nous sommes promis de nous revoir. Ce ne fut jamais possible. À plusieurs reprises par la suite, je pris d’autres amants, mais ces amours furent tous brefs et décevants.


Revenons à notre sieste. J’enjambai le corps de Pierre qui était maintenant tout à fait réveillé. La pénétration fut rapide, totale, un coït violent, mais ce n’était plus Pierre, mais Dominique, mon ancien amant, qui était planté en moi et labourait mon vagin, qui allait me faire jouir. C’était Dominique qui allait éjaculer et remplir mon vagin de son sperme, me féconder. C’étaient les mains de Dominique qui étaient sur mes fesses, qui tenaient mes seins. Pierre n’existait plus. À ce moment crucial où les spasmes du plaisir sont venus et m’ont débordée, j’ai failli crier son nom « Domi ». Je me suis mordu les lèvres, je suis restée muette. Après, Pierre est resté en moi. J’ai senti tandis que nous reprenions souffle la déturgescence progressive du sexe qui m’avait possédée tandis que s’écoulait hors de moi la liqueur blanche.


Déjà ma décision était prise, irrévocable. Il me fallait renouer avec Dominique.


Dès le lendemain matin, je me mis en chasse. Dominique avait quitté la région pour se rendre à Paris. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Son ancien numéro de téléphone ne répondait plus, et l’adresse qu’il m’avait laissée n’était plus bonne, il avait à nouveau déménagé. Qu’était-il devenu ? Était-il marié, avec une ribambelle d’enfants pendus à ses basques ? Je me perdais en conjectures. Je désespérais quand un matin, Pierre me mit sous le nez un journal.



Et comment que je m’en souvenais ! Un article du journal local parlait de lui. L’enfant du pays était de retour et reprenait la librairie du village. Je manquai de lâcher l’assiette que je tenais. Pierre ne remarqua pas mon trouble, heureusement.


Dans la période qui suivit, comme une renarde, j’ai guetté. Enfin un matin, j’ai vu que l’ancien libraire n’était plus dans sa boutique. Résolument, j’ai poussé la porte du magasin. Une jeune femme blonde se tenait derrière le comptoir. J’ai demandé monsieur B… La jeune femme m’a prié d’attendre. Quelques instants plus tard, Dominique était devant moi. Il n’avait pas l’air étonné de me voir.



Ce n’était pas le moment de lui faire des reproches, de lui dire qu’il aurait pu donner signe de vie. Ce n’était pas non plus le lieu des effusions.



J’avançai :



Il me désigna la jeune femme blonde occupée à servir un client.



Perfidement j’ajoutai :



C’était comme un coup en plein cœur. Je retrouvais mon amant, et celui-ci se refusait à moi. Et pour une petite pisseuse et blondasse de surcroît. Qu’elle soit sa femme, passe, mais ce n’était pas à mes yeux une raison suffisante pour me rejeter ainsi. Quel goujat !


Le repas fut sinistre. Le rôti était brûlé, le dessert insipide, et les vins quelconques. Il est vrai que j’y avais mis du mien pour réaliser ce fiasco. Dominique était distant, Claire sa femme une vraie godiche, et Pierre pour ne pas déparer avait donné dans le genre vieux con.


Mais quand une femme est trahie et déçue, il faut s’attendre à tout. Aujourd’hui, je n’en suis pas très fière, mais à l’époque ça me semblait naturel et logique. La réponse à la fin de non-recevoir de Domi était simple : jeter Claire dans les bras de mon époux. Ça ne devrait pas être trop difficile. Connaissant mon mari, bien qu’il ne soit pas un Don Juan né ni un Casanova, si une opportunité se présentait, il ne résisterait pas à la tentation, j’en étais persuadée. Le mari fidèle deviendrait adultère grâce à son épouse volage. Une vraie situation de vaudeville. Mais quand on tire les ficelles du drame, on n’est plus dans le ridicule, mais dans le machiavélique.


La jeune oiselle sous ses allures de sainte nitouche donnait des signes prometteurs. Un potentiel qui ne demandait qu’à être révélé.


Premier objectif faire d’elle une amie. Je pris l’habitude de sortir avec elle, de temps à autre, nous allions à la piscine. Le lieu favorise les rapprochements. Nous prîmes des habitudes de bonnes camarades. Un jour, au sortir des douches, comme je lui essuyais le dos, j’ai eu la nette impression que cela ne lui déplaisait pas. Il fallait jouer mon va-tout. Je déposai un baiser dans le cou de la belle qui, surprise, se retourna et éclata de rire. Elle répondit à mon baiser par un autre sur ma joue. La suite est aisée à deviner, il faut battre le fer tant qu’il est chaud. Nous étions nues toutes les deux, je la pris dans mes bras. Je la sentis se raidir au contact de nos épidermes.



Je mentais bien entendu.

Nous avons pris l’habitude de ces baisers et caresses qui restaient somme toute assez chastes. Ne pas précipiter les choses. Elle venait parfois à la maison les après-midi, nous discutions chiffons, procédions à des essayages. Un jour, je passai à l’action, les prologues avaient assez duré. Je lui avais fait essayer, pour nous amuser, une guêpière qu’il m’arrivait de porter parfois et qui avait pour particularité de laisser la poitrine nue. Devant la grande glace, nous riions comme des collégiennes. Je la poussai, elle tomba sur le lit à la renverse. Je n’avais plus qu’à suivre. Ma bouche a pris la possession de sa bouche. Je l’ai sentie résister un moment, puis elle a cédé, nos langues se sont unies. Presque nue sur ce lit, elle était à ma merci. D’une main, je pris possession d’un sein, tandis que de l’autre j’ai investi sa culotte. Sa jeune chatte manifestement ne demandait que ça. Elle ne montrait plus aucun signe de résistance.

Je lui procurai son premier orgasme saphique.


En allant le lendemain à la librairie, je craignais qu’avec le recul elle ait honte de ce qui c’était passé et regrette sa conduite de la veille. Heureusement, il n’en était rien.



Les jours passèrent. Il fallait mettre en œuvre la partie suivante de mon plan : la jeter dans les bras de Pierre. Celui-ci s’était habitué à la voir à la maison. Je remarquai qu’elle ne lui était pas indifférente. Faut dire qu’elle était plutôt jolie fille, malgré une poitrine menue. La plage de P… était l’endroit que j’avais choisi pour provoquer la rencontre. Une belle calanque isolée bordée de niches ombragées propices aux ébats crapuleux. Par chance ce jour-là il n’y avait personne. Voilà qui allait simplifier les choses. Nous avons installé nos serviettes côte à côte à l’abri d’un pin. Claire a voulu se mettre un peu en retrait. Je protestai :



Claire n’osa pas s’opposer à cette idée. Nous nous sommes baignés, Pierre qui nageait mieux que nous s’éloigna rapidement, tandis que nous barbotions. Je profitai de la situation pour tenter quelques caresses.



Je bloquai sa réponse avec un baiser.

Nous sommes sorties de l’eau avant Pierre. Je retirai mon soutien-gorge et ma culotte.



Il m’a fallu presque insister pour qu’elle retire son haut. Quant au bas, j’ai compris qu’il ne fallait pas brusquer les choses. Patience !


Nous étions allongées toutes les deux sur nos serviettes quand Pierre nous rejoignît. Il avait l’air d’excellente humeur. Il plaisanta à propos de Claire qui avait gardé sa culotte de maillot et retira la sienne.



On est restés comme ça, à regarder le mouvement des vagues. Insensiblement, je me suis rapprochée de Claire, presque à la toucher. Du bout des doigts, je me suis mis à agacer un des tétons de mon amie. Elle tenta bien de me repousser, mais en vain, je persévérais. Pierre avait parfaitement vu ma manœuvre, mais gêné, il fit celui qui ne voyait rien.


J’attaquai :



Me penchant par-dessus la jeune femme, je pris la main de Pierre et la posai résolument sur un sein. Moment décisif. Ou l’un et l’autre jouent le jeu et c’est presque gagné ou alors l’un des deux refuse la « partie » et c’est mon château de cartes qui s’effondre.


Saisie, Claire regarde Pierre, puis tourne la tête de mon côté. En guise de réponse, je dépose un baiser sur ses lèvres. Je ne savais pas quelle allait être la réaction de Pierre, mais ce dont je suis certaine, c’est que si de but en blanc je lui avais dit : « J’aimerais que tu couches avec la femme de Dominique », il m’aurait prise pour une folle. Tandis que là, dans la situation, ça avait quelque chose de naturel. Puis il y a une chose qui ne trompe pas chez un homme, et qui le trahit inévitablement : son érection. Et là Pierre bandait.



Elle avait accepté l’idée, c’était manifeste.



La jeune femme obéit, je la fis s’allonger sur le dos et lui retirai son slip.

Quand Pierre vint sur elle, instinctivement, elle écarta les jambes.



Je lui caressais le visage.



Pierre entra en elle, et la verge se mit en action. Je regardais ces bondissements des fesses qui correspondaient à chaque poussée du pénis. Je ne vous en dirai pas plus. Pourquoi décrire ce qui a été mille fois décrit, car s’il est un domaine où tout a été dit c’est bien celui du coït. Les positions, les orgasmes et que sais-je encore ?


À ce moment, seul comptait l’accomplissement de ma petite « vendetta ». Délaissée, j’avais séduit la femme de mon amant avant de l’offrir à mon mari. Je savais que le poison était distillé et ne tarderait pas à se répandre.

Certains diront que je suis perverse, d’autres que je suis une sorcière.

Tant pis. J’assume.