n° 19769 | Fiche technique | 36567 caractères | 36567Temps de lecture estimé : 21 mn | 18/08/20 |
Résumé: Un braquage à scooter peut apporter le bonheur. | ||||
Critères: fh inconnu caférestau amour fellation cunnilingu pénétratio fsodo -occasion | ||||
Auteur : Roy Suffer (Vieil épicurien) Envoi mini-message |
Mais pourquoi, nom de Zeus… Pourquoi faut-il que nous soyons, nous les hommes, sans cesse sur le sentier de la chasse ? Parce qu’enfin, à bien y réfléchir, quelle que soit la proie, les gestes sont toujours les mêmes. Ça finit toujours par enfiler son zob dans une foufoune et l’agiter dedans jusqu’à ce qu’il crache sa purée. Survie de l’espèce ? Sûrement, un truc comme ça, une sorte de nécessité impérieuse enfouie dans la mémoire des mammifères, au plus profond du cerveau reptilien… Car en toute honnêteté, c’est d’une banalité sans nom, d’un invraisemblable routinier, mis à part l’attrait de la nouveauté, d’un corps différent, au toucher différent, aux parfums et aux goûts différents, légèrement, et encore…
J’en étais là de mes réflexions philosophiques, vautré sur ma chaise de bistrot sur une terrasse inondée des premiers soleils d’avril, en dégustant ma bière après une rude journée de travail. Et ce qui induisait ces pensées, c’était une longue silhouette qui faisait les cent pas sur le trottoir d’en face, visiblement agacée par un type qui était en retard. Elle regardait sans cesse sa montre, tournait la tête au premier son de moteur approchant. Une longue fille en bottes, faux jean élastique lui moulant cuisses et fesses, T-shirt ou débardeur rose et courte veste de cuir. Très brune, ses longs cheveux brillaient dans le soleil qui commençait à s’oranger. Elle portait une besace en bandoulière, un de ces grands sacs à main en forme de croissant prolongé par les brides qui tenaient mal sur son épaule menue.
En revanche, elle n’avait pas manqué la classe le jour de la distribution des pommes ! Seins et fesses projetaient leurs rondeurs devant comme derrière, et le crétin qui se faisait attendre devait en avoir plein les mains. Je la détaillais plus encore, admirant sa peau mate, son profil un peu indien au nez légèrement aquilin, sa bouche charnue délicatement maquillée d’un rouge proche du marron clair très brillant. Impossible de voir ses yeux, malheureusement, à cause de grandes lunettes de soleil très profilées en ovales bombés, avec des branches très larges au niveau des charnières s’effilant vers les oreilles. Je souriais un peu en imaginant qu’en fait elle avait peut-être un terrible strabisme, qui sait… Je ne devais certainement pas être le seul de la terrasse à la reluquer ainsi, parce qu’elle lançait de temps en temps un coup d’œil dans notre direction, et le fait d’avoir un public pour assister à sa déconvenue semblait l’irriter fortement. Ça faisait bien un quart d’heure qu’elle s’agaçait ainsi, et je redoutais le moment où un type allait s’arrêter pour lui demander son tarif !
Je vis le booster arriver, un petit bolide noir trafiqué avec deux silhouettes casquées dessus. Il s’arrêta brusquement à une dizaine de mètres de la fille dans un léger dérapage crissant. Le passager descendit et se mit à marcher rapidement vers la belle qui ne se doutait de rien. Arrivé à sa hauteur, le type empoigna le grand sac à deux mains et tira très violemment dessus en faisant un demi-tour sur lui-même. Dans le même temps, le booster démarra en rugissant pour se porter à sa hauteur. Surprise, la grande fille laissa glisser les brides de son bras, mais réussit à les agripper de sa main. Cependant, elle ne put ni résister ni contrarier un geste aussi violent, trébucha et s’étala sur la chaussée. L’autre sauta sur le scooter qui démarra à pleins gaz.
On voit ça dans les films, on en entend parler aux infos à la radio ou à la télé, mais quand on assiste à une agression de ce genre directement c’est autre chose. D’abord, ça va vite, très, très vite. On entend arriver le scooter, mais il en passe un toutes les trente secondes : pas de raison de se méfier. Entre l’arrêt coup de patin, les dix pas à grandes enjambées, le geste d’arrachement hyper violent et le saut à califourchon sur la bécane, il n’a pas dû s’écouler plus de cinq ou six secondes. Le temps de comprendre, pas même la possibilité de crier « attention », en revanche je ressens la désagréable sensation que tout mon sang s’est tourné en adrénaline. Sur l’instant même, impossible de faire quoi que ce soit, de toute façon il faut franchir les quinze mètres de la rue, il sera trop tard. Puis soudain, c’est l’explosion. Toute cette adrénaline me propulse le corps à une vitesse folle et avec une précision diabolique, alors que j’ai presque la sensation d’agir au ralenti tellement mon cerveau va plus vite que mon corps.
J’ai perçu que le booster, au lieu de filer tout droit, faisait presque demi-tour pour une seule direction possible : l’avenue étant à sens unique, ils ne peuvent filer que par la ruelle qui prend là, au bout de la terrasse du café à trois mètres de moi. Je me lève comme un diable et sans chercher ma main empoigne le dossier de ma chaise. Je franchis les trois mètres jusqu’à la ruelle pendant que mes mains positionnent la chaise en l’air dossier et siège vers le bas, la tenant maintenant par un des pieds arrière. Je mets un pied dans le caniveau une seconde avant le scooter en pleine accélération. La chaise métallique prend en plein la roue avant. L’engin a comme un soubresaut puis fait un grand soleil. Le tout va se crasher sur l’étroit trottoir opposé. Le passager n’a pas pu anticiper, il ne m’avait pas vu, il s’écrase à la fois contre le bord du trottoir et le mur de la maison d’en face. Le pilote a essayé de sauter de son engin, mais a dû se prendre le guidon dans le genou et a aussi fait une belle chute. Il essaya de se relever, courbé en deux pour se tenir la jambe, et tenta de s’enfuir en claudiquant. Les autres consommateurs soudain réveillés lui mirent la main dessus pendant qu’on entendait çà et là : « Appelez la police… Appelez la police… ».
Une voix tonitruante et méridionale s’éleva au-dessus du brouhaha :
Ce mot me fit sourire pendant que je m’accroupissais pour ramasser le sac à main et les deux ou trois objets qui s’en échappaient.
C’était le patron de l’établissement, ravi, semblait-il, de mon acte de civisme. Et il reprit à l’adresse des deux jeunes :
Il poursuivit son invective, le plus touché s’agitait un peu et essayait de poser son casque, je traversai la rue. Les gens commençaient à sortir sur le pas des portes, un attroupement se formait déjà, et personne ne s’intéressait plus à la jeune femme toujours au sol qui se tenait un genou à deux mains. Je m’approchai et me penchai :
Elle s’agrippa à mon bras, finit par reprendre une position verticale en grimaçant. J’avais tout faux : ses lunettes étaient tombées et elle avait de très jolis yeux bleus en amandes. Elle avait du mal à poser un pied par terre, le pantalon était déchiré et le genou bien écorché. J’avisai une pharmacie toute proche, les blouses blanches étaient aussi sur le pas de la porte et tout le monde regardait en direction du scooter ratatiné et du petit attroupement autour. Je passai un bras de la pauvre fille blessée autour de mon cou, l’empoignai par la taille et l’amenai jusqu’à la pharmacie. Une sirène de police se fit entendre en approche.
Les blouses blanches se précipitèrent, avancèrent un siège dans lequel je l’assis. Il fallait lui poser sa botte, mais on constata qu’il serait impossible de retirer l’étroit pantalon élastique qui lui collait à la peau. Tant pis, il fut sacrifié à une paire de ciseaux. Je la rassurai en lui expliquant que ses deux agresseurs étaient bien plus mal en point et qu’un scooter coûtait plus cher qu’un pantalon. Les soins furent parfaits, un spray moussant qui nettoie et insensibilise un peu la plaie, qui n’était vraiment que superficielle, un tulle gras et un joli pansement par-dessus. La pharmacienne refusa tout paiement, je me confondis en remerciements, non sans avoir dû expliquer l’aventure qui pourrait ainsi être diffusée dans tout le quartier. Je tins à repasser au bar, n’était-ce que pour régler ma bière, ma jolie blessée toujours collée à moi, ce qui n’était pas franchement désagréable. Je sentais la chaleur de son corps et surtout l’un de ses gros seins qui ballottait contre mes côtes à chaque claudication. L’accueil au bistrot fut plus que chaleureux :
Ce qui fut moins drôle, c’est que les flics étaient là aussi, à trois, et voulurent nous faire déposer. Ils avaient coffré le pilote du booster et l’autre avait été emmené par le SAMU avec un quatrième « pandore », comme disait le patron. Je leur demandai poliment de bien vouloir repousser notre déposition jusqu’au lendemain, la demoiselle blessée et choquée ayant besoin de se reposer. Ils acceptèrent en traînant les croquenots de repousser ça le lendemain à dix heures au commissariat, mais il fallut tout de même aller jusqu’au camion donner nos coordonnées précises et montrer nos pièces d’identité. Bien sûr, les miens étaient dans ma voiture, heureusement qu’elle était toute proche, mais une fliquette tint à m’y accompagner, des fois que j’en aurais profité pour m’enfuir !… Mais non, bougre d’âne, je souhaitais plutôt ramener la victime chez elle, pardi, histoire de faire plus ample connaissance. Ensuite les flics se sauvèrent et le patron du bar tint à offrir la tournée générale.
J’avais bien fait, parce qu’il sortit pour les autres, en guise de champagne, un pétillant qu’il devait utiliser pour les kirs. Et on nous prit en photo, pour nous afficher parmi les célébrités (toutes inconnues) qui ont fréquenté l’établissement. Je dus plaider le besoin de repos de ma nouvelle amie pour arrêter là les effusions et la soutenir jusqu’à ma voiture.
Elle me dirigea vers son quartier, nous nous arrêtâmes près de son immeuble, plutôt vétuste et sans ascenseur, elle habitait au second. Je l’aidai donc à monter l’escalier en colimaçon assez raide. Comme nous n’allions pas vite, la minuterie nous plongea dans une semi-obscurité au milieu du parcours, ça devenait très intime. C’est curieux comme lorsque l’un des sens perd sa fonction, les autres en deviennent plus aiguisés. Jusque-là, je n’avais pas encore perçu son parfum, à la fois une fragrance commerciale connue, mais aussi son odeur personnelle, exhalée par une légère sudation due à l’effort, au stress et à la douleur. C’est cette touche-là qui bien sûr était enivrante. Nous arrivâmes enfin à son palier, pûmes rallumer pour qu’elle cherche ses clés dans son vaste cabas.
Nous entrâmes dans son appartement, un de ces logements biscornus des vieux immeubles, assez sombres. L’entrée était un couloir assez étroit qui tournait à angle droit, elle s’appuyait sur les murs, mais commençait à mieux marcher. Les portes étaient ouvertes, elle me guida jusqu’au bout du couloir. À droite les w.c., puis une étroite cuisine éclairée par une petite fenêtre haute donnant sur des toits, à gauche une petite pièce un peu bureau-dressing-débarras, puis dans l’angle une chambre, une petite salle de bains et enfin le couloir se terminait par le salon, la plus grande des pièces qui devait faire environ seize mètres carrés. Les deux fenêtres, comme le dressing, donnaient sur une cour intérieure assez peu éclairée, d’autant que la nuit tombait. Elle avait peint les vieux parquets en blanc, ce qui était plutôt sympa et agrandissait un peu la pièce, les murs étaient tendus de toile de jute vert amande et orangé, car, me dit-elle, les murs étaient en si mauvais état que c’était la meilleure solution pour tout camoufler. Elle se laissa tomber sur un petit sofa à deux places, et m’invita à nous servir, le bar étant sous la télé. Je trouvai effectivement une bouteille de Jack Daniel’s, elle me dit souhaiter rester au cognac pour ne pas faire de mélange.
J’arrachai ses bottes, les deux cette fois-ci, puis elle se releva sur une jambe et dégrafa son jean, le passa sous les fesses et se rassit. Je glissai mes pouces sous l’étoffe élastique au-dessus de sa blessure et tirai en soulevant. L’opération se passa sans encombre, mais j’avoue avoir eu un peu chaud. J’avais juste sous le nez un petit string bordé de dentelle blanche, au triangle assez transparent, qui m’offrait une vue parfaite sur un ticket de métro bien entretenu au-dessus d’une vulve charnue au relief renforcé par le string. Sur cette peau mate, c’était tout simplement sublime. Elle me remercia, prit le pantalon et les bottes et partit d’un pas prudent et lent vers son dressing, je supposais. Le côté pile valait largement le côté face ! Deux jolies fesses pommées à souhait se contractaient à chaque pas, parfaitement dégagées par les ficelles dentelées qui ne faisaient que les souligner. Quelle belle gazelle ! Un régal pour les yeux.
Elle revint au bout d’un assez long moment vêtue d’un petit peignoir de satin bleu pâle, genre kimono court, et portant une baguette entamée, un chorizo et une planche à découper. Je la débarrassai, m’agenouillai sur le tapis devant la table basse et commençai la découpe. Elle trouva que la douleur commençait à disparaître, effet des soins ou de l’alcool. Nous trinquâmes et bûmes en grignotant. À chaque fois qu’elle se penchait pour prendre un bout de pain et de saucisson, le peignoir bâillait et me donnait une vue plongeante sur la naissance de ses seins qui semblaient libres de tout soutien-gorge. Il y avait du monde au balcon ! Nous en profitâmes pour faire un peu connaissance. Elle était d’origine espagnole, ses parents avaient fui le franquisme, elle bossait dans une boîte de reprographie et faisait des tirages pour les architectes, des entreprises, même des photocopies pour des particuliers.
On parla musique, cinéma, bouquins, et finîmes baguette et saucisson. J’annonçai mon départ, elle déclara être un peu éméchée et vouloir se coucher, je passerai la prendre vers 9 heures 30 le lendemain pour aller au commissariat. Nous échangeâmes nos téléphones. Je rentrai aussi troublé qu’excité par cette rencontre imprévue et fort charmante.
Le lendemain en sonnant à sa porte, je la trouvais en deux-pièces gris souris, veste cintrée et jupe aux genoux fendue sur le côté, avec une paire de bas gris perle qui masquait à peine son pansement. Elle me dit que sa jambe lui faisait beaucoup moins mal, même si elle marchait encore avec précaution, mais que d’autres douleurs s’étaient révélées à l’épaule et au coude du côté où elle était tombée. De gros bleus étaient d’ailleurs apparus. Je lui dis que je connaissais un bon remède pour ça, nous nous en procurerions en revenant. Les flics furent… des flics. Ils nous entendirent l’un après l’autre, répétant en jargon militaire ce qu’on leur disait en langage clair et mettaient trois quarts d’heure à taper une page avec deux doigts, qu’ils nous présentèrent à signer bourrée de fautes. Une bonne secrétaire aurait fait dix fois mieux et dix fois plus vite, et il y aurait plus d’agents sur le terrain. Mais non, il fallait être assermenté pour prendre une déposition.
Nos deux jeunes agresseurs avaient reconnu les faits, l’un était toujours en soins à l’hôpital avec côtes et jambe cassées, l’autre l’attendait au violon en détention provisoire. Ils seraient relâchés et passeraient en justice dans environ un an si tout allait bien… Il était presque midi quand nous sortîmes et passâmes dans une pharmacie acheter du « Contrecoup de l’Abbé Perdrigeon », fabuleux élixir qui fait disparaître bleus, bosses et même les brûlures comme par enchantement. Je demandai à Inès, c’est ainsi que se prénommait mon ibérique amie, si elle voulait que je la soigne avant ou après le déjeuner, car à cette heure je me proposais de l’inviter dans un de mes restaurants favoris. Elle préféra déjeuner d’abord, nous y allâmes.
C’était un restaurant de la vieille ville utilisant plusieurs anciennes maisons réunies en petites salles dont certaines étaient voûtées, chaux, bois, pierres apparentes, tomettes, un cadre rustique et sympathique à la cuisine raffinée. On nous désigna notre table, Inès se dirigea vers une chaise, je l’accompagnais pour l’aider à s’asseoir comme il est d’usage dans ce genre d’endroit. Elle pensa que je préférais cette place à l’autre et fit mine de s’éloigner, je souris et l’invitai à nouveau à poser son séant.
On nous apporta les menus et la carte des vins. Elle consulta et s’étonna :
Le déjeuner était à ravir, elle avait des yeux de petite fille un matin de Noël. Elle s’éclipsa un instant aux toilettes, j’en profitai pour admirer sa chute de reins à tomber et pour constater que sa démarche était pratiquement normale malgré des escarpins noirs à hauts talons. À chaque pas, sa jupe fendue s’ouvrait avec élégance, dévoilant la limite de la dentelle de ses bas, très sexy. Puis nous retournâmes chez elle pour appliquer des compresses de « Contrecoup ». Elle s’assit de profil devant moi et posa sa veste. Surprise ! Elle n’avait rien en dessous, et quand je dis rien ce n’était même pas un soutif. Je restai bouche bée devant ces deux globes gonflés à souhait qui, bien que la loi de la pesanteur les concernât aussi, semblaient me regarder de leurs deux aréoles brunes aux pointes dressées.
Elle se leva alors, dégrafa sa jupe qui tomba à ses pieds. Elle n’avait pas de culotte non plus et m’exposa sans entrave fesses et intimité.
C’était la première fois que je posais des compresses en bandant comme un âne, ça ne facilitait pas la précision des gestes. Effectivement, son épaule et la proximité de son coude commençaient à bleuir. Je les recouvris de compresses de gaze imbibées de mon produit miracle, et je les fixai par un large sparadrap. Dès que j’eus terminé, elle se mit en devoir de détacher ma ceinture et mon pantalon, je l’aidai pour lui éviter de se baisser, et elle se plaqua à moi pour un baiser long et enflammé qui avait encore un peu le goût des profiteroles. Son bassin oscillait doucement contre mon sexe dur, son étroite bande d’astrakan me brossait délicieusement la hampe. Soudain je m’écartai :
Pendant que j’argumentais sur la lenteur de la police, elle était lovée contre moi de profil, me branlant d’une main distraite, me caressant les fesses de l’autre, me fit des petits bisous sur l’épaule et les mamelons tout durs. À son tour, et au mien de m’accroupir et de me lancer dans une exploration buccale de sa vulve rasée. Elle écarta les jambes et bascula le bassin vers l’avant pour mieux s’offrir, tout en expliquant la même chose que moi à son employeur, d’une voix rauque et légèrement chargée de trémolos. En raccrochant, elle s’exclama :
Elle m’entraîna vers sa chambre en me tenant par la queue, histoire de me maintenir en forme, supposais-je. Selon les rares rais de lumière que traversaient ses pas, des auréoles de cyprine humectaient déjà l’intérieur de ses cuisses de gazelle. Elle s’assit au bord de son lit défait et se lança dans une délicieuse fellation. Les disques dorés qu’elle portait aux oreilles ponctuaient ses mouvements de tête d’un cliquetis métallique. Elle était redoutablement habile dans cet art, alternant succion, gorge profonde, léchage des couilles au gland, petits coups de langue rapides sur le méat, masturbation de la hampe, massage des testicules, griffures légères des ongles et des dents. Je sentis que je n’allais pas résister longtemps à ce traitement, et c’eut été dommage d’exploser déjà. Je la repoussai sur le dos et plongeai mon visage entre ses cuisses pour reprendre un cunnilingus plus appuyé et plus complet que précédemment. J’y mis tout mon savoir-faire et elle ne tarda pas à s’émouvoir en ronronnant et en mouillant abondamment. Je relevai ses cuisses pour éviter de perdre tout ce bon jus que je dirigeai vers son petit œillet. Il se dilata très facilement, apparemment bien entraîné, ce qui me permit de l’humecter en profondeur d’un mélange de salive et de mouille. La belle tressautait déjà de petits orgasmes assez discrets.
J’appris plus tard que la discrétion était chez elle un comportement appris dès le début de sa sexualité. C’est son voisin qui, l’ayant entraînée dans sa cave, lui avait le premier proposé de jouer avec « sa poupée », avait-il dit en ouvrant sa braguette. Il l’avait ainsi dans un premier temps initiée aux caresses et à la fellation puis, comme ce n’était pas suffisant, avait avec précaution défloré son petit trou, lui laissant ainsi une apparente virginité, comme il était d’usage dans les familles espagnoles, très catholiques et très pratiquantes. Mais il ne fallait pas faire de bruit pour ne pas inquiéter la maisonnée, et la grosse main du voisin faisait office de bâillon. Très vite, la petite Inès apprit à se soumettre en silence et chercha à retrouver les mêmes sensations avec ses connaissances, offrant son petit cul de jeune fille à qui en voulait. Elle n’y voyait aucun mal, puisque c’était un ami de son père qui lui avait appris.
D’ailleurs elle n’en a gardé aucune rancune à ce voisin, considérant au contraire qu’il l’avait initiée aux plaisirs du sexe. C’est un jeune sot de la fac, un redoublant d’à peine deux ans de plus qu’elle, qui l’avait déflorée maladroitement, pensant qu’une fille qui offrait si facilement son petit cul ne pouvait qu’avoir déjà essayé la voie normale. À lui non plus, elle n’en voulait pas vraiment, car pour quelle raison aurait-elle dû préserver sa virginité de ce côté-là, sachant qu’à vingt-sept ans elle n’était toujours pas mariée. Sauf que ce fut bien moins agréable qu’avec son voisin, et qu’elle craignit ensuite de tomber enceinte. C’est à lui qu’elle se confia, et il rattrapa le coup, si l’on peut dire, en lui faisant prendre la pilule et en profitant de l’aubaine pour lui offrir les plus belles pages de plaisir sexuel de sa vie. C’est la recherche de ces sensations, rendues encore plus merveilleuses par le souvenir, qui la poussait à multiplier les aventures sexuelles aujourd’hui.
Pour l’heure, après ces préparatifs buccaux, je restais à genoux devant ma belle aux cuisses grandes ouvertes et j’enfilais son vagin chaud et humide avant de me pencher pour téter ses seins magnifiques. Quel bonheur que de pétrir et sucer ces grosses glandes pleines et souples ! Ma main se glissa entre nos ventres pour rouler son clitoris excité et dur entre mes doigts, elle aimait et ronronnait comme une chatte. Elle repartit promptement dans un de ces orgasmes discrets qui la fit cette fois vibrer tout entière. J’en profitai pour changer d’orifice et enfiler sa rosette qui s’ouvrit sans difficulté.
Bien calé contre le lit, j’agrippai ses cuisses pour un pilonnage en règle, c’est elle-même qui vint caresser sa vulve et son clitoris à deux mains, l’une ouvrant les lèvres, l’autre s’activant sur le clitoris et dans le vagin où elle puisait régulièrement le lubrifiant. Je sentis ses doigts au travers des fines muqueuses, c’était très excitant. Les contractions régulières de son sphincter liées à ses massages du clito me procurèrent des sensations inouïes. Elle aurait pu me faire venir sans même que j’aie à bouger. D’ailleurs je vins, foudroyé par le plaisir, et répandis mes jets de semence dans ses entrailles. Nous passâmes ainsi la fin de l’après-midi et une bonne partie de la nuit à faire l’amour dans toutes les positions que lui permettait la préservation de son genou et de son bras blessés. Je rentrai chez moi à plus de deux heures, les jambes flageolantes, la queue irritée et les testicules asséchés.
Pendant les semaines qui suivirent, on nous vit partout ensemble à ma grande fierté, car il est rare de sortir avec une femme aussi belle et sexy. Je fis beaucoup d’envieux. S’ils savaient… Car, quand elle eut retrouvé toute sa mobilité physique, Inès s’est avéré être une folle furieuse de sexe à un point que je n’imaginais même pas. Tous lieux ou situations étaient prétextes à motiver ses envies débordantes. Nos rapports étaient quotidiens et multiples et je n’avais jamais eu telle maîtresse. Je baignais dans l’euphorie des endorphines que mon corps, s’habituant progressivement à un tel rythme, produisait en masse. Oui, faire l’amour très souvent rend heureux, et je ne redescendais pas de mon nuage. Et ce qui était très appréciable chez elle, c’est qu’il n’y avait pas de rite ni d’habitude, pas besoin de palabres ni de mise en condition. Elle était toujours prête, et il suffisait d’une main qui s’égare, d’un sourire ou d’un regard complice pour qu’aussitôt nous courions chercher l’endroit propice à abriter nos ébats, fussent-ils furtifs, en voiture, dans un hall d’immeuble, un bosquet de parc, etc.
Arriva juin où je prenais habituellement quinze jours de vacances, l’autre quinzaine étant fin août au retour de mon collègue chargé de famille. Précédemment, je prenais un mois groupé de mi-août à mi-septembre, mais je ratais trop de choses importantes qui se passaient traditionnellement à « la rentrée ». Et puis juillet et surtout août étant vraiment peu chargés, je me dis que j’aurais peut-être le sentiment d’avoir cette année deux mois et demi de vacances. Bien sûr, j’avais pris cette décision bien avant de connaître Inès, qui travaillait elle aussi jusqu’à fin juillet, et j’avais en plus réservé et payé en partie un périple en Afrique du Nord. Je partis donc goûter aux joies de la découverte du Maghreb, non sans des regrets certains de laisser derrière moi ma belle et torride ibérique. C’est comme ça, c’est la vie.
Dès mon retour, début juillet, la tête encore pleine d’images paradoxales de ces régions à la fois fabuleuses, fascinantes et enchanteresses par les paysages et les constructions, mais miséreuses, harcelantes et parfois odieuses par les populations et leurs comportements, j’appelai Inès souhaitant la revoir au plus vite. Voix embarrassée au téléphone :
Bon. Une sorte de grande fraîcheur me parcourut le corps, et soudain toute la fatigue du voyage me rattrapa. Pas besoin d’être un grand devin pour comprendre que la belle m’avait probablement remplacé. Le lendemain, j’essayais de l’attendre paisiblement, mais je sirotais d’emblée un whisky pour tenter d’être détendu. Elle arriva en retard, ce qui n’était pas son habitude, regardait de droite et de gauche au lieu de me regarder directement, ça puait la gêne à plein nez.
Nous attendions d’être servis pour reprendre la conversation, le mur de la gêne nous séparait.
Le silence se réinstalla de nouveau. Elle n’avait même pas posé ses lunettes de soleil et je ne pouvais rien lire dans ses yeux. Et puis elle s’agita un peu, avala son cognac d’un trait et commença :
Elle se leva, fit trois pas et se retourna :
… et elle s’éloigna sans plus se retourner. J’avais une grosse patate sous le sternum, un sexe dilaté de palpitations comme si mon corps avait reconnu le sien, senti sa proximité, sachant tout le plaisir qu’il pouvait en attendre surtout après une quinzaine de disette. Mais il fallait se résoudre à l’évidence, une telle bête de sexe ne pouvait passer quinze jours de privation, elle m’avait remplacé pour obéir à la tyrannie de son corps.
La vie sans elle reprit dans une totale et routinière monotonie. Je pris mes quartiers d’été sur la terrasse de notre petit bistrot sympa, y passant presque chaque jour me délasser en sortant du boulot, seul, terriblement seul. J’y remâchais mes états d’âme…
, Mais pourquoi, nom de Zeus… Pourquoi faut-il que nous soyons, nous les hommes, aussi facilement captivés par un joli corps et un joli minois ? Et pourquoi ressentons-nous un tel vide existentiel quand une relation se termine ? Avant elle, j’étais seul, mais je ne me sentais pas malheureux. Maintenant je suis seul, mais j’ai l’impression d’avoir été amputé, c’est ça, amputé de mes sens, ne plus sentir son parfum, ne plus entendre sa voix, ne plus toucher sa peau, ne plus goûter sa bouche et son sexe, ne plus voir sa silhouette… Un silence assourdissant des sens, un handicapé sensitif…
J’élucubrais ainsi sur mon sort en regardant passer une petite vieille sur le trottoir d’en face, là même où j’avais vu la longue silhouette d’Inès faire les cent pas, et je me demandais comment elle serait dans quarante ans. Une moto arriva soudain et s’arrêta brusquement quelques mètres avant la vieille dame. Le passager en descendit et marcha à grandes enjambées dans sa direction. Mon téléphone portable sonna. Je regardai l’appel, une publicité de l’opérateur. Le temps de relever le nez, le moteur de la moto rugit et elle s’engouffra comme un éclair dans la ruelle a trois mètres de moi. Brouhaha sur la terrasse, la vieille dame gisait à demi assommée sur la chaussée, on venait de lui arracher son sac. Une grosse voix s’éleva de l’intérieur du bar :
Le méridional tenancier sortit sur sa terrasse et posa sa grosse main velue sur mon épaule :