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n° 19774Fiche technique43390 caractères43390
Temps de lecture estimé : 24 mn
24/08/20
Résumé:  Je ne vais pas bien, il y a du monde à l'intérieur de ma tête.
Critères:  fh médical amour strip lingerie caresses fellation cunnilingu pénétratio gifle délire humour fantastiqu -humour -fantastiq
Auteur : Radagast      Envoi mini-message
Psychanalyse




Je crois que je deviens barge. Mais vraiment zinzin. Depuis un certain temps, je me soupçonne d’imaginer des choses.

Des choses étranges, biscornues, insolites, invraisemblables, bref des choses bizarres. Je pense que je suis suivi, espionné. Pire, que des gens parlent de moi.

Pas des gens qui parlent de moi derrière mon dos, à l’insu de mon plein gré. Non, pire que tout cela, des gens qui parlent de moi… à l’intérieur du dedans de ma tête !

Je sais ce que tout un chacun va se dire. Le père Radagast a des fuites, il n’est plus étanche, ça devait arriver depuis qu’il délire, il s’est fait une omelette aux amanites tue-mouches.


Oui, j’admets, mais là je m’inquiète vraiment. J’entends des voix lorsque je m’endors, je fais des rêves oppressants en les entendant murmurer, mais maintenant je les perçois même éveillé, lorsque je promène mon chien, que je jardine ou me repose dans un transat à l’ombre d’un mûrier. Et surtout lorsque je travaille seul, seul en forêt à écouter le vent dans les branches, les oiseaux gazouiller ou même renseigner un randonneur perdu. Pauvre de moi qui ne trouve que des hommes égarés.

Contrairement à l’idée reçue, la randonneuse se perd rarement, mais le mâle de l’espèce, oui.

Je crains maintenant de les entendre alors que je conduis, j’imagine la tête d’un flic qui me demande mes papiers et que je demande aux autres de se taire… alors que je suis seul dans ma voiture. Je sais que les forces de l’ordre n’ont guère d’imagination, mais il ne faut pas abuser de leur patience.


Aussi me résous-je à consulter mon bon vieux toubib des familles, je lui explique souffrir d’hallucinations, je pense qu’il va me prescrire quelques pilules et autres comprimés. Que nenni. Après m’avoir écouté le cœur, les poumons et pris ma tension, il m’annonce que physiquement je vais bien, et qu’il ne va pas me transformer en zombie ou légume avec des médocs à la con.



Il écrit une longue lettre, qu’il me donne, en me souhaitant bon courage et me délestant de vingt-cinq euros. Il m’a aussi remis une petite carte avec les noms et adresses des deux suspects.


Il m’envoie chez un psychiatre psychologue, histoire de ne pas m’envoyer directement chez les foldingos, avec camisole et tout le toutim.

J’ai le choix entre Maurice Chombier et Évariste Gallois.


Que monsieur et madame Gallois aient eu l’idée de prénommer leur fils Évariste me fait chaud au cœur. Évariste Gallois, un de mes héros, un scientifique romantique, au destin tragique !

Je me dis que ce brave homme est celui qu’il me faut. Je me renseigne sur le personnage, par l’intermédiaire de connaissances. Âgé de plus de soixante ans, il possède une solide réputation de sérieux et de compétences.

Un bonhomme à l’air bienveillant, cheveux blancs, dégarni, une petite barbiche à la Napoléon III orne son menton. Je lis l’article de journal qui lui est consacré, il a pondu quelques bouquins, dont un sur l’entomologie, un personnage éclectique qui me plaît déjà.

Rendez-vous est pris pour la semaine prochaine.


Quand vous avez mal aux dents, il se trouve toujours une âme compatissante pour vous dire d’aller consulter un dentiste ; mais ce n’est pas parce que vous prenez rendez-vous que vous n’aurez plus mal !

Là, de même, ce n’est pas parce que je dois rencontrer le sosie bienveillant de Sigmund Freud que je vais aller mieux, ou alors je viens de prouver l’effet placébo. Mes symptômes restent les mêmes.




**********




C’est par une fraîche matinée de printemps que je me rends au cabinet du praticien.

Une dernière hésitation vite refoulée m’étreint devant la plaque rutilante du spécialiste. Ce brave docteur a une liste de diplômes longue comme le bras. J’espère qu’un curieux ne va pas me voir pénétrer dans ce lieu de perdition. Aux Zétats Zunis, aller chez le psychiatre est monnaie courante, en France entrer dans un cabinet est pire qu’aller au bordel.


Je sonne et entre comme indiqué. Une secrétaire à chignon strict et lunettes d’écaille m’accueille, me fait remplir différents papelards et m’envoie me faire patienter dans une salle d’attente. Parquet en chêne, table basse en verre, sièges en tissu, du schashlick mercerisé, me semble-t-il. La première impression est bonne.

Je suis seul à m’intéresser aux diverses revues : Géo, Le Monde des Abeilles, Rando Magazine.

Une grosse porte en chêne – elle aussi – s’ouvre et une voix étouffée m’invite à entrer.



La porte se referme derrière moi et je tends la main au praticien avant de me raviser, geste barrière oblige.

Ça ne m’empêche pas de rester comme un con, la main à moitié levée. Le gars devant moi ne ressemble pas du tout au sosie d’Edmund, ça m’étonnerait d’ailleurs qu’il se prénomme Évariste. Je ne vois que la moitié de son visage masqué à la manière d’un bandit de grand chemin. Au lieu d’un masque tout bête, tout blanc, non, le médecin porte un joli masque décoré de roses et de chèvrefeuille.

De grands yeux noisette pailletés d’or cachés derrière une paire de lunettes à monture fine métallique, une crinière blonde sagement ramenée en arrière par une queue de cheval haute. La sobre jupe noire qui s’arrête aux genoux lui moule le fessier de bien belle façon, de même qu’une légère protubérance soulève son chemisier blanc.

Si elle se prénomme Évariste, je suis le pape.



Je pose mon popotin et je la regarde poser le sien dans le frère jumeau de mon fauteuil. La pièce est grande, lumineuse, un grand bureau en merisier trône au centre de la pièce, un genre de truc où il te faut un GPS pour t’y retrouver, des bibliothèques complètent le mobilier.

Et elle me regarde et attend que je prenne la parole. Je veux bien, mais ne sais par où commencer. Ni comment.



Sa voix est douce, bien qu’assourdie par le tissu devant sa bouche.



Regarder quelqu’un retirer son masque n’est pas très glamour, mais la voir retirer délicatement le sien est d’une sensualité rare. Presque plus que de la voir retirer sa petite culotte. Je suis presque à entendre Joe Cocker⁽¹⁾ chanter You can leave your hat on⁽²⁾ .


Je vois d’abord apparaître son nez, droit, parsemé de taches de rousseur ; puis ses lèvres pulpeuses et son menton bien marqué. Quel âge peut-elle avoir… trente-cinq, pas plus…

Je la dévisage peut-être avec un peu trop d’insistance, car elle s’excuse presque :



Je dois avoir l’air idiot à l’inspecter ainsi.



Elle éclate de rire, et ce faisant elle me dévoile ses petites quenottes blanches. Je m’imaginais son rire cristallin et élégant, au lieu de ça elle me fait entendre le bruit d’un chevreau qui vient de retrouver sa mère. Elle possède un rire étrange, mais particulièrement contagieux. Ce qui fait que pendant une minute nous peinons à retrouver notre calme.



Elle place un bloc de bureau sur ses genoux, et me pose quelques questions basiques. Quel travail exercé-je, habité-je seul et ainsi de suite. Je lui donne ma lettre d’introduction de mon toubib, missive qu’elle range sans la lire dans son bloc.



Nous nous regardons, je pouffe, et elle repart dans son rire caprin ce qui ne contribue pas à retrouver notre calme.



Ça promet si chaque séance se déroule ainsi, ma thérapie risque de prendre du temps.



Elle tente de reprendre son sérieux en me posant la question qui tue.



Je pousse un soupir.



Elle ouvre de grands yeux, et à cet instant une petite sonnerie retentit.



Un peu que je veux mon neveu. Je ne pensais pas qu’une thérapie serait aussi rigolote ! La prochaine séance est prévue la semaine prochaine. J’ai hâte d’y être.




**********





Elle me fait entrer, je l’observe l’air de rien, du coin de l’œil. Aujourd’hui pas de masque. Pas de jupe non plus, mais un pantalon qui lui dessine les jambes et le valseur comme une seconde peau. Un pull fin à col roulé en guise de haut. Moulant lui aussi, ce qui me permet de vérifier que si ses seins sont petits, ils ne sont pas non plus négligeables.



Et j’attends la suite sans rien ajouter. Comme le silence commence à être pesant, je précise quand même :



Comme elle ne me pose aucune question, je me sens obligé de préciser :



Bon, je vais avancer une théorie fumeuse :



Un autre soupir.



Là, j’hésuite⁽³⁾. C’est quand même intime, je peux raconter des sornettes à quelques personnes que je pourrais qualifier d’amis, ainsi qu’à de nombreux inconnus, mais des hommes et des femmes qui ne me connaissent pas, que je peux croiser dans la rue sans qu’ils ne me hèlent, je n’y vois pas d’inconvénients, j’y suis protégé par mon incognito.

Mais ouvrir mon havre secret à une inconnue, qui me regarde de ses grands yeux candides, il y a un pas. Elle observe le cheminement de mes pensées. Dira, dira-t-il pas ?

Je suis ici pour tenter de résoudre mes problèmes, alors je lui fais confiance.



J’entends alors une exclamation étouffée. Je lève les yeux et la vois les yeux écarquillés, la main sur la bouche, abasourdie au plus haut point.



Elle rougit, ce qui lui va bien, repose sa main sur ses lèvres et pousse un petit oups très significatif.



Là c’est moi qui me tortille dans mon fauteuil, j’hésite, grommelle un haggagast dans ma barbe.



Je suis sauvé par le gong, la sonnerie retentit, l’heure est écoulée.



Un peu que je veux, car depuis deux semaines je continue à faire des rêves, mais des rêves où elle apparaît, je n’ai pas envie que ça s’arrête.




**********




J’attends avec impatience cette troisième séance. Les apartés avec ma psy me font un bien fou. Au cœur, à l’âme, mais aussi aux yeux, soyons honnêtes. Cette fois-ci, de nouveau en jupe et masquée. Avant que je ne pénètre dans le cabinet, la secrétaire revêche interpelle sa patronne.



Ombeline, quel joli prénom, il me fait penser à une jeune fille tenant une ombrelle dans un champ de fleurs, sous l’ombre complice de quelques grands cèdres.



De nouveau, j’ai des papillons dans le cœur en la regardant faire. J’éprouve quelques difficultés à reprendre mes esprits, je retire le mien lentement pour tenter de masquer mes émotions.



Si elle semble faire la tête, son regard pétille.



Je souffle, hésite, puis me lance.





  • — Pourquoi m’as-tu abandonnée ? me dit une femme, sur un ton mi-plaintif mi-agressif.


Je me retournai et restai abasourdi. Une femme âgée se tenait près de moi, entièrement nue, les cheveux blancs hirsutes, des larmes coulaient sur ses joues ridées. Ses seins pendouillaient comme des gants de toilette, la peau flasque de ses bras flottait à chaque mouvement. Je ne vous parle pas de ses fesses en gouttes d’huile ni de ses genoux cagneux ni de sa toison intime qui ressemblait plus à une pelouse après un épisode de sécheresse.



  • — Mais qui… qui êtes-vous, que faites-vous là, comment êtes-vous entrée ? Je vais vous chercher une chemise…
  • — Ce ne sera pas la peine, tu m’as oubliée, j’en suis sûre…
  • — Mais…
  • — Tu ne m’as même pas donné un prénom, tu m’as juste jetée sur une page blanche, puis oubliée dans un coin de ton bureau et de ton esprit, les jours sont passés, je me suis chiffonnée, abîmée, mais j’existe quand même encore un peu, dans le recoin d’un document Word ou Open Office, derrière une ombre de ton esprit… S’il te plaît, laisse-moi vivre encore un peu.


D’histoires en devenir qui n’ont jamais abouti.


À cet instant la petite sonnerie retentit.





**********




Quelle n’est pas ma surprise de retrouver ma jolie psy en jupe et chemisier fin. Mais une jupe légère et courte, qui lui arrive à mi-cuisses.

À cet instant, j’entends des voix venues de nulle part, entre mes oreilles qui chuchotent entre elles, comme si je n’étais pas là.



  • — Tu as vu, c’est un signe.
  • — Oui, il ne lui est pas indifférent. Et puis, quelles jolies jambes.
  • — Peut-être qu’elle va nous rejoindre un de ces quatre.


Je marmonne dans ma barbe et explique ma façon de penser à ces indiscrètes. Vous ne pouvez pas me lâcher un peu ?



Elle ne semble guère convaincue.



J’ai l’impression de me retrouver à confesse. Mais alors je ne te dis pas le curé ! J’ai une vue plongeante sur les cuisses, je ne cause pas du panorama. J’essaie de faire abstraction, mais c’est compliqué. Alors je la regarde dans les yeux et là, ils sont encore plus troublants que ses jambes. Si tous les curés pouvaient lui ressembler, il y aurait foule dans les églises.



Je me tais quelques instants, le temps de retrouver mon calme, elle attend la suite, sans montrer de signe d’impatience.



Elle rougit un peu, glousse et fait de nouveau retentir son rire si particulier.



Je la regarde d’un drôle d’air.



La sonnerie a retenti depuis longtemps et cependant nous continuons à discuter.



Je n’ose lui dire que dans nos textes il n’y a pas que l’esprit qui est ouvert. Il y a des choses que l’on ne dit pas à une jolie jeune femme.



Depuis le début de mes déboires, je m’imagine vivre avec mes héros et héroïnes, alors je me pose une question à la con :



Je dois donc vérifier si je n’imagine pas suivre une psychothérapie avec la plus improbable des médecins. Je commence la série des et si :

et si tout cela n’était qu’un rêve.

et si elle n’était pas réelle, mais sortie de mon imagination




**********





Je pousse un soupir triste tandis qu’elle pose un paquet de glaçons sur mon visage.



Elle se marre en apposant un autre paquet de glace sur mon œil, en secouant la tête comme faisait ma mère après avoir commis une bêtise, mais qu’elle me pardonnait quand même.



Je la regarde dans les yeux, enfin, je plonge mon œil encore valide dans les siens et me lance.



Elle fronce les sourcils, mais une petite étincelle au fond de ses prunelles m’indique qu’elle est à deux doigts de rire.






**********





ǿ


Il faut expliquer que tout a commencé là, pendant qu’elle mettait des glaçons sur mon coquard. Je lui ai tenu la main, nous étions vraiment proches l’un de l’autre, qui des deux a commencé, je ne m’en souviens guère.


Le plus important fut que ses lèvres se posent sur les miennes. Un baiser doux, délicat, presque immatériel, pourtant je reçois un coup de jus dans tout le corps. Gestes barrières ? Quelles barrières ?

Deux secondes plus tard, nous nous enlaçons et nous embrassons comme des morts de faim. Elle passe les mains sous mon t-shirt, me caressant le dos et le torse. Quelques secondes plus tard, je fais passer le chemisier par-dessus sa tête.

Un mignon soutien-gorge fleuri me cache encore ses deux petits trésors.


En nous écroulant sur le canapé, elle réussit à retirer mon pantalon, tandis que mon t-shirt traverse la pièce. Maintenant je sais à quoi servent les canapés des psys. Ils ont une fonction bien précise et utile.


Assis sur un coussin moelleux comme un petit garçon qui va déballer son cadeau de Noël, elle se tient debout devant moi, rougissante. Je fais descendre la jupe. Je n’ai d’yeux que pour cette petite barrière de tissu fleuri qui me rappelle celui qu’elle porte sur le visage. Le masque coordonné à ses sous-vêtements, la classe !

Religieusement, je fais descendre ce voile printanier le long de ses longues jambes, me retrouvant nez à nez avec le jardin d’Éden, face à Shangri-La, aux portes de l’Empyrée. Pour tout dire, une adorable toison blonde, un triangle d’or surmontant un merveilleux et timide sillon.


Que de beauté, je ne sais où donner du regard et des mains. De ses tétons tellement roses qu’ils me semblaient diaphanes, diaphanes, mais bien gros et tendus. Je fourre mon nez dans son fin duvet, à l’odeur de bergamote et jasmin.

Je pose mes lèvres sur les siennes, les si intimes. Je la plaque contre ma bouche en lui agrippant les fesses, elle en ronronne de plaisir.

Mes lèvres sur ses lèvres ? Au diable les gestes barrière !

Ses genoux se dérobent sous elle, je jette quelques coussins par terre et l’allonge dessus. Je mordille ses mamelons, elle gémit. Je reviens à sa Toison d’Or et sa Porte des Délices, sa respiration se fait chaotique.


Je goûte enfin son ambroisie qui se déverse dans ma bouche, elle tremble tout en tenant de propos saugrenus : Ce couillon de Freud, ce connard arrogant !

Je risque deux doigts dans son antre chauffé à blanc et ma jolie psy se met à onduler, à se trémousser et agiter les jambes en tous sens, puis m’enserre la tête entre ses cuisses. J’étouffe, certes, mais quelle façon divine de quitter ce bas-monde !

Au terme de trente secondes de pure folie, elle se laisse aller sur les coussins tout en soupirant de contentement. Je repte⁽⁵⁾ le long de son corps et m’approche ainsi de son visage.

Nous échangeons quelques baisers voluptueux avant que je ne lui pose une question qui me taraudait :



J’éclate de rire devant son indignation, bien légitime à mon avis.



Puis sa main vient se poser sur mon sceptre qui se dresse tel un Moai de l’île de Pâques.



Elle discute avec ma queue comme avec un chiot ou un chaton tristounet. Elle dépose un baiser mouillé sur la tête de la statue, un petit coup de langue par-ci, un autre par-là. Elle fait tournoyer sa langue tout autour avant de gober le tout jusqu’au fond de sa gorge.


Je ne vois que sa tête qui va-et-vient, mais quelle sensation mes aïeux, surtout quand elle m’agrippe les joyeuses et les pressa comme des citrons bien mûrs.

Puis ce fut elle qui met fin à cette pratique. Je fais la moue comme un enfant à qui l’on retire son dessert, mais me ravise bien vite.


Ombeline, à califourchon au-dessus de mon bas-ventre, tient entre ses doigts mon mât de cocagne et le fait disparaître en elle.

Plaisir des yeux de voir mon arbre de vie entrer dans ce doux fourreau et en distendre les parois, de voir ces petits melons s’agiter devant moi.

Plaisir des mains que de les caresser. Plaisir de croiser son regard alors qu’elle monte et descend tel un joli ludion. De l’hydromel ruisselle de sa grotte sacrée et oint mes joyeuses.


Son sourire s’élargit au fur et à mesure de ses allées et venues. Son regard mutin se voile, le mien ne doit pas être en reste, au bout de quelques minutes de ce traitement elle se met à pousser de petits cris, je la sens se resserrer autour de moi.

Je n’y tiens plus, je largue les amarres sans l’attendre, elle est trop efficace pour moi. Il faut dire que je viens de subir de rudes épreuves, d’abord un striptease bouillant, puis un broute-minou incandescent et enfin une turlute d’anthologie. Le petit père du peuple n’en pouvait plus d’attendre.



Mais en femme de tête, elle s’entêta et parvint à ses fins avant que je ne me ridiculise. Elle se plante mon dard au plus profond de ses entrailles, s’acharne sur son clitoris pour finir par me rejoindre dans le plaisir. Je l’y aide un peu en lui malaxant les tétons.





**********




Voilà pourquoi, quelques minutes plus tard nous nous tenons serrés l’un contre l’autre, à nous faire des papouilles.

Alanguie contre moi, je la caresse et l’admire, elle ressemble à une chatte qui vient de faire un sort à un pot de crème fleurette.

À cet instant, je perçois les variations de couleurs sur sa peau.



Je désigner son ventre et ses seins, tout blancs, signe qu’elle ne pratique pas le bronzage intégral.

Je lui caresse aussi le nez, les joues et le menton.



De par sa position je me trouve face-à-fesses avec son joli popotin, tout blanc, musclé, bombé, bref apetissant. Je n’ai pas encore admiré son côté pile, tout à notre frénésie initiale.



Une femme, si jolie soit-elle, fera toujours un complexe sur son cul. Est-il trop gros, trop petit, en goutte d’huile ? Même le plus joli mannequin fait un complexe fessier, la preuve, certaines se font poser des prothèses.

Alors la question qui m’est posée relève de la plus grande diplomatie.



Elle m’observe, guettant une éventuelle hésitation.



Elle se jette sur moi comme une furie tout poussant son rire si particulier.



Très vite, je me retrouve sur elle, je lui bloque les mains, puis l’embrasse, une fois, deux fois…



C’est qu’à force de se frotter l’un contre l’autre, ma hampe se dresse de nouveau fièrement, et la coquine s’en rend compte en se caressant le minou contre cette tige d’airain. Un basculement du bassin et me voici de nouveau en sa crypte sacrée.

Elle écarte grand les cuisses pour mieux me recevoir, entoure ma taille de ses jambes musclées et plante ses talons dans mes fesses pour me donner son rythme.

Cette fois, pas de précipitation, que du langoureux, je goûte chaque millième de seconde passé en elle, elle apprécie chaque millimètre gagné au plus profond de son corps. Car elle se cambre, s’offre à moi de tout son être. Chaque aller-retour est un voyage vers l’infini.


Je l’embrasse à perdre haleine, elle me laboure le dos de ses ongles manucurés, puis par de petits coups sur le derche, m’invite à accélérer la cadence.

Et là, ô joie, ô délices infinis, je la sens se resserrer, m’étreindre de ses bras, ses jambes. Son berceau de Vénus se fait constrictor.

La tête nous tourne, nous mettons quelques minutes à sortir de notre hébétude.





**********




Nus comme le jour de notre naissance, nous continuâmes notre séance de psychanalyse. Ombeline, assise sur mes genoux me questionna :



J’entends alors des cris de joie à l’intérieur du dedans de ma tête.


Je vais devoir continuer à consulter. C’est d’un compliqué la vie, me dis-je en caressant un adorable sein bien rond.



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⁽¹⁾ Comme chacun sait, Joe Cocker est le frère de Shirley Basset

⁽²⁾ You can Leave your hat on. BO du film 9 semaines et demie.

⁽³⁾ j’hésuite… en latin dans le texte.

⁽⁴⁾ Ben forcément, bande de jaloux.

⁽⁵⁾ Repter, verbe du premier groupe. Je préfère à ramper qui me rappelle le parcours du combattant. Ici, il s’agit de remonter le long d’un corps – parfait – à la manière d’un lézard des murailles.