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25/08/20
Résumé:  L'épouse d'un ami frappé par un AVC.
Critères:  fh campagne travail amour caresses pénétratio fsodo nostalgie -rencontre
Auteur : Roy Suffer  (Vieil épicurien)            Envoi mini-message
Une femme élégante




Dans le monde sans pitié des affaires, il n’y a pas que des « tueurs ». Avec Stéphane, nous trouvions d’ailleurs regrettable ce langage tenu par nos jeunes collègues tout droit issus des écoles de commerce. Pire, les plus frais émoulus de ces institutions disaient même « killers », comme si l’anglais rendait le concept plus rassurant. En ce qui nous concernait, nous n’avions personne à tuer, mais des produits à vendre. Si nos produits étaient meilleurs que ceux de la concurrence, alors on gagnait des parts de marché, un point c’est tout. Notre force reposait sur notre sincérité, notre clarté, le suivi de nos clients et la disponibilité que nous leur offrions. Les farfelus qui promettaient monts et merveilles pour placer leurs produits et qui étaient ensuite aux abonnés absents, écumant une région zone par zone en laissant derrière eux une pauvre secrétaire mal formée se débattre avec les questions et récriminations. Ceux-là arrivaient à « faire du chiffre » pendant un temps, puis le chiffre s’effondrait sans qu’ils comprennent vraiment pourquoi. Ils n’avaient plus qu’à déménager et recommencer ailleurs leur cinéma.


Nous étions implantés en zone rurale, là où on ne triche pas, du moins pas longtemps, et où la confiance ne peut être trahie. C’est du travail, de la patience, mais au bout du compte on est récompensé. Nos aires de prospection représentaient à peu près deux départements chacun, et nous avions une réussite tout à fait similaire : des résultats constants dans la durée, en évolution lente, mais sûre, sans à-coups ni dans un sens ni dans l’autre. J’aimais bien travailler avec Stéphane, échanger avec lui. Nous ne nous cachions rien de nos pratiques, et bâtissions ensemble nos stratégies, avec les nouveaux produits notamment. Évidemment, ça n’était pas très bien vu par les dirigeants du groupe qui prônaient plutôt ce qu’ils appelaient « l’émulation » entre les agences, censées nous stimuler. Un peu « vieux de la vieille », nous nous asseyions sur ce genre de propos et menions nos affaires à notre convenance et en toute amitié. Nous allions ensemble aux « grand-messes » régionales, deux fois par an en janvier et juillet, comme à la grand-messe nationale qui changeait de lieu chaque année et se tenait généralement en septembre.


Et puis il y avait ces week-ends de travail, où nous mélangions discussions d’affaires et détente, chez lui ou chez moi, mais plus souvent chez lui. J’étais divorcé et vivais seul, lui était en couple avec Claire, dont il avait fait également sa principale collaboratrice. Claire était une dame. Grande femme blonde de type nordique, très athlétique, elle avait des épaules carrées et un corps musclé, épais, mais sans graisse excessive, je l’avais fréquemment vue en maillot de bain au bord de leur piscine. Une belle plante. Portant toujours le même chignon, qui était un savant enroulement vertical des cheveux à l’arrière de la tête, c’était une femme élégante, discrète et calme. Elle apportait l’équilibre à Stéphane, le tempérait et le rassurait et ils formaient ensemble un couple parfaitement harmonieux, unis aussi bien dans le travail que dans la vie.


Avec beaucoup de tact, compte tenu de ma situation, ils préféraient m’inviter le plus souvent, « étant deux pour assumer un convive supplémentaire alors que moi j’étais seul pour en assumer deux » plaisantaient-ils souvent. J’admirais ce couple et disais souvent à Stéphane qu’il avait bien de la chance, il était de mon avis. Seule ombre au tableau, Claire ne pouvait pas avoir d’enfant. Elle avait bien suivi un traitement, mais sans succès, et ils se refusaient à l’adoption, pensant qu’un enfant ne pouvait être le fruit du hasard, comme à une loterie. Je respectais ce choix qui en valait d’autres. Mes rapports avec Claire étaient de grande courtoisie et de pure amitié, sans jamais le moindre geste, la moindre parole ni même la moindre intention déplacée, je les respectais trop pour cela. Cette belle entente durait depuis plusieurs années sans le moindre souci.


Un matin, tout bascula dans l’horreur. Claire m’appela en milieu de matinée, ce qui était exceptionnel, c’est toujours Stéphane qui appelait. Elle pleurait au téléphone et parvenait à peine à parler. Elle appelait de l’hôpital, Stéphane avait fait un AVC. Il était entre la vie et la mort, on était en train de l’opérer. Je laissai tout en plan et sautai dans ma voiture. Nous n’eûmes le droit de le voir que le soir, la tête bandée, branché de partout et bien sûr en plein cirage. La vision de cet ami dans un tel état me fit froid dans le dos. Durant l’attente, Claire me raconta que, durant la nuit, il avait allumé, ce qu’il ne faisait jamais. Il lui avait dit ne pas se sentir bien, il s’est levé et est tombé. Inconscient, un aspect cadavérique, son cœur battait encore. Elle avait aussitôt appelé le SAMU, qui était venu très vite et l’avait transporté au CHU. Les toubibs avaient dit que le pronostic vital était engagé. Ce soir-là, j’assistai Claire lors de sa seconde rencontre avec le chirurgien. Il nous dit clairement que toutes les fonctions vitales étaient fonctionnelles, donc qu’il n’était plus question de risque vital. Cependant, il ne savait pas quels dégâts le cerveau avait subis et ne pouvait pas se prononcer sur la suite. Il fallait attendre, des jours peut-être des semaines. Elle serait prévenue quand il se réveillerait.


Le lendemain, je mis tout le monde sur le pont : il nous fallait conserver notre qualité de fonctionnement, alors que j’allais me partager entre les deux sites. Toute l’équipe connaissait Stéphane et était consternée. Tout le monde accepta de donner un coup de collier par solidarité, jusqu’à ce qu’il se rétablisse… ou soit remplacé. Je passerais trois jours dans mon agence et irais le mardi et le vendredi dans l’autre, ce qui me permettrait de passer le samedi, voire le dimanche, auprès de Stéphane et Claire. Avec un courage exemplaire, Claire fut de retour au travail dès le lendemain matin, certainement sans avoir fermé l’œil. Stéphane fut maintenu dans un coma artificiel pendant cinq jours, puis on tenta de le réveiller. Il n’avait pratiquement pas de réactions, pas plus avec sa femme qu’avec le personnel soignant. Claire la calme, Claire la sereine vivait une angoisse permanente. Ses mains tremblaient, autant d’épuisement que d’inquiétude et de douleur. Chaque samedi, elle pleurait sur mon épaule de longs moments. Elle, habituellement si réservée, me confia être contente de ne pas avoir d’enfant en de telles circonstances.


Les semaines passèrent, puis les mois. Stéphane bougeait les yeux, un peu la tête et un peu les mains. Les spécialistes décidèrent de l’envoyer dans un centre de rééducation et de thalassothérapie, en Bretagne. Il y resta près de six mois, Claire allait le voir aussi souvent qu’elle pouvait, en responsabilité des deux agences je ne pus y aller qu’une seule fois. Ce n’était pas brillant, guère mieux quand on le renvoya chez lui. Il était définitivement en fauteuil roulant, avec des poches pour recueillir ses excréments. Ses bras fonctionnaient un peu, il arrivait à montrer du doigt, saisir un objet avec difficulté. Sa bouche ne suivait pas ses souhaits de s’exprimer, il produisait des borborygmes incompréhensibles, ce qui le mettait dans des rages folles. Il semblait en revanche avoir retrouvé, au moins partiellement, une bonne partie de ses capacités intellectuelles et de sa mémoire. Nous le voyions quand il approuvait de la tête nos propos, ou au contraire voulait les contredire, mais ne parvenait pas à se faire comprendre.


Avec une infinie patience, Claire, qui lui avait acheté une tablette, parvint à lui apprendre à taper d’un doigt des mots sur le clavier, l’essai de l’écriture sur papier ayant échoué. Elle lui avait installé un logiciel intuitif, sorte de traitement de textes qui proposait des mots complets en tapant les premières lettres. Ainsi de petites conversations devinrent possibles. Une infirmière venait chaque jour pour les soins et la toilette, et une aide à domicile faisait qu’il ne restait jamais seul. À cette période, j’étais moi aussi extrêmement fatigué par la route et cette double responsabilité. Il fallait mettre fin à cette situation d’urgence, car manifestement Stéphane ne reprendrait pas son activité. Ce fut Claire qui souhaita reprendre la direction de l’agence, espérant réussir avec son courage, sa ténacité et mon aide. Intrinsèquement je l’en savais capable, mais chargée d’un invalide je me demandais si elle tiendrait le coup. Elle me dit en avoir absolument besoin pour conserver leur maison, cadre de vie qui lui semblait essentiel pour Stéphane, ainsi que pour assurer les nombreuses dépenses liées à son état et pas toujours remboursées. Par exemple, elle voulait lui rendre un peu d’autonomie avec un fauteuil électrique qui coûtait près de 5 000 euros. Il fallait également changer de voiture pour un véhicule adapté, qui permettrait à son mari d’y accéder dans son fauteuil, par l’arrière, comme un passager « presque normal ». Et là on tournait autour des 40 000 euros ! Je cédai à ses arguments, lui promettant mon aide pour assurer ce nouveau poste. Le groupe accepta la proposition, et délégua un agent expérimenté en soutien, venu d’une agence parisienne et souhaitant se rapprocher de sa Dordogne natale.


Trois années passèrent. Stéphane avait maigri, ses jambes sans activité étaient réduites à leur plus simple expression. Il faisait souvent des infections, là où les drains traversaient sa peau ; il avait beaucoup de mal à se nourrir, à déglutir, et il lui fallait une perfusion deux fois par semaine. Mais il semblait toujours vif d’esprit, parvenait à mettre son grain de sel dans les actions de son épouse qui lui racontait tout ce qu’elle faisait. Claire aussi avait un peu maigri, ses traits s’étaient un peu émaciés, mais la satisfaction qu’elle avait d’avoir pu relever le défi lui conférait un charisme et une assurance plus importants.


Nous continuions à nous voir régulièrement, et je la conduisais régulièrement aux grand-messes du groupe, car elle ne voulait pas y débarquer avec son véhicule aménagé. Comme avec Stéphane, nous y étions un peu à part, préférant des petits restaurants en tête à tête aux dîners collectifs façon fête de la bière qu’affectionnaient nos collègues. Lors d’un séminaire national, alors que nous dînions dans un de ces petits établissements régionaux nombreux à Paris, elle me confia être un peu dépressive et fatiguée, non pas par rapport à Stéphane qui « vivait » à peu près correctement, mais bien à cause d’elle-même et de ses frustrations. Elle n’avait plus de vie personnelle, ne lisait plus, ne chantait plus, n’écoutait plus de musique, ne regardait plus la télé, ne dansait plus, n’allait plus aux spectacles, et surtout n’avait plus aucune vie sexuelle. Évidemment. Cette idée ne m’était même pas venue à l’esprit, cette femme élégante ayant un petit côté austère et réservé qui ne suggérait pas qu’elle pouvait, elle aussi, avoir une vie sexuelle, des désirs, des besoins. Comme je lui exprimais le fond de ma pensée, en toute sincérité, elle rit de me voir si naïf :



Nous rîmes de bon cœur et passâmes à un autre sujet. En rentrant à l’hôtel, nous avions des chambres voisines, et je sentis chez Claire une certaine hésitation, un « bonne nuit » comme à regret lorsqu’elle franchit sa porte. Non, je ne pouvais pas faire ça à Stéphane, même pour rendre service à Claire. J’y pensais longuement, me disant qu’après tout c’était un peu stupide. Oui, Claire avait droit à une sexualité. Non, Stéphane ne pouvait plus la lui donner. Serait-ce vraiment le trahir que de rendre ce service à Claire ? Le risque pour moi était de tomber amoureux de cette femme, qui avait des qualités certaines. Et de penser à elle sur le plan sexuel, ce que je n’avais jamais fait jusqu’alors, me tint éveillé fort longtemps. Je revoyais ces images du bord de la piscine, ce corps magnifique et puissant, ces seins gros et fermes, ces cuisses musclées et fuselées… Avec autant de désir contenu, devenir son amant devrait réserver des plaisirs exceptionnels. J’étais à la fois le mieux et le plus mal placé pour cela. Le mieux parce que notre longue amitié avait établi entre nous une relation de confiance forte. Le plus mal, car j’étais l’ami de Stéphane. Et comment gérer une telle situation en sa présence ? Est-ce que nos regards, nos gestes, notre désir réprimé ne nous trahiraient pas ? Les évènements, comme souvent, se chargèrent de décider à notre place.


Au petit déjeuner, Claire avait visiblement les yeux de quelqu’un qui n’avait pas beaucoup dormi, elle non plus. C’était le troisième jour du séminaire, le jour des travaux de groupes après deux jours de conférences et d’interventions toutes plus ennuyeuses les unes que les autres. Inutile de dire que nous nous serions bien passés de l’exercice. En ce mois de septembre, un radieux été indien invitait plus à la flânerie au bord des quais qu’à la confrontation des idées. Rien que la désignation d’un rapporteur par groupe allait sûrement prendre la moitié de la matinée. C’est ce que nous étions en train de nous dire lorsque le téléphone de Claire sonna. L’infirmière l’informait d’une nouvelle infection de Stéphane et faisait le nécessaire pour l’hospitaliser en urgence. Claire répondit qu’elle ne rentrerait que tard dans la nuit et qu’elle passerait à l’hôpital dans la journée du lendemain. Elle n’était pas inquiète outre mesure, ce genre d’évènement étant habituel et récurrent. Je lui dis qu’elle avait peut-être là le moyen de nous éviter une journée ennuyeuse : elle prenait un air inquiet, allait voir le grand patron en lui parlant de l’hospitalisation de son mari, elle devait rentrer en urgence et, comme j’étais son chauffeur, j’étais obligé de partir moi aussi. Elle pouffa de rire et s’exclama :



Vers neuf heures, nous étions sur l’autoroute du retour. J’étais épaté de l’audace qu’elle avait eue. La circulation était fluide, nous roulions à bonne allure, mais j’émis le besoin urgent de m’arrêter pour satisfaire un besoin naturel. Elle m’avoua partager cette envie, mais ne pas vouloir des toilettes douteuses des aires d’autoroute et préférer la nature. Moi aussi. Je quittai donc l’autoroute à hauteur de la Sologne, pris la première petite route boisée, puis la première allée forestière. Arrêtés en pleine nature, Claire s’étira, bailla, seuls les chants d’oiseaux se faisaient entendre à l’ombre des grands arbres. Je m’enfonçai sous les frondaisons, marchant silencieusement sur un tapis de mousse plus épais qu’une moquette du Ritz. Mon envie satisfaite, je revins vers la voiture. Mais au détour d’une grande touffe de fougères, je trouvai Claire accroupie, jupe relevée et culotte baissée en train de faire la même chose. De trois quarts arrière, la vision des orbes blancs et charnus de ses fesses nues me sauta en plein visage. Le spectacle était somptueux, avec les cuisses repliées sur ses bas sombres, tenus par les sangles d’un porte-jarretelles noir qui barraient sa peau immaculée. Alors que le chuintement du jet d’urine se mit à emplir le silence, je ne pus retenir mon émoi :



Surprise, Claire se retourna à demi en voulant protester :



Le reste se perdit dans sa chute. Le mouvement l’avait déséquilibrée sur ce sol incertain, et Claire bascula en arrière, arrosant sa culotte, ses bas et sa jupe qu’elle tenait en bouchon et qu’elle lâcha pour amortir sa chute.



Elle gisait assise dans la mousse, jambes encore écartées, sa touffe blond foncé bien visible et tellement attirante dans les rais de soleil. Je l’aidai à se relever, sortis un paquet de mouchoirs en papier, puis entrepris de l’essuyer. Je la débarrassai de sa culotte souillée, puis lui dis que sa jupe ne valait guère mieux. Elle la dégrafa, jetant alentour des regards inquiets de bête traquée. Je l’aidai à la quitter, toujours accroupi à ses pieds, puis je fis de même pour les bas. Elle se laissait faire, s’appuyant sur mon épaule pour quitter puis remettre ses chaussures une à une. J’essuyai les brins de mousse sur ses fesses, l’urine sur ses cuisses, osai remonter jusqu’à son entrecuisse pour essuyer la source de la catastrophe. Elle fléchit un peu les genoux, me laissant œuvrer à ma guise. J’y prenais un réel plaisir, et je sentais mon sexe durcir, mon désir monter. Quand je me redressai enfin après avoir pris beaucoup de temps pour ce travail minutieux, elle me regarda droit dans les yeux et me dit froidement :



Elle ne put pas tenir plus longtemps son air sévère. Elle était là en pleine forêt, cul nu, sexe au vent, avec un chemisier et une petite veste. Incongrue certes, mais pas ridicule. C’était ça la classe d’une telle femme, elle parvenait à être admirable dans n’importe quelle circonstance. Je lui demandai :



Elle me suivit jusqu’à un gros tronc centenaire, en partie couvert de mousse et légèrement incliné. Je la collai contre le tronc, lui faisant écarter les jambes jusqu’à ce que son sexe toucha la mousse, que les deux mousses se confondent. Je lui ouvris son corsage, soulevai son soutien-gorge au-dessus de ses seins, puis lui fis prendre le tronc à pleins bras. D’une main passée entre ses fesses, je massai sa vulve et la pressai contre le tronc. De l’autre, je pris ses seins par dessous, pressant pour en faire jaillir le téton que je frottai doucement contre l’écorce rude. Je continuai ainsi jusqu’à sentir l’humidité envahir sa vulve et mouiller mes doigts. Elle renversa la tête en arrière, comme si elle regardait la cime de l’arbre en proférant :



Quelques instants plus tard, elle redressa juste le buste et se dégagea vivement de sa veste, de son chemisier et de son soutien-gorge. La sage Claire était maintenant complètement nue, mouillant comme une folle, en pleine forêt solognote, deux de mes doigts dans son vagin. Je n’en croyais pas mes yeux. Ce corps était vraiment un morceau de roi. Magnifiquement équilibré, puissant et musclé, une peau parfaitement blanche et sans le moindre défaut, privée de soleil depuis trois ans, de gros seins lourds, mais de bonne tenue grâce à un torse bien développé, c’était une superbe plante. En plus, rien que son chignon parfait et ses chaussures à hauts talons lui conféraient un port de reine. Je bandais tant que j’eus un peu de mal à libérer mon sexe apoplectique. Je me collai à elle et lui murmurai à l’oreille :



Et je présentai mon sexe à l’entrée de sa chatte. Elle gémissait, soupirait. Je la pénétrai lentement, mais d’une seule traite, jusqu’à la garde, sans difficulté grâce à son abondante sécrétion. Elle frémit de tout son corps, poussant un long « aaahhh » de satisfaction. Je la pris avec une force à la hauteur de mon désir. Mes grands coups de boutoir la décollaient du sol, elle se cambrait pour mieux s’offrir, profita de ma poussée pour hisser ses cuisses sur le tronc, se maintenant en le serrant entre ses genoux. Cet effort ouvrit encore plus ses fesses et me permit de m’enfoncer encore plus loin en elle, repoussant le fond de son écrin à chaque élan. Elle jouit avec rage, rugissant et criant, provoquant mon propre orgasme. J’explosai en elle à longs jets qui semblaient n’en plus finir, ivre du bonheur de posséder cette superbe femme, décuplé par la transgression des interdits qui m’avaient retenu jusqu’ici.


Quand je me retirai, elle resta un instant collée à son tronc, un liquide nacré coula sur la mousse verte. Puis elle reprit pied, ses jambes, ses bras, son ventre, ses seins marqués de l’empreinte de l’écorce, parsemés de brins de mousse. Je la brossai de nouveau, à mains nues cette fois-ci, en profitant pour me régaler de ses seins superbes. Elle m’enlaça ensuite et me donna un long baiser, premier geste tendre de tout cet épisode. Puis elle me regarda de ses grands yeux bleus en disant :



Et nous rîmes comme des enfants. Puis je ramassai tous ses vêtements, promettant de lui rapporter l’imperméable qui était à l’arrière de la voiture, seul vêtement ne nécessitant pas une recherche dans ses bagages. Arrivé à la voiture, je criai :



Je l’entendis glapir et protester en une bordée d’injures à mon égard. Bien sûr, je lui rapportai son vêtement, bien sûr nous rîmes encore de cette mauvaise plaisanterie. Avec ce seul vêtement noir, col à demi relevé, mais décolleté plongeant, juste serré à la taille par une ceinture, son collier et sa montre en or, elle était admirable, sortie tout droit d’un magazine. Je lui proposai quelques pas sur l’allée forestière. Elle me demanda s’il me restait des mouchoirs, je lui tendis le paquet. Elle s’arrêta, écarta son vêtement et essuya les suintements qui coulaient encore de son sexe. Je remplis mes yeux et ma mémoire de ces gestes intimes, de ces parties de corps si harmonieuses. Puis nous reprîmes notre promenade main dans la main.


Nous arrivâmes dans une petite clairière inondée de soleil où notre présence dérangea un jeune chevreuil et deux petits lapins qui gambadaient sur l’herbe tendre. Je lui suggérai de poser ce vêtement de pluie, inadapté au temps qu’il faisait. Elle retira l’imperméable, le lançant sur une épaule. Puis elle descendit la légère pente de la clairière, exposant tout son corps aux rayons du soleil avec délectation. Sa démarche lente et souple faisait alterner à la fois la contraction de ses fesses et le rebond synchrone de ses seins. J’admirais, béat. Ce corps à la fois massif et harmonieux me fascinait et m’inspirait un désir immense : j’aurais voulu avoir mille mains pour le caresser, mille bouches pour l’embrasser partout en même temps, produire des litres de sperme pour lui offrir un bain de ma semence. Puis elle jeta l’imperméable au sol d’un geste de torero à la cape et s’allongea dessus. Je la rejoignis. Je l’embrassai, la caressai partout. Elle me dit pensive, un demi-sourire aux lèvres :



Elle s’esclaffa. Il était plus de midi, et je lui proposai d’aller déjeuner.



De retour à la voiture, elle sortit de sa valise la robe rouge foncé qu’elle portait la veille au soir au restaurant, une robe moulante avec un col cheminée très large qui laissait voir la blancheur de son cou. Je la priai de ne rien porter dessous, précisant que je souhaitais vérifier si la seule force de mon regard insistant était capable de faire dresser la pointe de ses seins. Elle accepta en ricanant, histoire de me lancer un défi. Nous suivîmes la petite route jusqu’à un très charmant village avec une auberge non moins charmante, vieille bâtisse typiquement solognote, faite de poutres et de briques. L’intérieur avait le même charme suranné, avec ses poutres de plafond, ses parquets de chêne massif bien cirés, ses meubles anciens typiques de la région. La cuisine était familiale, mais excellente, la salle à manger presque vide à l’exception d’un couple âgé en vacances tardives et d’un commercial de passage. Je testai la force de mon regard, et bien sûr cela fonctionna à merveille. Il est toujours utile pour pratiquer ce genre d’exercice de préciser l’intention avant. Ainsi, dès que la dame perçoit que vous regardez sa poitrine avec insistance, elle ne se demande pas si elle a fait une tache. Immédiatement elle repense au test décrit et, presque par le réflexe conditionné que vous lui avez implanté, ses tétons se dressent. Et plus vous faites remarquer que ça marche, plus ils se dressent et durcissent, jusqu’à ce qu’elle supplie en criant à voix basse :



Et vous pouvez recommencer à plusieurs reprises au cours du repas avec le même succès. Nous convînmes entre deux jeux qu’après tout, puisque personne ne nous attendait avant le lendemain, il serait agréable de rester ici pour la nuit, et ne pas garder ce sentiment un peu minable d’amour à la sauvette. Quand vint l’assiette de fromage, il y avait avec des petites plaquettes de beurre individuelles, le genre de choses que personne n’utilise sauf les Normands. Je lui chuchotai alors :



Claire devint écarlate. Elle racla sa gorge soudain serrée, prit le petit rectangle dans sa main et, sans mot dire, fit semblant de chercher un mouchoir dans son sac. Quand elle eut jeté un coup d’œil alentour, encore empourprée, elle se pencha pour me dire :



Elle renonça, essayant de se calmer. Quand elle se leva après une bonne tarte maison, je constatai que le fond de sa robe portait la trace humide de son émoi. À la réception, je demandai à la petite dame s’il y avait des chambres disponibles.



J’en déduisis que les lieux devaient aussi servir aux rendez-vous galants, ce qui effectivement devait permettre de survivre en morte-saison. La chambre était vieillotte, mais d’une extrême propreté, même si elle sentait un peu le renfermé. Claire décida de prendre une douche pendant que je montai nos bagages. La petite dame de la réception voulait appeler quelqu’un pour m’aider, je refusai poliment, et nous échangeâmes quelques mots sur le temps. Quand j’entrai dans la chambre, Claire était déjà sous les draps.



Mais quand je la rejoignis dans le lit, elle ne faisait plus la fière.



Voilà qui détendit l’atmosphère et lui provoqua des éclats de rire, en partie nerveux.



Je fus de la plus grande délicatesse, commençant par une longue séquence de caresses, puis opérant en douceur et… profondeur, comme chantait Adamo. Tout se passa merveilleusement bien, en partie dû à ce corps de grande taille parfaitement maîtrisé par sa détentrice. Au final, elle aima beaucoup, et ne s’en priva plus par la suite. L’après-midi se déroula en multiples ébats, et c’est moi qui demandai grâce, n’en pouvant plus. Je me réfugiai dans un bain chaud, Claire m’y rejoignit manquant de faire déborder la baignoire. Quelle santé ! Elle mettait fin en beauté et frénésie à sa longue période de disette, et se faisait un honneur de cumuler ce jour-là les « premières fois ». Après un dîner trop copieux, nous allâmes faire une promenade digestive dans le village à la nuit tombante. Nous passâmes un long moment accoudés au parapet de pierre d’un petit pont sur un canal. L’eau calme reflétait les lumières du village, décoré avec soin, et les jardinières de géraniums nous protégeaient des moustiques. Nous fîmes encore une fois l’amour, très amoureusement et très tendrement, puis nous nous endormîmes l’un dans l’autre, moi derrière elle.


Pendant les mois qui suivirent cette folle journée, Claire et moi inventions sur nos agendas des rendez-vous bidon qui nous permettaient de nous retrouver chez moi, une à deux fois par semaine. Dès son arrivée, la folie érotique nous reprenait. Souvent, nos vêtements arrachés à la hâte jonchaient le sol jusqu’à la chambre, d’autres fois nous n’avions même pas le temps de l’atteindre et nos corps se mêlaient dès la porte refermée, debout dans l’entrée ou sur le tapis du salon. C’était comme si nous n’étions plus maîtres d’eux, tant le désir physique de nos corps était irrésistible. Comment refuser cette femme puissante et superbe qui se ruait sur moi avec tant de fougue ? En plus, je n’avais pas du tout envie de résister. Nos sens à peine rassasiés, elle devait reprendre la route pour ne pas éveiller de soupçons.


Nous eûmes encore deux séminaires qui nous permirent de passer trois nuits pleines ensemble à chaque fois. J’adorais ces moments, les seuls où Claire défaisait son invariable chignon et brossait longuement ses longs cheveux blonds. Ils lui descendaient jusqu’aux fesses, et la voir ainsi nue avec sa crinière dorée flottant dans son dos me transportait dans les toundras nordiques des Vikings ou les plaines des Walkyries. Elle était mieux que belle, on aurait dit une divinité incarnée. Je trouvais inouïe la chance qui m’était donnée d’être l’amant de cette femme.


En revanche, lorsque j’allais chez eux, le moins souvent possible désormais, je trouvais que l’état de Stéphane empirait. Il était maigre à faire peur, devenait de plus en plus agressif. Il finissait par ne plus supporter son état. Cent fois il m’écrivait sur son clavier « J’en ai marre, je n’en peux plus.  » Son corps était devenu sa prison, sa torture permanente. Un matin de printemps, sa décision prise, il demanda d’ouvrir grand la porte-fenêtre du salon pour profiter du soleil retrouvé. Il attendit que l’infirmière soit occupée ailleurs et ne lui prête plus attention, puis il lança à fond son fauteuil roulant droit sur la piscine. Il y eut un « plouf » couvert par une radio un peu plus forte que d’habitude. L’infirmière le chercha partout, longtemps, bien trop longtemps pour pouvoir le ramener à la vie…


Claire en fut terriblement affectée, bien plus que lors de l’AVC. Là, elle venait de perdre définitivement l’homme de sa vie. Aussi solide fût-elle, cela lui était insupportable. À l’enterrement, elle m’embrassa sur les joues et me murmura à l’oreille :



J’étais très inquiet de cette déclaration, et je pris régulièrement de ses nouvelles auprès de l’agence. Elle n’y venait plus, elle avait démissionné et était déjà remplacée. Elle avait mis la maison en vente et était partie auprès de sa famille, quelque part dans le Nord. Elle avait dit devoir prendre soin de ses parents, vieux et malades, et qui avaient à leur tour besoin d’elle. Le souvenir impérissable de sa silhouette si élégante, de son corps si magnifique et si gourmand, hanta longtemps mes nuits. Je cherchais sa trace dans l’annuaire numérique et sur Internet pendant des mois, en vain. Je crois bien que j’en étais amoureux…