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n° 19813Fiche technique46925 caractères46925
Temps de lecture estimé : 28 mn
24/09/20
Résumé:  Ils s'aiment beaucoup, puis de moins en moins, puis vient une étrangère.
Critères:  fh couple extracon hotel vengeance jalousie reconcil voir intermast fellation cunnilingu préservati fist pénétratio fdanus fsodo -couple -extraconj
Auteur : Volnay  (Écrire pour passer le temps)
S'il n'entend le cœur qui bat




Cadre technique à la mairie de ma ville, quarante-cinq ans, taille moyenne, poids fixé au raisonnable par la pratique du sport (marche, vélo et la boxe depuis que je suis ado), rien de remarquable donc, un mec comme tant d’autres. Je suis marié depuis vingt-trois ans avec Lucie, professeur dans un collège de la même ville. Nous avons le même âge. Elle est un peu plus petite que moi, a des yeux et des cheveux noirs et une silhouette qui est restée agréable. Nous avons deux enfants. Ils ont quitté la maison pour faire des études dans la métropole régionale. En résumé, une famille moyenne de Français moyens et dont rien n’avait bouleversé le train-train jusqu’à il y a une série d’évènements qui va suivre et dont on ne saurait mieux résumer le premier qu’avec ce vers du regretté Jean de La Fontaine :


« La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense, quelque diable aussi me poussant… »


Pour ce qui est de la faim et ça non plus, ça n’est pas original : question sexe, notre couple n’était plus ce qu’il avait été. Lucie et moi on avait beaucoup, mais vraiment beaucoup aimé baiser ensemble. Je dis bien baiser, parce que faire l’amour a un petit côté convenable très insuffisant pour évoquer les parties de jambes en l’air auxquelles nous nous étions longtemps livrés. Nous avions essayé presque tout ce qui peut se pratiquer entre deux êtres humains de sexes différents en usant au besoin des divers produits de la technologie moderne. Faute de pouvoir l’enculer (une expérience malheureuse avec un de ses premiers partenaires l’avait rendue allergique à cette pratique), ceux-ci me permettaient entre autres de jouer avec son si joli cul en usant de godes de taille réduite.


Chez nous, dans des trains-couchettes, sur le capot de nos voitures, dans la piscine de mes beaux-parents, en forêt, dans l’eau de l’océan Atlantique ou celle de la Méditerranée (deux de nos endroits préférés) nous nous étions donné tout le plaisir que peuvent s’offrir l’un à l’autre une femme et un homme. J’aimais tout d’elle, ses seins lourds dont les tétons s’érigeaient quand elle touchait au plaisir, sa chatte, la toison qui l’abritait et ses délicieuses petites fesses. Quant à moi, sans atteindre aux dimensions extravagantes dont se vantent certains auteurs de textes dits érotiques, je suis honnêtement pourvu par la nature qui, bonne mère, m’a également doté d’une belle facilité pour ce qu’on appelle recharger ses batteries. J’ajoute que notre goût commun pour fantasmer à propos des situations les plus scabreuses nous était d’un grand secours pour compenser les rares moments où ma libido ou la sienne se trouvaient passagèrement en berne. Enfin nous avions le plus efficace des aphrodisiaques : l’amour profond qui nous liait. Comme Georges Brassens l’a si bien dit, « S’il n’entend le cœur qui bat, le corps non plus ne bronche pas… » (comme toute règle, celle-ci a ses exceptions, la littérature en est pleine).


Mais voilà, il y a trois ans, elle et moi nous avons dû affronter des difficultés professionnelles aggravées pour Lucie par un problème de santé. Elle a fait une chute et s’est démis l’épaule d’où une immobilisation prolongée et des séances de kiné qu’elle a arrêtées un peu trop tôt à mon avis. Résultat : pendant un gros trimestre et pour la première fois de notre vie commune le sexe est passé aux abonnés absents. Ensuite, plus rien n’a été comme avant. J’étais toujours aussi demandeur, mais Lucie montrait de moins en moins d’enthousiasme. Quand je la sollicitais si elle avait assez le sens du ridicule pour m’épargner l’excuse de la migraine, ses réponses étaient le plus souvent dilatoires, voire franchement négatives. J’ai essayé d’en parler. À chaque fois que j’abordais la question, ça se terminait de la même façon : elle m’aimait, elle avait envie de moi, mais… Il y avait toujours un mais : notre fille qui sortait sans dire avec qui, des élèves trop durs, la santé de son père… Nos de plus en plus rares rapports, c’était du vite fait mal fait et franchement baiser une étoile de mer, on s’en lasse très vite.


J’ai fini par penser qu’elle me trompait et, j’ai un peu honte de l’avouer, j’ai fait appel à un professionnel pour en avoir le cœur net. Ça m’a coûté un peu plus de mille euros pour apprendre qu’elle menait une vie irréprochable. Alors, petit à petit, j’ai capitulé. D’autres seraient allés chercher ailleurs, mais je l’aimais encore et je m’obstinais à espérer que nous pourrions retrouver notre entente passée ce qui, croyais-je, serait impossible si je la trompais. Alors je me suis réfugié dans l’imagination. Je fantasmais toujours, mais en solitaire. Sauf que, quand les hormones se déchaînent, les bonnes résolutions s’envolent… D’où l’occasion dont il a été question plus haut.


Des élections municipales avaient été fatales à l’ancienne municipalité et une nouvelle adjointe aux travaux avait succédé à l’antique notable qui occupait ce poste depuis dix-huit ans. Madame Hayat N. était une très belle Méditerranéenne sachant parfaitement mettre en valeur des formes de rêve. On la disait très, très proche de notre nouveau maire. Ça la rendait inaccessible, mais ça ne m’empêcha pas de lui donner une place de choix dans mes fantasmes. Je la rencontrais souvent pour des réunions de travail où, même si elle se montrait cordiale et attentive, rien n’aurait pu me faire penser que je l’intéressais.


Puis le conseil municipal a décidé qu’il était temps de doter notre sous-préfecture d’une salle de spectacle digne de son rang. J’ai été désigné pour conduire le projet sous la responsabilité d’Hayat N. Comme c’est l’usage en pareil cas, j’ai proposé d’aller visiter les réalisations de villes de la taille de la nôtre. Elle a accepté l’idée et, le temps de mettre au point le détail des rendez-vous, nous sommes partis pour une expédition d’une petite semaine.


Nous étions quatre, Hayat N. La responsable des services culturels, son collègue de l’Urbanisme, et moi qui pilotais la berline municipale mise à notre disposition, un véhicule de gamme très moyenne dont la qualité principale était la sobriété.


Le premier soir, dès la fin du dîner pris au restaurant de l’hôtel d’un niveau lui aussi moyen, mais dont les tarifs coïncidaient avec le budget qui nous avait été alloué, la cultureuse et l’urbaniste s’esquivèrent, nous laissant en tête à tête. Pendant les repas que nous avions pris ensemble, j’avais remarqué que, certes avec modération, Hayat (elle avait proposé qu’on l’appelle par son prénom) buvait du vin. Nous étions dans le Sud-ouest., je lui demandais si elle voyait un inconvénient à ce que je commande un armagnac, ajoutant que soucieux de ménager les finances municipales, je le prendrai sur mon compte. Elle sourit et me dit que n’ayant elle-même aucun a priori contre cette boisson elle m’accompagnerait volontiers.


Sans l’avoir prémédité, j’en étais arrivé à la case herbe tendre. En effet, l’alcool aidant, notre conversation prit très vite un tour sans rapport aucun avec la construction des salles de spectacle dans les villes moyennes. Hayat m’ayant demandé si j’avais remarqué le manège de nos deux compagnons, je lui répondis que j’avais trouvé assez comique la façon dont, dès qu’ils ne se croyaient pas observés, ils avaient l’un pour l’autre des attentions inhabituelles entre collègues de travail. Elle rit et me demanda si, comme elle, j’avais surpris des gestes très peu équivoques. Quelques coups d’œil dans le rétroviseur m’avaient permis d’en voir assez pour que je me contente de sourire en disant que si l’administration avait eu une connaissance plus précise de la nature exacte des relations entre ses fonctionnaires, elle aurait pu faire des économies en ne retenant que trois chambres au lieu de quatre.


Pendant cette discussion nous avions vidé nos verres d’armagnac. Hayat insista pour en commander un second. J’acceptai. Après que le barman nous eut servi, elle me demanda si j’étais certain qu’ils étaient dans le même lit. Je répondis qu’il était très facile de s’en assurer puisqu’il suffisait de téléphoner simultanément dans leurs chambres respectives. J’ajoutais que si j’étais sûr qu’ils étaient ensemble, il était très possible que ce ne soit pas dans le même lit, car plaisantai-je, on pouvait tout attendre de l’inventivité humaine, et, sur le ton de l’humour j’évoquais quelques-unes des possibilités qu’offrent les diverses pièces de mobilier d’une chambre d’hôtel.


Au lieu de s’en fâcher, elle enchaîna. Notre conversation prit un tour de moins en moins ironique et plus en plus intime. Si intime même, que je lui confiais que je n’avais jamais trompé ma femme, elle s’en étonna. Je répondis que, pendant des années je n’avais eu aucune raison de le faire.



Je me laissai aller et je dis quel point j’étais frustré. Elle sourit :



J’en eus le souffle coupé, non seulement elle m’avait tutoyé, mais elle venait de me faire une proposition on ne peut plus claire.


Heureusement au même moment, pour nous faire comprendre qu’il fallait quitter les lieux, le barman éteignit les lumières ce qui me dispensa de répondre. Mais dès que nous fûmes dans l’ascenseur qui nous emportait vers nos chambres, ce qu’elle venait de me dire, l’armagnac et quelque diable aussi me poussant, j’osai pour la première fois passer de mes fantasmes à la réalité. Attirant Hayat dans mes bras, je l’embrassai. Elle me rendit mon baiser et après vingt-trois années de fidélité, je cessai d’être un mari irréprochable.



À la question d’Hayat, je répondis en hésitant un peu que ce serait comme il lui plairait. Comprenant qu’il lui fallait guider mon inexpérience, elle me prit la main et me fit entrer dans sa chambre. Tout en nous embrassant, nous nous déshabillâmes mutuellement. J’en étais encore à chercher dans son dos l’attache d’un soutien-gorge qui se trouvait entre ses seins quand elle m’ôta le boxer, par bonheur neuf et classique que j’avais eu l’heureuse inspiration de porter au lieu d’un de mes tristes sous-vêtements habituels. Après quoi, elle libéra elle-même sa magnifique poitrine pendant qu’à mon tour je la débarrassais d’un très joli tanga de dentelle. Ce qu’il dévoila était encore plus ravissant. Sous une toison un peu plus disciplinée que celle de mon épouse, mais tout de même assez fournie, je découvris une chatte de rêve. Les grandes lèvres bien dessinées et délicatement ocrées laissaient entrevoir des chairs roses déjà luisantes et le capuchon d’un clitoris qui ne demandait qu’à s’épanouir. Résister à la tentation de l’honorer aurait relevé du blasphème. Je plongeai la tête entre ses cuisses et usant de mes doigts de ma langue et de mes lèvres j’entrepris de lui rendre l’hommage qu’elle méritait.


Il faut croire que je ne fus pas trop maladroit, car assez rapidement je la sentis qui s’ouvrait pour laisser plus de place à mes initiatives cependant qu’une moiteur de plus en plus abondante envahissait ma bouche. J’accentuais mes caresses et j’eus bientôt le plaisir oublié depuis des mois de sentir ses cuisses se refermer sur mes tempes pendant qu’elle gémissait son plaisir. Elle se détendit. Je m’allongeai contre elle, elle m’embrassa longuement comme pour trouver sur mes lèvres le goût de sa liqueur. Puis, murmurant que c’était maintenant à son tour de s’occuper de moi, elle s’empara de ma queue. Elle en apprécia en termes flatteurs la taille, la vigueur et la rigidité. L’idée me traversa l’esprit que ces commentaires n’étaient peut-être qu’une flatterie de circonstance destinée à entretenir mon excitation.


Il est bien connu que, depuis leur premier concours de bites au CM1, trop de mâles n’arrivent à être heureux que s’ils ne sont pas persuadés qu’ils en montrent à leur partenaire une plus grosse et plus longue et plus active que celles de leurs éventuels concurrents. Ce genre d’obsession m’est étranger, mais j’appréciais tout de même sa délicatesse et je m’en réjouis d’autant plus que, refermant ses lèvres sur ma tige, Hayat m’offrit un moment paradisiaque. Cette femme était une artiste de la turlutte (je trouve fellation trop médicinal, pompe trop mécanique, pipe me fait penser à un surréaliste belge et sucette à Gainsbourg). Reste qu’une fois de plus les mots sont insuffisants pour décrire l’art avec lequel usant de ses lèvres, de ses joues et de sa langue elle me conduisit à une jouissance qu’elle avala jusqu’à la dernière goutte.


J’eus à ce moment pour mon épouse une brève pensée qu’on peut résumer de la façon suivante « Y a pas que toi qui soit douée et rien que de l’apprendre, ça valait le coup de te faire cocue ! » Je m’en voulus aussitôt me disant que ce genre de réflexion n’était ni élégant ni respectueux. Mais je me le pardonnai tout aussi vite, en me disant que, si j’en étais arrivé là où je me trouvais, c’était elle qui à force de refus et d’indifférence m’y avait poussé. Comme, en même temps, Hayat cherchait mes lèvres, j’oubliais tout ce qui n’était pas elle et Lucie disparut provisoirement de mon horizon mental.


Je l’ai dit, la nature m’a favorisé. De plus je sortais d’une longue période d’abstinence. Il ne me fallut pas longtemps pour retrouver une forme dont, après m’avoir passé un préservatif, ma partenaire profita en me chevauchant. La façon dont elle menait sa cavalcade était des plus plaisantes. Bien loin de se limiter à un pistonnage aussi répétitif que monotone, elle variait ses mouvements faisant tourner son bassin, l’ondulant, se redressant parfois pour jouer avec l’extrémité de mon gland avec lequel elle caressait son bouton d’amour avant de me reprendre et de m’enfoncer au plus profond d’elle. Pendant ce temps je ne restais pas inactif jouant avec ses seins dont la danse me fascinait ou saisissant ses magnifiques fesses entre lesquelles je plongeai mon index pour mignoter son étoile. Une fois de plus elle atteignit au bonheur et à quelques secondes près, j’eus la chance de l’accompagner.


Pendant les trois heures qui suivirent, nous expérimentâmes beaucoup d’autres façons de donner du plaisir et d’en prendre. Nous ne tournions pas un film porno et nous ne nous sommes donc pas sentis obligés de passer par la case sodomie, en revanche, et pour illustrer ce que j’avais dit sur le mobilier hôtelier nous avons utilisé un fauteuil, une chaise et, pour finir la baignoire d’une façon qui aurait peut-être surpris leurs fabricants respectifs.


C’est peu dire qu’en regagnant ma chambre, j’étais dans un état de béatitude que je n’avais pas connu depuis longtemps. Hayat et moi nous nous étions promis de rester si discrets que rien ne pourrait faire penser à nos deux compagnons qu’une fois qu’ils nous auraient débarrassés de leur présence ; nous nous retrouverions pour de nouveaux échanges entre adultes consentants. Avant de me coucher, je pris mon smartphone. Comme j’en avais l’habitude, avant d’aller dîner, j’avais envoyé un texto à Lucie pour lui dire que ma journée s’était bien passée. Sans surprise elle y avait répondu par son habituel et impersonnel OK. Dans leur banalité indifférente, ces deux lettres suffirent à dissiper l’ombre de culpabilité que j’avais éprouvée en ouvrant l’appareil.


Ayant très bien dormi, je me réveillai dans une forme parfaite. Hayat, que je retrouvai au buffet du petit-déjeuner était resplendissante. Les représentants de la culture et de l’urbanisme affichaient eux aussi ces mines réjouies ce qui prouve que contrairement à ce que prêchaient les hygiénistes du XIXe siècle, rien n’est meilleur pour l’équilibre physique et mental des humains que de se livrer aux plaisirs de la chair (toujours le XIXe siècle). Aux différences géographiques près, les deux jours qui suivirent furent la répétition de notre première journée. Je les terminai dans la chambre d’Hayat où ne nous rendions qu’après le départ de nos deux compagnons. Les heures que nous y passions étaient tout aussi variées et passionnantes que celles que nous avions vécues le premier soir.


À la fin de notre troisième rencontre, pendant que je m’habillais pour aller dans ma chambre, Hayat me dit que, le lendemain, ce serait à moi de fournir les préservatifs puisque nous avions utilisé tous ceux qu’elle avait emportés. Pris de court, je répondis que, malheureusement je ne possédais pas cet article. Elle se moqua :



Je répondis que, comme je le lui avais avoué le premier soir, avant elle, je n’ayant jamais trompé ma femme, ni essayé de le faire, je n’avais aucune raison d’avoir sur moi de quoi me protéger. Elle rit et me dit que j’étais décidément trop mignon. Je faillis me vexer de cette appréciation (merde, à quarante-cinq ans, j’avais passé l’âge d’être mignon), mais je n’en eus pas le temps. En effet elle enchaîna en me disant que, le lendemain je n’aurai qu’à profiter d’un moment de pause entre deux visites pour aller acheter des capotes et un tube de lubrifiant. Nous allions vivre notre dernière soirée et elle voulait en faire un moment inoubliable. Surpris je ne trouvai rien d’autre à dire que :



Question à laquelle elle répondit que, si je le désirais nous pourrions ne pas profiter de cette dernière soirée. Elle trouverait cela dommage puisque de cette façon nous aurions conclu notre expédition d’une très agréable façon. Je la coupai en lui demandant d’excuser une bêtise que je mis sur le compte de mon inexpérience. J’allais bien sûr faire les achats nécessaires et, pour me donner un air un peu moins benêt, je terminai en lui disant qu’elle avait eu bien raison de me rappeler que ce qui s’était passé dans les hôtels de notre voyage d’études y resterait.


Si l’achat de protections ne me posa pas de problème, je m’interrogeais sur le pourquoi du lubrifiant. Au cours de nos soirées précédentes, il m’était arrivé, pendant que ma queue fourrait sa chatte, d’enfoncer dans sa rosette un ou deux doigts. Elle avait semblé apprécier cette initiative. Cependant lorsque j’avais présenté mon dard à cette porte, elle s’était dérobée et je n’avais pas insisté. Souhaitait-elle me permettre ce qu’elle m’avait jusque-là refusé et me permettre de l’enculer ? Cette pensée, portée par ce verbe que je me répétais mentalement plusieurs fois avec délectation, suffit à me faire bander. Mais je chassai de mon esprit ces idées libidineuses et j’étais redevenu présentable quand j’entrai dans la pharmacie où je fis mes achats.


Le soir, après nous être retrouvés comme nous en avions pris l’habitude, je sortis mes acquisitions de ma poche. Sans faire de commentaires, Hayat les prit, les posa sur la table de nuit et me demanda ce que j’attendais pour venir lui bouffer la chatte. En trois soirées, notre vocabulaire, au départ assez retenu, s’était considérablement relâché. Je m’exclamai que les désirs de ma belle salope étaient des ordres et que j’allais lui dévorer la cramouille. Pour seule réponse elle se renversa sur le lit et écartelant ses cuisses en s’aidant de ses mains, elle offrit à ma gourmandise une moule déjà suintante de désir. En songeant à ce qui, peut-être, allait suivre, je me mis à l’œuvre avec un entrain passionné. Elle commença par s’abandonner, mais, alors que la sentant de plus en plus excitée, je m’apprêtai à accentuer mes caresses, elle m’interrompit brusquement. Je lui demandais avec inquiétude si je ne lui avais pas fait mal. Au contraire répondit-elle, je lui faisais beaucoup de bien et elle avait envie que je lui en fasse encore plus. « Ça y est, pensai-je, je vais pouvoir lui en mettre plein le cul » (je ne suis pas fier de cette vulgarité, mais les circonstances m’y autorisaient : nous n’étions pas en train de prendre le thé chez une marquise douairière). Je crus voir mes espoirs près de se réaliser quand elle me tendit le tube de lubrifiant. Mettant un peu de gel sur le bout de mon index j’entrepris de lui masser la rondelle.



Et elle me montra la chatte que je venais d’abandonner. Je compris sur-le-champ, car au temps de notre entente, Lucie et moi nous nous étions parfois livrés à cette pratique.



Elle hocha la tête en guise de réponse et, en même temps, elle reprit la posture, abandonnée quelques instants plus tôt.


Je déversai du gel sur sa chatte ouverte puis je m’en enduisis les mains, en me félicitant mentalement d’avoir, le matin même, songé à me tailler les ongles. Progressivement je me mis à l’ouvrage. Pour commencer, j’introduisis dans son antre, trois doigts de ma main droite pendant que de l’index gauche je caressai son bouton. Très vite un quatrième doigt rejoignit ses frères. Seul, le pouce restait à l’extérieur. Je l’y laissais tout en pistonnant avec ardeur une chatte que je sentais de plus en plus réceptive. Après m’avoir stimulé avec des « C’est bon ! » des « Encore » plus râlés qu’articulés, Hayat abandonna le langage articulé pour des gémissements et des grognements qui étaient autant d’encouragements à aller plus vite et plus fort. Prenant appui sur ses coudes elle se lançait à ma rencontre.


Alors, la sentant prête, j’enfonçai ma main tout entière dans la une grotte ruisselante de mouille et de lubrifiant. Je m’immobilisai quelques instants, mais elle me supplia de ne pas m’arrêter et je me remis en action. Il ne me fallut pas attendre très longtemps pour qu’elle soit secouée par un orgasme qui la mit au bord de l’évanouissement. Je retirai ma main et je la regardai. Qu’elle était belle ainsi, les yeux fermés, aussi calme et détendue qu’elle avait été frénétique dans sa jouissance. Mais tout en l’admirant, je ne pouvais m’empêcher de penser à Lucie que j’avais vue dans la même position. Je dus reconnaître que trop souvent, dans les moments où je n’aurais dû ne songer qu’à ma maîtresse, l’image de ma femme s’était imposée à mon esprit si fortement qu’au moment où je jouissais je ne savais plus très bien si c’était avec Hayat ou avec Lucie. Aussitôt formulée, l’idée me parut si saugrenue que je la chassai en allant me rincer mes mains dans la salle de bain. À mon retour dans la chambre, j’eus droit à un compliment. Il y avait longtemps, me dit Hayat, qu’elle n’avait pas rencontré quelqu’un d’aussi doué. J’eus une moue gênée. Elle insista et se mettant à genou sur le lit elle m’attira vers elle en disant :



Pendant mon passage au lavabo, ma queue avait perdu beaucoup de superbe. Elle la saisit et la goba. Il me suffit de penser à ce qui allait suivre pour que je me remette aussitôt à bander. Elle me lâcha un instant pour me dire à quel point elle était heureuse de voir l’effet qu’elle produisait, puis elle m’ajouta :



Là-dessus, comme je l’avais fait tout à l’heure, elle enduisit de gel son majeur. Je protestai, disant que je n’avais aucun goût pour ce type de jeu. Pour toute réponse elle m’attira contre elle, me goba de nouveau et enfonça son doigt dans mon anus. Suivit une pipe d’anthologie, meilleure, je dus le reconnaître, que toutes celles qu’elle m’avait offertes depuis notre premier soir puisqu’à l’action de sa bouche elle joignit celle de son doigt ce qui me procura un orgasme d’une telle intensité qu’il me fallut quelques minutes pour reprendre mes esprits. On aurait pu penser qu’après une telle entrée en matière, le reste de la soirée aurait été un peu décevant. Il n’en fut rien. Une fois de plus, l’utilisation non conventionnelle du mobilier, l’usage d’un vocabulaire plus que cru et notre appétit mutuel firent des heures qui suivirent des moments de pur bonheur.


Le lendemain, nous nous sommes séparés sur une poignée de main. Hayat l’accompagna de remerciements pour la disponibilité dont j’avais fait preuve. Je répondis que je n’avais fait que mon travail.



La cultureuse et l’urbaniste nous ayant quittés, nous étions seuls. Je compris que ce retour au vouvoiement signait la fin définitive de notre aventure. Je la regardai s’éloigner puis disparaître au tournant d’une rue et je rentrai chez moi en songeant que la vie n’était pas si moche puisqu’elle offrait de tels cadeaux.


Quand j’arrivai à la maison, je trouvais Lucie dans le salon. Affalée sur le canapé, vêtue d’un ancien survêtement et les cheveux ramassés dans un chignon du genre informe, elle lisait un magazine à vocation psychologique. Elle leva les yeux. Habitude ou réflexe, elle me tendit la joue. J’y déposai un baiser en me disant que trois ans auparavant, elle m’aurait offert ses lèvres. Puis sans même me demander comment s’était passé mon voyage, elle se replongea dans sa lecture. J’en fus en même temps déçu et soulagé. Déçu en pensant à la façon dont, il n’y avait pas si longtemps, nous fêtions nos retrouvailles.


Soulagé, car après ce que j’avais vécu avec Hayat, il était plus que probable que je n’aurais pas été aussi performant que je l’étais à l’accoutumée si, par invraisemblance Lucie avait manifesté le désir de renouer avec nos anciennes habitudes. La façon dont le soir, elle me tourna le dos avant de s’endormir, me prouva si besoin était que rien n’avait changé. Pensant à ce que je venais de vivre, je me demandai pourquoi il m’était si souvent arrivé de penser au bloc d’indifférence couché à mes côtés pendant que j’avais la chance de partager des moments d’un plaisir inouï avec une femme aussi belle qu’Hayat. Cette idée me troubla et il me fallut longtemps avant de trouver le sommeil.


Trois semaines passèrent. Je croisais régulièrement Hayat dans les réunions techniques ou des visites de chantiers. Elle me saluait avec la familiarité enjouée qui lui était naturelle et avec laquelle elle s’adressait à tous, élus, cadres ou techniciens. De mon côté, je m’en tenais à la politesse neutre qu’on doit aux élus du peuple. Rien, dans son attitude ni dans la mienne ne pouvait laisser soupçonner ce qui s’était passé entre nous et je fus bientôt persuadé qu’à part nous, personne n’en saurait jamais rien.


Je n’étais pourtant pas complètement tranquille. On va me trouver ridicule, mais en dépit de toutes les excuses que je me donnais, ma conscience me reprochait d’avoir trompé Lucie et je n’arrivais pas à me le pardonner tout à fait. Elle, de son côté restait la même. Nous vivions en vieux compagnons, liés l’un à l’autre par l’habitude, le confort des rites de la vie commune et l’attachement à nos enfants. Depuis mon retour, j’avais totalement renoncé à faire le moindre effort pour tenter d’éveiller son désir. Tout montrait qu’elle s’en accommodait très bien.


Peu à peu mes scrupules s’atténuèrent. J’en étais arrivé à ne plus éprouver qu’une très légère impression de regret quand l’orage éclata. Ce jour-là, quand j’entrai dans notre salon, j’eus la surprise de voir qu’au lieu d’être, comme d’ordinaire calée dans son coin de canapé, Lucie était assise sur une chaise. Dès qu’elle me vit, elle glapit :



Son index désignait deux préservatifs dans leur enveloppe. Je les reconnus aussitôt. C’était ceux qui restaient de ma dernière soirée avec Hayat. En quittant la chambre d’hôtel, je les avais mis machinalement dans une poche arrière du pantalon de toile que je portais ce soir-là. Au retour, j’avais rangé ce vêtement en oubliant complètement ce qu’il contenait et je ne l’avais pas remis depuis. Pris au dépourvu, je crus éviter les ennuis en m’en tirant par une pirouette. Je répondis que je voyais bien qu’il s’agissait de capotes, mais qu’à part cela je ne comprenais pas pourquoi elle me posait cette question. Elle hurla qu’en voulant faire de la place dans notre dressing, elle avait déplacé mon pantalon et que ces cochonneries en étaient tombées. Elle était si furieuse qu’elle eut du mal à articuler que j’avais intérêt à me justifier et vite. Le plus calmement possible, je répondis qu’il s’agissait sans doute d’une farce qu’avait voulu me faire un collègue qui avait glissé ces objets dans la poche sans que je m’en aperçoive.



Là-dessus, elle se mit à sangloter.


Je n’ai jamais pu regarder pleurer une femme sans éprouver le besoin de la consoler. J’avais en face de moi celle avec qui je venais de passer la moitié de ma vie et à qui je devais tant. Ma culpabilité me revint en pleine figure et j’avouai. Non pas tout (je restai prudemment dans les généralités), mais l’essentiel. Je terminai en assurant à Lucie que ce moment d’égarement avait duré moins d’une semaine, qu’il était terminé, ne se renouvellerait jamais, car je l’aimais et lui demandai de me pardonner.


Pendant que je parlais, ses sanglots s’étaient calmés et elle me fixait avec un regard furieux. Suivit un déluge d’insultes ponctuées à intervalles réguliers par des « Comment as-tu pu me faire ça ? » tantôt rugis, tantôt hoquetés. Pendant qu’elle criait, j’eus le temps de me reprendre et je cessai de me sentir coupable. Mon amour-propre, déjà blessé par les invectives dont elle m’accablait, fut piqué au vif quand elle m’accusa de lui avoir menti en ne lui avouant qu’une infidélité alors que, je cite textuellement :



La colère me gagna. Je voulus la blesser aussi durement qu’elle venait de le faire. Aussi, quand, à bout d’invectives et de souffle elle se tut, je lui demandai le plus froidement possible si elle n’avait rien à ajouter puis, sans lui laisser le temps de répondre, j’attaquai à toujours sur le même ton lui disant qu’elle ne devait pas s’étonner si j’étais allé chercher ailleurs ce qu’un glaçon de son espèce était incapable de me donner. Si je l’avais trompée, c’est qu’elle l’avait bien cherché. J’étais certain, lui dis-je, qu’elle était incapable de me dire quand nous avions fait l’amour pour la dernière fois et j’ajoutai quelques gracieusetés de la même eau. Apparemment insensible, elle m’écoutait sans mot dire. Alors je décidai de porter un dernier coup :



Je reçus sur la joue droite une des plus gigantesques baffes de mon existence, aussitôt suivie de sa jumelle sur la joue gauche. Loin de me calmer, cette agression augmenta ma colère. Je ne suis pas et je n’ai jamais été violent, mais en voyant Lucie lever la main pour me gifler de nouveau je fus saisi d’une telle fureur que je la pris brutalement par le poignet. Tout en tentant de se dégager, elle tenta de me frapper avec son autre main. Je ne lui en laissai pas le temps et je l’immobilisai en la ceinturant. Elle hurla que je lui faisais mal que comme tous les hommes j’étais un salaud et que je ne valais pas mieux que cette ordure de kiné. La surprise que me causèrent ces trois derniers mots me calma instantanément. Je la lâchai et je lui demandai ce que venait faire ce kiné dans notre engueulade. Pour toute réponse, elle se remit à pleurer. J’insistai jusqu’à ce qu’elle finisse par céder et se décide à parler.


J’appris alors que le kiné à qui elle s’était adressée après son accident avait une conception particulière de la rééducation. Il avait conduit les trois ou quatre premières séances avec une neutralité professionnelle du meilleur aloi. Certes, il lui était arrivé d’effleurer ses seins ou ses fesses, mais c’était comme par inadvertance et pour corriger une posture défectueuse ou améliorer l’efficacité d’un exercice. En même temps, il l’avait persuadée que sa convalescence serait d’autant plus rapide qu’elle rétablirait l’harmonie entre son corps et son esprit que l’accident lui avait fait perdre. Pour cela il l’encouragea à se confier. Insensiblement il l’amena à parler de sa vie intime et les caresses se firent plus précises. Lucie prit cela comme un flirt qui ne tirait pas à conséquence, une façon de se prouver qu’elle était encore séduisante. Elle avait essayé de m’en parler, mais j’avais, paraît-il, répondu par une plaisanterie ce qui l’avait vexée.


Alors elle avait continué à jouer avec le feu jusqu’au jour où il avait voulu aller plus loin. Elle l’avait d’abord repoussé, mais il s’était obstiné et il avait tenté de la prendre. Il y serait d’ailleurs parvenu, me dit-elle, parce qu’il l’avait mise dans un tel état de confusion que subitement elle avait eu envie de lui et qu’elle s’était sentie prête à lui céder. Heureusement, à ce moment quelqu’un était venu frapper à la porte du cabinet. Elle l’avait repoussé, remis de l’ordre dans ses vêtements et s’était sauvée. Après elle n’y était plus jamais retournée, mais la pensée de ce qui avait failli arriver n’avait pas cessé de la perturber. Elle se disait que s’ils n’avaient pas été interrompus, elle m’aurait trompé et elle s’en voulait. Mais elle m’en voulait à moi aussi d’avoir ignoré son avertissement et de la délaisser soi-disant à cause de mon travail. À force de ressasser tout cela, elle avait fini par avoir autant de rancune contre moi que contre lui. Au début, ses dérobades et ses refus quand je la sollicitais n’étaient rien d’autre que la punition qu’elle voulait m’infliger pour ne pas l’avoir mieux comprise et soutenue. Progressivement, elle s’était enfermée dans ce rôle et elle en était venue à ne plus avoir pour le sexe ni appétit ni intérêt. Quand elle se tut, je levai brusquement.



Et sans attendre sa réponse, je sortis en claquant la porte, sautai dans ma bagnole et partis en direction du cabinet du kiné.

Une heure plus tard, j’étais de retour avec un coquard à l’œil droit et la lèvre supérieure fendue. Ce kiné ne se contentait pas d’être un coureur et un gougnafier, c’était aussi un boxeur poids léger amateur d’un assez bon niveau ce que je savais pour l’avoir aperçu dans la salle où je m’entraînais dans la catégorie des poids moyens. En allant chez lui, j’avais mis au point ma stratégie. Pour éviter des suites fâcheuses, il fallait l’amener à me frapper le premier et devant témoin. C’est pourquoi quand je fis irruption dans sa salle d’attente, je vis avec plaisir qu’une patiente attendait son tour. Je gueulai que je voulais voir cet enfoiré d’Arthur D. Il sortit de son cabinet. Alors je l’interpellai sur un ton pleurard en lui demandant s’il était vrai qu’il avait tenté de séduire Lucie. Il confirma qu’effectivement il avait dragué ma femme qu’il qualifia de petite bourge coincée n’attendant qu’un vrai mâle pour se faire démonter. Il était dommage pour elle, ricana-t-il, qu’elle se soit dégonflée parce que ce n’était pas avec un minable de mon espèce qu’elle avait une chance de grimper aux rideaux. Je répondis qu’en fait de minable, j’en avais un en face de moi. Tellement piteux d’ailleurs que, contrairement à ce que j’avais prévu, j’allais renoncer à lui coller une raclée et me contenter de lui cracher à la gueule et j’avançais vers lui. Comme prévu, il perdit ses nerfs et il m’allongea un direct à l’œil droit (mon cocard), suivi d’un crochet du gauche (ma lèvre) qui me firent tituber. Pensant que j’allais m’écrouler, il me regarda en ricanant sans soupçonner un instant que, moi aussi, je pratiquai la boxe et que j’avais appris à encaisser. J’étais déjà motivé, mais son arrogance me donna un supplément d’énergie et le très bel uppercut que je lui balançai l’envoya au tapis. Pendant qu’il essayait péniblement de se relever, je crachais « De la part d’la petite bourge coincée » et je lui expédiai très solide coup de pied au cul qui acheva de lui ôter ce qui lui restait de dignité. Après quoi je sortis du cabinet, sous les regards de la personne qui s’était gardée d’intervenir, mais qui me félicita au passage, car, dit-elle :



En revenant chez moi, je me demandais comment je serai reçu. Je finis par conclure qu’après ce qui venait de se passer, Lucie m’annoncerait qu’elle aussi voulait divorcer et je m’attendais presque à trouver mes valises sur le perron. Elles n’y étaient pas, pas plus d’ailleurs que dans l’entrée ou le salon. À la place, il y avait une Lucie qui en me voyant me sauta au cou en pleurant. Ce n’était pas arrivé depuis si longtemps que j’eus un mouvement de recul.



Je la serrai dans mes bras en lui répondant que, bien sûr que je voulais toujours d’elle, car, quoi qu’il se soit passé je l’aimais et que je regrettai ce que j’avais dit avant mon départ. Elle me répondit que je n’avais rien à regretter, nous avions crevé l’abcès et quand elle m’avait entendu déclarer que j’allais corriger celui qui avait tenté de la séduire, elle s’était sentie libérée. Me voir revenir blessé et, peut-être humilié par plus fort que moi avait achevé de faire ressurgir tout l’amour qu’au fond d’elle-même, elle n’avait jamais cessé de me porter.


Je rétablis la vérité. Si quelqu’un devait être mortifié, ce n’était pas moi.



Elle m’embrassa. Je lui rendis son baiser, tellement heureux que j’en oubliai ma lèvre fendue. Songeant qu’il me fallait profiter de ces heureuses dispositions, j’introduisis ma main sous son chemisier et je fis sauter l’attache de son soutien-gorge (en ayant une très fugitive pensée pour celui d’Hayat). Elle continuait de m’embrasser. J’abandonnai alors le haut pour passer au bas. Remonter sa jupe fut l’affaire d’un instant. Je glissai mes doigts sous l’élastique de sa culotte, fourrageai un instant sa toison en me réjouissant qu’elle soit toujours aussi fournie, et je parvins à une fente dont l’humidité témoignait assez que l’époque des étoiles de mer était terminée.


J’y enfonçai deux doigts. Puis la prenant dans les bras, je la portai jusqu’au canapé de la discorde. Je l’y allongeai et je commençai de la déshabiller. Quand elle fut nue, je la contemplais quelques instants. Quel enchantement que de revoir les tétons de ses seins dressés par l’excitation et de contempler la rosée qui perlait sur les grandes lèvres. Je fis voler mes vêtements et je collais ma bouche à sa chatte.



On ne refuse pas ce genre d’invitation surtout quand on est excité comme je l’étais. Je m’enfonçai d’un coup en elle et commençai une chevauchée d’une intensité qui n’avait rien à envier à ce que j’avais pu vivre quelques semaines plus tôt. Aussi quand elle me cria qu’elle allait jouir et qu’il fallait que je lâche tout, je ne me fis pas prier et en rugissant que j’allais l’enfoutrer comme jamais ,je me répandis en elle.


Il nous fallut quelques minutes pour reprendre notre souffle. J’observai qu’il était heureux que le cuir du canapé soit lavable. Elle rit et me proposa de rejoindre notre chambre pour être plus à l’aise. J’acceptai et dès que nous fumes étendus côte à côte sur notre lit, je me remis à caresser son sexe. Elle s’ouvrit immédiatement. Je soulevai sa cuisse et ma bite qui avait repris son allant investit sa caverne cependant que mon index droit allait lui chatouiller l’anus et que ma main gauche lui caressait les seins. Même s’il nous fallut un peu plus longtemps pour trouver l’extase nous y arrivâmes et elle fut à la fois plus longue et plus profonde. Pendant le silence qui suivit, Lucie me prit la main et je l’entendis me chuchoter que pour mettre fin à cette histoire, je devais lui promettre deux choses et jurer de m’y tenir. Je promis. La première, me dit-elle, c’était de ne plus jamais parler de mon infidélité et la seconde que, si j’avais fait avec ma maîtresse quelque chose que je n’avais pas encore fait avec elle, je devais jurer de ne jamais le lui proposer.



J’objectai que nous n’avions pas de lubrifiant, elle me répondit qu’ayant lu récemment, dans un magazine que la vaseline permettait d’adoucir les peaux sèches, elle en avait acheté un pot qui était à peine entamé. Je le trouverai dans l’armoire à pharmacie.


Cinq minutes plus tard, j’étais prêt à passer à l’action. Me rappelant les vidéos sur lesquelles je m’étais masturbé pendant ma période d’abstinence, je l’avais fait s’étendre sur le dos en lui demandant d’écarteler ses cuisses. J’enduisis abondamment son conduit culier et ma queue de vaseline sans oublier d’en oindre aussi son clitoris, ce qu’elle apprécia vivement. Enfin, quand je la sentis prête, je présentai mon gland à l’entrée et je commençai à pousser. Les débuts furent difficiles, mais elle s’habitua plus vite que je n’espérai au membre qui la pénétrait. Je me mis à aller et venir et bientôt elle manifesta son plaisir d’autant que je n’avais pas cessé de caresser son bouton. Pour moi, je trouvais la sensation curieuse et moins plaisante que je ne l’avais espéré et même si je finis par gicler après qu’elle eut joui je conclus que rien ne valait la chaleur et l’emprise souple d’un vagin bien trempé. Quand elle eut repris ses esprits, elle me demanda si j’avais aimé.



Et, bien sûr une fois de plus nous avons donné raison à Brassens « S’il n’entend le cœur qui bat, le corps non plus ne bronche pas ». Je l’ai fistée. Elle a joui sous ma main et j’ai joui de la voir jouir et nos cœurs et nos corps ont bronché comme jamais.