n° 19832 | Fiche technique | 20409 caractères | 20409 3577 Temps de lecture estimé : 15 mn |
03/10/20 |
Résumé: Pourtant c'est l'homme qui est "arrivé" le premier. Et si l'homme décidait de se suffire à lui même ? Un bouleversement ? Mais regardez autour de vous, cela a déjà commencé. | ||||
Critères: #fantastique cadeau candaul amour fellation | ||||
Auteur : Faustine |
Je suis un ange, un ectoplasme, un fantôme, une émanation. Mon plaisir c’est de regarder votre monde de mortel, de m’y attarder pour voir comment vous évoluez. Le temps ne compte pas pour moi. Dans une de vos secondes, je peux voir un homme naître, vivre et mourir. Mais parfois je m’attache. Bien que pur esprit, je peux ressentir non pas un sentiment, mais disons un intérêt. Je ne suis pas sexué et pourtant votre sexualité me passionne. C’est fou comme siècle après siècle vous tournez en rond, passez de la pudibonderie totale à une sexualité libérée. Mais jamais vous n’avez, en un seul « espace-temps », affiché l’un et l’autre.
Laissez-moi vous conter l’histoire de l’un d’eux :
C’est un couple comme beaucoup ! Non, ce n’est pas tout à fait vrai, ils sont mariés et de ce fait sortent un peu du lot. Il en faut de l’amour pour se lancer dans cette entreprise surtout lorsque l’on connaît les statistiques du divorce. Ils s’aiment. Ils s’appellent Chéri et Amour en privé, parfois même Mon Chéri et Mamour. Ils sont mignons tous les deux.
Amour avance, ouvre l’ordi qui redémarre en montrant une vidéo. Aussitôt la pièce se remplit de gémissements, de bruits caractéristiques d’une scène de baise.
Amour se montre tendre, s’approche de Chéri, l’embrasse, se baisse pour atteindre le short, le tire, fait apparaître un sexe en demi-élection.
Alors Amour s’agenouille et avance vers l’objet de son désir.
Sa main en prend la mesure. En quelques secondes ce qui n’était qu’une tige souple se transforme en bâton vigoureux. L’autre main n’es pas inactive elle descend pour aller « soupeser » les bourses, les flatter, les presser doucement.
Le regard que s’échangent les amants est chargé de sensualité. Ils sont libres par leurs actes et par leurs paroles. Mais après les paroles, les actes.
La langue est un serpent qui entoure le gland, s’attarde sur le frein, explore le sillon puis descend lentement en s’appuyant sur la peau souple abandonnant un sillon de salive luisante. Les couilles sont des fruits que la bouche brûlante aspire un par un et suce avec gourmandise et délicatesse.
L’homme gémit. Il pose ses mains sur la tête, mais sans chercher à la guider, plutôt pour l’accompagner et se sentir encore plus solidaire de ce qui lui arrache ses cris de plaisir.
Et toujours, dès que c’est possible, cet échange de regard. Des yeux qui brillent tout en bas. La bouche abandonne les testicules luisants pour remonter. Les lèvres se posent sur le gland, l’enferment dans sa chaleur humide, puis descendent, remontent, descendent remontent. À chaque mouvement, ce sont quelques millimètres de ce mandrin qui disparaissent un peu plus.
La question ne demande pas de réponse. La « petite salope » a autre chose à faire que de parler et en plus on lui a toujours appris de ne pas parler la bouche pleine.
L’avantage d’être un être immatériel est que ma vision est totale. Rien n’est opaque pour moi.
Je vois le sexe caressé par les lèvres. Sa peau se frotter aux parois de la bouche. Le gland avancer irrémédiablement vers le fond de la gorge, le toucher, se mouler contre lui, se soumettre, s’arrondir pour pouvoir progresser encore, encore un peu.
Les bourses gluantes se frottent au menton de Mamour.
Le temps s’arrête. La queue a disparu. Tous deux retiennent leur respiration.
C’est Chéri qui crie. Il s’est laissé surprendre, comme moi d’ailleurs. Ce n’est pas la peine d’avoir l’omniscience pour ne pas avoir vu.
Oui, vu ce qui se préparait en secret. Le majeur de la main droite de Mamour qui pointait vers l’anus de son amant. Un majeur qui doit avoir l’habitude tellement il s’enfonce sans résistance dans le cul de l’homme. Voilà pourquoi il a crié.
Ma vue le vois s’activer en de larges va-et-vient comme maintenant les lèvres qui s’activent sur le mandrin raide comme un mat. Le doigt et les lèvres sont « raccords ». L’homme gémit de plus en plus fort. Je perçois dans son corps comme une onde qui se prépare.
Le doigt s’est figé au plus profond. Il se crispe et je le vois caresser la glande masculine. C’est comme si le doigt avait appuyé sur un bouton. L’onde se transforme en vibrations. Les secrétions se rassemblent en un torrent déferlant. Mamour ne doit pas en être à sa première fois. Les lèvres se sont bloquées au niveau du sillon formant un sphincter quasi parfaitement étanche. Il ne s’agirait pas d’en perdre une goutte ! Le sperme jaillit. Le premier jet heurte le fond de la gorge mais le second est contrôlé par la langue qui le dirige, domestiquant le torrent pour en faire un ruisseau plus contrôlable. Les jets se succèdent. La bouche les accueille pour rassembler le foutre en une « flaque » mobile.
Quelques-unes de vos secondes et Mamour abandonne le sexe qui déjà donne des signes de faiblesse. Il fléchit maintenant vers le sol ayant fait de son mieux pour la jouissance de Chéri. Une jouissance que Mamour conserve précieusement.
Ah, ce regard ! Perversité, vice, plaisir, provocation. Il contient tout cela et c’est comme pour annoncer ce que Mamour s’apprête à faire. C’est dans ces moments-là que l’expression « ma petite salope » prend toute sa consistance. Les yeux dans les yeux de son Chéri, la petite salope déglutit. Ma vision totale suit la progression du foutre qui se retrouve repoussé au fond de la gorge pour basculer dans le vide et disparaître à jamais. Il n’est plus rien. Aucune création par la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule. Non, juste du plaisir, de la jouissance entre amants. Quel gâchis !
Un silence alors qu’Amour relance l’ordi, découvre le site que son homme regardait en son absence.
Un silence.
Le cerveau humain est un livre ouvert pour moi. J’y trouve des idées, des fantasmes, avant même qu’elles prennent forme pour son propriétaire.
Chéri est saturé de vidéos porno où il a remplacé Mamour comme partenaire et si la première fois il avait été étonné de cette substitution presque involontaire, très vite il y avait pris goût. Le mari jaloux avait expérimenté virtuellement le don de « Sa Moitié » à Un autre et même Une autre, franchissant allégrement toutes les frontières et les règles sociales et morales.
Pour Amour, si ces neurones génèrent des fantasmes aussitôt repoussés, le seul mot de Black déclenche du désir. Plus que n’importe quel inconnu car ils se croisent souvent et Amour se demande s’il ne guette pas son passage pour sortir de chez lui. Mais aussi avant de rencontrer Chéri, Mamour a eu une vie sexuelle très « active » et garde le souvenir d’une soirée avec un jeune black que tout le monde briguait et qui lui était passé sous le nez pour aller vers une blondasse qui avait eu le plaisir très bruyant. La garce ! La salope qui avait raconté à la ronde qu’elle n’avait jamais eue un amant si bien monté ! En plus, le voisin lui avait fait de vraies avances. Une fois dans l’ascenseur étroit alors qu’il lui avait proposé de l’aider pour monter deux gros cartons remplis de livres, l’ascenseur déjà capricieux en temps normal, avait fait des siennes et l’homme avait plaisanté :
Mais aussi, se contorsionnant pour atteindre le bouton d’alerte, il avait manifestement forcé le geste afin que les deux corps se touchent et le « pardon » qui était censé excuser ce contact avait été souligné d’un sourire qui contredisait l’excuse. Mamour avait essayé de calmer le jeu en disant d’un air le plus distant possible :
Et voilà que son mari lui proposait de coucher avec ce jeune célibataire.
Je pouvais suivre dans chaque neurone, la charge électrique qui en entraînait une autre et qui inexorablement se dirigeaient vers le centre du désir. La respiration, qui s’accélère, la sueur qui mouille la nuque, la peau qui affiche une « chair de poule », les mains moites et plus bas entre les cuisses les symptômes d’un désir qui produit déjà son petit effet.
VADE RETRO SATANAS
Que vous êtes drôles ! À haute voix, vous chassez le diable mais en réalité cela vous sert d’excuse. Si vous succombez, ce n’est pas de votre faute, une entité malfaisante vous force…
Vous pouvez à la rigueur faire illusion avec vos congénères, mais pas pour moi. Vos deux cerveaux concourent chacun de leur côté à la réalisation de désirs que votre corps distille à votre insu, phéromones discrètes qui n’en sont pas moins efficaces et qui se traduisent pour celui qui les captent à son insu par une envie qui paraît venir de nulle part.
Chéri regarde Mamour avec un regard brillant, son short montre une belle bosse. Mamour sourit. Ils se rapprochent. Ils se confondent. Bientôt Chéri rugit alors qu’il possède avec une vigueur chargée de tous ses fantasmes et Mamour gémit sous les coups de bélier de son homme qui lui fait tant de bien…
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Minutes étranges de la première rencontre. Marc, le beau black sait en entrant que le mari de Mamour sera présent. Il a été prévenu et c’est un deal qu’il accepte. Mais une fois dans la place, tout le monde est mal à l’aise.
Même moi j’ai du mal à déchiffrer leurs pensées. C’est un charivari dans toutes les directions. Le tout et son contraire. Le mari et l’amant en puissance se regardent. Ils échangent des banalités pendant que Mamour fait le service. Chacun a bien besoin d’un verre d’alcool pour se donner du courage.
Paradoxalement, les pensées de Mamour sont moins « fouillis », probablement que le service lui fait conserver un peu de bon sens. Dans son cerveau les pensées sont moins confuses et des flashes d’envie se succèdent à mesure que son regard détaille son futur amant.
Un silence. Un silence qui se prolonge. Alors Mamour se décide. Elle rejoint Marc sur le canapé et lui tend ses lèvres. Il s’en empare et c’est comme si ce baiser avait servi de déclencheur.
Depuis que le rendez-vous a été fixé, j’ai pu suivre dans les pensées de Mamour la scène mainte fois répétée de la première fois. Ses mains connaissent le scénario. Elles défont les boutons de la chemise avec dextérité. Elles poussent le tissu sur les épaules, accompagnent les manches courtes et chassent la chemise de l’homme le laissant torse nu. Un torse de rêve, trapèze parfait avec des hanches étroites, une peau douce, un peu luisante de sueur et sombre, sombre comme la nuit. Les mains se font deux taches blanches, incongrues, mais vivantes, pressées d’explorer les muscles, et pourtant irrésistiblement attirées plus bas. Le ventre est plat, musclé, méritant dans tous les sens le terme « tablettes de chocolat ».
Il fait particulièrement chaud dans cette journée d’été et une tenue négligée ne choque pas. Le short de Marc n’est après tout que la réponse à celui de Chéri. Un short qui se défait autrement plus facilement qu’un pantalon surtout que dessous l’homme a laissé respirer ses attributs en ne comprimant pas son sexe.
Mamour ne peut s’empêcher de jeter un regard vers son mari lorsque le sexe est libéré. Lui aussi semble fasciné par la découverte. Oh, rien de bien monstrueux, surtout qu’il est au repos. Mais le repos d’une longue tige, bien centrée sur ses deux complices, le gland dégagé sans l’ombre d’un filet ou d’une peau pudibonde.
Tout le monde retient son souffle.
C’est celui de Mamour qui se penche et qui le libère sur le gland.
Un gland, que comme par magie une main a soulevé pour faire une partie du chemin.
Un gland que des lèvres impatientes gobent comme un fruit bien mur. La main reste sur la hampe et bouge lentement.
Alors la chose se réveille. La main n’est plus utile, la hampe se raidit doucement. La hampe se raidit, grossit, s’allonge. Bientôt Mamour doit reculer sous l’avancée du sexe. Il est beau. Chéri a même bougé de son fauteuil pour le voir aussi.
Toujours rien de monstrueux mais de différent. D’abord sa couleur qui est chargée de tant de fantasme. Des fantasmes qui déforment la vision, pour par un effet « loupe » imaginaire, la faire plus imposante.
Mamour en vérifie la réalité avec ses lèvres, sa langue, sa bouche qui en accueille le plus possible. À l’aune de celle de son mari, il faut bien reconnaître que malgré ses efforts il reste deux centimètres.
Mais l’homme apprécie. Il gémit de ces caresses. Ses mains accompagnent la tête qui bouge.
Il ne faut pas lui dire deux fois. Mamour va au plus pressé, le short passe les cuisses, les mollets, les chevilles. Les genoux se posent de chaque côté de Marc et Mamour le chevauche.
Ô temps, suspends ton vol.
Lamartine ne pensait sûrement pas que cette phrase passée à la postérité décrirait si bien ce qui se passe.
Moi, être de lumière, je regarde. Je suis toujours étonné comme les humains sont sensibles dans ces moments-là. Leur cerveau est en ébullition. Pourtant ce n’est qu’un morceau de chair et corps caverneux qui entrent dans un conduit somme toute assez banal. Pourtant cela les bouleverse. Même le mari s’est approché. Il veut avoir sa part de spectacle, après tout il en est l’organisateur. Ses yeux sortent de leurs orbites lorsqu’il voit que millimètre après millimètre, Mamour se laisse descendre sur ce bâton et que les fesses viennent se poser, accompagnées par un soupir qui ferait bander un eunuque.
Le bassin ondule, la croupe bouge, les fesses remontent un peu pour redescendre dans un mouvement digne d’une danse du ventre.
Marc est aux anges. Quel drôle d’expression ! Aucun ange n’est aussi vicieux et pervers pour apprécier ce genre de situation. Sauf… moi peut être, que des millénaires d’observation du genre humain, perturbe par moment.
D’un coup de reins magistral Marc se soulève entraînant Mamour chevillé au plus profond. Quelques pas où les secousses déclenchent des petits cris et c’est sur la table qu’il dépose son fardeau. Mais un fardeau, extension de lui-même, dont il saisit les chevilles pour l’ouvrir encore plus à ses assauts.
La table grince. Elle n’est pas habituée à un tel traitement. Ce bruit accompagne les avancées de Marc dont la queue arrache de plus en plus de cris qui sortent de la gorge de Mamour alors que son corps est secoué et que ses mains s’accrochent à la table pour ne pas tomber.
Mais pendant tout ce temps, le Mari Chéri sent que de regarder ne lui suffit plus. La façon dont Mamour est allongé lui donne une idée, voulant reproduire ce qu’il a vu dans tant de vidéos pornos. Son sexe est tendu. Il fait le tour de la table et d’un mouvement étouffe les cris de Mamour.
Les pervers ! Les vicieux ! Voici Mamour possédé de part et d’autre, coincé entre deux feux, labouré par deux mandrins qui lui remplissent la gorge et son petit trou.
On n’entend plus que les soupirs et respirations des deux mâles qui baisent une petite salope, Mamour…
Mamour ne proteste pas. Sa main s’est glissée vers son sexe et le caresse.
De longues secondes, des minutes où le trio se démène. Et puis un cri, celui de Marc qui éjacule dans le cul de Mamour, suivit de peu par Chéri qui déverse son foutre dans une gorge accueillante. Enfin Mamour qui jouit.
Mamour éjacule avec puissance, son foutre jaillit avec une telle puissance qu’il semble monter dans les airs. Il monte et retombe sur son torse. D’autres jets suivent mais n’ont plus la même force. On aurait dit que la première giclée avait sa propre vie, chargée d’une puissance surhumaine.
Les trois hommes reprennent leur souffle. Ils se sourient. Mamour embrasse son mari puis son amant. Avec ces deux hommes, il partage le foutre de Chéri. Mais déjà leurs pensées convergent vers une suite…
Trio d’hommes. Semence perdues pour l’espèce, la reproduction…
Et pourtant…
Épilogue
Le foutre jaillit comme une fusée. Il faut un regard acéré pour remarquer qu’il rencontre et souligne comme une lumière qui plane au-dessus du trio. Un regard encore plus acéré, initié des spectres, des émanations, des anges, aurait remarqué que l’ange qui plane au-dessus est aspergé par la semence et qu’un partie touche ses lèvres de chérubin.
La lumière s’assombrit, paraît plus lourde, se déplace, traverse une muraille, s’étire pour tomber sur le sol.
Alors de cette lumière monte une silhouette. Silhouette d’abord informe, puis plus précise. Un corps, un corps de femme… À chaque seconde l’apparition se concrétise, prends vie. Une Ève, une Ève magnifique, parfaite. Parfaite mais sensuelle, pas l’Ève de Botticelli, debout sur un coquillage cachant de ses mains, sa poitrine et son sexe. Non une Ève en plénitude, poitrine et tétons dardés, ventre légèrement arrondi avec un sexe qui est comme une offrande.
La semence de Mamours ne s’est pas perdue. La nature, divine ou pas emprunte parfois des chemins inattendus. La semence a contribué à la naissance d’une femme. Une femme dont la mission est de ramener sur le bon chemin les hommes égarés.
Elle va avoir du travail !
Elle ouvre la porte qui donne accès au salon où les trois mâles sont déjà dans le scénario suivant. Mamour guide son mari pour qu’il enfile Marc…
Ils tournent la tête. Chacun voit une personne différente. La pièce se remplit de phéromones…
Note de l’auteur
En aucun cas ce texte ne doit être pris comme une critique contre les homos, gays, trans, lesbiennes…