n° 19840 | Fiche technique | 28939 caractères | 28939Temps de lecture estimé : 17 mn | 08/10/20 |
Résumé: Il vient porter plainte pour une griffure génitale. Je lui offre des plaintes d'un tout autre genre. | ||||
Critères: fh 2couples couplus extraoffre hotel boitenuit voir fmast fellation pénétratio échange humour -humour | ||||
Auteur : Olaf Envoi mini-message |
Un minimum de distance non seulement parce que cette plainte est ridicule et que je vais la classer sans suite dès la fin de l’audition. Mais parce que le gars est parfaitement craquant.
Plus il tente de se justifier, plus je sens quelque chose fondre entre mon nombril et mon clito. J’adorerais qu’il dépose une main courante sur mon ventre.
C’est la seule chose qui me retiendrait de classer sa plainte sans suite. Ou plutôt, me pousserait à la classer avec suites.
J’imagine sans peine la fin de l’aventure, la meuf hurlant de plaisir et lui gémissant de douleur, le zob raide bandé sur un scrotum en sang, la prostate débordant du foutre qui ne jaillira plus.
J’imagine sans peine. Mais vu le désert sensuel dans lequel j’erre depuis des mois, j’ai envie d’avoir plus de détails sur leurs joutes amoureuses. Pour une fois qu’une cause m’offre une récréation intime.
Je dois me cramponner à mon bureau pour ne pas laisser transparaître mon trouble. Et ne pas lui dire en face que moi, en tout cas, je serais super consentante. Que même si sa plainte est plus de nature pénienne que pénale, je suis prête à m’en occuper très personnellement.
Sa manière de décrire sa vie sexuelle et surtout sa candeur me ravagent. Il me faut ce mec, sa teub, son scrotum convalescent.
Poser des baisers légers sur la blessure, apaiser l’insupportable tension virile juste avant l’éjaculation.
Réhabiliter cet instant de fragilité que la justice devrait mieux protéger face aux incivilités féminines.
Il a été puni par où il ne voulait faire que du bien. Quelle injustice. Sa plainte ne manque ni d’audace jurisprudentielle ni d’attrait. Il peut compter sur moi pour une pleine compensation du dommage. Je m’y engagerai personnellement s’il le faut.
Dans un bref moment de délire, je me laisse aller à imaginer une jurisprudence phallique, dont j’écrirais les plus belles pages sous la conduite de maîtres compétents et ardents à transmettre leurs connaissances. N’importe quel maître, pourvu qu’il ait les mains caressantes.
Le gars qui traite mes seins avec la douceur, l’impatience et le regard gourmand dont j’ai besoin pour être en confiance, il a directement un bon-cadeau pour mon ticket de métro. Open-bar, la tournée est pour moi.
Qu’importe la taille de la queue, pourvu que la vague soit profonde. Cialis pacem, para condom.
À cela j’ajouterais volontiers un chapitre sur l’Habeas corpus ad testificandum, qui n’est pas assez fréquemment invoqué en France. Cette ordonnance permet d’imposer la comparution d’un témoin pour valider des preuves. Dans le cas présent, cela me permettrait d’en apprendre plus sur lui et sa fougue virile par la bouche de sa partenaire.
De cette bouche sans doute abondamment visitée, je veux tous les détails de dureté, d’endurance, de saveur, de velouté. Pour mieux comprendre les circonstances exactes du forfait.
Tous les détails, si la nana veut éviter que le couperet de la justice ne s’abatte définitivement sur sa libido.
Le gars me regarde d’un drôle d’air. En matière d’habeas corpus, le plaignant est particulièrement bien gaulé. Sans doute aussi limité du bulbe qu’un balai. Mais ça n’est pas le sujet du moment, s’il a la dureté du balai en question.
Je l’imagine nu et menotté devant moi, attendant avec inquiétude que je prononce ou non l’Habeas corpus subjiciendum qui le livrerait sans défense à mon bon vouloir.
Mes pensées salaces doivent transpirer sur mon front. Il faut en finir, avant que mon trouble ne devienne trop évident. S’il décide de prendre un avocat, il pourrait exiger une récusation pour manque de contenance. Heureusement que mon manque d’orgasmes actuel ne regarde pas la cour. Le prisonnier m’échapperait.
D’ailleurs, il n’est pas (encore) prisonnier, juste plaignant, et il a horriblement mal aux couilles.
En retombant sur terre, je prétends avec une scandaleuse mauvaise foi ne pas disposer d’assez d’éléments probants pour juger.
J’ai certes les éléments d’instruction de facto. Et en ce qui concerne le de jure, le code est assez clair aussi. La nature et le niveau des sanctions pénales variant en fonction de plusieurs facteurs : en premier lieu, des circonstances de l’infraction ; en deuxième lieu, de la violation ou non de la loi – par exemple si le mec n’était pas consentant, ou mineur – ; en dernier lieu, de la gravité des blessures subies par la victime (sur ce point, les témoignages divergent).
Mais, si je veux éviter le vice de procédure, je dois réunir des éléments de preuve de visu.
C’est prévu par le code. Indispensable.
En d’autres termes, je dois auditionner sa partenaire et exiger des photos. Les ongles manucurés, les ongles sur le scrotum, les ongles sur le zob, tout.
Je suis sûre qu’elle en a plein son portable.
Tout cela n’est d’ailleurs pas anodin. Même si l’auteur de coups et blessures involontaires n’a pas violé la loi, les sanctions pénales sont de 150 euros d’amende si la victime n’a pas de lésion ou de blessure. Mais de 1 500 euros d’amende en cas d’incapacité totale de travail (ITT) de moins de trois mois. Voire de 3 000 euros si récidive.
Le code ne précise pas si l’incapacité de baiser profond est assimilable à une incapacité de travail. Je vais m’intéresser de plus près à cette éventualité légale.
Si je manœuvre habilement, j’aurai rapidement tout en mains pour convaincre non pas un jury, mais le plaignant. Le plaignant maltraité et sa teub d’enfer.
**********
À l’instant où je me réveille, blottie contre le torse d’Anthony, de légers frissons orgasmiques traversent encore mon ventre. Quelque chose de chaud et d’odorant coule de ma vulve, fait du mélange de nos humeurs.
À défaut d’avoir eu tout en mains, tout m’a surtout rapidement glissé entre les doigts. En croyant manœuvrer habilement, j’ai donné au plaignant l’occasion de me manipuler. Dans tous les sens du terme.
Je ne regrette rien, j’étais consentante du début à la fin. J’étais aussi pleinement consciente des risques pour ma carrière.
D’ailleurs, même s’il était bien réel et qu’il me taraudait depuis longtemps, le manque de mec n’a pas été déterminant.
C’est l’étrange proposition d’Anthony qui m’a emportée comme un fétu de paille au vent mauvais.
Dès que j’ai évoqué le besoin de preuves de visu, et d’une prochaine audition de sa meuf, j’ai senti qu’il perdait de son assurance.
Le gars se tait. Il me regarde avec une intensité très particulière qui augmente encore son charme. Il me donne envie de le rassurer.
Suis-je si impressionnante, ai-je l’air si sévère ? Est-ce cela qui éloigne les mecs ?
Pourtant une fois dépouillée de ma robe de prétoire, je suis une femme comme les autres. D’une banalité affligeante.
Au point que même si je fantasme grave sur le joli cœur dont je dois traiter la plainte, et que j’ai une idée très concrète de ce que je pourrais bien faire de sa virilité, je ne suis absolument pas sûre d’être capable d’assumer le moment venu.
Si moment venu il devait y avoir, un jour, peut-être. Parce qu’en fait, je n’ai plus eu de messieurs à caresser depuis trop longtemps. Et que je flippe à l’idée de ne plus savoir trop bien comment.
Si je veux trouver quelqu’un pour baiser un soir, voire même une nuit, j’ai les ex des dernières années, ou encore des intéressés des sites de rencontres. Je peux aussi aller en club libertin. Mais tout ça, ça me tente bof. J’aimerais être aimée pour autre chose que pour mon cul. Et si le gars s’accroche, je vais me sentir oppressée.
D’ailleurs, j’ai pris trop de poids ces derniers mois pour me sentir bien devant un mec. Je mange un peu n’importe quoi, le soir, besoin de trucs réconfortants pour combler un manque.
C’est pas la bonne partie du ventre qui se remplit. Cellulite et peau d’orange sont mes amies un peu partout, fesses, cuisses, genoux, bras. Même mes seins, je ne les reconnais plus trop. J’ai peu à peu adopté l’aspect « muffin », ça fait des plis un peu partout. Mignon à la lueur d’une bougie, mais pas le lendemain matin à la lumière du jour.
En fait, au-delà de quelques envies brutes, que j’arrive à calmer sous la douche, j’aimerais surtout de nouveau un jeu de séduction. Un de ces moments où on réalise que l’autre nous plaît, et qu’on partage des trucs. Où on se tourne autour. Mais en même temps, je doute de pouvoir revivre une histoire avec un mec. Je ne peux plus, je crois, le faire passer en priorité dans ma vie. J’aspire à la tranquillité.
Et par rapport à mon poids : soit il veut baiser et le poids on s’en moque tant que la dame est énergique ; soit ça dérange le gars, et alors il se casse ; soit c’est de l’amour, et le poids on s’en fout.
**********
Anthony s’en foutait. Je l’ai compris à l’instant où il a relevé la tête et m’a tout avoué. Il ne m’a laissé qu’une fraction de seconde pour passer du rôle de juge à celui de condamnée. Condamnée à assumer mon désir pour ce caméléon, pour cet enfoiré qui m’avait menée en bateau avec sa plainte à la mords-moi-le-strumpf, tout en voyant monter mon trouble et mon désir de lui.
Je l’ai écouté d’une oreille distraite me raconter que Dupond-la-Joie, notre nouveau Garde des Sceaux avait inventé le rôle de plaignant mystère, à l’instar des clients mystères dans les superettes. Qu’il payait des gens chargés de tester le système judiciaire avec des causes qui n’en étaient pas.
Au moment où j’allais lui coller la baffe maison qu’il méritait, il s’est levé, m’a souri et s’est excusé pour la mystification. En se levant, il m’a envoyé une bouffée de son parfum et j’ai baissé ma garde. Ce mélange d’odeur virile et de fragrance élégante m’a fait l’effet d’un coup de poing au plexus. La main chaude et large qu’il m’a tendue pour prendre congé a achevé de m’achever.
Je l’ai traité de salaud, ai exigé un rendez-vous privé. Je n’allais pas lâcher le morceau, ni surtout les moyens de preuves envisagés pendant l’audition.
Il a accepté en proposant d’emblée un restaurant japonais réputé pour ses sushis. Je connaissais le coin. Dans la même rue, outre l’auberge en question, on trouve un club libertin, une église, un cimetière, un hôtel mi-chic mi-raisin et une petite librairie, avec une arrière-boutique pas piquée des hannetons.
**********
On a tout visité, dans le désordre. Le plus grand désordre, en gardant l’hôtel pour la faim et pour la nuit.
Cette phrase un peu nulle l’a poussé à m’interroger dans l’étroite cabine, lui à la place du prêtre, moi à genoux, à la place de la pénitente. Habilement, il m’a poussée à me confesser, à me juger, à avouer ce qui était péché en moi. Le bien ne sembla pas l’intéresser plus que ça.
Pour faire court, j’ai parlé de mon rapport à mon corps. En quelques phrases il sut me désinhiber. Quelques mots qui montraient que ce salaud m’avait observée très en détail au tribunal. Mais aussi qu’il avait apprécié ce qu’il avait perçu de moi. Et qu’il en voulait beaucoup plus.
J’ai tenté de le confesser à son tour. Il a essayé de me faire avaler qu’il avait une bite très exigeante, animées de très mauvaises pensées.
Le vrai prêtre qui était venu pour confesser une vraie bigote n’a pas apprécié de voir son confessionnal occupé sans autorisation épiscopale, ni surtout mon rire salace. Il nous a virés de sa boutique sans ménagement ni bénédiction.
J’ai senti qu’Anthony hésitait sur la meilleure direction à prendre pour la suite. Il finit par chercher ma main pour me guider jusqu’à la porte du cimetière. Après avoir parcouru les allées sans dire un mot, il m’a offert une vraie confession. L’aveu de quelques faiblesses, de doutes virils face à une femme qui l’attirait et, ben ouais, le faisait bander tant qu’elle n’était pas à portée de main, mais suscitait une étrange sensation de doute sur la durabilité de cette turgescence lorsqu’elle s’approchait de lui.
Je n’en appris pas beaucoup plus. Mais je reste persuadée qu’il avait encore deux ou trois choses à m’avouer. Avec ou sans pierres tombales.
La petite librairie ne démérita pas et nous offrit la légèreté qui s’imposait après le cimetière. Anthony semblait y avoir ses habitudes, et fit preuve d’une impressionnante culture. Fini le banlieusard et son accent contrefait. Il connaissait non seulement ses classiques, mais quelques perles érotiques dont il me fit profiter.
Le plus troublant, je l’avoue, ne fut pas le contenu des textes qu’il s’amusa à me lire, avant d’en acheter un pour me l’offrir, mais sa voix et ses intonations. Tout comme les gestes élégants de ses mains, qui illustraient les pires obscénités d’une manière particulièrement sensuelle.
Spontanément, j’aurais voulu pouvoir fermer les yeux et me laisser exciter par les mots et le son viril de sa voix. Mais regarder virevolter les mains et les doigts de l’homme au fur et à mesure du déroulement de l’aventure érotique faisait aussi monter dans mon ventre des bouffées de chaleur et des frissons particulièrement troublants.
J’étais déjà excitée comme une puce, bercée par d’agréables pensées sensuelles, prête à l’écouter pendant des heures, lorsqu’il fit retomber le soufflé en prétendant avoir faim et vouloir reprendre des forces avant la suite de nos réjouissances. J’aurais pu lui en vouloir sérieusement, s’il n’avait pas pris tendrement mon visage entre ses mains, et posé un baiser affolant sur mes lèvres.
Il n’obtint mon pardon qu’après un très long épisode labial et buccal, qui inonda ma culotte et fit céder mes dernières inhibitions face à cet homme imprévisible, mais redoutablement séduisant.
Contrairement à ce que j’aurais pu imaginer lorsqu’il proposa le restaurant pour se faire pardonner, il ne chercha pas à faire preuve de connaissances gastronomiques particulières. Il connaissait moins bien que moi la cuisine japonaise, et partagea avec plaisir mon expérience en la matière.
Peu à peu, il arriva toutefois à me faire glisser sur des sujets plus intimes. Je lui offris ce que je laisse entrevoir de moi lors d’un premier rendez-vous. Il s’en amusa, et en demanda beaucoup plus. Quelles raisons aurais-je eu de refuser de me dévoiler à un homme qui allait finir la soirée avec moi dans un club libertin. Et sans doute finir la nuit entre mes cuisses, suivant l’issue de l’étape libertine.
J’enlevai voile après voile. Il eut l’élégance de partager son intime de même manière. Ou du moins de me le laisser supposer. L’entendre parler de lui, le voir m’écouter parler de moi, nous rapprocha peut-être plus que n’importe quelle nuit de baise.
Peu à peu, je pris conscience du danger qui pointait à trop apprécier mon vis-à-vis. Je n’ai pourtant pas cherché à m’en protéger. J’ai décidé de la nuit libre au moment où il a tendrement posé sa main sur la mienne, signifiant que le moment de réjouissances plus intenses et plus pénétrantes était arrivé. Si je voulais bien.
Oui, je voulais. Je ferais les choix qui s’imposeraient demain matin. À l’orée d’un nouveau jour.
Ce qui ne m’empêcha pas d’hésiter un instant, au moment d’entrer dans le club libertin.
Il sut se montrer à la hauteur de mes attentes. Prévenant, admiratif, tendre et surtout respectueux, il était délicieusement excité à mes côtés, tout en ne pavoisant sagement qu’à mi-mât face aux amazones qui venaient le chauffer.
Après une heure passée à visiter alcôves, bains et salles spécialisées du club, j’ai conduit Anthony vers une nana qui le dévorait des yeux depuis trop longtemps, malgré les efforts de son régulier pour la faire mousser.
Ce que j’ai murmuré à son oreille suffit à le mettre en forme. Recouvrant son sexe d’une capote en guise d’acquiescement, je lui ai lâché la bride.
Je voulais le voir baiser, avoir l’ensemble des preuves dont il m’avait privée en m’avouant être un plaignant mystère au tribunal.
Je voulais palper son excitation, fut-ce pour une autre meuf, sentir le désir de jouir monter au creux de ses reins, le voir perdre pied et se lâcher entre des cuisses accueillantes.
Pendant qu’il s’activait, j’ai laissé le partenaire de la fille me peloter de haut en bas. Puis je me suis ouverte et allongée comme il fallait pour mieux exciter Anthony pendant que je branlais le quatrième larron. Je l’ai senti venir assez tôt, ce qui m’a permis d’éviter les jets visqueux sur mes seins.
Le lâcher-prise un peu précoce du gars m’a laissé tout loisir de m’occuper ensuite d’Anthony et de sa partenaire. Une main entre ses fesses, ses couilles dans ma paume, j’ai accompagné la montée de son plaisir d’un chapelet d’obscénités jusqu’à l’explosion finale.
La meuf siliconée a profité des spasmes abondants de mon étalon en faisant vibrer son clito jusqu’au plaisir final. Les regards et les baisers d’Anthony jouissant de mes caresses intimes m’ont offert des sensations particulièrement gratifiantes, qui m’avaient manqué depuis trop longtemps.
De manière plus ou moins involontaire, il m’offrit en fait de délicieux préliminaires. La nuit ne faisait que commencer. Je saurai lui rendre vigueur et endurance et en profiter à ma manière.
**********
Sitôt hors du lieu de perdition, il me dévora à pleine bouche, excité comme un adolescent, reconnaissant pour ce que j’avais partagé avec lui, juste assez amoureux pour nous assurer une nuit intense et, sans aucun doute surprenante, vu le personnage. Les décharges électriques qui traversaient mon ventre à chaque pénétration de sa langue laissèrent présager du meilleur.
Devant la porte de l’hôtel, il sortit une clé qu’il était sans doute allé chercher avant nos retrouvailles. Aucune raison de m’en offusquer, nous étions là pour passer le reste de la nuit ensemble. Pourtant, l’idée de traverser des couloirs sombres, de passer devant lui pour entrer dans une chambre inconnue, à l’odeur inconnue, aux meubles et au décor inconnus, pire, de me doucher dans une salle de bain où je n’avais aucune habitude, me déplut.
Cela mettait comme un point final banal, routinier à ce qui avait commencé de manière surprenante. Je voulus plus, beaucoup plus.
Oubliant l’incongruité de la situation et les risques potentiels, je pris Anthony fermement par la main. D’après ce qu’il avait avoué au cimetière, le moindre doute pourrait avoir des conséquences funestes sur sa turgescence, surtout après le traitement que la meuf du club et moi lui avions administré. Pas question de relâchement au moment où je commençais franchement à décoller.
Une à une, je fis jouer les poignées de chaque porte du couloir. Jusqu’à en trouver une qui céda. Sans faire de bruit, nous entrâmes dans la chambre que l’occupant avait imprudemment mal fermée. Nous pûmes nettement entendre sur notre gauche deux souffles paisibles, sans doute ceux d’un couple. Avec des précautions de sioux, je me mis à déshabiller et à embrasser voluptueusement Anthony. Ses réticences s’évanouirent dès les premiers attouchements. Au point que plusieurs boutons de ma blouse craquèrent sous ses mains fébriles.
Nous roulâmes par terre. Je l’avais enfin comme je le désirais, impatient, gourmand, fougueux, sexy, bref, en rut.
Je n’eus pas à attendre trop longtemps avant que son sexe raide et frémissant se présente à l’orée de ma vulve. Je fis semblant de vouloir le retenir, il respecta cette hésitation une fraction de seconde puis s’enfonça en moi sans ménagement.
J’ai adoré cette impatience. Je m’offris entièrement en entourant ses reins de mes cuisses, une main entre nos sexes imbriqués, pour mieux sentir les pulsations et les glissements juteux dans nos intimités.
C’est à ce moment précis qu’un grognement se fit entendre sur le grand lit. Un grognement, puis quelques mots, dans une langue inconnue
Le type prit enfin conscience de notre présence. Sitôt après, une lumière crue et violente nous inonda. Le gars et sa nana, nus comme des vers, découvrirent avec stupeur ce qui se tramait au pied de leur lit. Cela ne suffit pas à couper nos élans érotiques.
D’ailleurs, malgré les circonstances, ils semblèrent plus surpris que paniqués. Et surtout, coup de chance, il me sembla les avoir vus un peu plus tôt au club. Ou plutôt non, je les avais vus ensemble au bar à sushis. C’est lui que j’avais vu seul au club, en train de besogner une autre nana.
Il sembla me reconnaître à son tour. Gêné, il préféra faire profil bas plutôt que nous jeter hors de la piaule. En nous laissant conclure, il pouvait espérer que je ne cafterais pas et laisserais sa femme hors de cette aventure.
Le gars comprit d’ailleurs très vite l’avantage qu’il pouvait tirer de la situation. La fille beaucoup moins. Elle semblait peu apprécier le rôle de voyeuse. Il faut dire que sous les coups de boutoir d’Anthony, j’avais beaucoup de peine à suivre les détails de leur conversation en langue étrangère.
Ce n’est que lorsque le mec commença à lécher les seins de sa belle qu’elle daigna se calmer. Elle se cambra pour lui donner un meilleur accès à sa vaste poitrine, sans pour autant cesser de contempler mon mâle dans ses œuvres viriles.
Le mec glissa sa main entre les cuisses de la femme et agita frénétiquement ses doigts. À l’intensité de ses gémissements, je compris que cela lui faisait autant de bien que la queue de mon amant allant et venant au fond de mon ventre. Prolongeant en cela ce que nous avions vécu au club.
Après un appel guttural du genre « Komm jetzt, gib mir Deinen Schwanz, komm doch ! », le gars s’allongea sur sa belle et la culbuta avec entrain. Ils cessèrent alors de s’occuper de nous.
Peu après, entendant les râles de la femme en train de jouir, Anthony éjacula au fond de mon ventre, longuement, avec une maîtrise savante de chacun des spasmes.
Je fus transportée dans une autre dimension sensuelle lorsque je sentis son sperme refluer de mon intimité et couler le long de mes cuisses. L’odeur puissante de sa semence augmenta encore ma volupté. Je ne me souvenais pas avoir connu quelque chose d’aussi intense depuis mes premières expériences sexuelles.
Je découvrais avec cet amant une parfaite compatibilité des sens et de l’esprit. Un parallélisme des envies et des pulsions que je n’imaginais pas possible entre deux inconnus. Pour un peu, j’aurais griffé son scrotum…
Nous finîmes par sortir de la chambre des amants teutons, qui n’en finissaient plus de copuler, comme pour oublier la peur qu’ils avaient eue en nous découvrant. Au pied de leur lit.
Le reste de la nuit se déroula aussi harmonieusement qu’elle avait commencé. La place qu’Anthony me fit entre ses bras correspondit exactement à ce dont j’avais besoin. Nous n’eûmes pas besoin de nous parler, tout coulait de source.
Comme ses caresses et ses baisers pénétrants contre ma vulve qui me réveillèrent par deux fois au cours de la nuit. Avec à chaque fois cette houle puissante, envoûtante, impérieuse qu’il faisait déferler entre mes reins, jusqu’à l’orgasme libérateur dont il savait savamment doser la progression et l’intensité.
Je lui rendis la pareille au petit matin, en le faisant jouir entre mes lèvres. Il me laissa plonger dans sa bouche ma langue enduite de son sperme, comme on scelle un pacte à la vie à la mort.
Le jour peut se lever, maintenant, je n’ai plus peur de m’offrir à lui en peine lumière.