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n° 19859Fiche technique89136 caractères89136
Temps de lecture estimé : 49 mn
19/10/20
Résumé:  S'occuper de migrants peut conduire à des postes inattendus.
Critères:  fh fhh hplusag extracon nympho grossexe fsoumise hdomine voir noculotte fmast fellation cunnilingu fgode pénétratio double fdanus fsodo mélo -rencontre
Auteur : Roy Suffer            Envoi mini-message
Madame l'Ambassadrice

Madame De Ricin était ce qu’on peut appeler une bourgeoise. D’abord parce qu’elle habitait un hôtel particulier situé dans un quartier chic. Ensuite parce qu’elle ne travaillait pas, son époux dirigeant un gros cabinet d’expertise-comptable subvenait largement à ses besoins. Enfin, ce qualificatif tenait aussi et surtout à son comportement. Hautaine et dédaigneuse de tout ce qui n’était pas de « son monde », elle traversait la vie comme la ville avec un certain détachement, parée des plus belles toilettes à la dernière mode, au volant de sa Mini, la voiture qu’il fallait avoir. Son emploi du temps était réglé comme du papier à musique et elle n’y dérogeait jamais.


Le matin, réveil vers neuf heures, petit déjeuner bio consistant, composé d’un jus de fruits, d’un jus de légumes, d’un yaourt et de quelques céréales, que venaient compléter une dizaine de comprimés de compléments alimentaires pour le teint et la forme. Et la forme, elle l’avait, puisqu’aussitôt après elle quittait son peignoir pour enfiler son jogging, ses écouteurs, et partait faire le tour du quartier au petit trot. Les concierges qui rentraient les poubelles pouvaient dire à la minute près, en la voyant passer, quelle heure il était. Mais elle ne les voyait ni ne les entendait, plongée dans son monde rythmé par une symphonie de Mahler. Une douche massante aux multiples jets pulsés éliminait toute éventuelle trace de sueur, et direction son centre de soins corporels qui regroupait tout ce dont elle avait besoin : le lundi bain de boue et massage, le mardi manucure et pédicure, le mercredi soins du visage, le jeudi yoga et le vendredi coiffeuse.


Elle déjeunait également sur place vers treize heures, en compagnie de ses « amies », d’autres femmes oisives constituant l’essentiel de ses relations sociales, dans le restaurant diététique bio du centre. Elle venait de dépenser trois cents euros en trois heures sans même s’en rendre compte, et si quelqu’un lui en avait fait la remarque elle aurait répondu qu’avec son abonnement c’était beaucoup moins cher. Mais on la connaissait, on la reconnaissait, on lui lançait des grands « mes respects, Madame De Ricin » en lui faisant des courbettes, et elle aimait ça.


Le samedi était jour de marché, mais oui, car il ne fallait pas manger n’importe quoi et choisir avec soin ses aliments, frais et de saison. Elle y allait avec sa bonne, car évidemment Madame De Ricin ne portait rien de ses emplettes. Comment eût-elle fait pour tendre sa main à baiser si elle avait été encombrée d’un panier ou d’un couffin ? Et ainsi, la bonne était au courant de tout et saurait tout des menus de la semaine qu’elle aurait à réaliser. Le dimanche était naturellement consacré à la messe, on ramenait d’ailleurs presque systématiquement le prêtre à déjeuner. Et les après-midi, me direz-vous ? Eh bien justement, c’est le prêtre qui les occupait. Oh, pas directement bien sûr, mais il avait su amener Madame De Ricin à participer à ses bonnes œuvres, soignant ainsi son âme comme elle soignait son corps.


En cumulant les dons et les bonnes volontés, la paroisse, le secours catholique et les dames patronnesses avaient réussi à racheter et faire aménager quelques logements pour porter secours aux sans-abri et autres migrants. Chaque jour, ces dames prenaient donc soin de « leurs pauvres » comme les gens ordinaires s’occupent de leurs poules. Car c’est très pratique, un pauvre. Comme les poules, qui becquettent les épluchures ménagères, les pauvres recyclent tout ce qui aurait été destiné à la poubelle. Des revues aux vêtements, en passant par les objets en fin de vie ou la vaisselle ébréchée, il suffisait d’en remplir le petit coffre de la Mini, en ajoutant quelques paquets de pâtes, de farine et quelques boîtes de conserve que la bonne était allée quérir au supermarché du coin, et cela faisait des heureux. Formidable, non ?


Ce dimanche, le curé s’entretint longuement avec Madame De Ricin. L’homme d’Église avait une idée en tête qu’il souhaitait faire passer dans la jolie tête de son hôtesse.



C’est ainsi que notre héroïne, la bien prénommée Fleur, se rendit dans un quartier qu’elle jugea sordide, bien que yo !… ce ne soit pas la zone, pour atteindre l’appartement 409 d’un immeuble dont l’ascenseur était en panne. Elle reprit son souffle dans le couloir et se décida à frapper. La silhouette qui se profila en contre-jour l’impressionna. Le bonhomme mesurait un mètre quatre-vingt-quinze et elle dut casser le cou pour voir son visage.



La voix était grave, profonde, distinguée, le français parfait, avec ce petit je ne sais quoi d’ampoulé qui dénonce immédiatement l’homme étranger qui l’utilise. Il lui prit sa main tendue à deux mains, d’une douceur incroyable, pour un baise-main parfait. Il était en costume-cravate, sobre, élégant, elle eut un petit fourmillement dans le bas-ventre. Il la fit entrer dans son logement qui avait tout de la chambre d’étudiant : petit lit, petite table, un seul tabouret, un coin douche, un toilette et une penderie. Le strict minimum. Elle imagina facilement que l’ennui pouvait surgir de n’importe quel coin de ces neuf mètres carrés. Faute de mieux, ils durent s’asseoir côte à côte au bord du lit, leurs poids ayant une tendance permanente à les rapprocher.


Elle lui proposa un ouvrage tiré au hasard de la bibliothèque de son époux, « Les fleurs du mal » de Baudelaire. Il ne fit aucune remarque, ne connaissant pas encore son prénom, et déclara qu’il le relirait volontiers. Pour la surprise, c’était raté. Embarrassé par son envergure et l’inconfort du lieu, il lui proposa d’aller faire quelques pas dans le jardin public voisin, ce qu’elle accepta volontiers, cette promiscuité la troublant fortement. En le voyant marcher près d’elle, elle se demanda comment un tel homme pouvait être ainsi dépendant de la générosité de son association. Il avait une telle classe, une telle élégance, une démarche entre celle du chat et du danseur. Il était doux, gentil, prévenant, allant jusqu’à essuyer d’un mouchoir propre le banc sur lequel elle allait s’asseoir. Il lui dit toute la reconnaissance qu’il éprouvait envers ces catholiques qui l’avaient recueilli, logé, nourri, lui le musulman sunnite que ses frères musulmans chiites voulaient assassiner. Il parlait, elle le regardait, elle admirait ses lèvres épaisses qu’il devait être si bon d’embrasser, ses oreilles étaient pénétrées par cette voix suave, chaude, profonde et sensuelle, avec ces quelques sifflantes qui semblaient la sucer de l’intérieur. Ce n’étaient plus des picotements, mais un brasero qui réchauffait son bas-ventre. La gorge sèche, elle lui proposa une collation dans un café voisin, ils s’assirent à la terrasse et prirent un thé. Il sourit en trempant ses grosses lèvres dans le breuvage :



Le temps s’écoulait si vite, il fallait qu’elle rentre. Il la raccompagnait à sa voiture lorsqu’elle s’engagea pour traverser entre deux utilitaires stationnés, à demi tournée pour mieux l’entendre et le voir. Soudain, elle se retrouva plaquée contre lui, une main sur son épaule et l’autre sur un sein. La voiture customisée du loulou lui passa à quelques centimètres.



La sensation de ce corps chaud, à la fois puissant et tendre, de cette immense main englobant tout son sein pourtant généreux, transforma le brasero en incendie. Il venait de lui sauver la vie. « Mon héros », se murmura-t-elle in petto.


Elle rentra chez elle distraitement, totalement bouleversée.



Elle s’isola dans sa suite, épuisée, et voulut se dévêtir avant de se laisser tomber sur le lit. Quand elle tira sur l’élastique de sa petite culotte pour franchir les hanches, de longs fils brillants et poisseux en reliaient le fond à son entrejambe. Avant de prendre une douche, elle enfourna ses doigts dans sa chatte brûlante et se fit jouir deux fois de suite, au point qu’elle dut mordre l’oreiller pour ne pas hurler son plaisir. Le samedi après-midi, elle courut à confesse pour se faire pardonner de son trouble, pêché certainement mortel. Le curé la rassura :



C’est donc le cœur battant qu’elle se rendit à leur rendez-vous du mercredi suivant. Elle passa trois heures de pur délice, goûta de ce fameux thé vert très fort et très sucré ce qui la rendit quasi hystérique à son retour. Le plaisir de côtoyer cet homme était tel qu’elle lui proposa la fois suivante de venir le voir deux fois au lieu d’une, le mardi et le vendredi au lieu du seul mercredi. Désormais, ils sortaient fréquemment dans la petite Mini, visitaient des musées, des sites historiques, mais aussi des paysages naturels des environs. Il l’impressionnait par sa culture et son incroyable connaissance de l’histoire de France.



C’était tellement agréable que Madame De Ricin en voulut encore plus. Elle s’organisa, entre rendez-vous et activités diverses, pour se libérer un peu plus. Dans sa tête, tout était simple : lundi, mercredi et vendredi ce serait parfait. Tout le dimanche, elle fut excitée à la perspective de retrouver cet homme merveilleux dès le lendemain. Elle se précipita, toqua à sa porte, et c’est juste à ce moment-là qu’elle s’aperçut ne pas l’avoir prévenu, lui, de ce changement de programme. La porte s’entrouvrit, une tête penchée passa sur le côté.



Il la referma, elle se retourna et… surprise ! Il était nu comme un ver, une petite serviette qui paraissait ridicule à la main.



Cette remarque ajouta un pot de carmin à l’écarlate de son teint. Elle s’était bien retournée vers lui, mais tenait les yeux baissés. Enfin presque, plutôt rivés sur la trompe d’éléphant qui ballottait au bas du ventre de ce grand noir. Elle n’avait jamais vu une chose aussi impressionnante, lisse, très foncée, avec un gros gland bien dégagé légèrement plus clair. Son cœur battait la chamade, battait dans ses tempes et l’incendie de son ventre s’était rallumé avec une violence inouïe.



Elle rougit de nouveau et n’eut d’autre recours que de se jeter contre lui, perdue, ainsi elle ne voyait plus rien et ne sentait plus que son odeur de mâle et la douceur de sa peau.



Il l’écarta légèrement et défit un à un les petits boutons qui fermaient la robe sur le devant, détacha la ceinture de cuir et mit un genou en terre pour terminer. Il lui ôta délicatement le vêtement, découvrant un joli petit ensemble string brésilien et soutien-gorge semi transparent bleu turquoise, idéalement assorti à sa peau très blanche et sa pilosité cuivrée. Presque à regret, les grandes mains retirèrent le tout, ne lui laissant que ses sandales à hauts talons et ses bijoux. Alors il lui prit une main, la leva et la fit tourner doucement, contemplant avec envie ses formes parfaites, ses cuisses musclées, ses attaches fines, son cul rebondi, ses seins à la fois lourds et fermes.



Ils rirent, ce qui la détendit un peu. Il la prit dans ses bras et plaqua ses grosses lèvres gourmandes sur sa bouche.



Leur second baiser fut vorace, d’une longueur incroyable, tant ils faisaient enfin ce dont ils avaient envie depuis des semaines. Les mains s’égarèrent, pétrirent les fesses, les seins et s’engouffrèrent dans une toison détrempée. De son côté, Fleur s’empara de la queue tant admirée et désirée et ne la lâcha plus. C’était chaud, doux, dur et palpitant. Dès qu’elle put échapper à la ventouse des grosses lèvres, elle se pencha pour déguster ce gland majestueux. C’est sûr, avec un gland comme ça qui rentrait à peine dans sa bouche grande ouverte, il allait la démolir, lui exploser la chatte. C’était cela certainement l’épreuve voulue par Dieu, elle eut une pensée reconnaissante pour le curé qui l’avait envoyée ici. Quelques minutes plus tard, la ventouse se posa entre ses cuisses, couvrant l’intégralité de sa vulve. L’aspiration qui suivit la dilata d’un important afflux de sang tandis que la grosse langue, puissante et agile, ouvrait le sillon, trouvant déjà à laper les sécrétions acidulées de la femme excitée.


L’excitation atteignit son paroxysme lorsque la langue s’engagea tel un pénis dans le vagin pour une première fouille, puis remonta frétiller de la pointe sur le clitoris avant de redescendre effilée et pointue pour s’engager dans la rosette, enfilée par surprise. Fleur couina, on ne lui avait jamais fait cela. Pire, des doigts succédèrent à l’organe buccal, allant beaucoup plus loin et beaucoup plus rudement prendre possession des deux orifices, tandis qu’un pouce roulait sous sa pression le petit bourgeon érigé. Toujours à genoux devant la chatte béante, l’homme se redressa et son gland impressionnant vint ouvrir sa voie dans les nymphes détrempées. Sous la pression exigeante du mandrin, les muqueuses s’étirèrent pour l’absorber goulûment et la jeune femme suffoqua sous la prodigieuse intromission. Le membre avait déjà atteint le fond du doux fourreau qu’elle suppliait :



L’Érythréen stoppa sa progression, se contentant d’osciller du bassin de droite à gauche et de haut en bas, alors que ses grandes mains avaient pris possession des deux seins qu’elles pétrissaient, faisant rouler les tétons entre pouces et index. Madame De Ricin manquait d’air et crispait ses doigts sur le couvre-lit, car rien ne semblait pouvoir stopper l’infernale progression du phallus qui bouleversait ses entrailles. Sa peur de la douleur laissait peu à peu place au plaisir d’être ainsi envahie, remplie, dilatée, et elle ressentit un immense soulagement lorsque les testicules vinrent s’écraser sur l’intérieur de ses fesses. L’homme se pencha alors sur elle et plaqua sa bouche encore pleine des saveurs de sa mouille sur la sienne pour un enivrant baiser.


Alors la machine se mit doucement en marche et, comme une ancienne locomotive à vapeur, le piston coulissa d’avant en arrière et d’arrière en avant. Fleur, rassurée d’être encore entière et de disposer de tous ses moyens de jouissance, s’abandonna totalement à la montée du plaisir. Un vieux réflexe acquis avec son Robert de mari lui suggérait de jouir vite pour ne pas rester au bord du chemin. Elle n’avait pas l’expérience du gland circoncis, habitué depuis l’enfance à frotter contre le caleçon, le pantalon, la djellaba ou les draps du lit, il est beaucoup moins sensible que le gland protégé par le prépuce. Elle ne le comprit qu’à son troisième orgasme. Entre temps, le colosse noir avait déplacé la scène du crime, car le lit de mauvaise qualité faisait un boucan effroyable. Il avait donc tiré le matelas par terre avec sa maîtresse dessus et rangé debout contre le mur le sommier grinçant. Prise en levrette, le grand noir avait particulièrement apprécié le superbe galbe de ce cul blanc et rond, si docile qu’il s’élançait de lui-même sur le pieu qui le pilonnait. Ne pouvant y résister, il s’était mis à claquer ces superbes fesses habituellement si bien entretenues, massées, ointes d’onguents, forçant leur propriétaire à dire des choses honteuses :



Elle se traîna à quatre pattes jusqu’à la porte du placard qui était en miroir, le barreau noir toujours planté en elle.



Cette vision donna un coup de fouet à son plaisir et elle jouit à nouveau. Il comprit bien son fonctionnement et amena le tabouret jusque devant la glace, s’y assit en soulevant la belle, si menue et légère par rapport à lui, si bien qu’elle se retrouva empalée face au miroir. Le contraste entre les deux peaux était saisissant, artistiquement magnifique. Elle jouit de nouveau, fabuleusement fascinée par cette vision d’un érotisme dément, et surtout voyant en direct cet énorme sexe pénétrer en elle et lui labourer l’intérieur. Cette queue était si grosse qu’on voyait sa présence déformer son ventre plat. Enfin, elle agonisa quand il la prit debout, face à lui, bras et jambes l’enserrant, et qu’il s’approcha de la fenêtre en disant :



Ceci étant dit, il la reposa sur le matelas et accéléra ses coups de boutoir. Soudain, de puissants jets de sperme épais et chauds fouettèrent les entrailles de Fleur qui hurla de bonheur. Il fallut attendre que tous les spasmes soient épuisés avant que l’étreinte des quatre membres ne se desserrât et que Joseph M’Blabla puisse se libérer. Le piston quitta le cylindre de chair qui évacua une partie de sa charge en petits pets humides et se présenta aux lèvres de Fleur qui le lécha sans dégoût, constatant qu’il était toujours gros, mais moins dur. Mieux que cela, elle câlina un long moment contre sa joue le lourd mandrin chocolat noir au gland chocolat au lait, vouant à ce diabolique engin une profonde reconnaissance.



Ce n’est pas le string brésilien ni la petite robe de cotonnade qui allaient contenir la grande quantité de miasmes qui emplissaient son vagin. Elle allait tout tacher, robe, siège de la Mini, mais elle s’en moquait. Elle rentra vitres fermées et clim à fond, criant pour elle-même dans l’habitacle :



Elle évita de croiser la bonne, fonçant dans sa suite. Vite dévêtue, elle constata les dégâts, permanente ravagée, vulve dilatée et douloureuse, yeux cernés, mais un sourire incoercible sur les lèvres. C’est sûr, elle le lui avait dit, elle n’attendrait pas mercredi pour le revoir ; elle retournerait dès demain, comme une chienne en chaleur, se faire couvrir, se faire défoncer la chatte, se faire remplir le ventre d’un flot de sperme chaud. Nue devant son miroir, elle se contemplait et se caressait, se remémorant ce qu’elle avait vu chez lui, ses grandes mains sur ses seins et sa formidable queue dans sa chatte. Elle aurait voulu caresser encore ces endroits sensibles, ses tétons et son clitoris, mais ils étaient tellement irrités qu’elle ne put même pas les toucher.



Elle s’assoupit quelques minutes dans son bain sous l’effet de la fatigue des sens et d’un bien-être sans mélange. Le lendemain matin, dès le réveil, elle ne pensa qu’à une chose, ce qui allait lui arriver l’après-midi. Elle contacta vite sa copine, Marie-Chantal de Latrick, avec laquelle elle déjeunait souvent au centre de soins. Celle-ci lui avait confié qu’elle soupçonnait fort son mari d’être homo, parce que depuis leur nuit de noces, il ne la prenait plus que par la « porte de derrière ». Ce à quoi elle avait répondu que son Robert avait bien voulu essayer une fois, mais qu’il avait été sévèrement renvoyé à d’autres pratiques. Hors de question !



Voilà la spécialiste du genre, l’enculée de service qui allait pouvoir la conseiller. Marie-Chantal la reçut tout de suite chez elle avant qu’elles ne se retrouvent au centre.



Marie-Chantal se délectait déjà à la pensée de torturer une copine dont elle était un peu jalouse. Elle sentit qu’elle commençait à mouiller, d’autant que le spectacle des fesses offertes de sa copine ne la laissait pas totalement indifférente.



Une perle d’onguent sur le doigt, Madame de Latrick titilla la rosette de son amie, la vit palpiter et poussa son doigt un peu plus loin.



Le travail continua, passant de deux doigts de la même main à deux doigts de deux mains afin d’étirer l’orifice dans tous les sens, doucement. Ça venait bien, mais…



Marie-Chantal poursuivit son travail avec application, rentrant trois doigts désormais. Elle était troublée de voir son amie mouiller abondamment sous ses attouchements, troublée par la douceur et la beauté de ce cul offert, cette touffe cuivrée, l’abandon total de cette jeune femme entre ses mains. Elle passa à des choses plus sérieuses et sortit un gode vibreur, « son amant de plastique » comme elle l’appelait, et l’enfila dans l’anus ouvert. La donzelle gloussa, et se mit à geindre lorsqu’elle déclencha la rotation et la vibration haute vitesse tout en faisant entrer et sortir l’engin. Fleur mouillait de plus belle.



N’y tenant plus, Madame de Latric passa un coup de langue sur la chatte débordante d’une mouille épaisse au goût acidulé. Ce coup de langue déclencha chez elle un afflux de sécrétions qui l’incita à recommencer, n’épargnant pas, cette fois-ci, le clitoris gonflé.



Disant cela, elle ôta sa culotte et plaça son bassin sous le nez de sa copine, sans jamais cesser de lui ramoner le fion avec son engin de malheur. Madame De Ricin aurait eu mauvaise grâce à refuser, compte tenu du service rendu. À son tour elle passa une langue rapide sur la chatte de son amie.



C’est ainsi que les deux copines se retrouvèrent tête-bêche en train de se bouffer la chatte, pendant qu’un gode zinzinait dans le trou de balle de l’une. Un orgasme plus tard, Marie-Chantal déclara qu’il était temps d’équiper Fleur d’un plug qui allait maintenir son anus étiré jusqu’à son rendez-vous.



La démarche de Madame De Ricin avait soudain quelque chose d’hésitant. De même, lorsqu’elle s’assit sur le fauteuil de la manucure, elle émit un petit « Hou ! » qui inquiéta la praticienne :



Au déjeuner, elle ne savait plus comment se tenir. Jambes croisées, posée sur une fesse, elle dit à sa copine :




Le pire fut certainement la montée des escaliers pour accéder à la chambre de son amant. Elle se demanda, une fois sur le palier, s’il fallait ou non retirer son plug avant. Puis elle renonça, décidée à lui montrer ses efforts. Le géant noir la reçut avec sa courtoisie habituelle, mais tout de suite lui demanda de procéder à un effeuillage qui lui donne envie d’elle. Elle s’exécuta avec quelques maladresses de débutante, protestant pour la forme qu’elle était une femme mariée et fervente catholique.



Il n’avait pas tout à fait tort. Elle se tint face à lui jusqu’au dernier moment, jusqu’au glissement langoureux de la petite culotte déjà collante de mouille. Alors elle se retourna en se baissant et en disant :



Un tel programme sembla convenir à la belle, qui trouva cependant un peu prétentieux de la part de ce migrant de parler de sa « précieuse semence ». Elle demanda juste de tirer le matelas devant le miroir de la porte du placard, ne voulant rien perdre des sévices qui l’attendaient. Et sévices, il y eut ! Elle dut sucer, branler avec ses seins, chevaucher l’énorme dard avant de se le prendre… dans le cul. Tout ne fut pas rose, mais une fois la douleur passée, le plaisir balaya tout le reste dans un tsunami de sensations folles dont Fleur n’aurait jamais osé rêver. Elle rentra chez elle dévastée, poisseuse de sueur et de sperme et s’endormit jusqu’au dîner. Son mari, plongé dans le journal qu’il n’avait pas eu le temps de lire au bureau, ne remarqua rien de ses yeux cernés ni de ses mains encore tremblantes du cataclysme qui l’avait ravagée.


Le lendemain, Monsieur M’Blabla avait rendez-vous à l’ambassade d’Érythrée, petit appartement dans une petite rue où travaillaient seulement deux personnes en plus de l’ambassadeur. Gratifiée d’un doigt farfouilleur durant le trajet, Fleur dut se garer assez loin du lieu. M’Blabla soupçonnait ces gens d’être musulmans chiites et ne voulait pas qu’ils la repèrent. Ils auraient pu vouloir l’atteindre en se servant d’elle. Il prétendait que c’était pour obtenir le statut de réfugié politique plus rapidement, car seul l’ambassadeur avait ses entrées en haut lieu. Le temps s’écoula ainsi pendant plusieurs semaines, Madame De Ricin s’envoyant en l’ait la semaine, quand elle ne pilotait pas son étalon jusqu’à l’ambassade, et esquivait les questions du curé le dimanche. Et puis arriva ce fameux jour où la belle frappa comme d’habitude à la porte de son amant. Il lui ouvrit comme à l’habitude, mais il y avait là un autre homme, noir également, mais plus petit et plus râblé que son Joseph.



Fleur finit par se décider et s’effeuilla, empourprée jusqu’à la naissance des seins. Les deux hommes la mataient en ayant sorti leurs bites qu’ils branlaient tranquillement. Celle d’Ibrahim était un peu plus courte, mais encore plus grosse que celle de son frère. En revanche, il avait certainement plus appris le français dans les rues de Paris qu’à l’université.



Pour la rassurer, Joseph lui donna un long baiser affectueux en lui pelotant les seins, pendant qu’elle branlait son frère qui lui fourrageait la chatte de ses gros doigts fureteurs. Ils se dénudèrent en un clin d’œil et s’installèrent encore une fois devant le miroir. Il ne fallait rien manquer de cette expérience inédite. Fleur fut d’abord invitée à sucer Ibrahim pendant que son frère lui débouchait alternativement les deux conduits. Cette grosse bite noueuse allait bien la remplir, pensait-elle en jouissant déjà du ramonage de Joseph. Elle fut invitée ensuite à chevaucher le frère qui lui pelotait les seins à pleines mains, et elle suça goulûment Joseph resté debout. Mais il n’en resta pas là et, l’obligeant à se coucher sur la poitrine de son frère, il présenta son mandrin luisant de salive sur la rosette restée libre et bien ouverte. Là, Fleur crut qu’elle allait être fendue en deux, ouverte comme une bûche dans laquelle on enfonce des coins à grands coups de masse. Elle fit la louve au clair de lune, hurlant à pleins poumons. D’autant que les deux noirs, jouant sur la taille de leurs sexes, pilonnaient à leur guise sans la moindre crainte de « déjanter ». Elle exigea une pause, demanda qu’ils restent immobiles un instant, et c’est elle-même qui donna le tempo en fléchissant sur ses genoux.


C’était plus supportable ainsi et cela devint carrément jouissif. Ces deux énormes queues cherchant leur plaisir en elle, en même temps, la transportèrent au huitième ou neuvième ciel. Et ils changèrent de position. Ce qui la rendit totalement folle, ce fut lorsque, assise sur Ibrahim son sexe dans son cul, Joseph vint sur elle pour lui pilonner la chatte. À demi redressée, elle vit dans le miroir ces deux queues en elle et ces deux grosses paires de couilles prêtes à la remplir. Elle jouit comme jamais. Elle reçut de chacun une bordée de sperme dans sa bouche, dans sa chatte et dans son cul. Vers dix-huit heures, elle décida de rentrer, totalement dévastée. Ibrahim dut lui faire un énorme compliment à sa façon, disant qu’il n’y avait pas plus belle salope dans Paris, il lui laissa sa carte lui disant qu’il serait prêt à la transporter gratuitement à toute heure du jour ou de la nuit. Se faisant porter pâle, elle ne prit qu’un bain avant de s’endormir sans dîner. Au réveil, elle eut la sensation d’être passée sous un rouleau compresseur et, fait inhabituel, elle ne sortit pas ce jour-là, laissant ses chairs se reposer et reprendre un état normal. L’irritation de ses nymphes était intense, elle se passa à plusieurs reprises de la pommade anesthésiante de Marie-Chantal., et tout rentra vite dans l’ordre. Le lendemain, elle revit donc son amant dans des conditions plus calmes, il la remercia chaleureusement de l’accueil qu’elle avait fait à son frère.



Elle ne sembla pas très convaincue, mais lui rendit tout de même ce service. Il en ressortit mortifié.



Il bascula le dossier de son siège, disparaissant des regards extérieurs, et lui demanda de foncer. Ce qu’elle fit, autant que la circulation le lui permettait. Elle lui proposa de changer d’hébergement, de trouver quelque chose plus à la campagne, mais il refusa. Elle le revit encore durant une bonne semaine, et puis le lundi suivant personne ne répondit quand elle toqua à la porte. Folle d’inquiétude, elle appela Ibrahim qui répondit :



Ibrahim arriva en trombe et la fit monter dans son taxi. Il coupa la liaison avec sa centrale et fonça dans de petites rues de banlieue jusqu’à un garage dont la porte s’ouvrit à leur arrivée et se referma derrière eux. Ils n’étaient plus éclairés que par le plafonnier.



Sans attendre de réponse, les mains de l’Érythréen s’étaient déjà engagées sous la jupe et dans le chemisier de Madame De Ricin. Après tout, ils avaient déjà commis les pires avanies ensemble, Joseph était sauf, pourquoi pas ?



Il ne dit pas non et la belle bourgeoise se mit à genoux sur le siège pour œuvrer. C’est fou comme les dossiers se rabattent vite sur ces berlines allemandes. Sans l’avoir anticipé, Fleur se retrouva agrippée au volant, la grosse langue d’Ibrahim lui fouillant le vagin et l’anus. Cette langue dans l’anus, ça la rendait folle, elle abdiqua et laissa le gros manche noir la pilonner dans ses deux trous. L’Érythréen se lâcha d’abord sur cette chatte cuivrée qu’il adorait, se laissa sucer de nouveau avant de rendre ses dernières réserves dans le conduit étroit, serré et palpitant que sa partenaire savait si bien utiliser. Ce qu’il appréciait surtout dans cet exercice, c’étaient les ondes répercutées des larges claques qu’il assénait de bon cœur sur ce fessier ferme et rebondi. La belle, qui semblait aimer cela, pouvait gueuler tout son saoul, enfermés dans une voiture elle-même enfermée dans un garage, ils ne risquaient pas de déranger le quartier. Fleur dut tapisser sa culotte de tampons de Kleenex pour contenir les miasmes jusqu’à son logis.



Elle ne voyait pas bien quel rôle pouvait avoir là-dedans ce pauvre immigré, même réfugié politique, mais elle se prépara pour être présente au dîner familial, malgré sa fatigue et ses douleurs fessières. Encore une fois, la pommade de Marie-Chantal fut bienvenue. Aux infos du jour, il n’y eut qu’un simple entrefilet signalant qu’un coup d’État avait eu lieu en Érythrée, territoire proche de Djibouti. Mais dès le lendemain soir, il y eut un long reportage sur l’arrivée de France du meneur de la rébellion, un certain Joseph M’Blabla âgé de cinquante-quatre ans, son entrée au palais présidentiel d’Asmara mettant fin à la dictature d’Isaias Afwerki, ancien meneur de la rébellion contre l’Éthiopie jusqu’à l’obtention de l’indépendance en 1993. Ensuite, c’est l’ONU qui imposa en 2018 des traités de paix avec ses voisins, l’Éthiopie, mettant fin à l’état de guerre latent, et Djibouti pour des querelles de frontière. Bien entendu, la France se réjouit de l’accession au pouvoir de M’Blabla, ex-réfugié politique en France, espérant trouver en lui un nouvel allié dans la corne d’Afrique.



Mais surtout, « Ben merde alors ! Je me suis fait démonter pendant six mois par un vieux de cinquante-quatre ans, moi qui n’en ai que trente-deux. Les noirs, pas facile de leur donner un âge… ». Bien sûr, ce fut le sujet de conversation du dimanche avec le curé, le père Trécy ayant déjà été contacté par la presse pour retracer le séjour de M’Blabla en France. Une semaine plus tard, le nouveau président prononça son discours d’investiture. Il commença en Tigrinya, la langue locale à l’intention des autochtones, poursuivit en anglais à l’intention de la communauté internationale et termina en français pour remercier la France de l’avoir accueilli. Messages de développement et d’amélioration de la vie quotidienne, message de paix et de solidarité avec les pays voisins, notamment Djibouti. Le traducteur présent sur le plateau du JT n’était autre qu’Ibrahim, frère du nouveau président, à qui on demanda quand il rentrerait au pays.



Voilà qui est dit. Dans les heures qui suivirent, par la voix du Quai d’Orsay, la France s’empressa de reconnaître la nouvelle République Démocratique d’Érythrée, et le Président de la République Française annonça qu’il invitait cordialement son homologue érythréen à participer au prochain défilé du 14 juillet.



Elle ne croyait pas si bien dire, car quelques jours plus tard, la cellule de communication de l’Élysée la contacta de nouveau.



Plus qu’un mois pour se préparer. Fleur De Ricin frétillait de la croupe. Elle courut les maisons de couture pour disposer des toilettes adéquates et se faire faire tous les traitements du corps pour être parfaite le jour venu. Robert se tâta, fit nettoyer son smoking, puis finit par dire qu’il verrait mieux tout cela à la télé, que ces mondanités l’ennuyaient et qu’en plus il n’aimait pas le Président.



Le matin du 14 juillet, une très longue limousine noire, portant les drapeaux de l’Érythrée et de la France, s’arrêta devant l’hôtel particulier des De Ricin. Le chauffeur, qui n’était autre qu’Ibrahim, fier comme un pape, ouvrit la double portière blindée du carrosse où Fleur retrouva son cher président.



Fleur ne se le fit pas dire deux fois, Ibrahim se marrait comme une baleine et mit le temps nécessaire pour arriver à la tribune officielle. Ce fut long, mais somme toute agréable, puisqu’elle était tout près de lui, malgré la présence du curé Trécy pour la chaperonner. Quelle importance ? Elle avait encore dans la bouche le goût doux-amer de la « précieuse semence », et lui avait la queue zébrée de son rouge à lèvres. Et ça, tout le monde l’ignorait, sauf Ibrahim qui n’avait pas intérêt à cafter, sinon plus de « transports » dans le garage. Mais la petite bourgeoise pétait la forme. Du coin de l’œil elle surveillait les caméras de télé qui retransmettaient l’événement en direct, les copines allaient plus en baver qu’en mouiller en la voyant là. N’est-ce pas Marie-Chantal ! Quand vint le moment de la remise des médailles, elle glissa au Président, le nôtre :



Quand il se redressa pour la traditionnelle accolade, des gouttes de sueur lui perlaient au front, il bredouilla dans les locutions obligatoires et lui glissa :



Le soir même, le président M’Blabla donna un dîner à l’hôtel Lutécia où il occupait une suite. Y étaient conviés les personnels, deux, de l’ambassade, le curé Trécy, quelques membres du Quai d’Orsay et bien sûr Madame De Ricin. La belle avait revêtu un fourreau de soie émeraude, parfaitement en accord avec ses yeux et sa chevelure. Elle fut reçue en privé (et privauté ?) un peu avant le dîner. Dès qu’il la vit, M’Blabla appela la direction de l’hôtel et s’entretint un instant avec le directeur. Moins d’une demi-heure plus tard, un chasseur de chez Van Cleef accourut avec une petite mallette contenant une parure d’émeraudes, collier, boucles d’oreilles et bracelet. Somptueux ! Fleur rougit de plaisir jusqu’aux oreilles et se sentit la reine de la soirée. Quand elle voulut rendre les bijoux après le dîner, le président lui dit :



Comment rentrer chez soi après un tel cadeau, sans compter cette Légion d’Honneur réclamée au président français ? Tant pis pour Robert, elle resta. Il fallut s’habituer à la présence presque permanente du service de sécurité qui les accompagnait partout, fouillait toutes les pièces avant d’enfin se retirer et leur laisser un peu d’intimité. Nuit de folie qui se termina sur la terrasse, au lever du soleil sur Paris, le membre toujours dur de Joseph entre ses reins. Peu importait la fatigue, il allait repartir tout à l’heure et dormirait dans l’avion.


Quelques semaines plus tard, Madame de Ricin fut convoquée, ou plutôt invitée, au ministère des Affaires Étrangères, quai d’Orsay. Le ministre en personne la reçut.



Quand elle quitta la pièce, le ministre marmonna pour lui-même :



L’annonce de cette proposition ne rencontra pas un enthousiasme délirant de la part de Robert De Ricin, c’est peu dire. Il monta sur ses chevaux de grands prix, peut-être de Diane ou d’Amérique, disant que sa petite bourgeoise de femme ne tiendrait pas six mois dans un pays arriéré au climat tropical, rempli de serpents, de mygales et de moustiques gros comme des Rafales, sans le moindre des conforts auxquels elle était habituée.



C’est drôle comme la simple évocation de chiffres la mettant presque à égalité financière avec son époux calma instantanément la discussion partie sur une voie de dispute. Il est des gens n’ayant ainsi de respect que pour l’argent, Robert était de ceux-là. Dans les jours qui suivirent, Fleur tenta de joindre Joseph à plusieurs reprises. Mais un président est un homme occupé, sans compter le léger décalage horaire avec Asmara. Quand enfin elle put l’obtenir, il leva ses derniers doutes :



Elle avait confiance en cet homme. Depuis le début, elle s’était donnée à lui en toute confiance, il ne l’avait jamais trahie. Elle allait encore une fois lui renouveler sa confiance. Elle suivit la formation au Quai d’Orsay, juste le temps de se préparer, et débarqua un beau matin à l’aéroport international de Massaoua, le grand port d’Érythrée, avec armes et bagages. Ses charmes pour seules armes, et des dizaines de malles métalliques pour bagages. Une limousine l’attendait, mais on dut dépêcher un second véhicule pour transporter tous les bagages. L’ambassade se situait à proximité du palais présidentiel à Asmara, à une soixantaine de kilomètres, ce qui lui fit chaud au cœur.


La première impression en sortant de l’aéroport fut un choc. Avec les schémas propagés en Europe de l’Afrique noire, elle s’attendait à rouler sur des pistes de latérite passant à travers des groupes de cases rondes de terre séchée. Elle trouva au contraire des villes à l’architecture extraordinaire, au style oriental sur des structures très européennes. On lui expliqua qu’il s’agissait des vestiges des colonisations, italienne puis anglaise et éthiopienne, mais surtout italienne, car elle dura cinquante ans. Les Italiens n’avaient pas laissé que des constructions, les métis étaient nombreux. Ils avaient été généreux avec leur semence ! En fait, cette colonisation militaire de l’Éthiopie et de l’Érythrée par l’armée italienne amena environ trois cent mille soldats, pour seulement une dizaine de milliers de femmes, pour la plupart déjà en couples. Et puis, dans les représentations de l’époque, la femme noire était considérée comme très belle, très nue et très libre, bien plus que les Italiennes. Concubinage et polygamie étaient couramment acceptés, plutôt bien vus par la population, et il était facile d’acheter une jeune vierge de douze ans, réglée donc déjà « femme », pour des sommes modiques. C’était bien mieux que d’avoir recours à la prostitution, et de plus ces jeunes filles ainsi « formées » étaient des partenaires sexuelles d’une grande docilité.



L’ambassade de France était une petite maison d’un étage presque carrée, blanche à toit-terrasse, d’apparence proprette, mais sans aucune majesté. Un gros pavillon de banlieue, en somme. Bureaux au rez-de-chaussée, avec heureusement un joli et grand bureau pour l’ambassadeur, appartement à l’étage, confortable certes, mais modeste également. L’ambassadrice attendait mieux, d’autant qu’il fallait déduire la chambre réservée pour l’éventuelle venue du président de la République Française. Tu parles ! Il ira droit au Carlton le plus proche, oui… Un peu déçue donc par les locaux, mais en revanche ravie par le climat, tiède et sec. Deux jeunes femmes l’attendaient déjà. Des employées de l’ambassade ? Pas du tout. Elles étaient envoyées par le président, des personnes sûres, au total service de son excellence, 24/24. Fleur reconnut immédiatement le goût très sûr de M’Blabla quand les deux nanas quittèrent leur espèce de manteau, un simple rectangle de tissu bleu nuit posé sur la tête et enroulé autour du corps. Deux métisses italo-érythréennes d’une beauté totale, juste vêtues de mini-toges romaines blanches. D’Érythréen, elles avaient une peau « café au lait », un profil légèrement négroïde, des membres longs et fins, des culs bien pommés et cette démarche qui leur donnent l’air de danser en permanence. D’italien, elles avaient la douceur et la régularité des traits, des poitrines généreuses, des épaules basses et des hanches larges avec la taille bien marquée. Elles comprenaient bien le français et le parlaient un peu.


En un rien de temps, toutes les malles furent déballées et rangées, occasionnant quelques remarques à propos des vêtements qui les fascinaient. Puis elles proposèrent à Fleur de prendre un bain pour se remettre du voyage, elle accepta volontiers. Elle n’imaginait pas que les deux beautés allaient se dévêtir pour la laver par de langoureuses caresses, puis la masser avec de merveilleux onguents orientaux. Chacune prit un côté, sur le ventre d’abord, puis sur le dos. Leurs mains étaient merveilleusement douces et expertes. Encore un peu timides, si les doigts frôlèrent les poils pubiens sur lesquels elles s’extasièrent, elles n’allèrent pas plus loin, pour cette fois. Il devait y avoir quelque chose de magique dans ces onguents, car Fleur se sentit régénérée et en pleine forme. Avec cela lui était venue une grosse envie de se faire trousser, mais le président, occupé, n’était pas joignable.


Elle demanda au chauffeur de l’ambassade, elle devrait désormais penser « son chauffeur », de lui faire découvrir Asmara. Elle alla de surprise en surprise. La colonisation avait laissé quantité de petits palais, résidences ou hôtels, qui donnaient parfois aux quartiers des apparences vénitiennes. De l’italien mâtiné oriental. Ce n’est pas pour rien qu’on surnomme cette ville « la petite Italie ». Elle vit également le palais de Hailé Sélassié, trace de la possession éthiopienne, en revanche il n’existait que peu de traces de la possession anglaise, « trop courte », lui dit son guide, et plutôt économique, sur le port de Massaoua. Hélas, tous ces vestiges étaient sinon en ruines, du moins inoccupés, et assez délabres. Elle apprécia cependant que, contrairement à l’Europe, ces bâtiments inutilisés ne soient pas squattés, tagués, voire « cannibalisés » pour refaire d’autres constructions.



Un message arriva enfin pour convier Madame De Ricin à dîner avec le président, vers vingt heures au palais. Ils rentrèrent donc à l’ambassade, rue Nakfa, la bien-nommée, puisque c’est également le nom de la monnaie locale, le Nakfa. Elle se prépara sobrement pour ces retrouvailles, string ficelle et balconnet rouges, escarpins et ceinture rouges, petite robe de coton blanc vite posée. Hélas, mauvaise surprise pour celle qui croyait à l’intimité d’un dîner en amoureux, c’était presque un repas de travail avec quelques ministres, l’occasion de faire connaissance. On s’exprima en anglais.



Le dîner servi était un plat local d’Érythrée, l’injera, des sortes de crêpes que l’on mange avec différents ragoûts, de bœuf, d’agneau, de poulet et de fèves. Le tout est servi avec du café, fort et sucré ou, pour les non-musulmans, de la bière locale. C’est bon, mais très épicé. La discussion allait bon train sur les axes de développement du pays.



Il trouvait vraiment cette femme épatante, et elle le faisait bander comme un bouc. Les retrouvailles furent scellées dans la chambre présidentielle, assez moche et prétentieuse, une chambre de dictateur… Fleur ne regagna l’ambassade qu’au petit matin, avec cette extraordinaire sensation de liberté qu’apporte de n’avoir aucun compte à rendre à personne.


Pour une femme impatiente et pressée comme Fleur De Ricin, le parcours fut long et difficile. Il fallut trouver des partenaires financiers, ce qui fut facilité par un accord de défiscalisation passé entre les deux présidents français et érythréen. Mais il fallut aussi convaincre tous les édiles locaux d’entrer dans cette société en y apportant ces bâtiments dont ils ne faisaient rien et qui allaient leur rapporter des dividendes. Mais comme tout en Afrique se passe en marchandages et bakchichs, M’Blabla et De Ricin voulurent casser ce système et tout faire de façon claire, sans dessous de table. Nombreux furent ceux, « traditionalistes », qui traînèrent les pieds et les dossiers n’avançaient pas. La société déclarée en Érythrée payait peu d’impôts, M’Blabla en voulait plus, mais sa maîtresse tint bon tant que le moindre centime de bénéfice ne serait pas encore rentré. Des Français vinrent s’installer à Asmara pour inaugurer le premier centre de formation à l’hôtellerie du pays. Des dizaines de personnes y furent formées, aux normes françaises de l’hôtellerie et de la restauration. De jeunes chefs, tentés par l’aventure, prirent la tête des premiers restaurants et travaillèrent avec brio sur le lien entre cuisine locale et cuisine internationale.


Un premier village de vacances sortit de terre en bord de mer Rouge, des bungalows construits en pisé, extrêmement tempérés et confortables. Trente bungalows pour accueillir trente familles, une centaine de personnes, parfaitement intégrés dans l’environnement selon les souhaits du président. Au programme, activités de plage, pêche, pêche sous-marine, tourisme, promenades en boutre. Pour dynamiser l’activité touristique, Fleur fit faire un clip vidéo et se rendit en France, invitant les grands noms du tourisme à inscrire l’Érythrée à leurs catalogues. L’occasion pour elle de rencontrer son homologue, le nouvel ambassadeur de l’Érythrée en France, qui n’était autre qu’Ibrahim, frère du président.


Point de ruée immédiate, mais bientôt les croisiéristes sollicitèrent l’autorisation de mouiller leurs géants des mers à Massaoua. Il fallut une levée de fonds extraordinaire et internationale pour construire un port de tourisme avec une jetée capable d’accueillir deux paquebots simultanément, vomissant jusqu’à quatre mille personnes chacun. On imagine le boom économique, même si chaque visiteur ne laisse qu’une centaine de dollars, c’est huit cent mille dollars d’un coup injectés dans l’économie locale. Le tiers du PIB de départ et ce, au moins deux fois par mois. Les conséquences furent instantanées. Les boutiques artisanales se multiplièrent, des guides touristiques s’improvisèrent, des minibus et même des carrioles tirées par des ânes s’offrirent aux touristes. On fabriqua des boutres traditionnels à tout-va, les villages de vacances étaient désormais quinze, des écoles de pêche sous-marine avaient fleuri un peu partout. Des gens demandaient à acheter ou à faire construire des résidences secondaires. Avec un architecte français, Fleur mit au point le plan de marinas pour les baies parsemées d’îles et d’îlots, fantastiques terrains de jeux nautiques, dans les baies de Marsa Fatma et, plus au sud et tout proche de Djibouti, Assab. Un même concept avec trois cents logements et trois cents anneaux de bateaux.


Le budget national se vit rapidement multiplié par vingt. Car entre-temps, M’Blabla s’était aussi bien battu. Il avait conclu des marchés juteux avec des compagnies pétrolières, gazières, métallières et aurifères, imposant ses conditions draconiennes. À savoir, un revenu partagé 50/50, aucun impact environnemental et recours à la main-d’œuvre locale qu’il fallait former. C’était ça ou rien. De nombreuses compagnies abandonnèrent et, curieusement, ce sont les plus petites qui sont restées, et ça lui allait bien. L’agriculture avait également fait un bond. Il avait fait venir par bateaux entiers des charrues métalliques pour remplacer les araires traditionnels qui ne faisaient que gratter la terre en surface. Des écoles d’agricultures furent ouvertes un peu partout et des cohortes de techniciens fraîchement formés parcouraient les campagnes pour conseiller et aider à l’adaptation. Par des contrats avec des entreprises de distribution « équitable », le café, le coton et même les légumes s’exportaient à meilleur prix, misant sur le bio et le commerce équitable identifié en Europe. Des puits furent creusés par dizaines, des panneaux solaires importés par bateaux entiers équipèrent des microcentrales dans chaque village. On planta également des milliers d’arbres, grignotant progressivement sur les terres arides. Les troupeaux croissaient sous ces nouvelles frondaisons, alimentant la terre de leurs excréments. On apprit à supprimer les tôles, vestiges regrettables des dominations européennes, transformant les maisons en fours, et à réutiliser les techniques ancestrales. La laine de mouton devint une richesse en servant d’isolant. On apprit à récupérer l’eau de pluie dans des cuves enterrées près de chaque maison, mais aussi dans des lagunes artificielles créées dans le lit des oueds. Les parcs et réserves naturels furent mieux protégés, striés de parcours balisés ouverts aux touristes, encore de nouveaux emplois. Le salaire moyen avait été multiplié par dix et ne cessait de croître, l’inflation étant jugulée par des mesures drastiques.


En douze ans et deux scrutins au suffrage universel, l’Érythrée n’est peut-être pas encore un paradis, mais connaît un développement fantastique. Bien sûr, cela provoque quelques jalousies dans les pays voisins et même à l’interne, parce qu’un développement aussi rapide se fait par à-coups, et que certains se sentent oubliés ou frustrés. Et puis le secteur reste troublé. Daech a soi-disant disparu, mais détruire une ruche ne veut pas dire tuer toutes les abeilles qui s’éparpillent dans la nature. L’armée érythréenne n’a été renforcée que par du matériel, pour être capable de porter aide au voisin français de Djibouti, à la fois allié et protecteur. L’observation de la vie française a permis à M’Blabla de développer une certaine sagesse. À quoi sert d’interdire la prostitution, puisque de toute façon elle existe ? L’interdire c’est ignorer le phénomène et en perdre tout contrôle. C’est la même chose pour la drogue. Aussi a-t-il décidé d’autoriser tout cela, sous le contrôle de l’état, qui prélève des taxes qui servent à veiller à la santé des gens, sans se voiler la face sur les pratiques. Pour autant, les maisons de passe ne se sont pas multipliées, elles ont seulement pignon sur rue et les filles sont contrôlées mensuellement. Du coup, le taux de MST est en baisse régulière, contrairement aux autres pays d’Afrique.


Madame De Ricin n’aurait jamais cru avoir cette fibre de femme d’affaires, pourtant elle réussissait pleinement dans ce domaine. Elle était maintenant à la tête d’une fortune personnelle, grâce à sa société immobilière et touristique. Elle est également devenue « officieusement » la maîtresse « officielle » du président, c’est-à-dire que tout le monde ou presque l’identifiait comme son épouse sans que rien ne fût conclu. À quarante-quatre ans, elle restait extrêmement séduisante, à peine quelques plis de plaisir soulignaient-ils son visage angélique. Pour soixante-six ans, Joseph portait toujours beau, quelques cheveux blancs grisonnant ses tempes lui donnant encore plus de séduction. En fait, il n’avait pas une maîtresse, mais un trio. Car les deux Érythréennes qu’il avait spécialement choisies pour prendre soin de Fleur étaient toujours à leur service et participaient activement à leurs jeux érotiques. On pouvait dire que toutes trois étaient les admiratrices et les prêtresses du culte du fabuleux phallus présidentiel. Toujours en retrait, mais bien présentes, ce sont elles qui astiquaient le clitoris et les seins de Fleur quand le président la bourrait copieusement, elles qui préparaient le fragile anus avec leurs onguents, elles qui recevaient la puissante charge quand Madame désirait les récompenser. Ils étaient heureux ainsi et personne ne trouvait rien à y redire, vu leurs statuts.


Fleur avait fait construire une superbe villa de vacances au bord de la mer, dans une crique isolée et interdite, où ils allaient passer tous quatre quelques jours de vacances, quand la saison s’y prêtait et quand leurs calendriers le permettaient. C’est en s’y rendant avec une sécurité minimum, une voiture devant et une autre derrière, que le véhicule présidentiel pourtant blindé reçut de plein fouet une rocket tirée des collines. La voiture déséquilibrée par l’explosion versa sur le bas-côté et s’embrasa aussitôt. On retrouvera dans les rochers un lance-rocket de fabrication russe, mais pas celui qui l’avait actionné. L’Érythrée se prépare à plonger à nouveau dans le chaos et les convoitises…