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n° 19896Fiche technique25602 caractères25602
Temps de lecture estimé : 15 mn
10/11/20
Résumé:  Jeanneton prend sa faucille Lalirette, lalirette Jeanneton prend sa faucille Pour aller couper les joncs En chemin elle rencontre Quatre jeunes et beaux garçons...
Critères:  fh jeunes vacances bain campagne cunnilingu pénétratio -occasion
Auteur : Pericles      Envoi mini-message
Jeanneton prend sa faucille




Il est 9 heures du matin et il fait déjà 26°. Il fait beau ce matin. Ça n’a rien d’inhabituel, il fait toujours beau les premiers jours du mois de juillet, sur ces contreforts nord de la Montagne Sainte-Victoire.

Se tenant sur le pas de la porte du mas de ses parents, Jeanne respire à pleins poumons. Dans l’air tiède de cette matinée, son nez entraîné reconnaît un subtil mélange de senteurs de lavandin, de romarin et de sarriette.


Jeanne vit normalement dans une petite chambre de bonne qu’elle loue dans un joli immeuble, juste en face du magnifique Hôtel de Ville d’Aix-en-Provence, pas très loin de l’Institut d’Études politiques, où elle est en deuxième année, section « Analyse et stratégie politiques ». Mais elle revient toujours durant les vacances dans cette vieille bâtisse où elle a grandi, à Vauvenargues.


Face à Jeanne, au-delà de la petite colline qui sépare la vallée de la Cause, la rivière qui coule au bout du jardin, du Vallon du Delubre où coule l’Infernet, elle peut admirer la Montagne Sainte-Victoire. Pas le côté si souvent peint par Cézanne, splendide et rocailleux, mais son autre flanc, boisé, montant en pente douce jusqu’au point culminant du massif, le Pic des Mouches.


Jeanne a vingt ans, et même après vingt ans, elle ne se lasse pas d’admirer ce paysage qui, à chaque fois qu’elle ouvre la porte du mas, met en émois tous ses sens.

Jeanne, comme elle s’en est rendu compte récemment en regardant à la télé ce film, « L’été en pente douce » ressemble énormément à Pauline Lafont, si belle actrice morte tragiquement douze ans avant sa naissance. Comme Pauline, Jeanne est une belle plante, sensuelle, solaire.


Pulpeuse, grande, blonde comme les blés, elle sait qu’elle fait craquer les hommes avec ses beaux yeux bleus, les hommes de son âge comme les plus âgés comme elle le constate avec ses enseignants à l’IEP. Cependant, parce qu’elle veut être sûre de réussir ses études, elle a décidé, après le bac de mettre un peu sa sexualité sous le boisseau. Depuis deux ans, certes, elle ne mène pas une vie monacale, mais elle se contente de rencontres d’un soir, pour ne pas se laisser distraire.


Les grandes vacances viennent de commencer, et elle se dit que peut-être, ce sera pour elle l’opportunité de se laisser un peu aller, et de réveiller sa sensualité endormie.

En attendant, pour aider ses parents qui ont une petite entreprise de distillerie de plantes à parfum aromatiques et médicinales, Jeanne a décidé, ce matin, d’aller cueillir de l’immortelle sauvage.


Surnommée immortelle parce que ses fleurs ne fanent pas, l’Helichrysum italicum est une plante reconnue pour ses multiples propriétés cosmétiques, anticoagulantes, mais aussi relaxantes et anti-déprime. De nombreuses études sont venues corroborer le savoir paysan ancestral : l’efficacité de l’immortelle pour soigner les hématomes et les inflammations, bref, son action contre les « bleus », est la plus puissante actuellement connue ! Et à 20 € les 5 ml, l’huile essentielle d’immortelle est de loin le produit le plus cher que vend la distillerie familiale.


Jeanne, qui connaît sa région comme sa poche, sait les endroits où on peut trouver les plus belles immortelles sauvages, celles qui une fois distillées, ont les meilleures vertus médicinales. C’est pourquoi ce matin, un grand panier à anses sous le bras, Jeanne prend sa faucille à herbe pour aller couper ces herbes, facilement reconnaissables à leurs fleurs jaunes, presque or, mais aussi à leur fragrance sauvage, unique, entre curry et café.


Prenant le chemin des Mattes, elle longe la Cause, sur sa gauche. Ce matin, elle a prévu de faire une longue randonnée qui, passant par les deux vallons, l’amènera jusqu’au pied du Pic des Mouches, là où elle sait qu’elle trouvera ce qu’elle cherche.


Ce matin, cigales et grillons rivalisent d’ardeur et créent cette ambiance si typique d’une journée d’été en Provence. Pas un nuage ne vient troubler l’azur uniforme du ciel.

Jeanne se sent bien, parfaitement dans son élément, elle qui, un peu sauvage quand elle était adolescente, a toujours préféré se promener seule dans cette nature si vivante que d’aller à la MJC ou au bistro avec ses copains et copines.


Sur sa route, au bout de quelques minutes, elle aperçoit Guillaume, qui est en train de pêcher des écrevisses dans la rivière. Elle aime bien Guillaume. Ils ont été ensemble, brièvement, quand ils avaient tous deux dix-sept ans. Sans qu’ils se soient fâchés, ils ont décidé tous deux, en terminale de rompre. Mais pour elle, il reste un ami cher.

S’approchant d’elle, il l’embrasse sur le menton. Il a visé ses lèvres, mais, joueuse, elle a relevé la tête au dernier moment. Ils discutent quelques instants, mais comme elle a encore une longue route, elle l’abandonne rapidement à la recherche de ses crustacés d’eau douce.


Quittant les abords de la Cause, elle gravit, en empruntant le sentier des Plaideurs, la colline qui sépare la vallée où se trouve Vauvenargues du petit vallon du Délubre où coule l’Infernet, dernier ruisseau avant les pentes de la Montagne Sainte-Victoire.

Très vite elle se retrouve au fond du vallon.


C’est là, sur le talus herbeux qui borde le ruisseau, qu’elle rencontre Mathieu et Enzo.

Ces deux-là vont toujours ensemble. Ils se sont rencontrés, en petite section de maternelle, et depuis ils ne se sont plus jamais quittés, faisant, ensemble, les quatre cents coups.

Ils sont pourtant loin de se ressembler, tant au niveau caractère, que physiquement. Mathieu est un grand échalas blond, si maigre que sa pomme d’Adam saille comme une prune au milieu de son cou. Un peu apathique, ce n’est jamais lui qui prend le lead dans leur duo. Ça, c’est le rôle d’Enzo. D’origine italienne par sa mère, râblé, vif, tout le temps le sourire aux lèvres, c’est un vrai démon, toujours en action.


Jeanne se méfie un peu de lui. Elle sait qu’Enzo est un chaud lapin, et qu’avec son charme latin, il a couché pas mal des amies de Jeanne dans son lit… ou dans les prés.

Elle doit cependant le reconnaître, jusqu’à présent, il n’a jamais essayé de coucher avec elle. C’est peut-être parce que sa sœur jumelle, Claudia, est la meilleure amie de Jeanne.



Enzo fait mine de parler italien, mais en fait, né à Aix, comme presque tous ici, il aurait du mal à aligner plus de deux phrases dans la langue de sa mère.



Enzo intervient :



La conversation s’engage, amicalement entre les trois jeunes adultes.

Mathieu, qui était resté assis sur le talus la prend par la main, pour la faire asseoir à côté de lui sur le gazon moussu du bord du ruisseau. S’allongeant dans l’herbe, ils discutent agréablement pendant un petit moment, mais Jeanne sent bien que si Mathieu est juste amical, Enzo est plus intéressé par ce qui se cache sous sa robe blanche que par ce qu’ils se racontent. Elle en est sûre, si Mathieu n’était pas là, Enzo tenterait bien de voir ce qui se cache sous son blanc jupon. Fort heureusement, la présence de son alter ego, mais aussi sans doute le fait que Jeanne soit la plus proche amie de Claudia, fait qu’Enzo réfrène ses ardeurs.

Au bout d’une vingtaine de minutes, Jeanne se relève, les embrasse et reprend sa route.


À un peu plus d’un kilomètre de la rivière, ayant remonté le long de la pente sur la Montagne Sainte-Victoire, elle se retrouve dans un champ couvert de fleurs jaune vif, les immortelles sauvages qui sont le but de sa petite randonnée.

Durant une heure, armée de sa faucille à herbe, elle va délicatement couper les plantes. Dans l’immortelle, seules les fleurs se consomment, aussi elle coupe les tiges juste cinq centimètres en dessous des pétales. De cette manière, elle pourra, en les ayant attachées au bout d’une ficelle, les faire sécher dans la cave du mas, suspendues vers le bas.


Quand elle constate que sa panière déborde de fleurs odorantes, un peu fourbue et le bas du dos endolori, elle décide de redescendre vers le vallon. S’avisant qu’elle a encore du temps avant le déjeuner, elle bifurque sur la gauche et longe l’Infernet, pour aller vers l’un des sites qu’elle préfère dans ses collines, l’endroit où le ruisseau dévale la pente en une succession de petites cascades se terminant par un très joli bassin où, quand elle était jeune, elle venait souvent se baigner avec Claudia.


Elle n’y vient plus très souvent parce que plusieurs entreprises de canyoning de la Métropole Aix-Marseille ont découvert cet endroit et s’en servent comme petit canyon d’initiation pour les enfants. Elle espère que ce matin il n’y aura personne, lui permettant de se délasser, seule, dans le bassin, sachant qu’elle n’a pas pris son maillot de bain.


Le lieu est magnifique. La dernière cascade, haute de trois mètres tout au plus, chute dans un joli bassin à l’eau limpide où l’on peut distinguer chaque rocher, chaque caillou, et même de temps en temps le reflet arc-en-ciel d’une truite fario. Sur la rive opposée à la cascade, se trouve une petite plage de sable blond, et des rochers plats où, plus jeunes, elles aimaient se faire bronzer avec Claudia, pratiquant le naturisme sauvage.

Et merde ! se dit-elle, quand elle arrive à proximité des lieux, car elle entend que quelqu’un se baigne déjà dans le petit bassin.


Se rapprochant, elle essaie de voir qui est là, veillant cependant à ne pas être vue. Un grand sourire éclaire alors son visage : c’est Victor qui est là, son plus proche ami, qui est d’ailleurs devenu son plus proche… petit ami, par intermittence. Ils se connaissent depuis la maternelle et ont toujours été les meilleurs amis du monde. Et c’est ainsi qu’ensemble ils se sont mutuellement offert leur virginité au printemps de leurs seize ans. Depuis, même s’ils ne sont pas officiellement ensemble, ils se retrouvent régulièrement pour faire l’amour, pour leur plus grand plaisir à tous les deux.


Jeanne se saisit d’un très gros caillou et le jette dans le bassin, juste à côté de Victor. Elle rit aux éclats en le voyant sauter en l’air de surprise. Furieux, Victor regarde tout autour de lui, les yeux lançant des éclairs. Mais quand il voit son amie s’approcher du bord du bassin, ses traits s’adoucissent et un grand sourire s’inscrit sur son visage.

Elle le regarde, torse nu au milieu de l’eau, avec ce beau sourire illuminant son visage, et elle sent s’allumer dans son ventre cette petite flamme annonciatrice de bien des plaisirs.


Ayant prudemment regardé tout autour d’elle, elle enlève rapidement sa robe blanche puis son soutien-gorge et sa culotte, et elle le rejoint dans l’eau. Victor la regarde s’avancer, se déshabiller, puis pénétrer dans le bassin. Il la trouve encore plus magnifique que dans ses souvenirs, les seins hauts en forme de poire, la taille fine, la peau mate de blonde que le soleil tanne au lieu de brûler. Son petit min… Tiens, se dit-il, surpris, « elle a rasé complètement son minou » !


Elle constate que lui aussi est nu, dans l’eau. Comme l’eau est froide, elle imagine que son sexe a dû se recroqueviller, aussi, pour ne pas le gêner, évite-t-elle de regarder à cet endroit. Elle vient se serrer contre lui, écrasant ses seins contre son torse. Baissant la tête, il vient poser ses lèvres sur celles de Jeanne, et le baiser qu’ils échangent alors est aussi brûlant que l’eau du bassin est froide.


Ils jouent quelques instants ensemble dans le bassin, puis Victor ramène Jeanne sur la petite plage de sable blond. Se plaçant derrière elle, il presse à nouveau son corps contre celui de son amie et vient titiller de sa langue le lobe de son oreille droite, puis lécher sa nuque, tout en lui caressant les seins, les hanches, le ventre… Sa main s’aventure toujours plus bas, en aveugle, abordant son mont de Vénus, s’attardant un peu sur cette peau toute lisse où poussait encore il y a quelques mois un joli buisson blond cendré. Puis elle redescend lentement, contournant délibérément le petit bouton d’amour qui pourtant pointe maintenant sous sa capuche. Victor, aussi loin que Jeanne s’en souvienne, a toujours été adepte de ne pas précipiter les choses, de prendre tout le temps nécessaire à une lente montée des désirs.


Il ne va donc surtout pas gâcher un moment aussi exquis en venant aborder immédiatement ce détonateur de tous les plaisirs. Du plaisir, d’ailleurs, Victor en ressent déjà : Jeanne, en effet, constate que sa queue prend du volume contre ses fesses, l’effet de l’eau froide ayant vite été contrecarré par l’effet bien plus enivrant de la redécouverte du corps de Jeanne.


L’index fureteur de Victor s’immerge lentement dans la profonde vallée qui se dessine sous le bourgeon de Jeanne. Bien vite, il lui apparaît nécessaire de déclencher un plan ORSEC, la vallée étant totalement inondée part un torrent de cyprine bouillante, liqueur d’amour qu’il s’empresse d’étaler sur les deux remparts charnus de ce joli coquillage. À chaque frémissement de la jolie blonde, une nouvelle vague de liquide vient tremper ses doigts, le majeur ayant rejoint l’index, pour lui permettre de se glisser plus profondément en elle.


Grâce à ses doigts partis à la découverte de ces terres humides, quand bien même il garde les yeux fermés, se dessine dans son esprit une carte parfaite du territoire exploré, tout en roseur et en nacre. S’il a connu quelques autres amantes que Jeanne, Victor se rend compte à cet instant qu’aucune de ces autres femmes ne lui a jamais dévoilé un aussi joli abricot. Et il se souvient également que jamais une autre maîtresse n’a été aussi sensible aux jeux de langue qu’il aime pratiquer, là.


Avisant son t-shirt sur un rocher, il le récupère, l’étale sur la petite plage de sable blond et y allonge doucement sa belle amante. Puis, après lui avoir doucement écarté les jambes, il s’allonge lui aussi sur le sable, à plat ventre, le sexe dans le sable, la tête juste devant le sublime fruit qu’il s’apprête à dévorer. De mémoire, il anticipe le goût suave et sucré de ce mets de roi. Sa bouche à quelques millimètres de sa cible il s’arrête et souffle doucement un air chaud, provoquant chez Jeanne un long frisson de plaisir.


Elle pose ses mains sur la tête de son amant et l’attire doucement vers elle. La bouche de Victor épouse alors le sexe de Jeanne et sa langue s’engage irrésistiblement entre les nymphes. L’afflux soudain de cette liqueur chaude dans sa bouche lui arrache un gémissement de contentement. Comme Jeanne a écarté un peu plus ses jambes pour faciliter l’accès à son sexe, la langue de l’homme, tel un petit sexe turgescent s’enfonce plus loin dans son fourreau brûlant. Jeanne se cambre pour offrir entièrement sa figue juteuse à la soif de son amant. La langue de Victor ressort de cette fournaise, monte vers le haut du sexe et tourne plusieurs fois autour du clitoris, sans toutefois le toucher, puis regagne le gîte nacré qu’il vient de quitter. Sa langue y entre et en ressort plusieurs fois. L’initiative, visiblement, ne déplaît pas à la jeune femme, si on en juge par les soupirs d’aise qu’elle laisse échapper. Victor s’abreuve à cette fontaine de Jouvence, lape goulûment le nectar qui coule de la source, tout en s’enivrant de son parfum suave. Il accepte comme un compliment à son savoir-faire ce flux, il sent avec délice couler ce miel dans sa gorge et descendre dans son œsophage. C’est doux, c’est tiède, c’est enivrant.


Enfin, Victor se décide à faire succomber sa victime consentante. Sa langue vient se poser directement sur le petit mont turgescent, puis tourbillonne autour en une folle sarabande. L’effet est instantané, brutal : les mains de la blonde appuient si violemment la tête du jeune homme contre son ventre qu’il ne peut, pendant un instant, plus respirer. Le corps de Jeanne se raidit puis se soulève, bandé comme un arc, le corps statufié par l’orgasme qui la dévaste, avant qu’elle ne retombe, trémulante, sur le sable.

Pendant toute cette explosion, elle alterne gémissements, rires, pleurs, tout un ensemble d’émotions cataclysmiques qui lui font perdre un instant la raison.


Victor, dès que les mains de Jeanne ont quitté ses cheveux, s’est reculé, et il observe avec un bonheur indicible sa belle amie vivre cette si démonstrative petite mort. Il est un peu ébahi par une telle violence. Il la sait très clitoridienne et jouissant facilement quand la caresse est bien faite, mais jamais, à ce jour, il ne l’a vu transportée par un tel orgasme, d’une telle violence combinée à un bonheur si radieux. Il est fier, Victor !


Fier d’avoir déclenché chez Jeanne une réaction aussi forte. Il a beau être à peine sorti de l’adolescence, loin de s’inspirer des pornos si facilement accessibles sur la toile, il a sondé tous les recoins de l’internet pour se documenter et mieux savoir comment donner le maximum de plaisir sexuel à ses petites amies. Et là, il se dit qu’il a bien fait, parce qu’accompagner Jeanne vers un tel orgasme, ce n’est que du bonheur, pour elle, pour lui.


Petit à petit, les soubresauts s’espacent, le corps de Jeanne s’apaise. Les yeux encore fermés, elle a sur le visage un sourire intense, elle respire la joie de vivre, d’être là, avec lui. Sans le savoir, elle adopte une attitude furieusement impudique, étalée sur ce t-shirt, les jambes largement écartées sur un coquillage nacré d’où perlent encore de petits filaments translucides, vestiges de l’ouragan qui vient de s’abattre en ces lieux.

Elle ouvre les yeux puis lui murmure un mot, un seul :



Elle s’offre à lui. Elle sait bien que lui n’a pas encore joui, et elle veut absolument lui offrir un plaisir aussi intense que celui auquel elle vient de s’abandonner.

Elle prend la main de Victor, et l’attire sur elle. Il glisse sa queue en elle d’une seule et longue poussée, l’intense lubrification l’aidant en cela. Le geste est familier, elle retrouve le plaisir de s’offrir à lui, un peu perdu ces deux dernières années. Elle a toujours aimé cette sensation de lui sur elle, de lui en elle.


Elle jette ses bras autour de son cou et l’embrasse, le serrant fort, en haut, pendant qu’il s’active, aussi fort, en bas. Elle lui doit bien de le laisser se défouler un peu au départ, pour faire tomber la pression, avant de pouvoir reprendre un peu les choses en main.


À longs coups de reins, il s’enfonce le plus loin possible dans sa matrice, puis ressort presque, avant de reprendre le même cycle, encore et encore. Les jambes écartées de Jeanne sont bien positionnées pour l’accueillir, mais se tortillant un peu sur le sable, elle s’ouvre encore plus pour lui permettre d’entrer plus en elle jusqu’à ce qu’il bute et ne puisse aller plus profondément.


Les yeux de Victor à moitié fermés, ses mains à plat sur le sable et les coudes solidement verrouillés, il la pilonne en un rythme rapide et régulier, sa respiration s’adaptant à la partition musicale qu’il joue dans sa tête. Malgré l’inconfort relatif du sable, Jeanne se laisse aller au plaisir de cette pénétration intense, leurs souffles en harmonie. Elle se laisse aller à flotter avec ce sentiment de plénitude que lui procure toujours l’emboîtement parfait de la queue de son amant au plus profond de son intimité. Son corps impatient se presse à la rencontre du dard qui l’envahit, ses mains sur les fesses du jeune homme accompagnent le mouvement.


Après quelques minutes, le temps de lui laisser brûler un peu d’énergie, elle commence à reprendre un peu l’initiative. Bougeant un peu son bassin, elle désynchronise le rythme avec lequel il entre et sort d’elle. Petit à petit, tout naturellement, sans qu’il en ait seulement conscience, son rythme ralentit, devenant plus agréable, doux, relax. Toujours ferme, toujours en elle profondément, mais leurs pubis ne s’entrechoquant plus.


Maintenant, c’est elle qui imprime le rythme en roulant des hanches : à la cavalcade accélérée du début style hard metal, a succédé un tempo moins endiablé, mais beaucoup plus sensuel, chaloupé, c’est la salsa ! Elle attrape soudain les fesses de Victor, enfonçant un peu ses ongles. Pauvre bébé, pense-t-elle, j’espère que je ne lui ai pas fait mal. Il s’arrête, surpris. Elle se plie alors et les fait rouler tous les deux sans qu’à aucun moment il ne sorte d’elle. Une fois qu’il est sur le dos, elle se redresse, triomphante, et le pousse à reprendre sa cavalcade. Lui saisissant les mains, elle les positionne sur ses seins :



Galant, tout autant qu’excité, il obéit. Il la caresse, puis roule doucement les tétons de Jeanne entre ses doigts pendant qu’elle, à cheval, saute encore et encore sur ce pieu d’airain qui la pénètre, rebondissant sur les cuisses du jeune homme, enivrée de plaisir, tout simplement heureuse. Elle tient sa tête droite, la bouche grande ouverte et les yeux fermés. Ses cheveux blonds volent dans tous les sens. Elle est concentrée sur son plaisir, sur cette symphonie de sensations qui lui viennent de ses tétons martyrisés, de son clitoris surchauffé par le frottement, de sa chatte dégoulinante de cyprine. Rien d’autre ne compte plus pour elle. Elle sent que Victor ne va plus tenir très longtemps, qu’il va exploser. Ses hanches commencent à perdre le rythme qu’elle impose, se préparant à l’orgasme. Elle sait reconnaître quand il va jouir.


Et dans un dernier déchaînement effréné, elle l’amène à la jouissance. Il se met à grogner, projette ses hanches vers le haut pour la pénétrer profondément et elle sent son sperme chaud l’éclabousser à l’intérieur, la remplissant totalement. Elle continue à bouger un peu, mais elle essaie de le garder profondément enfoui en elle, drainant toutes ses dernières ressources. Elle adore cette sensation d’un sexe qui pulse dans son vagin, projetant ses dernières réserves de sperme au tréfonds de son intimité.

Ses tétons distendus, sa bouche tétanisée sur un rictus de plaisir et le voile humide de ses yeux témoignent du plaisir qu’elle aussi a de nouveau éprouvé, l’accompagnant dans cet orgasme partagé.


Elle s’écroule sur lui, et pendant de longues minutes, ni l’un ni l’autre n’esquisse le moindre mouvement, leurs souffles s’apaisant peu à peu, pendant qu’ils se laissent aller à ce bonheur si simple de se sentir peau contre peau, leurs sexes encore imbriqués l’un dans l’autre. Ils ne parlent pas, leur bonheur est muet, indicible.


Enfin, soudain soucieuse de ce que quelqu’un pourrait les surprendre, elle se relève et la queue de son amant glisse, gluante de leurs sécrétions partagées, hors d’elle.

Elle court dans le bassin pour faire un peu de toilette. Comme il l’a rejointe, tendrement elle nettoie sa queue, finissant la toilette par un petit coup de langue sur l’organe ramollissant.



Ce qu’ils se dirent en rentrant lentement au mas n’est pas dit dans ce récit, mais bien plus tard, Jeanne se remémorera que ce fugace instant de bonheur partagé fut la première pierre d’un édifice qu’ensemble ils construisirent pendant très longtemps.


La morale de cette histoire, c’est que si les hommes sont des cochons, les femmes aiment les cochons !



PS : Si vous voulez savoir à quoi ressemble le petit bassin où les deux amants se baignent : https://www.youtube.com/watch?v=PSQLqPb1mj0, à partir de 2:47.