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n° 19906Fiche technique39643 caractères39643
Temps de lecture estimé : 22 mn
20/11/20
corrigé 02/06/21
Résumé:  Journal d'automne d'une étudiante dans une chambre de bonne, au cinquième étage d'un vieil immeuble de la rue Sainte-Opportune.
Critères:  fh fhh grp jeunes collection préservati jeu bondage orties journal -journal -jeux
Auteur : SophieF.      Envoi mini-message
Mes notes

25 septembre


Quand commence à se dissiper le brouillard du hammam de la piscine municipale, je vois la main de Virginie s’agiter dans le slip de bain de Christophe, et celle de Christophe dans le bikini de Virginie, qui ronronne de plaisir. Comment ne pas l’envier, même sans être amoureuse de ce garçon ? Survient Thierry, qui se met à côté de moi. Je verse alors un peu d’eau parfumée sur les braises incandescentes. Ses lèvres sur mes seins, sa main d’abord sur ma cuisse puis un doigt dans ma chatte, son autre main qui prend la mienne pour la poser sur son slip.



Rire nerveux de Virginie. Mais entre un couple, des inconnus encore en vacances, sans doute. La hanche de l’homme touche la mienne, ce hammam est si petit. Je remets mon haut de bikini et je sors. Thierry me suit. La douche froide va-t-elle le calmer ? Au contraire, il veut partager ma cabine, comme jadis. Sébastien ne l’aurait jamais su. J’ai pourtant décliné. Drôle de mot, ça, décliné… Thierry n’a pas beaucoup insisté. Il me désire moins. Tant pis.


Derniers jours avant la rentrée, la tribu va se disperser. Christophe ira en Médecine, Mathieu en Prépa comme Sébastien, Thierry en Sciences, Virginie et Liliane en Lettres, moi en Droit, et la douce Laure dans la boutique de fleurs de sa mère. Le bac lui suffit.


Je vais remplacer mon frère au cinquième étage du vieil immeuble bourgeois de la rue Sainte-Opportune, dont les anciennes chambres de bonnes sont maintenant occupées par des étudiants. La salle de bains y est commune, avec ses deux lavabos, son bidet, sa douche. Et une baignoire aux pieds de lion. En semaine, pas question de l’utiliser, cette baignoire, tout le monde est pressé. Un couple est nu ou en sous-vêtements devant les lavabos, une fille sur le bidet, quelqu’un sous la douche. Quant au couple, il est de hasard, les partenaires habituels ne quittant pas forcément leur chambre en même temps. Le week-end, j’ai tout le temps de m’en servir, de la baignoire, je m’y prélasse. Un garçon survient…



Et il m’y rejoint. C’est ce que m’a raconté Antoine, mais je pense qu’il se moquait de moi.


Il m’a légué ce note-bouc, comme il disait. Je l’utiliserai dans l’amphi, certes, mais j’y tiendrai aussi mon journal intime. J’en avais perdu l’habitude. Le peu que j’ai pu écrire depuis novembre dernier je l’ai même effacé de mon ordi, comme ce mauvais roman que j’avais commencé puis laissé en rade. À quoi bon ?


Hésitation avant d’enregistrer. Mon journal attirerait l’attention de tout regard indiscret, et je tiens à mon jardin secret. Mes notes cela me semble être un bon titre. J’avais bien baptisé PhiloSophie mon journal d’hiver d’une jeune fille dérangée, pour le même motif.


En faisant un copier-coller je relis ce méli-mélo de vérités et de fantasmes. Comme j’ai vieilli en si peu de temps ! David est oublié. Je n’étais pas la première fille qu’il prenait dans ses bras, il était le premier à qui je me suis donnée, comme il est dit en littérature. Mais non, je me prêtais, il n’en demandait pas plus. Je me prêtais à son jeu. Puis il y a eu la fête à l’occasion de la réussite au bac, je m’y suis « gaspillée », comme dirait maman. Et j’ai rencontré Sébastien pendant les grandes vacances.


J’écris en musique. Léo Ferré chante Aragon :


Tout le monde n’est pas Cézanne

Nous nous contenterons de peu

L’on chante et l’on rit comme un peu

Dans cet univers de tisane…


Voilà qui ne me remontera pas le moral, avant le jour qui vient…



26 septembre


Il n’y a pas de salle de bains commune, évidemment, mais un lavabo dans chaque chambre, et une douche dans certaines d’entre elles, dont la mienne. Liliane a demandé à Anthony.



Elle me demande si je partagerai ma chambre avec Sébastien. Je ne crois pas. Mieux vaut un peu de liberté…



Elle en est fière. Bien la peine d’avoir été folle amoureuse d’Antoine ! Souvent femme varie. À moins qu’il l’ait plaquée. Liliane ma sœur de quel amour blessée vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée ?



Autrefois certains parents y enfermaient leurs filles qui couchaient trop facilement avec des garçons. Il est fermé maintenant. Le dortoir devait être étroitement surveillé par les sœurs parce que faute de mâles…



5 octobre


Une douche, aménagée dans un coin, un grand lit, une table et deux chaises, un petit frigo, un micro-onde, une plaque électrique. Une bite, cette grosse tige en spirale, électrique, qu’on plonge dans l’eau pour la chauffer. Le mot permet des plaisanteries faciles. Il y en a dans la droguerie-quincaillerie du père de Thierry, avec ses colliers pour chiens et chats, ses cordes, ses pinces à linge, son fluide glacial, ses brosses à chiendent, ses martinets…



Deux paires de menottes, l’une rouge et l’autre bleue, quatre pinces à seins, un gode couleur chair et des boules de geisha ! Ça provient du sex-shop de la rue de la gare. David m’y avait emmenée, un jour, après m’avoir attendue à la sortie du lycée. De vieux messieurs m’y regardaient avec convoitise, David s’en amusa.



6 octobre


Il n’y a pas que du Droit civil dans le note-bouc de mon cher frère. Certains fichiers ont des prénoms de filles :


Manon. Chabadabada tout en haut de l’amphi. En bas le professeur se penche sur ses papiers pour exhumer une jurisprudence insipide. C’est au tour de Manon de se coucher sur nos genoux, ses seins sont aux mains de Jérémy, Margaux dispose du nombril, qu’elle chatouille, moi j’ai la chatte, buisson ardent, vallée des merveilles ! Les cheveux de Manon sont négligemment caressés par Romain, qui ouvre sa braguette car elle va bientôt se tourner, cette tête blonde…


De sa place, le prof ne verrait pas en effet une fille couchée sur les genoux des garçons, en haut de l’amphi. Ni un garçon couché sur les genoux des filles. Mais je m’interroge. Elle ne pouvait pas être nue, quand même, cette Manon ! Certes, un chemisier s’ouvre, une jupe se remonte ou un pantalon se déboutonne, un slip se contourne, mais quand même… Ils doivent être en maîtrise, maintenant, je les croise peut-être dans les couloirs de la fac.


Lucie. Jouir sans entraves, quelle sottise ! Avec, c’est tout autre chose ! Nue, les yeux bandés, bras et jambes arrimés aux barreaux de cuivre de mon lit, Lucie mouille d’abondance, moi parti laissant la porte ouverte. Quel foutre s’amasse au ventre de Lucie !


Mon lit a des barreaux de cuivre.



7 octobre


Lucie Martin, sur une boîte à lettres, au rez-de-chaussée. Celle de mon frère ?


Dans l’ascenseur j’ai fait la connaissance de Thomas et Chloé, nouveaux comme moi dans la maison. Chloé est en Lettres modernes, Thomas en première année de Droit, avec moi donc. Je ne l’avais même pas remarqué, nous sommes si nombreux ! Chloé partant de son côté, je fais le trajet avec Thomas. Lui m’avait repérée :



Et blablabla, blablabla, drague banale…



Il va trop vite en besogne, ce garçon qui s’installe à côté de moi dans l’amphi, sans me demander si je le souhaite.


Liliane a la jouissance ostensible. Ce matin :



Grand bien lui fasse ! L’année dernière, Anthony n’était sûrement pas seul dans cette chambre. Liliane s’en moque et ne cherche pas à savoir.


À presque 10 heures du soir, hier, on frappe à ma porte, il s’agit d’Anaïs et de Julien. Antoine m’avait parlé d’eux.



Il a dû coucher avec Anaïs. On ne prête qu’aux riches. Quand je me penche pour leur servir à boire, Julien semble vivement intéressé par mes seins, sous ma veste de pyjama.


À propos : au sein d’un fichier d’Antoine intitulé Dons et legs les phrases suivantes : Charlotte, méchante avec de jolis seins, et : Heureux qui a croqué les pommes de Sophie !


Des alexandrins. Le second est le meilleur. Je parcours en vitesse la suite du fichier, m’attendant à quelque chose. Banco ! Aux orties, les pommes de ma petite sœur ! Encore un alexandrin. Souvenir… Dans le bois moussu. "Moussu" en raison des lichens arrachés aux troncs des vieux pins par les garçons qui s’en faisaient une moustache et une barbe grises.



Antoine qui n’était pas loin m’en a parlé le soir même :




15 octobre


Lucie, hier. C’est bien elle qui vivait avec mon frère. Elle a pris la chambre que libérait un certain Vincent. Il n’y a pas de douche, elle s’en plaint.



Joli corps, mon frère a bon goût. Ticket de métro. Puis elle s’attarde. Je lui fais lire le fichier portant son nom, « Jouir sans entraves ». Elle sourit.



Je l’interromps en citant la suite : peuplé d’aigles et des combats du couchant contemplé… jusqu’aux derniers vers : Heureux là-bas sur l’onde, et bercé du hasard, un pêcheur indolent qui flotte et chante ignore quelle foudre s’amasse au centre de César.

À cuistre, cuistre et demi ! Je lui demande si ce n’était pas quand même toujours Antoine qui la baisait, après l’avoir attachée avec les menottes roses…



Il ne doit pas y avoir de lits à barreaux de cuivre dans toutes les chambres, mais les sommiers ont des pieds.


Souvent Thomas m’accompagne, le matin. Il me laisse tranquille depuis que je l’ai sèchement rabroué. Il n’était pourtant pas désagréable d’être convoitée. Plus conne que moi tu meurs. Il est vrai que c’était un jour de grisaille où l’on trouve que tous les gens qu’on rencontre sont laids.



26 octobre


Sébastien a passé le week-end ici. Sans éprouver le besoin d’en faire mention dans ce journal j’allais le retrouver dans sa chambre de temps à autre, ou il passait quelques nuits dans la mienne. Vendredi soir nous sommes déjà couchés quand Lucie entre, nue comme d’habitude, après avoir brièvement frappé à la porte.



Elle se drape dans la serviette de toilette qu’elle tenait à la main, tire cette fois le rideau de la douche et en sortira le corps à peu près enveloppé. J’apprécie sa délicatesse, elle ne cherche pas à me piquer Sébastien.



Il l’aurait bien invitée dans mon lit ! Il s’étonne qu’elle se balade à poil dans le couloir et repose sa question, je réponds que je suis hétéro, et qu’il le sait fort bien. Alors lui :



Sa réponse me fait rire. Je ne lui parle pas de Liliane du temps révolu. Ça nous a passé comme ont fait les Açores…



3 novembre


Vacances de la Toussaint. Cimetière en famille. David est loin. Oublié, David… Thierry dans la boutique de son père, à refaire la devanture, me fait un clin d’œil canaille en brandissant une bite, électrique bien sûr. Je passe mon chemin. Maman m’annonce la mort de Balthazar. Se souvenait-il de ma chatte, ce vieux chat ? Je reviens ici avec des draps propres, brodés par les anciennes débauchées du Bon Pasteur. À l’aller, Christophe et Thierry, faisaient assaut d’amabilités et d’allusions salaces. M’ont proposé un passage dans les toilettes du train. J’ai refusé. Au retour un innocent me fait les yeux doux dans l’autorail, je lui souris, il n’ose rien.



9 novembre


Vendredi soir, Sébastien ici. Liliane :



Début de partie normal, puis Liliane chute d’un pli et enlève sa veste de pyjama.



Quand tous les pyjamas ont disparu les garçons bandent ferme et je suis très humide… Liliane, une impasse ratée, un de chute.



Et lui de sucer, alors qu’Anthony me dit qu’étant le partenaire de Liliane il se livre à moi et que je peux faire ce que je veux de son corps.



Il soupire que c’est, hélas, dommage… Je caresse ses petits tétons, les pince mais n’y porte pas les lèvres, n’aimant pas trop les poils qui les entourent. Peu après, deux de chute de Sébastien, qui l’a fait exprès car il joue un trois piques impossible à réaliser alors que mes annonces montraient que mon jeu était minable. Double gage, donc, Anthony suce mes tétons (heureux qui a croqué les pommes de Sophie ? ) et glisse un doigt dans ma chatte pendant que Liliane commence à branler Sébastien après avoir mordillé ses tétons. Puis très vite elle demande si nous avons vraiment envie de retourner dans notre chambre. Je réponds que j’y tiens en effet. Nous reprenons nos chaises et nous partons, nos pyjamas à la main.


Sébastien fait mine d’être satisfait. Moi je suis satisfaite. Liliane a toujours eu envie de ce que j’avais, Anthony est trop sûr de lui, il veut être le mâle alpha, il se croit irrésistible. Et je veux garder Sébastien pour moi.



11 novembre


Lu ce matin dans un fichier de droit public : La chatte de Liliane est désormais privée… de poils ! C’est encore le cas.


Hier soir, Sébastien ici. Il y est de plus en plus souvent. Survient Liliane vers 20 h 30 :



Nous y allons un quart d’heure plus tard, la pizza terminée. Elle met un disque dans le lecteur de CD : Qu’on est bien, dans les bras d’une personne du sexe opposé…



En effet, J’ai rendez-vous avec vous… Au bois de mon cœur… La chasse aux papillons… Puis :


Margoton, la jeune bergère,

Trouvant dans l’herbe un petit chat

Qui venait de perdre sa mère

L’adopta…

Elle entrouvre sa collerette

Et le couche contre son sein…



C’est la voix plaintive d’Anthony. Anaïs déboutonne sa veste de pyjama et il fait le chat, pendant que Julien prend entre ses lèvres les tétons de Liliane. Elle en a toujours été fière, de ses seins, plus gros que les miens.


On boit du jus de fruits avec du rhum. Les vestes de pyjama sont entrouvertes, les t-shirts sont enlevés. Margoton passe en boucle, Sébastien remplace Julien sur les seins de Liliane, Anthony suce et même mordille mes tétons roses qui grossissent tant qu’ils peuvent. Julien lui succède, évidemment. Chloé semble réticente mais, comme Thomas s’est jeté sur les seins d’Anaïs, elle livre les siens à Anthony, puis à Julien. Et enfin à Sébastien, puisque tous les garçons doivent disposer de nos nichons, comme dit Julien, en précisant que ce genre de soirée c’est une idée de mon frère. Je m’en doutais…


Je passe quand même la nuit avec Sébastien.



16 novembre


Sébastien couchera désormais ici. Ça lui fera des économies et, sans être folle de lui, je l’aime bien. J’étais même un peu jalouse quand il suçait les tétons des autres filles, mais lui ne semblait pas l’être du tout quand les autres garçons croquaient les petites pommes de Sophie.


Il a fait l’inventaire de mon armoire samedi dernier. La boîte à chaussures l’a mis dans tous ses états. Les pinces a seins ont mordu mes tétons mais en même temps les siens, je l’ai exigé.


Désormais je tiendrai ce journal l’après-midi, en rentrant de la fac, quand Sébastien ne sera pas ici. Toujours samedi, fête foraine. Lui :



Je le laisse faire. La marche, les secousses des autos-tamponneuses, le train fantôme, la chenille dans le noir… J’en profite pour enlever mon slip trempé et le glisser dans la poche de Sébastien qui bande comme un taureau. Les boules de geisha je les garde. Elles ne tombent pas…


Et voilà qu’arrive Anaïs, le soir vers 22 heures :



Thomas et Chloé sont absents, sans doute en week-end en famille. Le lecteur de CD, d’emblée :


La veuve et l’orphelin, quoi de plus émouvant ?

Un vieux copain d’école étant mort sans enfants,

Abandonnant au monde une épouse épatante,

J’allai rendre visite à la désespérée…


Sourires de connivence, nous attendons tous la suite.


Avez-vous remarqué que l’avais un beau cul ?

Et ma main vengeresse est retombée vaincue

Et le troisième coup ne fut qu’une caresse…


Une fois baissé, le pantalon de pyjama de Liliane ne cache ni son cul ni sa chatte. Il en est de même pour moi, évidemment. Quant à Anaïs, elle a carrément enlevé le sien. Anthony frappe fort, encouragé par Liliane qui lui répète que je suis maso. Mais quand il veut m’embrasser sa langue se heurte à mes dents, obstinément serrées.



Je remonte mon pantalon de pyjama.



Décidemment, c’est le jour… Plus tard je suis sur les genoux de Julien qui fesse un peu et caresse beaucoup, allant jusqu’à glisser un doigt dans ma chatte et câliner mon clito. Rebelote !



Liliane a posé la question. Sébastien m’interroge du regard. Je hausse les épaules. Il passe le reste de la nuit avec elle. Moi avec Julien, dans mes draps brodés au Bon Pasteur. Il fait le faraud. Tout juste s’il ne me demande pas si j’ai bien joui. Je chantonne que « quatre-vingt-quinze fois sur cent la femme s’emmerde en baisant ». Il se venge en fredonnant : « Cette fille est trop vilaine il me la faut ». Nous éclatons de rire et refaisons l’amour. Je ne déteste pas, loin de là. Nous remettons le couvert au petit matin. Quant à Sébastien, s’il m’a demandé de partager ma chambre, ce n’était pas pour coucher dans celle de Liliane. Une solide vengeance s’imposera.



19 novembre


Un fichier juridique de mon cher frère : Droit de grâce Les seins de Liliane livrés aux escargots. Le premier d’entre eux dont les cornes en chatouillent la pointe est gracié, les autres seront cuisinés après dégorgement dans du gros sel.


Hier, après-midi libre. Après le Resto’U, je rentre avec Thomas. Nous étions déjà à la même table, comme souvent, quand il peut s’y mettre. Drague intense. J’étais trop distante, et même cruelle, mais depuis la soirée Brassens…



Il y en a une dans la sienne, mais ne dois-je pas me venger ? Alors je veux bien, et je veux bien tout ce qu’il veut… Trop rapide, ce garçon, j’avais vu juste. Pas la peine de lui apprendre les bagatelles de la sublime porte, nous en resterons-là, à son grand dam, car il est sentimental et parle déjà d’amour. Quand Sébastien rentre à 19 heures la capote a été jetée dans les chiottes. Génocide !


Sébastien prend son temps, lui, attentif à mon plaisir. Je lui pardonne sa nuit avec Liliane et juge superflu de lui parler de mon après-midi avec Thomas.



25 novembre



Elle hausse les épaules et me trouve débile.



30 novembre


Soirée Monopoly, vendredi, dans la chambre de Julien. Lucie est avec nous, cette fois, il y a donc une fille de trop. Le début est ordinaire mis à part le fait qu’on installe tout de suite des hôtels sur nos propriétés et pas des maisons, pour le même prix.



Tout va donc beaucoup plus vite, et…



S’y ajoute Sébastien. Des enchères s’ensuivent, mais c’est à Anthony qu’Anaïs donne ce léger vêtement de nuit, rose bonbon.



Ça ne m’étonne pas. Moi, je suis riche.



Julien donne sa veste de pyjama à Liliane. Elle suce ses petits tétons de garçon. Anaïs enlève son pantalon de pyjama pour le donner à Thomas.



Ils disparaissent. Chloé semble furieuse. Jalouse ? Eh bien, elle se vengera, voilà tout…



Nous ne reverrons de la soirée ni Anaïs ni Thomas. Lui qui se disait amoureux de moi ! Il est vrai que j’étais redevenue indifférente, et me moquais un peu trop de lui.


Riche à millions, il me serait loisible d’acheter le pyjama d’Anthony et ce qu’il y a dessous. Je néglige. Julien achète la veste de pyjama de Chloé et suce ses tétons roses. Mon Sébastien donne sa veste de pyjama et ses tétons à Liliane avant que Lucie obtienne le reste, tout le reste… Je passe donc la nuit seule. Il est vrai qu’avant de l’emmener dans sa chambre Lucie m’a demandé si je permettais. J’ai permis… Je suis vengée par avance.



3 décembre


Dans l’ascenseur, un bourgeois du quatrième :



Et patati et patata… Je serais la reine de leurs soirées. Sa main sur ma hanche, je tape :



Puisqu’il me tutoie…



L’ascenseur s’arrête au quatrième. Il ne va pas plus haut, les boniches finissaient à pied, nous aussi. Je fais semblant d’hésiter…



Il m’a amusée mais je n’irai jamais chez lui le mardi soir. Pourquoi ce jour-là, d’ailleurs ? Il doit y avoir des enseignants. Ce serait amusant d’y rencontrer mon prof de philo.


Fontaine… ?



9 décembre


Nicolas, un grand rouquin, partage désormais la chambre de Lucie. S’il prend une douche ici, je saurai s’il est rouquin partout. Ont-ils une odeur particulière ? Antoine le disait des rouquines.



11 décembre


Hier vers 16 heures Julien et Anthony envahissent ma chambre. Sébastien n’est pas là, ils le savent et veulent prendre une douche, mais avec moi ! Je ris.



Ils n’insistent pas trop mais évoquent le Monopoly.



On en parle, tous les trois assis sur mon lit parce qu’il n’y a que deux chaises. Les délibérations se prolongent, les mains des deux garçons se font envahissantes. Je pourrais y mettre bon ordre mais je les laisse faire, parce qu’ils sont gentils, parce qu’ils ont envie de moi, et moi envie d’eux. Anthony ne fait plus le matamore, Julien me fait rire, j’abandonne mes deux petites pommes à ces deux bébés. Les caresser avec des orties ne leur viendrait pas à l’idée. Bientôt, leurs lèvres sur ma chatte, leur langue dedans. Ensuite ils pourraient être l’un dessous, l’autre dessus, en même temps, je sais que ça se fait mais je ne veux pas. Ce sera l’un après l’autre, et voilà. Julien d’abord, ce n’est pas nouveau pour lui. Pour Anthony, c’est la première fois, il y met toute son énergie. J’allais écrire tout son cœur, mais le cœur n’a rien à voir là-dedans.


Sébastien ne rentre que plus tard, après un double génocide.



14 décembre


Comme prévu, Monopoly hier soir dans la chambre de Julien. Il explique les nouvelles règles :



Merci pour les étiquettes, ou pour le plan-cul à trois de la veille ?



On joue. Bientôt Chloé tire une carte « Chance » : Proxénétisme hôtelier : Le prix à payer pour séjourner dans vos hôtels est doublé.



Liliane en prison. Julien :



Il vient d’inventer ça. En pure perte :



Anthony tombe sur un de ces hôtels.



Nous rions tous. Anthony hausse les épaules. Il couche tous les soirs avec Liliane, il aurait préféré Chloé, c’est raté. Il vend sa veste de pyjama à Lucie qui suce et mordille ses minuscules tétons masculins. Nicolas le rouquin ne semble pas être jaloux, il s’amuse beaucoup.


J’ai de l’argent mais sous le prétexte de redouter de tomber bientôt sur les hôtels de Chloé je vends ma veste de pyjama. Les enchères sont gagnées par Anthony, qui s’amuse avec mes seins, pincés, étirés, les tétons tordus… Puisque je suis maso !


Anaïs tire une de mes cartes avec étiquette : Une pince à linge sur la pointe de vos seins ! Vous les enlèverez seulement chez vous, dans un de vos hôtels.



Le sort s’acharne ensuite sur elle car elle prend une carte « Caisse de communauté » qui stipule : Proxénétisme hôtelier, vos hôtels sont confisqués. Elle s’indigne :



Julien se tourne vers moi :



J’obéis. Pourquoi leur cacherais-je que, pour moi, plaisir et souffrance sont toujours intimement liés ? Je ne les garde d’ailleurs que peu de temps, ces pinces, car ma station dans un hôtel m’appartenant me permet de les enlever. Elles ornent plus tard d’autres tétons, masculins ou féminins, chacun et chacune y a droit, j’aurais dû en faire mettre sur les lèvres des chattes et les couilles des garçons, comme naguère dans la droguerie-quincaillerie du papa de Thierry…


Je vends mon pantalon de pyjama à Anthony. Ses lèvres et sa langue s’activent sur ma chatte très humide. Liliane me paraît jalouse. Elle se venge en cédant son pantalon de pyjama à Sébastien. Mais c’est avec Chloé qu’il passera la nuit alors que Nicolas le rouquin viendra dans ma chambre.


Bonne mécanique, Nicolas. Mais un peu de sentiment aurait rendu l’exercice plus agréable… Sophie, Sophie, tu n’es jamais contente !


Sébastien prétend que Chloé l’a déçu. Je n’en crois rien.



16 décembre


Hier mardi :



Plus tard, vers 21 heures, Liliane :



Il me regarde.



Je peux faire confiance à Liliane, je ne le reverrai qu’au petit matin blême.

Je mets les sous-vêtements sexy de mon anniversaire, ma longue robe bleue et mon chandail rouge et je descends d’un étage.


La porte est entrouverte, on m’attend. Hier, dans l’ascenseur, j’avais rencontré mon propriétaire.



Il soupirait. Il fait bonne figure :



Il y a quelques femmes, beaucoup d’hommes, dont mon prof de philo de l’an passé.



Mes vêtements jonchent le sol. Palpé par de multiples mains, mon corps est jeté sur le canapé rouge sang du salon, Aristide enfonce en moi son membre turgescent. D’autres attendent…


Voilà ce qui aurait pu arriver, si…

Rêveuse Sophie, princesse de l’imaginaire !

Je me relis. « Membre turgescent », quelle banalité ! J’écrivais mieux l’hiver dernier.



22 décembre


Thomas revient à la charge, il m’aime, il n’aime que moi.



Je ne lui dis pas qu’elle gagnerait au change. Comme je suis gentille ! Il me trouve cynique. Il a quand même baisé avec Anaïs.



Lui laisser sa chance, une fois encore ? J’hésite. Cette aumône ne me coûterait pas grand-chose. J’aimerais refuser pour qu’il se jette farouchement sur moi. Je refuse, il s’en va.


Tout en haut de l’amphi, je serais allongée sur les genoux des garçons, Mathieu aurait mes seins, Alex ma chatte, Alex si amoureux de Camille…


Bientôt les vacances de Noël, mais cette année il n’y aura pas de neige, pas d’igloo.



5 janvier


Sophie je ne serai plus ici quand tu reviendras de vacances. Je viens de lire ce journal et celui de l’hiver dernier. Tu ne m’aimes pas, tu n’as jamais aimé personne. Adieu.


Sébastien



Ton frère ne m’a pas plaquée, c’est moi qui l’ai quitté. Sache que pendant ton absence j’ai passé mes nuits avec Sébastien. Il a voulu savoir si ce que tu as écrit dans PhiloSophie(1) était inventé ou véridique. Après ma réponse il a décidé de te quitter, comme il vient de te l’écrire. Il est très amoureux de moi, et moi de lui. Comme Anthony quittera ma chambre pour faire place à Sébastien, il t’est loisible de l’héberger si tu veux de lui. Ne compte pas sur nous pour jouer au bridge ou au Monopoly, quand on aime on est fidèle.



Liliane



(1)PhiloSophie Publié ici (n° 9567)