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n° 20001Fiche technique7607 caractères7607
Temps de lecture estimé : 5 mn
10/01/21
corrigé 01/06/21
Résumé:  Tania, une artiste russe odorante, poilue et peu farouche.
Critères:  fh poilu(e)s amour odeurs cunnilingu anulingus -occasion
Auteur : InLust      Envoi mini-message
Le goût de Tania





Je t’ai connue lors d’un vernissage dans ton atelier. Tu présentais ton expo Verb Is Love, une exhibition d’une trentaine de petits personnages d’une dizaine de centimètres en pâte à modeler exposés sur un lit simplement recouvert d’un drap blanc et qui s’adonnaient à l’amour dans l’abandon le plus total. C’était très troublant, d’ailleurs peu osaient regarder directement les œuvres, l’impression d’être un voyeur qui s’assume déroutait le public. J’ai pensé : « On dirait les personnages des tableaux d’Edward Hopper, nus en train de baiser… ». Ça m’a fait sourire.


J’aurais voulu te le dire mais je ne te connaissais pas. Tu avais l’air si timide avec ton petit sourire tendu et ta main crispée au pied de ton verre de vin rouge. Happée par les mondanités, tu passais d’un groupe à l’autre.


Arrivée à ma hauteur, tu me dis d’un français approximatif :



Je te répondis plutôt évasivement, incertain que tu me comprennes. Mais déjà, tu regardais ailleurs. Tu m’interrompis d’ailleurs :



Je te remis ma carte de visite et tu disparus aussitôt, accaparée par la multitude.


Satanée âme slave ! pensai-je, dans le taxi du retour. J’avais lu quelque part que tu étais née en URSS avant de devenir russe à la faveur des changements politiques, que tu avais pris goût à la Liberté en Europe au cours d’échanges scolaires après la chute du Mur.


Je pensais à l’effarement de ces nouveaux russes découvrant dans les années 90, notre société de consommation. Des kilomètres de magasins bien remplis, une certaine opulence, une liberté d’expression… ce devait être assez troublant, aussi troublant sans doute que tes sculptures ce soir. On a toujours du mal à regarder la Liberté nue !


J’étais déjà couché quand je reçus un texto :


« I want sex with U but too tired tonight

U can come tomo morning at 9

I’ll be naked, not shaved and not washed

If ok I’ll give U back my address

T. »


Ce T. Ne pouvait être que toi, Tania. Satanée âme slave !


Il y avait une pluie fine ce jour-là. Tu avais laissé la porte d’entrée ouverte. Après m’être entièrement déshabillé, j’ai rejoint ta chambre, en haut. Tout baignait dans la pénombre et je découvris ton visage au naturel.


Tu me souriais… je devinais ton rouge carmin dont j’imagine tu venais à peine de t’enduire les lèvres, ton carré si brun en bataille, les traits encore engourdis par le sommeil encadrant ton nez ashkénaze si sensuel. Pourtant tu étais surtout très belle dans ton abandon, nue sous ta couette avec juste ton rouge carmin, Tania ! Nue et surtout odorante… les odeurs d’une nuit agitée par l’anxiété de l’après vernissage, peut-être le désir et sans doute les humeurs naturelles de ton corps aussi…


D’un geste léger de la main, tu m’invitas à te rejoindre dans ta couche pour nous étreindre immédiatement. La pluie s’était intensifiée au dehors et ta peau exhalait le lait chaud. Nous nous sommes embrassés lentement mais intensément, à pleine bouche… j’ai su dès ce baiser qu’aucune limite ne viendrait jamais contraindre notre conquête du plaisir. Nos langues se jouaient l’une de l’autre sensuellement. La tienne, furtive et plus petite caressait la mienne avec malice et espièglerie. De temps à autre en ouvrant les yeux, j’apercevais les tiens mi-clos. Tu m’affublais alors de ce sourire du regard dont tu as fait ta marque tant il dit de choses sur toi, le soleil, la générosité et les cerisiers en fleurs.


Plus tard, je découvrais sous ta poitrine puissante et souple, le goût de ta transpiration, Tania. Et je devais retrouver ce goût fort, musqué et poivré sous tes aisselles… je sais m’être fait la réflexion qu’elles avaient la saveur d’une poire Abate mûre. Je me souviens parfaitement de tes râles de plaisir, longs, suaves et profonds lorsque j’y passais lentement ma langue, tes poils de repousse libérant au passage de celle-ci leur subtil nectar. La pluie semblait avoir cessé et les gouttières y allaient de leur glougloutement si caractéristique d’après la pluie.


J’ai longuement humé chaque infime partie de ton ventre, Tania, puis je suis descendu entre tes cuisses et là, à moins d’un centimètre de ta chatte au naturel, j’ai fermé les yeux et j’ai inspiré profondément le bouquet d’effluves émanant de tes poils et de ton calice… c’était un mélange inouï et enivrant de cyprine, d’urine et de transpiration, d’abord quelques notes de tête acides et poivrées puis une base, un parfum doux et intime qui enveloppe, qui enrobe et qui emporte…


La pluie avait repris, elle s’était mue en tempête et avec le recul je peux te dire que ton goût intime m’a réellement ensorcelé. J’ai voulu recueillir sur ma langue et dans ma bouche chaque once de goût présent sur et dans ta chatte. Je t’ai léchée longtemps, très longtemps, tellement longtemps… j’en ai perdu toute notion du temps. J’ai vu ton corps se tendre et se détendre, rythmé par tes gémissements qui à certains moments se faisaient cris. J’ai senti tes jambes s’ouvrir au maximum puis se relever contre tes seins pour enfin trembler tandis qu’avec tes mains, tu agrippais les draps avec une tension extrême. Tu m’as fait signe de te laisser un peu souffler ajoutant exténuée, dans ton russe maternel, comme on implore une grâce : пожалуйста, дорогая… mais je n’en ai pas tenu compte, tu ne le souhaitais pas vraiment. Aussi j’ai persévéré à te goûter jusqu’à la saveur âcre et secrète de ton cul, au plus profond de ta chair, au plus profond de toi… Satanée âme slave !


Et pendant longtemps plus rien ne m’importa vraiment hormis de te faire vibrer, Tanusha !


Nous passions ainsi de nombreux après-midis ensemble, la plupart du temps, mon visage blotti entre tes cuisses. Ma bouche explorait sans discontinuer une zone allant de l’arête qui surmonte ton clitoris au plus haut de ta raie des fesses, jusqu’à ce que le plaisir vienne et te fasse trembler de tout ton être. Puis après une courte pause, nous recommencions.


Au bout d’un moment, je fus stupéfait de constater combien ces séances chez toi, m’apaisaient. J’en ressortais certes avec la langue douloureuse mais surtout avec une sérénité inimaginable. Pendant toutes ces heures, mon corps ne bougeait quasiment pas, seules ma bouche et ma langue s’activaient. Et je ne pensais à rien, ma concentration était tout entière absorbée à faire venir la prochaine onde qui s’emparerait de ton corps, Tania.


Nous étions, tous les deux, tellement devenus accros à ces séances que nous ne pensions qu’à ça. Nous avions trouvé un équilibre parfait.


Un jour, sur un coup de tête, tu décidas qu’il était temps pour toi de rentrer à Moscou. Satanée âme slave !


Depuis je regarde fleurir avec un sourire et beaucoup d’émotion, ces références à nous dont tu parsèmes aujourd’hui encore ton œuvre, Belle âme slave !