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n° 20010Fiche technique18466 caractères18466
Temps de lecture estimé : 10 mn
14/01/21
Résumé:  Tout ça à cause des nouveaux réverbères posés posés par la municipalité.
Critères:  fh voisins poilu(e)s fellation cunnilingu pénétratio init humour -occasion
Auteur : Radagast      Envoi mini-message
Mademoiselle Yvette et le bikini blanc





Yvette Villeneuve revenait de la quincaillerie Michalon avec une énorme tringle à rideaux entre les mains. Une lourde barre en bois de deux mètres cinquante, destinée à supporter les doubles rideaux qu’elle avait achetés la veille au magasin Voilages – Draperies de cette gentille madame Dubreuil.

L’avantage d’habiter en ville étant d’avoir tous les commerces à proximité. Comme les vêtements qu’elle achetait chez Modes d’aujourd’hui et ses sous-vêtements chez Madeleine, Lingeries de qualité, une maison crée depuis près de cent ans.


Avant de traverser la rue, elle vérifia bien à droite et à gauche si la voie était libre. Bien lui en prit, car une Citroën DS passa à vive allure devant son nez, à gauche arrivait une Panhard, tandis que la 2CV de monsieur le curé la suivait. C’est que la circulation devenait de plus en plus conséquente dans le quartier.

Le curé lui fit un petit signe de la main auquel elle répondit par un sourire et un signe de la tête.


À la devanture du magasin de journaux, différentes photos attiraient le regard, celle du général De Gaulle en premier, tout comme ses défunts parents Yvette vénérait le général. Un mensuel automobile vantait les qualités de la dernière Facel-Véga. Sur la première page de Paris-Match une actrice nommée Ursula Andress posait presque nue, dans une chose nommée bikini, quelle honte.


Elle rentra chez elle, dans son appartement du troisième étage, se démenant avec ses tringles à chaque palier.

Heureusement ce brave monsieur Carrière vint à son secours pour franchir les derniers mètres jusque son palier. Un homme bien serviable et si gentil, quel malheur qu’il eut perdu son épouse si jeune. Yvette priait souvent pour le repos de l’âme de feu madame Carrière.



Elle ne s’était pas posé la question.



Yvette ne savait plus où elle en était. Un homme allait venir chez elle. Certes pour des travaux, mais cela relevait de la révolution culturelle pour elle. Pire encore, il allait entrer dans sa chambre.


À trente ans, Yvette était encore une pure jeune fille. Élevée par des parents très stricts, scolarité dans une école privée catholique, messe tous les dimanches, les amies devaient montrer patte blanche avant toute rencontre, autant dire qu’un garçon n’avait aucune chance de s’approcher de la belle enfant.


Sa jeunesse passée pendant l’occupation n’arrangeant pas non plus les affaires, elle se retrouva seule à gérer la mercerie familiale à vingt-cinq ans. Sans autres sorties que la messe, les courses et son travail.

Yvette fit le ménage à fond, bien que son appartement soit bien tenu. Elle mit dans un panier son linge sale, rangea le propre qui pendait sur un étendoir et fit les poussières.




ooOOoo




Yvette s’apprêtait pour aller à l’église et participer à la messe dominicale. Après un bain relaxant, elle préparait ses vêtements : jupe noire qui s’arrêtait sous le genou, chemisier blanc, veste grise en tweed.

Si Yvette possédait une silhouette plaisante, elle tentait de la cacher sous des vêtements passe-partout. Elle s’estimait ni belle ni laide, juste banale, banalité qu’elle accentuait par l’absence de maquillage.


Les cheveux de jais encore libres de tout chignon tombaient sur ses épaules. Elle se rendit dans sa chambre où elle avait disposé ses habits de messe sur le lit. Tout d’abord une large culotte de coton blanc qui montait haut sur le ventre, puis le soutien-gorge sage et solide pour maintenir sa poitrine trop encombrante à son goût. Son buste lui causait quelques soucis, le regard de certaines personnes se posait souvent sur ces attributs dignes de ceux de la fameuse Ursula Andress, à la grande confusion de la pieuse jeune femme.


Elle enfilait sa combinaison en nylon quand la sonnette retentit et la fit sursauter. Qui diable pouvait venir la déranger un dimanche matin, elle allait être en retard pour l’office dominical. Elle se couvrit de son peignoir et se dirigea vers l’entrée, bien décidée à se débarrasser au plus vite de l’importun.


Elle ouvrit la porte et se retrouva face à un escabeau bringuebalant. À travers les barreaux de l’échelle, elle put entrevoir le visage échevelé et cramoisi de monsieur Carrière.



Prise de court, Yvette réfléchit à toute vitesse, elle allait rater la messe, mais pouvait-elle refouler ce brave monsieur Carrière qui sacrifiait lui aussi son dimanche et sa grasse matinée pour lui rendre service ? Non, bien sûr, elle pourrait toujours aller à l’office du lundi matin.



Un peu affolée, Yvette emmena son voisin dans sa chambre. Elle rangea vite fait ses vêtements étalés sur le lit, les fourrant à la va-vite dans l’armoire. Pendant ce temps, il installait son échelle face à la fenêtre, disposait autour de lui son matériel, la perceuse, la rallonge électrique et sa caisse à outils.


Yvette regardait l’homme travailler, un peu troublée, car monsieur Carrière, premier homme à poser le pied dans cette chambre, n’était vêtu que d’un pantalon de travail en toile bleue et d’un tricot de corps blanc.


Il escalada son escabeau d’un pas assuré. Les appartements de ce petit immeuble étaient construits selon les normes de l’époque, c’est-à-dire un plafond haut de trois mètres cinquante. Installé sur la dernière marche, il interpella sa voisine :



Ce faisant, son peignoir s’entrebâilla, donnant au bricoleur une vue plongeante sur la blanche et voluptueuse poitrine de l’ingénue.

Ce fut en gentilhomme un peu troublé qu’il détourna le regard, se replongeant dans son travail. Malheureusement pour lui, cette vision avait réveillé sa libido endormie, un phénomène incontrôlable se développait dans son pantalon, à sa plus grande honte. Heureusement, le vêtement était ample et camouflait une certaine protubérance.


Il avait fourré dans ses poches quantité d’outils et d’accessoires. Des mèches pour la perceuse, des vis et des chevilles, un mètre métallique, un niveau à bulle, un crayon et un fil à plomb. Toutes ces choses réunies pesaient et firent que le pantalon se mit à descendre alors que son propriétaire levait les bras bien haut en tenant la tringle.



Yvette se tenait debout devant l’échelle et se trouvait donc aux premières loges pour voir l’accident se produire. Bouche bée, elle vit descendre le pantalon au ralenti et se retrouva face à un slip kangourou blanc immaculé qu’une étrange protubérance tendait.



Au lieu de remonter le falzar, Yvette resta quelques secondes tétanisée devant cet étrange spectacle et contre toute attente baissa le sous-vêtement marsupial.



Mais Yvette ne répondit point, obnubilée par cet étrange objet qui se déployait devant ses yeux. Une longue tige rose et luisante recouverte de poils à la base et qui tressautait légèrement. Cela lui rappelait les bâtons de sucre d’orge que ses parents lui offraient lors de la ducasse paroissiale annuelle. Tout à ses souvenirs Yvette goba la pointe de la sucrerie.



Yvette, très appliquée avala la confiserie presque à moitié, la tenant délicatement entre le pouce et l’index, le petit doigt en l’air. Joseph Carrière baissa les yeux, ce qu’il vit lui fit tourner la tête. Son organe à moitié absorbé par la jolie bouche de sa voisine qui le suçait les yeux fermés, l’air très appliqué, le peignoir avait glissé de ses épaules et il pouvait admirer le galbe parfait de ses seins blancs.


Il n’en fallait pas plus pour qu’il titube, que ses genoux l’abandonnent et qu’il tombe à la renverse sur le lit en poussant un petit cri d’effroi mêlé de plaisir. Il tenait toujours entre ses mains la tringle, tandis que l’escabeau s’effondrait sur le parquet.


Yvette avait suivi le mouvement, ne le lâchant pas durant la chute. Le sucre d’orge eut alors quelques sursauts et se répandit en saccades dans sa bouche avant qu’elle ne se relève, surprise, un liquide sirupeux lui dégoulinant sur le menton.





ooOOoo




Alors qu’elle restait immobile devant monsieur Carrière, ne sachant quelle attitude adopter. Quelle absurdité lui était passée par la tête… Un sucre d’orge !



Le soutien-gorge suivit le même chemin sans qu’elle s’y oppose, complètement tétanisée.

Il la fit s’allonger sur le lit en lui caressant les seins. Elle sursauta sous l’attouchement et ses framboises se tendirent, à sa grande surprise.


Il s’occupa ensuite de la large culotte. Il lui tapota la hanche pour qu’elle soulève les fesses, ce qu’elle fit sans rechigner, la culotte blanche rejoignit le reste sur le parquet. Une main sur les seins, une autre sur la toison, elle cachait ses appas.



Il s’extasia devant la toison sombre et dense, qui remontait haut vers le nombril et s’insinuait plus bas vers d’obscures contrées.

Il lissa la fourrure pour faire apparaître le sourire de Mona Lisa.



Elle ouvrit de grands yeux étonnés quand il lui écarta les jambes.



Cette marque d’intimité la rassura, Saint Joseph étant son saint préféré, mais ses yeux s’écarquillèrent quand elle sentit les lèvres dudit Joseph se poser sur son entrejambe. Que diable allait-il faire ?

En homme galant, Joseph Carrière voulait simplement rendre la politesse à Yvette, un bienfait n’étant jamais perdu.


Elle ne se posa plus de questions quand la langue de son voisin vint caresser ce qui ne l’avait jamais été que par un gant de toilette.



Elle retint son souffle lorsqu’il toucha un petit point si délicat, qu’il le fit rouler entre ses lèvres. Elle ne savait pas que ce petit organe insignifiant pouvait provoquer de tels effets sur son corps.



Elle eut un petit sursaut involontaire quand il brisa le sceau de sa vertu. Après trente ans d’attente, l’hymen commençait à se calcifier. Elle en ressentit une certaine douleur et une certaine gêne, puis, suite à quelques aller-retour très délicats, il s’épancha en elle sans qu’elle n’y trouve à redire.

Joseph l’embrassa tendrement sur la bouche en murmurant entre chaque baiser des mademoiselle Yvette énamourés.


Elle le perçut reprendre vigueur dans ses entrailles, reprendre ses allées et venues en elle, et cette fois elle ressentit autre chose que de la gêne. Une légère chaleur envahit même ses joues, sa poitrine et ses tétins qui se dressaient. Haletante, elle murmurait des monsieur Joseph qui ne faisaient que rendre plus vigoureux le sucre d’orge.


De nouveau il lui fit l’offrande de ses saints onguents, sans qu’elle s’en offense, bien au contraire, car elle se blottit entre ses bras.

Seules leurs respirations rompaient le silence de la chambre, quand pour la troisième fois Joseph Carrière remit le couvert.


Et cette fois Yvette participa aux festivités, elle replia les jambes, son bassin vint à la rencontre de celui de l’homme, son corps fut électrisé de la racine des cheveux aux pointes des orteils. Elle se mit à glousser, haleter, réciter des prières sans queue ni tête, planter ses ongles dans le dos de ce pauvre monsieur Joseph, puis elle perdit la raison tandis qu’il lui remplissait de nouveau la chapelle de ses saintes huiles.

Yvette désirait savourer cette extase jusqu’au dernier instant, car son ventre retint le sucre d’orge dans un étau de douceur.


Yvette venait, sans s’en douter de connaître son premier orgasme. Ils gisaient tous deux, allongés côte à côte en se tenant la main. Joseph souriait aux anges, Yvette tentait de remettre de l’ordre dans ses idées.



Pour elle, il s’agissait surtout de deviser de l’avenir, plus ou moins lointain, de leur avenir commun. Elle venait de lui offrir sa virginité et son innocence, elle en espérait un peu de reconnaissance.



Il allait fuir, la laisser là, seule et déshonorée, des larmes apparaissaient déjà dans ses yeux. Mais elle se figea en l’entendant marmonner :



Yvette le vit grimper sur l’escabeau, face à la fenêtre, simplement vêtu de son marcel. Il se mit à mesurer, percer, visser comme un possédé.


Yvette gloussa en voyant les fesses de Joseph sous son nez, Un cul d’homme n’est pas désagréable à regarder, même poilu se dit-elle en pouffant de plus belle.


Elle éclata d’un rire tonitruant en voyant sur le trottoir d’en face madame Michu s’en revenir de la pâtisserie, lever les yeux vers sa fenêtre et voir Joseph Carrière s’agiter sur une échelle, la bite à l’air ! La pauvre madame Michu heurta de plein fouet un des platanes de la Grande-Rue alors qu’elle se signait avec frénésie et se retrouva le cul par terre.



Ce simple pluriel fit bondir son cœur de façon bien singulière. Joseph se retourna, Yvette croisa son regard et y vit de la tendresse, de la douceur ainsi qu’une lueur coquine.

De l’autre côté de la rue, madame Michu voyait les fesses de Joseph et se payait un autre platane. Yvette éclata de rire.


Le temps d’une messe Yvette venait de découvrir le fou rire, le goût du sperme, l’importance du clitoris, l’orgasme et l’amour.


Oubliée la terne « mademoiselle » Yvette.

Bienvenue à la nouvelle Yvette, qui fantasmait sur les fesses de Joseph et se voyait revêtue d’un bikini blanc.




ooOOoo




Précision de l’auteur, une partie de ce récit est véridique… Le pantalon qui tombe face à une fenêtre, une tringle à rideaux entre les mains, au troisième étage d’un immeuble en plein centre-ville de Lyon !