n° 20039 | Fiche technique | 17889 caractères | 17889Temps de lecture estimé : 11 mn | 01/02/21 |
Résumé: Masculin? Féminin? Yin? Yang? La séduction peut prendre de multiples formes. Un homme désoeuvré, en déplacement professionnel, est envoûté par un jeune Chinois à la sexualité ambiguë, qui l'initie à l'amour entre hommes. | ||||
Critères: hh inconnu caférestau revede hmast intermast fellation hsodo confession -gay | ||||
Auteur : Jokari Envoi mini-message |
Allongé sur le lit de sa chambre d’hôtel, Jacques cherchait vainement le sommeil. Par cette nuit étouffante de juin, il avait soif, comme chaque fois qu’il était allé manger au restaurant chinois.
Ce restaurant… un véritable poème : le plus minuscule qu’il ait jamais vu ! Une seule table exiguë où seulement deux personnes pouvaient prendre place. Autant dire que quand le patron venait s’asseoir avec lui (ce qu’il faisait immanquablement en fin de repas), on pouvait fermer la salle et cela devenait tout de suite plus intime…
Ce restaurateur chinois ! Lui aussi était peu banal : il était jeune, très sympathique, avec un sourire qui illuminait toute sa personne. Il avait une gentillesse et une familiarité dénuée de vulgarité. Ses traits étaient fins, il avait de longs cheveux noirs qui lui tombaient sur les épaules et il était mince et gracieux comme une fille, sans que Jacques ait pu en éprouver pour autant la moindre gêne.
Jacques se retournait sur son lit sans réussir à s’endormir ; il avait toujours chaud et soif, mais il y avait autre chose : une tension nerveuse qui ne le quittait pas. Il se remémora sa soirée…
Il en avait passé la plus grande partie au restaurant, partageant sa table avec son nouvel ami le restaurateur, qui lui avait dit se nommer « Jin » : il avait dit, toujours avec un grand sourire que cela signifiait « or » en chinois. Jin l’avait spontanément tutoyé :
Un ange passa. Jacques se rendit compte qu’il se livrait un peu plus à chaque conversation et qu’il ne savait pratiquement rien de Jin. Il pensa devoir lui témoigner un peu d’intérêt en demandant à son tour :
Un sourire illumina son visage et Jacques trouva que son côté féminin rayonnait.
Jacques était stupéfait, non pas d’apprendre que son vis-à-vis était apparemment « bi », mais parce qu’il le lui exprimait aussi naturellement.
Jacques ne savait plus quoi dire, un peu troublé.
Il était de plus en plus troublé. Jin reprit :
Jacques se surprit lui-même de répondre sans être choqué :
Le sourire de Jin rayonnait de plus belle.
Et il en était resté là, partant un peu précipitamment pour regagner son hôtel, ne sachant que penser de ce compagnon de soirée.
Jacques eut l’impression de ne pas avoir fermé l’œil lorsque son réveil sonna le lendemain matin. La journée suivante ne fut pas jalonnée de réussites, et il ne pouvait même pas espérer se détendre à son hôtel, à la perspective de passer une nouvelle nuit dans la chaleur de sa chambre. Une fois son travail terminé, il rentra à son hôtel et se plongea dans la lecture d’un livre en attendant l’heure du dîner.
À 19 heures, il se mit en quête d’un restaurant dans le quartier ; il hésita, puis se dirigea à nouveau vers le restaurant chinois, comme s’il était attiré par un aimant. Lorsque Jin le vit arriver, son visage s’illumina :
Jacques retrouva instantanément la tension qui l’avait maintenu éveillé la nuit précédente : il avait l’impression d’être captivé par la personnalité ambiguë de Jin. Pourtant il n’y avait rien d’équivoque dans sa vie à lui.
Le repas se déroula comme d’habitude : comme les jours précédents, Jacques prit une soupe, puis des beignets et du riz.
Jin était venu s’installer à sa table, et il resta silencieux un moment pour respecter le repas de Jacques.
Quand celui-ci eût fini, Jin rompit le silence :
Bien sûr que Jacques s’en souvenait, et la réponse qu’il n’avait justement pas faite la veille l’avait travaillé : il avait dû s’avouer à lui-même avoir plusieurs fois en pensée fait une fellation à un partenaire…
D’abord adolescent, à un copain, mais ils avaient juste mimé les attitudes, et Jacques se souvenait d’avoir été frustré que ça n’aille pas plus loin…
Puis, déjà adulte, il avait rêvé d’être contraint de sucer abondamment le sexe d’un autre homme…
Et plus récemment, il s’était vu en pensée travailleur social faisant des fellations à des handicapés privés de leurs mains…
Jacques se sentait incapable de résister au charme de celui qu’il considérait déjà un peu comme son ami. Il hésitait :
Jacques avait l’impression de marcher sur un chemin dont la pente s’accentuait de plus en plus, sans qu’il puisse maîtriser sa direction.
Le sourire de Jin l’envoûtait complètement et il ne voyait pas comment refuser.
Jin habitait un deux-pièces confortable, situé en effet pas très loin de son restaurant. Contrairement à ce à quoi il s’attendait, le mobilier n’était pas du tout dans le style asiatique. L’ensemble était sobre, fonctionnel et les murs étaient décorés de posters représentait des avions de ligne des années 50. Un canapé noir tendu de velours occupait un mur en totalité.
À peine entré, il invita Jacques à prendre place dans le canapé, puis alla prendre une bouteille et deux verres. Il servit le « Meï kwei lou » et ils trinquèrent à leur rencontre et à leur amitié naissante.
Jacques complimenta Jin pour le bon goût de son ameublement et ils devisèrent un moment sur le sujet.
Jin s’était levé tout en parlant, et était maintenant face à son invité.
Il était incapable de prononcer une parole, hypnotisé par le sourire de Jin dans les yeux duquel il avait l’impression qu’il allait se noyer…
Le pantalon de Jin venait de tomber à ses pieds et Jacques était stupéfait : en guise de slip, il portait une petite culotte comme en portent les femmes, de tissu très fin et quasi transparent. Au travers on voyait son sexe qui se gonflait déjà. Jin s’était rapproché, et devant le manque de réaction de Jacques, il lui saisit la main et la mit contre son sexe qui gonflait de plus en plus :
Jin fit glisser sa culotte dans un bruit soyeux et son pénis, de belle taille, était maintenant dressé, face aux lèvres de Jacques qui tremblait, paralysé par cette situation qui le dépassait complètement.
Jacques était complètement subjugué : ce sexe, incontestablement viril, était en contradiction avec la personnalité féminine de Jin telle que tout son être l’exprimait, mais il était irrésistiblement attiré par lui et il avança les lèvres jusqu’à toucher le gland. Au contact, le pénis de Jin tressaillit.
Encouragé, Jacques caressa le gland de sa langue, d’abord avec l’extrémité, puis avec toute la langue, le dessous… Il avait saisi le membre durci de Jin à sa base pour mieux l’assurer et continua un moment sa caresse intime, lubrifiée par des flots de salive. Puis il prit le pénis complètement dans sa bouche, jusqu’à sentir le gland au fond de sa gorge avec laquelle il continuait ce massage intime.
Ses deux mains avaient quitté la prise au niveau du pubis et étreignaient maintenant le bassin de Jin, plaquées sur ses fesses. Jacques sentait les doigts de son ami courir dans ses cheveux.
Il laissait de temps en temps le membre en érection sortir lentement en le caressant du velours de sa bouche, et lorsqu’il sentait le gland sur sa langue, il reprenait avec elle le massage.
Soudain, il sentit la verge de Jin frémir, puis être animée de longues saccades émettrices d’un nectar chaud qui envahissait sa bouche.
Il continua à lécher le gland luisant de sperme, jusqu’à ce que l’érection de son ami faiblisse, ce qui lui sembla très long. Les doigts de Jin continuaient à lui caresser les cheveux…
Le jeune Chinois s’assit enfin sur le canapé à côté de Jacques, toujours souriant, et dit :
Jin défit la ceinture de Jacques et descendit la fermeture éclair ; il entreprit de faire glisser le pantalon et lui retira.
Jacques réalisa qu’il commençait à être en érection et que son ami le caressait doucement à travers le tissu de son slip. Il ne tarda pas à le faire glisser et à le retirer.
Une fois libéré, son sexe complètement gonflé se dressa fièrement et Jin le saisit et le caressa doucement. Il souffla :
Il se leva, entraînant Jacques qu’il tenait toujours par sa virilité.
Jacques était incapable de résister, mais le voulait-il ? Il redoutait et souhaitait à la fois ce qui allait se passer dans la pièce à côté. Il se laissa docilement installer sur le lit, toujours envoûté par Jin qui lui inspirait un désir qu’il ne pouvait refouler.
Tout en continuant à caresser doucement l’érection de Jacques qui était maintenant sur le point d’exploser, Jin demanda doucement :
Il poursuivit :
Et en disant cela, il écarta les cuisses de son ami pour atteindre l’entrée de son fourreau le plus intime.
Jacques était paralysé. Il comprenait qu’il était devenu un objet entre les mains de Jin, et en même temps il découvrait qu’il aimait ça. Il redoutait ce qui allait se passer, et en même temps il le souhaitait…
Jin le dominait, sans cesser de sourire et de le caresser : sa verge, ses bourses, son anus… Il lui dit doucement :
Jacques obéit et se mit à quatre pattes sur le lit. Jin saisit un tube de crème sur le chevet et en prit une bonne quantité, puis il l’étala sur l’anus de son ami. Le contact froid le fit sursauter.
Il commença tout doucement à le masser, et très rapidement, Jacques ressentit une chaleur qui le détendit. Jin lui dit :
Jacques l’entendit mettre un préservatif. Il sentit l’érection de Jin jouer entre ses fesses : son gland allait de haut en bas, puis tournait autour de son orifice. À un moment, il sentit la pression du membre de Jin, dur comme du bois sur son anus.
Jacques ressentit que Jin maintenait la pression sur son anus, et cette fois il sentit que ses défenses cédaient ; il eut la sensation d’être envahi : il l’avait pénétré ! Mais Jin s’était arrêté, il resta dans cette position, le gland introduit, et il commença à masturber tout doucement Jacques dont le membre était tendu comme un arc.
Cette caresse lui fit un bien fou et il laissa échapper un soupir.
Jin en profita pour le pénétrer un peu plus. Jacques n’osait pas bouger, il était couvert de sueur et sentait qu’il était au seuil de la douleur, et en même temps il commençait à percevoir l’itinéraire ténu du plaisir. Il ferma les yeux pour se concentrer sur cette sensation.
Jin recula tout en continuant à masturber doucement Jacques. Ce dernier soupira à nouveau.
Jin pénétra alors un peu plus profondément son ami, avec une lenteur infinie. Puis il recula à nouveau et s’enfonça en un lent va-et-vient en allant toujours un peu plus loin. Il fut bientôt complètement en Jacques.
Ce dernier acceptait avec soumission cette pénétration, douloureuse à certains moments, mais aussi les ondes de plaisir qui l’envahissaient comme un cadeau divin. Jin le masturbait de plus en plus et cela lui procurait un délice infini. Il laissa échapper un râle de plaisir :
Il sentit Jin qui se penchait sur son dos avec ses cheveux longs qui venaient le chatouiller, puis son souffle dans son cou :
Puis il accéléra insensiblement le rythme de son coït et de sa caresse sur le membre de Jacques qui n’en pouvait plus de bonheur :
Et il explosa dans la main de Jin qui continuait sa caresse.
Ses contractions pendant qu’il inondait de sperme la main de Jin se répercutèrent dans tout son abdomen et provoquèrent à son tour l’orgasme de Jin et ce fut comme une apothéose de plaisir partagé.
Le lendemain, dans le train qui le ramenait chez lui, Jacques réalisait qu’il s’était passé quelque chose d’extraordinaire : il se souvint du tsunami de plaisir qui l’avait dévasté la veille : il n’avait jamais connu cela auparavant, et il comprit que cela aurait des conséquences sur le lendemain et les autres lendemains.
Arrivé à la gare, il aperçut tout de suite sur le quai le visage d’Evelyne qui lui faisait signe en souriant. Il lui fit signe en retour, rassuré, et en même temps il s’imagina à la croisée des chemins, comme Tom Hanks dans le dernier plan du film « Seul au monde ».