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n° 20049Fiche technique8790 caractères8790
Temps de lecture estimé : 6 mn
07/02/21
Résumé:  Il faut prendre des précautions quand on veut absolument assouvir un fantasme
Critères:  fh jeunes revede voir humour -humour
Auteur : Samuel      Envoi mini-message
Plan foireux

Notre union avait été exemplaire. J’avais rencontré Alina à la fac et, depuis déjà deux ans, nous vivions en couple heureux, envié même par beaucoup d’amis. Un petit ménage sans histoires apparemment, sexuellement épanoui. C’est vrai que nous aimions faire l’amour souvent et longtemps. Seulement, avec le temps tout s’en va, a dit le poète. Un soir, nous parlions de fantasmes. Pour Alina, c’était de baiser en haut de la tour Eiffel. Pourquoi pas ? Mais enfin, c’était plutôt une idée en l’air, c’est le cas de le dire. De mon côté, je lui disais que j’aimerais la voir faire l’amour avec une femme. C’est vrai que c’est classique aussi. Il paraît que c’est un fantasme typiquement masculin que de voir à l’œuvre deux lesbiennes. Alina s’esclaffa de bon cœur. Pour elle aussi, c’était une idée en l’air.


On l’annonce sous l’effet d’une tequila et on n’y pense plus. Seulement, moi, j’y pensais toujours. Et je revenais souvent à la charge. Alina ne riait plus. Elle voulait vraiment me faire plaisir, mais c’était un peu au-dessus de ses forces. Et puis, peut-être fatiguée par mon insistance, un jour elle me dit qu’elle veut bien coucher avec une fille, mais elle ne veut pas que je regarde. « Tu imagineras, c’est tout. Je ne tiens pas à ce qu’au bout d’un moment tu sortes ta queue et que tu nous baises toutes les deux. Parce que je crois qu’au fond c’est uniquement cela qui t’intéresse. Un plan à trois que tu déguises en un fantasme lesbien. » J’étais à la fois surpris et ravi qu’elle accepte, mais aussi dépité d’avoir recours à ma seule imagination. Mais je me disais que par la suite, on pourrait modifier cette règle un peu trop stricte. Aussi je donnais mon accord. Alina me parla d’une de ses copines, Florence, qui était partante. Je connaissais un peu la fille parce que je jouais au foot avec son frère jumeau, Martin.


Un soir, donc, Alina m’embrassa sur la bouche et sortit. Je restai comme un nigaud devant la télévision. Je regardais à peine les images et j’avais devant les yeux le petit cul de ma chérie entrepris par des mains caressantes et une langue gourmande. Quand Alina rentra, je me masturbais doucement. Elle me raconta tout. Enfin, finalement peu de chose. Elles s’étaient léchées et toutes les deux avaient pris du plaisir. Puis, elle s’enferma dans la salle de bain, ce qui était assez inhabituel, puisque d’habitude nous ne fermions jamais la porte même pour pisser.


Quelques jours plus tard, elle renouvela l’expérience. Jamais elle ne me donnait l’adresse (mais je la connaissais par Martin), car elle avait peur que je la suive ou que j’arrive avec mes gros sabots. N’y tenant plus, je lui demandai donc au bout d’un mois d’assouplir ce règlement qui voulait que je ne pouvais rien voir. Je lui conseillai de faire venir Florence à la maison. Alina demeurait inflexible. Tout au plus, elle me promit quelques photos. C’était un premier pas. Mais aussi une grande déception. Les photos étaient floues, en dehors de celles qui les montraient toutes les deux habillées et souriantes comme des premières communiantes.


Quelque temps plus tard, je rencontrai par hasard Florence. Elle me parla de ma compagne avec un sourire énigmatique. Elle me dit qu’Alina était un peu perdue, mais qu’il ne fallait pas que je perde espoir. C’est une période comme en ont toutes les femmes, m’a-t-elle dit en me quittant avec un bisou qui semblait être de réconfort. Je me demandais de quel espoir il s’agissait, si elle était d’accord pour venir baiser à la maison, et surtout dans quelle mesure Alina n’était pas en train de virer sa cuti et de prendre une orientation définitivement homosexuelle. Il fallait vraiment en parler au plus vite. C’est vrai aussi que je la sentais moins disponible pour faire l’amour ; en tout cas, ce n’était plus jamais elle qui proposait qu’on passe au lit.


La discussion fut difficile. Elle était sur la défensive : « C’est une idée à toi, ou non ? Alors ? Non, je n’ai pas envie d’arrêter maintenant, ne serait-ce que par délicatesse pour Florence. Mais toi et la délicatesse, ça fait deux. » Elle m’assura cependant qu’elle n’avait aucune envie de devenir lesbienne. Pour elle, c’était juste une passade fantasmatique. Et puis, un jour, je me trouve à déjeuner avec Myriam. Tout le monde la connaît à la fac, parce qu’elle est homo et qu’elle ne s’en cache pas. Et comme il ne peut y avoir d’ambiguïté sexuelle avec elle quand on est un garçon, nous sommes très complices. Je lui explique mon problème. Elle se met à rire en me disant que jamais Alina ne pourrait coucher avec une femme. C’est absolument impossible, rédhibitoire. Elle déteste le corps féminin à un point que c’en est pathologique. Elle ferait peut-être plus facilement l’amour avec un doberman. « Je le sais, parce qu’un soir que j’étais dans les bras d’une cousine. Elle est entrée pour prendre des cours et elle a eu une véritable crise de nerfs en nous voyant. Elle hurlait : « Habillez-vous ! Habillez-vous ! Ça me dégoûte ! » Par la suite, nous avons parlé et elle m’a expliqué que cela venait de son enfance, quand sa sœur aînée se croyait autorisée à la peloter des heures durant dans leur lit commun. C’est pour te dire… »


Je sortis du restaurant universitaire avec l’impression bizarre d’avoir provoqué un tel changement chez ma compagne qu’elle devait en être traumatisée. Je pensais aussi que Myriam se sentait un peu trop sûre d’elle. Certes, elle faisait des études de psychologie, mais justement elle devait vouloir continuer sa formation à mes dépens. Pourtant, un doute s’installa bien évidemment et je décidai de suivre Alina lors de sa prochaine sortie. Ça ne se fait pas, c’est entendu, mais j’en avais justement trop ou pas assez entendu. Elle avait un nouveau rendez-vous le jeudi suivant. Je la laissai partir tranquillement après son bisou rituel. J’attendis trois minutes et je descendis à mon tour. Je me suis rendu compte très vite qu’elle allait bien chez Florence. Je connaissais bien cet appartement puisque son frère y habitait aussi et que je le raccompagnais parfois après l’entraînement. Je rentrai donc rassuré.


Mais la fois suivante, sachant le chemin, je voulus voir. J’arrivais dans le hall de l’immeuble et je me demandais comment faire pour jeter un œil. Il se trouve que le trou de la serrure était à la bonne hauteur. Bien sûr, on ne voit quasiment rien. C’est pire encore que Canal + en brouillé. Mais je devinais la petite chatte d’Alina et je vis aussi le dos de sa complice. À chaque fois, je voulais en voir un peu plus. Et pour cela, j’avais besoin de l’aide de son frère. À l’issue d’un match, je dis à Martin : « Il faut que je te parle. » Il bégaya et me demanda si je savais tout. Je lui que bien évidemment puisque c’est moi qui étais même à l’origine de ce plan (foireux) et je lui demandai comment faire pour voir la scène. Il était de plus en plus étonné, mais il ne se sentait pas le droit de me contredire. Il m’invita le jeudi suivant à me cacher dans la penderie.


Je prétextai une révision chez un ami et je partis en avance sur Alina pour m’installer confortablement dans ma cachette. Mon fantasme allait enfin se réaliser. La penderie était douillette, mais on n’entendait quasiment rien. Heureusement, je n’eus que peu à attendre. Alina était aussi pressée, semblait-il, puisqu’à peine arrivée elle se retrouvait à poil. J’entendais le lit grincer et je n’osais entrouvrir la porte. Et puis, ce furent les râles que je connaissais bien de ma petite chérie. J’allais jeter un œil ému quand une fille fit irruption en gueulant : « Putain, vous pouvez faire un peu moins de bruit ! Je bosse moi ! » C’était la voix de Florence. Je n’y comprenais plus rien. J’ouvris un peu et je vis qu’Alina suçait un membre assez viril. Elle était au lit avec Martin, qui me fit un clin d’œil.


Voilà toute l’histoire. Alina n’a jamais fait l’amour avec aucune fille. En revanche, profitant de mon fantasme éculé, elle baise toutes les semaines avec le frère jumeau de Florence.


Écoute, me dit-elle quand tout fut découvert, tu avais l’air si heureux à l’idée que je sois dans les bras de cette fille, ce qui était au-dessus de mes forces… Je me suis résolue à coucher avec son frère, c’est le maximum que je pouvais faire pour te faire plaisir…