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n° 20101Fiche technique112074 caractères112074
Temps de lecture estimé : 62 mn
03/03/21
Résumé:  Par amour, une jeune femme timide et complexée prend son essor. Elle ne sera pas récompensée de ses efforts.
Critères:  fh collègues fsoumise fellation cunnilingu pénétratio fsodo mélo -rencontre
Auteur : Roy Suffer  (Vieil épicurien)            Envoi mini-message
Chrysalide




Nous bossions depuis plus de quatre heures. J’étais ankylosé et je commençais à bâiller plus que de raison, les yeux me piquaient à force de scruter l’écran. J’ai horreur de lire sur un écran. Les doigts agiles de Claudia couraient sur le clavier, au fur et à mesure que je lâchais mes idées, revenant sur les mots, sur une tournure de phrase. Ah les associations ! C’est bien tant qu’il faut agir, mais la préparation d’une Assemblée générale, qu’est-ce que c’est rasoir ! Pourtant, nous avions tout pour être contents : une grand-mère était décédée en nous léguant sa maison. Une charmante dame qui avait été riche autrefois, épouse de notable, veuve sans enfant, qui ponctuait nos réunions des tintements de sa voix cristalline avec des remarques souvent pertinentes, même si elles relevaient souvent d’une autre époque. Tout le monde la respectait, il est vrai que sa distinction naturelle et son engagement pour les jeunes défavorisés du quartier étaient admirables.


Sa maison était une bâtisse bourgeoise du IXXe, au milieu de ce qui avait été un parc entouré de hauts murs. Elle n’entretenait plus qu’un petit périmètre autour du logis, et le reste était maintenant la proie des ronces et des herbes folles. Mais personne n’avait osé se plaindre auprès de la fragile vieille dame. Lors de la visite avec le notaire, il parut évident que la seule vente du mobilier d’époque et des somptueuses cheminées de marbre allait pouvoir couvrir les travaux pour transformer le bâtiment en foyer d’accueil et centre de formation. Nous allions pouvoir enfin réaliser notre objectif sans attendre les subsides improbables de la ville, du département, de la Région, de l’État et de l’Europe.


Mais la tâche était lourde et les bonnes volontés peu nombreuses, et je me retrouvais trop souvent seul, en tant que président, avec Claudia qui assurait à la fois les fonctions de secrétaire et de trésorière. Drôle de fille, cette Claudia, assez indéfinissable : vieille-fille avant l’heure, du moins je pense, car on ne lui donnait pas d’âge précis, elle était seule et toujours disponible, les cheveux tombant sur de grosses lunettes, un gilet déformé tombant sur une jupe longue tombant sur ses mollets. Tout semblait tomber chez elle, comme si la misère du monde pesait sur ses épaules. Je dis :



Et les doigts quittèrent le clavier pour cliquer prestement sur enregistrer puis imprimer. Je m’étirai, bâillai encore une fois.



J’acceptai l’invitation timide qui m’évitait de rechercher de quoi grignoter, voire de sauter le repas. Elle bondit de sa chaise et partit s’affairer. Elle revint presque immédiatement avec un plateau qui, pas possible autrement, devait attendre dans sa petite cuisine.



Nous trinquâmes, l’alcool me réveilla et lui empourpra les joues. Lui arrivait-il de rire ou de sourire ? Si, une fois. Quand elle m’annonça le legs de notre bienfaitrice, je lui demandai sérieusement :



Et là elle a souri, peut-être même avec un petit ricanement nasal. Autrement, c’est le sérieux ambulant, cette fille ; la tristesse même. Elle m’apporta une bouteille de chianti, une de ces bouteilles ventrues à demi recouverte d’un paillage, avec un tire-bouchon. J’ouvris le vin, pensant qu’elle avait vraiment tout prévu.



Nouveau sourire et elle se rapporta un verre. La pizza était fabuleuse et me rappelait vraiment le goût de celles qu’on trouve en Italie, bien différentes des nôtres, malgré leurs boîtes vertes, blanches et rouges.



Elle sourit et rougit encore au compliment, piqua du nez dans son assiette en balbutiant un « merci ». Le dessert fut tout aussi agréable, une salade de fruits frais au fromage blanc.



Malgré tout, l’alcool aidant, la conversation s’anima, et Claudia commença à se livrer un peu, à parler d’elle. Fille d’agriculteurs, un accident de la route l’avait privée de ses parents à quatorze ans, et elle avait été recueillie par sa grand-mère, aujourd’hui décédée de vieillesse. Seule au monde, la vente de la ferme avait constitué un pécule confortable qui lui avait permis d’acheter ce petit appartement, proche de son travail. Je comprenais d’où venaient ses expressions de terroir, « pompette, raisons malades », et cette dégaine d’un autre âge. Le temps passant, il était onze heures et demie, l’alcool diffusait dans ses veines et son cerveau peu habitué. C’est pendant le café, pris dans son petit salon confortable, qu’elle déclara soudain :



Elle poussa un long soupir, je craignis de l’avoir froissée. Alors elle se leva et, devant mes yeux ébahis, posa son gilet moche, dégrafa sa jupe molle qui tomba à ses pieds, posa son chemisier terne. Elle était maintenant en soutien-gorge, collant et culotte. Elle aurait pu s’arrêter là, mais non, elle continua son strip-tease. Peu à peu apparaissait un corps plutôt agréable, certes un peu lourd de formes, mais justement, avec des formes. Des seins généreux et tenant plutôt très bien, des fesses et des cuisses charnues, une taille très marquée malgré un petit ventre légèrement formé. Bref, une nana pulpeuse et appétissante. Sa toison en friche formait un large éventail châtain qui ne demandait qu’à être exploré. Se redressant, elle ramassa ses cheveux en paquet au sommet de sa tête, vira d’un pied le tas de vêtements et, le feu aux joues et l’autre main sur la hanche, elle m’interpella :



Elle tourna, me présentant un cul somptueux, sublimé par sa taille fine et la cambrure due à son bras levé.



Ce que l’alcool peut faire comme miracles parfois ! Il faut prendre ça en compte avant d’en imposer la modération. Je me surpris à bander comme un âne en matant Claudia à poil, elle que je n’avais jamais regardée comme une femme. Extraordinaire ! Je lui demandai si elle avait de quoi se faire un chignon, si elle avait des chaussures à talons. Elle dégota une paire de sandales dorées, mises une fois et encore, juste pendant la cérémonie de mariage d’une cousine. Les talons n’étaient pas immenses, cinq ou six centimètres, mais suffisants pour maintenir cette cambrure qui fait ressortir les fesses et bomber la poitrine. Je l’accompagnai à la salle de bain tandis qu’elle fixait ses longs cheveux bien tirés en une torsade enroulée sur le sommet de son crâne. Je m’adressai à elle dans le miroir :



En disant « ça et ça », j’avais joint le geste à la parole, portant mes mains d’abord sur ses fesses puis ensuite sur ses seins, les soulevant délicatement mains en coupes, les pressant tendrement. Ce faisant, je m’étais plaqué contre elle, appuyant mon sexe congestionné contre la naissance de ses fesses.



Pour me mettre sur un pied d’égalité, je posai moi aussi mes vêtements. La ceinture élastique de mon boxer accrocha mon sexe qui fouetta contre mon ventre, cobra dressé prêt à mordre.



Choc électrique ! J’en pris autant qu’elle. La laissant s’amuser avec son nouveau jouet, je promenais mes mains partout où j’avais envie, palpant et pétrissant seins, fesses, entrefesse, toison dans laquelle je me délectai à pleins doigts. La coquine commençait à s’enhardir et à bien tripoter mon joujou. Comme de mon côté je ne perdais pas de temps, une petite buée significative recouvrit son corps, il était temps de passer aux choses sérieuses. D’abord, donner de la couleur à ses lèvres avec un baiser fougueux, long, endiablé, ponctué de succions de ses lèvres entre les miennes. Je la fis de nouveau se regarder dans le miroir :



Elle ne commenta pas, elle avait d’autres choses en tête et se retourna dans mes bras. Nouveau baiser, marche enlacée vers sa chambre, son lit où nous tombâmes ensemble. Sa bouche avec mes mains sur ses seins, ses seins avec ma main entre ses cuisses, puis mon museau entre ses cuisses qui s’ouvrirent comme une fleur aux rayons du soleil levant. J’explorai, je léchai, je suçai, elle sentait bon la savonnette et les effluves de femme, elle ronronnait comme une chatte en chaleur. C’était bien ce que je pensais, ce délicieux minou était dans le même état qu’au jour de sa naissance. Fallait-il qu’elle ait désiré ce moment pour avoir tout si bien préparé et combiné ! Que de courage a-t-il fallu à cette fille trop timide pour oser se déshabiller devant moi ! L’appel incoercible de la reproduction, indispensable outil de la survie de l’espèce, peut décidément surpasser tous les obstacles.


Je pensai soudain, en lui faisant minette, que ce n’était pas la première fois que nous travaillions ainsi ensemble, tard après le boulot, et qu’elle avait peut-être déjà plusieurs fois tout préparé pour son « grand soir », et que j’étais parti rapidement en dédaignant cette offrande muette. Je redoublai de vigueur sur son clitoris, elle redoubla de miaulements puis claqua ses cuisses contre mes joues en se cambrant convulsivement. Son vagin trempé de cyprine se contracta sur les deux doigts qui l’occupaient. Oh la belle bleue ! Voilà une défloration qui s’annonçait bien par un joli orgasme qui devait sûrement être le premier reçu. Je profitai de ses spasmes pour donner un bon coup d’ongle dans la membrane qui obstruait le conduit, première ouverture que le plaisir dissimula en partie. J’en parle aujourd’hui avec légèreté, mais je n’étais pas si fanfaron que cela : quelle responsabilité que de déflorer une jeune femme de vingt-huit ans ! Il ne faut pas se rater sous peine de gâcher toute une vie sexuelle avec de belles années encore en perspective. Je remontai alors vers ses seins et sa bouche, présentant simultanément mon gland vers sa vulve humide et palpitante. Elle me serra dans ses bras, ouvrit ses cuisses un peu plus.



Je me redressai à demi pour guider mon membre et éviter tout poil, repli de lèvre ou fausse manœuvre qui aurait pu gâcher l’instant. Je sentis encore un peu l’obstacle qui céda tout de suite, déjà entamé et distendu par mon pénis dilaté. Elle gémit doucement, voilà j’étais au fond d’elle, butant contre le bourrelet sensible du col de l’utérus. Sans plus bouger le bassin, je l’embrassai longuement, lui donnant le temps de s’habituer. Elle était terriblement serrée et parcourue de convulsions. Je crois qu’en restant ainsi immobile j’aurais pu moi-même arriver à l’orgasme sans rien faire. J’entamai quelques oscillations, guettant sur son visage le moindre stigmate de douleur. Mais non, la « pilule », si j’ose dire, était bien passée. Tendres va-et-vient, puis secousses plus hardies, tout allait pour le mieux. Il fallait ranimer le plaisir, et je m’appliquai à bien appuyer en cadence mon bas-ventre sur son clitoris. Dressé sur mes bras, donnant ainsi accès à ses pointes de seins pour ma bouche avide, j’entamai un pilonnage en règle, avec une certaine retenue cependant.


Elle ne tarda pas à haleter, à griffer convulsivement la peau de mes épaules, et la vague l’emporta de nouveau. Elle jouissait donc plutôt vite, tant mieux. J’en profitai pour accélérer le mouvement en amplitude et en force. Elle retenait parfois sa respiration, devint écarlate lâchant des gémissements étouffés, tendue de tous ses muscles, puis relâcha en un râle et reprit ensuite. Le rythme devenait effréné. Je me sentais aussi au bord de l’orgasme, mais savait qu’en gardant une cadence constante je pouvais retarder l’échéance. Ses gros seins s’agitaient au rythme des chocs de mon bassin contre le sien, sa tête ballottait de droite et de gauche, ses jambes battaient l’air, ses bras frappaient le lit, puis elle éclata enfin dans une succession de sursauts chaotiques qui faillirent me désarçonner. Trois ou quatre coups plus lents et plus violents plus tard, je me retirai prestement pour cracher de longs jets de semence épaisse sur son ventre et sa toison fournie. Nous étions tous deux brillants de sueur, à bout de souffle et au bord de l’apoplexie, nous retombâmes lourdement côte à côte sur le lit.



Elle sourit, se souleva sur un coude et commença à m’embrasser, partout. Je la retins avant qu’elle n’aborde mon bas-ventre, mon pénis portait des traces sanguinolentes, les mêmes qui s’échappaient un peu de sa vulve. Nous prîmes une douche, longue, car ce fut l’occasion de découvrir mutuellement nos corps avec la complicité lubrifiante du gel douche. De retour sur la couche, nos caresses continuèrent ; à l’évidence l’expérience lui avait plu et elle en redemandait. Première fellation, un peu maladroite, mais elle apprenait vite et était très docile. Première levrette, autre découverte, et plaisir prodigieux de pilonner ce fessier superbe offert pour la première fois. Je me régalais. Cette fille n’était pas un mannequin de magazine, mais elle avait un corps charnu et charpenté extrêmement excitant. En un mot, elle était bandante. J’en profitais un maximum avec l’insigne honneur et le surcroît de plaisir que procure le fait d’être le premier.


Le premier ébat était encore tout frais et il me fallut du temps pour parvenir de nouveau à l’orgasme. Temps qui me permit de réviser quelques pages du Kamasoutra pour la plus grande joie de ma partenaire qui partit à dame trois ou quatre fois. Vers trois heures du matin, il était grand temps de dormir un peu. Je pensais que Claudia allait se souvenir de notre nuit à chaque fois qu’elle poserait ses fesses sur un siège, moi-même j’avais le sexe endolori et qui demandait grâce. Pour une première fois, ce fut une sacrée première fois ! Elle me réveilla à temps pour le boulot, elle avait déjà préparé café et tartines, et la coquine avait prévu une brosse à dents neuve et des rasoirs jetables. Son coup était très bien préparé.


Nous devions nous revoir le lendemain pour finaliser le rapport de l’association, mais je n’en avais pas envie. Ça finirait certainement par une partie de jambes en l’air, et ce n’était pas souhaitable. La fatigue de la veille et les traces douloureuses laissées rendraient forcément cette séance moins réussie, ce serait dommage. Je prétextai donc une réunion de dernière minute pour lui demander de m’envoyer tout cela par mail. Ce qu’elle fit en ajoutant cette supplique cachée :



Merci, mais… il ne fallait pas qu’elle confonde amour et sexe. Je ne me sentais pas amoureux, même si j’avais bien apprécié nos moments d’intimité, et puis j’étais dans une période « butineuse » qui me convenait plutôt bien, et je n’avais guère envie de me faire enfermer dans une relation exclusive. C’est pourquoi je ne la revis pas jusqu’à l’A. G.


Comme à l’accoutumée, nous arrivâmes une heure avant tout le monde pour préparer la salle, chaises, sono, rétroprojecteur, etc. Je ne pus retenir un sifflement admiratif. Claudia avait appliqué mes conseils à la lettre : tailleur gris perle, jupe serrée fendue jusqu’à mi-cuisse, veste cintrée s’ouvrant largement sur un chemisier blanc à jabot de dentelle façon broderie anglaise dont de petites corolles dépassaient des manches, escarpins noirs à hauts talons, chignon bien tiré sur le haut du crâne, léger maquillage, lunettes fantaisie en ailes de papillon. Elle était à la fois superbe et transfigurée, méconnaissable. D’ailleurs, au fur et à mesure que nos adhérents arrivaient, on percevait un murmure chuintant :



Je riais dans ma barbe. Compte tenu de l’ordre du jour et de cette donation, inutile de dire que nous fîmes le plein, archiplein même. Il fallut courir partout pour trouver des chaises supplémentaires.


Quand j’entamai la séance en rappelant que le rapport avait été préparé par notre secrétaire-trésorière Claudia, à mes côtés, un murmure parcourut l’assistance puis un premier applaudissement éclata suivit d’un applaudissement général. Ils l’avaient enfin reconnue. Claudia rougit jusqu’aux oreilles et se lança courageusement dans le rapport financier. Je lui glissai un petit papier :



Quand ce fut mon tour d’intervenir pour le rapport moral, elle me répondit sur le bout de papier retourné :



Nous décidâmes d’aller tous ensemble visiter la propriété léguée et, en aparté au milieu de l’effervescence du déplacement, elle put me glisser :



La visite fut enthousiaste, même si le travail à réaliser était énorme. On décida de faire des week-ends débroussaillage, de s’adjoindre les compétences d’un paysagiste du quartier, de faire venir le commissaire-priseur de la salle des ventes pour évaluer mobilier et objets divers, de faire les plans de l’existant et celui des transformations. Il y avait du pain sur la planche, mais j’avais hâte que le pot de clôture soit terminé. J’avais très envie de sauter Claudia ! La remise en place de la salle me parut durer une éternité, d’autant que la coquine avait reçu le message cinq sur cinq : je m’aperçus rapidement que, sûrement à l’occasion d’une pause pipi, elle s’était débarrassée de son collant. Je congédiai gentiment les petites mains secourables qui nous avaient aidés pendant que Claudia passait un dernier coup de balai. Je la coinçai dans la remise de matériel sans fenêtre quand elle rangea ses outils. Un baiser furieux en pétrissant ses seins, un retournement sur une pile de chaises, jupe soulevée et culotte baissée, et j’enfonçai ma queue palpitante dans sa chatte heureusement détrempée. Ce fut un assaut furieux, bestial, d’une urgence absolue. Entre deux râles et halètements, elle confia :



Elle aimait ces mauvais traitements, ces odieuses paroles que je ne lui aurais jamais dites si je n’étais pas fou, enivré par cette folie sexuelle, aussi puissante qu’elle s’était fait attendre. Elle hurlait « oui » et « encore » à chaque claque reçue. J’ouvris sa veste, arrachai les boutons trop petits de son chemisier et remontai son soutien-gorge. Ses gros seins ballottaient sous mes coups de boutoir, eux aussi eurent droit à des claques, la main verticale, en visant essentiellement les pointes. Elle me rejoignit dans ce délire, criant, réclamant plus, tremblant de tous ses membres, ses talons vibrant sur le carrelage. Ma main glissa jusqu’à son clitoris que je massacrai en le pressant contre ma hampe allant et venant ; elle explosa dans un hurlement d’agonie, agitée d’incoercibles soubresauts. Je lâchai une réserve de quinze jours en longs jets épais dans ses entrailles, les reins fouaillés par les lames d’acier de l’orgasme. Elle se laissa glisser au sol comme un pantin de chiffes molles. Je lui pris la nuque et lui fourrai ma queue encore palpitante dans la bouche, lui donnant à sucer mes dernières gouttes de semence mêlées des parfums de sa cyprine. Elle absorba tout sans regimber. L’aidant à se relever, je pris sa large culotte de coton encore accrochée à une cheville, en fit une boule et lui essuyai l’entrecuisse ; puis je la glissai dans le sac poubelle des déchets de la réunion en disant :



Nous allâmes manger un morceau dans une brasserie voisine, mais elle se plaignit, chemin faisant :



La collation terminée, elle avait une sacrée tache humide sur la jupe, et j’acceptai qu’elle aille se changer. Elle réapparut dans un ensemble veste-pantalon noir. Le pantalon, assez large du bas, cassait devant sur son coup de pied et descendait à l’arrière à mi-talon. Ça allongeait et affinait sa silhouette, et elle était plus craquante encore qu’avec l’ensemble précédent.



En montant dans la voiture, avant de boucler sa ceinture, elle défit un bouton de sa veste pour me montrer l’absence de chemisier et de soutien-gorge. La veste en forme y était peut-être pour quelque chose, mais sa belle poitrine avait une tenue remarquable. Une chaleur me partit du front jusqu’au bas-ventre en passant par la moelle épinière. Nous fîmes quelques magasins, car j’avais décidé de lui offrir quelques dessous accordés avec son nouveau look et son nouveau profil de femme active… sexuellement. Strings, brésiliens, balconnets, dentelles et porte-jarretelles, bas auto-fixants ou non, tout y passa. Elle refusa d’essayer, disant parfaitement connaître sa taille et qu’un essayage de ce genre ne pouvait se faire que dans l’intimité, d’autant que la vendeuse précisa qu’il serait toujours possible d’échanger de modèle ou de taille. Nous rentrâmes donc chez elle pour un défilé, ce qu’elle accepta sans se faire prier. Le brésilien lui allait à merveille, le string était du plus bel effet, mais la gênait un peu, et sa toison en dépassait largement.



Prouvant mes dires, je sortis mon sexe déjà dressé et me masturbai mollement devant ses yeux ébahis et gourmands. À l’invitation, elle plongea sur ses genoux pour venir me sucer. J’eus pitié de ses rotules et lui passai un coussin. Elle avait encore beaucoup de progrès à faire, comme bien astiquer la hampe quand elle ne suçait que le gland, bien masser délicatement les testicules, les lécher aussi et les aspirer à l’occasion… Elle échoua au premier comme au second essai de gorge profonde, mais elle mettait tant de cœur à l’ouvrage que je ne pouvais lui en vouloir. En revanche, ce qu’elle réussit remarquablement du premier coup avec une intense satisfaction, ce fut la cravate de notaire. Il est vrai que ses seins généreux et fermes se prêtaient bien à cet exercice.


Quand elle proposa d’aller dans la chambre, je refusai et lui rappelai sa promesse de préparer un somptueux repas pour lequel nous avions aussi fait des emplettes. Seul le tablier fut autorisé pour cette activité. Ce ne fut pas la petite chose de dentelle blanche que l’on aperçoit sur le costume de la parfaite serveuse sexy, mais un bon gros tablier de coton imprimé qu’elle avait fait elle-même pour les tâches salissantes. Peu importait, c’était malgré tout extrêmement excitant : dos totalement nu et fesses à l’air, seins repoussant loin le plastron et ouvrant de larges perspectives latérales. Je continuais de bander fort, insinuant mes mains partout à la moindre occasion et lui provoquant des sursauts et des tétanies qui ne faisaient guère avancer la préparation. Pour le service, j’exigeai qu’elle enfilât ses bas à couture, porte-jarretelles et soutien-gorge à balconnet. Malgré l’excellence de son rôti de veau au foie gras et figues fraîches, mes yeux ne quittaient guère les deux obus de ses seins modelés par l’accessoire coquin.



Elle ne comprit que lorsque je l’aidai à s’étendre sur la table juste devant ma place, cuisses ouvertes au bord du vide. Trempant les cerises une à une dans sa jolie corolle épanouie, je me délectais et lui faisais partager ses goûts intimes. Elle gloussait à chaque fois que le fruit froid entrait en contact avec sa muqueuse bouillante et humide à souhait. Ce qui devait arriver arriva, une cerise se décrocha et je dus aspirer fort pour la récupérer. Rires et plaisirs. Quand, quelques cerises plus tard, la seconde se décrocha, elle était beaucoup plus loin. J’eus beau aspirer, elle eut beau contracter son vagin, la récalcitrante ne voulait pas sortir. Quand je dis qu’il fallait opérer, elle prit un air terrorisé. Passant en cuisine, j’enfilai le tablier et m’emparai du beurre. La terreur fit place à l’étonnement. Jambes bien levées, j’entrepris d’oindre copieusement sa petite rondelle encore vierge pour permettre l’intromission de mon doigt luisant. J’étais curieux de voir sa réaction. Crispée au début, je dus la détendre en lui demandant de se relaxer, de rêver qu’elle était en train de flotter sur un matelas pneumatique, au milieu des eaux turquoise d’un lagon… Mon doigt finit par être accepté par son petit trou extrêmement serré. Quand je lui demandai d’imaginer que le serveur noir de l’hôtel, nu, son immense sexe dressé pour elle, s’approchait du matelas pour lécher sa vulve avec sa grande langue et ses lèvres épaisses, elle éclata de rire ce qui chassa d’un coup la cerise et me serra violemment le doigt.


Puisque j’étais engagé, j’y restai et ajoutai le pouce de mon autre main sur son clitoris. Elle poussa de petits cris effarouchés puis se laissa faire. Bien que chaque pression sur le bouton d’amour lui provoquât une contraction anale, je pus avec patience joindre un second doigt au premier et elle finit par jouir avec des râles rauques, différemment de l’habitude. Je n’insistai pas, c’était un bon début. Mais la chose m’ayant passablement excité, je me relevai pour profiter un peu de la fête et remplacer la cerise par mon gland. Elle l’accueillit avec enthousiasme, j’accédais enfin à son désir de plusieurs heures en la pilonnant au bord de la table, cuisses largement ouvertes et relevées, totalement offerte.


Après quelque temps de ce traitement, je la fis descendre pour la reprendre en levrette, debout. C’était la figure du jour et surtout mon plaisir de perdre mon sexe dans ce cul sublimement épaté, souligné par les bas et les jarretelles. J’adore ça ! Puis je la fis se redresser et, sans nous désaccoupler, avancer cahin-caha vers la chambre. Légèrement penchée en avant, retenue par mes mains qui empoignaient ses seins, cambrée au maximum, elle avançait en geignant à chaque pas qui distordait ma queue vrillée au fond d’elle, étirant ses muqueuses. Le lit fut une délivrance, nous l’escaladâmes ensemble à quatre pattes. Avisant le grand miroir de la porte de l’armoire, je positionnai notre attelage afin qu’elle se voie ainsi prise. À plusieurs reprises, je sortis mon sexe pour mieux la pénétrer encore en lui désignant le miroir de l’armoire :



Spontanément, mes mains claquèrent ses fesses dodues à nouveau.



Je claquais, ses fesses rougissaient, elle braillait de plaisir. Je basculai alors dans cette frénésie de violence sexuelle, claquant, pétrissant avec rudesse, pilonnant comme un fou. Son sexe débordait de liqueur, m’inondant le bas-ventre et le haut des cuisses. Elle partit au septième ciel avant moi, je redoublai de violence pour tenter de la rejoindre, elle clama son plaisir à pleins poumons, le lit grinçait pour annoncer sa rupture proche, nos sexes faisaient un clapotis de canards dans une mare. Je me livrai enfin, remplissant son gousset de ma semence avec un rugissement d’ours brun. Repos. Cœur à 150, température à 41°, respiration à 80, les yeux injectés de sang, l’arrivée d’un marathon en somme.

On raconte que la première chose que l’on dit après l’amour est une stupidité. Elle me dit :



Merde ! Je le craignais, je ne voulais pas de ça. Elle confondait plaisir et amour et je le lui dis. Elle répondit :



Mouais. Pas fait pour me ravir. Une maîtresse à discrétion en somme ! Envie de tirer un petit coup ? Allez, un tour chez Claudia et puis au-revoir… Idéal pour gâcher sa vie, qu’elle passerait à m’attendre ou à attendre mon bon vouloir au lieu de la construire avec quelqu’un qui l’aimera. Parce qu’elle était aimable, Claudia, surtout après sa transformation. Et elle devrait avoir du succès auprès des hommes… Tiens, ça commençait à m’agacer, cette pensée… Égoïsme ? J’en ai taxé un copain marié qui se tapait une petite nénette dès qu’il avait un créneau disponible. Toujours la même. Ça faisait au moins dix ans que ça durait. Il s’inventait des tournois de tennis l’été, des week-ends de chasse l’hiver… Son fusil n’avait jamais tiré, en revanche Valentine… Et cette pauvre fille qui était en train de se flétrir, sans avenir, sans enfant, sans famille. Mais moi je n’étais pas marié, divorcé donc libre. Ma mère disait que « on attrape les hommes par le ventre et le bas-ventre ! » C’est bien ce qu’elle faisait la petite Claudia : bonne cuisinière et en train de devenir un coup terrible au lit. Bon, je réfléchirai à cela à tête reposée. Et hop, dans les bras de Morphée…


Odeur de café fumant, croissants tièdes, apportés par une Claudia dans le plus simple appareil, une queue de cheval attachée très haut ayant remplacé le chignon. Ce n’était pas mal du tout, elle avait tout compris, désormais elle savait se mettre en valeur. Je la voyais venir. J’avais besoin de réfléchir et pas envie de passer le dimanche au lit. Je proposai une balade autour du lac, elle fut d’accord comme d’habitude. Je me douchai, nous partîmes. Je roulais sans rien dire. Elle portait son costume noir de la veille, avec rien en dessous probablement. Je m’arrêtai et descendis, elle descendit. Je m’assis, elle s’assit. Je me levai, elle se leva. Je remontai en voiture, elle remonta. Sa docilité tournait à la servilité et je ne voulais pas de ça, pas d’une femme soumise. Petit resto au bord du lac, serveuses en costume folklorique traditionnel avec des sabots, bonne cuisine. Au moins, elle n’était pas emmerdante, elle n’avait pas dit un mot depuis le départ. Juste une remarque à table :



Nous reprîmes la route, étroite, cahoteuse et sinueuse longeant le lac. À l’heure où pépère promène mémère, la vitesse maxi c’est 40. Heureusement qu’il n’y avait pas foule. J’avais envie de savoir jusqu’où elle pouvait aller pour moi. Alors j’ordonnai :



Elle le fit, sans hésiter. Je glissai ma main entre ses cuisses et commençai à la caresser. Ses cuisses s’ouvrirent, elle se débarrassa d’une chaussure et posa son pied sur le tableau de bord pour mieux s’offrir.



Elle osa le faire aussi et c’était beau ces gros seins agités par les sursauts de la route et palpés par ces mains de femme. Mes caresses suivaient le rythme des nids de poule et des rustines de macadam. Elle s’offrit un petit feu d’artifice, pas celui du 14 juillet sur la tour Eiffel, mais un petit bouquet de sous-préfecture le jour de la fête patronale.



Elle se tourna, descendit ma fermeture et se mit en action, avec les mêmes inconvénients dus à la chaussée. Ça me tira un petit « Aïe ! », elle était confuse et je réclamai :



Je reculai un peu mon siège, elle dégrafa ma ceinture et se mit à l’ouvrage, mettant à profit tous mes conseils, autant que la position et le volant le lui permettaient. Elle s’y prenait bien, jouant de la langue et des doigts et me pompant à la perfection. Elle ramena une jambe sous elle, sur son siège, et son généreux fessier dénudé dépassait un peu la hauteur de la fenêtre. Nous traversions des villages déserts, juste une brave dame secouant la nappe du midi à son balcon ouvrit une bouche aussi large que l’entrée du tunnel sous le Mont-Blanc, prouvant qu’elle venait de comprendre ce qui se passait dans ma voiture. C’était délicieux de subir ainsi une fellation en conduisant. Les cahots ajoutaient de l’imprévu à l’action de ma partenaire et je sentais la montée inexorable de ma jouissance.



Elle ne se retira pas, crispa juste un peu ses mains sur ma hampe et mes testicules, et le liquide sous pression lui gicla dans la gorge. Un peu surprise par la violence des jets, elle suffoqua un instant, mais reprit vite son calme sans me lâcher, ainsi que son souffle en me lançant un regard à la fois triomphant et attentif à mon plaisir. Elle replongea pour parfaire son œuvre par un nettoyage complet. Elle rangea délicatement et soigneusement mon matériel, se redressa un peu rouge et se nettoya à son tour à larges coups de langue en s’observant dans le miroir de courtoisie. Un kleenex, une gorgée d’eau minérale, une retouche de rouge à lèvres, elle enfila son pantalon et se rattacha sur le siège, avec l’évidente fierté du devoir accompli.


Vers dix-huit heures, je la déposai chez elle, mais ne restai pas, à son immense déception, prétextant une réunion importante à préparer pour le lendemain. Mais l’expérience de l’après-midi m’avait appris une chose : je n’étais pas amoureux de Claudia. Jamais une telle chose ne m’était arrivée, cette fellation en voiture, car jamais je n’aurais osé la demander à une femme dont j’aurais été amoureux. Une histoire de respect, un sentiment d’humiliation, déplacé peut-être, car on peut dire aussi que quand on aime tout est permis, rien n’est sale ni humiliant du moment que les deux sont consentants. Il était peut-être là le problème, dans l’obéissance aveugle de Claudia. Sur le moment, j’ai dit ce qui me passait par la tête et elle l’a fait. Si je lui avais dit « saute de la voiture », l’aurait-elle fait ? J’espérais que non… Non parce que ça n’était pas lié à mon plaisir. Elle cherchait à tout prix à me faire plaisir.



Nous nous retrouvâmes le week-end suivant, un week-end débroussaillage dans la propriété de l’association. Tout le monde avait apporté ses outils, le paysagiste du quartier était là aussi avec son camion et son matériel. Tout le monde piaffait d’impatience, car Claudia était légèrement en retard, ce qui ne lui arrivait jamais, et c’était elle qui avait les clés. Elle débarqua de sa petite auto dans un leggins façon jean et un sweater hyper moulants, apportant une demi-douzaine de thermos pleines de bon café et deux grands sacs de croissants. Tout le monde applaudit, elle expliqua avoir été retardée à la boulangerie. Elle était canon et elle le savait. On installa une porte entre les marches et une caisse à outils, table improvisée pour servir le café. Le ton était joyeux et manifestement les mâles présents étaient subjugués, s’imaginant volontiers à ma place dans le lit de Claudia. Elle pouvait leur demander ce qu’elle voulait, ils étaient aux ordres.


Le travail s’engagea vite. Bientôt, un ballet incessant de brouettes et de poubelles transportait les déchets dans les remorques et le camion. Heureusement, le samedi la déchetterie était ouverte. Retrouvant d’anciennes allées, des percées furent effectuées, qui permettraient plus tard d’évacuer le produit des élagages alentour. Des statues, des vasques, des rocailles, un bassin avec rivière anglaise et petit pont furent progressivement mis à jour. Le parc était immense, bien plus que je ne l’imaginais. S’il n’y avait qu’une cinquantaine de mètres donnant sur la rue, la première profondeur évaluée en apercevant le mur d’enceinte était de l’ordre de deux cents mètres. Un hectare en pleine ville, sacré cadeau ! Nous nous arrêtâmes épuisés vers midi et demi.


Les dames les moins agiles avaient assuré l’intendance et dressé un buffet champêtre devant la maison. Le casse-croûte était le bienvenu, même si nous n’avions pas exploré plus du quart de cette jungle. Après le déjeuner, Claudia me demanda de la suivre au grenier où reposaient quelques vieux tableaux. Le prétexte était un peu gros pour moi, mais personne n’émit aucun commentaire. Comme je m’y attendais, à peine arrivés dans cet antre voué à la poussière et aux toiles d’araignées, elle m’octroya le plus profond et fougueux baiser jamais reçu.



Me prenant une main, elle la glissa sous son sweat-shirt, m’offrant à pétrir ses gros seins aux pointes dressées et avides de caresses. Je lui donnai satisfaction en la retournant et en saisissant à pleines mains ses deux globes tendres tout en la serrant contre moi. Elle sentit bien mon sexe érigé sous la salopette de travail et tortilla du popotin.



Elle allait protester quand des pas se firent entendre dans l’étroit escalier. Elle m’attira vite vers un empilement vertical de vieilles croûtes, simplement protégées par un drap jauni. Je fis mine de m’intéresser à ces vieilles choses a priori sans valeur, quand on vint m’appeler pour une découverte au fond du parc. D’un ton d’organisateur, je demandai à Claudia de descendre les tableaux et de les dépoussiérer un peu pour la venue du commissaire-priseur, et de diriger le groupe des dames peu lestes pour trier et nettoyer un peu les meubles et leur contenu : vaisselle, livres, bibelots, etc.


Une vraie surprise m’attendait au fond du parc : ronces retirées et quelques jeunes arbres fous abattus, une grande grange apparaissait. Un rectangle bistre était bien porté sur le plan du cadastre, mais on ignorait si cette construction était toujours debout ou ne s’ouvrait pas sur la propriété voisine. Lierres, vigne vierge et autres lianes sauvages couvraient encore le bâtiment, mais on devinait de larges portes, des fenêtres même sur le côté. Nous arrachâmes, taillâmes, il fallut une échelle pour dégager le toit et les parties hautes. J’appelai Claudia, pas de clés correspondantes dans le trousseau. Les serrures des portes de granges étaient anciennes et grosses, on demanda aux dames de chercher de grosses clés dans les meubles. C’est au moment où j’allais me résoudre à les forcer, un pied-de-biche à la main, qu’une mamie essoufflée arriva en criant :



Une grosse clé en effet, un peu rouillée, avec une étiquette de carton attachée par un fil de fer marquée « garage ». La lourde porte frotta, nous craignions de la prendre sur la tête, il fallait être deux pour la tirer et donner de nombreux coups de pelle pour lui permettre de s’ouvrir. Enfin, nous pûmes pénétrer. C’est curieux comme ces gens dévoués, prenant sur leurs loisirs, étaient également respectueux d’une certaine hiérarchie : ils me laissèrent entrer seul.


Trois formes imposantes occupaient l’espace de cette grange d’environ soixante mètres-carrés, des véhicules visiblement, reposant sous des housses de toile. J’aperçus également çà et là une charrette aux bras levés et la forme d’une moto également couverte d’une housse. J’appelai mes amis qui entrèrent avec précaution. Nous dégageâmes les voitures de leurs enveloppes. J’avoue ne guère connaître les voitures anciennes, mais ces noms me disaient quelque chose : cabriolet Hispano Suiza, Triumph GT Spirit, Alfa Roméo coupé Sprint ! Que du beau, du très beau même… L’époux de notre bienfaitrice avait un goût excellent pour les coupés sportifs et sûrement beaucoup d’argent. Mort des années avant elle, la vieille dame n’avait visiblement jamais voulu toucher aux trésors de son bien aimé mari, préférant laisser à la nature exubérante du parc le soin de les « enterrer ». Une aubaine pour nous, des chiffres astronomiques émaillaient les conversations. Il ne faudrait peut-être pas rêver… Toutefois, des passionnés de belles mécaniques se proposèrent de les remettre en état et, pourquoi pas, de tenter de les faire démarrer, ce qui en augmenterait la valeur.


Les surprises n’étaient pas terminées : nos braves ménagères osèrent s’aventurer jusque dans la cave, une superbe double voûte sous tout le bâtiment principal. D’un côté, il y avait une vieille chaudière à fuel et sa cuve, avec quelques vieilleries sans intérêt. Mais de l’autre, derrière une porte bien cadenassée qu’il fallut faire sauter au coupe-boulons, plus d’un millier de bouteilles dormaient sous une épaisse couche de poussière. Soigneusement rangées dans des casiers de bois par catégorie, il y avait là Bordeaux, Bourgognes, Champagnes, Vins de Loire, Côtes-du-rhône et vins exotiques, et quelques étiquettes évoquèrent des crus connus et des années très anciennes. Un véritable trésor pour des collectionneurs et des œnologues.


Comme promis, j’allai le soir chez Claudia. Sans surprise, elle avait prévu un merveilleux dîner. Sans mentir le moins du monde, je me déclarai épuisé et, après une bonne douche, m’étalai sur le lit incapable du moindre effort, mais indiquant toutefois que « la boutique était ouverte ». La technique est ancienne, voire éculée, mais néanmoins toujours aussi efficace : la partenaire chevauche et dévoile son propre rythme, ses mouvements favoris, car elle ne pense plus qu’à son propre plaisir. On apprend beaucoup. Je ne rejoignis Claudia que dans son final quand elle s’écroula sur ma poitrine, frappant en cadence mon ventre de son fessier. Un doigt dans sa rosette et une douzaine de coups de reins violents nous portèrent ensemble à un orgasme dévastateur.



Le dimanche permit encore de mettre à jour une jolie gloriette, une serre imposante et les restes d’un court de tennis. L’essentiel des composantes du parc et des allées principales était dégagé, restaient encore deux ou trois week-ends de travail, de plus en plus délicat, pour retrouver un aspect proche du passé sans endommager des espèces intéressantes. Mais il faudrait encore au moins une année et une somme considérable pour réensemencer pelouses et massifs, remettre des gravillons clairs, nettoyer à haute pression tous les objets décoratifs, réparer, restaurer, repeindre, bref, redonner de l’allure à tout cela. Et continuer d’entretenir une telle superficie coûterait inévitablement fort cher. C’est ainsi que l’idée me vint, puisque l’objectif était l’insertion de jeunes sans diplôme ni emploi, d’implanter en ce lieu un centre de formation au métier de paysagiste, le parc étant le terrain de travaux pratiques. Il serait ainsi entretenu par les stagiaires, et les domaines généraux de niveau CAP pourraient être ouverts à d’autres profils. L’idée enthousiasma ceux à qui je la confiai, mais il faudrait rapidement établir des dossiers pour être autorisés et financés sur ce projet avec un délai minimum d’un an. Une A. G. extraordinaire était donc nécessaire, elle ne pourrait se tenir que lorsque nous aurions une idée des sommes nécessaires et de ce que la salle des ventes pourrait rapporter.


Le week-end suivant, l’association fit relâche, je décidai d’en faire autant et d’aller voir un vieil ami hospitalisé à plusieurs centaines de kilomètres. La route solitaire m’ennuya fort, surtout au retour, et je ne pouvais éviter de penser que si Claudia était là… En fait, force m’était de reconnaître qu’elle me manquait. Je fis un crochet par son appartement malgré l’heure tardive, elle m’accueillit en peignoir, mais avec un sourire de bonheur, confirmant que je pouvais passer à tout moment. Ses formes généreuses, enveloppées d’un satin vert qui les soulignait de ses reflets, étaient une invitation au viol. Mais ce n’en fut pas un, car la victime me rejoignit instantanément dans ma fureur sexuelle. Le dimanche, bien que nus à longueur de journée, nous travaillâmes un peu à tous nos projets.


Un peu, par intermittence, car le programme du jour qui trottait dans ma tête était l’anus de Claudia. J’avais eu la virginité de son vagin, de sa bouche, je voulais celle-ci aussi, ça m’obsédait depuis quelque temps. Je passai donc une bonne partie de la journée à la préparer, nettoyer son conduit, l’oindre de gel, l’étirer, avant l’épisode fatidique du soir. Je choisis de la positionner sur le dos au bord du lit, de façon à la rassurer autant du regard que des paroles et d’avoir un accès permanent à son bouton d’amour, clé de la réussite. Dire qu’elle n’eut que du plaisir serait mentir, mais sa bonne volonté et sa totale soumission autorisèrent une complète pénétration, et elle atteignit malgré tout un bel orgasme. Quant à moi, ce fut grandiose. Ce conduit convoité, étroit et palpitant, me donna un plaisir inégalé. Chaque passage de mon pouce sur son clitoris provoquait une contraction des sphincters, étranglant ma queue en la dilatant davantage. Je n’avais quasiment pas besoin de bouger pour ressentir un plaisir inouï. La compression de mon sexe produisit une multitude de jets de sperme brûlant très violents qui inondèrent ses boyaux lui provoquant autant de hoquets de surprise. Cherchant toujours ses limites, je sortis mon sexe malodorant et le présentai à sa bouche, elle le suça sans dégoût apparent. Dorénavant, toutes les figures étaient permises.



L’été arriva dans une grande effervescence. La vente aux enchères avait dépassé toutes nos espérances ainsi que les estimations du commissaire-priseur. Les voitures notamment nous rendirent grand service, donnant à cette vente une dimension nationale, internationale même puisque des acheteurs étrangers s’étaient manifestés. Rien qu’elles rapportèrent près de 750 000 euros. Vins, mobilier, cheminées, vaisselle, bibelots et tableaux, dont certains n’étaient pas anodins, rapportèrent à peu près autant. L’association était à la tête d’une véritable fortune et d’une superbe propriété.


L’assemblée générale extraordinaire entérina la création d’un institut d’insertion et de formation qui prit le nom de notre couple donateur, ainsi que les plans d’aménagement des locaux que la somme en banque devrait couvrir très largement. Le grenier à la Mansart comporterait quatre studios et un espace bibliothèque, une salle informatique et une salle de cours à l’étage, trois bureaux, une salle de réunions et un labo de biologie au rez-de-chaussée, une salle de billard et une salle de musique/vidéo dans les deux caves voûtées. Le garage verrait son grenier aménagé en six studios, et un rez-de-jardin avec salle de formation pratique, atelier et espace de rangement pour l’outillage espaces verts. On créa un poste de directeur, au profil de psychologue-orienteur, un poste de formateur dans les matières générales et un autre en aménagement paysager. Les dossiers reçurent l’agrément du Conseil Régional et Pôle-Emploi était disposé à recruter et indemniser les stagiaires. Les entreprises étaient au travail, on pouvait espérer une fin de chantier vers mars prochain, mais si c’était juin ce ne serait pas si mal (on les connaît !). Nous pouvions ainsi planifier un démarrage des formations en septembre, après une inauguration dans un an environ. Nous pouvions partir en vacances tranquilles, je décidai d’emmener Claudia passer une quinzaine à la mer.


Petit port sympathique, plages immenses, dunes, mais résidence de vacances qui, bien que très confortable, ne m’enchanta guère. Nous y avions un petit deux-pièces permettant une certaine autonomie, mais piscine à deux cents mètres de la mer, animations et spectacles, tout cela me parut incongru. Peu importait, on n’utilisait que ce que l’on voulait. À la première baignade, Claudia apparut dans un maillot intégral bleu marine, vestige du passé, qui mettait certes sa plastique en valeur, mais me sembla beaucoup trop sage. Je lui proposai de lui offrir un maillot à mon goût, un truc qui me ferait bander. Sans protester, elle se retrouva ligotée dans beaucoup plus de ficelles que de tissu. C’en était indécent, mais absolument bandant. Compte tenu de ses formes, ses fesses semblaient intégralement nues et ses seins prêts à gicler hors des frêles protections.


Je vivais un sentiment ambigu entre fierté d’exhiber ainsi ma partenaire et agacement de tous ces regards posés sur ses avantages. Elle était plus rouge de pudeur que de soleil et n’osa pas bouger de sa serviette le premier jour. J’en profitai pour l’enduire de crème solaire, montrant ainsi le côté pratique du mini bikini, n’hésitant pas à insister lourdement mes massages entre ses fesses et sur ses seins. Le résultat était directement visible à l’humidité qui sourdait d’entre ses cuisses et aux pointes dressées qui cherchaient à perforer la parcimonieuse étoffe. Nous attendîmes que la plage se vide, que le soleil décline et que la marée soit haute pour aller dans l’eau. Ce n’était pas son milieu favori. Elle ne nageait que la brasse, ayant bien soin de tenir la tête hors de l’eau pour ne pas mouiller son épais chignon.


Plus grand qu’elle, j’avais pied où elle ne l’avait plus, je la forçai à s’accrocher à moi des bras et des jambes, occasion trop belle de la baiser dans l’eau. Juste un boxer à rabattre et une ficelle à déplacer. L’incongruité du lieu, la crainte d’être vus l’affolèrent un instant, mais la puissante réalité de ma queue dans sa chatte et de mes doigts dans son cul lui fit perdre rapidement toute raison. Faire l’amour dans l’eau n’a pas que des avantages. La diminution du poids permet de ne pas fatiguer, mais le lessivage permanent des orifices altère la lubrification. Ainsi, la sodomie est quasi impossible sans douleur, et je n’insistai pas après deux essais non concluants. Ce qui m’excitait le plus, c’était ses seins qui, déjà gros à l’air, paraissaient énormes dans l’eau salée où ils flottaient comme deux ballons magnifiques. Cette vision me porta rapidement à l’éjaculation, ma compagne contint toute exclamation en fourrant son museau dans mon cou, longue étreinte agitée de soubresauts.


Dans l’eau ou ailleurs, je n’ai pas souvenir d’avoir autant fait l’amour que durant cette quinzaine. Au moins quatre fois par jour, et ce n’était qu’une moyenne ! Ça peut paraître beaucoup, mais le corps s’habitue vite et ça devient aussi spontané qu’un baiser ou dire « je t’aime », ce que je me gardais bien de déclarer. Claudia ne protestait jamais, ne se dérobait jamais, elle était toujours d’accord, pour le sexe comme pour le reste. Agacé au début par cette abnégation, je m’y habituais progressivement, comme à sa présence permanente à mes côtés. En fait, je pris le parti de vivre ma vie et elle suivait. Même le jour où je voulus faire du bateau et où il s’avéra qu’elle avait le mal de mer. Je pris pitié d’elle, sachant combien ce malaise est pénible, et je rentrai au port plus vite que prévu. Mais quand je voulus aller faire un tour dans les îles proches avec le « traîne-couillons », elle vint aussi. Je pris malgré tout la précaution de lui scotcher le nombril avec un sparadrap. Est-ce cela ou la stabilité du gros bateau qui, lui, ne s’arrête pas en pleine mer, toujours est-il qu’elle ne fut pas malade et put profiter pleinement de la balade et de mes attentions dans une forêt de pins.



C’est ainsi qu’elle plongea vers ma braguette sur la route du retour. Et ce furent les seules paroles que nous échangeâmes de tout le voyage. Parce qu’en plus elle n’était pas chiante, parlait peu, je la savais intelligente et efficace dans le travail que nous accomplissions ensemble. Elle avait prodigieusement changé en quelques semaines, de look, de comportement, de vie aussi. Sans être devenue top-modèle, ses traits réguliers et ses appas généreux faisaient qu’on la remarquait, elle passait maintenant pour une belle femme, sexy et extrêmement désirable. Je la désirais, certes, cependant je continuais de penser que je n’en étais pas amoureux. Je fis l’expérience d’aborder d’autres jolies femmes, de leur parler aimablement sans véritablement les draguer. J’y pris un certain plaisir, mais ne fit cependant pas le goujat. Claudia ne fit aucune remarque et ne montra pas de signe de jalousie. Tout juste se fit-elle encore plus empressée à satisfaire mes caprices érotiques. Et moi, je lui faisais l’amour exactement comme si je l’avais fait avec mon interlocutrice d’un moment, avec détachement, juste pour le plaisir.


Cette relation trop facile finit par me peser. Moralement, je me sentais coupable d’abuser de cette femme et de ses sentiments, de n’être que vil profiteur, et ça me mettait mal à l’aise. Mal à l’aise jusqu’au moment où je l’approchais et que nos corps prenaient le pas sur nos pensées, que leur mémoire dépassait notre raison et qu’à chaque fois la magie de l’attraction sensuelle nous dominait. Nous devenions amants « aimants », pas dans le sens du verbe aimer, mais bien dans celui d’une attraction magnétique, inversement proportionnelle au carré de la distance qui nous séparait. Loin d’elle, je n’y pensais plus. Mais il suffisait d’une réunion de l’association où je siégeais à ses côtés pour qu’aussitôt je tombe dans le désir des pires turpitudes. Je m’en ouvris à Claudia qui répondit :



Que répondre à cela, sinon de profiter à l’envie de cette aubaine. Maîtresse en pointillé, maîtresse parmi d’autres, elle le savait, je ne me cachais pas, elle l’acceptait également sans jamais poser la moindre question. Je me consolais dans ses bras de quelques chagrins d’amour, son corps voluptueux me faisait tout oublier et me redonnait goût à la vie, à la conquête. Pire, je tombais amoureux d’une superbe jeune femme rencontrée lors d’un forum et me mariai. Bien sûr, je l’ai annoncé à Claudia, de vive voix, un week-end que ma future épouse passait dans sa famille. Elle ne broncha pas, fut aux petits soins pour moi comme à son habitude, ne cherchant que mon plaisir.



Le prix à payer, j’allais effectivement comprendre ce que cela voulait dire. Lors de ma « présentation » à la belle-famille, un riche chef d’entreprise politiquement influent, flanqué de sa conne de femme, on me testa sur plusieurs points. D’abord, sur la religion.



Ça a déplu. Fort. Je fus donc d’emblée classé « persona non grata » auprès de la belle-famille, d’autant que je refusais absolument une cérémonie à l’église, même pour faire plaisir. Et puis ce furent les week-ends en Normandie, avec le golf de Deauville pour Môssieur et les dadas pour Mâdâme, non merci, vas-y si tu veux, chérie. Il fallait bien que mes coups de queue soient puissamment appréciés par ma belle épouse pour que je tienne plus de six mois. Mais je n’ai pu que franchir le cap des deux ans avant qu’un jeune lord anglais, ah la Normandie, ne vienne s’intercaler dans notre ménage. Il avait tout pour lui : la chasse, le golf, les courses de chevaux, la Royale, et un dieu voisin, anglican paraît-il, mais auquel il croyait dur comme fer. Ils ont ça dans les gênes, les rosbifs, on ne peut pas lutter.


Et puis un Lôrdeux, Mémère devait en tortiller du croupion ! Enfin, elle l’aurait son grand cirque Zavatta de mariage dans une cathédrale, puisque, aux yeux des dieux cathos et anglicans, la belle Hélène n’avait jamais été mariée. Je ne dirai rien sur la robe blanche, symbole de pureté, ce serait trop facile. Car le lord n’aurait sûrement pas grand-chose à apprendre à mon ex, qui savait déjà presque tout en m’épousant. La coquine était une vraie gourmande de l’entrejambe, et elle n’avait certainement pas attendu l’autorisation de Pâpâ pour batifoler dès le lycée privé. J’avoue m’être régalé de son corps sublime et de ses envies insatiables, de sa beauté remarquée à mon bras, de son intelligence, de son port altier, de son aisance à donner des conférences remarquables, de son aptitude à donner des réceptions parfaitement réussies. Mais voilà, mes amis à moi buvaient trop, riaient trop fort, votaient à gauche et chantaient des paillardes. Je galvaudais mon temps dans des associations pas même caritatives ou reconnues d’utilité publique. Et mon salaire, qui me paraissait cependant confortable, n’excédait pas le dixième de ce que gagnait Pâpâ… Minable en somme. Il semblait donc qu’en l’épousant j’aurais voulu lâcher quelques gaz au-dessus de ma ceinture.


De mon côté, je confesse n’avoir pas été net-net. Je le voulais cependant, c’était un engagement personnel, avec moi-même. J’avais choisi volontairement de me marier, je ne ferai donc rien pour mettre mon couple en péril. Oui, mais voilà, il y avait Claudia. Comme je l’ai déjà dit, je ne pensais pas à elle la plupart du temps. Cependant, l’association et les assemblées générales existaient toujours. J’avais bien essayé de remettre ma présidence à quelqu’un d’autre, mais la réussite que nous avions connue, je n’y étais pourtant pas pour grand-chose puisqu’elle nous était « tombée du ciel », fit que personne n’accepta la succession. Pire, on nous supplia, on nous plébiscita pour continuer. Après tout, les A. G. N’ont lieu qu’une fois par an. Mais quand Claudia s’installa sur la chaise près de moi, face au public, dans un petit tailleur bleu marine bien moulant, en utilisant la pratique que nous avions mise au point ensemble, mon « bandomètre » partit aussitôt vers le rouge. Quand Claudia avait une jupe courte et qu’à ma demande elle ne portait pas de culotte, elle posait ses fesses rebondies sur sa chaise tournée vers moi, croisait les jambes puis effectuait un quart de tour vers le public qui ainsi ne pouvait profiter que du spectacle de ses jambes, ce qui n’était déjà pas mal. Elle effectuait la manœuvre inverse pour se lever.


Ce jour-là donc, quelques mois après avoir convolé, j’eus le flash rapide d’avoir aperçu son intimité, surtout je pense parce que je la connaissais bien. Une cascade d’images toutes plus érotiques les unes que les autres se bousculèrent dans ma mémoire, au point que je crus percevoir en plus son parfum le plus secret. C’était certainement absurde, tout au plus avais-je reçu une bonne salve de phéromones, mais une brusque chaleur me monta aux joues et ma gorge se serra, perturbant les premiers mots de mon intervention. Tout le reste me parut interminable, surtout le traditionnel pot final. Comme nous tenions notre réunion dans une salle aménagée dans l’ancien garage de la propriété, avec les studios au-dessus, je fis activer le mouvement pour ne pas perturber nos stagiaires trop tard.


Objectif, vite remonter dans les bureaux de l’étage du pavillon avec Claudia. Je n’allumai même pas, me ruant sur les boutons de sa veste et la fermeture de sa jupe, découvrant mon erreur. Car elle était sagement sanglée dans un soutien-gorge, une culotte et un collant, sans la moindre intention de me provoquer. Elle avait suivi une simple habitude gestuelle longtemps rodée. Qu’importait, la machine était lancée et rien n’y résista, surtout pas la jeune femme qui se laissa conquérir avec, un rai de réverbère me le montra, un léger sourire aux lèvres. Elle serra les dents sous la violence de mes assauts, ne dit mot aux turpitudes que je lui fis subir, retrouva les gestes qui me rendaient propre et apaisé lorsque ma furie se fut éteinte au fond de son ventre chaud.



Alors, avec une expression d’infinie bonté, elle me prit le visage entre ses mains encore frémissantes :



Et le besoin ne tarda pas. Peut-être aussi à cause de cette énorme différence entre Hélène et Claudia. Avec l’une, je subissais, j’exécutais son bon vouloir, quelque part méprisé et soumis. Avec l’autre, j’étais admiré, apprécié, aimé, et je faisais ce que je voulais sans remarques, sans reproches, sans questions. Quoi qu’il en soit, les nuages s’accumulaient sur mon couple, le temps tournait à l’orage. Même nos rapports physiques n’étaient plus ceux du début, sans imagination, sans surprise, même si le plaisir était toujours là. Je me pris en flagrant délit de faire attention, soupçonnant Hélène de pouvoir souhaiter un enfant sans m’en informer. Heureusement, il n’en fut rien. Mettre un peu de distance, c’est ce qui se fait dans de tels cas, c’est ce que nous fîmes. Hélène avait des conférences à l’étranger, sa boîte de com marchait très bien. Quand le pays lui plaisait, elle se faisait accompagner par Môman avec parfois Pâpâ, et ils y séjournaient une dizaine de jours pour faire du tourisme. Je restais travailler seul et le magnétisme des corps m’entraînait invariablement chez Claudia, toujours disponible et attentive. J’évitais de la torturer en lui parlant de mon couple, mais parfois c’est elle qui m’invitait à me confier pour soulager mes peines. Invariablement, elle concluait :



Parfois je lui disais, la tête posée sur ses genoux, bien calé dans ses formes moelleuses, tandis qu’elle me caressait doucement les cheveux ou la joue :



C’est un avocat de Pâpâ qui vint un jour me faire une offre : une somme d’argent à déterminer pour que j’accepte un divorce rapide à l’amiable. Je le mis dehors et envoyai le mien à mon épouse pour lui annoncer que je demandais le divorce, on a sa fierté tout de même ! Nous eûmes droit aux torts partagés, puisque j’avais commis l’erreur d’aller vivre quelque temps chez Claudia, le temps de retrouver un appartement. Une petite comptable vaut bien un Lord aux yeux de la justice. Je menais donc durant quelques semaines une vie de coq en pâte pour le plus grand bonheur de Claudia qui me dorlotait avec délice. Parvenant à m’extirper de ces limbes trop confortables, je trouvai un bel appartement pas trop cher, et commençai l’errance. M’installer chez ma maîtresse eût été malhonnête, me retrouver seul me parut redoutable, un grand vide que rien ne comblait vraiment. Pourtant je le dis parce que c’est pure vérité, je ne pensais pas à elle, elle ne me manquait pas. Sauf parfois quand je sortais de fête chez des amis, un brin éméché, que je n’avais pas envie de rentrer dans un appartement vide, alors je me posais la question :



Quelle abnégation. Elle m’accueillait à trois heures du matin, parfois je tombai sur le lit et je me réveillai nu, bien au chaud tout contre elle. Elle m’avait déshabillé et couché correctement. Elle se permettait parfois une remarque du genre :



Et elle me remettait sur pied en vingt-quatre heures par ses soins attentionnés. Cependant, l’alcool devint vite un problème : retards au boulot, pensée confuse, besoin grandissant… Grâce à Claudia, je m’en aperçus à temps, avant de plonger vraiment, les pieds au bord de la piscine. Alors je me suis acheté une conduite : un seul verre de vin à table, un seul apéro le week-end et beaucoup de sport. Nous allions courir ensemble les samedis et dimanches matin, je faisais des pompes le reste de la semaine. Je retrouvais très vite une forme olympique et l’envie de vivre.


Notre association prospérait, malgré un contrôle fiscal qui dura près de six mois, un cadeau du Pâpâ de mon ex, supposais-je. Mais le fisc, comme les commissaires aux comptes, ne trouva rien à redire aux documents comptables de Claudia. Nous n’eûmes qu’un courrier nous demandant d’effectuer certains recouvrements, par voie d’huissier si nécessaire, de participation de certains stagiaires aux frais de pension. Envoyez donc un huissier chez des gens qui n’ont rien, c’est à l’opposé des objectifs que nous nous étions fixés. Et puis cela jouait sur des sommes que les frais engagés auraient plus que doublées. Mais notre réussite agaçait, d’autant que la presse s’intéressait à nous et venait à nos A. G. Il est vrai qu’en temps de crise, peu d’organismes pouvaient afficher plus de 80% en taux de réinsertion professionnelle. Comme nous devions tout, au départ, à cette donation d’une de nos membres, pourquoi ne pas en solliciter d’autres, aussi modestes soient-elles, pour nous développer ? Grâce à un copain d’une télé locale, je fis faire un clip vidéo sur notre association, notre centre, nos formations, nos réussites. Nous partîmes en campagne, soutenus par un journal local qui annonçait nos conférences et les relatait par un article. Nous avons écumé le secteur avec parfois quatre ou cinq personnes dans la salle. Mais ce petit « tapage » suscita la curiosité du journal régional, quotidien à gros tirage, et par voie de conséquence celle de la télé régionale et des radios.


À partir de ce moment, nos réunions faisaient salle comble, principalement de gens du troisième âge, mais pas seulement. Des anonymes firent des dons, puis des entreprises avec un peu de taxe professionnelle et du matériel. La cagnotte montait, mais les demandes augmentaient encore plus vite. Il fallut nous agrandir, notamment les logements, en achetant un autre foyer dans le quartier. Toutes nos nouvelles actions et nos développements faisaient l’objet de comptes rendus par voie de presse sur tous médias, ce qui engendrait de nouveaux dons. Puis d’autres donations commencèrent doucement à arriver, l’association n’allait pas tarder à être imposable à l’I. S. F. ! Il fallait trouver une solution meilleure, d’abord se faire déclarer d’utilité publique, ensuite créer une fondation.


Ce fut un marathon que je courus avec Claudia et deux autres membres de confiance. En un an, nous avions notre fondation, portant le nom de notre première donatrice. Le travail devenait si important que je négociai mon départ avec mon employeur pour me consacrer complètement à la fondation. Quand Claudia voulut en faire autant, je l’en dissuadai, car je n’étais pas certain de réussir. Elle ne dit rien, comme d’habitude, mais dut cependant en prendre un peu ombrage. En voulant la protéger, je ne fis que l’éloigner au moment où ça commençait à bien marcher alors qu’elle avait fourni de gros efforts bénévolement pendant tant d’années. Je ne le compris que plus tard, trop tard. Car j’étais pris dans la tourmente, les démarches, les indispensables médias, les projets de développement, le passage au niveau national, la création d’antennes… Je ne m’appartenais plus, et encore moins à Claudia qu’un cabinet comptable remplaçait dorénavant à l’association.


Au bord de l’épuisement, je l’emmenai cependant au bord de la mer pour un week-end de trois jours, Pentecôte, je crois. Poissons, crustacés et fruits de mer à tous les repas, longues promenades sur les plages et bien sûr quelques belles séances érotiques. Ce week-end me fut souverain jusqu’au lundi midi. Là, entre la poire et le fromage, placide et directe, elle m’annonça :



Un gros morceau de ciel me tomba sur la tête, bien fait pour ma gueule ! Je ne pouvais que féliciter Claudia et lui souhaiter tout le bonheur possible. Mais pourquoi avait-elle accepté ce week-end ?



La messe était dite, je connaissais Claudia et sa droiture, aucun mauvais argument n’aurait pu lui faire faire machine arrière. Le retour fut silencieux, mais elle n’était jamais bavarde. Quand je la déposai devant chez elle, que je la vis s’éloigner dans sa petite robe à fleurs, la jupe dandinant au rythme de son superbe popotin, une grosse patate se mit à faire l’ascenseur entre mon estomac et ma pomme d’Adam. La cigarette me brûla fort les yeux, je venais sûrement de rater quelque chose d’important.


Heureusement, le tourbillon me reprit. Nous avions créé un site Internet où les gens pouvaient adhérer à l’association et faire un don à la fondation. C’était la formule que nous avions trouvée pour être suffisamment puissants au niveau associatif et échapper à une fiscalité trop importante, légalement bien sûr. Ils se regroupaient dans plusieurs grandes villes et souhaitaient lancer un programme similaire au nôtre. Je me lançai donc dans une sorte de tour de France, avec même deux escapades en Belgique et en Suisse. Le Québec ce serait pour plus tard, ou alors en visioconférence. Je restais parfois une semaine sur place, selon l’état d’avancement du projet, pour aider dans les dossiers, les démarches. Ça ressemblait un peu à une franchise notre truc. En tous cas, ça gonflait très vite, et la douzaine d’antennes fut vite atteinte en un peu plus d’un an. Je reçus un faire-part du mariage de Claudia, devenant Madame de Soutiffe, elle avait tapé haut, accompagné d’un chèque important pour la fondation. Merci.



C’est au cours d’une de mes sessions dans le Midi, Alpes-de-Haute-Provence, que je fis la connaissance d’Alexandra. C’est elle qui avait provoqué la réunion, grande jeune femme énergique, fille de militaire, qui poussait le fauteuil roulant de sa maman. Je fis ma présentation habituelle, vidéoprojecteur, clip, diaporama et commentaires, devant un parterre d’une soixantaine de personnes venues de toute la région. J’eus mon petit succès, habituel lui aussi. Mais quand Alexandra prit la parole, c’est moi qui m’assis aussitôt. Pas seulement pour sa voix chaude, profonde et légèrement chantante, mais pour ce qu’elle déclara. Fille de militaire, tradition napoléonienne, sa mère et elle habitaient un manoir familial en pleine campagne, à quelques kilomètres d’ici. L’état de sa mère ne lui permettait plus d’y vivre, elle avait besoin de soins quotidiens. La propriété avait besoin de travaux, elles ne disposaient pas des revenus nécessaires. Et puis elle préférait vivre en ville, plus près de son travail, dans un petit appartement qui lui suffisait amplement. Malgré le pincement au cœur que les deux dames pouvaient ressentir, la fondation était pour elles une très bonne façon de donner une seconde vie à leur manoir et aux hectares de terres qui l’entouraient. Elle eut droit à un tonnerre d’applaudissements. Sa mère tint à ajouter quelques mots, d’une voix chevrotante, mais ferme, ne laissant place à aucun doute quant à la décision prise. J’étais ému. La réunion se termina par un pot, m’en rappelant beaucoup d’autres, sauf que là le rosé était remplacé par l’inévitable pastis. Vers vingt heures, mon hôtesse me dit :



Bon, pourquoi pas. Ce sera une bonne façon de m’imprégner des lieux et d’imaginer des plans. J’attendis donc à la terrasse d’un bistrot voisin, sirotant un autre pastis, puis un autre, mais avec beaucoup d’eau fraîche. Il faisait déjà très bon en ce mois de mai, et le couchant peignait les vieilles bâtisses d’ocre. C’est le claquement rapide de ses talons sur les vieux pavés qui me fit tourner la tête. Sa longue silhouette se découpait dans les rayons rasants qui auréolaient sa chevelure dorée, presque rousse, tombant en cascades bouclées sur ses épaules. Elle s’assit face à moi, un peu essoufflée, débarrassant son épaule carrée d’un grand sac de cuir façon gibecière. Sa robe de toile grise moulait ses formes allongées et fuselées sans aucune ostentation. Je remarquai sa peau dorée par le soleil et surtout ses grands yeux vert émeraude comme la forêt amazonienne, ses traits fins, nez droit, pommettes marquées, dents blanches et carnassières.



J’avais déjà mangé des pizzas, mais des comme ça… Un bonheur accompagné d’un pichet de rosé local flamboyant. Elle parlait beaucoup, et si sa voix était toujours aussi profonde et douce comme une caresse, son accent était plus chantant que quand elle s’adressait au public. Elle parla de son boulot d’infirmière scolaire :



Repus, nous y allâmes, je la suivis. Effectivement, il fallait le dénicher ce manoir. Il faisait trop sombre pour bien voir le bâtiment, mais dès l’entrée elle commença ses descriptions de travaux avec force gestes et conviction. J’avouais ne pas tout suivre. Entre TGV, voiture de location, réunion dès l’arrivée et quelques pastis derrière, j’étais un peu crevé. Nous montâmes à l’étage, elle me montra la chambre de sa mère, la sienne et enfin la mienne. J’avais imaginé une presque ruine, ce n’était pas un palace, car un peu défraîchi, mais très confortable. Je me réveillai vers 8 h 30, étonné d’avoir dormi aussi profondément. Un T-shirt et un pantalon, une bonne odeur de café frais flottait dans le couloir, je la suivis jusqu’à la cuisine, déjà baignée de soleil par la porte grande ouverte. Une radio diffusait « Nostalgie » et mon hôtesse s’affairait en short et débardeur.



J’hallucinais sur ses longues jambes fuselées et uniformément bronzées, mais aussi sur ce que cachait le débardeur, deux jolis cônes visiblement libres et manifestement terminés par un second puis un troisième étage. De ces seins extraordinaires avec un second mamelon au niveau des aréoles encore surmontés par de gros tétons. C’était une femme racée, aux attaches fines, aux gestes déliés. Elle leva brièvement les yeux, saisissant mon regard.



Nous fîmes la visite, l’extérieur d’abord. Belle bâtisse de style local, en pierres et couverte de tuiles canal, située à peu près à mi-colline dans un vallon étonnamment verdoyant pour le climat, adossé à un bon hectare de forêt d’essences variées. Une allée de tilleuls, une zone de jardin d’agrément en piteux état, puis des champs, une plantation d’oliviers là-bas au loin, un cours d’eau et un étang. Plus près de la route, des bâtiments de ferme où elle me montre son tracteur.



On visita ensuite tout le manoir, prolongé sur l’arrière par des dépendances, grange, atelier, cave. De quoi faire quelque chose de très bien, même dans l’immense grenier à la charpente de châtaignier. Nous déjeunâmes en évoquant les transformations, elle s’enflammait, volubile, agitant ses longues mains fines.



Ce qu’elle fit, me serrant fort dans ses bras aussi puissants que minces. Mais de simples gros baisers sur les joues qui, sa poitrine drue contre la mienne aidant, me firent un sacré effet. Nous poursuivîmes le repas par des fruits juteux et locaux, faisant une première analyse des débouchés pour de futurs stagiaires. Une vaisselle rapide puis elle tint parole :



Elle déroula sa natte sur l’herbe, en plein cagnard qui chauffait déjà fort. Elle se dévêtit en un tournemain, dos à moi, ce qui me donna une première vue des plus excitantes, s’allongea sur le ventre en marmonnant :



Je terminai de poser mon pantalon que déjà mon sexe se dilatait incoerciblement. On l’aurait dite taillée dans un bloc de bois précieux par un sculpteur de génie. Parcourir sa peau lisse et douce relevait du supplice de Tantale, passer sur ses fesses pommées et dures, ses cuisses et ses mollets où mes doigts percevaient chaque muscle exempt de graisse superflue.



J’en étais justement à enduire ses seins de graisse onctueuse. Pointes et mamelons brunâtres se gonflèrent et se dressèrent encore plus vigoureusement, témoignant de sa sensibilité. Je ne pouvais m’y attarder trop longtemps sans montrer mon intérêt évident, et descendis sur le ventre plat.



Elle ouvrait grand son compas, je ne pouvais pas faire autrement que d’effleurer parfois sa toison, à peine plus foncée que ses cheveux. Y avais-je laissé quelques traces de graisse ? De fins cristaux reflétaient le soleil.



Les nattes ne furent pas assez grandes, nous roulâmes dans l’herbe qui collait à sa peau graissée. Elle était si mince, son ventre si plat, que je voyais la forme de mon sexe la pénétrant à travers la peau de son abdomen. Et active, vigoureuse, elle l’était également. Une liane qui s’enroulait autour de mon corps, un anaconda, un constrictor qui m’enveloppait, me serrait, me relâchait dans des soubresauts et me happait de nouveau. Je ne savais plus qui j’étais ni où j’étais quand je retombai inerte. Mon sexe avait craché deux fois sa semence sans avoir quitté le sien. Un délire des sens inoubliable. Dans l’autisme de mon état, je perçus vaguement :



Et sans prévenir, le vent se leva, agréable d’abord et séchant ma sueur, puis plus frais. Nous rentrâmes à l’abri, toujours nus, il me fallut un jus de fruits et deux cafés avant de réémerger. De cet instant, mon séjour changea de tournure, j’élus domicile dans la chambre d’Alex et nous partageâmes notre temps entre projet et séquences amoureuses. Le pont de l’Ascension se termina, je ne rentrai vers ma brume que lorsqu’elle reprit le travail, emportant plans et notes pour notre partenaire architecte. Chaque week-end ou presque, je prenais le TGV dès le vendredi soir pour ne rentrer que le lundi matin. Le temps dont on a besoin pour l’amour, on le trouve. À chaque fois, nos retrouvailles étaient explosives, sensuellement parlant. Le projet avançait cependant assez vite, la fondation ayant les moyens de réaliser sans attendre.


J’y descendis également une semaine, pour le recrutement des futurs personnels, il me paraissait important qu’ils participent à la construction du projet pour s’y sentir impliqués, quitte à les payer pendant six à huit mois sans productivité. Ils s’occuperaient à veiller à la bonne marche des travaux et assureraient la préparation et l’entretien de leurs futurs espaces d’activité, ferme, forêt, oliveraie, vigne. Semaine de fête pour Alex qui pouvait vivre un peu de temps avec moi, elle me disait adorer cela. Nous passions de délicieux moments ensemble. Elle était plus volubile, plus directe, plus énergique que Claudia, mais tout aussi attentive à mon égard. Et puis sortir avec cette superbe silhouette à mon bras, usant de son charme naturel méditerranéen, c’était bonheur. Je me sentais enfin bien auprès d’une femme, bien sur tous les plans. Sa grande taille et ses longues jambes autorisaient autant les frasques à la verticale qu’à l’horizontale, délicieux moments de délire sexuel. Confirmant notre impression de la toute première fois, nos corps s’imbriquaient à la perfection dans toutes les positions, et son allant spontané faisait qu’elle menait souvent la danse, je me laissais faire sans retenue ni complexes.



C’est vrai qu’elle avait une façon très particulière, bien à elle de me saisir à bras le corps, un bras sous le mien, l’autre par-dessus mon épaule, son bassin contre le mien et ses longues jambes crochetées dans les miennes. Je n’avais jamais ressenti telle sensation d’agrippement, d’accroche et de contact, comme un lierre autour d’un tronc.



Et puis un jour, il y eut une nouvelle ébouriffante qui nous laissa pantois et abasourdis : Alexandra était enceinte ! Vous dire sa joie et la gorge chaude qu’elle en fit aux dépens de son ex-mari n’est pas racontable. Je me sentais à la fois coupable, heureux, étonné, désarçonné. La meilleure issue possible était d’épouser, nous le fîmes en apportant un dernier bonheur à sa mère qui nous quitta peu après, sans avoir vu sa descendance. Marié, bientôt père, toute une vie à réorganiser. Je vis les comptables et les juristes, je réunis les bureaux de l’association et de la fondation. Nous trouvâmes des solutions, des arrangements qui, sans être parfaits, faciliteraient ma vie et la continuité des actions entreprises.


Dans la foulée de l’ouverture du centre de formation de Haute-Provence, la fondation avait hérité d’une maison ancienne dans les vieilles rues de Forcalquier, là où travaillait ma belle. Cette bâtisse ne pouvait servir que d’hébergement, ou demandait d’être refaite pour la louer. Nous la fîmes refaire pour devenir le logement de fonction du président de la fondation, pour nous donc. Charme fou de ces vieux murs épais, fraîcheur des bâtisses anciennes, situation en plein centre-ville, vaste cour intérieure, tout pour plaire. Les technologies modernes me permettaient de gérer la plupart des dossiers à distance, par échanges mail et visioconférences, je n’allais plus que trois jours par mois, sauf imprévu, au siège et dans mon ancien appartement. Un, puis deux, puis trois enfants sont venus prouver notre bonheur à nous aimer et à vivre ensemble.


La fondation était florissante, malgré la crise, ses stagiaires s’inséraient toujours bien dans la vie professionnelle, et surtout les dons et donations continuaient d’affluer. Si bien que le patrimoine principal était devenu essentiellement foncier, avec des revenus locatifs en tête des rentrées financières. Hélas oui, tous les gens en rupture avec leurs familles trouvaient là un bon moyen de faire une bonne action post mortem et de déshériter ceux qui les avaient abandonnés. Et que faire de toutes ces maisons et appartements aux cœurs des villes, sinon les réaménager et les louer, essentiellement à des personnes en difficulté ? Eh bien, croyez-moi si vous voulez, nous avions bien moins de soucis de loyers impayés que les sociétés HLM. C’est qu’ils ont une fierté, ces gens qu’on dit pauvres…


Au cours d’une assemblée générale annuelle, je reconnus dans la foule Claudia, qui vint ensuite proposer ses services. Elle s’était un peu flétrie, mais conservait une belle séduction, avec des vêtements et des bijoux de prix. Je l’invitai à prendre un verre et lui parlai de mon bonheur enfin atteint.



Dans mon pantalon, popaul resta étrangement calme, prouvant que cette femme appartenait au passé et que mon « cracheur de vie » avait trouvé sa plénitude ailleurs. Quand je narrai cette histoire et toute ma relation avec Claudia à mon Alex, elle s’écria :